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 « On ne pardonne pas à son ami ses erreurs, on ne les excuse pas non plus. On les comprend. »

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MessageSujet: « On ne pardonne pas à son ami ses erreurs, on ne les excuse pas non plus. On les comprend. »   « On ne pardonne pas à son ami ses erreurs, on ne les excuse pas non plus. On les comprend. » EmptyJeu 14 Avr - 11:24



Arrowisc m’avait manqué. Bien plus que je n’avais pu l’imaginé. Cette ville dans laquelle j’avais débarqué à l’âge de sept ans, après que mes parents m’aient si gentiment rayé de leur vie suite à une énième ânerie de ma part. Pendant très longtemps, j’avais été persuadé que cette annerie avait coûté la vie à ma petite sœur. C’était en tout cas ce que mes parents m’avaient fait penser pendant plus de 10 ans, et puis, par envie de savoir, j’avais fini par quitter la ville, retournant sur les lieux de mes origines. Cela faisait 4 ans que j’étais parti et voilà que j’étais enfin de retour. Même si j’étais plutôt soulagé de mon retour, je ne pouvais m’empêcher de me dire que j’avais finalement tout perdu. En partant, j’avais quitté Maëlle. Elle était d’ailleurs la seule que j’avais prévenue de mon départ. Franchement, qui faisait ça ? Moi. Par lâcheté sans doute, par peur de me prendre une gifle monumentale de la part de Robyn, ma meilleure amie, je n’avais pas osé lui annoncé que je quittais la ville. Je ne l’avais d’ailleurs pas revu depuis mon retour, ignorant même si la jolie blonde habitait toujours dans le coin. Peut-être avait-elle filé vers d’autres lieux, d’autres univers bien plus excitants et passionnants que notre bon vieil Arrowisc. Rapidement, j’étais parvenu à récupérer mon poste à la caserne de pompier. C’était déjà ça, au moins, je ne me retrouverais pas sans le sous, à peine arrivé. Mes collègues m’avaient accueilli à bras ouverts, souriants, se disant heureux de me voir à nouveau parmi eux. Ils me gratifièrent tous d’une petite tape sur l’épaule, m’insultant par la même de sale con, me faisant promettre de ne plus foutre le camp comme ça du jour au lendemain sans prévenir personne. C’était selon eux malpoli. Ouais, c’était vrai. Je n’étais qu’un con, malpoli. Un lâche. Mais un lâche qui savait à présent tout de son passé. Les journées se ressemblaient à présent, passant mes heures entre le boulot et mes recherches d’appartement. Je créchais pour le moment dans un hôtel miteux de la ville voisine, et j’étais pressé de m’installer. De retrouver un chez moi, pour mieux repartir. Mieux rebondir. Voilà. C’était mon objectif principal dans les semaines à venir.

« Allez les mecs, vingt tours de terrain. Vous avez dix minutes. » Annonça le chef de la brigade ce matin là. Le ciel était gris, il avait plu toute la nuit et un vent frai venait me chatouiller la nuque. Dans ces moments là, j’enviais presque les femmes et leurs cheveux longs. Toute la troupe que nous étions commença à courir. Etre pompier ce n’était pas seulement sauver des jeunes femmes des immeubles en feu. Non, c’était aussi se maintenir en forme afin que, quand une urgence s’imposait à nous, nous étions toujours capables de donner le meilleur. Ce qui imposait alors des entraînements réguliers. Les tours de terrains s’enchainèrent par des pompes, abdominaux et tous autres exercices de musculation. Choses que, pendant quatres ans, j’avais quelques peu mis de côté. J’avais en fait un peu de mal à suivre le rythme, mais j’étais persuadé que je me remettrais rapidement au niveau des autres. J’étais déterminé à retrouvé ma force d’avant, repoussant toujours plus loin mes limites. Car c’était ça, finalement, le but. Après trois heures d’entrainement intensif, nous avions enfin le droit de prendre une douche. La matinée terminée, cet après-midi ce serait à nous d’aller sur le terrain. Et cela arriva bien plus vite que prévu : un accident de voiture venait de se produire sur une grande route à quelques kilomètres après la sortie de la ville.


Je débarquais trois heures plus tard à l’hôpital d’Arrowisc, amenant les quelques blessés légers de l’accident. Les plus graves avaient été transférés dans la ville voisine qui possédait un centre hospitalier bien plus important que le notre et bien plus performants pour les grosses urgences. Mon bras me lançait. Horriblement. Quelle idée franchement, avais-je eu de briser la vitre de cette voiture d’un coup de poing ? Il en était ressortir avec des morceaux de verres plantés dans ma peau. Des gros, des petits. Du sang. J’avais continué mon taff, faisant passer ma propre douleur bien après celle de ces gens coincés dans leur bagnole. Mais je ne pouvais nier que j’étais soulagé à présent que le camion se stoppe devant les urgences. Rapidement pris en charge, je terminai ma course sur un brancard entre deux rideaux. Le bras en sang, je me surpris à fermer les yeux, tentant de me concentrer sur autres choses que sur la douleur lancinante qui me donnait des hauts le cœur. C’est alors qu’une voix familière m’arriva jusqu’aux oreilles, me laissant un petit sourire sur le visage. Robyn était là.
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MessageSujet: Re: « On ne pardonne pas à son ami ses erreurs, on ne les excuse pas non plus. On les comprend. »   « On ne pardonne pas à son ami ses erreurs, on ne les excuse pas non plus. On les comprend. » EmptyVen 17 Juin - 19:50

Il y avait des jours où l’envie de ne rien faire était plus forte que tout le reste. C’était un peu ce qui se passait pour la belle Robyn aujourd’hui. La douce n’avait pas envie de se lever de son lit. La demoiselle avait passé une grande partie de sa nuit à ressasser de vieux souvenirs pour en arriver à la conclusion qu’elle avait bien du mal à ne pas faire fuir les gens qui lui sont proches. La première personne n’avait été nulle autre que sa meilleure amie Sheila s’en allant sans même lui laisser une chance de s’explique. Un mot et tout avait été finit. Le second abandon arriva un peu moins d’un avant après le premier. Il ne venait de personne d’autre que son meilleur ami. Le pire, c’est qu’il n’avait même pas pris la peine de le prévenir. Non, il avait tout simplement foutu le camp et cela faisait maintenant quatre ans qu’elle n’avait plus la moindre nouvelle d’elle. A force de penser à cela, la douce n’avait pas eu une très bonne nuit et c’est ce qui la poussait à ne pas vouloir sortir de son tendre lit. Néanmoins, quand son éveil avait sonné ce matin, elle s’était tout de même décider à se lever. Une longue journée l’attendait. En effet, son frigo était totalement vide et la demoiselle ne pourrait pas rester une journée sans manger. La douce ne faisait nullement partie de ses filles qui ne supportent pas la nourriture, au contraire, elle mangeait tout ce qu’elle voulait mais sans exagérer, c’était là la clé du succès. Robyn pris une petite douche, s’habilla rapidement avant de prendre un bon café et un fruit et s’en alla rapidement de son appartement. La jeune femme n’avait pas beaucoup de temps pour faire ses courses, c’est sans doute ce qui la poussa à prendre sa voiture qui sortait si rarement. La belle aimait prendre l’air frais et c’était une championne au vélo. Petite, elle battait presque tout le monde à la course de vélo et cela avait toujours été son propre petit plaisir. Maintenant, elle se ferait sans doute battre par tout un tas de personnes mais cela n’était pas un souci. S’il y a bien une chose qu’elle ne possédait nullement c’est l‘envie de toujours gagner. Pour elle, le plus important c’était de participer et surtout de s’amuser, le reste importait peu. Après un petit passage éclair à la supérette du coin, elle rentra chez elle et se prépara pour aller travailler. Cette fois-là, elle décida de s’y rendre en vélo tout d’abord parce qu’elle en avait le temps et ensuite parce qu’il n’y avait plus beaucoup d’essence dans son moteur et qu’elle n’irait pas le remplir aujourd’hui. Ce fut donc les joues rouges qu’elle arriva sur son lieu de travail. La belle devait avoir bel l’air devant tous ses collègues mais elle se contentait de sourire comme à son habitude. Aujourd’hui serait une journée de travail comme tant d’autres. Enfin, c’est ce qu’elle pensait.

Début d’après-midi, le téléphone sonna, on annonçait qu’un grave accident venait de se produire et que dans peu de temps et qu’une partie des blessés seraient conduis ici. Tout le monde se tenait près sachant exactement où était sa place. Tout arriva très vite, ceux qui devaient se faire opérer s’en allèrent rapidement, les blessures légères seraient pour sa pomme. La plupart des infirmières étaient déjà autour des patients et elle n’avait personne, c’est là qu’on lui passa le cas d’un pompier qui s’était blessé. Après un « je m’occupe de lui. » Elle se dirigea vers son brancard pour examiner ses blessures. La belle entra rapidement et se concentra d’abord sur le bras qui pissait le sang, il ne s’était point rater. « Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas aussi grave que cela en à l’air. » Elle remonta sa tête vers lui pour lui sourire et c’est là qu’elle remarqua qui elle était en train de soigner. « Là tout de suite je ne suis plus très sûr si j’ai vraiment envie que tu n’aies pas mal. » C’est tout ce qu’elle prononça. Non, ce n’était pas possible, elle ne pouvait pas avoir devant elle. Son visage se ferma automatiquement, elle avait envie de pleurer, de crier, de lui foutre des baffles. Bref, tout ce qu’elle ne pouvait pas faire pour le moment. A la place, elle commença à essayer de le soigner même si elle n’en avait pas vraiment envie. En tout cas, une chose était sure, cette journée ne ressemblerait à aucune autre.
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