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 claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur

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MessageSujet: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyLun 7 Mar - 15:01

claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur Tumblr_lhuy25mgkh1qek2i0o1_500

    7h30, le réveil sonne. C'est une habitude maintenant, aujourd'hui c'est jeudi et depuis lundi c'est la même routine. La vraie merde que de bosser dans un bar pourri qui est ouvert toute la journée et toute la soirée, heureusement que Claes n'est que de la journée. Allongé, il regarda le plafond dans son appartement, il pensait. Il avait de la chance d'avoir ces quatre murs, une putain de chance surtout qu'il vivait dans un squatte depuis sa naissance. Il soupira en pensant à ceci parce qu'il pensa ensuite à sa mère et à sa sœur, à cette pensée il lança une petit phrase « qu'elle famille de merde ! », il se leva après cette pensée négative, filant sous la douche. Ensuite, il retourna dans sa chambre, se séchant, s'habillant, passant un coup de gel dans les cheveux pour se coiffer et se prépara à partir. Il commençait à 8h00, mais il devait y être au mois 10 minutes avant pour se préparer, préparer quoi au juste ? On faisait que de servir le café le matin et de l'alcool le soir. La journée allait être longue et elle a été longue, très longue. C'était 18h00 actuellement et il s'adossa contre le comptoir, ce soir il faisait des heures supplémentaires heureusement en bonne compagnie, une charmante demoiselle allait être en service en même temps que lui, de quoi se distraire un peu.

    Non, Claes ne pensait pas qu'aux filles pas tout le temps du moins, ce n'était pas un coureur de jupons car ce n'était pas lui qui allait chercher les filles, mais elles qui venaient à lui, ce n'était pas de sa faute. Avec un oeil au coin, il regardait les filles passant la grande porte avec un sourire quelques fois. Celles-ci s'approchaient de lui pour prendre une commande mais ce genre de fille n'avait pas froid aux yeux et c'est ce qu'il aimait chez les femmes, même si la plupart n'ont pas de caractère, un point très négatif pour le garçon. Enfin, il n'était pas là pour penser aux filles qui passaient la porte, mignonne ou pas, il était là pour travailler. Par moment, il adorait son travail, il faisait plein de rencontre, même s'il n'est pas du genre amical, mais il trouvait sans cesse des petits "quatre heures" si on veut, des filles pour l'occuper pendant une nuit quoi, oui c'était un connard mais il l'assumait. Alors qu'une blonde s'approchait du comptoir, il tourna les yeux vers elle, lui demandant ce qu'elle souhaitait prendre. Elle lui répondit qu'elle voudrait un verre de vodka, une vodka à cette heure là, pourquoi pas. Il lui servit et la miss le paya avec un pourboire, comme à ses habitudes. La blondinette se retourna et alla rejoindre la table, les yeux rivés sur le cul de la demoiselle il chuchota « j'ai un coup mon frère. » Ensuite, il se retourna pour parler avec une collègue alors qu'une voix féminine vint l'interrompre. Il fit un signe pour lui demander de patienter.


Dernière édition par J. Claes Majken le Ven 11 Mar - 2:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyLun 7 Mar - 23:56

claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur Tumblr_lhpf4ulrJz1qzehyco1_500

    Il y a un moment déjà que je planifiais de venir l'emmerder sur son propre territoire. Quoi qu'on en dise, quoi qu'il fasse, il reste sans doute la personne sur qui je fais mes griffes depuis que je suis gosse, et je suis viscéralement programmée pour lui en faire voir de toutes les couleurs. Soyons honnête, je lui en veux toujours, et vachement, mais c'est justement ça que je veux venir lâcher, parce l'alcool et les comprimés n'y peuvent rien quand j'ouvre les yeux, le lendemain, patraques, à peine capable de mettre un pied devant l'autre, me réveillant chez Lucy, sur un canapé qui vaut mille fois mon lit chez maman. Je n'ai qu'à penser à cette paumée qui me sert de génitrice et j'ai envie de hurler. Je peux pas croire qu'on vienne des entrailles d'une pareille ratée. C'est pas non plus croyable que pour un plan-cul, mon frère revienne sur sa parole, sur sa promesse de me tirer, de nous tirer de là au plus vite. J'y croyais vraiment, et la vie ne peut être que meilleure loin de cette femme dégueulasse qui n'a aucun scrupule à faire passer ses propres besoins avant de penser remplir le frigo ou payer le loyer. Elle a pas conscience, cette conne, que si elle a encore un toit sur sa tête, un squatte puant et exigu, c'est grâce à Claes et à moi. Pas un putain de dollars qu'elle amasse en s'offrant à un pervers paresseux de s'investit là-dedans, pas un seul. Depuis des lustres, depuis que Claes a eu quatorze ans, je crois. J'attrape la bouteille de scotch dans le bar chez une copine de cours, me remet à plancher sur mon devoir d'algèbre. Je déteste les cours. Je déteste l'école. Je déteste être sérieuse, et même si j'y arrive la plupart du temps défoncée, je m'en tire avec la moyenne. Mon frère me disait que c'était un signe de pas lâcher. Bah ce qu'il dit, je m'en contrefous, faut croire. Reprends une gorgée pour le courage, m'y remet, jusqu'à sentir des lèvres dans mon cou. Un souffle brûlant. Je mords ma lèvre inférieure en sentant des paumes se poser sur mes épaules frêles, seulement vêtue d'un soutif et d'une culotte. Raiden, le grand-frère de la demoiselle. Me demande si je veux aller prendre une douche au lieu de plancher sur pareilles conneries. Je regarde l'heure, lève les yeux, sourit. Ne dit pas non, mais alors pas du tout. Me lève, attrape sa main et le laisse m'entraîner sous l'eau brûlante à souhait...

    Je fume ma cigarette dehors, attendant Adèle. Ce qui est marrant, avec Raiden, c'est qu'on baise pas. Jamais, du moins encore. Il me mate, il me dévisage des yeux, passe les mains sur mon corps, mais ne va jamais plus loin, même si j'essaie de provoquer une réaction en me collant à lui et en l'embrassant avec fièvre et ardeur. Je sais pas comment il fait pour résister, même nu sous la douche, c'est pas croyable. Je réajuste mon bustier, replace une boucle qui mange mes épaules, une parmis tant d'autres. Adèle a trois ans de plus que moi, et soyons honnête, c'est une bombe, un canon. Si elle serait pas si foncièrement hétéro, ce que j'en profiterais. Quel malheur de se fermer au niveau de l'orientation sexuelle, putain de bordel de merde « T'es grave, je t'attends depuis perpét ». Elle éclate de rire, m'adresse un clin d'oeil, tourne sur elle-même, démontrant la beauté aggravée dans la robe baby-doll, mi-innocente, mi-je sais que non. Je lève les yeux au ciel « Mais ouais, t'es canon. Tu me laisserais faire que je t'avalerais tout cru ». Elle ne réagit pas, comme à chaque fois. Elle m'entraîne jusqu'au bar où mon grand frère travaille, et rien qu'en tendant le cou pour regarder par la baie vitrée, je le vois derrière le comptoir. Mon coeur fait un bond tandis que mon expression se fige. Arrête d'être heureuse de le voir Romy, il t'a planté, t'a obligé à aller endurer la misère du squatte et de dormir avec un couteau pour éviter d'me faire violer quand maman n'a plus un rond ni d'alcool au milieu de la nuit.

    Assise sur une banquette, je remarque sans peine l'effet dévastateur qu'à Adèle sur le commun de mes mortels. Les hommes, tout particulièrement. Mon frère et son pote n'est pas en reste, et si je m'écouterais, je roulerais une pelle à l'une de mes seules amies devant sa pauvre gueule de connard pour le faire chier. Malheureusement pour moi, c'est un plan qui n'avait pas passer au conseil, ça aurait été vachement marrant d'ailleurs. J'attends qu'elle revienne, son verre de vodka en main, en verse la moitié dans le mien et y dépose un morceau de citron. Je le lève, le fait cogner contre le sien, passant la langue sur mes lèvres « À la jeunesse insouciante » que je lance d'emblée, avant de continuer plus fort, de façon à ce que ma voix porte jusqu'aux oreilles de Claes « La jeunesse qui fait ce qu'elle veut parce que ceux qui leur avait promis de veiller sur eux les lâchent ». Satisfaite de mon petit effet, je descends la moitié cul sec. Une mine réjouite aux lèvres - ça va cogner avec ce que je me suis envoyée tantôt - je me relève, fait signe que je vais au WC. Passe près de Claes, l'ignore. Du moins, jusqu'à ce qu'on attrape mon bras et m'intime de me retourner à mi-chemin, légèrement à l'écart. Nettement moins amusée, je me dégage vivement « Me touche pas ou je hurle ».
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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyMar 8 Mar - 0:47

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    Une jeune fille qui passe et hop le regard de Claes qui change de direction, c'était les avantages du métier, mais en même temps il n'avait pas trop le choix d'être ici, qui allait l'aider s'il ne se démerdait pas tout seul ? Personne, sa mère n'a pas d'argent. Enfin, il n'avait pas vraiment envie de penser aux filles Majken, franchement peu pour lui, il en avait marre de se faire du soucis pour sa sœur qui se prend pour un objet alors que c'est une femme, qui s'habille comme la dernière des salopes alors qu'elle n'a que quinze ans. Combien de filles dans ce genre se sont fait lâchées par leur famille ? Beaucoup. Enfin, ce n'était plus son problème, si Romane voulait devenir une salope qu'elle le devienne, mais le jour où elle aura touché le fond, elle ne pourra pas compter sur Claes, il a donné tout son temps à cette gamine, c'était la femme de sa vie, il voulait qu'elle réussisse, qu'elle soit une femme et une vraie, au lieu de sa mademoiselle qui a quinze ans est l'équivalent de la mère. Elle ne pouvait le nier et dire que c'est une insulte totalement fausse, elle est tombée tellement bas, accroc aux drogues, à l'alcool et au sexe, elle commets les même conneries.

    Enfin, il quitta ses pensées plutôt merdique pour se concentrer sur les fesses de la demoiselle qui venait de quitter le bar. Elle était tout simplement parfaite, une silhouette parfaite et pas de défaut apparent en tout cas, mais bon ça devait encore être une pétasse allumeuse qui se fait prendre tous les soirs par un mec différent, mais bon Claes ne juge pas sur ce point là. Alors qu'un client était au comptoir, il se retourna passant la commande et tout le truc habituel. Alors que la demoiselle avec la vodka s'installa avec une autre jeune fille, sans trop y prêter attention il s'en alla discuter avec une collègue quand une voix familière vint lui brûler les oreilles. Cette voix de peste, putain il l'a connaissait par cœur, sans prendre la peine de se retourner il soupira. Il regarda la jolie brune d'en face de lui et chuchota « si cette gamine je l'a connais j'te jure que je me tire une balle. »Les bras croisés mais toujours de dos, le garçon écoutait le speech de la demoiselle et se reconnu dans sa dernière phrase. Il se retourna, un sourcil levé pour faire mine qu'il en avait totalement rien à foutre de ses paroles. Lui aussi aurait voulu porter un toast, "à la nouvelle génération de salopes"! Il regarda Romane, pour lui ça faisait une éternité qu'il n'avait pas croisé ses yeux, son visage... Putain mais il devait garder en tête de cette fille n'était qu'une garce. Il regarda le gang de pouffiasse qui l'entourait, toutes aussi pétasses les unes que les autres et dire qu'elle ressemblait à ça, elle avait bien changée. Elle est loin de la petite Romy que Claes protégeait, loin de cette petite gamine qu'il aimait. Pourquoi elle avait changé ? Il la défia du regard, puis abandonna, après tout c'était une cliente comme toutes les autres.. quoique, elle n'était pas majeure donc pas le droit à l'alcool, mais bon il fit mine de ne rien voir quand son amie lui versa la moitié de son verre dans le sien.

    Elle se leva, il remarqua qu'elle marchait bizarrement, elle n'était surement pas bourrée, mais ce n'était plus très droit, à moins qu'elle se foutait encore de sa gueule, chose qu'il déteste le plus au monde. Cette gamine avait un caractère de merde, ils avaient le même caractère, donc ils se tiendraient tête sans cesse, les disputes ne se termineront pas d'aussitôt. Elle passa près de lui, essayant de provoquer une réaction chez Claes, mais ce ne fut pas lui qui lui attrapa le bras et la fit tourner sur elle-même, c'était un collègue a qui j'avais souffler 3 misérables mots. « Elle est mineure. » Elle voulait jouer au plus con, Claes était doué à se jeu autant de sa sœur. Celle-ci menaça de hurler si le collègue ne la lâchait pas. Claes se retourna vers elle en la regardant de haut en bas, la dévisageant comme il ne l'avait jamais fait avec elle, il en avait mal au cœur mais il n'avait pas le choix. « Garde ta salive, je sais très bien que t'adore crier ! Mais c'est la règle ici, on n'accepte pas les mineures, et encore moins les filles habillées comme des putes. Donc tu dégages. » Dit-il sèchement.


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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyMar 8 Mar - 1:24

claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur Tumblr_lhpf4ulrJz1qzehyco1_500

    Je ne sais même pas quand ça a commencé à foirer, en fait. J'veux dire, y'a jamais rien eu de normal, jamais rien eu de statistique dans notre famille. Je ne me rappelle pas mon père, je ne crois même pas que ma mère se rappelle non plus, tellement elle est dans les vapes du matin au soir. Je sais seulement que, miraculeusement, elle a réussit à tenir un mec suffisamment longtemps pour qu'il lui fasse deux gosses avant de se tirer là où le vent le porte, peut-être faire d'autres gosses à une autre prostituée d'Arrowsic, j'en sais rien, puis honnêtement, je m'en fous. Entre Claes et moi, ça a jamais été conventionnel, ça jamais été normal comme on l'entend si souvent, parce qu'il était - est - mon grand frère, la seule putain de figure masculine que j'ai eu de ma vie. On s'étonne que la douce et réservée petite Romane se soit débauchée rapidement, suffit de voir ma mère - ce que Claes se fait toujours un plaisir de me faire remarquer - puis lui. Oh, on se renvoit l'ascenseur à tout coup, mais côté stabilité, il est paumé comme le sont généralement les membres de notre famille. Il n'a rien de sain, ni d'honorable aux yeux de la société. C'est une question de jour avant qu'on apprenne que dans ses baises avec une connasse du coin, il y a eu fuite et qu'il l'a foutu en cloques. Ça, vraiment, ça m'achèverait. Mon frère est pas foutu de prendre soin de lui même, alors encore moins de moi et encore vachement moins d'un gosse, si jamais il décidait de reconnaitre qu'effectivement, y'a que lui qui concorde dans le créno d'un salope comme une autre qui lui fait prendre son pied. Difficile de dormir dans un appartement où les murs sont en papier quand l'homme de ma vie - eh ouais, mon père/frère/figure iconoclaste - se tape une gonzesse à une quinzaine de pas, ou plus. Pour oublier, et ne surtout rien entendre, il restait la picole. Fouiller dans ses affaires, trouver sa gourmette pleine qu'il chipait de fort à son boulot. Les vider d'un coup, parfois gerber tout de suite après, mais j'ai appris, au final, à tenir le coup. Quand ça m'a paru superflu, y'a eu la tactique de faire le mur et d'aller faire la fête jusqu'aux petits matins, me faisant violence pour me rendre en cours pour faire mine de rien. Au final, je n'en avais plus rien à foutre, qu'il me prenne sur le fait ou non, j'en avais rien à battre. C'est ce qui explique qu'il m'ait surpris, un mec entre les jambes, une fois. Une seule et unique fois que ça lui a nécessité de me foutre dehors. On appelle ça de l'hospitalité et de la compréhension, ça, mon pote...

    Ma réplique fait mouche, et même s'il veut me faire savoir vraisemblablement que je l'emmerde, le simple fait de poser les yeux sur moi parle pour lui. Même si on voudrait vraiment n'avoir rien à faire l'un de l'autre, on y arrive pas. Ce qui nous a permis de tenir le coup jusqu'à maintenant, c'est de s'avoir mutuellement. Jusqu'à ce que mes caprices de gamine limite nympho s'affirment et le fasse chier. C'est pas parce que j'ai quinze ans que je dois me tenir à carreau, monsieur rabat-joie. Je le fusille du regard, levant le majeur, avant de décider lui avoir accorder suffisamment d'attention. Je me surprends à écouter la conversation plus ou moins barbante, préférant plonger les lèvres dans la vodka qui, à chaque lampée, me brûlait l'oesophage. Douce sensation, divine sensation. Je le termine trop rapidement, et doit me rendre expressément au putain de petit coin. D'ailleurs, j'ai un truc pour me faire décoller dans mon sac à main, et si je dois me coltiner cet endroit encore longtemps, vaut mieux un cachet pour me donner la force de tenir ou soutenir la présence de Claes dans les environs. Je me redresse tant bien que mal, m'arrêtant en me demandant si j'vais fumer une clope ou pisser en premier. Ma vessie décide d'elle-même, me fait faire volte-face en tombant presque nez à nez avec mon aîné. Oh putain, le cauchemar. Je garde la tête haute, ne baissant pas les yeux, soutenant son regard, me félicitant intérieurement d'avoir réussi que je me fais rappeler à la réalité quand une pression s'imprime dans mon bras. Insultée, je souligne, véhémente, mon désarroi. Pourtant, les doigts ne lâchent pas, me faisant sérieusement flipper. Quand mon frère apparait, je comprends. J'hallucine, il a pas..

    « Garde ta salive, je sais très bien que t'adore crier ! Mais c'est la règle ici, on n'accepte pas les mineures ici, et encore moins les putes. Donc tu dégages ». J'ouvre la bouche, la referme. Il a osé. Il doit se sentir bien dans ses jeans, un vrai mâle, de me faire foutre à la porte. J'agite furieusement le bras, même si ça me fait d'autant plus mal, incapable de me contrôler. Ce merdeur me fait chier. Je peux pas avoir un putain de globule rouge en commun avec un pareil connard, c'est pas possible « Pourtant, dans ton pieu, les putes, ça a la cote, mon vieux ». Je vais avoir une saleté d'ecchymoses, mais j'ai encore quelques petits trucs à souffler à mon aîné, des douceurs de mon cru, parce que je le déteste tellement là maintenant que si j'pouvais lui sauter au cou, je le ferais « Être mineure, c'est un crime ici? Puis voler son employeur parce qu'on est trop con pour soigner sa kleptomanie, c'est quoi? ». Tiens, ça fait tilt dans les yeux du mec qui veut m'arracher le bras. Il me relâche assez pour que je me détache de son emprise pour venir foutre une claque majestueuse sur la joue mal rasée de mon grand frère. Des larmes de frustration au coin des yeux, les retenant pour ne surtout pas lui faire plaisir « Crève dans tes emmerdes, et tout seul ».
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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyMar 8 Mar - 2:03

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    Le temps parait si long et pourtant tout le monde se tue à se dire que la vie est courte. Mais courte à quel point ? Claes ne réfléchissait jamais aux actes qu'il avait pu faire dans sa vie, des bons ou des mauvais choix, franchement il ne regrette rien, même pas le fait d'avoir jeté sa sœur de chez lui et de l'avoir renvoyée chez leurs mères, débile femme sous l'emprise de l'alcool du matin au soir se faisant sauter trois jours par semaine pour gagner de la thune pour pouvoir se rassasier en alcool. Ouais c'était la misère et Claes avait fait une promesse à sa sœur, de ne jamais la laisser tomber et de l'a sortir de cette merde, mais cette fille-là, cette gamine qui est devant lui, ce n'était pas sa sœur, il ne reconnaissait rien d'elle, juste son visage qui n'avait pas changé. La petite fille discrète, mignonne et souriante, elle est ou bordel ? Morte, loin partie rejoindre un père, surement un père qui traine dans les rues le soir pour s'en sauter une au passage. Ouais, pour lui sa sœur était morte, dure réalité. Cette famille de débauchée ne changera pas, il ne changera pas c'est trop tard pour lui il portera toujours ce nom, ce patronyme qu'il n'assume pas, le même que ces deux femmes. Il aurait voulu tout changer, mais la seule et unique chose ou devrais-je dire personne qui l'a retenu à ne pas oublier le passé c'était Romane, la personne qui l'a retenu de partir loin d'ici et de changer toute la vie comme il le souhaitait c'était Romane. Ouais, il s'y prenait mal, c'était l'homme de la famille, un lâche qui les abandonnait tous les soirs pour oublier quelques heures ses problèmes en profitant de sa vie, buvant, fumant, baisant. Sa vie ne se résumait qu'à ces trois mots et elle suit ses pas, même si elle ne veut plus rien avoir à faire avec lui, elle suit ses pas, sa vie.

    Le regard méprisant et hautain de Romy dépassa vraiment Claes, il en avait marre d'elle, il ne savait pas comment lui faire comprendre qu'elle l'emmerdait au plus profond, elle avait réussit à l'emmerder. Tous les mots de la Terre aurait pu venir dans l'esprit de Claes quand il croisa son regard, mais ne savait plus comment s'y prendre avec elle. C'était son grand frère, mais il a toujours été mauvais dans ce rôle, elle lui fait bien comprendre, mais dans le genre sœur, elle était assez chiante aussi. Si seulement elle savait, si seulement elle pouvait voir qu'elle lui manquait, qu'il était désolé mais qu'il n'avait pas le choix. Si seulement elle était moins bornée et aveuglée par sa soit-disant haine, elle pourrait comprendre, peut-être qu'elle lui pardonnera. Mais ce n'est pas demain la veille puisqu'elle a l'air toujours aussi colérique. Le majeur de la fille bien haut, Claes n'y prêta pas attention, les enfantillages n'était plus de son âge, lui c'était devenu un adulte. Il voulait simplement qu'elle se casse, qu'il ne voie plus sa gueule, qu'elle parte et qu'elle arrête de le chauffer. Claes a un caractère très lunatique, Dieu seul sait ce qu'il pourrait dire ou ce qu'il pourrait se passer, il n'était pas fou, seulement de plus en plus colérique, allez savoir pourquoi.

    La main de Jim enlaçant le fin bras de Romy, celle-ci sursauta. Ils étaient tous les trois vers le comptoir, là où personne ne s'installe, c'était où les employés faisait la vaisselle et rangeait celle-ci. Il ne voulait pas lui faire peur, juste lui demander de partir de la manière forte cependant. Celle-ci ne se débattit pas avant d'avoir entendu la voix de Claes. Les yeux dans les yeux, il put apercevoir cette déception encore plus immense après les insultes sortit de sa bouche, elle faisait tout pour se reprendre, elle ne voulait pas qu'il sache qu'elle était déçue peut-être, mais elle ne savait pas qu'il la connaissait par cœur, qu'il l'avait vu dans tous ses états, il pourrait la décrire dans chaque situation et après elle osera dire que ce n'est pas ça un grand frère. Les répliques toutes pathétiques les unes que les autres, autant qu'elle-même nous pouvons le constater. Claes kleptomane ? Mais de quoi elle parlait ? Celle qui volait les gens c'était plutôt elle, mais ne perdons pas du temps à répondre à des remarques stupides. Claes ne réagissait pas à ses remarques, jusqu'au moment où il sentit une force contre sa joue. Il regarda Romane les sourcils froncés. « Celle qui devrait crever dans ses emmerdes c'est plutôt toi, Meena. Oh, et passes le bonjour à maman, ça serait sympa. » Un sourire hypocrite aux lèvres de Claes, il savait qu'elle détestait son prénom : Meena. « Frappes moi autant que tu veux, ça ne changera rien à ta situation. Et pourquoi t'es en colère Romy, t'es mal baisée ou quoi ? »


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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyMar 8 Mar - 2:53

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    Qu'est-ce qu'on est devenus, qu'est-ce qu'on est? Je le sais foutrement pas. Je sais, c'est con, puis c'est tolement et irrévocablement inutile, mais ça me fait chier. Si de toutes les personnes au monde, j'aurais voulu qu'une ne me lâche jamais, ce serait lui. Ça aurait été lui. Mais à quoi il pense quand il s'imagine pouvoir me faire la morale? Il se borne à ne pas voir sa propre déchéance pour rejeter la faute sur ma gueule. Non, je ne suis pas à deux doigts de prétendre que je vaux mieux que lui, que j'vais mieux m'en tirer et que j'suis une meilleur catholique. Au contraire, niveau emmerdes, on est vachement semblables. Niveau caractère de merde aussi, et c'est sans parler du fait qu'on soit bornés et têtus comme des mules. Je ne sais pas de qui on tient ça, ma mère est foncièrement trop conne pour avoir du caractère de toute façon. C'est marrant, plus j'me tiens près de mon frère, et moins j'sais de trucs. Il me lessive, me vide, m'épuise. C'est ça. Me retrouver près de lui, ça me demande trop d'énergie, trop d'intériorisation et beaucoup trop de retenue pour que ça soit rentable de le faire. D'ailleurs, c'est peine perdue, on parviendra jamais à s'entendre sur quoi que ce soit, on s'est perdus, définitivement. Putain, le mal que ça me fait de l'admettre. Et pourtant, faudrait que je m'y fasse, rien qu'au regard qu'il me lance, son détachement, son je-m'en-foutisme de merde qu'il réservait à tout le monde, sauf moi, avant. C'était avant. Avant que je fasse un truc qui rompe définitivement quelque chose en lui et moi. Grandir? C'est ce que j'ai fait de mal, peut-être. Grandir en beauté, en intelligence, mais pas avec classe. Non, j'suis peut-être pas une marie couche-toi là, mais j'irai pas jusqu'à dire que j'suis immaculée, blanche comme neige non plus.

    « Celle qui devrait crever dans ses emmerdes c'est plutôt toi, Meena. Oh, et passes le bonjour à maman, ça serait sympa ». Je le déteste, bon dieu, comment je peux ne pas le détester une seule putain de seconde, mais juste lui en vouloir gros comme l'univers? Je me fiche carrément du commun des mortels, et si ça viendrait de n'importe quel type au lycée, je lui aurais foutu mon genou dans les couilles ou j'aurais mis le feu à son casier. Carrément. Pas de demi-mesure, pas de pincettes, juste rendre des comptes et me prouver que j'en ai rien à battre de ces pauvres connards en manque qui décharge leur trop plein de testostérone sur les gens qui vivent leur vie comme ils l'entendent. Si ce n'était pas Claes, je n'aurais pas répondu à la moindre attaque sur le coup, ne dit-on pas que l'ignorer, c'est pire encore? Rester de marbre, indolente, juste un sourire de chieuse aux lèvres. Putain, j'adorerais lui faire endurer ça, mais je m'en sens incapable. Ça m'agite trop au coeur des trippes pour pouvoir me contenir, puis au self-control, je suis pas balèze du tout « Emmerdes? Quelles emmerdes? Outre le fait d'avoir génétiquement à me coltiner ton existence, j'en ai aucune ».

    Je grimace, comment que j'ai horreur qu'il m'appelle par ce nom horrible qui vient du trou du cul du monde. Ma mère était fêlée, même avant de me mettre au monde. Quinze ans de folie, d'insouciance, d'absence de la moindre fibre maternelle. Rien qu'il parle d'elle fait briller mon regard de plus belle, tandis que ça m'incite à lui foutre une claque qui résonne dans mes oreilles. Ça ne l'ébranle pas, malheureusement, mon frère est solide, et je crois que même si je voulais lui faire mal, ça marcherait pas trop. Il fait le double de ma largeur, et de nombreux centimètres de plus. Je mords l'intérieur de ma joue, trépidant d'impatience, de colère, d'amertume aussi. Je le déteste de ne pas me prendre dans ses bras et de s'excuser, alors là, je trouverais peut-être le courage de le faire moi-même. Mais non. Ça n'arrivera pas, on est pas dans un foutu conte de fée, Romy « Frappes moi autant que tu veux, ça ne changera rien à ta situation ». Y changer quoi que ce soit? Peut-être pas, non, mais putain, le bien que ça me fait. Je lève ma main de nouveau, histoire de remettre ça, qu'il la retient à mi-chemin « Et pourquoi t'es en colère Romy, t'es mal baisée ou quoi ? ». J'arque un sourcil, me détendant d'un coup. Là, il tombe sur un terrain glissant, parce que la personne qui supporte pas la présence d'une vie sexuelle active dans la vie de l'autre, c'est lui. Je mords ma lèvre inférieure, dépose une paume au niveau de son coeur. Qui bat vachement fort, d'ailleurs. Je rétorque, sur le ton de la confidence « Oh, sur cet aspect-là, t'inquiète, j'assure. Je prends mon pied aussi souvent que je peux, et j'dois faire ça bien, on m'en redemande ». Mon sourire se transforme en rictus « Mais ouais, à me coltiner maman de nouveau, j'vais pouvoir lui demander des conseils et gagner plus de pognon, tu sais, exactement ce qu'on rêvait tous les deux pour l'avenir, tu vois... ».
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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyMar 8 Mar - 18:47

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    Il se souvenait, il n'avait rien oublié du passé et de la tête de Romane quand elle venait de naitre. Il se souvient que sa mère criait toujours quand elle est tombée enceinte, déjà dans son ventre elle était chiante, chose que Claes adorait lui qui aimait la pousser à bout, il savait que cette chose là dans son ventre allait être un cadeau pour lui. Ouais il était bien content qu'une autre chieuse vienne rejoindre la famille pour encore plus emmerder la mère de la famille, enfin mère est plutôt un grand mot pour ce qu'elle représente dans la vie de Claes, la génitrice comme disait Romane. Claes a tout fait pour pouvoir aimer cette mère, l'aider à sortir de cette impasse dans laquelle ils étaient définitivement tombé mais sans effort personne ne peut remonter la pente, voilà une raison pour laquelle il ne voulait plus parler à cette droguée parce qu'elle avait touché le fond depuis plus longtemps que lui et elle ne faisait rien pour sortir de cette merde de squatte ou bouger son cul d'alcoolique pour trouver un emploi convenable, non son emploi était d'être une prostituée, ce qui marchait bien parce que les cris se faisaient bien entendre dans le squatte minable où ils vivaient à cette époque. Quelle connerie d'avoir promis à une gamine qu'il allait la prendre sous son aile, qu'il allait la sortir de cette vie qu'elle détestait autant que lui, il aurait du savoir qu'un jour ou l'autre elle allait le décevoir, devenir une adolescente visiblement la pire des périodes, devenir comme lui. En même temps elle n'avait pas eu d'autre exemple qu'une mère au bout du rouleau et qu'un frère bâtard. Il n'a pas de peine pour elle, loin de là elle a choisi le chemin de la facilité du moins jusqu'à ses 18 ans, celui d'oublier les cours, profiter de la vie, baiser tout se qui peut avoir une queue et commencer à se droguer. Tant pis pour elle, Claes ne pouvait rien y faire et franchement il s'en lavait les mains, enfin c'est ce qu'il essayait de se faire croire.

    Les emmerdes de la famille Majken, personne n'en a jamais eu autant en quelques années. Claes avait des emmerdes, mais pour lui elles étaient moins importantes, il avait un logement tranquille où il pouvait y passer de bonnes soirées, un boulot avec lequel il faisait des rencontres et des thunes, enfin pas énormément mais c'est un bon début alors que pour le compte de Romy elle pouvait se la fermer. Il ne voulait pas étendre le sujet, il ne voulait pas se prendre la tête alors qu'il allait terminer dans une heure environ, il voulait l'éviter et faire comme s'il n'avait jamais eu de sœur, sa vie serait surement plus tranquille et cool. Mais malheureusement, elle serait toujours là pour lui rappeler qu'elle existe et qu'elle l'emmerde, c'est toujours le même refrain avec elle. C'était désespérant et pathétique, mais que dire c'était une gamine de quinze ans, on ne pouvait pas lui demander de se tenir droite et de laisser quelqu'un tranquille, à cet âge là ce n'est plus le cerveau qui travail pour Romy, mais surtout ses hormones.

    Le regard de Romane quand il dit le mot : maman, c'était beau. Les yeux qui brillent, voulant à tout prix qu'il ferme sa gueule parce que ça n'a jamais été son sujet préféré, de loin. La voir rager intérieurement, c'était la force de Claes même s'il s'en voulait un peu de tout ce qui pouvait la blesser. Il savait comment elle réagissait quand elle commençait un peu à s'énerver, elle se mordait la joue à l'intérieur, c'est simple Claes faisait la même chose. Alors qu'elle leva la main pour surement lui en refoutre une après sa remarque, il attrapa son bars au passage comme pour lui demander d'arrêter. A quoi bon le frapper ? Il ne ressentait pas la moindre douleur, juste une douleur intérieur de se faire gifler par elle, un déchirement. Il s'élança par la suite dans un sujet des plus déplaisants pour lui, parlant de la vie sexuelle de Romane. Elle savait qu'il détestait tous les mecs avec qui elle pourrait "prendre son pied", une bande en manque, mais putain ils avaient quoi quinze ans. Enfin sur le coup Claes roula les yeux pour les poser ensuite sur la miss en soupirant pour signe d'exaspération. Posant une main sur le torse de Claes au niveau du cœur, il la retira d'un coup sûr. « Fait donc, tu ne dois pas avoir beaucoup d'expérience à ton âge, maman te sera d'une grande aide sur ce terrain. » Il posa ses yeux au comptoir pour trouver une simple petite excuse pour se barrer de cet endroit, mais encore personne, vie de merde. « Romane, c'était avant. Ouais avant, c'est terminé tout ça, j'ai de la thune et je vis bien, mon "avenir" n'est pas comme je l'imaginais mais je le vis bien et ne me dis pas que je ne suis qu'un sale égoïste de merde parce que ça me passe par dessus la tête. Alors si tu veux bien l'excuser moi je travaille, tu devrais faire de même, peut-être que ton avenir pourra être meilleur que celui auquel t'es destinée si tu continues dans cette voix.. »


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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyMer 9 Mar - 4:13

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    « Fait donc, tu ne dois pas avoir beaucoup d'expérience à ton âge, maman te sera d'une grande aide sur ce terrain ». Il est étrange que je ne me fasse pas horreur alors que je semble en voie de devenir une version 2011 de cette loque humaine qu'est ma mère. Cependant, j'ai trop d'orgueil et de fierté pour tomber aussi bas, me contenter de me doper quand j'en ai envie, rien que pour être patraque et de ne surtout pas penser, histoire d'éviter de devenir dépendante d'un truc. S'il y a quelque chose qui me semble intolérable, c'est de de devoir être dépendante de quelqu'un. Ça a été le cas trop longtemps avec Claes, cherchant davantage son approbation et son bonheur en m'oubliant moi-même. Allez savoir pourquoi j'ai toujours chercher à le rendre heureux, à le voir sourire, ne serait-ce que pour voir la fossette qui apparaît au creux de ses joues quand il fait un de ces rares sourires vrais qui le rend plus beau, si c'est humainement possible. Mon frère, j'en étais fière, j'ai jamais considérer quelqu'un d'aussi bien que lui, comme quoi il est l'idéal de ce que je vois comme l'homme parfait. Oui, dans ma tête de dérangée, il fallait que l'homme soit un brin possessif, violent, compulsif et impulsif. Il ne s'en laisse pas imposer, même s'il reste tout de même attentif à se mettre quelques fines barrières afin de ne pas rompre avec la grossière indécence. Il plait, sait qu'il n'a qu'à esquisser un mouvement pour plaire, et en joue de manière à donner l'impression qu'il faut toujours le reconquérir pour s'assurer de se le garder au chaud. Dans ma tête de gamine, il a jamais été le père tendre qui va encourager au sport et en cours les bonnes notes ou les médailles, mais c'est lui qui se débrouille pour ramasser suffisamment de thunes pour qu'on puisse se doucher, avoir un toit et bouffer, tout ça en même temps, du début à la fin du moins. Mon héros sauvait pas des vies, mais il épargnait l'horreur de la nôtre. À sa manière, Claes a pansé comme il le pouvait les manques, les carences affectives dû à l'absence d'un père et une mère qui est à demi-morte. Drôle de façon de démontrer la moindre tendresse que se déchirer comme on le fait là, maintenant, tout de suite, mais qui a dit que les Majken étaient pas un peu fêlés, génétiquement d'abord, puis à force de côtoyer la population plus ou moins noble qui pullule à Arrowsic?

    « Le jour où je vais lui demander un truc, c'est pour savoir quand elle pense crever et débarasser le plancher » que je siffle entre mes dents. Je ne commente pas la première portion de ses propos, ça en vaut décidément pas le coup. Il veut s'entêter à croire que j'suis blanche comme neige pour épargner cette vision du passé de la gamine de onze ans que j'ai pu être? Grand bien lui en fasse, si je me fais pas baiser à gauche à droite par le premier venu, je ne fais pas dans le couvent non plus. J'ai mes péchés mignons. Mes mignons. Mes petits plaisirs coupables favoris. Il y a Jay, avec qui mon charmant aîné a eu un différent un jour, ce qui n'a fait qu'augmenter mon intérêt pour le ténébreux jeune homme. Il y a Adèle, sur qui j'ai une fixation quasi-malsaine, mais qui semble bornée à ne jamais répondre à une avance discrète ou totalement obscène. Il y a Raiden, son grand frère, mon mystère, mon jeu favori, à savoir ce qui cloche chez lui pour rester capable de formuler des limites aux rapprochements, même en costume d'Adam. Deux ou trois types effacés sur qui je défoulais les tensions ou les altercations, sans douceur, sans même demander leur nom. Il a raison, sa liste de conquête à lui, c'est l'équivalent du Larousse, version actuelle. Chaque nuit, dès qu'il pouvait, des blondasses, des rousses, des brunes. Aucun archétype précis, toute beauté qui lui passe sous la main. Marrant que ce soit lui qui me traite plus ou moins de pute, au final « Romane, c'était avant. Ouais avant, c'est terminé tout ça, j'ai de la thune et je vis bien, mon "avenir" n'est pas comme je l'imaginais mais je le vis bien et ne me dis pas que je ne suis qu'un sale égoïste de merde parce que ça me passe par dessus la tête ». La manière dont il se justifie démontre clairement que c'est pas le cas, mais ses rêveries lui donne la force de respirer, alors je vais pas lui briser ses illusions. Sa thune, il la gagne en rendant les autres alcoolo, leur faisant atteindre le fond du baril. Je hausse les épaules, indifférente au possible. Moi, ma vie rêvée, ce ne serait certainement pas celle que je vis maintenant. Non, je ne serais pas actrice au cinéma, je ne serais pas mannequin pour Vogue. Moi, je verrais le monde. Le monde entier, de l'Afrique à la Russie, de Colombie à Pékin, de Paris à Bâton Rouge « Alors si tu veux bien l'excuser moi je travaille, tu devrais faire de même, peut-être que ton avenir pourra être meilleur que celui auquel t'es destinée si tu continues dans cette voie.. ». Les mots butent, me passent comme une lame dans la gorge. Il ose... il ose. Putain. Je ramène la main qu'il rembarre contre ma hanche, serrant la mâchoire « Tu te demandes pas qui paie les factures maintenant que tu m'as abandonné? Tu crois vraiment que c'est en passant les journaux à l'aube que je me ferais suffisamment de blé? Mais t'es désillusionné, Claes. Je travaille pour ma bouffe, mon toit et mon électricité. Si on appelle danser un boulot en soi, en fait... ». Je rigole, mi-amusée, mi-ironique, relevant les yeux pour croiser son regard « Me regarde pas comme ça, tu savais parfaitement que j'échouerais dans ce genre d'endroit de merde. J'implore pas ta pitié, j'en ai rien à foutre de tes états d'âme, mais voilà, tu t'inquiéteras la prochaine fois qu'un de tes potes te glorifiera les prouesses de souplesse d'une gamine en résilles... ».
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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyMer 9 Mar - 13:54

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    C'était bizarre la relation qu'ils entreprenaient, Claes comprenait pourquoi les choses avaient changées, enfin il pensait. C'était plus les deux frère et sœur qui se baladaient dans la rue en se donnant la main quand ils étaient petits, loin de là. Enfin c'était peut-être la fin d'une complicité, mais ils resteront toujours liés et ils ne peuvent absolument rien contre ça, ils avaient le même sang, le même patronyme, la même mère génétiquement parlant bien sur. Claes l'avait foutu à la porte, très bien, il se souvient qu'elle était en pleurs et qu'elle ne lui avait pas adressé la parole pendant des jours et des jours, maintenant ils s'adressent la parole mais pour gaspiller la salive en se disant des choses qu'ils regretteront peut-être le soir quand ils seront chez eux ? Il ne savait pas pourquoi elle venait perdre son temps à essayer de l'emmerder et maintenant au travail, pourquoi elle était pas comme les autres, elle lui faisait la gueule point barre. Était-elle vraiment acharnée à vouloir lui faire comprendre que c'est un gros connard et qu'elle ne lui pardonnera jamais de l'avoir renvoyé chez la génitrice ? Ou peut-être qu'elle voulait autre chose, des excuses ? Elle pouvait encore en rêver de celles-là, ils se connaissaient par cœur les deux Majken, elle savait surement que la fierté et l'orgueil était toujours en devant chez Claes, alors pour parler d'excuses c'est pas du tout vers Claes qu'il fallait se retourner.

    En entendant les paroles de Romane, il comprit que rien ne s'était arrangé entre les deux femmes de la famille, Romane était toujours en colère contre elle, elle l'a détestait et la génitrice ne faisait pas le moindre effort pour récupérer sa fille. Elles étaient bizarres et chiantes à la longue, qu'elles se crêpent le chignon, qu'elles se disputent, Claes s'en fichait, désormais ce n'était plus son problème, il ne vivait plus dans le squatte et plus avec sa famille tout ça était derrière lui, mais la présence de Romane lui faisait toujours rappeler sa mère, allez savoir pourquoi elles ne se ressemblaient pas tant que ça, juste les yeux et la bouche, le reste devait tenir du père qu'ils n'avaient jamais connu, Claes n'est même pas certain qu'ils soient tous les deux du même père parce que physiquement parlant ils ne se ressemblaient pas beaucoup mais niveau caractère il n'y avait aucun doute. Claes connaissait pas vraiment les amis de Romane, il se demandait si elle en avait des vrais ce qu'il doutait parce que lui non plus n'avait pas eu beaucoup d'ami quand il était plus jeune, mais il n'était jamais seul. Il connaissait juste ce gamin là, Jay il semble, ouais ils c'étaient rencontrés une fois à une soit-disant fête dans ce bar, l'incontrôlable et pathétique Jay avait "tapé" Claes avec sa force de bébé de seize. Un petit différent qu'il avait vite oublié, il connaissait Romane, c'était simplement bizarre qu'elle porte plus d'intérêt à ce mec après leur rencontre.. Enfin, elle vivait sa vie, qu'elle fasse ce qu'il lui chante.

    La discussion avait repris son court, Claes croisa le regard de Romane à plusieurs reprises écoutant avec impatience ses mots. Il avait tout enregistré, il avait bien tout comprit mais resta indifférent, il ne l'était pas au fond de lui, mais resta stable face à elle. A ses mots il poussa un petit rire intérieur, elle pouvait juste voir son sourire, il tourna la tête en signe de "non" puis reposa ses yeux sur Romane. « Écoute, continues Romane. Continues à payer ta bouffe, ton électricité et toutes tes merdes pour ton confort personnel, c'est ta vie. » Elle semblait ne pas comprendre ce qu'était le monde adulte, il pouvait la comprendre il était comme elle quand il avait son âge, en un peu moins dépravé mais semblable. Il en avait marre de perdre son temps et son énergie pour elle, c'était fini il en pouvait plus elle était trop bornée et trop chiante, pas assez ouverte d'esprit pour comprendre ce qui risquait de lui arriver, mais à force d'essayer Claes s'en lasse. « Et ça te fait rire Romane ? Je pensais que t'étais plus intelligente que ça. Enfin, je n'ai pas pitié de toi loin de là j'aurais même pas de regret de te laisser dans ta merde. Fait ta vie Romane, éclate toi, baise, danse ou j'sais pas quoi, vie mais moi j'en ai marre de toi, de te voir t'accorder presque aucun respect envers toi, j'ai toujours tout fait pour toi et tu sais très bien que ça n'a jamais été l'inverse, alors remballe tes phrases et ton air de salope et laisse moi tranquille. » Les mots pouvaient être dur ou au contraire, mais Claes soupira et posa à nouveau les yeux sur Romane, uniquement pour observer sa réaction.


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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyJeu 10 Mar - 4:37



    claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur Tumblr_lhpf4ulrJz1qzehyco1_500
    Je n'aurais jamais cru qu'on tomberait si bas, lui et moi. C'est marrant qu'on se soit juré de ne jamais être aussi con que ces personnes qui se font mal et qui se déchirent tout le temps, qu'on croyait - gamins vivant de rêve - qu'on pourrait être différent, qu'on pourrait être mieux que le commun des mortels qui peuple Arrowsic, Maine, USA. Mieux que tout le monde, mieux que tout ce que l'on connait et a toujours connu. Je crois qu'on est pire. Je crois qu'on est l'incarnation même de cette déchéance du à cette carence affective qui nous a trop longtemps rattaché l'un à l'autre, déplaçant les manques ailleurs pour les apposer l'un sur l'autre, enfant d'une prostituée alcoolique et d'un père inconnu. Le même, ou pas, ça n'a pas d'importance, au fond. Cette merde, cet climat chaotique, ce taudis qui servait de garderie et de lieu de vie et de croissance, cette indifférence d'une mère à l'esprit embrumé par des alcools bon marché et les jambes trop facilement écartelées. Je ne me rappelle même plus c'est quand la première fois que j'ai été témoin, malgré les avertissements de Claes de toujours m'enfermer à double-tour et de foutre une chaise en bois sous la poignée quand il était pas là ou qu'on devait dormir dans un lit superposé qui craquait au possible. Ça m'a pris une éternité avant de comprendre et de savoir gérer ce que ça comportait. Dans ma tête à moi, j'avais sept ou huit ans. Je ne me rappelle que le hurlement de ma mère et le ricanement du type, une masse floue dans mon esprit. Un visage sans identité, un corps sans nom, un simple figurant qui ramène 40 balles dans les poches de maman. Quarante balles qu'elle se dépêchait de claquer en vodka et en gin, peu importait, au fond...

    Je me mets à battre des cils, tentant de chasser le flot de souvenirs désagréables qui défile à vitesse grand V derrière mes yeux. J'ai toujours eu honte de venir d'où je viens. J'ai toujours eu honte de n'avoir rien d'autre à dire que ma pathétique histoire quand on devait parler de nos parents. Plutôt mourir que d'admettre que ça m'insurge, que ça me donne la gerbe et que ça m'affecte. Surtout depuis que je sais ce que les hommes qui lui passent dessus lui font dans le concret. Depuis que j'ai moi-même passé par la case perte de vertu, ça m'horrifie d'autant plus qu'on puisse faire un truc pareil pour de la thune. Oh, je suis pas idéaliste, et je crois pas à l'amour en tant que tel et le besoin surréaliste de se priver jusqu'à ce que l'on tombe dessus. Cependant, moi, je le fais par choix. Avec la personne désignée selon mes caprices et humeurs. Quand cela me chante, et que quand l'envie est irrépressible au point d'être douloureuse. Je suis masochiste, c'est un fait clairement établi depuis un moment déjà « Écoute, continue Romane. Continue à payer ta bouffe, ton électricité et toutes tes merdes pour ton confort personnel, c'est ta vie ». Ma lèvre tremble légèrement tandis que Claes continue d'enfoncer le couteau dans la plaie, me rappelant à quel point j'suis toute seule et qu'il veut bien admettre qu'il en a rien à battre. Il a pas le droit de me faire ça, il n'avait pas le droit d'me foutre dehors, il pouvait pas, pas après tout ce qu'il m'a toujours dit, pas après tout ce qu'il m'a toujours permis de croire, comme quoi y'avait moyen de ne plus être coincé au squatet et s'en sortir, lui et moi. Ensemble « Mon confort personnel? Quel confort, putain? Je cherche juste à pas finir à la rue, à quémander un toit pour une passe VIP entre les cuisses, c'est ce qui me reste en tout cas, à moi, le loisir, le droit de dire oui ou non ». Non, je veux pas. Je peux pas. Je me donne pas le droit de ne pas me tirer de tout ça et de faire quelque chose. Un truc mieux, n'importe quoi, tout, mais pas ça.

    « Et ça te fait rire Romane ? Je pensais que t'étais plus intelligente que ça. Enfin, je n'ai pas pitié de toi loin de là j'aurais même pas de regret de te laisser dans ta merde ». Il a pas compris que rire, ça permet de décompresser, ça diminue mon envie de gerber sur l'univers, de me recroqueviller et de ne surtout plus rien entendre? Je serre la mâchoire et mord l'intérieur de ma joue pour m'empêcher de trembler, me faisant violence pour contenir une furieuse envie de pleurer. J'ai le coeur barbouillé, l'âme en miettes. Pourquoi il faut qu'on joue à ce jeu de qui se fait le plus mal, et qu'il finisse toujours par pousser trop loin,? La réponse s'impose de soi, Claes est cruel, et ça lui fait prendre son pied cette façon de me la faire fermer en me lançant son venin « Fais ta vie Romane, éclate toi, baise, danse ou j'sais pas quoi, vie mais moi j'en ai marre de toi, de te voir t'accorder presque aucun respect envers toi, j'ai toujours tout fait pour toi et tu sais très bien que ça n'a jamais été l'inverse, alors remballe tes phrases et ton air de salope et laisse moi tranquille ». J'ouvre la bouche, la referme. Partagée entre le fait d'être blessée et d'être outrée. C'est à peine si je pouvais respirer quand il me couvait, me veillait de son regard perçant à la moindre esquisse de pas. Puis c'est pas comme s'il m'octroyait le droit de connaître sa vie, alors qu'il lisait dans la mienne comme s'il savait d'emblée le faire. Il a seulement été pris par surprise le jour où je m'envoyais en l'air dans son appart, la mine déconfite, enragée, découragée aussi, blessée même. Y'a pas une journée qui passe sans que j'y repense, d'ailleurs. Je respire un bon coup, ferme les yeux, les réouvre. Tente de trouver le courage de parler, mais son regard insistant me trouble « Tu veux voir la salope au placard, très bien dans ce cas ». Je croise les bras sous ma poitrine, rive mon regard dans le sien. Abandonne les masques, les mensonges, les illusions « Je sais que tu t'en fous pas, tu peux pas t'en foutre. J'ai besoin de toi, je vais toujours avoir besoin de toi, et y'a rien qui me fait plus mal que quand t'essaie de me convaincre du contraire ». Les larmes me montent aux yeux, mais pour le moment, je les contiens, les retient. Ne cille pas. Continue sur ma lancée « Je me sens vivante quand je bois, quand je prends un cachet ou que je m'envoie en l'air. J'aime la sensation de ne plus penser à rien, de ne plus me soucier de rien, et de ne plus avoir à supporter le fardeau de cette connerie qu'est ma putain d'existence ». Je passe une main nerveusement dans mes cheveux, baisse finalement les yeux. Ravale ma fierté, essuie mon visage de mon bras. Redresse le menton « Maintenant j'te laisse tranquille, Claes. Le temps que je recalque sur mes traits mes airs de pétasse, c'est le dernier que j'vais passer devant toi. Après, tu feras ce que tu veux, ce que tu souhaites, fête même si tu veux... ». Je passe la langue sur mes lèvres, replace mon bustier, secoue la tête. Parfait, au moins c'est dit, je n'aurai plus à m'en vouloir de ne pas avoir essayer.
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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyVen 11 Mar - 12:38

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    Le soupire de Claes, il était agacé de tout ça, agacé qu'il ne puisse plus s'entendre avec Romane pourtant il voulait arranger tout ça, mais avec sa tête de mule et sa fierté de merde il savait très bien que ce ne sera pas lui qui fera le premier pas, et puis il ne savait pas se qu'elle ressentait vraiment même s'il savait qu'elle ne pouvait pas le bouder éternellement. Sans le dire, il savait qu'elle avait besoin de lui, besoin qu'il tienne sa promesse de gamin, besoin qu'il la sorte de chez leur mère. Il en n'avait pas réellement conscience, peut-être qu'il ne voulait pas qu'elle revienne, même si ce n'était pas la question.

    Alors que Claes continuait sans relâche à enfoncer sans cesse le couteau dans la plaie, Romane semblait de plus en plus mal. Quel confort ? Par là il parlait des drogues et de toutes ses merdes qui pouvait l'aider à se sentir mieux quand elle prenait conscience que sa vie était réellement merdique. Il parlait des pilules et tous ces trucs pourris dont elle pourrait largement se passer, mais il ne se lança pas sur ce sujet là, bien qu'il n'a presque jamais pris de drogues quand il était ado. Il fronça les sourcils à la réponse de Romane, laissant un blanc de quelques secondes, il ne pouvait pas répondre à ça, laissant un peu passer le temps où le silence fut embarrassant. Mais Romane le rompu de nouveau, à sa première phrase Claes fut directement perdu, la salope au placard, depuis le temps qu'il attendait ça, mais il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, il avait peut-être limite peur d'entendre ce qu'elle avait à dire, peut-être. Il resta bouche bée, regardant Romane faire tomber son masque, retrouvant celle d'avant lui disant qu'elle avait besoin de lui et qu'elle savait qu'il n'en n'avait pas rien à foutre de sa gueule, au contraire. Justifia ses gestes devant son frère, elle se sentait mieux il l'a comprenait. Et puis la discussion se termina pour Romane, Claes était là devant elle, mais sachant pas trop quoi répondre, c'était un piège ou elle était vraiment sincère ? Bon, essayons de répondre correctement. « Non j'en ai pas rien à foutre de ce que tu vis, tu sais très bien Romane, je veux te sortir de là, je veux vraiment mais je sais pas si tu feras des efforts, je ne sais plus qui t'es des fois à me parler comme si j'étais un gros bâtard de ta classe, je n'ai pas quinze ans et je suis ton frère. » Il soupira un coup avant de continuer sur sa lancée, regardant toujours Romane qui avait les yeux baissés, puis relevant le menton. « T'as pas à te justifier, je sais que c'est dur avec maman, je te rappelle que j'ai vécu avec elle aussi... » C'est fou comment il pouvait la comprendre, mais elle n'avait nullement besoin de se justifier devant Claes, il avait toujours comprit il avait juste eu du mal à accepter qu'elle grandisse aussi vite, pour lui elle restait la petite sœur avec cette magnifique bouille qu'il kiffait. Même en grandissant il l'aimera toujours, évidemment. Alors qu'elle tourna les talons, il attrapa son bras bras avec une petite moue sur le coin de la bouche. « Je t'aime Romane, oublie jamais ça. » Avec une grande inspiration il se libéra en quelque sorte, au moins elle était au courant maintenant.
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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyDim 13 Mar - 18:10

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    J'ai beau rêver de liberté, d'une certaine anarchie dans le monde que je connais, ne serait-ce que pour en profiter pour briser mes chaînes et vivre ma vie. Non, je ne suis pas idéaliste au point de croire que je saurais me débrouiller toute seule, sans personne, parce qu'à quelque part, je ne supporte en rien la solitude. C'est justement la compagnie qui me manque à la maison que je recherche dans les bras d'un type ou d'un autre, mais pas n'importe qui non plus. Du réconfort, une certaine lueur d'adoration qui me rappelle de près ou de loin Claes. On dit que les petites filles recherchent inconsconciemment des hommes comme leur père, moi, c'est Claes qui m'inspire ce sentiment-là. Évidemment, je ne trouverai personne comme lui, parce que mon frère est unique, complexe, sans doute aussi compliqué qu'il ne parvient même pas à établir ses propres conventions. Tantôt doux, la seconde d'après emporté comme un diable, il n'y a rien de pire que de tenter de composer avec ses états d'âme quand il s'y met. Pourtant, je l'aime. Je l'aime d'un amour transcendant, insensé, et je lui confierais tout sans hésiter. Je crèverais pour lui. Je tuerais pour lui, sans doute aucun. C'est mon frère, c'est la seule famille que j'ai et n'aurai jamais. J'ai beau adorer Adèle, j'ai beau vénérer les rapprochements avec Raiden, c'est tout de même pas cette chose que je ne retrouve qu'auprès de lui, ce sentiment de sécurité, d'exister, d'être la septième merveille au creux de son regard. Puis s'il a effectivement émis une réserve à me voir aux bras d'un type, je n'en mène pas large chaque fois qu'il se trouve une conquête pour un quatre heures de sport de chambre. Ça m'énerve. Je ferais de la casse si j'en aurais l'occasion, j'en ai déjà fait. Au fond, on est pire que pareils. On est complémentaires.
    « Non j'en ai pas rien à foutre de ce que tu vis, tu sais très bien Romane, je veux te sortir de là, je veux vraiment mais je sais pas si tu feras des efforts, je ne sais plus qui t'es des fois à me parler comme si j'étais un gros bâtard de ta classe, je n'ai pas quinze ans et je suis ton frère ». Je redresse la tête, passe la main dans mes cheveux, mord ma lèvre inférieure. J'ai conscience d'être un putain de cas social, surtout que je m'emporte pour un rien. Je n'ai aucun scrupule à m'énerver pour un oui ou pour un non, parce que carburer sur l'adrénaline, ça m'empêche de réfléchir correctement. J'ai conscience d'avoir été une calamité avec mon frère, mais je l'ai toujours été, à ma manière. Seulement, le fait que la vie continue et que je grandisse s'est éclipsé de l'équation, et mon besoin de reconnaissance s'est mis entre lui et moi. Je le regrette, m'éloigner de lui, c'est la pire des tares. Pourtant, je sais que j'avais besoin de cette coupure - certes, trop longue en mon sens - pour réaliser que j'avais viscéralement besoin de lui. De sa présence, de la chaleur de ses bras, de ses sourires et de sa manière de vouloir me remettre dans le droit chemin. Y'a peu de gosses qui aiment être sous tutelle d'une sorte d'autorité externe, mais c'est mon cas. Il me modère. Il me calme, m'apaise, et j'adore ça « En fait, tu es le seul qui saura jamais qui je suis. Même quand tu doutes, dis toi que je suis la même ». Quelque part sous ces airs de pimbêche, y'a toujours la petite fille rêveuse, après tout, ça remonte pas à si loin quand on y pense. Mon esprit est lent, comme si j'attendais de voir la position et la décision adoptée par Claes quant à ma révélation et mon choix d'retirer le masque pour tenter de rétablir l'ordre des choses « T'as pas à te justifier, je sais que c'est dur avec maman, je te rappelle que j'ai vécu avec elle aussi... ». Un pâle sourire s'éteint sur mes lèvres tandis que je hoche la tête, réprimant un reniflement, croisant mes bras sous ma poitrine avant de décider de volte-face, sachant que si je débarquais pas bientôt, Adèle viendrait pas venir avec les autres voir ce qui se passe. Une sorte de grande soeur que j'ai embrassée maintes fois, putain je suis perturbée faut croire. Je soupire doucement, tourne les talons. N'a pas deux pas à faire qu'il agrippe mon bras, je décale mon visage légèrement pour croiser son regard « Je t'aime Romane, oublie jamais ça ». Je jubile intérieurement, et lentement, mais surement, ça se fait un chemin jusqu'à mon esprit. Un sourire apparait sur mon visage, mon regard brille doucement que je me retourne vivement pour aller m'enfoncer contre son torse, passant mes bras autour de sa taille. Tant pis pour tout le reste, je veux que lui m'aime. Le reste, c'est illusoire et dépourvu d'intérêt. C'est Claes et Romane jusqu'à la fin des temps, de toute façon. Je pose mon menton au creux de son torse, redresse son visage vers le sien « Je t'aime aussi. Beaucoup. Énormément ».
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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyDim 13 Mar - 21:21

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    La vie n'a jamais été comme on l'espère, on a beau faire des rêves, des plans pour l'avenir et se promettre que tout se passera comme on se le dit, mais la vie à des caprices, le destin, on lui a déjà dit que tout ça était écrit. Quand tu né, tu as cette histoire que Dieu a préparer à l'avance, la vie de Claes n'a pas été celle qu'il voulait, ce n'était sans doute pas la meilleure, le destin ne voulait pas qu'il soit un mec bien, qu'il ait une vie facile et tranquille. Sans toutes ces épreuves il ne serait pas devenu ce qu'il est maintenant, mais il ne peut pas dire qu'il ai fait beaucoup d'effort pour réussir dans sa vie, il ne travaillait pas à l'école, détestait les cours même et passait sa vie à la poursuite des filles, rien que pour satisfaire son plaisir personnel, ne pensant qu'à lui et non aux filles justement. C'est dans son caractère, il aurait surement voulu être quelqu'un d'autre, il avait déjà parlé de ça en cours, quand il était plus jeune, s'il aurait voulu être quelqu'un d'autre, sur un coup de tête il aurait sans doute répondu positivement mais en réfléchissant il n'aurait pas vraiment voulu être quelqu'un d'autre, changer d'histoire, de caractère, de physique. C'était pas possible, lui qui avait apprit à vivre avec ses misères et son passé, il devrait bientôt apprendre à vivre avec son futur...

    Il quitta ses pensées pour redescendre sur Terre, retombant sur Romane, ne la quittant pas du regard la demoiselle. Elle ne semblait plus calme, être redescendue de ses grands chevaux. Peut-être qu'ils pourront enfin avoir une conversation un peu plus posé et d'adulte sans pour autant se sauter à la gorge et s'insulter à tout va. « En fait, tu es le seul qui saura jamais qui je suis. Même quand tu doutes, dis toi que je suis la même » Pour répondre, il n'utilisa pas de mot, uniquement un petit sourire au coin pour lui faire comprendre qu'elle avait sans doute raison, mais il ne voulait pas se lancer dans une longue discussion, il arrivera peut-être à voir la petite fille qui avait 11 ans, la belle petite fille renfermée, il arrivera à se souvenir et à se rappeler que les deux Romane ne font qu'une et unique personne. Elle tourna les talons, prête à quitter Claes, terminant la conversation. Alors qu'elle était décidée, il l'a rattrapa avait qu'elle s'en aille trop loin, lui avouant avant qu'elle s'en aille étourdie que malgré tout il l'aimait beaucoup et tenait à ce qu'elle le sache? Sans grande conviction, elle lui répondit tout de même la même chose. « Je t'aime aussi. Beaucoup. Énormément » Un sourire vint s'afficher aux lèvres de Claes alors que Romane vint se blottir dans ses bras. Il passa ses bras autour de sa taille fine, l'enlaçant. Elle semblait plus heureuse et apaisée d'un coup, un peu comme Claes. « Moi aussi j'ai besoin de toi. »Dit-il avait de déposer un baiser sur le front de Romane regardant droit devant lui.
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MessageSujet: Re: claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur   claes&romane • quand les retrouvailles ne sont pas à la hauteur EmptyMar 22 Mar - 4:32

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    C'est inimaginable d'imaginer ma vie sans lui, aussi con que ça puisse paraître. Je ne peux pas vivre avec Claes, mais je ne peux pas vivre sans non plus. Putain, on est dans une belle impasse. Je le sais, pourtant, dans tous les cas, on est damnés. Je le connais, mon grand frère, je le connais mieux qu'il ne se connait lui-même, et malgré sa bonne volonté, il parviendra qu'à moitié à concevoir le fait que je n'agis plus comme la gamine effacée et uniquement à l'aise avec lui que j'étais il y a de cela deux ou trois ans à peine. J'ai trop vu, trop vécu, trop intériorisé pour pouvoir continuer de vivre ma vie avec des réserves et des limites. Je ne veux pas crever et avoir l'impression d'avoir laisser filer ma vie. J'ai trop de trucs à faire, à accomplir, à voir et à découvrir. Je dois absolument découvrir des choses, comme le secret de Raiden qui me hante à tout moment, tout instant. J'ai du temps à passer avec Adèle, apprendre à connaître davantage et profiter de sa grâce et de sa sagesse pour s'en inspirer ou, tout du moins, en profiter. Je veux me réconcilier avec mon frère, je veux prendre le temps de retrouver de cette relation précieuse, magique et inestimable que j'avais avec lui. Je veux m'en rapprocher, en tout cas. Dans les meilleurs des cas, je voudrais terminer le lycée. Pour faire quoi? Pas la moindre idée, mais m'en sortir. Ne pas que survivre, non, je veux vivre. Je veux voir Paris, et je veux aller en Grèce pour trouver un Adonis grec et vivre dans ces magnifiques maisons blanches avec une vue prenante sur la mer qui la borde, haut-perché dans le coeur des montagnes. Je suis idéaliste, rêveuse, peut-être un peu trop, mais je vis de ces rêves que je fais. Celui de foutre le camp une bonne fois pour toute et de souhaiter que ma mère crève que j'aille plus jamais à penser à elle, m'en soucier alors que je ne devrais pas. Ça m'énerve d'en avoir quelque chose à foutre, parce que je suis - à quinze ans - plus adulte qu'elle. Aux yeux de maman, y'a que la défonce. La baise, c'est en vue de se défoncer à la vodka ou au schnapp, pas par plaisir ni désir. Non, pour quelques putain de billets, c'est tout. Je secoue la tête, sors ma mère de ma tête, relève les yeux pour croiser le regard de Claes, la lèvre qui tremble de cette confession que je viens de lui faire.

    le voir sourire, j'aime le rendre heureux ou d'être la raison pour laquelle il rigole. Mon frère, je l'aime tellement, et honnêtement, y'a des fois où je me demande si ça vaut la peine de le faire chier en vivant ce que je crois être mon dessein, de profiter de chaque instant, de prendre mon pied aussi souvent que possible et de vivre une jeunesse débridée incluant garçons, alcool et dope. Le dernier avec modération, le second trop, même si je ne le tiens pas. Mon histoire d'amour/haine avec la gente masculine s'inscrit donc à celle qui le nargue le plus, comme si j'étais interdite de relation charnelle. Oh, ce putain de besoin d'un grand frère de protéger la vertue de la mignonne gosse. Ça me ferait marrer si je savais pas qu'il prenait ça à la légère. Non, après m'être fait jeter dehors pour avoir coucher avec un type dans son appart, j'ai appris ma leçon. Étrange leçon, mais quand même. Reste que je retrouve cette place légitime que toutes les salopes du monde - incluant ce genre de filles que j'peux être parfois - pourront jamais revendiquer, parce que c'est la mienne. Claes, c'est mon grand frère, c'est l'homme parfait, le premier amour presque. Je suis atypique, je viens d'un milieu de raté et ma mère est une putain d'alcolo, donc bon, c'est pas si surprenant au final « Moi aussi j'ai besoin de toi ». Je suis à deux doigts de ronronner, les yeux fermés, ses bras m'enserrant, son odeur m'envahissant les narines. J'enfouis mon visage au creux de son torse avant de redresser la tête, un fin sourire aux lèvres, remarquant qu'il regarde ailleurs. Je me détourne donc légèrement pour voir les filles de ma table les yeux rivés sur Claes et moi. Ses lèvres se déposent sur mon front, ce qui fait louper un battement à mon coeur. Décidant de passer outre les copines plus loin, je lui adresse un sourire, trop bien pour bouger « Comme j'aimerais qu'on puisse foutre le camp et marcher dans Arrowsic jusqu'à ce que tu doives me prendre dans tes bras parce que j'suis incapable de faire un pas de plus... ». À regrets, je dépose mes mains sur ses poignets pour me libérer de son emprise et de son étreinte rassurante, ayant envie de déposer un baiser sur sa joue, mais n'osant pas, comme si un truc me retenait. Je passe la main dans mes cheveux, attrape sa paume dans la mienne libre « Ça me manque de juste traîner sans but, de pas avoir à me soucier de ce sur quoi je risque de tomber en rentrant ».
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