jasmine sacha rhodes

❝ Elle avait l'air paumé d'une orpheline qui regarde passer les monospaces sur une aire d'autoroute, elle n'était pas mal, naturellement gracieuse, malgré son espèce de robe rouge scintillante à en faire mal aux yeux, que Michelle Pfeiffer aurait pu porter dans 'Scarface' sans que ça détonne, seulement voilà, 'Scarface', c'était en 83. ❞

NOM: Rhodes. ❖ PRÉNOMS: Jasmine, Sacha. ❖ AGE: Dix-sept ans. ❖ ORIGINE: Américano-suédoise. ❖ STATUT CIVIL: Célibataire. ❖ MÉTIER OU ÉTUDES: Lycéenne. ❖ GROUPE: Fluorescent adolescent. ❖ AVATAR: Barbara Palvin.

Mon prénom est Jasmine. Non je ne suis pas si narcissique que ça, mais c'est vrai que j'aime beaucoup mon prénom. Puis jouer un personnage qui s'appelle comme moi me permet d'entrer un peu plus dans le jeu, allez savoir pourquoi. Pour l'instant je suis encore au stade "adolescent", mais à la fin de l'année je serais enfin entrée dans la confrérie des adultes. Enfin j'aurais dix-huit ans quoi. Récemment inscrite sur bazzart, après une bonne année sabbatique des forums, je ne pense pas que mon pseudo vous dise quelque chose. Mmh, foolish spirit c'est bien moi. Je ne pense pas que ce soit la peine de préciser que je suis une fille. Vous en avez déjà vu, vous, des garçons qui portent le prénom de Jasmine ? Et ben pas moi. Bon je l'avoue, on peut parfois me confondre avec un de ces membres de la gante masculine. C'est pas comme si c'était de ma faute, on est si bien dans un jogging et un sweat ! J'ai connus le forum via bazzart, comme beaucoup de gens, de toute façon. Je vis en région parisienne une grande partie de l'année, mais je passe mes étés à Marseille puisque c'est là où vit mon père désormais. C'est bien là-bas, mais quand vous rentrez sur Paris avec un accent du sud, les moqueries ça y va hein. Sinon j'ai un chat que ma mère a décidé d'appeler Sweety. Personnellement, j'avais choisi Ginger, elle est rousse, alors. Je fais du jiujitsu, mais ça tout le monde s'en contre-fiche. Oh et la blague qui me fera toujours éclater de rire et jusqu'aux larmes, ( en plus du fait que mon rire soit des plus bizarres qui soient, ouai, un mélange entre une souris, un criquet et le bruit que fait canal + lorsque vous n'avez pas accès au cable ) c'est celle qui raconte les mésaventures de deux patates, l'une se fait écraser et l'autre s'exclame : ooooh purée ! Faut pas chercher à comprendre, j'ai un humour assez décalé. Pour terminer, je dirais que bien que je fasse partie de l'élite de mon lycée ( sisi la terminal S, raaaaï ! ), pour moi un plus trois donne sept.

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nothing's gonna change my world

Les cheveux au vent, je courais à en perdre haleine. Je courais si vite que mes pieds ne semblaient plus toucher le sol. Je n'arrivais pas à suivre le rythme que mon cousin nous imposait et pourtant je riais à gorge déployée. Des journées comme celle-ci, il n'en existait que trop peu. Les réunions de familles ont beau sembler barbantes lorsque l'on a atteint un âge plus ou moins adulte, mais dans les yeux d'un enfant il n'y a, sur le moment, certainement rien de meilleur que de retrouver la compagnie des siens. Alors que nous continuions notre escapade dans le jardin, filant à travers les arbres, je m'arrêtai net. J'étais à bout de souffle, mais ce n'était pas la raison de mon arrêt. La bouche ouverte et les yeux écarquillés, je me laissais tomber au sol. Tendant la main vers le sujet de ma fascination, je sursautai lorsque mon cousin vint se joindre à moi. Nous étions désormais deux à contempler cette petite merveille de la nature. Ce fut lui qui brisa le premier le silence d'or qui s'était installé. « C'est une grenouille. » Je levai la tête doucement et murmura entre mes dents. « Je sais ... » Certes, pourtant je n'en avais jusqu'alors vu que dans des albums imagés et assurément jamais en vrai. Sa peau paraissait si lisse qu'il me fallait la toucher pour m'en assurer. Elle devait être faible, peut-être même malade, puisqu'elle ne réagit pas lorsque je la prie entre mes mains. Mes yeux scintillaient. Souvent papa me disait que les étoiles de la nuit s'emprisonnaient dans mes yeux, toute lA journée durant avant de reprendre leur place là haut dans le ciel. « Il faut absolument que je la montre à maman. » Il n'eut pas le temps de répliquer que me voilà de nouveau à courir en direction de la maison. Elle était là, sur la terrasse, à converser sur ces sujets si ennuyeux qu'ont les parents. Je sautillais presque sur place, mais ne pus attirer leur attention seulement quand j'ouvris la bouche. « Maman, maman, regardes ce qu'on a trouvé Kehlyan et moi. Elle est mignonne, mmh ? » J'ouvris mes mains pour les laisser apercevoir cette pauvre grenouille amochée par la course. Contrairement à ce que j'avais espéré, elle fut horrifiée à la vue de notre découverte. Elle se leva de table, posa une main sur sa bouche et se laissa de nouveau tomber dans sa chaise. Un petit manège qu'elle avait pour habitude de faire lorsqu'elle se sentait mal, voir même honteuse, du spectacle auquel elle assistait. « Mais regarde-toi, Jasmine. Est-ce une manière de se comporter ? » Je baissai les yeux. Ma robe était couverte de boues, mes cheveux en bataille et j'avais désormais plus les allures d'une petite souillon que celles d'une fille de bonne famille. « Vas donc te changer tout de suite. Et lâche-moi cette ignoble créature de suite. Elle est certainement pleine de maladies incurables ! » Mes yeux fixaient toujours mes pieds et, s'ils scintillaient ce n'était désormais plus par joie, mais parce que des larmes étaient prêtes à s'en évader d'un instant à l'autre. « Oui, maman. » Ce fut les yeux humides que je pénétrais à l'intérieur de la maison. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi maman m'interdisait de jouer comme tous les autres enfants de mon âge. J'avais ce besoin de liberté, cette envie d'aventure, mais chaque fois qu'une part de mes souhaits se réalisait elle était toujours là pour les réduire à néant. Je m'apprêtais à monter les escaliers qui menaient à ma chambre, lorsqu'on papa entra dans mon champ de vision. Il me fixait d'un regard surpris, ce qui fut également le cas de mon oncle John. « Ben alors mon lapin, qu'est-ce qui t'es arrivé ? » Je courus me réfugier dans ses bras, les larmes coulant le long de mes joues. L'histoire n'était pas bien longue, pourtant entre mes reniflements et mon hoquet, ce ne fut pas un jeu d'enfant. « Mon petit coeur, tu connais maman. Ce n'est pas de sa faute, elle est comme ça. Allez sèches donc ces larmes et va te changer. » Il déposa un baiser sur mon front après avoir essuyé quelques larmes de ses gros doigts. Je secouai la tête en signe d'acquiescement. Je savais qu'ils n'en parleraient pas et c'était ce qu'il y avait de mieux. Je ne parvenais pas à comprendre comment il pouvait y avoir un fossé aussi grand entre les réactions de papa et maman. Il m'arrivait parfois à penser que ma famille était hors normes, que leurs rôles étaient inversés.

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Coudes à coudes avec une de mes amies, j'arpentais les couloirs du lycée en direction de notre salle de classe. Ce fut lorsqu'elle raconta quelque chose de drôle sur un des élèves de première année qui s'était humilié en public ce matin même que je pouffai de rire. Je savais comment me comporter dans ces moments-là. Ne pas en faire trop, mais tout de même paraître amusée. Alors que je lui racontais à mon tour une anecdote plutôt cocasse, une voix m'interpellait derrière nous. « Jasmine ! » Nous nous retournâmes presque automatiquement. Malgré que mes yeux firent le tour de leur orbite je ne pus retenir un léger sourire en coin. Je ne prie pas la peine de répondre. Les bras croisés sur ma poitrine je le fixais avec impatience. « Euh, t'vas bien ? » J'arquais un sourcil. Pourquoi fallait-il qu'il ne cesse de vouloir nouer un lien avec moi ? Je n'ai, à l'évidence, rien à faire avec un garçon dans son genre. Ce serait mal vu et mes parents ne toléreraient pas d'apprendre la nature de mes nouvelles fréquentations. « Je vais bien Holden, merci. » Attrapant le bras de mon amie, je me retournai pour reprendre ma route en direction de la classe. « Vincenzo, je préfère que tu m'appelles Vincenzo. » Je ne sais pourquoi mais j'aurais espéré qu'il me suive encore un peu plus, qu'il continue à me montrer qu'il s'intéressait plus ou moins à moi. Mais il ne le fit pas. Ce qui n'était pas plus mal, en fin de compte. « Tu le connais ? » Je tournai furtivement la tête vers mon amie qui arborait un air de dégout. Je grimaçai pour gagner un peu de temps. A vrai dire je ne savais plus vraiment où me mettre. « Pas vraiment. C'est le neveu de ma voisine. Il est à Arrowsic pour quelques temps à ce qu'elle m'a dit. » Je laissai passer quelques secondes avant de reprendre mon explication. « La tante Gina voudrait que je l'aide à s'intégrer parmi les jeunes de la ville. C'est pas comme s'il ne pouvait pas se débrouiller sans mon aide. » Elle acquiesça d'un simple signe de tête. Son expression me semblait étonnante et j'aurais imaginé qu'elle couperait court à ce sujet de discussion. Pourtant, elle enchaîna d'une voix fluette. « Moi je le trouve plutôt mignon. » Je pouffai de nouveau, pensant à une énième blague de sa part. Mais mon souffle se coupa quelques instants lorsque je vue son air sérieux s'afficher sur son visage. « Tu m'étonneras toujours, Millie. » J'avais réussi à rattraper le coup. Ce n'était pas comme si elle m'avait lâché du jour au lendemain seulement pour une mauvaise interprétation puisqu'elle ne jurait que par ma compagnie, mais garder une bonne image était mon but premier. La fin de la journée aurait pus être définie comme barbante. J'étais certes une jeune fille modèle, je n'en aimais pas pour autant les cours. Une sorte de béquée donnée aux élèves par les professeurs.

La sonnerie de la fin des cours retentit dans la salle. Nous étions en cours de science et nous avons dû rester après la classe pour terminer de ranger le matériel sortis pour l'expérience. Enfin sortie du lycée, je fis un signe de la main à Millie qui partait dans la direction opposée à la mienne. J'eus à peine le temps de faire quelques pas, qu'une présence se fit sentir juste derrière moi. Puis la voix d'Holden bourdonna de nouveau dans mes oreilles. « Ben alors, comme ça on rentre toute seule ? » « Ce n'est pas comme si ça changeait quelque chose. » Je n'accélérai pas le pas, ralentissant presque. Tenant mon sac fermement, je regardais la route face à moi, ne lui accordant aucun intérêt. « Une chance que je sois là. On pourra faire le chemin ensemble et discuter tu vois, en apprend sur l'un et l'autre. » Je relevai la tête vers lui. Ca ne m'aurait franchement pas déplus d'en connaître un peu plus sur les raisons de son débarquement à Arrowsic, mais je m'interdisais un contact plus profond avec lui. Peut-être parce que je savais que sous ses airs agaçants, sa personnalité me semble intéressante. Puis il faut l'avouer, Millie n'avait pas tellement tord, il est plutôt craquant dans son genre. « Jasmine, dix-sept ans, vit dans la maison voisine de celle de ta tante Gina, aime le poulet au curry, pourrait se brosser les dents quinze fois par jour et n'a aucunement envie qu'on croit qu'elle fait la charité en trainant avec le nouveau. » Je me concentrai de nouveau sur la route, traversant au niveau du passage piéton. « Allé, avoue qu'au fond tu m'aimes bien. Personne ne peut résister à Vincenzo. » Je soupirai. « Dans tes rêves. » Cette fois-ci, j'accélérais le pas, espérant pouvoir créer un peu de distance entre nous. Mais c'était sans compter qu'il était plus grand que moi et qu'il lui était bien plus facile pour lui de me distancer. Je ne répondis plus à ses avances. Il tentait de nouer le dialogue, mais toujours en vain. Lorsque l'on fut enfin arrivés à la maison, je ne fonçai pas tête baisée pour rejoindre la mienne. Non, je restai plantée là à regarder le jardin de la tante Gina. « A demain, passe une bonne fin de soirée. Holden. » dis-je un sourire malicieux aux creux des lèvres, avant de m'en retourner chez moi. Lorsque la porte se referma derrière moi, je laissai tomber mon sac à terre, le regard dans le vide. Ce garnement me procurait un effet étonnant. Je le trouvais aussi repoussant qu'attachant. Je dois avouer que sa présence à Arrowsic me perturbait. Pourtant, je n'avais nullement envie de le voir regagner son cher et tendre quartier délabré de New York qu'est le Bronx.