Sujet: PHOENIX&SIMON ❦ And I don't know how I can do without I just need you now. Mar 16 Aoû - 22:46
Réveil de merde ! Même quand je bosse pas, faut que quelque chose me fasse chier le matin tôt. Je soupire finissant par m'extirper de mes draps dans lesquels je me sentais assez bien pour y rester la journée. Je finis par aller dans le salon, inspectant finalement toutes les pièces pour voir si Romeo est là. Personne. Il n'est pas là, et une part de moi est soulagée, je suis dans le cirage encore et j'ai vraiment pas envie de me prendre la tête. D'un pas lent, je vais dans la cuisine, avant de saisir une bouteille de jus d'orange, que je bois à même la bouteille. J'irais bien emmerder Spencer chez lui, mais je crois qu'il est de garde et j'ai pas envie de me traîner jusqu'à chez lui pour rien, alors je vais rester ici, à rien faire pour changer. J'entends alors la sonnerie de mon téléphone, je soupire avant de me chercher. Ma mère. Génial. Je soupire en décrochant. « Ma chérie ? ». Je lui parle que très rarement et on ne peut pas dire que c'est pour moi un moment de plaisir. « Oui Maman... ». Je m'assois sur le canapé, les genoux ramenés vers moi en soupirant posant ma tête sur le rebord du canapé. « Tu donnais plus de nouvelles...Je commençais à sérieusement m'inquiéter...comment tu vas Phoenix ? ». Évidemment que je ne donne plus de nouvelles, si j'ai quitté Londres, ce n'est pas pour rien, je voulais couper tout lien avec ma famille, mais c'est un peu difficile à comprendre apparemment. « Je vais bien, tout se passe bien, mon internat se déroule à merveilles, tu pourras rassurer Papa, parce que je sais très bien que c'est lui qui te demande de m'appeler ». Ok, je pourrais être plus aimable, et d'accord tout ne se passe pas aussi bien que ce que je veux bien lui faire croire, mais j'ai pas envie de lui dire que je suis juste dans une belle merde ici et que mon internat me passe totalement au dessus. « Phoenix...arrêtes de t'emporter de la sorte, tu sais on est inquiets...on a déjà perdu ton frère, on ne veut pas perdre un autre enfant ». Mon cœur se serre en l'entendant parler de mon frère, je soupire en fermant les yeux, jouant machinalement avec le bracelet à mon poignet droit, un bracelet que mon frère m'avait offert, un bracelet qui ne m'a jamais quitté. « Écoutes maman, si je suis partie, c'est qu'il y avait bien une raison, j'en pouvais plus de cette vie tu le comprends ? J'étouffais, ouais c'est ça, j'étouffais complètement, et ça me pousse à me dire que c'est de votre faute tout ça. Quand Jeremiah est mort vous étiez tous sur mon dos en pensant que je devais faire mon deuil, que je devais y arriver rapidement, mais merde, c'était mon jumeau ». Mes parents, n'ont pas accepté mon comportement après la mort de mon frère, me voir me renfermer ainsi et devenir ce monstre sans cœur que je suis à présent, devait les détruire j'en sais rien, je m'en fiche en réalité. Ils étaient sans cesse là à me fixer, comme si j'étais une étrangère, et c'est sûrement ce que je suis devenue à présent. « Tu te trompes, on avait simplement envie que tu surmontes ton chagrin... ». Surmonter mon chagrin ? La blague. Je finis par passer une main dans mes cheveux n'ayant qu'une envie raccrocher et mettre un terme à cette conversation. « Ah ? Parce que tu l'as surmonté ton chagrin ? Parce que t'es passé à autre chose ? Pardon maman, dans ce cas là, je ne savais pas que la mort de Jeremiah était considérée comme classée ». Je lève la voix alors que les larmes me montent presque, je finis par raccrocher en lui balançant le téléphone sans même lui laisser le temps de répondre quoique ce soit. Assise sur le canapé, je me contente de fixer le mur en face, à bout de nerfs, c'est toujours pareil quand j'en viens à parler avec mes parents.
Alors que je suis encore perdue dans mes pensées, j'entends quelqu'un frapper à la porte, génial faut qu'on vienne me faire chier maintenant. Je me traîne jusqu'à la porte pour ouvrir et c'est avec une certaine surprise que je découvre un visage que je n'aurais pas pu oublier depuis tout ce temps. Simon, mon meilleur ami, enfin ça l'était à l'époque, on s'était rencontré durant un été mais...Je ne comprenais absolument pas ce qu'il faisait ici maintenant je veux dire ça faisait bien plusieurs années qu'on s'était pas revu, sûrement par ma faute, après la mort de mon frère, j'ai voulu tirer un trait sur beaucoup de personnes, je n'étais plus moi même et je ne sais pas si je le suis à nouveau, mais je devais m'éloigner. Ça me fait vachement de mal, Simon était l'un des seuls à qui je me suis réellement attaché entre nous, c'était tellement...simple, on était sur la même longueur d'onde, on vivait notre amitié à deux cent pour cent sans se poser de questions, et le voilà devant moi après tout ce temps. Je me demande comment il a su que j'étais ici. Je passe une main dans ma nuque nerveusement avant de prendre la parole. « Simon mais...qu'est ce que tu fais là ? ». Je me recule légèrement, mon ton est froid sans aucune émotion, ouais en réalité j'ai qu'une envie me jeter dans ses bras et lui dire qu'il m'a manqué mais je suis trop fière pour ça. « Comment tu as su où je me trouvais ? ». Je paris que c'est ma ma mère elle est du genre à l'ouvrir. trop souvent à mon goût.
« Encore en train de lire Peter Pan, Leo ? » Toujours le même ton, toujours la même réplique que d’habitude , je m’approcha de ma sœur qu’un air Taquin et mesquin, je la regardais alors qu’elle ne prit pas la peine de lever les yeux pour croiser mon regard. « Tu sais, au risque de te décevoir, que je ne sais plus comment on fait pour voler, alors tu peux défaire tes bagages ma princesse, on ne part pas pour le pays imaginaire » Leonna referma le livre qu’elle était en train de lire . J’arrivais à faire en sorte que ma sœur devienne dingue quand je suis là . Un vrai petit monstre - mouhahaha ! - « T'es putain de drôle. » Dit-elle ironiquement et hypocritement puis elle préféra retourner à sa lecture plutôt que de parler avec moi. Néanmoins, je suis du genre lourd ; je m'installa près d‘elle , me mettant à l'aise, tendant le bras vers elle et l'entoura à son coup. Je déposa délicatement ma tête sur ton épaule , la regardant avec tendresse . « Écoute, je ne peux pas t'emmener au pays imaginaire, je sais que tu es déçue... » Dis-je en marquant une pause. Elle ferma le livre et me regarda avec l'air le plus désintéressé du monde. « ...mais je connais très bien le septième ciel, là-bas tu n'as besoin de rien, juste de moi. » Je me mis à éclater de rire , mais , ne voyant aucune réponse de sa part je repris la parole « Avoue que t’as kiffé! » « J’ai tellement kiffé que je suis plié de rire , crétin va! » « ooh .. Oh mais qu’est-ce que j’aime quand tu me parle mal amour » dis-je en riant de plus belle , j’adorais emmerder ma sœur comme il ce doit . « Je suis plié de rire » dit-elle en me regardant et en faisant mise de se plier sur elle-même . Je la regardais faire , bonne actrice il faut dire , faudra que je fasse attention je pourrais me faire avoir un jour . Puis ma sœur se redressa et me tomba à plusieurs reprise à l’aide de son bouquin . « Aïeuuh ! » « Bon, maintenant dégage de ma chambre s’il te plais ! » « Okay , okay .. Je me casse ! Mais je reviens rapidement ma chérie . Le septième ciel nous attendant » « Grrrr ! » dit-elle en me balançant son bouquin , et moi comme frère emmerdeur , je ria de plus en plus , limite je vais finir par me pisser dessus (a) « Même pas là ! Haha ! »
Après ces paroles , je disparu de la circulation , enfin de la vue de ma sœur . Je descendis au salon pour prendre un petit déjeuner . Car mon estomac commençai sérieusement à crier famine . « Mam’ ! Y’a quoi à bouffé? » « Ce que tu veux . Tu veux déjeuner quoi ? » « Hum… J’sais pas ! Des crêpes peut-être . Ooh putain non je sais ! Des gaufres ! » « Simon , ton vocabulaire » « Ouais je sais , excuse . » . Ma mère adoptif était stricte pour ce qui concerne le langage . Heureusement qu’elle ne me voit pas parler quand je suis avec mes potes , sinon elle ferai une crise cardiaque directe ! Enfin bref .. Après un bon petit déjeuner , je reçu un coup d’appel . Numéro inconnu , bizarre! Qui pouvais m’appeler à cette heure-ci? « Âllo? » « Bonjours Simon . C’est la maman de Phoenix. » Je recracha directement ma gaufre , j’écarta le téléphone de mon oreille pour tousser tranquillement « Attendez trente seconde. » Je me leva de table , laissant mon petit déjeuner presque plein . Je parti en courant dans ma chambre pour prendre l’appel . « Voilà c’est bon . Et bonjour madame . Merci d’avoir appel . Vous avez des nouvelles de votre fille ? Où est-elle? » « Normal que je t’appel . Tu es surement le seul ami qu’elle est eue . Je viens de l’avoir au téléphone , elle me dit qu’elle va bien même-ci je pense le contraire . Mon mari et moi sommes extrêmement inquiet pour elle . Je te donne l’adresse. » . Après avoir un peu parler avec sa mère je raccrocha directement et sortie de chez moi pour aller la voir .
Phoenix , me manquais tellement ! J’étais au courant de toute l’histoire , pour elle et son frère mais je ferais mine de ne rien savoir . Bref… Une fois arrivée à destination , je frappa à la porte sans aucune hésitation . J’appréhendais tellement ce jour . Mon regard ne lâcha pas la poignet , je remarqua même pas le fait que la porte était déjà ouverte . Cependant les paroles de Phoenix me sortie directement de mes pensées . Je leva mon regard en sa direction .Ma meilleure amie me demanda d’abord ce que je foutais là , d’un ton froid . Elle était pas heureuse de me revoir ? . Elle reprit à nouveau la parole me demandant comment est-ce que je savais qu’elle habitait ici . J’avala ma salive avant d’ajouter machinalement « Tu es magnifique Phoenix. » . Je marqua alors une pause , me rendant compte de mes paroles . Merde ! Quel con ! « Euh… Ouais . C’est ta mère qui ma dit que tu habite ici . Et je suis content de te voir , je dois l’avouer .. Je suis content . » dis-je avec un léger sourire . « Bon! Tu compte me faire rentrer quand ? » dis-je en riant pour détendre l’atmosphère..
Sujet: Re: PHOENIX&SIMON ❦ And I don't know how I can do without I just need you now. Mer 17 Aoû - 1:32
Parfois, je me dis que je suis devenue une véritable salope. Évidemment, déjà adolescente, j'étais du genre à manipuler les autres, surtout mon père pour obtenir ce que je voulais, et ça marchait tellement bien qu'au final, je réussissais la même chose avec les autres. La seule personne avec qui j'étais différente c'était Jeremiah C'était le seul qui arrivait à m'apaiser et à me calmer, même si parfois mon comportement était aussi difficile avec lui, notamment qu'il avait la bonne idée de ramener ses pétasses à la maison, et d'oser me les présenter. Quelle blague, vous me voyez en train de discuter avec des filles qui au fond m'auraient volé mon frère uniquement pour pouvoir coucher avec et profiter de son fric ? Non, bien sûr que non. J'étais totalement infecte avec elles, je faisais tout pour les pousser à bout, et les faire déguerpir rapidement de la vie de mon frère. Ce dernier, était souvent plus qu'agacé par mon comportement mais ne m'en tenait pas rigueur bien longtemps, non bien au contraire, il suffisait que je pleure devant lui pour qu'il me prenne dans ses bras et me console. Après sa mort, mon comportement s'est encore plus accentué, je suis réellement devenue une fille sans coeur, une fille incapable de ressentir la moindre émotion envers quelqu'un, c'était impossible, j'étais totalement prisonnière et emmurée dans me douleur. C'est ainsi que j'ai perdu Gabriel, et que je me suis éloignée de ma famille, j'ai rompu tout lien avec mes parents, et quand mon frère aîné Lucas, tente de reprendre contact dans le simple but de se donner bonne conscience, il a le droit à une de mes crises, lui rappelant instantanément pourquoi il fait bien de pas me faire chier. Je ne me suis jamais vraiment entendue avec lui, cet espèce de connard, a toujours été jaloux de ma relation avec Jeremiah alors forcément je le supportais pas, même après la mort de mon jumeau les choses auraient pu s'arranger, mais non, le fossé entre nous n'a fait que grandir encore plus. Sûrement par me faute, j'en sais rien, j'avais qu'une envie retrouver ma moitié. Est ce que j'ai songé à quitter ce monde après le décès de Jeremiah ? La réponse est évidente : Oui. Quand je me suis réveillée à l'hôpital le lendemain du drame, et que mes parents m'ont dit que j'allais devoir être courageuse, et qu'ils m'ont annoncé son décès, j'y ai pas cru, c'était impossible, la veille on était là ensemble à fêter nos dix-huit ans, et maintenant il n'était plus de ce monde ? C'était sûrement stupide, alors je me suis levée, j'avais enfilé mes vêtements comme si de rien n'était avant de sortir de ma chambre d'hôpital, partant désespérément à la recherche de mon frère, mon père était rapidement venu me rattraper en me forçant à le regarder, avant de me redire en me fixant dans les yeux que mon frère était mort. Je me souviens encore de son regard, et du mien qui se remplissait lentement de larmes, j'avais hurlé ma douleur en frappant de toute mes forces sur le torse de mon père qui n'avait à ce moment là pas bronché. Ensuite, j'étais restée cloitrée dans ma chambre, assise sur mon fauteuil, les genoux ramenés vers moi dans un mutisme total. Tout le monde s'était succédé à mes côtés, mes meilleurs amies, mes parents, des amis de la faculté, mais rien n'y faisait, je ne pouvais pas faire autrement, le mutisme, semblait être la meilleure des solutions. Le jour de l'enterrement, aucune larmes n'a ont réussi à couler, je n'ai pas pleuré, et j'avais l'impression d'être une fille sans cœur, incapable de montrer la moindre émotion face à la disparition de mon frère. Puis un jour, je me suis réveillée et je crois que c'est ce jour là, que j'ai réellement réalisé qu'il était mort. Une sensation atroce vous prenant aux tripes, qui vous serre au point d'avoir l'impression que vous êtes en train d'étouffer, j'ai cru mourir, et c'est à ce moment là que j'ai eu envie d'en finir, prendre des médicaments, m'allonger et m'endormir paisiblement pour le rejoindre. Mais, à vrai dire, pour ce genre de gestes désespérés il faut être courageux, et je ne sais pas si à l'époque le courage faisait partie de mes qualités. Alors je suis restée en vie, avec l'espoir qu'un jour je puisse me relever. Mais je me rends compte que la mort de mon frère m'a transformé en une espèce de connasse, se nourrissant des émotions des autres, afin de pouvoir les utiliser contre eux, pour les faire souffrir, les détruire, et m'épargner ainsi. Je ne regrette rien de ce que j'ai pu faire ou de ce que je pourrais faire, je suis ainsi, et franchement ce que les autres penses, ça me passe bien au dessus.
Et c'est exactement comme ça que j'étais en train de me comporter avec Simon, alors que je n'avais absolument pas envie de ça au fond de moi, parce qu'il avait toujours été un meilleur ami exemplaire, mais de le revoir là en face de moi après tout ce temps me trouble légèrement, je n'ai jamais vraiment su dire ce que je ressentais pour lui, évidemment je n'étais pas amoureuse loin de là mais je sais que quelque chose de plus nous liait. Il me regarde alors en prenant la parole me disant que je suis magnifique, je le fixe froidement, en remettant une mèche de cheveux en place. Je le fixe adossée dans la l'embrasure de la porte alors qu'il me dit qu'il a eu mon adresse grâce à ma mère et qu'il est plutôt ravi de me voir avant de me sourire, mon visage reste inexpressif alors qu'il me demande si je compte le faire rentrer, c'était pas dans mes plans à vrai dire, parce que je vais devoir parler de moi et j'en aucunement envie. Je soupire avant de le laisser rentrer fermant la porte derrière moi, m'adossant à celle-ci. « Qu'est ce que tu veux Simon ? Ca fait des années qu'on s'est pas vu, et tu reviens comme une fleur, je suis pas à ta disposition ». Je lui lance froidement et en fait je me déteste d'agir ainsi mais c'est au dessus de mes forces, de faire comme si j'étais encore la gentille Phoenix qu'il a connu. « J'ai des trucs de prévus, alors si t'as un truc à dire, dis le que je me barre ensuite, tu seras gentil ». Peut-être qu'une part de moi lui en veut de ne pas m'avoir contacté depuis tout ce temps, de ne pas avoir essayer de me retrouver, j'en sais trop rien, ce que je sais c'est qu'il doit être bien surpris de me voir agir ainsi.
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