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 Fuckin' fate !

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MessageSujet: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyMar 13 Sep - 22:34

Je n'en peut plus, je suis à la limite de la crise de nerf. Je suis entrain d'attendre dans cette salle d'attente depuis plus de 5 longues heures et la poche de glace que j'avais mis sur ma contusion à la pommette a fondu depuis longtemps. Pour savoir pourquoi je suis ici et dans ce piteux état je vous invite à revenir quelques heures en arrière.

Il est 17 heures et je profite de mon jour de congés pour me promener avec mon cahier de croquis à la main. Je pourrais rester à me lamenter dans ma solitude mais au final ce n'est pas vraiment mon genre, je préfère laisser mes idées noires fondre au soleil. J'étais donc assis sur un banc face à la mer tandis que dans mon dos j'entends le bruit d'une sirène au loin qui se rapproche. Je ne fais pas tout de suite le lien, mais elle approche de la route à laquelle je tourne le dos. Je pivote et la regarde passer. Soudain un autre véhicule me glace le sang. Suivant de près le véhicule bruyant il s'agit de la vieille Cadillac de mon père et à l'intérieur c'est bien l'homme qui m'a donné la vie. Il a le regard affolé et ne perd pas de vu l'ambulance. En quelques secondes mon cœur s'emballe. Qui est à bord de l'ambulance, ma mère ? Ma sœur ? Les deux ? Je récupère la moitié de mes affaires éparpillées autour de moi et je me met à courir, courir aussi vite que je le peux en direction de la clinique à environ 3 kilomètres de là. J'ignore les vertiges qui me prennent car je n'ai rien avalé depuis la veille, je suis surement en manque de vitamine, de sucre de fer et tout ce qui est censé me faire avancer, mais j'arrive néanmoins là bas au bout de 20 minutes en sueurs et à bout de souffle.

La suite a été très rapide, je suis rentré dans le hall j'ai demandé si Flora ou Eleonor Limes avaient été hospitalisé d'urgence et elle m'affirma qu'en effet un dossier au nom de Flora Limes avait été enregistré dans le système informatique. Je n'eus pas le temps d'en savoir plus que mon père débarqua. Lorsqu'il me vit il eut un temps d'arrêt. Puis son état de nerf et probablement d'inquiétude reprit le dessus. Il me cria de partir, il me hurla que j'étais un danger pour ma sœur et que je n'avais rien à faire ici. Quand j'insistai pour savoir ce qui lui était arrivé ou si c'était grave son coup partit tout seul. Il me mit son poing dans la figure et l'espace d'un instant je cru lire des regrets dans ses yeux mais cela ne dura pas. Il interdit à l'infirmière de me donner aucune information et repartit dans les entrailles de l'hôpital. Cette dernière écouta la requête de mon père à la lettre et consentit juste à aller me chercher un peu de glace pour mettre sur mon visage en m'affirmant que je ne saurait rien d'elle.

Cependant voilà 5 heures que j'attends, je ne peux pas me résoudre à partir à abandonner ma sœur. J'imagine les pires scénarios et je me dis que le destin est vraiment un connard. Je me dis que peut être quand cette infirmière passera le relai à une autre je pourrais peut être négocier mais pour l'instant elle s'imagine que je suis un camé psychopathe avec ce que mon père m'a balancé à la figure. Je décide d'aller m'aérer l'esprit. Dehors la nuit est tombée et la petite ville est entrain de s'endormir. Je m'assied par terre et respire à fond, quand je relève les yeux je crois rêver. Julian est entrain de s'avancer le long du mur de l'hôpital une cigarette à la main. Qu'est ce qu'il peut bien faire là...
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyMar 13 Sep - 23:33



Dylan arrêtes tu m'emmerdes ! Ma voix sèche et directe suffit à arrêter les gestes de Dylan qui s'écarte le regard blessé, ou énervé. Je ne m'y attarde pas à repose les yeux sur le piano, mes doigts recommençant à jouer, maintenant que Dylan à arrêter de me câliner. Ma gentillesse dans toute sa splendeur ?! Et puis mince, je suis fatigué, de mauvaise humeurs et exécrable. Et ça depuis quelques soirs déjà, voir une semaine. Et je ne veux même pas pensé à l'évènement qui à déclencher mes insomnies, et tout ça. Mais t'es encore plus invivable que d'habitude ma parole ! Tu sors plus, tu parles plus, et on ba*se même plus. Oh oui ma copine est une vraie poétesse de la langue, tout en vulgarité quand elle est énervée. Je soupire en continuant de jouer. Si il y a que le sexe qui t'importe va sonner à côté ! Je vois du coin de l’œil son majeur se lever, ainsi qu'une insulte s'échapper de ses lèvres alors qu'elle se lève et claque la porte. Faut pas croire qu'on a des problèmes, c'est juste un peu toujours pareil. Avec elle je suis pas assez démonstratif, assez patient, assez à l'écoute, assez libre, assez proche. Bref pas assez bien, et elle pas pour moi. On se prend toujours la tête et les derniers jours ont été les pires. J'inspire en m'allumant une clope, posant un cendrier près du clavier, je reprend où je m'étais arrêté. Je laisse mes doigts courir, je sais pas ce que je joue, j'improvise, je joue des morceaux de musique connus, que je mélange, j'invente des enchainements. Et les heures passent ainsi, je perds la notion du temps, quand je suis dans la musique c'est toujours pareil.

La porte s'ouvre de nouveau sur Dylan qui revient, je laisse échapper un léger rire sans joie, tirant sur ma clope, m'accoudant au piano je la vois revenir vers moi. Un sachet de courses au bras, un plis soucieux sur le front. J'ai entendu par l'épicière que la fille Limes est à l'hôpital... tu sais la gosse qui venait toujours à ton appartement... Je me fige, arrêtant mon geste pour poser ma clope. Flora ? A l'hôpital ? Grave ? Il faut croire, mon sang ne fait qu'un tour. Merde. son frère est au courant ?! Elle me regarde en haussant les épaules, me disant qu'elle en sait fichtrement rien, qu'elle sait juste que je connais la famille depuis longtemps et tout.. Mince. Me levant j'écrase ma clope dans la cendrier, enfilant des chaussures, j'enfile une veste, pas rasé, pas coiffé, un vieux tee-shirt, et le look " rockeur blasé" bonjour. M'en fou. Je plante Dylan ici, qui me dit que de toute manière elle doit aller à son appartement puis bosser. M'en fou aussi. J'essaye de trouver mon portable, mais je me souviens que j'ai plus le numéro de Ben, ou du moins il a du changer son téléphone. Chopant mes clefs, j'appelle le restaurant où Dylan et moi on l'a croisé, je demande son adresse avant de démarrer en vitesse en direction de celle-ci.

Pestant, je finis par prendre la direction de l'hôpital quand je constate qu'il n'est pas chez lui. Pourquoi faire tout ça ? On a dit que c'était finit ? Amitié du passée. Fraternité oubliée. Mais j'ai la très nette impression que dans cette fichue ville, y' aura personne pour venir lui tenir compagnie et être à ses côtés. J'peux pas m'en empêcher, même si il est la cause de mes cauchemars, de mes insomnies, peu importe, il l'a pas voulut, et la n'est pas la question. Je garde ma voiture, allumant une clope en fermant la portière. Si mon état intérieur est entrain d'explosé, à l'extérieur il n'en reste pas moins que je reste plus que calme. Marchant en direction de l'hôpital, clope au bec, mains dans les poches. J'essaye de trouver ce que je vais bien pouvoir dire. Mais qu'est-ce qui m'a prit p*tain de venir ici ?!
M'interrogeant dessus, je vois sa silhouette devant l'entrée, assis par terre. Je ne sais pas comment, mais il a été mis au courant. Sa mère ? son père j'en doute fort. J'avance et arrive à sa hauteur. J'aurais pas du venir... J'ai appris pour ta soeur... Ouai ok j'aurais pu trouver mieux, mais pour le moment c'est quand même l'état de Flora qui m'a fait venir ici. C'est grave ? Je questionne doucement, en fixant la route un moment puis Ben, et son visage, et son œil bleu. Merde qu'est-ce qui s'est passé ?
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyMer 14 Sep - 14:30

Je me relève et essaye de contenir mon inquiétude. Je mise tout sur son arrivée.

- Je ne sais pas ce qui s'est passé, mon père a interdit à l'infirmière de me tenir informé, je ne sais même pas si ma sœur s'est cassé un bars ou si elle s'est ouvert la tête. J'espère juste que ce n'est pas lui qui lui a fait ça, il en est capable dis je en indiquant mon visage. Je t'en supplie va voir, dis que tu es un proche de la famille, nie me connaître s'il le faut mais je veux juste savoir ce qu'il en est, je crève d'inquiétude depuis plus de 5 heures.

Voyant mon état il comprend qu'il n'est plus nécessaire de faire de long discours, je me raccroche désespérément à la bouée de sauvetage qu'il m'offre. Il s'engouffre dans le hall de l'hôpital et je l'observe de dos s'entretenir avec la cona*se de l'accueil. Je soupire de soulagement quand il part dans la direction où mon père a disparu quelques minutes plus tôt. A présent il n'y a plus qu'à attendre, je me recroqueville à nouveau au niveau du sol de toutes façons mes jambes ne portent plus. Je suis pitoyable et je n'ai même pas 1 dollar en poche pour me payer un café. J'essaye de réfréner mon esprit qui dérive dans des scénarios catastrophe. Les minutes passent et il ne revient toujours pas, je me sens plus seul que jamais. Je réalise qu'il est le seul qui se soit déplacé pour moi et ma famille, personne de ma connaissance n'est encore venu. Lorsqu'il réapparait ses traits ne sont pas tendus, il n'a pas le visage fermé et je prend ça comme un bon présage. Il entame une phrase que je ne le laisse pas finir, seul le début m'importe « écoutes ça va, elle s'est juste foulé la cheville et un peu ouvert la tête en tombant de la cabane, elle a eu 6 points de suture... ».

Dépassé par mes émotions je me jette contre lui et le serre dans mes bras. Ce qu'il vient de faire pour moi c'est au delà des mots et mon étreinte maladroite sera mon ultime remerciement. Je sens ses bras maladroitement contre mon dos et je reste quelque secondes ainsi. Depuis combien de temps n'ai je pas reçu un minimum d'affection. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point ça m'avait manqué jusqu'à maintenant. De quoi devons nous avoir l'air ? Si mon père nous voyait je crois qu'il nous viserait avec une carabine mais il le sait pourtant Julian et moi on a toujours été ami, rien de plus. Soudain pris d'un frisson nous nous éloignons l'un de l'autre. Je prononce d'une voix rauque étranglé par un nouveau flot d'émotion.

- Désolé, sinon quoi d'autre ? Enfin elle reste combien de temps à l'hosto ? Est ce que tu lui as parlé ? Je voudrais bien qu'elle sache que je suis là pour elle même si je n'ai pas le droit de la voir.
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyJeu 15 Sep - 11:29


Je le questionne sur ce qu'il sait, et son regard m'apprend assez rapidement qu'il n'en sait rien du tout. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mon père a interdit à l'infirmière de me tenir informé, je ne sais même pas si ma sœur s'est cassé un bras ou si elle s'est ouvert la tête. J'espère juste que ce n'est pas lui qui lui a fait ça, il en est capable. Je t'en supplie va voir, dis que tu es un proche de la famille, nie me connaître s'il le faut mais je veux juste savoir ce qu'il en est, je crève d'inquiétude depuis plus de 5 heures. 5 heures ? Ils ont besoin d'autant de temps à informer les gens ? Ils pourraient au moins rassurer Ben quoi. Je hoche la tête sans dire réellement autre chose, écrasant ma clope à terre je fais demi tour avant de m'engouffrer dans l'hôpital. Je hais les hôpitaux, ça sent la mort et y a aucune sensibilité dedans. Mettant de côté mon avis personnel et mon appréhension, je me dirige vers la table d'accueil. M'excusant de déranger la jeune femme, je lui adresse un léger sourire, lui expliquant que ma petite voisine est arrivée ici il y a 5 heures, que j'ai grandis en la voyant et qu'elle est presque ma petite soeur... et blablabla. Hésitante, elle finit par me sourire doucement en m'indiquant le couloirs et la salle. Je balance un merci rapide avant de me diriger vers la porte indiqué du couloirs. Je longe de nombreuse pièce avant de voir plus loin une silhouette que je connais autant que j'exècre. Mr Limes, faisant les cent pas... Inspirant pour ne pas avoir l'envie de le frapper après ce qu'il fait à Ben, je le rejoint lui expliquant que Dylan - qu'il connait assez bien - a entendu parlé de Flora et que je suis venu aux nouvelles. Il me fixe d'un regard noir, avant de s'excuser, de me dire que je suis un bon gars, qu'il aurait aimé avoir un fils comme ça... Je serre les poings, non mais il se fiche de qui ? Il a un fils dehors qui crève d'angoisse pour sa petite soeur et il est là à me dire ça ?!!! Je dis rien, et attend le verdict. La porte s'ouvre et je vois plus loin Flora allongée à fixer le plafond d'un air absent. On nous explique que c'est rien, elle devra gardé son plâtre plusieurs semaines, quant à sa tête, ce n'est que du superficiel. Je soupire de soulagement ne devant gère apprendre de mauvaise nouvelles à Ben. Puis après quelques minutes je m'éclipse en prétextant la laisser se reposer, devant promettre de revenir plus tard - c'est fou mais cette "peste" arrive toujours à me faire venir alors que je ne veux que fuir son regard qui semble comprendre plus que ce que je voudrais... J'arrive juste à lui glisser que Ben demande de ses nouvelles, mais avec la présence de son père je ne peux guère murmurer autre chose.
Je fais chemin inverse retournant vers l'entrée de l'hôpital, sortant j'inspire un grand coup pour reprendre de l'air qui ne pue pas, puis je me dirige calmement vers Ben. Rien ne sert de l'affoler encore plus en courant dans tout les sens, chose que je ne fais jamais d'ailleurs.

Écoutes ça va, elle s'est juste foulé la cheville et un peu ouvert la tête en tombant de la cabane, elle a eu 6 points de suture mais elle va... J'ai à peine le temps de finir ma phrase que je le vois s'avancer vers moi. Et bien trop rapidement pour réussir à me dérober de son geste. Mon cerveau s'embrouille légèrement, et je crois que mon rythme cardiaque aussi d'ailleurs. Ne sachant pas quoi faire et beaucoup trop gêné par cette proximité, je tapote légèrement son dos sans savoir que faire d'autre. Finalement il se recule et j'essaye de reprendre contenance en allumant une clope. Venir ici était une mauvaise idée, et mon cerveau - autant que mon coeur - semble pour une fois totalement d'accord. Désolé, sinon quoi d'autre ? Enfin elle reste combien de temps à l'hosto ? Est ce que tu lui as parlé ? Je voudrais bien qu'elle sache que je suis là pour elle même si je n'ai pas le droit de la voir. J'inspire le tabac, fixant les immeubles en face. Ils la gardent une nuit en observation pour sa tête, mais sinon elle repart demain sans soucis. Je lui ai dis que t'étais là mais il y avait ton père donc on a pas pu vraiment discuter... Tu n'auras qu'à la voir tout à l'heure, je pense guère qu'il va rester toute la nuit avec elle... J'explique tout ça, intérieurement me forçant à oublier ce qui vient de se passer juste avant. Damn.
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyVen 16 Sep - 12:48

D'un seul coup je me sens moins seul, je sens une épaule sur laquelle je pourrais potentiellement me reposer. Je le regarde, il fuit toujours mon regard, je crois qu'il faut que je m'habitue à cette situation nouvelle de perpétuel malaise entre nous. Avant nous étions tellement proche que tout était dis à travers nos regard, mais désormais ils se font que se croiser et même quand c'est le cas je ne comprends pas vraiment que je que vois. Mon ami a changé, j'ai changé, mais au final nous sommes à nouveau réunis là, dans les moments difficiles.

- Je sais pas quoi tu dire, merci, franchement merci même si je sais que tu avais pas spécialement envie de venir ça me touche. Silence. Je te payerais bien un café pour te remercier mais j'ai pas une thune. Pour changer, rajoutais je avec un sourire. Déjà à l'époque mon père ne me donnait que peu d'argent de poche et mon petit job occasionnel de baby sitter ne me rapportait pas des masses. Il était toujours entrain de me dépanner de quelques dollars et moi de lui promettre que je les lui rembourserais dès que possible. Je me rassois par terre, décidément faire le trottoir c'est un peu ma spécialité en ce moment.

- T'as raison, j'irai voir ma sœur après, j'ai besoin de lui parler. Tu t'en fou peut être mais je crois que je vais repartir. Je n'en peut plus d'être le témoin d'une vie qui n'est plus la mienne, de regarder vivre des gens qui n'ont plus de place pour moi, et je ne les blâme pas pour ça c'est ma faute, c'est moi qui suis parti en premier lieu, ajoutais je rapidement parce qu'il était bien sur compris dans « des gens » au même titre que ma famille. En plus je m'en sors pas avec mon loyer, j'ai même plus de quoi me payer à bouffer, la vie est trop chère ici, je vais surement me faire expulser de mon appart dans un mois, enfin bref rien ne me retient ici et il est peut être temps pour moi de prendre un nouveau départ.

A présent c'est moi qui évite son regard, j'ai commencé à réfléchir à cette option mercredi lorsque j'ai reçu un appel du proprio me hurlant que je n'avais toujours pas payé les trois mois d'avance pour le loyer alors qu'avec mon job j'ai à peine assez pour une régler le premier mois. Le lendemain, j'avais eu une journée terrible au restaurant et je m'étais dis que cela ne pouvait plus durer, ce n'était pas une vie. A vrai dire en rentrant j'étais persuadé que tout se remettrait en ordre petit à petit, que je reprendrait mes habitudes que tout serait plus facile dans un environnement familier mais au contraire cet avantage semblait se retourner contre moi.
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptySam 17 Sep - 16:56


Il me lâche et je m'éloigne d'un pas, non pas par peur qu'il recommence. Mais peut-être par réflexe de préservation de moi-même, j'en sais trop rien. Pour me donner une contenance je sors une clope de mon paquet, trouvant facilement mon zippo, je le fais claquer, et une flamme jaillit, ce qui me permet de bientôt avoir ma dose de nicotine entre les lèvres. Je sais pas quoi tu dire, merci, franchement merci même si je sais que tu avais pas spécialement envie de venir ça me touche.... Je te payerais bien un café pour te remercier mais j'ai pas une thune. Pour changer Pas envie de venir ? C'est presque un euphémisme si ça n'était pas autant une opposition entre ma tête et autre chose. Mais lui révéler cela serait quasiment dire l'intégralité de la vérité, et j'en suis incapable. Je le laisse donc me remercier, bien que cela me gêne autant que je trouve ça normal d'être venu. La suite me fait sourire bien contre mon gré, en effet ce bref retour au passé me tire de ma retenue. On ne change pas ce genre d'habitude en même temps. viens je t'en paye un. Je fais un mouvement de tête vers le coin de la rue où un café se tient à l'écart. J'en ai besoin d'un , et puis je vais pas le laisser attendre devant l'hôpital. Le connard ici c'est son père, pas moi. J'expire doucement regardant la fumé s'éloigner et je fais demi tour le voyant du coin de l'oeil me suivre.

T'as raison, j'irai voir ma sœur après, j'ai besoin de lui parler. Tu t'en fou peut être mais je crois que je vais repartir. Je n'en peut plus d'être le témoin d'une vie qui n'est plus la mienne, de regarder vivre des gens qui n'ont plus de place pour moi, et je ne les blâme pas pour ça c'est ma faute, c'est moi qui suis parti en premier lieu. Quoi ?! Je m'arrête dans mon élan le dévisageant avec stupeur. Comment ça de nouveau partir ? Il revient, chamboule tout, me fout la tête à l'envers, fait un p*tain de remue ménage dans mes pensées - bien qu'il soit pas au courant c'est vrai - et après il me dit qu'il va se casser ?! En plus je m'en sors pas avec mon loyer, j'ai même plus de quoi me payer à bouffer, la vie est trop chère ici, je vais surement me faire expulser de mon appart dans un mois, enfin bref rien ne me retient ici et il est peut être temps pour moi de prendre un nouveau départ. Le reste je l'entend que très peu, ce genre d'argument on peut toujours trouver une solution si on veut, alors ce qu'il dit à la suite ne me détourne pas de ce qu'il a balancer avant. Alors c'est ça casses toi. Si tu reviens pour constater les dégâts que t'as fais en te cassant et te tirer au premier problème va t-en Ben ! Tu croyais quoi ?! On est dans une ville de merde, ici y'a que jugements, commérage et autres débilités... deux solutions te taire et afficher des apparences parfaitement dans le moule, où t'assumer... t'as choisit ton camps l'année dernière... et tu pensais qu'en revenant ils allaient t'accepter à bras ouvert ?! Mais tu pensais à quoi ? Ici ils attendent que tu fasses le moindre faux pas, pour te tomber dessus... tu devrais le savoir... alors vas-y... dégages... retournes dans les villes où personnes ne te connais, où tu es personne et que les gens acceptent que tu sois toi même... barres toi d'ici... mais la prochaines fois ne revient pas me voir ... une fois oui mais pas deux, ma vie est assez ne bordel pour que tes allez et venus la refiche encore plus. Méchant ? Peut-être. Il veut se casser, qu'il le fasse. Mais qu'il arrête de refoutre tout en l'air, mon semblant de vie paisible depuis un an, puis son arrivé, le chamboulement, ma tête qui se dit que peut-être on pourra redevenir comme avant, mes cauchemars qui me disent que jamais j'y arriverais... Mais au moins il est ici, en ville. Mais non il veut se casser...

J'inspire en m'éloignant de lui, traversant la route la mâchoire crispée. Finalement je me retourne avant d'atteindre le trottoir d'en face. Les problèmes de fric et de logement t'aurais trouvé une solution Be... y'a toujours une p*tain de solution. Mais si tu penses que te casser t'aidera, fuir les idées de ton père, sa connerie et la connerie entière de cette ville vas-y... mais t'attend pas à ce que je fasse quoi que çe soit. J'ai trop perdu j'arrête les frais !
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyMar 20 Sep - 17:58

Lorsqu'il me crie dessus je reste sans voix, je n'ai tellement pas l'habitude de la voir dans cet état que je suis légèrement en état de choc. C'est moi qu'il vient de gronder comme un enfant là ? C'est la meilleure, lui d'habitude si calme sort de ses gonds. Je ne comprends pas, ou plutôt je comprends mal une fois de plus. Pourquoi est ce qu'il est dans cet état, au contraire on a décidé de faire le break entre nous avant ce soir mais il semble prendre à cœur le fait que je m'en aille à nouveau. Forcément peut être qu'une amitié comme la notre ne s'efface pas aussi vite mais actuellement, j'ai presque l'impression d'avoir à faire à une crise de jalousie teinté de colère. Je marche dans son sillage, j'ai besoin de lui expliquer de me justifier.

- As tu une idée d'à quel point c'est dur de vivre seul ? Tu as ta copine mais moi j'ai qui ? Je me fais expulser de mon appart, j'ai personne chez qui crécher, qu'est ce que tu veux que je fasse d'autre. Je choisis la voix la meilleure pour moi je vois pas ce qu'il y a de mal là dedans. Tu étais l'une des raisons pour laquelle je suis revenue, j'espérais au fond de moi que tout s'arrangerait, mais je comprends plus rien à notre putain de relation. Peut être que si tu me disais clairement les choses je m'en sortirai mieux, arrêtes de marcher bordel, écoutes moi un peu !

Je lui attrape le bras et le force à s'arrêter. Il se dégage doucement et consent enfin à m'accorder un regard. Ce regard ambiguë dont je ne parviens toujours pas à comprendre les nuances et la signification.

- Si tu veux que je reste, d'accord je trouverais une solution, je ne sais pas encore quoi mais je trouverai. Sinon j'ai aucune putain de raison de me compliquer la vie.

Je sens que je le mets un peu au pied du mur et je crois que je serai méga embarrassé à sa place car mon sentiment est que même si je ne le vois plus j'aime savoir qu'il n'est pas loin que je peux compter sur lui dans les cas de coups durs comme ce soir. Cependant sa vie il en fait ce qu'il veut et au fond je sais que je mets sur lui la décision que je dois prendre de partir ou non. En même temps, peut être que ça m'éclairera sur ses réelles intentions et sur son ressenti, parce qu'honnêtement là je pédale dans la semoule.
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyMer 21 Sep - 1:16


Parce qu'évidement notre rencontre ne se fait pas dans le calme, bien évidement même. C'est dingue avant on se disputait rarement, on était pas souvent d'accord, mais c'était de chamaillerie pour rire, pour s'embêter, on finissait toujours par tomber d'accord ou alors par concilier les deux. Et pourtant tout semble être devenu différent, le fait qu'on s'engueule. Non rectification que moi je lui gueule dessus. Que je cris sur quelqu'un déjà et que je perde mon calme et une grande première. Liam qui ne réagit jamais, qui ne s'implique dans rien, qui ne se dévoile pas... Je traverse la rue, voulant pas forcément mettre une fin à cela, mais plus par habitude de pas vouloir entrer dans le conflit, par vouloir m'isoler et ruminer, me détester et puis être en colère seul. Refaire la discussion en imaginant que je puisse réellement dire ce que je veux dire ect... oui ça c'est tout moi. As tu une idée d'à quel point c'est dur de vivre seul ? Tu as ta copine mais moi j'ai qui ? Je me fais expulser de mon appart, j'ai personne chez qui crécher, qu'est ce que tu veux que je fasse d'autre. Je choisis la voix la meilleure pour moi je vois pas ce qu'il y a de mal là dedans... Il me répond haussant un peu la voix lui aussi, bien qu'il n'y ait personne dans la rue pour être témoin de notre "règlement" de compte. Si son père était là il en serait ravit, moi je me sens encore plus dévasté. Ma copine ?! - je lâche un rire sans joie - Pitié genre Dylan a une quelconque importance maintenant dans ma vie ! Creuses toi un peu la tête Ben t'aurais bien finis par trouver une solution... la meilleure solution pour toi, ouai pour toi comme toujours.. Amer je lui coupe la parole énervé de tout cela, me rendant pas compte à quel point je me dévoile trop et pas assez, à quel point j'avoue presque pour une fois à voix que Dylan j'en ai rien à foutre, que c'est qu'une façade... Tu étais l'une des raisons pour laquelle je suis revenue, j'espérais au fond de moi que tout s'arrangerait, mais je comprends plus rien à notre putain de relation. Peut être que si tu me disais clairement les choses je m'en sortirai mieux, arrêtes de marcher bordel, écoutes moi un peu ! Je le sens m'attraper le bras tandis que j'avance sur le trottoir et je m'arrête lui faisant face en serrant les dents. Je me dégage de sa main, sans pour autant avoir recourt à de la violence, je retire juste calmement mon bras. Après tout rien ne sert de s'énerver, non ?! J'inspire calmement le laissant parler, il veut que je l'écoute parler, très bien !

Si tu veux que je reste, d'accord je trouverais une solution, je ne sais pas encore quoi mais je trouverai. Sinon j'ai aucune putain de raison de me compliquer la vie. Ce qu'il dit me coupe le souffle, je le fixe la bouche ouverte ayant voulut répondre quelque chose mais je sais pas quoi. Comment ça ? Il me demande trop de chose. De dire ce que je pense réellement de nous deux, de maintenant... et là il remet la décision de son départ entre mes mains. Je le fixe ennuyeux de la tournure de la conversation, ennuyé, surprit, mais aussi gêné et poussé dans mes retranchement. Parce que je peux le faire à sa place, parce que je suis pas et je serais pas le mec qui fera qu'il restera toujours, la preuve il est partit pour un autre mec, et je serais jamais pour lui ce genre de mec. Et je peux pas lui dire ça, j'y arrive pas. Je détourne le regard fixant d'un air ennuyeux les immeubles plus loin. Je... je peux pas décider pour toi Ben. C'est pas moi qui décide de ta vie et de ce que tu dois faire... j'ai pas le droit de te retenir si tu veux pas rester... tu pouvais toujours crécher à l'appartement... où au pire y'avait le vieux garage qu'on avait loué quand on était jeune et qu'on avait retapé... je l'ai pas vendu... t'aurais pu trouver des solutions pour rester. Mais... c'est pas à moi de te dire de rester... Je reprend calmement, en me forçant à pas le regarder et en même temps en ne réussissant pas. Parce que déjà je fais un effort de parler, même si c'est pas pour répondre à sa question réellement.
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyJeu 22 Sep - 17:27

Je m'arrêtes de parler un instant, il n'est pas attaché à sa copine, il me propose de rester chez lui, il me fait comprendre que ce qu'il pense le mieux pour moi c'est de rester. Enfin tout s'embrouille dans mon esprit mais je commence à y voir plus clair au fur et à mesure que je le pousse involontairement dans ses retranchements. Ce que je comprend me fait plaisir et de remet un coup de boost. Je réalise qu'au final même les apparences sont trompeuses il semble aussi seul que moi et surtout aussi affecté que moi par notre séparation. Le fait qu'il ait débarqué ce soir me touche au plus haut point et je réalise que je l'ai à peine remercié alors que lui me propose de m'aider encore et encore même si c'est du bout des lèvres en ravalant son égo. Je me radoucis, tous ces changements d'émotions de point de vu me fatiguent mais je suis sur d'une chose, j'en ai sacrément marre de me battre avec lui, je voudrais simplement... Je ne sais pas ce que je veux en fait. Peut être simplement être avec lui, retrouver la paix intérieure que j'avais en sa présence même si notre complicité ne sera plus jamais telle qu'elle a été.

- Je suis vraiment un connard, hein ? Tu es là pour moi ce soir, tu es venu pour moi et je suis pas capable de te remercier, au lieu de ça je t'annonce que je me barre. Tu sais je commence à voir les choses de ton point de vue et j'avoue que je ne sais pas pourquoi tu es encore là à te casser le cul pour me faire entendre raison. Je laisse un silence mais je le regrette, ma phrase suivante risque d'avoir un poids beaucoup plus dramatique que ce que j'espérais. T'es juste le putain de meilleur ami que quelqu'un puisse avoir. Je suis juste plus sur de te mériter.

J'essaye de croiser son regard mais comme je le pressentais les déclarations c'est pas son truc et il préfère s'esquiver, mais bon il y a des moments ou je n'ai pas le choix je dois rattraper la montagne de conneries que j'ai faites et ça commence par ici. On se remet à marcher tout doucement l'un à côté de l'autre. Le silence que j'ai instauré perdure et ce n'est pas plus mal, on a oublié qu'avant aucuns mots n'étaient nécessaires. Il dirige nos pas vers je ne sais où peut être son appart, peut être la jetée, je sais pas et je m'en fous, de toute façon je vais pas tarder à retourner à l'hosto.

- Je devrais avoir honte de dire ça, mais je vais avoir besoin de toi Julian. Je ne reste pas pour toi exclusivement mais je vais avoir besoin de quelqu'un pour me dire quelles conneries il faut que j'évite et si je n'ai pas un tyran comme toi sur le dos, je crois que je cours à ma perte.
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyVen 23 Sep - 10:29


Je fuis son regard, parce que de toute manière déjà avant j'étais pas fait pour les grandes expressions de sentiments, dires ce que je pense réellement... J'étais pas doué mais Ben arrivait à me comprendre, bon pas toujours du premier coups certes, mais après il comprenait toujours. Et là tout semble avoir changé, pas depuis son retour, non depuis sa révélation, je sais pas si c'est moi ou lui qui n'a même pas comprit grand chose. Dans un sens c'est mieux, non ? En fait j'en sais trop rien, mais il ne me comprend plus et moi , moi depuis j'ai même arrêter d'essayer de parler avec tout le monde, essayer de dire ce que je pense sert à rien, alors je m'enferme avec ma musique et c'est tout. De toute manière il n'y a pas grand chose à dire, j'ai plus grand chose à dire, depuis qu'il est partit je me pose toujours les mêmes questions, je me remets en causes, je me prend la tête. Toujours la même chose, la même chanson qui tourne, et les mêmes cauchemars qui me réveillent. Je suis vraiment un connard, hein ? Tu es là pour moi ce soir, tu es venu pour moi et je suis pas capable de te remercier, au lieu de ça je t'annonce que je me barre. Tu sais je commence à voir les choses de ton point de vue et j'avoue que je ne sais pas pourquoi tu es encore là à te casser le cul pour me faire entendre raison. J'ai envie de lui dire que si il voyait les choses de mon point de vue ça serait bien différent, il me verrait d'une manière réellement différente et il serait d'ailleurs peut-être plus là, à essayer de recommencer cette amitié, j'en sais rien en fait. Peut-être que c'est le mieux à faire.... reprendre ce qu'on avait , me faire aire de l'intérieur... T'es juste le putain de meilleur ami que quelqu'un puisse avoir. Je suis juste plus sur de te mériter. Ouai ba on est tout les deux plus vraiment sur de ce mériter alors... Devant ces dires, je me mors la lèvre, regardant toujours la rue sans le regarder, désolé mais ce genre de déclaration moi ça m'a jamais mis vraiment à l'aise, les effusions et tout... Avant on avait pas besoin de se le dire, on le savait l'un et l'autre, mais là... Là tout à changé.

On recommence à marcher, moi toujours sans un mot, je comble le vide par ma clope qui se consume petit à petit. On marche sans vraiment avoir de but, je le suis sans vraiment réfléchir, et je crois que lui il me suis aussi, on marche finalement sans vraiment savoir pour aller où. Je devrais avoir honte de dire ça, mais je vais avoir besoin de toi Julian. Je ne reste pas pour toi exclusivement mais je vais avoir besoin de quelqu'un pour me dire quelles conneries il faut que j'évite et si je n'ai pas un tyran comme toi sur le dos, je crois que je cours à ma perte. Je dis rien, continuant à marcher en silence. Besoin de moi ? De toute manière que je le veuille ou non je serais toujours là, parce que je peux pas vraiment m'en détacher, et parce qu'ami c'est le mieux qu'on puisse faire. Je ne suis pas ce p*tain de meilleur ami que tu décris. Je ne sais pas dans quel monde toi tu vis... mais je ne suis pas le meilleur ami parfait... et en matière de connerie, j'en fais tellement que tu risques plutôt de te noyer dans les tiennes sans que je m'en aperçoive... Je dis ça doucement, en fixant la route devant nous, en avançant. Toujours aussi direct de toute manière, et puis c'est vrai c'est se que je pense. J'y peux rien. Mais tu peux compter sur moi... on les fera à deux tes conneries au pire... Je finis par dire, conclure presque qu'on sera comme avant, qu'on va retrouver tout ça. Est-ce vrai ? Je ne sais pas, mais je le veux, si je peux pas compter à ses yeux comme il compte au miens, tant pis, mais je ne veux pas non plus repasser une autre année comme ça, ça serait impossible.
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyMer 28 Sep - 11:19

Je peux compter sur lui, évidemment, il est l'ami idéal que je ne pourrais jamais remplacer. Il l'est parce que justement il ne l'est pas. Je n'aime pas la perfection, j'aime les choses simples, naturelles. Et depuis notre enfance tout a été simple entre nous. Malheureusement je ne me rappelle pas de notre première rencontre mais à tout les coups nous avions du nous associer dans l'élaboration d'une grosse bêtise. Ma mère m'avait raconté une fois qu'ils avaient essayé de nous séparer car on en faisait voir de toutes les couleurs à la maîtresse et aux autre élèves mais en vains, nous nous retrouvions à chaque fois. J'aime à penser qu'avant notre naissance un lien du destin nous unissait déjà et qu'il est impossible à briser. J'aime penser que nous sommes liés à jamais par le sang même si c'est ridicule je crois que Julian comptera toujours pour moi plus que quiconque. Même mes proches, ma mère et ma sœur, je les aimes mais c'est différent.

- Tu me surveilles et je te surveilles en retour ? Lui demandais je avec un faible sourire du à mon état de fatigue, mais avec de la malice dans les yeux.

Je me dis qu'une fois de plus dans l'histoire il aura beaucoup plus de travail à faire que moi car j'ai une sale tendance à me fourrer dans des situations inextricables et complètement insensées. Nous avons rejoins la grève, le vent nocturne fouette nos cheveux et nos ombres sont presque effrayantes. Nous nous asseyons sur un banc et je songe que je devrais rentrer à l'hôpital maintenant mais sa présence est tellement réconfortante que je ne veux pas le quitter. Une idée furtive me traverse, et si nous avions été plus que des amis, et si tout ça avait évolué dans une autre direction, alors j'aurais été sur d'avoir trouvé le bon dès le début. Je n'aurais eu aucun doute la dessus. Je crois qu'il est l'homme de ma vie et aucun de mes futurs amants ne pourra espérer autant. Enfin je dis ça mais je suis encore jeune, cependant j'imagine d'avance les crises de jalousie qu'un mec pourrait me faire en nous observant aussi intimement liés et ne pouvant se défaire l'un de l'autre malgré les épreuves du destins.

- On est un peu comme des putains de sangsues, quoi qu'il se passe on finit toujours par se retrouver. Ça doit bien vouloir dire quelque chose ça. Ça veut au moins dire qu'on est con de s'engueuler et de croire qu'on peut vivre loin de l'autre, dis je en lui mettant un petit coup d'épaule.
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyJeu 29 Sep - 13:57


On continue de marcher, l'un à côté de l'autre, comme avant me plais-je à penser. Comme avant ? Non au fond de moi je sais bien que depuis le soir où on a eut notre dernière discussion il y a un an, plus rien ne pourra être comme avant. J'enfonce ces pensées loin dans ma tête, terminant ma cigarette, jetant celle-ci à terre tout comme mes pensées que je ne peux plus supporter. Trop. Trop de fois à me détester, trop de fois à me questionner, trop de nuit à me réveiller en sursaut...
Tu me surveilles et je te surveilles en retour ? Je tourne le regard vers Ben, voyant son sourire mince, et je reconnais dans ses yeux ce qui avant était là, de retour. Enfin. Je sourie, sincèrement. Se surveiller mutuellement, je pense que ça j'en suis au moins capable,, je peux le faire, pour lui. Même si je sais qu'un jour il retrouvera un autre mec, un mec avec qui sortir et que tout se compliquera. Mais pour le moment j'ai encore le temps, non ?! Ça me parait être un bon deal... Je réponds au bout d'un instant en lui souriant amusé moi aussi. Les souvenirs de notre enfance, et de notre adolescence me revenant en tête, quand nous nous en foutions du reste et que personne, personne n'aurait pu s'interposer entre nous. Les sentiments finissent toujours pas tout venir bousiller il faut croire...

On arrive à la fin de la route, finissant sur la grève, marchant alors que dehors le temps s'assombrit, et que les minutes, peut-être une ou deux heures sont passée. Je n'en sais absolument rien pour être sincère, mais je m'en fiche. Étrangement le temps n'a pas d'importance. Se posant sur un banc, je fixe le paysage devant nous. On est un peu comme des putains de sangsues, quoi qu'il se passe on finit toujours par se retrouver. Ça doit bien vouloir dire quelque chose ça. Ça veut au moins dire qu'on est con de s'engueuler et de croire qu'on peut vivre loin de l'autre. Je sens son épaule entrer en contact avec la mienne et je sourie me remettant droit, suite à son léger coup qui m'a éloigné. Signifier quelque chose ?! J'en sais rien, comment suis-je censé interpréter cela ? Je suis nul en sentimentalité, en analyse d'autre chose. J'ai toujours été doué pour coucher avec une fille, et oublié de la rappeler, sans le faire exprès, sans être un connard, juste ne pas y penser. Mais Ben... c'est différent. Peut-être que trop de chose se mélange, que tout ça signifie justement qu'il n'est que mon meilleur ami, que je me trompe de voie... J'aimerais vraiment. Vraiment. Alors pourquoi n'en suis-je pas autant convaincu ?! J'en sais rien... a-t-on avis que ça signifierait ?... Je termine par lui demander songeur... Qu'on va finir vieux et célibataire et qu'on sera les deux vieux pote à trainer au bar sans aucune vie ? Je demande en riant légèrement, ne pouvant m'empêcher de mettre de l'humour dans tout cela. Rendre ça moins tragique, même si j'ai bel et bien l'impression que cela est tragique qu'à mes yeux. Sans doute que justement ce sont ces p*tain de sentiments qui rendent ça tragique à mon regard.
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyDim 2 Oct - 22:58

Petit à petit nous posons les nouvelles bases d'une relations fragile qui semble être menacée à chaque mot prononcé mais l'orage est passé. Je crois que je peux me détendre un petit peu et être simplement moi même, c'est ce qui a toujours marché.

- Je ne suis pas sur d'atteindre la case « vieux » vu l'état dans lequel je suis, je paris que je pèse moins lourd que ma sœur ce qui n'est pas peu dire. J'ose même plus me regarder dans le miroir tellement j'ai une tête de cadavre.

Je mens, ce matin je me suis regardé quelques secondes et j'ai eu quelque peu du mal à me reconnaître, d'énormes poches sous les yeux et un visage émacié comme jamais. Et soudain mon coquard me revient à l'esprit. Mon dieu de quoi dois je avoir l'air.

- C'est sans doute un peu tard mais tu sais où je pourrais trouver de la glace pour mettre là dessus, dis je en indiquant mon visage. C'est involontaire mais nos regards se croisent se capturent, une seconde peut être mais une seconde qui me donne un long frisson le long de la colonne vertébrale. Je ne comprends pas tout de suite, je suis trop perturbé. Ce regard, cette façon de me regarder, fuyante, presque intimidée, ça ne lui ressemble pas. Comme si un secret plus gros qu'il ne peut le supporter le hante. Une pensée perverse commence à voir le jour dans mon esprit. Mais je ne veux pas y penser. Lui, il ne peut pas. Même si ça expliquerait énormément de choses. J'essaye de repousser mes pensées mais je n'y parviens pas, tout se met en place dans mon esprit, tout s'emboîte un peut trop bien mais NON, il doit y avoir une putain d'autre explication. Je ne veux pas croire à ça, je ne veux pas envisager la possibilité que cet enfoiré de Julian soit jaloux parce que... Non c'est pas possible définitivement. On a toujours été amis, plus que des amis des frères, des putains de frères bordel. Je suis nerveux d'un coup, je ne sais pas comment gérer cette nouvelle information incertaine et surtout tellement conne.

- Euh, on, euh, la glace oui, bien sur. Tu penses que ça sera utile ?

J'ai du mal à reprendre mes esprits et ça doit se voir. La paix préalablement installée dans mon esprit n'aura pas duré longtemps. Nous nous mettons en route.
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MessageSujet: Re: Fuckin' fate !   Fuckin' fate ! EmptyDim 16 Oct - 18:01


On cherche, on tâtonne, retrouver l'avant, ou bien construire l'après. Je sais pas trop, je sais plus trop quoi faire, comment faire, que faire pour réagir. Alors on avance doucement, phrase banales, discussions de surfaces, on effleure à peine ce qu'avant on se serait dit en un regard. Pitoyable. On l'est c'est pathétique. Je ne suis pas sur d'atteindre la case « vieux » vu l'état dans lequel je suis, je paris que je pèse moins lourd que ma sœur ce qui n'est pas peu dire. J'ose même plus me regarder dans le miroir tellement j'ai une tête de cadavre. Un léger rire s'échappe de mes lèvres, oui faut avouer qu'il est pas bien gros. Il l'a jamais été mais alors là on pourrait presque ne pas l'apercevoir derrière un arbre. Je me dis que sa vie, ses problèmes de travail et autre doive bien le bousiller la santé et l'apétit. T'inquiètes j'vais te faire bouffer. Je réponds avec un sourire amusé, essayant de reprendre le ton d'autre fois, la liberté et la nonchalance qu'on avait l'un et l'autre. Ne pas se poser de question, ne pas chercher comment on a réagir, non juste être soi, ensemble. Je passe une main dans mes cheveux, observant le paysage devant nous, la nuit qui s'étend déjà bien loin. Je fixe l'obscurité sans vraiment savoir que faire d'autre...

C'est sans doute un peu tard mais tu sais où je pourrais trouver de la glace pour mettre là dessus Je tourne le regard vers lui, suite à ses paroles. C'est vrai qu'il aurait du y penser de suite, enfin y penser plus tôt là je sais pas si ça servira à grand chose. Je fixe l'endroit où le poing de son père a du partir, pas super joli. On peut aller à mon appart... Le reste se perd un peu entre mes lèvres, parce qu'il me fixe et parce que je peux certes supporter sa présence, son retour, beaucoup de chose mais pas vraiment ça. Pas ces yeux, qui m'angoisse jusqu'à dans mon sommeil... Je me contient, enfouissant tout ça en moi. Mais c'est à son tour de détourner le regard, je fronce les sourcils, surprit, étonné. Qu'est-ce qui se passe ? Aucune idée mais quand il reprend la parole je le sens beaucoup moins... lui. Euh, on, euh, la glace oui, bien sur. Tu penses que ça sera utile ? Etonné je me racle la gorge, sans savoir quoi répondre ace à ce changement de comportement. Heu... ouai... sans doute. T'es sur que ça va ?
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