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  “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”

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MessageSujet: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptyDim 11 Nov - 0:21


“ – You can't judge me for trying to save
the world from myself. ”
Kai Bonistaw & Imran Johar


Il fixait l'objet qui se fracassait contre le sol avec une telle attention qu'il senti une douleur au fond de ses pupille. Il n'avait pas l'habitude de sentir les choses lui glissaient entre les doigts avec une telle subtilité pour finir par se perdre dans le carrelage immaculé de sa cuisine. Ce verre qu'il venait de remplir avec une main tremblante venait de se briser lamentablement éparpillant la texture de l'alcool qu'il contenait dans les fissures du sol, caressant les pieds nus du jeune homme qui n'arrêtait toujours pas de fixer le sol avec insistance. Il cligna des yeux une fois, voyant alors apparaître devant lui une vision familière. Du sang trempé dans sa chaire, des yeux qui le fixaient sans ce lassé de sa beauté. De nouveau la même vision, plus intense, comme si cette tête au sol qui le fixait respirer encore et que son souffle arrivait à l'atteindre. Il recula, écrasant un morceau de verre, touchant de son corps le mur qui était derrière. Il tremblait de nouveau cherchant désormais un nouveau repère de ses yeux effrayais dans cette maison qui était désormais le sien. Chancelant, s'aidant d'une main sur le mur pour avancer dans sa maison, il tenta de dire quelque chose, mais aucun son de sortie de sa bouche. Pour tenter d'émerger de l'illusion qui venait d'accélérer tout son être, il tenta d'avancer. D'une main il chercha à apaisait ses yeux qui commençait à lui brûler. Le monde tournait désormais et ouvrir les yeux plus grandement ne l'aidait pas. Son épaule se cogna contre l'une des dizaines d'étagère de livre qui avait pris place dans son salon. Il se retourna face à ce contact comme effrayait par l'idée que quelqu'un soit là pour marcher sur l'un des magazines posaient au sol et perdre ainsi l'équilibre fébrile qui jusque-là le tenait.

Il était seul. Seul chez lui, seul face à lui-même. Le noir l'avait alors envahi. Un dernier regard perdu sur le plafond qui se tenait devant lui, avant de disparaitre totalement. Les choses ne s'arrangeaient guère. La nuit n'était toujours pas une alliée pour lui. Couché sur le sol, assommé et loin de tout, c'est quelques rayons de soleil qui lui avait redonné la force d'ouvrir les paupières et de dire bonjour à ce nouveau jour. Sentant une douleur dans le bas de son dos, il peina à se relevait. Son sang gisait à petit dose dans le sol, comme des traces d'un chemin oublié. Il s'était coupé, c'est vrai. Peu à peu, quelques souvenirs de sa nuit réapparurent. Puis cet instant ailleurs, ce moment qui au fond ne lui appartenait même pas. Son coeur avait cessé de battre pendant un moment, c'était le sentiment qu'il eut. Comme si le temps avait enfin décidé de remettre les choses dans l'ordre. Le mois de décembre se rapprocher à grand pas, bientôt cela ferait encore un an qu'Imran était seul dans son monde sans son aimé. Bientôt cela ferait un an que son coeur tient le coup, mais de plus en plus il ressentait cette horrible douleurs dans sa poitrine. Cela signifie qu'il allait bientôt la rejoindre, bientôt.

Mourir ne l'effrayait pas. Non, mais de se savoir encore en vie l'énerver. Debout, il alla se cachait sous la chaleur d'une douche pour ensuite nettoyer ce qu'il avait laissé dans la cuisine et le salon. Amy débarqua peu de temps après, alla dans sa chambre, attrapa quelque chose et repartie. Nie vue, nie connue. Ils n'avaient toujours pas réussi à installer une communication entre eux. C'était toujours froid, toujours instable même si parfois, elle posait ses gros yeux sur lui, demandant comment il allait. En ouvrant le frigo, il entendit la porte de claquer. Elle était sortie et lui se retrouvait face au vide de son frigidaire. C'était le moment où ne jamais d'aller faire les courses. Il attrapa une veste, puis un manteau gardant cette élégance qui ne le quittait jamais. Les clefs et son portefeuille et sorti de sa demeure pour aller prendre sa voiture - qu'il ne prenait que rarement.

[...]

« - Quinn si c'est toi, sache que j'ai des couches dans le placard et je te jure que je vais te le faire porter si tu continues à rentrer chez moi comme ça ! » Il posa son manteau et sa veste, commençant à marcher dans le couloir tout en s'avançant vers les escaliers. Elle n'était pas en bas, puisqu'il passa devant le salon et son bureau. « - Quinn ? » il monta les marches, il savait qu'elle n'était pas du genre à monter à l'étage. D'habitude elle sautait sur le fauteuil derrière son bureau et fouiner dans ses dossiers dans l'espoir d'y trouver un morceau d'écrit ou quelque chose qui lui montrerait qu'Imran écrit de nouveau, ce qui se terminait toujours par un échec. Inquiet de ne rien voir, il se demanda qui pouvait bien être entré chez lui. Amy fermait la porte, à double tour comme si quelqu'un pouvait venir ici pour le voler. Lui fermait toujours la porte avant de partir, mais maintenant qu'il y pensait peut-être avait-il oublié de fermer celle-ci lorsqu'il sortit plus tôt pour aller faire les courses. Posant ses sacs de courses à terre il fut surpris d'apercevoir une forme sur le côté, assise à terre en plein milieu du couloir. D'une voix peu rassuré il laissa échapper un léger son : « - Kai ? »

Un pas de plus et son regard se porta sur ce que la jeune femme venait de trouver en dessous d'un meuble. Ce cher ami la boite en carton des médicaments d'Imran. Cette chose qui traînait là parce qu'Imran oublié constatent de le déplacer pour éviter qu'Amy ne tombe dessus. Oui, mais voilà, Kai était assise devant. Kai était au courant de son traitement parce qu'en plus d'être l'une des rares amies d'Imran, elle était aussi sa confidente, son allié. Elle était aussi sa voisine, la copine de son médecin et ami Fernando. Elle était un peu présente partout dans sa vie et la voilà qui désormais avait le nez dans l'un des plus gros secret d'Imran. Il ne fallait pas qu'il reste là, sans bouger, sans rien faire. Il devait réagir avant que la jeune femme ne comprenne ce que tout cela veut signifier. Sauf si elle avait déjà compris. Mais au lieu de lui mentir, de sortir une phrase bateau dans l'espoir qu'elle y croit, il se contenta d'une voix très sérieuse de dire :

« - Qu'est-ce que tu fais là ? »
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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Re: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptyDim 11 Nov - 18:22

« L’important dans la vie c’est d’être conscient que tant que vous êtes en vie il n’est jamais trop tard, peu importe ce qu’il se passe, les choses paraissent meilleures éveillé qu’endormi. Et quand vous mourrez, la seule chose dont vous avez envie, c’est de revenir.»

Kai était assise là, devant ce carton, une boite de médicament à la main, elle n’agissait pas, elle n’agissait plus, son regard semblait perdu dans le vide, elle donnait la sensation que le monde venait de lui tomber sur la tête et finalement c’était peut-être un peu tout comme. Elle sentait son cœur s’accélérer et il en était de même pour ses pensées, en quelques secondes la rouquine s’était posée trois milliard de questions, des questions auxquelles elle pouvait répondre mais dont elle n’acceptait pas la réponse, elle pouvait toute y répondre par elle-même sauf une : pourquoi il ne consommait pas ses médicaments ? « - Quinn si c'est toi, sache que j'ai des couches dans le placard et je te jure que je vais te le faire porter si tu continues à rentrer chez moi comme ça ! » Kai entendait son ami, elle aurait dû paniquer, elle n’avait rien à faire là, elle n’aurait pas dû tomber sur ce carton mais, elle restait, fixant toujours tous ces médicaments. « - Quinn ? ». Elle l’entendait monter mais elle ne bougeait toujours pas, elle se moquait totalement du fait d’être prise en flag, elle n’allait pas le nier et il fallait qu’elle demande à Imran pourquoi, il fallait qu’il lui dise de lui-même ce qu’elle croyait comprendre, elle voulait lui parler, et elle n’avait pas le courage de quitter la réalité aussi improbable soit-elle, donc, elle attendait qu’il vienne à elle.

« - Kai ? » Son prénom la fit sursauter sans qu’il ne sache exactement pourquoi. Elle leva les yeux pour regarder le visage du bel indien, il n’était pas aussi serein que d’habitude, et ce qu’elle regardait n’avait pas l’air de lui plaire et en même temps elle ne pouvait que le comprendre, elle était là face à son secret, elle était rentrée chez elle comme ça, alors qu’il n’était pas là, ça craignait. « - Qu'est-ce que tu fais là ? ». Kai se sentait affreusement mal à l’aise et surtout elle avait peur qu’il lui crie dessus, alors comme à son habitude quand elle était stressée elle se mit à débiter encore et encore –Imran pouvait prier pour ne pas avoir la migraine-. « Je voulais te voir comme depuis que j’habite plus chez mes parents je te vois beaucoup moins, enfin j’ai pas eu le temps de venir te voir, il fallait que j’emménage et j’avais du temps libre aujourd’hui, donc j’en ai profité. J’ai toqué à ta porte, je pensais que t’allais venir m’ouvrir mais, en réalité, la porte était mal fermée. J’ai commencé à flipper, j’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose, j’ai eu la trouille tu sais ? J’ai imaginé tout et n’importe quoi. Et j’ai fouillé toutes les pièces du bas, t’y étais pas, tu répondais pas, j’étais à deux doigts de prendre un couteau dans ta cuisine parce que j’avais peur qu’il y ait un psychopathe chez toi et je suis montée à l’étage… je t’ai pas trouvé mais, j’ai trouvé…ça. ». Oui, autant de mot pour en venir à cette conclusion et là comme une petite fille, Kai avait peur de se faire rouspéter mais, malgré ça, il fallait qu’elle le questionne, qu’elle en sache plus, ou du moins qu’il lui dise lui-même qu’en effet c’était son traitement pour le cœur et que non il ne le prenait pas mais surtout qu’il dise pourquoi. « C’est tes médicaments n’est-ce pas ? Ceux pour ton cœur… ». Elle restait assise, en le regardant droit dans les yeux cependant.

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MessageSujet: Re: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptyJeu 15 Nov - 20:42

Il avait peur, peur de ce qu'elle pense, ce qu'elle dise, de ce qu'elle découvre. Il était évident qu'Imran ne voulait pas que la jeune femme tombe la dessus, en réalité il ne voulait pas que quelqu'un découvre ça. C'était son petit secret, son fardeau à lui. C'est aussi difficile que de devoir se mettre à nue devant un inconnu. Des frissons le parcoururent alors qu'il venait de poser une question la jeune femme toujours assise en plein milieu du couloir. Elle se tourna alors vers lui, commençant alors lui dire pourquoi elle était là. Sa manière à elle de répondre, tout en disant trop. Kai avait toujours montré un gout prononcé par la parole. C'était un don qu'Imran ne possédait pas. Les mots, il n'en sortait que peu, laissant le reste de ses pensées à l'intérieur de lui-même. Il était vrai que Kai n'habitait plus si près maintenant, elle habitait en ville désormais. C'est fou, mais il se disait bien que sa maison était parfois bien vide et qu'une petite bouille rousse ne venait pas pointer le bout de son nez aussi souvent qu'avant. Elle voulait donc profiter d'un peu de temps libre pour venir voir son ami, après tout c'était logique. Mais Imran n'avait pas fermé la porte correctement et là tout de suite, il regrettait presque que Quinn ne se soit pas aventuré chez lui à la place de Kai, mais qui sait ? Peut-être elle aussi serait tombée sur ce maudit carton dans ce maudit couloir. L'inquiétude l'avait poussé à fouiner dans la maison, en espérant que l'écrivain soit en vie, tranquillement dans un coin avec une pomme à la main, croquant la vie comme le fruit.

« - Kai... » Il soupira, frottant ses yeux de ses mains, tournant légèrement le dos à la jeune femme un moment avant de revenir vers elle et d'avancer légèrement. Elle imaginait toujours des choses improbables. Un Psychopathe chez Imran. Oui, il y en avait bien un : lui. Imran posa ses genoux à terre, près de Kai qui reprit alors trouvant la bonne conclusion à son monologue. Il n'avait pas à répondre, en réalité c'était si évident qu'il se contenta de refermer le carton et de le tirer vers lui. Oui, c'était les médicaments pour son coeur. Celui pour son trouble cardiaque, ceux pour l'infection dû à la première chirurgie... les antibiotiques... Bref, la totale. « - Tu devrais rentrer chez toi, Kai. »

Il évitait son regard, il n'avait pas envie de s'expliquer, de raconter le pourquoi du comment. Il se releva, portant le carton. Il devait placer l'objet quelque part, dans un lieu plus en sécurité, quelque part où personne ne tomberait dessus par hasard. Il posa de nouveau ses yeux sur Kai, se rendant compte de la manière froide avec laquelle il s'adressait à elle, mais en même temps la voir là, assise, devant cette chose était plus horrible qu'une bonne baffe en pleine gueule. C'était même peut-être pire, parce qu'il savait que Kai ne partirais pas. Pas si facilement. Il avait appris à lui faire confiance malgré tout depuis qu'il vit ici et il devait l'avouer, il avait du mal à lui cacher les choses. Mais là, il allait se montrer trop dur et il ne voulait pas risquer de blesser Kai sans qu'il ne s'en rende compte.

« - Quoi ? Je vais bien... Ce n'est qu'une boite et je vais bien. » Et il ouvrit la porte de sa chambre et y posa le carton avant de refermait celle-ci. Il croisa ensuite les bras, attendant une réaction de la jeune femme. Il était persuadé qu'elle allait lui en vouloir de faire une telle chose. Mais elle, comme les autres, ne pourrait comprendre.
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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Re: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptyVen 16 Nov - 15:17

« L’important dans la vie c’est d’être conscient que tant que vous êtes en vie il n’est jamais trop tard, peu importe ce qu’il se passe, les choses paraissent meilleures éveillé qu’endormi. Et quand vous mourrez, la seule chose dont vous avez envie, c’est de revenir.»

Plus elle regardait Imran plus elle avait la sensation qu’il n’allait rien lui dire, que la vue de ce carton le bloquait totalement. Elle se sentait coupable d’être rentrée comme ça et d’être tombée sur ce carton mais maintenant, il était trop tard, elle ne pouvait pas faire machine arrière. « - Kai... » Le bel indien se frotta les yeux, tournant légèrement le dos à la rouquine qui poursuivait son monologue et ses idées farfelues avant d’en venir enfin à sa conclusion, à ses questions, rhétoriques à cette vérité dont Imran ne voulait pas parler. Il ne prit pas soin de lui répondre, ils savaient tous les deux qu’elle disait vrai, il se contenta donc de ramener le carton vers lui après l’avoir refermé. Kai le regardait faire sans agir, maintenant elle l’avait vu et ce n’était pas parce qu’il disparaissait de sa vue qu’elle allait l’oublier, elle était amnésique oui, mais, ce n’était pas un poisson rouge, elle avait oublié une partie de son passé, elle n’oubliait pas son présent et certainement pas des évènements comme celui-ci. « - Tu devrais rentrer chez toi, Kai. » Son ton était froid et il fuyait le regard de la jeune femme. Elle le regardait se relever, prendre le carton, sans bouger, sans lui répondre, rentrer ? Il savait bien que non, il ne la ferait pas partir comme ça, elle était bien trop têtue pour ça et qu’elle ne supporterait pas l’idée de ne pas savoir. Mais, ce qu’il ignorait sûrement c’est qu’elle ne pouvait pas partir, elle ne pouvait pas rentrer chez elle et se dire que ce n’était rien qu’elle avait rien vu, parce qu’elle paniquerait dans son appartement en pensant à Imran, elle ne cesserait pas d’avoir peur d’apprendre qu’il avait fait un malaise et qu’elle n’avait rien fait pour agir, elle ne pourrait jamais se le pardonner. Et au-dessus de tout ceci il fallait rajouter le fait que c’était son ami, elle s’était attachée à lui –c’était l’un des nombreux défauts de Kai, elle accordait sa confiance avec une facilité déconcertante et s’attachait aux gens bien trop rapidement- elle ne voulait pas perdre un ami, elle ne voulait pas perdre son confident, il était le seul à comprendre son amnésie, sa famille, ses amis et Fernando n’y comprenaient rien à rien, Imran l’avait vécu, il savait, il était le seul avec qui elle pouvait parler de ça, elle avait trop besoin de lui alors, oui, égoïstement, pour ne pas faire face au manque, pour ne pas faire face à la douleur, elle ne pouvait pas rentrer chez elle.

« - Quoi ? Je vais bien... Ce n'est qu'une boite et je vais bien. » Là, il ouvrit une porte pour aller poser le carton sans aucun doute alors que Kai se leva, là, elle allait réagir, là, elle risquait de devenir Kai la tornade rousse hystérique –il fallait bien admettre qu’elle ne faisait jamais rien dans la demi-mesure, quand elle s’énervait ce n’était pas une petite colère, quand elle déprimait, aucun sourire ne passait ses lèvres et quand elle était heureuse rien ne pouvait la faire déchanter-. Elle se mit alors face à Imran qui avait les bras croisés sur sa poitrine, elle regarda droit dans les yeux, tentant de ne pas être impressionné par son regard à lui, son regard si intense qui lui interdisait presque de parler, d’aborder ce sujet. « Non ! Tu ne vas pas bien Imran ! Je veux dire, t’as des problèmes cardiaques et c’est pas juste une boite, c’est une boite avec ton traitements, avec tous tes médicaments que tu n’as pas pris. Ce n’est pas juste une boite et tu ne vas bien pas bien. ». Elle devait rétablir ça dans un premier temps, mais, elle n’allait pas s’arrêter là, non, c’était mal connaître Kai. « Qu’est-ce que tu cherches Imran ? Pourquoi tu les prends pas ? T’es pas un vieux papy de 127 ans en phase terminale d’un cancer, tu peux pas, ne pas te soigner et prendre des risques comme ceux-là, pourquoi tu fais ça ? Qu’est-ce qui te pousses à ne pas prendre ton traitement ? » Oh oui, ça elle voulait savoir, elle avait besoin de comprendre le pourquoi du comment –même si ce n’était pas du tout certain qu’elle y parvienne même si Imran lui disait tout-.

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MessageSujet: Re: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptyVen 16 Nov - 23:30

Non, il ne lui dirait rien. Il allait tenter de mettre un terme à tout ça le plus vite possible, parce que plus il restait face à la boite en carton, plus il se rendait compte de ce qu'il faisait et de ce qu'il allait devoir dire à Kai. Alors, le mieux, c'était de demander à Kai de renter et de mettre cette boite loin de sa vision. Histoire qu'il évite d'en parler ou qu'il oublie, mais rien que cette idée sonnait stupide dans sa tête tant c'était évident que face à Kai, il ne pourrait échapper aux questions. Non, le mieux c'était vraiment que Kai ne lui demande rien, qu'elle ne le regarde pas, qu'elle s'en aille sans se retourner et qu'elle retire ce souvenir de son esprit. Parce qu'Imran avait peur, il était terrifié ce qui était un sentiment qu'il n'avait pas ressenti depuis des lustres. Plus que d'avoir peur de la réaction de Kai, il avait peur qu'on l'arrête. Qu'on le force à reprendre son traitement, qu'on lui pose un pacemaker, qu'on lui donne encore plus de temps dans une vie qu'il ne voulait plus. Dans ces moments-là ; lui qui voulait que la vie le fauche à un moment ou à un autre serait obligé de se suicider dans les règles de l'art et de trouver un moyen de le faire rapide et efficace. Alors qu'à la base, il voulait souffrir. Oui, souffrir, ressentir cette douleur au fond de lui et agoniser lentement pour payer de ses actes.

Comment lui expliquer ça ? Comment expliquer à Kai quelque chose comme ça ? Il ne pouvait pas trouver les mots, il ne pouvait pas en parler là. Kai avait été une voisine auquelle il ne s'était pas attendu et parler avec elle fut étrangement facile. D'une certaine manière il y avait des choses qu'elle avait vécue et qu'Imran comprenait sans doute mieux que n'importe qui. La mémoire, le vide, le manque. Des choses par laquelle on passe et parfois par laquelle on reste bloqué. Depuis qu'il était resté à Arrowsic, il s'était rendu compte qu'il se confiait beaucoup à elle, parlant vraiment de tout et de n'importe quoi. Kai devait être la seule à savoir qu'il jouait au poker avec la secrétaire et qu'il l'a laissé gagner. Elle devait être la seule à savoir qu'il était allé voir Luana avant qu'on annonce sa mort dans les journaux, bien qu'il ne lui ait pas dit que l'arme venait de lui. Elle devait être la seule à savoir qu'il avait complètement peur d'entrer dans un cimetière parce que ça lui rappelait l'enterrement de Minissha et le fait que sa tombe soit si loin de lui. En gros, elle savait beaucoup sur lui et sans doute trop. Mais c'est vrai qu'avoir quelqu'un avec qui parlait de ce qui se passe dans sa vie, c'était d'un réconfort extraordinaire et le fait d'avoir retrouvé James entre temps avait rappelé à Imran la force de liens aussi solide.

Debout devant lui, Kai venait de se relever. Elle le fixait droit dans les yeux, n’accordant aucune importance à ses paroles mensongère. Merde, Merde et Re Merde. Kai voyait juste, Kai n’était pas conne. Kai était sur le point de le secouer dans tous les sens pour des explications et Kai allait le mettre en colère. Avant qu’il ne puisse rajouter quoi que ce soit, lui qui venait de décroiser les bras, elle continua. Encore plus fort, toujours plus fort. Ce qui le pousse à ne pas prendre son traitement ? Bon sang, pourquoi était-elle si doué à trouver les bonnes questions ? Pourquoi le sang d’Imran commençait-il à bouillir et à faire battre son cœur si vite ? Etait-ce toujours la peur ? La peur qui s’accélérait. Oui, c’était ça.

La peur venait de s’incarner sous les traits d’une rouquine au regard accusateur.

Imran s'approcha, continuant à fixait la jeune femme droit dans les yeux sans jamais baisser les yeux. « - S'il te plait, ne me demande pas... ne me demande pas de t'expliquer, je n'ai pas le force de tout de raconter là, tout de suite. » Il posa ses mains sur les épaules de celle-ci, tentant d'être le plus « directe » et le moins « énervé » possible, mais surtout tentant de ne pas monter la peur qui le consumait. « - Je... si je te dis pourquoi, si je réponds à chacune de tes questions, tu ne comprendras pas. Personne dans cette ville ne comprendra et je veux... » Il n'osa pas terminait sa phrase alors il commença une autre. « - Oublie la boite, s'il te plait. Oublis les médicaments et rentrer chez toi. » Il ne pouvait pas demander plus encore à Kai de partir, il pensait qu'il était assez évident qu'Imran n'allait pas céder facilement. Une partie de lui aimerait bien lui expliquer dans les détails, mais la peur au fond de son être le poussait à croire que cela allait empirer si jamais elle savait. Si jamais il lui disait.

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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Re: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptySam 17 Nov - 21:23

« L’important dans la vie c’est d’être conscient que tant que vous êtes en vie il n’est jamais trop tard, peu importe ce qu’il se passe, les choses paraissent meilleures éveillé qu’endormi. Et quand vous mourrez, la seule chose dont vous avez envie, c’est de revenir.»

Imran s’approchait de Kai sans jamais baisser les yeux, elle non plus ne lâchait pas son regard, elle était tellement déterminée à savoir, elle voulait entendre une raison valable –et pour être tout à fait honnête, elle ne savait même pas quelle raison elle pourrait juger valable- pour ne pas prendre son traitement pour le cœur et dans un sens renoncer à la vie. Elle voulait qu’il lui dise pourquoi elle risquait de perdre un ami, pourquoi elle allait ressentir ce vide immense si son cœur venait à lâcher, elle voulait savoir ce qui pouvait bien pousser un homme à se suicider de manière si lente, si douloureuse. « - S'il te plait, ne me demande pas... ne me demande pas de t'expliquer, je n'ai pas le force de tout de raconter là, tout de suite. ». Mais, elle, elle avait besoin de savoir tout de suite, elle devait lui demander ça et elle le regardait déjà d’une manière désolée, il n’échapperait pas à ses questions, elle ne pouvait pas agir autrement et pour une fois ce n’était pas simplement pour nourrir sa curiosité –parce que oui, Kai était très curieuse et pour ça, elle avait horreur des surprises notamment-, là il ne s’agissait pas de trouver son cadeau de Noël, là il s’agissait de comprendre un ami, là il s’agissait de la santé d’un ami, d’Imran. Il posa sa main sur l’épaule de la jeune femme, il était froid quand il lui parlait, il contenait sa colère, elle le savait, il voulait qu’elle parte, elle savait aussi mais, même cette main sur son épaule qu’elle aurait pu interpréter comme un geste rassurant ou comme une supplique, ce geste ne la ferait pas décamper. « - Je... si je te dis pourquoi, si je réponds à chacune de tes questions, tu ne comprendras pas. Personne dans cette ville ne comprendra et je veux... » Et je veux ? Qu’est-ce qu’il voulait ? Kai, ce qu’elle voulait, elle c’était la suite de sa phrase, elle voulait aussi qu’il lui donne la chance d’essayer de comprendre après tout, peut-être qu’elle y parviendrait, peut-être qu’elle le laisserait faire… d’accord, non, elle était totalement incapable de le laisser faire et de voir en lui la maladie, une mort proche, elle voudrait forcément qu’il vive, qu’il se batte pour vivre. Oui, finalement, dans sa tête, elle lui donnait raison, elle ne comprendrait pas, surtout pas elle qui tenait trop à sa vie –elle n’avait absolument pas peur de la mort mais elle appréciait plus que tout le fait d’être en vie- mais, ça ne changeait rien au fait qu’elle ait besoin de savoir. Oui son entêtement devenait idiot quand elle raisonnait mais, c’était son cœur, son amitié pour Imran qui parlait, sa peur aussi, celle de devoir se confier à une tombe. « - Oublie la boite, s'il te plait. Oublis les médicaments et rentrer chez toi. ». La jeune femme fit un non de la tête alors qu’elle sentait sa gorge se serrer sans qu’elle ne sache vraiment expliquer pourquoi.

Elle inspira un coup, ne lâchant pas le regard d’Imran. « Et comment je fais ? Tu me fais monter dans ta voiture, on fonce dans un arbre et on voit si ça marche une deuxième fois ?! ». Sa voix était toute cassée, elle se mettait à être hystérique parce que c’était le meilleur moyen de ne pas pleurer, elle ne voulait pas pleurer et elle ne comprenait pas pourquoi elle avait envie de pleurer. « Je peux pas oublier, je peux vraiment pas, j’aimerais mais je peux pas et je peux pas partir non plus, pas comme ça ! C’est dans la logique des choses. Bordel de merde ! Je veux dire… tu prends pas ton traitement…tu…non ! Je peux pas partir en sachant ça ! ». Heureusement, ils étaient seuls dans cette maison, si quelqu’un voyait cette scène, elle passerait obligatoirement pour une folle hystérique bonne à enfermer alors qu’en réalité tout ça n’était que l’expression de son inquiétude. « Personne dans cette ville et quoi ? Qu’est-ce tu veux ? Pourquoi tu ne termines pas tes phrases ? Qu’est-ce qu’il peut bien y avoir de si terrible pour que… pour que tu renonces à la vie comme ça… qu’est-ce qui peut expliquer ça ? J’ai vraiment besoin de savoir parce que là, c’est clair que je comprends rien. ». Elle avait envie de se jeter dans ses bras et de le gifler en même temps, elle avait envie de pleurer et pourtant elle agissait comme une folle mais ce qu’elle voulait réellement c’est qu’Imran ne meurt pas.


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MessageSujet: Re: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptySam 17 Nov - 22:14

C'était trop dur. Trop dur de ne pas agir, de ne pas répondre et de se contenter de ne rien dire par peur que les mots fassent plus mal que les gestes. Ce n'était pas une question de confiance, parce qu'Imran avait totalement confiance en Kai, mais il savait. Il savait que si elle ne finissait par réellement comprendre qu'il ne changerait pas sa décision, alors elle ferait tout pour l'aider à sa manière. Elle croirait bien faire, elle croirait que c'est la meilleure chose à faire, mais au fond, elle n'allait devenir qu'un obstacle de plus dans sa vie, ce qu'il redoutait le plus. Oui, il ne voulait pas que Kai passe de l'autre côté des choses. Il voulait qu'elle reste là, à côté de lui, sans changer, sans le regarder d'une manière différente. Il voulait qu'elle se contente d'être elle-même. Qu'elle continue de lui parler, de lui sourire, d'être là sans soudain changer sa manière d'être pour tenter de changer la façon qu'il avait de voir les choses. Des explications allaient pleuvoir si Kai restaient. Oui, parce qu'Imran n'était pas têtu au point de blesser une amie en la fichant à la porte. Oui, parce qu'Imran était un connard seulement avec les gens dont il ignorait la vie. Kai c'était différent, elle avait pris une place dans sa vie et lui dans la sienne et il concevait qu'elle devait avoir très peur de cette boite aux médicaments. C'était humain de vouloir savoir. Rien que savoir, parce que comprendre, peut-être serait-ce une autre paire de manche. Un autre problème. Il avait beau vouloir tenter de la faire partir, c'était un échec. Un bel et lent échec.

Les mots de Kai étaient durs quand même. Parce qu'il savait à quel point la perte de la mémoire pouvait changer quelqu'un. Elle avait de la chance de ne pas être sombré dans le questionnement de son existence comme l'avait fait Imran. Il savait que l'accident de Kai avait été terrible pour elle et il comprenait qu'il avait eu tort de lui demander d'oublier la boite comme ça. C'était idiot. Mais une partie de lui aujourd'hui aimerait bien oublier. Oui, une partie de lui ne voulait que ça. Que sa mémoire lui face l'honneur de disparaitre, encore. Qu'il oublies Minissha, qu'il oublies ces souvenirs, sa belle-vie et peut-être là aurait-il la force de recommencer à zéro quelque chose qui pour lui n'a plus aucune valeur.

« - Oh pitié. Ce n'est pas ce que je voulais dire ! » Puis il rajouta : « - Si tu savais ce que je ne donnerais pas pour que ma mémoire disparaisse aujourd'hui. » En réalité, il se parlait plus à lui-même malgré le regard qu'il avait posé sur Kai. Part, Cours, vole pour t'éloigner de moi. Pour t'enfuir loin de moi, parce que près de moi tu ne trouveras rien d'autre si ce n'est les ténèbres. C'est bon, elle avait réussi. Elle avait réussi à le faire craquer. « - Rentre chez toi, Kai, s'il te plait ! » Encore, une dernière fois, une énième fois. Il ne voulait pas se montrer irrespectueux, il ne voulait pas la mettre à la porte de force, mais en même temps, il n'avait qu'une envie c'est qu'elle arrête. Qu'elle ne s'inquiète pas. Qu'elle ne le regarde pas comme ça. Oui, qu'elle ne pose pas ses gros yeux sur lui de cette manière.

Il avait l'impression qu'il ne pouvait pas se cacher de son regard.

Elle devenait hystérique, il le voyait. Il le sentait dans sa manière de parler. Elle ne pouvait pas partir en sachant qu'il ne prenait pas ses médicaments. Elle ne pouvait pas partir sans savoir, sans comprendre pourquoi et ça la torturait. Il le voyait et ça lui faisait mal de savoir qu'en sachant cela allait encore plus lui faire mal. Parce que Kai n'allait pas le prendre dans ses bras quand elle allait savoir, oh non. Elle allait surement le gifler, lui criait dessus. Oh il sentait mal les prochaines minutes qui arrivaient. Comme si d'un coup les choses allaient tomber, les unes après les autres. Continuant à s'énerver, Kai poursuivit. Qu'est-ce qu'il voulait ? Elle avait compris qu'il renonçait à la vie, ce n'était pas bien dur à trouver. Elle voulait une explication, quelque chose qui rendrait les choses plus réalistes, plus logique. Que cela ait du sens.

« - Tu veux savoir ? Tu veux vraiment savoir ? » La voix d'Imran se trouva alors légèrement grave, sans doute parce que les mots étaient dures à trouver et à sortir. Il l'attira un peu plus vers elle, pour qu'elle regarde bien cette flamme dans ses yeux qui dansaient à une mort prochaine. « - Je veux mourir, tu m'entends. JE VEUX MOURIR. » Il accentua chacun de ses mots avec force, comme si cela suffisait à expliquer pourquoi il avait arrêté de prendre ses médicaments. Il relâcha un peu Kai, pour ne pas la brusquer davantage. Quelque chose lui bruler les yeux. Le souvenir du son des bracelets de Minissha lui effleura les oreilles. Un rire soudain au loin se pointa. « - Kai, ma vie n'a aucune valeur. Je n'ai jamais rien fait de bien, je suis un piètre ami, un psychiatre qui arnaque de pauvres riches, je n'arrive plus à écrire et je ne supporte pas la moitié des gens cette ville ! J'ai perdu ma famille, ma mémoire et quand je l'ai retrouvé c'était pire ! Tu vois, la seule chose que j'ai réussi c'était Minissha. J'ai passé les plus beaux jours de ma vie à ses côtés et il a fallu que je la perde aussi. Oh Kai Laisse-moi mourir ! Laisse-moi mourir, lentement, péniblement, laisse-moi mourir pour me faire pardonner de tout le mal que j'ai fait dans cette vie, parce que crois moi j'en ai fait ! Laisse ce coeur s'arrêter, parce que mon âme elle, c'est comme si elle était morte depuis trop longtemps. »

C'est fou ce qu'il l'aimait, encore aujourd'hui. Une larme avait décidé de couler le long de sa joue. Il s'était rendu compte que son coeur prenait trop de temps. A cause de ça, il avait aussi perdue Luana. Avec sa mort, il s'était rendu compte à quel point il avait vraiment envie de mourir. A quel point il était impatient que cela arrive.
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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Re: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptyDim 18 Nov - 0:02

« L’important dans la vie c’est d’être conscient que tant que vous êtes en vie il n’est jamais trop tard, peu importe ce qu’il se passe, les choses paraissent meilleures éveillé qu’endormi. Et quand vous mourrez, la seule chose dont vous avez envie, c’est de revenir.»
« - Oh pitié. Ce n'est pas ce que je voulais dire ! » Évidemment que ce n’était pas ce qu’il avait voulu dire, elle le savait très bien mais, elle n’y pouvait rien, c’était sorti tout seul parce qu’à ses yeux « oublier » avait une raisonnante bien particulière, parce que pour elle « oublier » c’était le point de départ de sa vie. Elle avait oublié son passé, elle avait foncé dans un arbre et elle ne savait plus quelle petite fille, quelle adolescente elle avait été, elle avait oublié celui qui conduisait et le visage de tous ceux qu’elle avait connu. Elle ne voulait pas s’en souvenir, elle voulait rester dans l’ignorance de ce passé, parfois c’est vrai elle doutait de cela parce que ses proches voulaient toujours savoir ce qui c’était passé mais, c’était eux, ce n’était pas elle, Kai, elle avait trop peur pour décider de se souvenir. Cependant, si l’oubli était si présent dans sa vie, elle ne pouvait pas oublier sur commande et elle ne voulait pas oublier sa vie présente, la femme qu’elle était aujourd’hui. « - Si tu savais ce que je ne donnerais pas pour que ma mémoire disparaisse aujourd'hui. ». Oh ça elle l’imaginait sans mal, parce qu’elle savait ce qu’elle donnerait elle pour avoir l’assurance que ses souvenirs n’allaient jamais refaire surface mais pour ça, il était déjà trop tard, parce que ses cauchemars devenaient de plus en plus précis, parce qu’elle avait crié le prénom de Blazhe une nuit, il était déjà trop tard, elle se souvenait de presque rien mais c’était déjà trop, alors vraiment elle savait. Elle ne répondait rien parce qu’elle sentait que malgré son regard c’était pour lui qu’il disait ça. Elle ne répondait pas, parce que ce n’était pas le sujet et tout ce qu’elle voulait c’était savoir et pour cela, elle n’était pas prête de partir contrairement à ce que voulait le bel indien. «- Rentre chez toi, Kai, s'il te plait ! » Non, il avait beau lui demander une énième fois, montrer qu’il en avait assez, elle rester là, elle le regardait, elle insistait, elle ne partirait pas, il pouvait en être certain.

Kai devenait hystérique, elle voulait à tout prix savoir, elle ne cessait de poser des questions, de chercher à avoir une réponse, elle se torturait l’esprit, elle se torturait le cœur. Quelque part elle avait de se réveiller, de recommencer cette journée et d’apprendre qu’Imran prenait parfaitement son traitement. Elle avait tellement du mal à croire qu’il puisse agir comme ça, qu’il puisse se laisser mourir, c’était surréaliste. « - Tu veux savoir ? Tu veux vraiment savoir ? » La voix du brunet était grave, elle aurait pu décourager la rouquine si la situation ne lui avait pas paru si grave, si ce n’était si important pour elle de savoir et qu’il s’agissait là d’un simple caprice mais, ce n’était pas le cas. « Oui, je veux vraiment savoir. ». Elle le regardait droit dans les yeux sans aucune hésitation, inconsciente de ce que ces mots-là pouvaient entraîner, des révélations auxquelles ils donnaient lieu.

Imran attira alors la rouquine vers lui, Kai se sentit alors écrasé par le poids de son regard, un regard qui était soudainement animé par une étrange passion alors que celui ne faisait que refléter cette peur qui grandissait en elle. « - Je veux mourir, tu m'entends. JE VEUX MOURIR. » A cet instant précis Kai ne savait pas ce qui avait fait que son bras était resté parfaitement inerte parce qu’elle l’aurait bien volontiers giflé. Il n’avait pas le droit de dire ça, de prononcer ces mots, il n’avait pas le droit de vouloir une telle chose, elle lui interdisait parce que ça faisait trop mal, parce que la vie, sa vie, était trop précieuse, parce qu’elle avait besoin de lui. Et puis ça ne justifiait en rien qu’il ne prenne pas son traitement, du moins, pas le fait qu’il ait choisi une façon lente et douloureuse pour mourir, s’il tenait tant que ça à mourir il pouvait se… suicider ? Rien que d’y penser Kai était amer, elle luttait contre les larmes. L’indien la relâcha un peu, lui permettant de soustraire du poids écrasant de son regard. Elle comprit à cet instant précis que si elle ne l’avait pas giflé c’était parce qu’elle était tétanisée, tétanisée par cette passion qui faisait briller son regard quand il parlait de la mort.

« - Kai, ma vie n'a aucune valeur. Je n'ai jamais rien fait de bien, je suis un piètre ami, un psychiatre qui arnaque de pauvres riches, je n'arrive plus à écrire et je ne supporte pas la moitié des gens cette ville ! J'ai perdu ma famille, ma mémoire et quand je l'ai retrouvé c'était pire ! Tu vois, la seule chose que j'ai réussi c'était Minissha. J'ai passé les plus beaux jours de ma vie à ses côtés et il a fallu que je la perde aussi. Oh Kai Laisse-moi mourir ! Laisse-moi mourir, lentement, péniblement, laisse-moi mourir pour me faire pardonner de tout le mal que j'ai fait dans cette vie, parce que crois moi j'en ai fait ! Laisse ce coeur s'arrêter, parce que mon âme elle, c'est comme si elle était morte depuis trop longtemps. » Elle ne s’était pas attendue à des mots si durs, à une réalité si douloureuse et tout ce qu’elle pouvait faire à cet instant c’était pleurer, elle ne pouvait plus lutter contre les larmes. Elle venait de se prendre une claque monumentale en pleine gueule, elle tenait réellement à Imran et là il venait de lui jeter en pleine face le fait qu’elle ne pouvait rien pour lui parce que quoi qu’elle dise, quoiqu’elle fasse, il ne renoncerait pas à la mort. Non, il n’y avait rien dans ses mots qui lui prouvait cela mais elle le ressentait, elle l’entendait dans sa supplique de le laisser mourir, elle l’entendait quand il prononçait le prénom de Minissha, elle le voyait en regardant à nouveau dans ses yeux alors que les siens étaient remplis de larmes. Elle en était persuadée en voyant que lui aussi pleurer, en voyant ce que provoquait chez lui le souvenir de celle qu'il avait tant aimé et face à tout ça Kai était désemparée, perdue.

« ELLE EN A POUR MOI ! Je veux pas, je peux pas, tu peux pas, non je… non… ». Elle criait pour tenter d'ignorer cette douleur dans son coeur et pour fuir l'écho des mots d'Imran. Elle secouait la tête de gauche à droite, inondant ses joues, faisant coulé son maquillage, étouffant sa voix dans des sanglots. « T’AS PAS LE DROIT ! J’ai besoin de toi ! T’as encore le temps d’accomplir des choses. Tu vois je suis une piètre amie aussi, je rentre comme ça et je tombe sur les secrets les plus sombres. J’ai pas de famille, mes parents sont justes deux personnes qui se sont accouplés et Sander… Sander est au front, on a pas reçu de lettre depuis trois mois, il est sans aucun doute mort à l’heure qu’il est. Et j’ai aussi perdu ma mémoire, et je... c’est clair, je voudrais vraiment pas la retrouver parce que je serais sans doute aussi mal, je ne veux pas savoir qu’elle salope j’ai pu être, je ne veux pas savoir ce que j’ai perdu, qui était ce Blazhe avait qui j’étais, ce que j’ai vécu avec lui ou quoique ce soit. Je comprends que ce soit dur, je comprends mais… putain, non. ». Elle inspira à nouveau, essuyant ses larmes qui coulaient en abondance sur ses joues toujours. « Et non… je ne trouve rien pour égaler la douleur que tu peux ressentir d’avoir perdu Minissha mais, je ne suis pas certaine qu’elle aimerait voir l’homme qu’elle aime dans un tel état, qu’elle aimerait le voir souffrir et renoncer à la vie. Je te jure que souffrir et mourir ne changera rien au soi-disant mal que tu as pu faire mais, que ton absence changera beaucoup trop de choses. ». Elle était tellement partie en vrille avec tout ça, en parlant d’elle pour essayer de le raisonner, elle ne savait pas comment soigner toutes ses blessures de son âme, elle ne pouvait pas le laisser mourir, c’était trop dur et pourtant, elle avait la sensation qu'elle ne pouvait rien pour lui et que la seule chose à faire était de fondre en larmes dans ses bras et de tenter d'accepter, mais, ça, c'était impossible pour Kai.

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MessageSujet: Re: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptySam 24 Nov - 20:54

Les choses se dégradaient, c'était le mot. Imran avait la sensation horrible que plus la conversation avancée, plus il allait dire des choses qu'il regrettait. Il ne voulait pas que Kai se rappelle la situation dans laquelle il avait été lui-même plus tôt dans sa vie. La mémoire, le vide, l'espérance, la peur. C'était une expérience à la fois douloureuse et effrayante. Il ne pensait pas qu'en parlant d'oublier quelque chose automatiquement la jeune fille penserait à son accident et pourtant, c'était évident. Le lien se faisait de lui-même. Imran Johar et sa perte de mémoire était devenue une histoire culte. Le début de sa vie était désormais un souvenir d'enfance, sa mère lui criait dessus parce qu'il venait de faire un trou dans son pantalon, suite à une chute en vélo. C'était pour lui le souvenir le plus lointain et pourtant, parfois il lui arrivait encore de se souvenir d'autre chose. D'autre moment. Un coup l'adolescence, un coup la fac. Certaines fêtes à Goa avec des amis, des journées à accompagner son père au travail, des après-midi pluvieux à suivre sa petite-soeur faire les boutiques... La mémoire ne lui était jamais revenue complètement et aujourd'hui il lui arrivait encore de découvrir certaines facettes de ce qu'il fut. Il savait que Kai risquait de passer par la même chose, que tôt ou tard sa mémoire reviendra en grande partie, que certaines choses referont surface et que petit à petit sa mémoire l'étouffera.

Il avait beau vouloir qu'elle parte, qu'elle ferme la porte en partant tout en laissant derrière elle cette découverte. C'était impossible. C'était vouloir un miracle se produire sous ses yeux et c'était demander à une amie d'accepter et d'ignorer la vérité. Par un excès de colère il demanda à Kai si elle voulait savoir, si elle voulait vraiment savoir. En le regardant droit dans les yeux, elle avoua que oui elle voulait. Elle voulait savoir au risque de ce que dirait le psychiatre. Imran se mordit la lèvre avant de parler. Il allait lui dire. Il allait balancer avec un désintérêt incroyable la chose qu'il voulait tant accomplir. La mort. Il voulait mourir, tout simplement et sans doute la manière dont il l'avait dit sonnait extrêmement dramatique. En réalité, c'était juste une évidence pour Imran. Son regard fixait Kai, comme s'il ne voulait rater aucune des expressions qu'elle laisserait paraitre. Il venait d'avouer haut et fort sa volonté. La vérité sur l'existence d'une boite en carton où les médicaments qu'il était censé prendre trainait. Et il n'avait pas fini. Kai pouvait garder son silence, lui n'avait pas fini. Il sentait le besoin d'en dire plus encore. D'aller plus loin pour que Kai comprenne mieux le fond de sa pensée. Il pensait chacun de ses mots, chacune de ses phrases.

Il fut surpris par les larmes qui apparurent sur les joues de Kai. Ça lui fendit le coeur, il fallait être honnête. Rapidement il cacha celle qui était apparue sur sa propre joue, évitant de regarder Kai. Il venait de lui demander de le laisser mourir. Il se rendait compte que ce n'était pas une chose facile à choisir, à comprendre. Elle le regarda de nouveau, alors qu'Imran posa une seconde ses yeux sur elle. Il n'aimait pas la voir pleurer, ça lui faisait quelque chose. Parce qu'il voulait voir les gens qu'il appréciait heureux, c'était sa façon de vivre. Le bonheur des autres contre mon malheur. Il préférait passait une vie misérable, tant que celles des autres étaient plus belles. Soudain, la voix de Kai retenti. Elle avait du mal à trouver les mots, mais vraiment du mal. Elle en a pour moi. Sa vie avait de la valeur pour Kai ? Il l'écouta alors, légèrement confus parce qu'il ne supportait guère de la voir comme ça. Elle tentait sans doute de le faire changer d'avis, de lui prouver qu'il se trompait. Bien sûr qu'il avait le droit, il était maitre de sa propre vie. Kai expliqua néanmoins aussi sa crainte de retrouver la mémoire, ce qu'il connaissait par coeur.

« - Kai... » Il ne pouvait pas vraiment parler, rajoutait quelques choses. Il ne savait pas quoi réponse face aux craintes de la rouquine, face à ses remarques. Il se rapprocha néanmoins, voulant prendre Kai dans ses bras pour qu'elle se calme, mais elle essuya ses propres larmes rajoutant d'autres paroles. C'est fou cette sensation horrible quand il entendait le prénom de Minissha prononcé. Ça l'arrêtait net, ça le bloquait presque de toutes choses. Minissha n'aurait pas aimé le voir ainsi ?

« - Mon absence... » Il passa sa main devant sa bouche, ayant besoin de réfléchir un moment. Pensait aux conséquences de ses actes. « - Je ne changerais pas d'avis Kai. » il bougea négativement de la tête, ses yeux commençaient à rougir par la douleur qui était présente au fond de lui. « - J'ai le droit de choisir comment ma vie va se terminer. J'ai frôlé la mort tant de fois alors qu'elle...» Il serra le poing, il ne supportait pas y penser. Et il pleura. Il pleura posant sa tête sur l'épaule de Kai. Cachant ses yeux avec l'une des mains parce qu'il n'aimait pas qu'on le voit pleurer. Sa voix n'était plus qu'un murmure étouffé par les sanglots. « - Je lui ai promis de jamais l'abandonné... et je lui aie fait tant de mal... Je dois mourir Kai, je dois la rejoindre. » Il serra Kai contre lui, bon sang qu'il se sentait faible. Ce qu'il se sentait mal. Ce qu'il avait besoin d'elle, ce qu'il voulait entendre Minissha de nouveau. Et dernièrement beaucoup de choses lui avait rappelé ce qu'il faisait, le but de cette boite de sa vie. Jona et sa tentative de suicide l'avait surpris, cela lui avait rappelé cette nuit qui avait marqué le début de sa vie sans souvenirs. Liam lui avait rappelé la haine qu'il avait ressentie contre le monde, ce qu'il aurait pu faire pour se défouler et Luana lui avait rappelé son lent suicide. Cette idée que si la mort ne venait pas à lui, alors il irait vers la mort. Doucement et lentement pour se faire pardonner de tout ce qu'il avait pu faire à Minissha, au monde, à ceux qu'ils avaient aimé.

« - Dit moi, comment fait-on pour respirer quand on a plus d'oxygène ? »

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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Re: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptyDim 25 Nov - 15:51

« L’important dans la vie c’est d’être conscient que tant que vous êtes en vie il n’est jamais trop tard, peu importe ce qu’il se passe, les choses paraissent meilleures éveillé qu’endormi. Et quand vous mourrez, la seule chose dont vous avez envie, c’est de revenir.»
Kai ne pouvait pas accepter de laisser son ami mourir, c’était trop dur pour elle, et ça la mettait dans un état pas possible, elle n’arrivait pas à trouver les mots, à exprimer ce qu’elle ressentait à quel point cette idée pouvait lui faire du mal, à quel point elle avait besoin qu’il reste, qu’il ne meurt pas. Elle savait que ce désir était très égoïste mais, franchement elle ne voyait pas comment elle aurait pu réagir autrement, elle ne pouvait pas lui ah ok c’est bien, vraiment pas. « - Kai... » Imran s’était rapproché d’elle, oui mais, non Kai n’en avait pas fini, elle tentait de le convaincre, elle lui parler de sa femme, elle aurait invoqué n’importe quel sujet pour avoir une chance de le convaincre mais, elle était intimement persuadé qu’elle ne pourrait jamais l’en empêché, même si elle faisait tout pour. « - Mon absence... » Il posa alors sa main devant sa bouche, se mettant à réfléchir, oui, son absence, Kai ne pourrait pas la supporter. « - Je ne changerais pas d'avis Kai. » Le bel indien se mit à agiter sa tête négativement et sur les joues de Kai, les larmes roulaient à nouveau, ça lui faisait tellement mal d’entendre ça.

Kai n’avait pas peur de la mort, de sa propre mort, si elle venait elle l’accepterait comme on accepte un morceau de chocolat mais, elle ne pouvait pas cautionner la mort de ceux qu’elle aimait ni celle de Fernando, si celle d’Ella, ni celle d’Imran, elle ne pouvait tolérer cela. « - J'ai le droit de choisir comment ma vie va se terminer. J'ai frôlé la mort tant de fois alors qu'elle...» Imran serra alors le poing avant de pleurer, oui, vraiment, il pleurait, le souvenir de sa femme était tellement douloureux qu’il pleurait et ça Kai ne pouvait que le comprendre, le jeune homme vint pleurer sur son épaule, ils étaient tous les deux à pleurer dans les bras l’un de l’autre, la voix du bel indien n’était plus qu’un soupir évanouit dans des sanglots de douleur. « - Je lui ai promis de jamais l'abandonné... et je lui aie fait tant de mal... Je dois mourir Kai, je dois la rejoindre. » Imran serra alors la rouquine contre, qui le serra encore un peu plus fort, pleurant elle aussi sur son épaule, sur sa chemise, parce que qu’elle connaissait la douleur qu’il pouvait ressentir à cet instant, alors qu’elle n’avait jamais perdu Fernando, elle savait que cette douleur, elle l’avait vécu, d’une manière ou d’une autre accompagné de ce refus d’abandonner l’autre et de toujours tout faire pour être à ses côtés. Elle voulait qu’il reste et ne pouvait pas blâmer ses raisons, c’était affreux et son cœur se brisait dans sa poitrine. « - Dit moi, comment fait-on pour respirer quand on a plus d'oxygène ? » Oh elle n’allait pas répondre comme une idiote, tu en as puisque tu respires, là elle le comprenait comme comment vivre sans son amour, sans Minissha et ça Kai ne savait pas comment y répondre, elle ignorait comment on pouvait survivre à une perte, à un manque, à la culpabilité, parce que de toute évidence, Imran culpabilisait.

Restant blottie contre lui, Kai ferma les yeux sans que cela n’empêche les larmes de couler « Ta mort ne réparera pas le passé Imran… ». Non ça non, il n’y avait pas de mort digne qui permettait de se faire pardonner de tous nos pêchés, donner toute sa fortune à la femme qu’on avait blessé, à une association, à une commune, ça faisait peut-être de nous quelqu’un de bien dans la tête des gens un peu simples et loin de la philosophie, voire chez les avares aussi mais, la réalité était la même, l’argent, ne repérait pas les dégâts que l’être humain pouvait causer. La souffrance d’Imran dans son chemin vers la mort n’offrirait aucun soulagement à la femme qu’il avait tant aimé, elle ne se dirait pas que justice était rendue, qu’elle l’aime, qu’elle le déteste, qu’elle lui en veuille, qu’elle lui ait pardonné, ce suicide long et douloureux ne changerait pas la donne, Kai en était persuadé. « Tu n’as jamais abandonné ta femme Imran, elle est toujours là, dans toutes tes actions elle est là… ». Elle désigna son cœur même si l’endroit se comprenait sans le geste, Imran en vivait que pour mourir, pour être avec Minissha. Par réduction, il ne vivait que pour elle, parce qu’elle était dans ses pensées constamment, chaque geste qu’il faisait c’était forcément en pensant à elle. « Je ne sais pas comment on survit à tout ça, mais, je ne suis pas prête à renoncer à toi. ». Les larmes se furent plus nombreuses, elle ne pouvait rien pour lui, elle le savait, il le renoncerait pas, il l’avait dit et là, elle voulait juste qu’il la laisse rester dans ses bras, qu’il la laisse croire qu’elle pourrait le serrer aussi fort aussi longtemps qu’elle voulait.


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MessageSujet: Re: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptyLun 26 Nov - 18:09

Le silence, il avait besoin de silence. Pour se reprendre, pour se rendre compte de ses mots, de ses actes. La tête posée sur l'épaule de Kai, Imran n'avais plus besoin de rajouter quoi que ce soit. Comment pouvait-il vivre encore aujourd'hui alors que ce qui le maintenait en vie avait disparus. Ce sentiment était épouvantable et chaque jour était un réel défi pour le psychiatre. Il aurait pu surmonter ça, il aurait pu vivre sans elle si l'amour qu'il lui portait n'avait pas été aussi fort et il devait l'avouer qu'il aurait aimé oublier sa vie seulement pour oublier ses propres sentiments à son égard. On ne pouvait pas expliquer à cet homme qu'il pouvait encore vivre aujourd'hui, tant sa décision était irrévocable. Minissha lui avait toujours reproché d'être un vrai tête de mule. Toujours à faire ce que bon lui semble sans changer d'avis. Aujourd'hui encore il prouvait que lorsqu'il prenait une décision, il ne changeait pas d'avis. Il avait décidé de mourir, il l'avait choisi. Kai ne pourrait rien changer à cela et pour le moment il se sentait trop faible pour lui donner de meilleures explications. La douleur au fond de sa poitrine était si immense qu'il ne pouvait pas retenir les larmes qu'il gardait au fond de lui plus longtemps.

Imran était un homme sensible. Il l'était parce qu'après la perte de sa mémoire cette partie de sa personne avait disparus et pourtant, avant, il pleurait souvent. Il faisait partie de ses hommes qui se risquaient à verser une larme face à des films poignant. Et puis cette partie de lui s'était évaporé au loin laissant un coeur dur et froid qui avec le temps ne trouva le repos qu'auprès de la douce Minissha. Il lui avait fait du mal, tellement de mal. La première fois il ne lui avait plus donné de nouvelle après un premier « je t'aime. » C'était le soir de l'accident, du meurtre de sa mère. Pendant un an elle avait vécu avec un coeur en miette, ne comprenant jamais pourquoi ce type qu'elle aimait; avait soudain disparus. Elle lui avait alors pardonné une première fois, mais Imran ignorant ce qui le liait à elle se contenta d'être qu'un allié, un ami. Et plus il apprenait à la connaitre plus il l'appréciait. Et soudain, elle perdit son père et Imran fut son unique soutient dans la vie. Et puis il l'avait de nouveau abandonné. Il avait de nouveau laissé seule Minissha face à la vie parce que l'idée de mourir devant ses yeux étaient insupportable. Il laissa une lettre quittant l'Inde en cherchant un endroit où finir ses jours. Qui aurait crus alors qu'il survivrait ? Qu'il se ferait opéré à temps ? Qu'il retrouverait la mémoire ? Qu'il se rendrait compte de l'erreur qu'il avait commise en écrivant cette lettre ?

La vie d'Imran était un cercle vicieux. C'était le mot. Il resta à l'écart quelque année apprenant le mariage de Minissha avec un riche pédiatre. Il pensait qu'elle avait refait sa vie, qu'il ne pourrait espérer mieux que son bonheur et alors que lui-même trouve la tranquillité dans l'écriture il apprend son divorce, sa dépression, la chute de sa carrière. Il décide alors de refaire surface. Un livre en guise de demande en mariage, des mois avant qu'elle lui dise enfin oui, des mois avant qu'ils vivent enfin ensemble, des mois avant qu'ils soient véritablement heureux, l'un comme l'autre. Bon sang, La vie ne l'avait pas épargné et Imran et Minissha avait vraiment lutté pour se retrouver enfin ensemble.

Et tout ça pour quoi ?

Pour finir de nouveau seul, sans rien. Sans famille, sans amis, sans elle.

Kai n'avait pas tort. Sa mort n'allait pas arranger le passé, mais elle allait mettre un terme à ses souffrances. Elle allait faire payer à Imran sa stupidité. Le fait d'avoir tenté de se suicider après avoir tué sa soeur. Le fait d'avoir abandonné Minissha tant de fois. Et puisqu'il ne pouvait pas mourir rapidement parce que ça serait trop facile, Imran ne prenait pas ses médicaments. Alors, après avoir passé un mois enfermé dans sa demeure, cherchant quoi faire, comment se remettre debout ou encore comment supporter la vie sans elle, Imran en avait conclut qu'il n'y arriverait pas. Qu'il n'avait pas la force de subir cette épreuve-là. Il brûla la maison et s'en alla. Il était cependant allé une dernière fois sur la tombe de Minissha. Pour lui dire qu'il ne tarderait pas. Sa vie aurait été parfait si Imran n'était pas rentré chez lui ce soir-là. S'il avait embrasé Minissha en guise de réponses, plutôt que d'avoir peur et de demander un peu temp. Sa vie aurait été parfaite, SI il avait su.

Un sourire idiot apparus sur les lèvres d'Imran, toujours attaché à Kai. Son étreinte lui faisait en partie du bien. « - Son souvenirs est là Kai, mais pas elle. Pas Elle... » Il tenta d'effacer les larmes qui s'étaient fait un chemin sur ses joues. Relevant légèrement la tête. Il voyait Minissha partout, constamment. Même sans avoir la moindre photo d'elle auprès de lui. Kai avoua alors qu'elle n'était pas prête à renoncer à Imran celui s'était détaché un peu d'elle. Elle pleurait davantage alors et Imran tenta d'essuyait les larmes qui coulaient sur la joue de la rouquine. Il reprit alors la jeune femme dans ses bras, fermant alors un moment les yeux.

« - Oh Kai, Je sais que tu ne renonceras jamais et pourtant. Pourtant c'est le seul moyen de mettre un terme à mes souffrances. Tu comprends ? Le seul. Ce feu qui me consume, il faut l'éteindre. » Il s'écarta pour prendre le visage de Kai entre ses mains. « - Ne vois pas ma mort comme la chose la plus horrible du monde. Si une partie de toi m'aime, alors tu sais. Tu sais qu'il n'y a pas de meilleure façon pour moi d'être heureux quand partant. Je t'en prie Kai. Je sais que ce que je te demande ce n'est pas facile et en aucun cas tu dois penser que tu aurais pu changer les choses parce que personne ne me fera changer d'avis. Tu dois me laisser faire. Ne rien dire, accepter que peut-être demain je ne sois pas là. S'il te plait. » Il laissa ses mains se décoller du visage de la jeune femme, son regard supplié Kai de l'écouter. De comprendre.
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Kai Eowyn Bonistaw
Kai Eowyn Bonistaw
les poissons sont plus affectueux que les hommes
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MessageSujet: Re: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptyMer 28 Nov - 15:26

« L’important dans la vie c’est d’être conscient que tant que vous êtes en vie il n’est jamais trop tard, peu importe ce qu’il se passe, les choses paraissent meilleures éveillé qu’endormi. Et quand vous mourrez, la seule chose dont vous avez envie, c’est de revenir.»
C’était trop dur de constater que l’amour pouvait faire tant que ravage dans le cœur d’un Homme, Kai avait mal de constaté qu’un amour si fort pouvait pousser son amour à désirer une mort lente et douloureuse, c’était le genre d’histoire poétique, bouleversante et magnifique dans les livres mais dans réalité, Kai aurait aimé qu’un amour tel soit impossible, qu’Imran ne ressente pas ce désir. Elle comprenait ce qu’il ressentait mais, elle aurait voulu que ni lui, ni elle, ni personne n’ait à ressentir, pourtant, c’était l’essence même de l’amour. « - Son souvenirs est là Kai, mais pas elle. Pas Elle... » Le bel indien qui s’était détaché d’elle tenta de sécher ses larmes alors que Kai le regardait avec tristesse, se sentant incapable d’ajouter le moindre mot, elle ne pouvait pas le contredire.

Tout ce que Kai pouvait dire à Imran c’était qu’elle n’était pas prête à renoncer à lui, les larmes coulèrent en abondance sur ses joues. Des larmes qu’Imran tenta de sécher avant de reprendre la rouquine dans ses bras. « - Oh Kai, Je sais que tu ne renonceras jamais et pourtant. Pourtant c'est le seul moyen de mettre un terme à mes souffrances. Tu comprends ? Le seul. Ce feu qui me consume, il faut l'éteindre. » En souffrant encore plus ? S’infliger une mort lente et douloureuse pour se libérer d’une souffrance ? C’était tout de même carrément tordu comme histoire mais Kai se surprenait à comprendre tout à fait ce qu’il voulait, ce qu’il cherchait. Il s’écarta de la jeune femme pour prendre son visage entre les mains, elle le regardait droit dans les yeux alors que les larmes ne s’étaient pas calmées. « - Ne vois pas ma mort comme la chose la plus horrible du monde. Si une partie de toi m'aime, alors tu sais. Tu sais qu'il n'y a pas de meilleure façon pour moi d'être heureux quand partant. Je t'en prie Kai. Je sais que ce que je te demande ce n'est pas facile et en aucun cas tu dois penser que tu aurais pu changer les choses parce que personne ne me fera changer d'avis. Tu dois me laisser faire. Ne rien dire, accepter que peut-être demain je ne sois pas là. S'il te plait. ». Ses mains se détachèrent du visage de Kai, son regard était suppliant, certainement qu’il voulait qu’elle le comprenne, qu’elle ne le juge pas, qu’elle accepte. « Je ne dirais rien parce que j’accepterais encore moins que t’as mort, c’est l’idée de te trahir. ». C’était vrai, Kai n’irait jamais trahir un ami, elle n’aurait jamais dû savoir ça et elle n’avait pas l’intention de parler à qui que ce soit parce que tout ceci résultait des choix d’Imran, de ses décisions, elle n’avait pas le droit d’aller à l’encontre de ça même si elle savait qu’en parler à un médecin –Fernando qui plus est- c’était avoir la possibilité de le contraindre à prendre son traitement, la miss Bonistaw n’était pas égoïste à ce point. « Mais je suis pas prête d’accepter l’idée que tu partes avant moi, je peux me dire qu’en venant à l’improviste chez toi en matin je pourrais te retrouver sans vie, ou que j’apprenne ça dans le journal le matin, je peux pas et surtout me dire que j’aurais rien fait pour t’en empêcher. ». Oui, il lui demandait de ne pas penser qu’elle aurait pu changer quoi que ce soit mais, elle n’essayait même pas, elle ne pouvait même pas essayer et pour ça elle s’en voulait. « Je voudrais tellement que les choses soient autrement. ». La jolie rousse se jeta à nouveau dans les bras d’Imran « Me laisse pas… » Me laisse pas, elle savait que cette phrase ne changerait pas l’idée d’Imran, non là, l’idée, c’était plutôt me lâche pas, laisse-moi du temps avec toi, laisse-moi du temps pour accepter.


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MessageSujet: Re: “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”     “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  EmptyDim 2 Déc - 16:18

HJ : ATTENTION, CECI N'EST NI RELUS, NI CORRIGÉE  “ – You can't judge me for trying to save the world from myself. ”  1411664268 ET SINON JE CROIS QUE LE TOPO EST FINI, NON ?

Imran voulait que Kai comprenne pourquoi il agissait ainsi, même sans avoir tous les arguments en poche. Il voulait qu’elle ne voie pas ça comme la perte d’un ami, mais plutôt la fin d’un rêve matinal, lors d’une belle et chaude journée d’été. Il ne s’était pas attendu à s’attacher autant à certaines personnes dans la ville et pourtant Kai était la preuve de ses faiblesses. L’attachement, l’amour, l’amitié. Tout ce qui fait d’une vie quelque chose de supportable. Mais Imran était déjà bien décidé à tout laissé, à tout abandonner sans le moindre regret. Il n’y avait plus rien dans ce monde pour lui et il voulait que Kai en prenne conscience. Que rien, même personne, n’allais lui faire changer d’avis. Il sentait chaque jour son souffle s’éteindre un peu plus et de plus en plus fort. Surtout depuis ses dernières semaines. Sans doute les effets prenaient enfin place dans son corps. Le cœur qui tirait, les poumons qui se gonflaient, les douleurs lui parcouraient le corps. Plus le temps avancé, plus les intervalles n’était petit. Le jour où Imran Johar allait enfin mourir se rapprochait. Il le sentait.

L’idée de trahison. C’est vrai que si elle disait quoi que ce soit, c’était une véritable trahison. Si Ferny l’apprenait, si quelqu’un d’autre l’apprenait Imran allait devoir trouver un autre moyen de finir ses jours. Et peut-être devrait-il mettre fin à ses jours lui-même si tout lui indique que c’est ce qu’il doit faire. Kai avait bon cœur, elle avait une manière à elle de voir les choses et c’est vrai que l’image de débarquer un jour chez lui, sans le trouver était l’exemple même de ce qui pourrait arriver dans les prochains jours. C’est vrai, cette mort qui débarque quand personne ne le sait, cette façon de partir sans que personne ne le sache avant, ni même lui d’ailleurs, c’était ce qu’il y avait de mieux pour laisser un vide chez les autres. L’idée qu’on a manquait de temps pour profitait de la présence de la personne qui hier encore était là. Imran comprenait parfaitement que cela risquait d’être une épreuve difficile. Pour elle et sans doute pour d’autre. Il en savait pas à qui, mais sans doute Quinn aussi allait lui en vouloir.

Laissant échapper l’idée qu’elle aurait aimé que les choses soient autrement, elle jeta de nouveau dans les bras d’Imran. Lui aussi, il aurait aimé que les choses soient différentes. Qu’ils soient désormais mariés à Minissha, qu’il ait un enfant, une grande maison. Une vie, longue, lente et belle. Mais rien n’avait prédit la mort de la femme d’Imran, si vite, si tôt. On peut souhaiter de changer les choses, mais le passé est une plaie ouverte qu’on ne peut pas cicatrisé. Il serra son éteindre, profitant d’avoir Kai entre les bas pour laisser ses émotions se calmait, s’apaiser presque.

« - Dit toi… Dit toi que c’est comme si je te donnais l’occasion de me dire Au revoir. Qu’après, je retourne en Inde vivre ma vie. Que… que je marcherais le long de la plage, le sourire aux lèvres, main dans la main avec Minissha. Que je serais Heureux... » Il sentait les larmes arrivaient de nouveaux, mais il se forçait à ne pas pleurer davantage. Il se força à garder Kai encore un peu dans ses bras, se disant que ça ne lui ferait pas de mal de la garder auprès de lui encore un petit moment. Heureux, c’était un grand mot, mais pour Imran mourir serait l’acquissions de ce bonheur qui l’avait tant fuit. Il retrouverait sa femme, sa mère, sa sœur. Tous ceux qui lui manquaient tant. Cette étreinte était le repos. Le moment ou Imran pouvait faire une pause et respirer avant de retourner affronter le reste de la vie.

Au bout d’un moment, Imran se détacha de nouveau. Il posa son regard dans celui de Kai et d’une voix, presque calme et reposante, il avoua : « - J’espère qu’un jour tu me pardonneras. » Il déposa un baiser sur le front de Kai, fermant un moment ses yeux. « - Je… Je vais préparer du thé, je… Tu en veux ? » Il renifla, oui parce que tous ses émotions avait rendu sa gorge sèche, son nez avait légèrement coulé et ses yeux lui brulaient presque. Il attrapa les sacs en carton contenant ce qu’il avait acheté pour remplir son frigo, descendant en bas.
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