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 jay&léonie җ the dreams in which i'm dying are the best i've ever had

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MessageSujet: jay&léonie җ the dreams in which i'm dying are the best i've ever had   jay&léonie җ the dreams in which i'm dying are the best i've ever had EmptyLun 29 Aoû - 18:51

jay&léonie җ the dreams in which i'm dying are the best i've ever had 6087208935_f92bba144b_z_large
All around me are familiar faces
Worn out places, worn out faces
Bright and early for their daily races
Going nowhere, going nowhere
Their tears are filling up their glasses
No expression, no expression

Les gosses finiront par me tuer. C'est dit, écrit, programmé. Je pense même qu'ils sont là pour ça. Une armée, là, à guetter le moindre moment de faiblesse de ma part pour m'anéantir. D'accord, j'exagère peut-être, mais ils s'en donnent à cœur joie quand même. Entre ceux qui ne viennent pas en cours et dont il faut appeler les parents, ceux qui font le mur entre deux heures de mathématiques et qu'il faut chercher à travers tous les bâtiments, ceux qui ont soi disant mal au ventre pendant une heure de sport et qu'il faut accompagner à l'infirmerie ou ceux qui taguent des insultes sur les murs... Chaque journée a son lot de surprises – dont je me passerais bien, soyons clair. Sans ces petits fauteurs de trouble, mes journées seraient calmes et reposantes – peut-être ennuyantes aussi et routinières. Dans le fond, Clyde a raison. Je devrais l'écouter et quitter ce boulot qui me tue à petit feu. Mais pour faire quoi ? Passer mes journées à ne rien foutre, penser au passé et me faire encore plus mal ? Dépendre d'un homme que je n'aime pas ? Un vrai cauchemar. Ici au moins, j'ai l'occasion de penser à autre chose et je gagne, peut-être pas de quoi vivre, mais un peu de sous. Je pourrais songer à chercher un autre boulot, mais le niveau ridiculement bas de mes études m'en empêche. J'aurais du écouter ma mère et aller à la fac ou je ne sais où. Au moins je ne serais pas bloquée ici. Obligée de me rendre tous les jours au lycée, comme à l'époque où j'y avais cours. Ça donne l'impression de ne pas évoluer, de faire du sur place. C'est inquiétant, dans le fond. Moi, ça me fait flipper. Bonjour, j'ai 24 ans et tous les jours je vais au lycée. VDM.

Quatorze heure quinze. Tous les élèves sont en cours et moi, je cours de salle en salle pour relever la liste de ceux qui manquent à l'appel. Pour certains, c'est normal, on a été prévenu. Pour d'autres, non. Étrangement, c'est un peu toujours les mêmes qui disparaissent. D'un mois sur l'autre, les surprises sont faibles.J'ai l'air d'un petit chien. Ça fait rire certains professeurs, qui pensent être supérieurs à la vulgaire pionne que je suis et me demandent comment j'ose interrompre leur cours. Les adolescents en redemandent – forcément. Et après, on se demande pourquoi je n'ai aucune autorité sur eux ! Je soupire. Me faire ridiculiser, j'en ai pris l'habitude. Me taire, sourire, hocher la tête. Ils ont l'habitude, les vieux, certains m'ont vu assis dans leur classe, il y a quelques années de cela. J'ai changé. Mais pour eux, je suis toujours la gamine discrète et timide du deuxième rang. Solitaire.
En passant devant les toilettes, je sens une odeur de tabac froid. Encore un – ou une – qui fume dans les chiottes. Ça, j'y ai le droit tous les jours. Et pour les déloger, c'est rarement une partie de plaisir. J'entre en trombe, ouvre toutes les portes à la volée. Bien sûr, celle du fond est verrouillée. Depuis toujours, c'est là-bas que vont ceux qui veulent se cacher – pour fumer, ou... disons, concrétiser une idylle naissante. Bien sûr, j'ai oublié la clé magique, celle qui ouvre n'importe quelle porte. Me voilà donc à tambouriner sur la porte, comme une idiote. SORS TOUT DE SUITE DE LA ! Tu sais très bien que c'est interdit de fumer à l'intérieur. Et puis, tu devrais être en cours à l'heure qu'il est, non ? Allez, plus vite que ça. Un instant de silence. Je ne laisse pas le temps à l'étudiant de répondre, imaginant déjà qu'ils sont deux à l'intérieur et que je vais me taper la honte de ma vie. Et si vous êtes deux, c'est pareil, j'm'en fous. Sortez ou j'ouvre ! Menaçante, la fille, non ?
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MessageSujet: Re: jay&léonie җ the dreams in which i'm dying are the best i've ever had   jay&léonie җ the dreams in which i'm dying are the best i've ever had EmptyMar 30 Aoû - 20:02

C’était une journée comme les autres : incroyablement ennuyante et monotone. Quand je marchais dans les couloirs du lycée, j’avais l’impression de vivre la même chose, perpétuellement. Je voyais les mêmes visages, les mêmes rires, les mêmes expressions, les mêmes groupes. Et rien ne changeait. Rien. Tous les jours, c’était la même chose : travail, récré, travail, manger. Voilà à quoi se résumaient mes journées. Et c’était terriblement lassant. Il n’y avait jamais rien qui se passait dans ce lycée implanté dans le trou du monde des Etats-Unis, il n’y avait jamais rien d’excitant, sauf les commérages qui ne m’intéressaient pas du tout. Et tous les jours, j’assistais à cette incroyable monotonie de la vie, le visage lassé et le corps exténué. Si c’était la vie, alors pourquoi la vivre ? Rien ne me plaisait ici. Tout m’agaçait et m’exaspérait au plus haut point. Par-dessus tout, je me sentais incroyablement seul. Quand je voyais les filles éclater de rire et les garçons se lancer des vannes minables, j’avais l’impression que eux, ils étaient heureux. J’avais l’impression qu’ils appréciaient leur vie de lycéen. Et ce n’était pas mon cas. Chaque jour m’enfonçait un peu plus dans ma solitude et de ma lassitude. Pourtant, j’avais essayé de trouver quelque chose de bien, dans cette vie. Mais rien ne venait. Sauf Sharly. Avec elle, tout allait bien. Elle était bien la seule qui avait le don d’égayer ma journée. Rien qu’en pensant à elle, je pouvais sentir mon cœur battre à une vitesse folle. Mais Sharly n’était pas là ce jour-là, et je me retrouvais à arpenter les couloirs du lycée dépité, sous les regards des autres, et énervé. Quelle chienne de vie !

C’est alors que la sonnerie retentit d’un son strident, son qui faisait incroyablement souffrir mes oreilles. Je ne pouvais pas supporter cette sonnerie qui hurlait dans toutes les salles du lycée, c’était horriblement énervant. Et puis tout le monde s’affaira, tout le monde se précipita pour retourner en cours. Et moi, je les regardais, complètement ahuri. Mais qui pouvait bien vouloir se dépêcher de travailler ? Ils devaient être tous idiots. Ou c’était moi qui étais bizarre. Je ne savais pas. Je ne savais rien. Bientôt, les couloirs du lycée se retrouvaient complètement vides. J’assistais à ce silence infernal sans bouger. Que devais-je faire ? Aller en cours ? C’était presque trop évident. Mais je ne savais pas où aller. Je ne savais même pas quel cours j’avais. C’étaient des choses qui m’importaient que trop peu, je n’y accordais aucune importance. Je ne voulais pas travailler. Je ne voulais pas être enfermé dans ces horribles salles où l’on parlait de je ne sais trop quoi. Je ne voulais pas écouter. Je ne voulais écouter personne. Moi, je voulais vivre. Courir jusqu’à en mourir. Rire jusqu’à perdre la mâchoire. Boire jusqu’à en perdre la mémoire. Fumer jusqu’à ce que mon souffle s’éteigne. Sniffer jusqu’à ce que j’en crève. Baiser jusqu’à être trop heureux. Voilà ce que je voulais. Vivre. Mais ici, on ne pouvait pas. Ici, on s’essoufflait à petit feu.

Je marchais, d’un pas lent et assuré, sans savoir où j’allais, sans savoir ce que j’allais faire. La vie me lassait. Elle me lassait que trop. Et j’en avais marre. Marre de rester à rien faire. Malheureusement, il n’y avait rien à faire ici. Et c’était ça le pire. Je m’approchais alors des toilettes, où il n’y avait personne, bien sûr. Tout le monde était sagement en train de travailler. Mais pas moi. Moi, je faisais ce dont j’avais envie. Surtout si c’était interdit. Je m’enfermais alors dans les dernières toilettes, où l’horreur était immonde, d’ailleurs, et sortis un paquet de cigarettes de ma poche. Je cherchais un briquet dans mon sac, et alluma la cigarette d’un geste vif. Heureusement que j’avais ça. Heureusement que j’avais la cocaïne, l’héroïne et autres drogues. Sans ça, je crois que j’aurais déjà été mort de lassitude. Je portais à mes lèvres la cigarette, avant d’aspirer de tous mes poumons la fumée, avant de l’expirer, lentement. C’était une sensation agréable. De sentir la fumée s’imprégner dans vos poumons. Et je continuais, continuais. Toujours et encore. Parce que je n’avais rien d’autre à faire. Et puis je fus interrompue par des coups. Une voix féminine hurla. « SORS TOUT DE SUITE DE LA ! » Je levais les yeux au ciel. Si cette fille pensait que j’allais l’écouter, elle se trompait lourdement. Elle continua à hurler dans tous les sens. « Tu sais très bien que c'est interdit de fumer à l'intérieur. Et puis, tu devrais être en cours à l'heure qu'il est, non ? Allez, plus vite que ça. » Je soupirais. Je savais que je ne pouvais pas fumer. On me l’avait répété tellement de fois. C’était bien pour ça que je prenais un malin plaisir à enfreindre ses fichus règles. « Et si vous êtes deux, c'est pareil, j'm'en fous. Sortez ou j'ouvre ! » Un rire s’échappa de mes règles. Finalement, je sortis, amusé de la situation. J’avais toujours la cigarette dans ma main, mais je m’en fichais complètement. « Quoi ? On peut plus être tranquille ou quoi ? » dis-je, un ton agacé. Cette fille me jetait un regard noir. Je me dégageais des toilettes, et m’adossa contre le mur. Je pris un sacré plaisir à continuer à fumer devant elle. Cette fille, je la connaissais. J’avais eu affaire à elle à plusieurs reprises. Je ne pus m’empêcher de dire : « Encore toi ? Mais qu’est-ce que t’as à me coller au train ? Je suis trop irrésistible, c’est ça ? Bon je comprends mais bon, faut savoir s’arrêter au bout d’un moment. » Un sourire narquois s’afficha alors sur mes lèvres.
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