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 not a million fights could make me hate you ✿ abbey&zachary.

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Aaron Lawford
Aaron Lawford
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ARRIVÉE : 12/01/2011


not a million fights could make me hate you ✿ abbey&zachary. Empty
MessageSujet: not a million fights could make me hate you ✿ abbey&zachary.   not a million fights could make me hate you ✿ abbey&zachary. EmptySam 30 Juil - 16:00



“somewhere far along this road, he lost his soul to a woman so heartless.„

Ça avait encore recommencé. Une autre fois. C’était un éternel recommencement, qui m’anéantissait, de jour en jour. Zachary m’avait frappé. Il critiquait mes relations avec certains hommes. Comme Raphaël. Comme Chaz. Comme d’autres. Mais je savais que ce n’était qu’un prétexte. Ce n’était qu’un prétexte pour cacher ce qu’il se passait vraiment. Lui. C’était lui. Il était violent. Au fond, ce n’était pas vraiment de sa faute. Il n’y pouvait rien si la vie l’avait endurci. Il n’avait été qu’un pantin de plus. Une victime d’une vie misérable et écorchée. Et je ne lui en voulais pas. J’avais l’habitude, à présent. Je respirais. J’avais encore mal à la cuisse. J’espérais que la rougeur partirait vite. La nuit commençait à tomber. Le ciel s’assombrissait rapidement. C’était magnifique. Aussi magnifique que Zachary. Je le regardais alors. Dans la pénombre, il avait un visage encore plus dur. Il dégageait quelque chose de spécial. D’unique. De merveilleux. De fantastique. J’aurais pu le contempler pendant des heures, sans m’en lasser. J’étais éprise de lui. Complètement. Follement. Inlassablement. Je savais que ma santé était en jeu, mais qu’importe. Cela n’était rien, face à l’amour que je ressentais pour lui. Je ne pouvais pas m’éloigner de lui. Il m’attirait tellement. C’était dingue. Avec lui, je me sentais bien. Je me sentais spéciale. Je l’aimais, vraiment. De toutes mes forces. De toute mon âme. Le silence régna entre nous deux. Nous ne parlions pas souvent. Nos gestes parlaient pour nous. Nos silences parlaient. C’était une nuit formidable. Après avoir quitté son appartement, nous nous étions dirigés vers la mer d’Arrowsic, l’un à côté de l’autre, la bouche muette. C’était un moment si magique. J’étais heureuse d’être ici, accompagnée de Zachary. Que pensait-il ? Je n’en savais rien. Il ne parlait presque jamais. Je devais deviner à sa place. Mais j’aurais tellement voulu savoir. « Zachary… » murmurais-je alors. Son regard était froid. Il regardait au loin. Il était comme perdu dans ses pensées. Ou n’était-ce qu’une impression ? « Tu sais, je ne t’en veux pas. » dis-je alors. Mon regard ne pouvait quitter son visage. J’étais trop absorbée par toutes les parcelles de son corps. Je baissais la tête. Je l’aimais, vraiment. Et j’aurais aimé qu’il me prouve aussi, qu’il tenait à moi.


Dernière édition par Abbey Jill Strugatsky le Lun 1 Aoû - 23:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: not a million fights could make me hate you ✿ abbey&zachary.   not a million fights could make me hate you ✿ abbey&zachary. EmptyLun 1 Aoû - 22:25


“somewhere far along this road, he lost his soul to a woman so heartless.„

Mes yeux étaient rivés au loin. Les ténèbres avaient plongé Arrowsic dans un néant calme et inquiétant. Les étoiles brillaient timidement dans cette étendue si agréable à mes yeux. Et puis là, le silence. Plus rien. Le vide. Je n'entendais même plus les vagues se caresser aux poteaux du ponton. Tout était si calme, si silencieux. Je respirais un coup. Tout était si magnifique. Un léger sourire s'afficha alors sur mes lèvres. Arrowsic regorgeait de merveilles naturelles, Arrowsic était si calme et douce, Arrowsic était magnifique. Et je crois bien que c'est dans cette fabuleuse petite ville que j'allais rester, pour le restant de mes jours. Cette ville m'était bénéfique. Cette ville avait tout pour me plaire. C'était ici que je devais vivre, et pas ailleurs. C'était ici que je pouvais me sentir bien. J'en étais persuadée. C'était sans doute Arrowsic qui allait me guérir. En tout cas, c'était ce que je souhaitais, de toutes mes forces, de tout mon corps, de tout mon cœur. Je pouvais sentir la présence de Zachary à côté de moi. Son souffle bref et dur. Sa façon de rester immobile pendant des heures. Sa façon de paraitre comme une statue, un automate. Pourtant, sa présence faisait chavirer mon cœur. Complètement. Je ne le regardais pas. Je savais très bien qu'il serait toujours assis, les yeux avides de sentiments, la visage ferme, le corps statique, l'âme abimée. C'était Zachary. Peu de gens pouvaient comprendre Zachary. Peu de gens pouvaient comprendre pourquoi il agissait ainsi. Pourquoi il était si silencieux. Pourquoi il était si mystérieux. Pourquoi il était si effacé. Pourquoi il était si immobile. Pourquoi il était ainsi. Mais moi, je comprenais. En tout cas, j'en étais persuadée. Je savais très bien pourquoi il était ainsi, et j'espérais que j'étais seule à le connaitre aussi bien. Oui, je l'espérais, de tout mon cœur. Mais avec lui, je ne pouvais jamais être certaine. Je doutais, énormément, parfois. Je doutais de notre relation, de notre avenir, de lui, aussi, même si je détestais ce sentiment. En fait, j'étais surtout effrayée. J'étais effrayée, parce que je ne savais pas s'il allait rester éternellement avec moi. Après tout, il avait toujours été un vagabond, une âme errante, alors pourquoi rester ici ? J'étais aussi effrayée, parce que je ne savais pas où tout ça menait. Où nous allions, tous les deux. Nul part, peut-être. Nous étions deux âmes, deux corps vivants, l'un à côté de l'autre, avec des sentiments troubles. Voilà ce que nous étions. Pour ma part, je savais que mon cœur était entièrement à lui. Mais je ne savais pas si c'était réciproque. Et ça, ça m'effrayait encore plus. Je ne pouvais pas lui en vouloir, après tout. Il était ce qu'il était.

Sa voix rauque et dure m'éloigna alors de mes pensées. « Pourquoi est-ce que tu fais ça Abbey ? » Je fronçais les sourcils. Sa main était agrippée à mon épaule, avec une force immense. A chaque fois qu'il me touchait de la sorte, je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir peur. De rester immobile. Je ne pouvais jamais rien dire, ni rien faire, pour m'empêcher qu'il me fasse encore plus mal. Il faut croire que j'avais l'habitude qu'il me touche ainsi. C'était comme ça qu'il communiquait. Par la violence. Je me disais que c'était sans doute mieux que rien. Je restais donc statique. Que voulait-il dire par là ? Mon épaule commençait à me faire encore plus mal. J'aurais aimé qu'il me lâche, mais je crois que c'était impossible pour lui. Alors je restais là, silencieuse, dans ma douleur, cachée. Ce n'était pas ce qu'il m'avait fait de pire. Je baissais la tête. Mon corps n'allait pas tenir le coup, si la situation continuait comme ça. Chaque coup qu'il me donnait, faisait pâlir mon cœur de chagrin. Je l'aimais, oui, de toutes mes forces. Et j'étais persuadée que lui aussi, au fond, il m'aimait bien. Mais il ne se rendait pas compte à quel point il me faisait du mal. Ou peut-être qu'il s'en rendait compte, mais qu'il ne pouvait pas s'arrêter. C'était sa nature d'être. C'était ce que la vie lui avait fait. La vie avait fait de lui un homme dur, violent, et frustré. Quelle putain de vie. La vie n'est pas très facile, j'en ai conscience. Mais je crois que la vie s'est acharnée sur Zachary. Et elle s'acharne sur moi aussi, dans un sens. Et le pire dans tout ça, c'est que nous ne pouvions rien y faire. Nous n'étions que des êtres humains, à subir les joies et les misères de la vie. Nous étions que des pantins. Des pantins de la vie. Et moi, dans tout ça, j'étais complètement perdue. Je l'aimais. Et je souffrais en même temps. Était-ce normal ? Je n'en savais rien. Devais-je continuer à l'aimer, comme je le faisais si inconsciemment ? Devais-je continuer à souffrir, encore et encore ? J'étais partagée. Je ne savais plus quoi faire. Mais quelque chose en moi me disait de rester. Parce que c'était lui. C'était lui que j'aimais. Et pas un autre. Je ne savais pas que l'amour pouvait faire souffrir.

Il n'avait pas lâché mon épaule. J'avais envie que ça s'arrête, maintenant. Alors je mis doucement ma main sur la sienne, pour lui faire comprendre qu'il me faisait mal. Ce n'était que comme ça que Zachary fonctionnait: par les gestes. J'avais dû le comprendre, bien plus tôt. Je ne pouvais pas le forcer à parler, s'il ne le souhaitait pas. Il n'était que ce qu'il était. « Pourquoi est-ce que tu ne m'en veux jamais, hein ? » Oui pourquoi Abbey, tu ne lui en veux jamais hein ? Vas-y répond. Pourquoi tu ne dis jamais rien hein ? Pourquoi tu souris alors que tu ne vas pas bien ? Pourquoi tu fais comme si le monde était beau alors que tu ne le penses pas, hein ? Pourquoi es-tu tombée follement tombée amoureuse d'un homme qui te frappe ? Pourquoi es-tu si insouciante et folle ? Pourquoi tu fais toujours n'importe quoi de ta vie ? Pourquoi tu bousilles tout à chaque fois ? C'était des questions qui n'arrêtaient pas de tourner dans ma tête, inlassablement. Et je me détestais. Je me détestais à penser tout ça de moi, je me détestais à penser que je n'étais qu'une idiote qui avait bousillé sa vie. Peut-être était-ce le cas, après tout. Mais je faisais tout pour être optimiste. Parce que c'était ce qu'il avait de mieux à faire. Je n’osais pas le regarder. J’avais tellement peur d’affronter son regard. Que pensait-il vraiment de moi ? Je n’en savais rien, je ne pouvais le dire. Mais moi, je savais ce que je ressentais. Et j’avais un besoin fou de le lui dire. « Parce que je t’aime, Zachary. » dis-je timidement. J’osais un regard vers lui, mais je ne voyais que son ombre cachée dans les ténèbres. Que pensait-il ? Je voulais tellement le savoir. Un besoin fou. « Dis-moi Zachary ? Est-ce que tu tiens à moi ? Est-ce que je représente quelque chose pour toi ? Parce que moi, je ne sais pas. Je ne sais plus tu vois. Je ne sais pas ce que tu penses, et j’aimerais tellement que tu me le dises. » J’étais encore une fois, idiote. Encore une fois, je posais des questions stupides. J’étais pathétique de croire qu’il allait se dévoiler, comme ça, comme par magie. Naïveté de merde. Je baissais la tête. Mon regard scrutait l’eau cachée par la pénombre. Je me sentais tellement stupide. D’une voix douce et calme, je dis presque inaudible : « Tu n’es pas obligé de répondre. » Au fond, je le voulais. Je le voulais vraiment. Mais je ne pouvais pas le forcer. Tout ce que je pouvais faire, c’était attendre. Inlassablement.
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