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 Come home cause I've been waitin' for ya for so long [Loneleï]

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MessageSujet: Come home cause I've been waitin' for ya for so long [Loneleï]   Come home cause I've been waitin' for ya for so long [Loneleï] EmptyLun 25 Avr - 15:29

Come home cause I've been waitin' for ya for so long [Loneleï] Tumblr_lj8m3dMUlz1qbuo5to1_500
I've seen time pass by
Summer days to winter nights
My smiling face to bitter eyes
Hold on to all we had, don't let me go
Hold on, Hold on, Don't let me go

Comment c'est sensé s'habiller un prof ? Je n'ai jamais trop su comment. Je me souviens enfant quand je rencontrais mes professeurs en dehors des cours. Quoiqu'ils portaient, quoiqu'ils puissent faire, ça ne collaient jamais avec l'image que j'avais d'eux. Maintenant que j'étais à la position du professeur, quoique je porte, ça ne collait jamais avec l'image que je donnais de moi en cours. Je savais que j'étais assez apprécié de mes élèves. Je les faisais rires puis je n'étais pas intransigeant avec la discipline. J'aimais qu'on m'écoute, mais je savais que parfois l'envie de quelques bavardages était forte. Je revenais justement d'une journée de cours. Mon sac posé sur la table de ma cuisine, je décidais de retirer ma tenue du parfait prof pour enfiler un t-shirt gris ainsi qu'un jean confortable. Je me donnais parfois l'impression de retirer une peau une fois ma journée de cours achever. Comme si j'arrachais de moi tout ce qui faisait le parfait adulte, le parfait prof, le parfait ami, afin de revêtir ma véritable peau. D'être Dorian, Dorian comme quand je l'étais avec Loneleï. Comme je l'étais à l'époque avant que tout ne parte de travers, avant qu'elle ne s'en aille. Cependant, c'était dur d'être moi ces jours ci. Je me sentais souvent seul. Je sentais les prémices de la vieillesse et l'hardiesse m'avait quittée. Je continuais de déblatérer de long discours sur des hautes d'antant. Toutefois, quand je revenais chez moi, je n'avais ni femme ni enfants. J'étais seul, enfermé entre quatre mur à dépérir à petit feu, sentant ma vie défilé sans que je n'en ai profité, mes yeux trop tourné vers les cieux. La solitude me rongeait, rester avec les autres me rongeait. J'étais seul au milieu de la foule et trop entouré par un silence qui rend fou. Je voulais voir du monde, mais je voulais rester seul. J'étais un éternel indécis, enfin je pense, je n'ai jamais su me fixer. C'est en soupirant et traînant les pieds que je me décidais à sortir de chez moi. Ce n'était pas comme si quelque chose me retenait dans cet endroit. Il n'y avait même plus son odeur pour me rappeler l'été sans fin de ce qu'on ne peut oublier. C'est pourquoi j'enfilais ma veste, je sortais, fermais derrière moi et me dirigeais vers le bar. Ce lieu qui me semblait si accueillant depuis son départ. Quoi de mieux qu'un bar où le propriétaire parle si fort que vous avez l'impression d'être seul avec lui, quoi de mieux qu'un bar où tout le monde se connait, mais où on vous laisse seul ? Il n'y avait rien de mieux que pour un ermite dans mon genre.

C'est dans une démarche assurée que je faisais mon entrée au bar. Je lançais un sourire léger à toutes les personnes que je voyais et que je connaissais avant de me diriger vers le bar. Je m'installais au comptoir, saluais le propriétaire et le barman en fonction avant de lui demander de me servir un whisky avec glaçon. «Comme d'habitude s'il vous plait.» Dit ainsi ça me semblait tellement stupide. Je n'étais pas mieux qu'un ivrogne qui noie ses problèmes à coup d'alcool ou qu'un amoureux qui croit étouffer ses craintes à coup de je t'aime. Non, je n'étais pas mieux que ces deux être totalement opposé mais pourtant si similaire. Moi j'étais l'ivrogne qui noyait ses craintes à coup de verres espérant qu'à force de boire ça finira par s'en aller. Cependant le coeur serrer, les jours défilant et se ressemblant dans une danse d'un ennuie mortel, je me retrouvais de plus en plus souvent à faire ce qu'on attendait de moi. Qu'aurais-je bien pu faire pour lutter contre cela ? De toute manière je n'allais pas lutter. Fixant le fond du verre qu'on venait de m'apporter, je pouvais remarquer au combien ils avaient perdu de leur éclat mes espoirs déchu. A peine aussi brillante que le terne du gris. C'était malheureux. C'est triste les hommes qui perdent espoirs. C'est comme de voir un bateau voguer au vent alors qu'il ne sait pas où il va s'échouer. Comme de voir un noyer se laisser couler car il sait que personne ne va le sauver. C'est triste et déprimant, pourtant l'homme qui perd espoir n'est pas obligatoirement déprimer. Il peut, comme moi, être juste nostalgique. Se rappeler des instants d'éternité que le temps lui a trop vite voler. Il peut se rappeler de ses erreurs et amèrement les regretter sans pour autant faire quoique ce soit pour les arranger. La seule chose que fait l'homme qui a perdu l'espoir c'est se dire qu'importe, il est trop tard. Et je me le répète sans cesse depuis. Les vies perdues à force de ce dire qu'il est trop tard ou trop tôt son nombreuse, mon oeil perdu dans le liquide miroitant de ma boisson, je me disais que j'avais bien tout foiré. Moi qui voulais à tout prit évité de finir comme ça. A regretter ce que je n'aurais pu faire, ce que je n'aurais pu sauver. Me reprenant j'arborais à nouveau ce léger sourire, celui des apparences trompeuse, celui qui dégouline là où le coeur en vrai saigne. Un sourire faux, un sourire mesuré, un sourire que je déteste et qui pourtant ne cesse jamais de m'aider.

Seul accoudé au comptoir, mon dos faisant face à la porte, mon visage tourné vers les bouteilles disposé un peu partout. Je ne faisais pas attention aux allées et venues. Je buvais tranquillement mon verre, souhaitant secrètement pouvoir me noyer dedans sans jamais rien en faire. C'est là que j'entendis quelqu'un s'installé à côté de moi. Un sac qui se dépose sur le comptoir, un tabouret qui glisse dans un léger grincement. Il est dit que même le temps efface de la mémoire ces odeurs qui nous berçaient d'antan. Sur le coup, je pouvais affirmé que c'était faux. Les souvenirs qui reviennent, la violence de ces choses qu'on réfrène, la douleur de ce qu'on ne peut réprimer et qu'on cherche depuis longtemps à supprimer. C'était comme de se prendre un coup de poing dans l'estomac. Le souffle s'interrompt, la larme ne demande qu'à venir aux yeux et on sert les dents. On sert les dents parce qu'on est pas capable de parler, parce qu'on est pas capable de faire quoique ce soit d'autre. On sert les dents en espérant que la douleur va passer, que l'air va reprendre son cours normal sans pour autant en être persuader. Je me tournais finalement vers la nouvelle venue qui semblait ne pas m'avoir remarqué, ça aurait pu être une inconnue, mais la gêne, la tension qui s'abattait sur moi. Une inconnue n'aurait pas pu provoquer tout ça en moi, même si je l'avais voulu. «Loneleï ?» L'incrédulité, la crainte, la peur, les regrets, la vague amer de ce qui n'est plus mais était. Son visage, ses traits, sa fragrance, dans mon coeur le même couplet. Je n'en revenais pas, l'air s'engouffrait à nouveau dans mes poumons même si je n'arrivais toujours pas à y croire. Je devais avoir l'air d'un vieux fou, étonné à fixer la chimère de son passé venir se rire de lui pauvre damner. Le tableau qui se peignait devant mes yeux était trop illogique, trop impossible, trop fantasmagorique. Je la prenais pour une illusion, un vision onirique pourtant j'étais sain d'esprit. J'étais persuadé de l'avoir toujours été.
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MessageSujet: Re: Come home cause I've been waitin' for ya for so long [Loneleï]   Come home cause I've been waitin' for ya for so long [Loneleï] EmptyMer 27 Avr - 14:44



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« and how am i supposed to live without you? a wrong word said in anger and you were gone... »



« Je sors faire un tour Mea' ! Ne m'attendez pas, je risque de rentrer tard. » hurlai-je à ma grande sœur avant de claquer la porte. Ou ne pas rentrer du tout... Il fallait que je prenne l'air, que je m'éclipse de cette baraque qui puait le bonheur et transpirait l'amour. Parce que je ne supportais plus. Parce que les regarder s'aimer me rappelait seulement que je ne savais plus très bien le faire, moi. Qu'attendais-je pour courir dans les bras d'Ashlann et lui hurler mon amour ? Pire, qu'attendais-je pour m'installer avec lui et lui déballer ma vie comme on bouffe une boîte de chocolats, assis au coin du feu ? Attendais-je au moins quelque chose de cette histoire ? Non. Il n'y avait rien à sauver, rien à protéger car au fond, il n'y avait jamais rien eu. Il avait et était encore là, oui, pour s'inviter entre mes reins chaque fois que la douleur se faisait insupportable, chaque fois que je criais pour qu'une échappatoire s'offre à moi. C'était exactement ça : Ashlann, à défaut d'être l'homme de ma vie, était ma plus douce échappatoire. Une sorte d'accord parfait au milieu d'un putain de requiem. Finalement, je n'irais pas m'échouer sur son lit ce soir-là, peut-être le lendemain, et encore... J'avais besoin d'être seule, complètement seule. Plus de famille, plus d'amis. Plus de joie, plus de tristesse. Juste la solitude et son goût amer, juste la solitude et cette envie de se fondre dans le décor, cette envie déraisonnable de se perdre un peu plus loin, un peu plus fort aussi. Mais comment pourrais-je être seule, Dorian ? Comment pourrais-je m'oublier alors que je ne suis même pas foutue de t'oublier ? Et pourquoi t'es encore là ? Tu me hantes, bordel. Tes vieux discours sur le courage et toi. Tu te souviens du jour où tu m'as crié d'aller me faire foutre ? Cet après-midi où tu m'as balancé à la gueule qu'elle devenait lassante l'histoire ? Tu aurais dû tout emporter. Ta bagnole, ton fric de professeur et ta présence, ça tu n'as pas oublié. Mais tu aurais aussi pu prendre les souvenirs, l'amour et la douleur. Je t'aurais tout donné, tout. Sans exception. Parce que je n'en peux plus de souffrir, je n'en peux plus de cramer de t'avoir trop aimé, de t'aimer trop encore... Tu comprends, Dorian ? Tu comprends que j'suis en train de pourrir au milieu de ces sentiers battus ? Tu comprends que j'agonise rapidement et que bientôt, je ne serai plus qu'une loque ? A cause de toi. Pour toi. Oui, je ne serais plus jamais seule parce que les souvenirs de Dorian et moi couraient inlassablement dans mes veines, cognaient sans cesse contre les parois de mon crâne meurtri par cette union cassée. Dégage, putain... Barre-toi. Une bonne fois pour toutes. Que je me remette à vivre. Laisse-moi Dorian, laisse-moi t'oublier. Ne reste pas planter là, au beau milieu de ma tête, parce que tu prends trop place, parce que tu bouffes le vide et le moindre soupçon de joie qui m'habite de temps à autres...

Sans que je ne sache pourquoi, mes pas me conduisirent dans le seul vrai bar de Arrowsic. Rustique -et un peu trop-, remplis d'ivrognes jusqu'à l'os et d'âmes en peine. Je ne faisais habituellement pas partie de cette masse de gens qui s'imbibaient le foie d'alcool pour y noyer leur chagrin. A vrai dire, je ne me souvenais même pas avoir fait partie d'un groupe de personnes reconnaissables à leurs habitudes. Déjà, très jeune, en refusant de porter du rose comme tous les petites filles de mon âge, j'avais mis un terme aux classifications. Puis j'avais appris à aimer les araignées alors que toutes les gamines en avaient peur, j'avais joué de la batterie parce que toutes mes copines apprenaient le piano et j'étais tombée folle amoureuse de mon professeur parce que les lycéennes rêvaient toutes de faire leur vie avec le capitaine de l'équipe de football. Oui, je m'étais imposée tout cela, par envie d'être différente plus que par principe. J'avais pris la décision de mener une autre vie, de ne pas croire au prince charmant, de ne pas terminer institutrice ou journaliste. J'avais rêvé de passer ma vie à voyager dans ses bras, de ne jamais quitter les études s'il en découlait une éternité à ses côtés. Au final, je n'avais rien fait d'autre que de me perdre ici, à Arrowsic. J'avais mené exactement la même vie que tous ceux qui échouent dans leurs études, dans leurs relations. Je n'avais plus aucun projet d'avenir si ce n'était errer encore un peu ici, et pourquoi pas mourir ici. Sans avoir oublié mon premier amour, sans avoir créé de famille, sans avoir vécu la vie dont j'avais un jour rêvé. « Quelque chose de fort, s'il vous plait. » murmurai-je au barman avant de reporter mon attention sur mes mains, posées sur le comptoir juste devant moi. J'étais agitée. Je sentais les regards de ces vieillards sur ma nuque et cela semblait me déstabiliser ; plus féroce, je n'étais absolument pas rassurée. Pourquoi étais-je donc venue me ruiner la santé dans ce bar miteux, parmi des gens tout aussi miteux que le lieu ? Pas de réponse. Pas d'indication. Juste les rires éphémères de ces hommes qui se heurtaient un peu trop souvent au destin. Le verre finit par glisser devant moi tandis que je le portais sans réfléchir à mes lèvres, pressée d'en finir avec ces pensées noirâtres. Le liquide me tordit la gorge et je dus lutter pour ne pas recracher la liqueur : infecte. Mais pas plus infecte que ton absence, Dorian... Pas plus infecte que chaque jour qui défile depuis que tu n'es plus là, depuis que tu ne me dis pas de me taire en cours, depuis que ta lippe ne capture plus la mienne de façon volage, presque coupable...

« Loneleï ? » Je t'ai dit de me laisser tranquille, merde... Putain, putain, putain. Sortie de ma torpeur, je me figeai, soudain incapable de bouger. J'aurais reconnu cette voix entre mille, ce timbre légèrement cassé, tant atypique. J'aurais pu différencier son accent même s'il s'était retrouvé au milieu de mille autres intonations étrangères. C'était comme ça. J'avais trop longtemps été dépendante de ses discours, trop longtemps apprécié le son de ses mots doux. Et détesté le creux de tes silences, le son laissé par ton absence... Ma paume se serra autour du verre qui ne se brisa pourtant pas : je n'avais jamais eu un physique imposant, encore moins une force démesurée. Devais-je vérifier qu'il s'agissait bien de lui ? Ou m'enfuir en courant avant qu'il ne soit trop tard ? J'étais certaine que c'était bien lui, je le savais jusqu'au parfum qui s'imposait alors autour de moi, m'enveloppant d'un voile de nostalgie. Le regarder m'aurait broyé l'intérieur, brûlé les yeux, asphyxié les poumons et taillé le cœur. Je me sentis soudain prisonnière de mon passé, enchaînée à ces souvenirs qui me revenaient en pleine gueule de façon brutale, de façon violente. C'est à ça que tu passes ton temps, maintenant ? A trainer dans les bars pour soigner une fringale ? Tu n'as pas de femme qui t'attend Dorian ? Un gosse qui ne veut pas s'endormir sans avoir été bordé par son père ? Qu'est-ce que tu fous là, au milieu de ces oubliés du destin ? Je savais que je te reverrai un jour, que je n'arriverai pas à t'éviter éternellement quand on sait que Arrowsic n'est qu'un petit village perdu dans le Maine. Je savais qu'on se recroiserait et qu'on se sentirait tous les deux bien cons. Parce que tu te serais marié et aurais enfin cette relation saine que tu n'attendais que trop. Parce que j'aurais grandi et abandonné dans une boîte mon sourire enfantin et ma tignasse mal coiffée. Oui, je savais qu'on se retrouverait pour se balancer à la figure toutes ces vocables qu'on ne s'était pas balancées avant de s'en aller, chacun de notre côté. Mais je n'aurais jamais imaginé que ce serait ici, à respirer de la poussière en se remplissant la panse d'alcool. « En personne. Ravie d'apprendre que tu te souviens encore de la petite élève lassante qui finissait dans ton pieu trois fois par semaine. » tranchai-je, dans l'incapacité de contrôler le moindre son sortant d'entre mes lèvres. Je voulais me faire toute petite, me barrer sans me retourner pour lui montrer ce que ça faisait. Mais je restai. Parce qu'il était malgré tout assis à quelques centimètres de moi et que j'avais rêvé de cet instant beaucoup trop souvent. Je restais là parce que j'avais peur, peur de laisser filer cet adieu dans les formes, parce que oui, il s'agissait bien de ça : ce soir-là, nous étions sur le point de vider nos poches. Et moi de pleurer encore un peu, de t'en vouloir toujours...
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MessageSujet: Re: Come home cause I've been waitin' for ya for so long [Loneleï]   Come home cause I've been waitin' for ya for so long [Loneleï] EmptySam 30 Avr - 16:46

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Beaucoup se demande combien de temps il faut pour oublier ceux qu'on avait aimé. Combien de temps il fallait au coeur pour se soigner reprendre son cours normale cessé de s'agiter en sa présence, ne plus s'emballer à chaque phrase à chaque regard. Moi je ne posais pas la question, je n'en voyais pas l'utilité. Je me demandais plutôt combien de temps fait on pour oublier ceux qui vous ont volé votre âme. Cette chose plus importante que le coeur mais dont personne ne s'inquiète. Avec Loneleï ce n'était pas de l'amour. Se consumer à petit feu pour une gamine ce n'est pas de l'amour. C'est une lubie, une erreur, un contre temps qu'on va effacer d'un revers de la main. C'est une erreur qu'on oubliera une fois qu'on aura passé son chemin. Cependant, je ne pouvais rien y faire. Il m'était impossible de lutter contre mon coeur et sa mémoire. Celle qui m'offre des bribes de notre passé là où je fais de mon mieux pour oublier. C'est dans un plaisir sadique qu'il faisait cela. Un plaisir masochiste afin de se faire saigner. Ce qu'on vivait, ce n'était pas le bonheur. Je le savais, ça n'avait rien avoir avec le bonheur. Nous vivions des crépuscules que le commun des mortels ne comprend pas. Des crépuscules où à l'ombre de nos cachettes nous regardions le monde nous riant de leur folle ingénuité Nous n'allions pas nous faire avoir. Trop fort, trop sur. Nous n'allions pas aimer plus que l'amour était une lutte que ce monde n'avait jamais gagné. Non, nous n'étions pas assez stupide pour y croire. Je n'étais pas assez stupide pour le croire. Toutefois, le temps à finit par passé. Laissant couler sous les ponts plus de larmes que nous ne devrons finir par verser. Cette histoire, cette relation, c'était juste un été qui s'était achevé. Un été qui avait trop durée. De ceux que les poètes louent et chantent quand moi je ne fais que le détester. Détester son odeur, son souvenir trop vivace et trop infâme que pour disparaître. J'étais resté alors que Loneleï était partie. Mes pieds s'était ancré dans le sol alors qu'elle avait apprit à voler de ses propres ailes. Je m'étais retrouvé piéger dans cette ville alors que je l'avais poussée à s'en aller. A pas se laisser crever pour un pauvre gars comme moi, a pas s'enterrer dans une ville comme ça loin de ce qu'elle méritait. Je l'avais poussé à fuir comprenant le fin fond de l'effet qu'elle avait sur moi. Sur ma vie.

Les vagues sensations qui vous prenne tel une mer qui vous attire vers le fond. Assis sur ce tabouret, j'avais pourtant l'impression de me faire projeter, d'être tombé et de m'être fait mal. J'avais l'impression de me faire bousculer, ruer de coups et me faire tirer mon corps sans vie tel un fardeau qu'on finira par balancer. Tel un objet dont avait plus besoin, une ordure jeté à la mer qui viendra finir son chemin entouré par les eaux seul dans le fond au seul endroit qui était fait pour lui. C'était ça me retrouver face à Loneleï c'était me retrouver découper en morceau, broyer, aplati, retourné, battu. C'était souffrir comme on souffre d'une dent arraché. De la violence à l'état brute des regrets qui vous percutent. Un uppercut et une victoire par K.O. Je me retrouvais sonné incapable de pensé à murmurer son nom tel un fou qui a perdu la raison. Le destin ne vous prépare pas à ce genre de tour. Il vous renvoi à la case départ pour s'amuser, remonte le temps pour s'amuser, se joue de vous de vos sentiments. Il prend tout son temps alors que vous perdrez de précieuses années. Les gens s'en vont et ne reviennent pas. Quelqu'un m'avait dit ça une fois. Quelqu'un qui avait tord. Tord de croire que les regrets ne reviennent pas, qu'avec ces grands absents la douleur disparaît sans laisser de trace. J'étais à nouveau à côté d'elle. Cette personne que j'avais abandonné sur le bas côté écoutant mon cerveau au lieu de mon coeur. Certain qu'elle était arrivée trop tôt, que je n'en étais pas encore là. J'avais fait taire le reste, j'avais préféré oublier ce que je savais. Renier l'évidence. C'était tellement plus aisé que de l'admettre. Je l'avais donc laissé là. Reprenant le cours de ma vie, m'enfonçant un peu plus dans le déni. Et où en étais-je aujourd'hui ? Je me retrouvais dans un bar avec plus que mes yeux pour pleurer. J'étais pitoyable, là échouer, écorché dont seul le faux sourire témoignait qu'un jour il avait eu un empire. Je n'étais rien que le même entouré d'un monde qui changeait. J'étais l'éternel figé qui avançait plus vite que prévu sur son chemin pour crever.

« En personne. Ravie d'apprendre que tu te souviens encore de la petite élève lassante qui finissait dans ton pieu trois fois par semaine. » Son ton mordant était aussi caustique que l'acide. Le coeur meurtri sous le feu des reproches qu'elle n'avait pas besoin de dire je la regardais. Je me consumais à boire avide les détails de sa personne que j'avais cru devoir, que j'avais cru pouvoir oublier. J'étais tendu, j'étais agité. Pas un mot, pas un sourire, pas un adieu de prononcé. Il n'y avait rien eu que l'absence. Les regrets amer que vous offre cette terre. Rien de plus que la peine qui suit ces inconstants je t'aime. Rien de brillant, rien de bien heureux. Un homme qui tombe, un homme abandonné des dieux. Elle n'avait pas changé. Elle n'avait pas changé, pas perdu de ce mordant qui la protégeait de moi. Pas perdu de cette beauté qui était sienne. Cependant, la vague tristesse amer que je ressentais à ne pouvoir me noyer dans son regard comme par le passé. Je le savais. Je l'avais toujours su. Une fois les adieux consommé ça en était fini. Je n'avais plus le droit d'espérer quoique ce soit. De désirer que mon absence l'atteigne, que mes silences la retiennent. Je ne pouvais plus désirer la toucher, je ne pouvais plus désirer la regarder. La laisser m'emporté dans un de ses sourires embraser. Portant mon verre à mes lèvres afin de trouver dans l'alcool la force de survivre à ce qui allait suivre, je l'achevais sans regret. Elle ou mon verre ? Mon verre, enfin je l'espérais. « Et moi je suis ravi de voir que tu n'as pas perdu de ton mordant. Ça m'aurait attristé. » Comme si le reste ne l'avait pas déjà fait ? Comme si j'en crevais pas à force de me noyer dans mes regrets. De me noyer dans cette incapacité que j'avais de la rappeler. De crever tant je me trouvais bête de ne pas pouvoir d'être incapable de grandir assez que pour faire ce pas qui aurait pu tout racheter. D'être trop vieux que pour pouvoir croire en cette irréalisable que j'avais préféré avorté. « Ça n'aurait pas dû se terminer comme ça... Je sais que ça sert à rien, m'enfin voila, il n'est jamais trop tard pour se rendre compte de ses erreurs. Toujours trop tard que pour les réparer.» Jouant avec mon verre,je savais que c'était complètement inutile de lui dire ça. Loneleï devait avoir trouvé quelqu'un. Quelqu'un de bien, quelqu'un de mieux. Quelqu'un qui mettrait sa carrière entre parenthèse pour elle, qui lui ferait découvrir la terre. Quelqu'un de moins con que moi, quelqu'un qui lui ferait découvrir ce que je ne pouvais pas. Quelqu'un d'autre que moi. Alors, oui elle n'en avait pas besoin. Oui, ça ne servait à rien. L'inanité de ces paroles était tel que je savais à quel point ça pouvait paraître débile. Mais je me sentais toujours comme ça fasse à elle. Qu'il s'agisse d'antan ou aujourd'hui, là, maintenant.
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