Sa vie n’a seulement commencé que lorsque qu’il a rencontré Faustine. Avant, Blaise était un adolescent comme les autres, cherchant quelqu’un à qui ressembler, puis découvrant sa propre identité. Il a vécu chez sa tante à Arrowsic toute son adolescence, ayant perdu ses parents lors de l’attentat du 11 septembre 2001. Puis, Faustine est arrivée et ils sont devenus adultes, ensemble, bien qu’à 16 ans, on n’est pas encore adulte, ils apprirent à le devenir.
HERMIONE — Seigneur, vous parlez un langage que je n'entends point; ma vie dépend de vos rêves, et je vous l'abandonne. « Hermione ». Il relevait la tête alors que sa belle était plongée dans une livre. Pourquoi diable avait-elle murmuré cela ? Piqué de curiosité, le jeune homme s’approcha de sa petite amie, déposant au passage, un chaste baiser dans son cou. C’était des moments qu’ils privilégiaient toujours, des instants de tranquillité rien qu’à eux seuls où rien ni personne ne viendrait déranger leur quiétude.
« Que lis-tu ? ». « Le Compte d’hiver ». Blaise sourit à s’en décrocher la mâchoire, il avait offert ce livre à Faustine afin qu’elle se souvienne de ses parents décédés il y a trois ans de cela.
« Pourquoi as-tu soupiré le nom d’Hermione ? ». La jolie rousse tourna la tête vers son petit ami avant de sourire largement.
« Parce que ce sera le nom de notre bébé ». Le prénom de leur bébé ? Fallait-il encore que Faustine soit enceinte. La question sonna alors comme un léger doute. Blaise arqua un sourcil tout en la fixant intensément. Se pourrait-il alors que Faustine attende un enfant ?
« Tu… ». La jeune femme sourit, ils n’avaient jamais eu besoin de se dire quoi que ce soit, Faustine et Blaise se comprenaient.
« Oui. » Il ne savait si c’était une immense joie ou de la peur qu’il ressentait à présent. Surement un peu des deux car, après tout, avoir un bébé à 20 ans, alors qu’ils commençaient à peine leurs études, c’était comment dire,… précipité.
Faustine, elle était belle, douce mais aussi, très fragile. Aussi délicate qu’une fleur n’arrêtait-il pas de répéter. Un bébé maintenant, c’était merveilleux mais effrayant à la fois. Cependant, l’éducation de Blaise refusait catégoriquement d’enlever la vie à un petit être, peu importait l’âge qu’il pouvait avoir. C’était donc dans les valeurs du jeune homme et il se refusait d’inciter sa petite amie à avorter. De plus, plus le temps passait et plus il admirait se ventre rond qui grandissait si vite. Blaise aimait cet enfant et une fois de plus ne pu se résoudre à le faire adopter.
« Blaise… » La jeune femme se tordait de douleur en cherchant la main de son compagnon. Blaise était justement entrain de lire son cours de déontologie lorsque Faustine l’avait appelé. Il jeta son livre sur le canapé avant de lui tendre sa main qu’elle s’empressait de serrer. Après neuf mois d’attente, ce bébé allait enfin voir le jour, la concrétisation de leur amour. Mais toute bonne chose à une fin, même si celle de Blaise & Faustine était une fois de plus précipitée.
Faustine décéda donc lors de l’accouchement. Lorsque l’infermière vint annoncer la nouvelle à Blaise, elle lui expliqua que la jeune femme avait des problèmes d’hypertension et que son cœur n’avait pas résisté à la pression insoutenable d’un accouchement. La nouvelle anéanti totalement le jeune brun qui se retrouvait à présent, une petite fille sur les bras.
« Monsieur…Monsieur » Blaise tourna la tête, sortant de sa léthargie.
« Comment est-ce que cette mignonne petite fille va-t-elle s’appeler ». Une fille. Comme l’avait souhaité Faustine durant tout le long de sa grossesse. A vrai dire, Blaise et Faustine n’avait pas réfléchis à un prénom de garçon au cas où il s’avérait que le sexe du bébé soit masculin. Mais, par chance, c’était une fille. Le jeune homme regarda alors l’infirmière avant de poser son regard sur le bébé.
« Hermione… Hermione Faustine Joyce »« Mais qu’est-ce que je vais faire de toi petit monstre ? ». Blaise avait beau regarder sa fille, il était perdu. A 21 ans, il se retrouvait avec un bébé sur les bras, des études à finir et plus aucune femme à aimer. Il n’y avait pas trente six mille solutions, il le savait. C’est alors qu’Hermione bailla en étirant ses tout petit bras et pieds avant d’ouvrir les yeux. Et c’est à ce moment que le brun se dit qu’il ne lui restait plus qu’elle et qu’Hermione était son petit rayon de soleil malgré la passe obscure dans laquelle il venait d’entrer. On dit toujours que le premier regard d’un enfant à son parent est important, qu’il est le premier geste de la relation d’attachement, et bien, c’est tout à fait vrai. C’est lorsque Blaise à rencontré les yeux d’Hermione qu’il a réalisé qu’être père, ça allait être dur, mais que c’était bien plus merveilleux encore.
« Bonjour petit ange. » Car oui, à ce moment précis, Hermione Faustine Joyce était passée de petit monstre, au plus adorable des petits anges.
« Bienvenue à la maison Hermione ». Blaise poussait la porte d’entrée alors que sa fille dormait dans son maxi-cosi. Il sourit en voyant ce visage d’ange, montant les escaliers en essayant de ne pas trop secouer la petite. Il déposa Hermione dans son lit et la regarda dormir en ce disant que Dieu lui avait envoyé le plus beau des anges. Les jours passèrent ainsi que les semaines qui se transformèrent bien vite en mois, Hermione grandissait si vite et ressemblait tant à sa mère. Tout était merveilleux pour le jeune Blaise. Les premiers gazouillements d’Hermione, ses premiers sourires plein de malices, ses éclats de rire jusqu’à même ses premiers petits pas. Très vite, les 2 mois et demi se sont retrouvés en 12 et donc un an pour Hermione. Tels un petit ours elle trottinait à quatre pattes où elle essayait de marcher seule en se tenant d’une main de meuble en meuble. Oui, Hermione grandissait déjà bien trop vite aux yeux de son père.
« Pouvez-vous attendre une minutes s’il vous plait ». Le téléphone coincé entre son épaule et son oreille, Blaise essayait tant bien que mal d’écrire l’adresse de l’université alors qu’Hermione était dans sa chaise haute, regardant avec dégout son assiette de panade au petit poids.
« Il est donc possible de faire un cursus à domicile ? ». Le sourire du jeune homme s’agrandit même si certaines petites conditions étaient mises en jeu.
« Bien merci, très bien… Quand puis-je venir vous voir ? ». Décidément, la chance était avec lui, pas besoin de se déplacer pour le dossier d’inscription, tout allait lui être envoyé.
« Et bien je vous remercie… Oui, à bientôt…je vous l’enverrais le plus vite possible dès la réception des documents ». Blaise raccrochait le combiné avant de se tourner vers sa fille qui, bien que barbouillée, n’avait pas touché à sa nourriture, ou si, disons plutôt qu’elle avait magnifiquement exposé son art en éclaboussant son pyjama ainsi que la tablette de sa chaise.
« C’est toi qui a fait ça Her’-mignonne ». Un petit surnom qu’il avait trouvé à sa fille et qui la définissait si bien. La gamine regarda son père avec ses grand yeux clairs avant de lever ses tout petit bras et faire une bouche ronde comme pour lui dire
« Bah non papa, je ne sais pas ». Cette petite fillette malicieuse lui donnait toujours du fil a retorde, mais qu’est-ce qu’il l’aimait son Her’mignonne.