Sujet: un cours de mathématique. ϟ jay walker Ven 11 Mar - 23:27
« I can teach you the math but, i can't learn you to live. »
ϟ Chez les Bartholomew.
« ▬ Je suis rentrée ! » Cria Valentyne quand elle referma la porte d'entrée derrière elle. Elle posa sa veste sur le porte manteau ainsi que son écharpe, et n'avait qu'une envie c'est de monter le plus vite possible dans sa chambre mais, sa belle-mère sortit de la cuisine pour la retrouver. « ▬ Te voilà déjà. C'était bien les cours ? » La jeune adolescente avait déjà monté quelques marches, puis elle se retourna pour répondre à sa belle-mère à contre coeur, ne voulant pas être malpolie, et puis cette blonde se serait encore plaint à son père comme quoi Valentyne ne faisait aucun efforts pour améliorer leur relation. C'était fatiguant de faire la comédie, se dit la jeune fille. Maudite promesse, tiens. Elle prit une grande inspiration, et se retourna avec un sourire factice. « ▬ J'ai pris un raccourcis pour rentrer plus tôt. J'aimerai vraiment te raconter ma journée mais, je vais être en retard. » Elle se retourna de nouveau, et se précipita de monter quelques marches mais... « ▬ Tu dois aller où ? » Pourquoi y'avait-il autant de marches ? Pensa immédiatement Valentyne. La jeune adolescente se pinça le nez quelques secondes, sa fameuse technique pour se calmer marchait à tous les coups. Elle se retourna donc de nouveau, et afficha toujours ce même faux sourire, moins bien que le précédent mais, il était de plus en plus difficile pour la jeune femme de tenir une conversation de plus de quelques minutes avec son insupportable belle-mère qui tentait tous les jours d'être la parfaite mère de la maison, débordante d'affections. Affections que refusait catégoriquement Valentyne venant de la part de cette femme. « ▬ Je dois donner des cours de maths à un élève de ma classe. » « ▬ Tu veux que je t'y emmènes ? » « ▬ Non, non ! Ça va aller, merci. » Se précipita de dire Valentyne, puis elle partit vers sa chambre, se vautra lamentablement sur son lit, et elle plongea son visage dans son oreiller. Oui, c'est vrai. Elle devait donner son premier cours de maths à lui.
ϟ Hier, au lycée McDonnell.
La sonnerie venait de retentir, les élèves étaient déjà pratiquement tous à se précipiter vers la sortie de la salle, quant à Valentyne, elle rangeait tranquillement ses affaires. « ▬ Valentyne. Jay. Venez par ici, s'il vous plait. » Valentyne releva immédiatement la tête pour être bien-sûr que c'était bien à elle qu'il parlait. Il la regardait fixement, donc ça devait bien être elle. Elle se leva, et alla vers le bureau de son professeur de maths suivit du jeune homme qui avait été aussi nommé. Valentyne était énormément intriguée de cette convocation, surtout d'une convocation en compagnie de Jay. « ▬ Voilà, j'ai les résultats du dernier devoir. Mademoiselle Bartholomew vous avez encore une excellente note... » La jeune adolescente fût immédiatement rassurée. « ▬ Et comme à votre habitude, monsieur Walker, vous avez la pire note de la classe. » Valentyne regarda vaguement son camarade d'à côté, et comprit que ça ne lui faisait absolument rien, ça l'amusait presque. « ▬ Voilà, Jay, tes résultats ne peuvent pas continuer ainsi. C'est pour cela, avec l'accord de mademoiselle Bartholomew évidemment, j'aimerai qu'elle t'aide. Des cours particuliers te seraient très utiles. » Valentyne resta bouche-bée. Des cours particuliers à cet insupportable séducteur-rebelle ?! Jamais !
ϟ Chez Jay.
Malheureusement, il ne faut jamais dire jamais. Valentyne voulait être l'élève modèle, comme elle l'avait promis. Devenir cela, demandait certains sacrifices après tout. Voilà, pourquoi un jeudi soir, alors qu'elle pourrait lire des livres, elle se retrouve devant la porte de la maison de Jay Walker. Elle inspira profondément, et expira avec calme. « ▬ Ça va aller, Valentyne. C'est pas un monstre, non plus. » Enfin... Elle sera son sac, et pressa le bouton de la sonnette, attendant patiemment derrière la porte qu'on lui ouvre.
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Dim 13 Mar - 21:59
both sides are even.
La veille, j'avais appris que j'aurais le droit à un cours de mathématiques fait par une fille de ma classe. Je n'avais pas le choix, visiblement. J'avais été pris au dépourvu, on m'avait coupé l'herbe sous les pieds. On ne me demandait même pas mon avis. Inutile de mentionner que cela m'exaspérait au plus haut point. Je n'avais pas besoin d'aide, je n'avais besoin de personne en fait. J'étais très bien tout seul, mais voilà qu'on me colla la première de la classe super douée et qui fait tout pour être parfaite. Encore une fois, on m'obligeait à faire des choses que je ne souhaitais pas. Enfin bon. Mon sort était scellé à présent. Je ne pouvais plus reculer.
J'étais en train de fumer tout en regardant une émission débile à la télévision. Je n'avais rien de mieux à faire. La maison était parfaitement rangée, comme à son habitude. Elle était immense et bien décorée, comme une maison de riche en fait. A d'autre, ça aurait pu plaire, mais pas à moi. Cela m'effrayait plus qu'autre chose, mais les domestiques étaient là pour me rassurer, en quelque sorte. Oui, j'ai toujours eu peur des grandes maisons, allez savoir pourquoi. Sans doute parce qu'elles me rappelaient ma maison d'Écosse, maison que je détestais. La seule pièce qui n'était pas parfaitement rangée et propre était ma chambre. Mon sanctuaire. Mon quartier général. Mon monde. Le seul endroit où je me sentais en sécurité, là où je pouvais aller à toutes mes rêveries et autres pensées. J'étais dans le salon, attendant l'arrivée de cette chère Valentyne. Oui, j'avais retenu son prénom, chose extraordinaire. Je n'en étais pas très fier d'ailleurs. Pourquoi irais-je retenir le prénom de la première de la classe ? Je me le demandais bien. Je me demandais bien ce qui allait se passer. Des mathématiques. Des chiffres, des triangles, des rectangles, des équations. Rien que d'y penser, cela me donnait la nausée. J'allais passer ma soirée à étudier les mathématiques, génial. Mon père n'était pas là, comme d'habitude. On allait être que tous les deux, si on oubliait les domestiques. Elle allait sûrement admirer ma maison. Elle allait sans doute être très gentille, chose que je détestais chez les gens. J'arrêtais de penser quand j'entendis la sonnerie.
Je ne bougeai pas d'un cheveu. Conchita était déjà partie ouvrir la porte, et je l'entendis dire très poliment: « Bonjour mademoiselle. Monsieur Walker vous attend dans le salon. » Je levais les yeux au ciel. Jamais je ne pourrais être aussi poli avec quelqu'un. Cette gentillesse forcée, ce sourire qui vous faisait mal aux joues, cette gaieté dans vos paroles qui sonnait faux, je détestais cela. Je n'étais sans doute pas normal, parce que tous les gens autour de moi s'adressaient des paroles si gentilles et polies que ça me donnait envie de vomir. Enfin bon. J'entendis quelques pas arriver, et je me retournai. C'était bien elle, en chair et en os. Elle avait l'air aussi enchantée que moi, enfin bon, ça se comprenait. Elle ne devait sûrement pas avoir très envie de me donner un cours, car elle avait sans doute autre chose à faire. Je supposais que c'était son devoir de m'aider. Je la regardais avec mon air que tout le monde détestait. Au bout d'un moment, je me levais. Je ne savais pas quoi lui dire, moi. Alors je lui lançais un bref et vif: « On s'installe ? » Ouais, peu convaincant. J'en avais d'autres, de questions débiles comme ça ? Sans plus attendre, je lui montrais l'immense table qui était dans le salon, et je m'assis. Je n'avais presque rien préparé, si ce n'est qu'un crayon et une feuille. Il faut dire que mes livres de cours n'étaient pas très souvent ouverts. Je la regardais, et je lui demandais: « On commence par quoi ? »
Dernière édition par Jay Walker le Sam 27 Aoû - 15:10, édité 2 fois
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Sam 19 Mar - 22:27
« I can teach you the math but, i can't learn you to live. »
Valentyne attendait donc patiemment qu'on lui ouvre, regardant en attendant l'extérieur de la demeure des Walker, l'extérieur était beau en effet mais, Valentyne ne faisait pas parti du genre de personnes qui admiraient et enviaient les maisons des autres, pour la simple et bonne raison qu'elle avait toujours vécu dans des demeures semblables à celles-là, du moins de l'extérieur, et que durant toute son enfance, voire même le début de son adolescence, ses petits camarades n’omettaient pas de lui rappeler guère aimablement qu'elle faisait parti des gens aux moyens aisés. Puis, elle reporta son attention sur la porte d'entrée quand elle entendit des pas se rapprocher de la porte, et par la même occasion d'elle. Elle serra donc davantage son sac de cours, tentant de ne pas se transformer immédiatement en serial-killer et tentait de tuer ce Jay, qui allait sans doute l'exaspérer par ses manies si désagréables de ne s'intéresser à rien, sauf à lui-même. Valentyne fût d'abord surprise de tomber sur un domestique, et non sur Jay puis, quelque peu énervée. Il n'était même pas capable d'ouvrir une porte lui-même ? Quoi ?! Il était atteint d'une grave flemmingite aiguë ? Pensa Valentyne, tentant de cacher son agacement par un petit sourire envers le domestique en face d'elle. « ▬ Bonjour mademoiselle. Monsieur Walker vous attend dans le salon. » Elle s'apprêta à se présenter mais, le domestique semblait au courant de sa présence devant le palier, elle la devança. Au moins, cet imbécile ne l'avait pas oubliée. Devait-elle être rassurée qu'il ne l'ai pas oubliée ? Ou inquiète justement par cet étrange souvenance de sa présence ? Peu importe, après tout. Le domestique se décala quelque peu sur le côté pour laisser la place de rentrer à la jeune Bartholomew, elle ne se fit donc pas prier. « ▬ Merci. » Dit-elle simplement, quelque peu intimidée par tant de courtoisie. Serte elle avait toujours vécu dans des milieux aisés mais, son père ne l'avait jamais habituée à des domestiques, par principe qu'on est jamais mieux servi que par soi-même, disait-il souvent.
Valentyne s'avança donc, et se trouva enfin dans la maison de Jay. A peine avait-elle franchi le seuil, que Valentyne ressentie une sorte de nostalgie, l'intérieur de cette maison était presque la même que celle qu'elle avait eu quand elle habitait à Londres. En fin de compte, la maison de ce Jay n'était pas du tout comment l'avait imaginé la jeune adolescente, et elle fût même surprise de ce point commun avec lui. En fin de compte cela, explique ceci. Il y avait donc peut-être une raison pour que Jay soit comme ça. Mais, ce n'était pas ses affaires. Elle ne voulait pas se mêler comme ça de la vie de quelqu'un qu'elle connait de vue à son lycée, elle n'aimerait qu'on lui fasse ça, alors pourquoi le faire aux autres. Valentyne resta quelques secondes ainsi, puis elle partit en direction du salon comme l'avait si bien indiqué le domestique de la famille Walker. La jeune femme vit immédiatement le jeune homme dans cette pièce, il était là, tranquillement assis, et la regardait avec ce regard qui vous mets mal à l'aise, qui vous fait ressentir un sentiment d'infériorité. Ce que déteste au plus au point Valentyne. Mais, elle n'était pas près à se laisser faire, elle le regarda droit dans les yeux, lui montrant qu'elle n'était pas plus heureuse d'être ici, que lui, et qu'ils devaient surmonter ça tous les deux. « ▬ On s'installe ? » Il lui indiqua du bras où elle devait prendre place, elle partit donc fièrement vers l'endroit indiqué, s'installant à côté de lui, toute en sortant petit à petit les affaires qu'elle avait amenées pour mener à bien son cours particuliers en mathématiques. « ▬ On commence par quoi ? » Valentyne regarda Jay quelques secondes, et reporta son attention sur son livre de maths. Elle avait serte d'excellentes notes mais, elle n'avait jamais donné de cours particuliers auparavant, elle ne savait donc pas comment procéder au mieux. Mais, elle sortit tout de même une copie qui se trouvait à l'intérieur de son livre de cours. « ▬ J'ai demandé à Monsieur Fuller de me donner ton devoir, pour voir où sont tes points faibles. Je dirais que la géométrie est assez satisfaisante mais, le reste est à revoir. Je pense qu'on va commencer avec quelques exercices simples avec des équations, si tu veux bien. » Dit-elle froidement, en ne regardant même pas son interlocuteur mais, sa copie. Puis, elle donna une feuille où se trouvait quelques exercices avec des équations. Puis, elle porta enfin son attention sur Jay. Elle en profita pour le détailler, il était le genre de garçon qu'elle préférait éviter, pas seulement par le fait qu'il était un "mauvais garçon" mais, parce qu'il serait comme une sorte de tentation, une tentation qu'elle préférait éviter pour mieux tenir sa promesse envers son père. Voilà pourquoi, étant donné la situation, elle profita pour le regarder. Puis, elle détourna enfin sa tête, reprenant doucement ses esprits. Promesse. Promesse. Promesse. Elle regarda vaguement autour d'elle, c'était comme-ci elle était chez elle, à Londres. Elle avait serte encore une grande et belle maison ici mais, rien d'équivalent à celle qu'elle avait dans la capitale. C'était un peu déconcertant. « ▬ Ta maison ressemble beaucoup à celle que j'avais quand j'étais à Londres. » Dit-elle simplement. Elle voulait tenter d'avoir une conversation avec Jay, sans pour autant se montrer hypocrite mais, pour éviter que cela soit une corvée tous les jeudi soirs, autant essayer de faire des efforts pour s'entendre un tant soit peu. Et puis, cela pourrait être intéressant, après tout.
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Dim 20 Mar - 19:45
both sides are even.
Je n’en revenais pas. On était jeudi soir, et j’aurais très bien pu rester scotché devant la télévision tout en m’empiffrant, mais non, à partir de ce soir-là, tous les jeudis, je ferais des équations avec une fille que je connaissais à peine. Inutile de dire que cela m’exaspérait beaucoup, mais c’était mon triste sort, et je ne pouvais y échapper. C’était comme ça, et personne ne me demandait mon avis. Je la regardais, elle et son sac rempli de mathématiques. C’était certain : si on ne m’avait pas obligé à la fréquenter, jamais je ne l’aurais abordé. On était complètement différents, enfin c’est ce que je pensais. J’étais le dernier de la classe, et elle était la première. Nous étions déjà opposés avant même que l’on se parle. Je soupirais. Bon, peut-être que ça n’allait pas être aussi terrible que je le pensais. Elle s’installa à mes côtés, et je la regardais faire. Moi, j’étais complètement ahuri devant tant de matériels scolaires chez moi. C’était comme si je ne les avais jamais vu auparavant. Il faut dire que je me contentais souvent d’une simple feuille abimée et d’un crayon. Enfin bon. Mon contrôle de lundi dernier était posé devant moi. Je me demandais bien comment elle avait pu avoir ça, mais ça n’avait aucune importance. Et puis elle parla, et j’avais ma réponse. Elle avait l’air de vouloir m’aider. Mais bon moi, je n’avais jamais rien demandé. Elle semblait vouloir faire bien. Je ne pouvais pas la dénigrer sur ça. En tout cas, moi, j’étais complètement déconcerté.
Devant tous ces chiffres et tous ces problèmes, j’étais complètement perdu. C’était comme si j’étais confronté à un extra-terrestre. J’avais l’impression de débarquer d’un autre monde. Je ne comprenais vraiment rien. Il est clair que j’avais besoin d’aide, mais je me demandais bien comment elle allait réussir pour m’aider. En échangeant nos cerveaux ? Ou en se déguisant en moi lors des contrôles ? Non, vraiment, je ne voyais pas. Et puis en plus elle me dit que c’était des exercices « simples ». Pour moi, c’était juste hyper compliqué. Là, on voyait notre différence à nouveau. Je la regardais, complètement ahuri. Ce n’était pas évident pour moi. Elle voulait probablement que je m’exécute. Et c’est ce que je fis, en silence. Je sentais son regard sur le mien, et c’était assez perturbant. Elle semblait analyser mes gestes un par un, et regardait mes coups de crayon un par un. Le silence régnait dans la pièce, et c’était quelque chose que je détestais. Même la télévision était éteinte. Il y avait juste moi et mon minuscule cerveau et elle et son cerveau gigantesque. Je posais le crayon. Je n’y arrivais pas. « Ça te dérange si je chante ? Ça m’aide à me concentrer, tu vois ? » Elle me regardait comme si j’étais quelqu’un d’étrange. Je voulais juste détendre l’atmosphère. Elle allait pouvoir profiter de ma magnifique voix. Je n’attendais même pas sa réponse, en effet, j’étais déjà en train de fredonner : « I just had sex yeeahhh. And it felt so good. A woman let me put my penis inside of her. I just had se-ay-ee-ex, yeeaahh. And I'll never go back. To the not-havin'-sex ways of the past. » Je l’entendis rigoler. Bon et bien voilà, nous allions pouvoir travailler sans trop de tensions. C’était déjà ça.
Après cette courte pause musicale, je finis par reprendre mon crayon et travailler. Je réfléchissais à peine. Vingt-neuf divisé par deux, ça faisait combien déjà ? Et combien valait pi ? Et puis aussi pourquoi je n’arrivais pas prouver que deux équations étaient égales ? C’était du grand n’importe quoi dans ma tête. C’était comme si je découvrais un autre monde. J’avais vaguement entendu parler de ça en cours, mais je n’avais jamais retenu. Tout ça, c’était incompréhensible à mes yeux. Pour moi, les mathématiques = inconnu. C’était la seule équation dont j’étais certaine que c’était la bonne réponse. Enfin bon, je faisais pitié, ça c’était certain. Je passais une main dans mes cheveux et m’appuyais sur ma tête. J’imitais mes chers camarades de classe, mais ça ne m’aidait pas à réfléchir, malheureusement. Et Valentyne me regardait. Je finis par dire : « Tu vois, je suis vraiment nul. Je crois que tu perds ton temps. Tu ferais mieux de rentrer chez toi. » Non pas que je voulais l’éjecter comme ça, mais moi et les mathématiques, ça faisait deux mille cinq cents. J’attendais, car je ne savais pas quoi faire d’autre.
Et puis elle finit par m’adresser la parole, mais ça n’avait rien à voir avec les mathématiques. Je souris dans ma tête, car j’étais content de parler d’autre chose que de chiffres, même si c’était avec une inconnue. Elle n’était pas bien méchante, et lui parler ne me posait pas de problèmes. « Ta maison de Londres te manque ? » Je ne savais pas bien pourquoi je lui demandais ça. Sans doute parce qu’elle parlait de la Grande-Bretagne, et que j’étais toujours curieux et nostalgique quand je parlais de ce sujet-là. Ça me rappelait tellement de choses. Mais à présent, c’était terminé pour moi. Plus jamais je ne retournerais là-bas.
Dernière édition par Jay Walker le Sam 27 Aoû - 15:11, édité 1 fois
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Ven 1 Avr - 23:20
« I can teach you the math but, i can't learn you to live. »
Pendant que Jay réfléchissait lentement sur les exercices donnés par Valentyne, celle-ci continuait à le détailler, elle regardait ses mains qui bougeaient doucement pour écrire quelques chiffres, elle regardait ses bras qui bougeaient eux-aussi légèrement à cause des coups de crayons, elle regardait son buste, elle regardait sa nuque, et pour finir elle regardait son visage qui semblait à peu près concentré sur ce qu'il faisait. Finalement, comme pour une dissertation, elle finit par conclure qu'il était séduisant. Oui, il lui en fallait du temps pour la fille Bartholomew pour savoir si quelqu'un était à son goût ou non. Mais, les garçons n'étant pas son centre d'intérêt premier, et étant pas mal occupée à gérer ses sentiments envers son frère, elle ne s'était donc jamais posée vraiment la question : « Comment est Jay Walker ? » Se retrouvant à présent dans la même pièce, pratiquement côte à côte, elle ne pouvait que répondre à cela, et finalement elle était plutôt surprise. Elle avait déjà beaucoup entendu les filles de son lycée parler de lui mais, elle n'avait jamais eu l'occasion de se forger un avis, alors que celui-ci est dans sa propre classe. C'était l'occasion. Valentyne était tellement occupée par cet « inconnu » qu'elle ne remarqua pas immédiatement, qu'un sournois et attendu silence s'installa dans la grande pièce qu'était le salon des Walker. « ▬ Ça te dérange si je chante ? Ça m’aide à me concentrer, tu vois ? » Grâce à la voix de Jay, qui brisa le silence, Valentyne retourna sur terre, parmi les vivants, et le regarda droit dans les yeux, un peu surprise. Pas vraiment surprise par sa phrase car, elle avait été tellement perdue dans ses pensées qu'elle n'avait pas totalement assimilée ce que venait de dire le jeune homme mais, plutôt surprise d'être là, ici, maintenant. Elle se surprenait. Malgré qu'elle apprécie aider les élèves en difficultés, jamais elle n'aurait accepté de venir tous les jeudis soirs chez ce séducteur ayant une telle réputation. Qu'est-ce qui lui prenait ? Le goût du risque, peut-être ? A cette idée, un peu stupide il fallait bien l'avouer, la jeune femme baissa la tête, regardant son livre de mathématiques pour faire semblant de chercher d'autres exercices à faire quand il aurait peut-être finit ceux qu'elle avait déjà donnés. « ▬ I just had sex yeeahhh. And it felt so good. A woman let me put my penis inside of her. I just had se-ay-ee-ex, yeeaahh. And I'll never go back. To the not-havin'-sex ways of the past. » Suite à cela, elle releva immédiatement la tête. Un moyen de se concentrer, heins ? Elle regarda surprise, commença à faire un léger sourire, et se mit tout simplement, et tout bonnement à exploser de rire. Il était un peu étrange, certains de ses traits de caractère horripilait Valentyne mais, il lui était loin d'être d'être désagréable à ses yeux. Après ces quelques paroles de chansons si poétiques, elle vit que son élève était de nouveau partit avec ses ennemis les équations. Ne sachant pas trop quoi faire, ou même dire, Valentyne ne fit que s'enfoncer dans le fond de son siège, restant toujours bien droite, et commença à jouer, et à faire tourner son stylo dans ses doigts. Au début, elle le fit tomber deux ou trois fois, et puis après ses doigts commencèrent à contrôler, et à manier avec dextérité le stylo bic. Même si la demoiselle faisait mine d'être concentrée sur l'objet, elle lançait tout de même quelques regards à Jay, pour vérifier si son esprit n'était pas déjà partit loin et qu'il avait arrêté de se battre avec ses exercices mais, avec surprise et plaisir, il semblait toujours concentré sur ça. « ▬ Tu vois, je suis vraiment nul. Je crois que tu perds ton temps. Tu ferais mieux de rentrer chez toi. » Valentyne posa doucement son stylo, et se mit à regarder sa feuille qui était en effet peu remplie. Valentyne soupira doucement, puis elle afficha un petit sourire et regarda droit dans les yeux Jay. Abandonner ? Cela ne faisait pas partit du vocabulaire de Valentyne, ou dans de très peu d'occasions ce mot pouvait exister. C'était hors de questions. « ▬ Ça fait à peine une heure qu'on est là et tu veux déjà abandonner ? Je suis sûr que je ne perds pas mon temps, sinon je serai pas là, et Monsieur Fuller ne se serait même pas donné la peine de me demander ça. Tu as des capacités, Jay. » Dit-elle gentiment. Pour quelqu'un arrive à quelque chose, il ne faut pas spécialement des cours magistrales avec des professeurs merveilleux. Il faut juste lui donner confiance en soi. Enfin, du moins au début. « ▬ On va dire que tu es juste souffrant d'une flémingite aiguë. Mais, je peux te guérir promis. » Dit-elle un peu amusée. Elle se sentait étonnement détendu. Puis elle se mit à réfléchir à quelque chose, quelque chose de peut-être risqué avec un garçon tel que Jay mais, il fallait essayer. Quand Valentyne s'engage dans quelque chose, elle s'engage jusqu'au bout, et désire que cela soit parfait. C'était comme ça. « ▬ Et si... » Commença t-elle à dire un peu hésitante. « ▬ Et si à chaque devoirs où tu as au moins un C ou un B, je te dois un service. N'importe lequel. Ça pourrait peut-être te motiver un tout petit peu, non ? » Dit-elle de nouveau avec un air un peu amusée. Valentyne se découvrait une partie d'elle qu'elle ne commençait jusqu'à lors très peu : Une Valentyne aventureuse. « ▬ Ta maison de Londres te manque ? » Cette simple question rendit la jeune demoiselle nostalgique. Angleterre. Londres. Son ancien manoir. C'est vrai que tout ça lui manquait terriblement. Les souvenirs de sa défunte mère se trouvaient là-bas. Mais, bon c'était la vie. « ▬ Oui, ça me manque. » Dit-elle avec une légère pointe d'amertume. « ▬ Mais, bon je suis ici à présent, et je dois bien m'y faire. » Dit-elle avec un petit sourire triste. Puis la curiosité fit son apparition, pas une mauvaise curiosité, juste une envie de connaitre davantage son nouvel élève. « ▬ Et toi ? Tu as toujours vécu ici ? »
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Ven 8 Avr - 23:03
both sides are even.
Bizarrement, j’appréciais cette fille. Elle était plutôt gentille avec moi, et elle n’avait pas l’air de me juger, contrairement aux autres. Tout le monde faisait des préjugés sur moi, et c’était sans doute pour cette raison que personne ne voulait me parler. D’un côté cela m’arrangeait, d’un autre ça ne m’aurait pas tellement dérangé de parler à quelques personnes. Enfin bon, j’étais de nature à repousser les gens, alors bon. Mais avec Valentyne, c’était différent. Elle avait l’air de vouloir me connaitre, elle avait l’air de vouloir m’aider aussi, et je ne pouvais pas être indifférent à ça. J’appréciais son geste, vraiment, même si je ne le montrais pas. Au moins, elle essayait, alors que moi, je me contentais constamment d’abandonner. Pour moi, j’étais une peine perdue, une épave à exterminer, un déchet à jeter. Et elle, c’était comme si elle voulait chercher une aiguille dans une botte de foin, comme si elle voulait trouver un bijou dans une benne à ordure, comme si elle voulait trouver un vêtement propre dans une pile à vêtements sales. C’était incroyable. Son rire me chatouillait agréablement les oreilles. Je trouvais ça sympathique de faire rire quelqu’un, chose qui ne m’arrivait quasiment jamais. Je commençais à vraiment l’apprécier, cette Valentyne, et je ne cherchais pas à stopper ce sentiment qui se développait en moi, tout simplement parce que je ne le souhaitais pas. Je souris intérieurement. Finalement, les jeudis soirs n’allaient pas être si horripilants que ça, si on ne comptait pas les équations et les fonctions.
Après ce moment de repos, on se remit au travail. Enfin surtout moi. J’avais beau creuser mes méninges, je ne voyais toujours pas la logique des choses. Pour moi, les mathématiques c’était du chinois, de l’arabe, du français, bref, quelque chose que je ne comprenais absolument pas. C’était comme si on m’avait envoyé sur une autre planète sans protection, ni indications, sans rien. Et moi, j’étais complètement perdu. Heureusement, j’avais un super GPS : Valentyne. Le meilleur GPS du monde, je crois. Quand elle me dit que j’avais des capacités, je levais les sourcils. Le pensait-elle vraiment ? Ou elle disait ça juste pour me faire plaisir, peut-être. Cependant, je ne voulais pas le croire. Je ne pouvais pas croire que j’étais doué, tout simplement parce que je ne l’étais pas. « T’es sûre que tu ne te trompes pas de personne ? Moi c’est Jay Walker, le cancre de la classe, tu te souviens ? » Oui parce que je pensais qu’elle avait peut-être oublié que j’étais nul, vraiment nul. Pire que moi, il n’y avait pas. Cette fille était vraiment un génie. J’avais l’impression qu’elle me décryptait comme on décrypte un objet expérimental. C’était complètement dingue, et cela me surprenait. « Ouais, c’est sûrement ça. »
Elle me proposa ensuite quelque chose d’assez intéressant, mais j’avoue que je ne m’y attendais pas vraiment. Cela m’étonnait de sa part, mais c’était une agréable surprise, disons. Et puis je me dis, pourquoi pas après tout ? Je n’avais rien à perdre de toute façon. Je me demandais bien quels services j’allais pouvoir lui demander, mais je ne pouvais m’empêcher d’avoir des idées pas très chastes. Enfin bon, je ne me voyais pas tellement coucher avec Valentyne, bien qu’elle soit plutôt mignonne. C’est juste qu’elle n’était pas vraiment mon genre, et je doutais que je sois le sien non plus. « Ça marche. Mais bon, rien ne te dit que je vais réussir ! On verra bien. Je crois que j’ai un contrôle dans une semaine. »
On partageait quelque chose en commun, et c’était plutôt étonnant. Qui aurait cru que l’intello et le cancre pourraient s’entendre et se trouver des points communs ? Pas moi en tout cas. Mais cela ne me dérangeait pas, c’était plutôt sympathique même. Décidément, cette fille était pleine de bonnes surprises. Et étrangement, j’étais aimable et sympathique, et non pas arrogant et hautain, comme je l’étais en temps normal. Mais ça faisait du bien de ne pas être antipathique pour une fois. Elle était comme moi, à la différence que moi, je ne voulais pas revenir. Elle avait encore raison. On devait s’y faire. C’était la seule chose à faire, puisqu’on ne pouvait pas s’échapper. Pour moi, il fallait juste attendre. Attendre le jour où je partirai de cette maudite ville. Attendre le jour où je serai enfin libre, complètement libre. Et je brûlais d’impatience que ce jour arrive. « Non, je suis écossais. » répondis-je brièvement. Je ne voulais pas vraiment m’étendre sur ce sujet-là, mais quelque chose me disait qu’elle voulait en savoir plus. Dans ce cas-là, je ne savais pas comment je réagirais. Alors je repris mon crayon, pour éviter de reprendre la conversation.
Dernière édition par Jay Walker le Sam 27 Aoû - 15:12, édité 1 fois
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Ven 10 Juin - 20:49
« I can teach you the math but, i can't learn you to live. »
Valentyne était vraiment détendu à présent, comparé au tout début de cette soirée d'étude. C'était à peine il y a une heure sans doute mais, le moment où elle était arrivée, c'est-à-dire froide, la boule au ventre et stressée, se trouvaient à des années lumières. Elle ne ressentait plus du tout ça dans la demeure de son nouvel élève. La jeune femme n'était pas du genre à se fier aux préjugés des autres mais, étant donné les commères qui se trouvent à Arrowsic, et bien même si on ne voulait rien savoir, on finissait toujours par entendre des choses sur les gens. C'était assez désagréable ça d'ailleurs mais, c'est ce qui s'était passé pour Jay Walker. L'adolescente n'écoutait pas ces vipères, et préférait plutôt se forger un avis sur une personne suivant comment se déroulerait leur rencontre, même si on peut avoir quelques aprioris tout de même. Et le moins qu'on puisse dire c'est que cette rencontre avait totalement répondu aux attentes de Valentyne. Depuis quelques temps, et surement à cause de l'adolescence et de ses hormones peut-être, la jeune femme voudrait devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un de moins sérieux, quelqu'un de plus aventureux. Mais, comme on dit, plus facile à dire, qu'à faire. Et aussi, une promesse est une promesse. Mais, même si ce n'était sans doute pas très flagrant pour le jeune homme, Valentyne n'était pas tout à fait la même depuis qu'elle se trouvait en sa compagnie, pourtant ça ne faisait vraiment pas longtemps qu'ils passaient leur soirée ensemble. Deux heures, toute au plus, et encore. Puis, la jeune Bartholomew s'arrêta sur un hochement de sourcil que fit le garçon. Valentyne comprit d'or et déjà, sans même qu'il eut besoin de parler, qu'il ne croyait pas la demoiselle, pourtant elle pensait ce qu'elle avait dit. Il avait des capacités mais, il devait les exploiter. C'était ça le secret. « ▬ T’es sûre que tu ne te trompes pas de personne ? Moi c’est Jay Walker, le cancre de la classe, tu te souviens ? » La demoiselle fit un petit sourire, comme elle avait si bien vu juste. Comment pouvait-elle lui prouver qu'il n'était pas ce qu'il voyait de lui ? Qu'il pouvait vraiment être quelqu'un de doué ? Si, ce professeur lui avait demandé ça, l'adolescente était sûr que ce n'était pas juste pour des notes catastrophiques mais, plutôt pour enfin lui montrer ses capacités qu'il avait au fond de lui. Car, sans même avoir parler des heures et des heures avec lui, la jeune femme savait déjà que Jay n'était pas stupide, loin de là. Valentyne s'avança un peu de son siège, pour mieux se rapprocher de Jay, et le regarda droit dans les yeux. « ▬ Tu as des capacités, Jay. Je le pense vraiment. » Dit-elle avec sérieux. « ▬ C'est ça le secret. Apprend à avoir un peu plus confiance en toi. » Reprit-t-elle avec ce même sérieux. Elle voulait vraiment l'aider parce qu'elle savait qu'elle pourrait peut-être y arriver, et ce "peut-être" devait se réaliser. « ▬ Ouais, c’est sûrement ça. » Valentyne se mit à légèrement sourire, et ensuite lança un coup d'oeil sur la pièce où elle se trouvait. Elle s'attarda sur différentes décorations et autres, et cela lui rappela incroyablement sa maison de Londres. Nostalgie, nostalgie quand tu nous tiens. « ▬ Ça marche. Mais bon, rien ne te dit que je vais réussir ! On verra bien. Je crois que j’ai un contrôle dans une semaine. » Valentyne se retourna de nouveau sur Jay, puis en écoutant sa réponse, elle se mit à sourire. « ▬ Roh ! Ne dis pas déjà que tu ne vas pas y arriver. » Dit-elle amusée. Puis elle repensa que sa proposition pouvait être un peu dangereuse, et prenant immédiatement une mine inquiète mais, en même temps amusée par cette situation, elle reprit donc : « ▬ Pas trop étrange les services, heins ? » Puis, elle se concentra de nouveau sur son devoir de professeur. « ▬ Et bien nous verrons donc dans une semaine, alors.C''est sur quoi ton devoir ? Pour que avant le devoir, je fasse quelques fiches pour que tu travailles ça. » « ▬ Non, je suis écossais. » Valentyne voulut immédiatement lancer des questions genre : " Ah bon ? Je me souviens, c'est super jolie l'Ecosse, non ? " ou encore " Tu habitais où en Ecosse exactement ? " mais, vu la vitesse que Jay avait prononcé cela, il ne voulait pas s'attarder sur ce sujet, Valentyne respecta cela, et afficha seulement un petit sourire sans poser d'autres questions sur la vie d'antan de Jay.
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Ven 17 Juin - 0:29
both sides are even.
Sans que je ne comprenne pourquoi, je me retrouvai nez à nez avec Valentyne. Son regard était plongé dans le mien, et elle était vraiment très près de moi. En temps normal, j’aurais sûrement embrassé la fille dans cette situation, mais pas ce soir-là. Je n’en avais pas envie. Non pas qu’elle me repoussait, au contraire, elle était vraiment jolie, mais je ressentais comme de la sympathie pour elle, et de l’affection, ce qui était vraiment étrange. Si un jour on m’avait dit que j’apprécierais la compagnie de la première de la classe, j’aurais sûrement ri comme une hyène. Enfin bon. Il faut croire qu’on peut s’attendre à tout, ici. Et pour le coup, c’était plutôt une bonne surprise de me lier d’amitié avec quelqu’un. C’était inattendu, nouveau, et tellement agréable. Je savais que je vivais quelque chose d’unique, et qui ne m’arriverais sûrement plus jamais, alors j’allais saisir l’occasion. Quelque chose en moi voulait vraiment apprendre à connaitre Valentyne. Et je ne luttais pas contre ce sentiment. Elle me procurait tellement de bien. J’avais l’impression qu’elle me comprenait, en quelque sorte. Et juste ça, c’était quelque chose d’énorme. Elle arrivait à dénicher ce qu’il y avait de bon en moi, ce que moi, était incapable de faire moi-même. Je ne savais pas si Valentyne était une magicienne ou quelque chose dans le genre, mais je la respectais vraiment. Il y avait quelque chose chez elle de génial et mystérieux. Oui, cette fille m’intriguait. Elle intriguait ma curiosité. « ▬ Tu as des capacités, Jay. Je le pense vraiment. » Ce qui était étrange, c’est qu’elle avait pensait vraiment tout ce qu’elle disait, et c’était plutôt rassurant, étonnant et flatteur. J’avoue que j’avais du mal à le croire, mais la conviction dans laquelle elle prononçait ses mots me laissait perplexe. Alors, j’essayais de la croire, de toute façon qu’avais-je à perdre ? « Si tu le dis, c’est que tu as bien raison. Tu as toujours raison, de toute façon. » Je ne la connaissais pas, mais elle était la première de la classe. Et elle avait une tête à toujours savoir tout sur tout. « ▬ C'est ça le secret. Apprend à avoir un peu plus confiance en toi. » Je ne pus m’empêcher de soupirer à cette phrase. C’était quelque chose d’assez impensable pour moi. Il est vrai que je me montrais très sûr de moi aux yeux de tous, mais ce n’était pas vraiment le cas. Et Valentyne semblait l’avoir compris, ce qui me rassurait : je ne voulais pas lui expliquer que je cachais mes dérisions et mes craintes. Ça aurait été trop difficile. Et puis, un peu naïvement, je lui demandai : « Et ça s’apprend, ça ? » Je n’attendais pas de réponses particulières, il y avait des questions auxquelles même la première de la classe ne pouvait répondre.
Ses paroles me faisaient rire. Elle était si enthousiaste, si enjouée, et si ambitieuse aussi. Elle était comme le parfait contraste de moi, qui étais pessimiste, défaitiste et râleur. C’est vrai, nous étions complètement différents, mais nous arrivions à nous entendre. Plus que bien, même. Sa présence me réjouissait et j’étais vraiment heureux de passer la soirée avec elle. Je n’avais besoin de rien d’autre, et je n’avais envie de rien d’autre, ce qui était plutôt étonnant. Lui parler me suffisait assez pour me donner envie de sourire. D’un air amusé, je lui dis : « D’accord, je vais RÉUSSIR ! » Je vis un sourire s’afficher sur son visage, et cela me fit sourire. Elle était vraiment gentille. « ▬ Pas trop étrange les services, heins ? » J’arquais un sourcil. Ça, je n’allais pas lui promettre. Oh que non. Si elle pensait que j’allais y aller doucement, elle se trompait largement. J’adorais jouer, et elle allait bien vite le comprendre. D’ailleurs, je lui dis avec un ton plein de sous-entendus : « Ouais ouais… » Et là, je sentis qu’elle paniquait. D’un côté, ça me faisait rire. On allait bien s’amuser, je le sentais. Je voyais bien qu’elle n’était pas convaincue de cette réponse, alors je tentai de la rassurer : « Oh mais non t’inquiète pas ! Je ne vais pas te demander d’aller nourrir des alligators, hein ! » Pas très convaincant, mais bon, l’intention y était. « ▬ Et bien nous verrons donc dans une semaine, alors.C''est sur quoi ton devoir ? Pour que avant le devoir, je fasse quelques fiches pour que tu travailles ça. » Nous revînmes à la réalité, tout doucement, sans surprise. C’est vrai qu’elle était là pour travailler, quand même. En tout cas, moi je trouvais qu’elle faisait drôlement bien son boulot. Et puis par-dessus tout, elle était vraiment sympathique alors je ne pouvais que l’apprécier. « Hum je ne sais pas trop. Un truc sur la trigonométrie, je crois. » J’arquais un léger sourire dépité. Cela ne m’enthousiasmait pas du tout, mais alors pas du tout. Mais bon, quelque chose me disait que Valentyne n’allait pas abandonner de sitôt. Ce n’était pas vraiment son genre. Mais je l’aimais bien pour ça.
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Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Mar 12 Juil - 0:26
« I can teach you the math but, i can't learn you to live. »
Valentyne se remit correctement sur sa chaise, avec une position droite et fière. La demoiselle n'était pas prétentieuse, ni coincée mais, ses positions, sa manière d'être qu'elle avait développé suite à la mort de sa mère faisait souvent croire aux autres qu'elle était ainsi. Alors qu'elle était bien loin d'être prétentieuse, c'était juste qu'elle tenait à être irréprochable sur tous points, comme elle l'avait promis il y a longtemps maintenant à son père. Paternel qui n'avait au fond rien demandé, et qui poussait parfois sa fille à faire quelques petits écarts. Il voulait que sa fille s'amuse, profite un peu de sa jeunesse mais, c'était comme parler à un mur. Une promesse est une promesse, répondait souvent l'adolescente à son père quand celui-ci abordait le sujet de ses sorties, peu nombreuses voire inexistantes. La demoiselle releva la tête pour regarder Jay de nouveau. Si son père savait qu'elle commençait à être amie, enfin oui ils commençaient à être amis, non ? Du moins, Valentyne le souhaitait vraiment. Donc si son père savait que sa fille commençait à être amie avec Jay Walker, jeune homme qui était un peu connu à Arrowisc, il serait surement surpris au début et puis finalement peut-être content ? Pourtant dans la tête de Valentyne, c'était comme ça. Elle voulait être parfaite. Une perfection qu'elle idéalisait surement un peu trop car finalement la perfection n'existe pas, non ? Finit-elle par penser en repensant à ses sentiments envers son demi-frère. La jeune femme se pinça légèrement le haut du nez pour reprendre ses esprits et se reconcentrer sur ce qui comptait vraiment à cet instant. « ▬ Si tu le dis, c’est que tu as bien raison. Tu as toujours raison, de toute façon. » Suite à cette phrase, Valentyne afficha un petit sourire triste. Non elle était bien loin d'avoir toujours raison. Avait-elle raison d'être amoureuse de Duncan ? Non, bien-sûr que non. « ▬ Crois-moi je n'ai pas toujours raison sur tout. » Dit-elle en regardant ses mains. Puis, elle réalisa le sujet de cette conversation, et releva immédiatement la tête. « ▬ Enfin en ce qui te concerne, j'ai raison ! » Dit-elle en se rattrapant. Après que Valentyne parle de ce manque de confiance qu'avait Jay, celui-ci poussa un petit soupir qui fit sourire la jeune femme. Elle commençait à connaitre une autre facette de Jay, et cela lui faisait terriblement plaisir. « ▬ Et ça s’apprend, ça ? » Valentyne se mit à sourire, puis à regarder en l'air comme-ci elle réfléchissait réellement. « ▬ Et bien il faut que quelqu'un croit en toi. » Puis quelques secondes passèrent. « ▬ Moi je crois en toi, donc je suis sûr que tu finiras par croire en toi aussi. » Dit-elle en regardant dans les yeux son camarde de classe. Le rire de Jay était vraiment agréable aux oreilles de Valentyne. Si on lui avait dit : " Ce soir tu vas réussir à faire rire Jay Walker. " La Bartholomew se serait mise à rire jaune et remettre à sa place cette personne. Et finalement voilà. Ils riaient, parlaient ensemble, comme des amis. « ▬ D’accord, je vais RÉUSSIR ! » La jeune femme se mit à rire à son tour. « ▬ Mais, j'y compte bien. » Dit-elle avec un air faussement menaçant. « ▬ De toute manière avec moi comme professeur, c'est évident que tu vas réussir. » Dit-elle en jouant la prétentieuse, puis elle finit par rire de nouveau. « ▬ Ouais ouais… » Et là, Valentyne commença à paniquer, et à avoir un rire un peu stressée. « ▬ Oh mais non t’inquiète pas ! Je ne vais pas te demander d’aller nourrir des alligators, hein ! » C'était pas très convaincant tout ça. « ▬ C'est étrange je suis toujours pas rassurée. » Dit-elle en souriant en prenant un visage d'une fille qui avait peur. Elle s'amusait vraiment, et ça faisait longtemps qu'elle ne s'était pas amusée comme ça. En faite depuis son arrivée ici. « ▬ Hum je ne sais pas trop. Un truc sur la trigonométrie, je crois. » Ah la trigonométrie, tout ce que Valentyne adorait. Elle prit le stylo de Jay pour écrire sur sa main " Fiches trigo. Jay " pour être sur de ne pas oublier, ce qui ne déplairait certainement pas à Jay si elle oubliait de les faire. « ▬ Je te ferai ça, et je t'aiderai jeudi prochain avec la trigo. Tu vas avoir la meilleure note de la classe tu vas voir. » Dit-elle sûr d'elle, avec un petit sourire.
C'est bizarre de jouer une fille qui adore et qui est forte en maths, alors que moi je déteste ça, et que je suis aussi nul qu'un lamas avec un livre de maths. (a)
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Lun 18 Juil - 19:23
both sides are even.
« ▬ Crois-moi je n'ai pas toujours raison sur tout. » Je me demandais bien pourquoi elle disait ça. Parce que moi, je pensais sincèrement que c’était le cas. Après tout, elle récoltait quasiment que des 20 en classe, elle semblait très cultivée, donc oui, pour moi elle était quelqu’un qui savait beaucoup de choses, en tout cas. Je ne dis rien, préférant la laisser s’exprimer comme elle le voulait. C’est finalement elle qui reprit la parole, assez rapidement. « ▬ Enfin en ce qui te concerne, j'ai raison ! » Je ne pus m’empêcher d’émettre un rire. Un rire franc et sincère, un rire qui venait du cœur, et qui n’apparaissait pas souvent. Mais ça me faisait plaisir. Ça me faisait plaisir de pouvoir être celui que j’étais vraiment, me laisser aller, sans penser aux répercussions de mes actes. Juste être moi-même. Et j’y arrivais, avec Valentyne. Aussi étonnant que cela puisse paraitre. Je me sentais bien avec elle, vraiment. Je ne la connaissais pas beaucoup, pourtant. Mais je m’en fichais, parce que tout ce qui comptait, c’était le bon moment que nous étions en train de passer tous les deux. Tout ce qui comptait, c’était notre amitié qui était en train d’éclore. « ▬ Et bien il faut que quelqu'un croit en toi. » me dit-elle. Je baissai la tête. Personne ne croyait en moi, ce que je comprenais parfaitement. Qui voudrait croire en un idiot fini, qui ne fait qu’errer dans les rues d’Arrowsic ? Pas moi en tout cas. Je soupirai. « Personne ne croit en moi. » C’était un fait, pas quelque chose que j’inventais. J’avais fini par l’accepter. De toute façon, que pouvais-je faire d’autre ? « ▬ Moi je crois en toi, donc je suis sûr que tu finiras par croire en toi aussi. » C’était la première fois qu’on me disait quelque chose comme ça. La première fois. Et ça faisait un bien fou, vraiment. Plutôt inhabituel, mais rassurant. Je la regardais alors, droit dans les yeux. Cela comptait beaucoup pour moi, ce qu’elle disait là. Je ne savais pas si elle s’en rendait compte. Alors je lui dis : « Merci. » Je souris. C’était fou à quel point quelques mots pouvaient me faire plaisir. Des mots. Juste des mots. Et ils me procuraient un bien fou. Et j’étais content, finalement. Content qu’elle soit là avec moi, pour me motiver, pour m’encourager. Elle était la première à le faire. Et j’étais content que ce soit elle. « ▬ Mais, j'y compte bien. » Je ne dis rien. Elle avait l’air plutôt convaincue et déterminée, alors je n’allais pas lui gâcher ça, ça aurait été trop bête. « ▬ De toute manière avec moi comme professeur, c'est évident que tu vas réussir. » Je la regardais. Un léger sourire s’afficha sur mes lèvres. « Dis donc, ça va tes chevilles ? » J’avais envie de rigoler un peu avec elle, parce qu’elle était vraiment très gentille, et je m’entendais bien avec elle, même si c’était assez surprenant, cette situation. Mais oui, j’appréciais Valentyne, et je ne voulais pas le cacher. « ▬ C'est étrange je suis toujours pas rassurée. » C’est vrai qu’elle n’avait pas tort. Avec moi, on pouvait s’attendre à tout. Vraiment. Alors je lui dis : « Tu fais bien. » dis-je avec un ton un peu mystérieux. Je savais que j’étais en train de toiser sa curiosité, mais je préférais ne pas en dire plus. De toute façon, je ne comptais pas tellement être méchant avec elle, pas du tout. Elle était si gentille avec moi, alors je ne voulais pas lui faire la misère. C’était à ce moment, la dernière chose que je souhaitais. Pour une fois que quelqu’un voulait bien parler avec moi, je n’allais pas laisser partir cette chance. « ▬ Je te ferai ça, et je t'aiderai jeudi prochain avec la trigo. Tu vas avoir la meilleure note de la classe tu vas voir. » C’est vrai que cette perspective m’amusait assez. Je ne me voyais pas arriver avec un dix-huit ou avec un vingt enfin bon, ça ne m’aurait pas dérangé non plus. On verra bien, de toute façon. « Ah ouais ? J’ai hâte de voir la tête du prof alors ! » Finalement, la haine que je ressentais vers ce professeur de mathématiques pour m’avoir collé une heure de travail tous les jeudis commençait à se dissiper. Je l’aurais presque remercié, pour m’avoir fait rencontrer Valentyne. Je jetai un coup d’œil à ma montre. La fameuse heure de cours semblait être passée. Seulement, je ne voulais pas que ça se finisse. C’était la première fois que je passais une soirée normale, avec quelqu’un que j’appréciais. Et quelque chose en moi avait envie de connaitre plus amplement la fille qui se trouvait à côté de moi. « Eh bien, je pense que l’heure de cours est terminée. ENFIN ! » dis-je soulagé. « Je meurs de faim, pas toi ? Ça te dit un hamburger/frites ? » Oui, moi Jay Walker, être mal aimé et ignorant de tous invitait Valentyne A. Bartholomew, à manger quelque chose. Surprenant hein ? Pourtant c’était bien ce qui était en train de se passer.
Spoiler:
Haha, c'est vrai que ça doit faire bizarre. UN LAMA. C'est mignon un lama. T'es mon petit lama alors.
Dernière édition par Jay Walker le Sam 27 Aoû - 15:20, édité 1 fois
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Mer 24 Aoû - 1:15
→ tumblr ; anya marina whatever you like
« so different, and nevertheless i can make everything for our extraordinary friendship. »
Valentyne se mit à regarder sa montre en cuir marron pour voir qu'il commençait à se faire tard, et pourtant elle n'avait aucunement l'envie de partir. Elle était bien là, en compagnie de Jay. Elle avait l'impression qu'elle pouvait être elle-même, qu'elle n'avait pas besoin d'être parfaite, juste elle-même avec ses qualités comme ses défauts. Mais, l'adolescente savait aussi que cela ne faisait pas très longtemps, voire pas longtemps du tout puisque cette amitié qui commençait à éclore datait de cette soirée, et que malgré que tout cela était arrivé en peu de temps elle se sentait incroyablement à l'aise avec le jeune homme, pourtant ça ne voulait pas dire pour autant lui dévoiler tous ses secrets, évidemment. Puis, Valentyne releva la tête quand elle entendit Jay rire. Elle ne l'avait jamais entendu rire comme ça au lycée, c'était un rire doux et franc, c'était la preuve évidente qu'il passait lui aussi un bon moment, et suite à cette idée la Bartholomew ne put s'empêcher de sourire jusqu'aux oreilles, et de rire un peu à son tour avec le jeune Walker. Les rires s’arrêtèrent quand Valentyne aborda le sujet de confiance en soi. « ▬ Personne ne croit en moi. » Dit-il suivi d'un soupir. Valentyne se mit à froncer légèrement les sourcils, les lèvres pincés, attristée que les gens étaient ainsi avec Jay. « ▬ Tu sais, enfin bon je pense que je suis un peu mal placée pour dire ça puisqu'on s'est vraiment parlé qu'aujourd'hui mais, c'est surement parce qu'ils ne te connaissent pas assez. Parce que s'ils te connaissaient vraiment, je suis sûr qu'ils auraient cette confiance. J'en suis sûr et certaine. » Dit alors la jeune femme avec un visage décidé. Jay avait peut-être ses défauts mais, après tout qui n'en a pas ? Puis Jay regarda Valentyne droit dans les yeux, ce qui la déstabilisa quelque peu mais, elle se reprit rapidement étant donné le sérieux du sujet. « ▬ Merci. » Valentyne replaça quelques mèches de cheveux derrière son oreille. « ▬ Tu n'as pas à me remercier. » Dit-elle avec un grand sourire. « ▬ Dis donc, ça va tes chevilles ? » Valentyne se mit à rire de nouveau. « ▬ Oui oui, elles vont très bien. » Dit-elle en jouant une fille fière en se redressant sur sa chaise. Puis elle afficha un petit sourire joueur, et se remit comme elle était quelques secondes auparavant. « ▬ Tu fais bien. » Cet air mystérieux, cette simple phrase qui n'en disait pas plus, cela amusait la jeune femme, elle apprenait davantage à connaître son élève du jeudi et pourtant elle sentait qu'elle voulait en savoir encore plus à son sujet. Il venait d’éveiller la curiosité d'une Bartholomew mais, ce n'était pas une mauvaise curiosité, juste celle d'une adolescente qui voudrait être une amie, un pilier, une aide pour ce Jay Walker. « ▬ Ah ouais ? J’ai hâte de voir la tête du prof alors ! » Valentyne se mit à rire en imaginant en effet la tête du professeur de mathématiques en voyant les progrès de Jay. Elle avait terriblement hâte ! « ▬ Eh bien, je pense que l’heure de cours est terminée. ENFIN ! » En effet, quand Valentyne se mit à regarder de nouveau sa montre, l'heure d'enseignement aux arts des maths était terminée, trop vite à son gout... « ▬ Roh ne dis pas ça comme-ci cela avait été une heure de torture avec un bourreau. » Dit-elle en souriant. Elle aurait voulu que cette heure se prolonge car, passé du temps avec Jay, c'était vraiment agréable. Cela recommencera jeudi prochain, pensa-t-elle avec espoir. Mais, si jeudi prochain était différent ? Si Jay commençait déjà en avoir marre de cette intello qu'était Valentyne ? « ▬ Je meurs de faim, pas toi ? Ça te dit un hamburger/frites ? » La voix de Jay fit sortir la demoiselle de ses pensées, et elle se mit à sourire jusqu'aux oreilles. Finalement, comme elle le voulait, cette heure allait se prolonger. « ▬ Avec plaisir ! J'ai tellement faim que je pense que je pourrais finir par manger ces livres de maths. » Dit-elle en regardant les livres sur la table. En effet, après les cours, elle était allée à son cours de piano puis elle avait fait vite fait un saut chez elle pour aller directement chez son élève, elle n'avait pas donc pris le temps de manger quelque chose. Puis elle releva la tête pour sourire à Jay.
Ton petit lama est désolée, j'ai pas fait beaucoup avancé les choses, en espérant que ça ira quand même.
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Sam 27 Aoû - 15:42
both sides are even.
En fait, contre toute attente, mon premier de cours de mathématiques s’était vraiment bien déroulé. Enfin, si je mettais à part les équations et tout le reste, ça n’avait pas été si terrible que ça. La présence de Valentyne y était pour beaucoup. C’était fou à quel point note relation avait changé en à peine une heure. Avant, je ne connaissais rien d’elle, je me contentais de l’ignorer, comme les autres. Nous n’étions pas du même monde. Nous n’étions pas faits pour être amis. Et pourtant, ce que j’éprouvais pour Valentyne, maintenant, c’était beaucoup de sympathie et de reconnaissance. Elle croyait en moi. Et ça, c’était quelque chose qui me touchait beaucoup. « ▬ Tu sais, enfin bon je pense que je suis un peu mal placée pour dire ça puisqu'on s'est vraiment parlé qu'aujourd'hui mais, c'est surement parce qu'ils ne te connaissent pas assez. Parce que s'ils te connaissaient vraiment, je suis sûr qu'ils auraient cette confiance. J'en suis sûr et certaine. » J’haussais les épaules. Elle avait sans doute raison. Mais moi, je ne voulais pas qu’on prenne la peine de me connaitre. J’étais trop idiot, trop stupide, trop arrogant pour me faire des amis. Cela ne me dérangeait pas, d’être seul. J’avais été habitué à la solitude. Je ne voulais l’aide de personne. Je ne voulais pas qu’on devienne mon ami. Et je crois que les élèves de mon lycée ne voulaient pas non plus être mon ami. Ils me regardaient tous avec mépris, ils chuchotaient plein de choses dans mon dos, pensant que je ne savais rien. Je ne voulais pas être ami avec l’un deux. Je n’avais pas besoin d’eux. Ils étaient tous stupides. « Tu sais, t’es bien la première à réussir à me parler aussi longtemps, sans être agacée par mon caractère de merde. » C’était dingue. Elle avait réussi à me dompter, elle avait réussi à m’apaiser. Et je savais que ça, pas tout le monde était capable de le faire. Mais j’étais content qu’elle l’ait fait. J’étais content d’avoir parlé avec elle. Parce que Valentyne était une fille incroyablement gentille, qui valait la peine que je lui consacre du temps. « ▬ Tu n'as pas à me remercier. » Pourtant, j’avais très envie de le faire, mais bon. Je ne dis rien. « ▬ Oui oui, elles vont très bien. » Je souris. En plus d’être gentille, elle était aussi très amusante. « ▬ Roh ne dis pas ça comme-ci cela avait été une heure de torture avec un bourreau. » Je plongeais mon regard dans le sien avant de lui dire : « C’était loin d’être le cas. »
Et puis elle reprit la parole, toujours avec cet enthousiasme qui me donnait envie de sourire. « ▬ Avec plaisir ! J'ai tellement faim que je pense que je pourrais finir par manger ces livres de maths. » Je la regardais, en souriant. Effectivement, elle avait l’air d’avoir vraiment faim. « Ça serait dommage, je ne pourrais plus travailler. » dis-je, avec une pointe d’ironie. Je me levais finalement, pour aller dans la cuisine. Je ne venais pas très souvent ici, à vrai dire, alors devant tous ces meubles, j’étais un peu perdu. « Euh… Tu peux venir steuplait ? » criais-je alors, pour qu’elle m’entende du salon. Je me grattais la tête. Mais pourquoi y avait-il autant de choses dans la cuisine ? J’entendis ses pas claquer sur le sol. « Disons que je ne sais pas tellement où se trouve les assiettes et tout ça. » Elle devait sûrement me prendre pour un triple idiot, à présent, mais bon. « D’habitude, c’est Conchita qui fait à manger. » lui avouais-je, un peu gêné. Je me demandais bien ce qu’elle pensait à ce moment-là. J’espérais juste qu’elle ne méprise pas trop le fait que j’avais une domestique. En fait, j’espérais vraiment qu’elle ait une bonne opinion de moi. D’ailleurs, je ne savais pas pourquoi je voulais ça.
Spoiler:
Mais non, ça va. (: Par contre moi c'est vraiment bof, je me rattrape au prochain.
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Sam 10 Sep - 23:38
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En y repensant bien, Valentyne ne comprenait pas pourquoi la Valentyne de toute à l'heure ne voulait pas venir ici. La jeune fille qui était devant la porte à appréhender d'étudier avec un vrai petit monstre quelques heures plus tôt, ne voulait pas connaitre ce jeune homme davantage car elle croyait tout bonnement qu'ils ne se comprendraient pas, qu'ils seraient incompatibles. Comment avait-elle pu penser ainsi ? La Bartholomew était heureuse de ne plus penser comme ça, d'être devenu en quelque sorte une autre personne, d'avoir fait évoluer son avis. « ▬ Tu sais, t’es bien la première à réussir à me parler aussi longtemps, sans être agacée par mon caractère de merde. » Avait-il dit tout simplement avec un haussement d'épaules. La jeune femme connaissait fort bien la réputation de Jay et de son caractère au lycée. Elle entendait souvent les rumeurs à propos de lui, des choses peut-être vraies mais, surement fausses aussi, dites par des langues de vipères. Elle connaissait bien ça. Elle connaissait cette impression d'être juger à chaque mots qu'elle "osait" prononcer en cours. Au lycée McDonell, elle était parfois la "petite bourge", "l'intello", la "Miss-je-tout", la "chouchoutte", la "pauvre cloche" etc. Elle n'était rien d'autre là-bas, qu'importe ce qu'elle pouvait faire pour se montrer gentille et amicale, ils continuaient toujours à la mépriser, à la jalouser. Elle avait donc appris rapidement à ne plus faire d'efforts, à rester elle-même voire même plutôt distante, et voir si parfois il y avait des personnes digne d'intérêt. Des personnes qui la respecterait en tant que qu'être humain normal, en somme. Mais, ce n'était pas le moment de penser à sois, c'était le moment de faire changer d'avis Jay, de lui prouver qu'il n'avait pas besoin de se juger, de changer, lui montrer que des personnes pouvaient s'intéresser à lui malgré son caractère de "merde", comme il le disait si bien. « ▬ Ne t'inquiète pas, mon frère m'a appris à supporter ce genre de caractère. » Dit-elle avec un clin d'oeil lui faisant implicitement comprendre que peu importe ce que pouvait dire les gens, qu'importe ce qu'il pouvait penser lui-même, elle s'en fichait et continuerait tout de même à lui parler. A être son amie. Cette amitié, car oui ils étaient bels et bien amis à présent, enchantait littéralement la demoiselle, lui faisant presque oublier l'heure. « ▬ C’était loin d’être le cas. » Il avait dit ça sérieusement, simplement, et cela toucha énormément l'adolescente. Ils pensaient donc pareil, que cette heure de cours n'avait pas été juste une heure à travailler avec des chiffres et des formes géométriques. « ▬ J'en suis très heureuse. » Dit-elle en plongeant elle-aussi son regard dans celui de son élève. Valentyne sentit son ventre se tordre. La faim commençait à lui tirailler l'estomac, estomac qui commençait à chanter sa famine d'ailleurs. Elle plaça sa main sur son ventre comme pour faire cesser les bruits provenant de là. « ▬ Ça serait dommage, je ne pourrais plus travailler. » La jeune femme se mit à sourire tout en regardant les livres posés sur la table.« ▬ Je vais donc résister de manger ça, alors. » Dit-elle en relevant la tête pour le regarder, toujours le sourire aux lèvres. Puis, elle laissa son ami partir vers la cuisine. Pendant ce temps, Valentyne se promena un peu dans le salon, regardant les meubles, la décoration quand elle entendit : « ▬ Euh… Tu peux venir steuplait ? » La jeune femme se mit à sourire. Ah les hommes en cuisine, pensa-t-elle. Quand elle arriva dans la cuisine des Walker, une cuisine très belle d'ailleurs, elle fût amusée de voir comment Jay était désorienté dans ce lieu. « ▬ Disons que je ne sais pas tellement où se trouve les assiettes et tout ça. » Valentyne se mit à rire. « ▬ Allez je vais t'aider à te battre avec cette vilaine cuisine, va. » Dit-elle toujours autant amusée, commençant à chercher des assiettes dans une cuisine qui n'était pas la sienne. « ▬ D’habitude, c’est Conchita qui fait à manger. » La jeune femme trouva enfin les assiettes et les posa près d'elle. Puis, elle se retourna vers son ami qui semblait un peu gêné de lui révéler cela. « ▬ Ne t'inquiète pas. » Dit-elle avec un petit sourire, puis elle se dirigea vers le placard qui se trouvait près de Jay, et commença à chercher deux verres. « ▬ Quand ma mère est morte, et vu que mon père ne pouvait pas souvent être là, j'avais aussi une domestique qui se chargeait de tout. Donc te gêne pas à propos de ça. » Raconta-t-elle toujours en regardant le placard. Puis elle posa les verres près des assiettes. Sur le moment, la jeune femme n'osa pas regarder Jay dans les yeux, se trouvant un peu gêné de lui parler aussi facilement d'un sujet qui ne l'était pas pour elle. Sa mère décédée. Mais, elle n'était pas du genre à s’apitoyer sur son sort ou même se montrer faible devant quelqu'un, alors elle reprit un large sourire, ne voulant plus penser au passé. « ▬ Veux-tu d'une assistante, monsieur le chef cuisto. ? » Dit-elle avec un air taquin.
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Sam 17 Sep - 18:07
both sides are even.
« ▬ Ne t'inquiète pas, mon frère m'a appris à supporter ce genre de caractère. » Je réprimandais un sourire, en guise de réponse. Je me demandais bien ce que ça faisait, d’avoir un frère ou une sœur. Ça devait sûrement être formidable. Oui, sans doute. J’avais toujours vécu seul, mon père n’étant pratiquement jamais là. Etre seul, c’était devenu mon mode de vie, mon quotidien. C’était ce à quoi j’étais habitué. C’était ce à quoi j’étais destiné. « Ça doit être bien d’avoir un frère. » dis-je, dans un murmure, plus pour moi-même que pour elle. Je relevais la tête, comme pour revenir à la réalité, esquissant un mince sourire. Je ne savais pas pourquoi, mais Valentyne me mettait incroyablement en confiance. Avec elle, j’avais l’impression que je pouvais être qui je voulais. En fait, oui, c’était ça. Quand elle était là, j’étais libre. Complètement libre. Je me laissais faire, je laissais mon corps bouger à sa guise, je laissais les paroles sortir, sans réfléchir. Parce qu’on s’en fichait. Parce que ça n’avait pas d’importance. Parce qu’elle ne me jugeait pas. Parce qu’elle m’appréciait. Et ça, c’était beau, si beau parce que cela relevait du miracle. Oui, elle était un miracle. Ma bouée de sauvetage. Valentyne était magique. Et l’avoir à mes côtés, c’était comme une immense boule de bonheur. Du bonheur à l’état pur. « ▬ J'en suis très heureuse. » Sa voix filait dans mes oreilles comme une agréable mélodie, mélodie que j’aurais pu écouter inlassablement. Je me surprenais. Je me surprenais à être heureux. Je passais un de mes meilleurs moments de ma vie, et je le savais. Ce qui était censé être une torture s’était finalement révélé être une bonne dose de sourire, et de bonne humeur. Un moment qui me faisait plus de bien que je ne l’aurais cru. Et je remerciais Valentyne pour ça. Je la remerciais d’être là, à mes côtés. Je la remerciais de m’avoir écouté. Je la remerciais de m’accepter. Je la remerciais pour tout ce qu’elle faisait pour moi, même inconsciemment. Mais les mots ne sortaient pas. Je n’arrivais pas à lui dire à quel point je lui étais gratifiant. Alors je souriais. C’était tout ce que je pouvais faire. Sourire, pour une fois, pour elle.
Sa petite silhouette vint alors me rejoindre dans la cuisine. Je ne devais pas être très beau à voir, comme ça. Il faut dire que je passais trop peu de temps ici. Mais maintenant que j’étais là, je ne pus m’empêcher de remarquer que c’était une très belle pièce. Jusqu’ici, je n’y avais jamais fait attention. « ▬ Allez je vais t'aider à te battre avec cette vilaine cuisine, va. » Son rire résonna dans la pièce. C’était si agréable à entendre, je ne m’en lassais pas. « Merci. » répondis-je, amusé. Et, sans bouger, je la regardais s’avancer dans la cuisine, cherchant les assiettes et les couverts. « ▬ Ne t'inquiète pas. » dit-elle avant de sortir deux verres que je n’avais jamais vu auparavant. J’haussais les épaules. Valentyne était formidable. Et j’étais vraiment content de la connaitre à présent. « ▬ Quand ma mère est morte, et vu que mon père ne pouvait pas souvent être là, j'avais aussi une domestique qui se chargeait de tout. Donc te gêne pas à propos de ça. » Un frisson parcourra tout mon corps. Alors, sa mère était décédée. Et elle avait dit cela d’une façon si évasive que cela me touchait en plein cœur. Je n’osais plus rien dire. Je la regardais, statique. J’étais tellement touché par sa silhouette fine, son sourire si franc, sa joie de vivre débordante. Et à présent, je me sentais encore plus proche d’elle. Je me faisais force pour ne pas penser à ma mère, moi aussi. Elle ne semblait pas vouloir s’étaler sur le sujet. Et moi non plus. Pourtant, je pense que ça nous aurait fait énormément de bien, à tous les deux. C’était peut-être trop tôt. Nous n’étions pas encore prêts. Pas encore prêt à faire face à la dure réalité de la vie. « ▬ Veux-tu d'une assistante, monsieur le chef cuisto. ? » me dit-elle alors, amusée. Je m’échappais de mes pensées et lui sourit franchement. « Ça ira, merci mademoiselle. » dis-je, avant d’ouvrir le frigo et chercher le hamburger et les frites. A ma grande surprise, ils étaient déjà prêts. Je n’avais plus qu’à les mettre dans le micro-ondes. Je pris l’assiette, et me retournais satisfait. « Et voilà un hamburger/frites tout frais bien fait, cuisiné par Bob l’éponge lui-même ! » J’étais sans doute ridicule, mais je m’en fichais complètement. Je passais un bon moment, et c’était tout ce qui comptait à ce moment-là. Finalement, je mis l’assiette dans le micro-ondes. Sauf que je ne savais pas comment ce truc marchait. Évidemment. « Tu pourrais… ? » demandais-je à Valentyne, un poil gêné. Elle me sourit et appuya sur les fameux boutons, et je la regardais faire, fasciné. « Tu vas voir, c’est les meilleurs hamburgers du monde. » Et je souris à nouveau. Comme jamais je ne l’avais fait auparavant.
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Jeu 27 Oct - 14:59
→ tumblr ; anya marina ▶ whatever you like
« so different, and nevertheless i can make everything for our extraordinary friendship. »
« ▬ Ça doit être bien d’avoir un frère. » Valentyne se mit alors à regarder Jay, c'est vrai qu'il était fils unique, ce qu'elle était autrefois, pendant les douze premières années de son existence, après ça Duncan était entré dans sa vie et avait pris la place de demi-frère dans sa famille, lui enlevant donc le titre de fille unique. Jay et Valentyne avaient finalement beaucoup de choses en communs, plus qu'ils auraient pu imaginer quelques heures plus tôt. Parce que malgré qu'après ses douze ans, elle ne se trouvait plus seule, la jeune femme se souvient encore de la douleur écrasante, de toute cette peine qu'elle avait ressenti quand son père n'était pas à la maison, c'est-à-dire pratiquement tout le temps. « ▬ C'est vrai que ça a de bons côtés... » Dit-elle songeuse, en pensant qu'en réalité c'était bien Duncan qui lui avait enlevé ce sentiment permanent de solitude, une solitude qui la blessait énormément quand elle était encore qu'une petite fille. « ▬ Mais, ça en a aussi des mauvais... » Continua-t-elle toute aussi songeuse. Oui, si Duncan n'était pas devenu son demi-frère, ils auraient pu peut-être se rencontrer, et ils auraient pu être ensemble... L'adolescente savait qu'en disant cela, Jay ne comprendrait pas vraiment ce que cela signifiait pour la Bartholomew, il penserait sans doute qu'elle parlait du fait qu'il était ennuyeux d'avoir toujours un frère sur son dos, qui nous ennuie sans cesse, et non le fait de devoir tenter d'oublier des sentiments qui ne devraient pas exister à son égard. Il était évident que la jeune femme n'allait pas dissiper le malentendu, et se contenta ensuite de se tourner vers Jay pour lui sourire tout simplement. Elle était tellement bien là, si bien. Elle ne voulait pas quitter Jay, elle ne voulait pas retourner chez elle pour faire face à un homme qu'elle ne devrait pas aimer et souffrir en silence comme une martyre d'un roman à l'eau de rose. Elle voulait juste prendre du bon temps, s'amuser, apprendre à connaitre davantage Jay mais, il était surement mal venu de vouloir passer la nuit ici. Même si l'idée était très agréable à imaginer, son père serait mort d'inquiétude de savoir que sa fille ne serait pas à la maison le matin, et comme Valentyne l'avait promis à son paternel quand elle venait de perdre sa mère alors qu'elle n'avait que dix ans, jamais elle ne ferait quelque chose qui pourrait l'ennuyer, et serait la petite fille idéale, pour toujours, sans jamais flancher, pas même une fois, pensait-elle. Mais, personne n'est parfait, lui murmurait toujours une petite voix dans sa tête.
Valentyne ne pouvait s'empêcher de penser que sa cuisine ressemblait beaucoup à celle de Jay, et fût assez amusée par les ressemblances entre lui et elle, qu'elle découvrait à chaque instant. « ▬ Merci. » Le fait de voir Jay amusé, souriant, peut-être même heureux, rendait Valentyne encore plus heureuse que jamais. Et ce bonheur arriva même à vite effacer le souvenir triste de sa défunte mère. L'adolescente fût reconnaissante envers Jay, que celui-ci n'ait pas relever la confidence qu'elle venait de lui faire sur un ton léger, car malgré tout, elle ne sentait absolument pas prête de parler de sa mère, c'était encore un sujet sensible, douloureux pour elle. Mais, peut-être un jour, qui sait. « ▬ Ça ira, merci mademoiselle. » La Bartholomew s'installa sur le bord d'un meuble de la cuisine, et se mit à regarder Jay à l'oeuvre. « ▬ C'est beau de voir un homme faire la cuisine. » Dit-elle un peu moqueuse voyant que le fameux hamburger/frites était déjà tout préparé. « ▬ Et voilà un hamburger/frites tout frais bien fait, cuisiné par Bob l’éponge lui-même ! » Valentyne se mit à rire, et regarda amusé l'assiette. « ▬ Je suis alors réellement honorée de manger un repas fait par monsieur Bob ! » Dit-elle toujours autant amusée. Puis elle vit que Jay avait l'air perdu devant le micro-ondes après avoir mis l'assiette dedans. « ▬ Tu pourrais… ? » La jeune femme se mit à sourire, et partit rejoindre son élève. « ▬ Je vais t'aider avec la vilaine bête. » Dit-elle en riant, puis elle appuya sur les bons boutons, et la machine se lança. « ▬ Tu vas voir, c’est les meilleurs hamburgers du monde. » La jeune femme regarda l'appareil qui était en train de cuire leur nourriture. « ▬ Oh je n'en doute pas. » Dit-elle moqueuse. Puis, un bruit venant du micro-ondes retentit pour signifier que c'était déjà terminé. La jeune femme ouvrit donc la machine pour prendre l'assiette du bout des doigts pour éviter de se brûler, et partit en direction de la table à manger, et s'installa, suivis de Jay. Et c'est ainsi, qu'elle commença à manger, faisant enfin taire son estomac qui grondait depuis un petit moment déjà. « ▬ Finalement c'est pas si mauvais. » Dit-elle, toute en mangeant une frite. Puis, elle vit malheureusement l'heure grâce à sa montre, lui rappelant malheureusement qu'il était bientôt l'heure pour elle de rentrer... Non, elle ne voulait décidément pas partir, elle voulait rester là, avec Jay.
Sujet: Re: un cours de mathématique. ϟ jay walker Sam 29 Oct - 12:28
both sides are even.
La compagnie de Valentyne m’était étrangement agréable. Elle me faisait sentir vivant, libre, comme si je pouvais enfin être qui je voulais, sans me préoccuper des autres. Elle m’inspirait une confiance douce et tranquille. Dans la vie, on faisait des rencontres étonnantes. Valentyne en était la preuve vivante. Qui l’aurait cru ? L’intello et le cancre rebelle, partageant une soirée tous les deux, à l’abri du regard de tous, à l’abri de tout. Rien ne pouvait nous toucher. Je passais un moment fabuleux. Et je n’aurais échangé ma place pour rien au monde. « ▬ C'est vrai que ça a de bons côtés... » Son regard pensif et évasif ne me laissait pas indifférent. J’avais l’impression de me refléter dans ses yeux, parce que moi aussi, il m’arrivait souvent de plonger dans mon monde, avec beaucoup de nostalgie et de remords. Je la regardais, sans rien dire. Elle avait la délicatesse d’une colombe, et un visage attendrissant, si bien qu’on ne pouvait la détester. « ▬ Mais, ça en a aussi des mauvais... » J’haussais les épaules. Elle avait l’air de savoir de quoi elle parlait, alors que moi j’étais complètement ignorant. « Comme toutes les choses. » dis-je calmement, esquissant un mince sourire sur mes lèvres. Finalement, elle s’assit sur un meuble de la cuisine, signalant notre retour dans la réalité.
« ▬ C'est beau de voir un homme faire la cuisine. » Un léger rire retentit dans la pièce. Elle était vraiment une fille attachante et divertissante, tout à l’opposé de la fille que je m’étais imaginée jusqu’à présent. La vie était remplie de faux préjugés, j’en prenais conscience à présent. « Profites-en, ça n’arrive pas tous les jours. » dis-je, avec une pointe ironie. « ▬ Je suis alors réellement honorée de manger un repas fait par monsieur Bob ! » Je la regardais, un sourire naïf sur le visage. Je passais un bon moment. Était-ce étonnant ? Peut-être bien. J’avais l’impression d’être d’un de ces mecs qui avaient toujours le sourire sur les lèvres. Je ne pensais pas que cela puissait m’arriver un jour. Il faut croire que je m’étais trompé. « ▬ Je vais t'aider avec la vilaine bête. » Je me sentais un peu ridicule à cause de mes incapacités à faire quoi que ce soit de bien. Mais ça n’avait pas l’air de la déranger, alors je la remerciais, d’un hochement de tête gratifiant. Je la remerciais d’être là. Je la remerciais de m’accepter malgré mes multiples défauts. Je la remerciais de passer la soirée avec moi. Je la remerciais de m’avoir sorti du trou dans lequel je m’étais enfermé. « ▬ Oh je n'en doute pas. » Et sa bonne humeur avait le don de se propager dans toutes mes veines, me procurant une sensation nouvelle, celle de l’insouciance. Les hamburgers chauds, nous nous installâmes sur la table, afin de déguster le plat. D’une traite j’engloutis mon hamburger, ma faim étant à son summum. « Oh ça fait du bien de manger ! » m’exclamais-je, entre deux bouchées. « ▬ Finalement c'est pas si mauvais. » dit-elle alors. « Évidemment. » répondis-je, avant de replonger le nez dans mes frites. Cela me faisait du bien de ne pas manger seul. Cela me donnait une toute autre impression de cette maison qui me refroidissait le dos, à cause de son immensité vide. Mais grâce Valentyne, je pouvais enfin apprécier ce lieu. Celle-ci jeta d’ailleurs un regard à sa montre. C’est vrai qu’il était tard, et je ne m’en étais pas rendu compte. « Tu dois rentrer ? Tes parents doivent t’attendre je suppose. » demandais-je, une pointe de tristesse dans la voix. Il y a quelques heures, je pestais contre cette fille qui allait me donner des cours. A présent, mon cœur se serait à l’idée de la voir partir.