BETWEEN US, IT'S NOT LOVE ; BUT WHAT IS IT ? ▲ JE NE T'AIME PAS EN AMOUR, MAIS T'ES COMME UN FRERE POUR MOI. LE FRERE QUE JE N'AI JAMAIS EU, QUE MES PARENTS N'ONT JAMAIS VOULU. AVEC TOI, JE VOIS LA VIE AUTREMENT. AVEC TOI, JE CROIS VOIR UN ARC-EN-CIEL DANS LE PAYSAGE, DANS LE CIEL, ALORS QU'IL N'Y A AUCUNE PLUIE.  

Quelque chose s’était passé. Quelque chose de surprenant s’était passé. Ca s’était passé il y a une semaine ou deux, je ne m’en souvenais plus exactement. Mais voilà, ma petite annonce avait (enfin) porté ses fruits : j’avais trouvé un colocataire. Certes, je ne pensais pas avoir une réponse si rapide, et je pensais surtout que personne n’allait me répondre. Mais, j’avais eu tort. J’avais été pour le coup très stupide de penser de cette manière. Déjà, au début, je n’étais pas tellement partante pour accueillir un colocataire mais une fois que j’avais réalisé à quel point mon appartement était grand (j’avais gardé l’appartement dans lequel j’avais vécu avec mon ex-petit ami), j’avais tout de suite affiché une petite annonce disant que je recherchais activement de la compagnie. Quelques jours après, j’avais reçu un appel téléphonique d’une personne, qui devint donc mon colocataire. Ainsi, ce fut ma rencontre avec Skyler. Un homme, à ma plus grande surprise… Sa gueule d’ange fut un de ses principaux atouts ; atout qui lui permit d’avoir rapidement un logement dont un lit pour y passer la nuit. Néanmoins, mise à part cet atout, je n’avais pas pu nier le fait qu’il y avait eu, dès le premier jour, un putain de bon feeling entre nous. Je ne compris la raison que quelques jours après son emménagement chez moi. Bref, j’adorais Skyler depuis.

Aujourd'hui, j'avais passé ma journée au salon de beauté. Entre manucures, massages et soins du visage et du corps, je n’avais pas vu l’heure tourné, ni la journée passée. En bref, je ne m’étais pas du tout ennuyée. Cette journée avait été tout simplement merveilleuse. Mais, une fois la dernière cliente partie et le salon rangé, je ressentis brutalement un coup de fatigue et le besoin de sortir prendre l’air. J’adorais tellement me balader sur la plage, sur la digue, ou encore sur le ponton, mes chaussures à la main, et la tête ailleurs, pendant que le soleil déclinait petit à petit. Ce genre de promenade devenait de plus en plus mon quotidien. C’était presque devenu vital pour moi. Ma petite flânerie cessa quand mon ventre se manifesta. Les bruitages de mon ventre eurent raison de moi, et je pris la direction du centre ville, espérant trouver une petite table à la terrasse d’un restaurant, avec vue sur la mer (j’avais la flemme de rentrer chez moi, et puis Skyler ne devait pas être rentré donc ce n’était pas drôle de prendre le chemin de l’appartement). Restaurant trouvé, je pris place à une table, tout simplement ravie. J’aimais les soirées improvisées, toute seule (ou pas).

Repas fini, une soudaine et surprenante idée me vint à l’esprit. Et qui disait surprenante idée, disait également : « Skyler, ramènes tes fesses ». Ainsi, je pris mon cellulaire et je composai un message bref à Sky, lui donnant donc rendez vous sur la plage. Le connaissant, il allait trouver ce rendez vous nocturne étrange mais je savais pertinemment qu’il allait quand même venir. Une fois le message envoyé, je réglai l’addition et je repartis en direction de la plage. Skyler allait débarquer sur la plage d’ici quelques minutes. Je décidai donc de l’attendre les pieds dans l’eau salée.

« Hey ! » entendis-je, derrière moi. Je me mis alors à sursauter légèrement, ce qui me fit décrocher mon premier sourire de la soirée. Puis, on se fit la bise. « Salut toi ! » répondis-je, gentiment. « On fait quoi ici ? » renchérit-il. J’éclatai alors de rire ; je m’attendais tellement à ce qu’il me dise cette réplique. « Une soirée improvisée ça te dit ? Genre… Hm… » lui répondis-je, en feignant de réfléchir car j’avais déjà ma petite idée. « UN BAIN DE MINUIT SKYLER ! » rajoutai-je, un grand sourire sur mes lèvres accompagné par un regard perçant. « Avec ou sans maillot, ou un quelconque sous-vêtement bien sûr. » renchéris-je, en fixant mon colocataire. « Alors cap ou pas cap ? » finis-je, me retenant d’éclater de rire.

BETWEEN US, IT'S NOT LOVE ; BUT WHAT IS IT ? ▲ JE NE T'AIME PAS EN AMOUR, MAIS T'ES COMME UN FRERE POUR MOI. LE FRERE QUE JE N'AI JAMAIS EU, QUE MES PARENTS N'ONT JAMAIS VOULU. AVEC TOI, JE VOIS LA VIE AUTREMENT. AVEC TOI, JE CROIS VOIR UN ARC-EN-CIEL DANS LE PAYSAGE, DANS LE CIEL, ALORS QU'IL N'Y A AUCUNE PLUIE.  

Sur le coup, je me trouvais complètement folle, dingue, timbrée. Proposer un tel défi à son coloc’ était totalement déplacé, loufoque. Certes ce n’était pas le premier défi que je lui lançais, et d’ailleurs ça ne sera pas le dernier non plus, mais c’était bien le premier qui était autant fou et barré. Mais que voulez vous, après tout, Skyler me donnait « cet effet » car je ne me pensais pas autant joueuse. Bien évidemment, à chaque fois Skyler se prêtait au jeu, et il exécutait tous mes défis… Et même les plus barrés. C’était juste énorme, et j’appréciais beaucoup ces moments là.

Donc, ce soir, le défi que je lui avais lancé consistait à prendre un bain de minuit, et qui disait bain de minuit, disait également absence de sous vêtement. « Tu serais trop contente de me voir dans ma tenue d'Adam, »  me répondit-il tout en commençant à se déshabiller. Ainsi, je compris donc que le défi allait être fait comme d’habitude. Comme il était chouette ce mec n’empêche !  Je me mis à rire avec lui, ne pouvant me retenir tout en hochant la tête. « Bah oui ! Attends quoi… » dis-je, avec un air totalement ironique (quoique). « Pas ma faute que mon coloc’ se trimballe quasiment à poil dans mon appart’. Moi j'suis gourmande ! » rajoutai-je, faussement offensée. Finalement, j’éclatai une nouvelle fois de rire, rire provoqué par le geste de Skyler : son lancer franc de son chandail. « J'ai juste pas envie de me la geler tu vois, c'est pas pratique, » me dit-il, alors que je lui faisais une moue en remettant une mèche de cheveux à sa place (après avoir soufflé dessus bien sûr).  « S’tu veux, tu peux déclarer hors forfait ! Vu que ton engin doit être utile… Ce que j’comprends après tout ! » le taquinai-je, gentiment mais avec une pointe de provocation. Skyler abandonné ? Jamais ; je le connaissais que trop bien. En guise de réponse, il mit ses mains sur ses hanches en me fixant : « Toi, cap ou pas cap ? ». J’éclatai de rire, tout en cherchant le nœud de ma robe. Il n’attendit pas ma réponse, et préféra prendre la direction de l’eau afin de se tremper les pieds. « Putain si je tombe en hypothermie t'es mieux de venir me rendre visite à l'hôpital ! » me dit-il en se mettant à rire. « Trois fois par jour ! » lui criai-je, à mon tour, entre deux rires. En même temps, je défis le nœud de ma robe, et cette dernière s’écrasa presque instantanément sur le sable dévoilant mes sous vêtements. Je m’avançai alors vers l’eau, en observant mon cher colocataire qui n’allait pas tarder à se mouiller entièrement.

« Si tu viens pas je vais te chercher je t'avertis ! » entendais-je de la part de Skyler, celui-ci me trouvant ainsi trop lente à son goût. Je fis alors quelques pas supplémentaires dans l’eau. Cette dernière me fit ainsi frissonner ; elle n’était pas tellement chaude à vrai dire. Je me sentis alors ridicule d’avoir lancé un défi sans avoir vérifié au préalable la température de l’eau ! Mais ma pensée fut perturbée par la vague d’eau que je me pris en plein figure. Skyler m’avait trempé ; il ne me manquait plus de me jeter à l’eau à présent. Il m’avait abrégé le travail en faite. « Merci Skyler ! » lui dis-je en riant, tout en me jetant à l’eau pour de bon. « J'crois que c'est le défi le plus cinglé que tu m'as proposé, » me répondit-il, amusé par ce défi. Barbotant dans l’eau, je lui répondis avec un grand sourire, fière de moi. « Je sais. Mais j'aime ça ! ». J’éclatai ensuite de rire. « D'où elle t'es venue ? Je savais que tu aimes mon corps d'Apollon, mais pas à ce point... » me demanda-t-il. « T’sais, j’aime bien innover… » lui répondis-je, tout en détachant mon soutien gorge, que je sortis de l’eau afin de le lancer sur le sable avec le reste de nos vêtements.

A présent, on était à égalité. Il nous restait juste notre bas. Je trouvai ce défi très intéressant même s’il était carrément cinglé, comme venait de dire mon cher colocataire. Néanmoins, je peux vous l’accorder, tout ceci ne rimait à rien. Tout ceci n’était pas très sain non plus. Je considérais Skyler comme un frère, mais j’avais des vues sur ce beau étalon qui n’était qu’autre mon coloc’. Bizarre comme lien, c’est clair. Mais attendez, cerise sur le gâteau : malgré ces tensions sexuelles, on n’a jamais couché ensembles car bien évidemment, on a une autre personne en tête ! Merde alors, un véritable casse tête chinois.

« Bon alors, ce bain de minuit ? » dis-je, avec provocation prête à enlever mon dernier vêtement, lui jetant un peu d’eau sur le visage.

Spoiler:

when they ask you why, just stand here laugh and smile

skyler&ayanna

Cette situation était assez étrange. En fait, pas si étrange que ça. J'étais habitué au caractère d'Ayanna et sa manie de toujours me lancer des défis. Cependant, celui-ci était probablement le pire de tous. Un bain de minuit dans une mer aussi glacée que cela, c'était presque se lancer dans la crise d'hypothermie volontairement. J'étais donc à moitié nu devant elle, seulement vêtu de mon boxer et la regardais avec cet air de défi et provocation habituel. Elle était amusée par ma réplique et d'ailleurs, ne manqua pas de me relancer. « Pas ma faute que mon coloc' se trimballe quasiment à poil dans mon appart'. Moi j'suis gourmande ! » C'était vrai, j'avais cette drôle de manie de me balader en boxer partout dans l'appartement et ça, sans aucune gêne. Je détournai donc le regard du sien tout en souriant, sans pouvoir m'empêcher de rire. « Tu devrais te contenter chanceuse, plusieurs filles voudraient être à ta place !, » lançai-je à ma colocataire, toujours avec ce sourire. C'était comme ça entre nous : on se taquinait et on ne cessait de se relancer des moqueries par-dessus la tête, mais ce n'était jamais méchant : c'était toujours sarcastique. « S'tu veux, tu peux déclarer hors forfait ! Vu que ton engin doit être utile... Ce que j'comprends après tout ! » me dit-elle, ce à quoi je ne pouvais pas rester silencieux. « Très utile mais non, je n'abandonne pas ! »

J'étais maintenant dans l'eau seulement vêtu de mon boxer et au début, je dois avouer que j'étais complètement gelé. Cependant, après quelques minutes, mon corps fini par s'habituer à cette froideur sur mon corps quasiment nu et je me mis tranquillement à patauger dans l'eau, me passant la main au visage. Ayanna était toujours en dehors de l'eau, en sous-vêtements, comme si elle hésitait à rentrer. Elle finit cependant par venir me rejoindre et je lui souriai, voyant qu'elle n'abandonnerait pas non plus. Après tout, elle était obligée : je l'avais carrément arrosée et elle avait été forcée de rentrer : soit elle gelait à l'extérieur ou à l'intérieur de l'eau. Elle retira ensuite son soutien-gorge pour le lancer à l'extérieur de l'eau et je ne pouvais m'empêcher de la regarder. Il y avait cette tension sexuelle entre nous, qui n'avait cependant jamais été ''exploitée'', car nous avions tous les deux une autre personne dans la tête. C'était pourquoi ce bain de minuit était étrange pour moi, mais bon. Fallait que je m'y fasse !

Nous étions à égalité côté nudité et elle me regardait, prête à enlever le dernier morceau qu'il lui restait. « T'sais, j'aime bien innover... » me répondit-elle, ce à quoi je ne pus m'empêcher de sourire. Elle avait toujours été ce genre de femme et je trouvais ça mignon. Elle me lança de l'eau au visage tout en me demandant comment était ce bain de minuit. Je fis mine de réfléchir, posant mes doigts sur mon menton et fronçant les sourcils. « Je crois qu'il manque quelque chose ... » dis-je pour ensuite retirer mon caleçon et le lancer en dehors de l'eau avec une force incroyable, le faisant atterrir sur le sable de la plage. « Maintenant, c'est mieux ! » continuai-je en riant et en lui souriant, plongeant mon regard dans le sien. « Et toi, ce bain de minuit ? » dis-je avec une certaine provocation dans mon ton, lui faisant comprendre que nous n'étions plus à égalité. | Chameleon Circuit.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

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