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 La belle et la bête | Romeo

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MessageSujet: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyLun 22 Aoû - 8:44

La belle et la bête | Romeo  Romessa

« Il est sexy comme un Dieu! Putain, je te jure, je me le taperais, je me le re-taperais et je me le re-re-taperais! » Arquant un sourcil en haussant les épaules, vaguement impressionnée, Tessa tenta de calmer les ardeurs de son amie en maugréant. « T'as des goûts de basse gamme, de toute façon. Il doit pas être si bien que ça. » « Tu rigoles? C'est un espagnol! Il doit danser comme un Dieu et rien qu'à imaginer ses hanches ... » Incapable de terminer sa phrase, parcourue d'un frisson, elle se laissa tomber sur le canapé en riant. « Il s'appelle comment, déjà, ton prince charmant pas si charmant que ça? » « Romeo. T'imagines comment ça claque, comme nom? » « J'imagine que toutes les filles le veulent à leur balcon, ouais. Romeo comment? » « Casadar. Casadior. Casa ... Un truc dans le genre. Il m'a dit qu'il venait de Florianopolis. J'ai adoré le nom, je m'en souviens! » « Florianopolis, c'est au Brésil, pas en Espagne. » Pourtant, Tessa fut parcourue d'un frisson et le ton de sa voix s'en ressentit alors qu'elle fut incapable de conserver son calme et son indifférence. Et si c'était le même Romeo qu'elle avait connu? Et si ce Romeo-là était vraiment ici, à Arrowsic? Elle écoutait son amie vanter ses mérites depuis une bonne demi-heure et si Tessa était au courant des rumeurs qui circulaient au sujet d'un brésilien fraîchement échoué sur la plage du village, jamais elle n'aurait pu se douter que ce brésilien-là était celui avec qui elle avait passé une soirée d'enfer, trois ans auparavant. De toute façon, ils se ressemblaient tous, non? Et puis, tous les brésiliens savaient danser, ça allait de soi. Toutefois, elle ne parvenait pas à chasser de son esprit la description qu'avait faite son amie du sublime inconnu qu'elle venait tout juste de rencontrer et qui travaillait au garage du coin. Elle n'était même plus certaine que son nom de famille ressemble à ça; si ça se trouve, il s'appelait Hernandez ou Ferrero ...

Néanmoins incapable de le chasser de sa tête, elle se décida à se relever afin d'en avoir le coeur net, une bonne fois pour toutes. « Je reviens, j'ai des trucs à faire. Je t'appellerai quand j'aurai terminé. » Sans prendre le temps d'écouter les reproches de son amie, elle pivota et disparut de l'autre côté de la porte de l'appartement, sa poitrine se soulevant rapidement au rythme de sa respiration excitée. Ce fut à la vitesse de l'éclair qu'elle parcourut la distance nécessaire pour se rendre sur le lieu de travail du brésilien et ce fut avec délicatesse qu'elle se gara un peu plus loin afin de pouvoir observer ce qui s'y passait sans se faire remarquer. Croisant les bras, impatiente, elle dut attendre un bon moment avant de voir sortir quelqu'un, mais il s'avéra que ce dernier était une connaissance de Tessa et qu'il n'avait rien à voir avec celui qu'elle cherchait. Poussant un soupir décidé en claquant la portière, elle se dirigea vers le garage non sans lisser sa mini-jupe et son débardeur, reportant d'un léger mouvement de tête sa chevelure brune derrière elle. Le bruit l'assaillit lorsqu'elle ouvrit la porte du garage et elle resta là un moment en observant les lieux, pinçant les lèvres. Deux voitures semblaient être en réparation et des outils traînaient ici et là. Non, franchement, quelle environnement épouvantable! Étouffant, nauséabond et ... Muette d'étonnement, elle venait d'apercevoir le brésilien de face et elle sut en un coup d'oeil que c'était bel et bien celui qu'elle cherchait. Elle avait tant observé son visage, tant rigolé à ses dépens et tant entendu rigoler aux siens qu'elle ne pouvait plus se tromper. C'était la même personne. Agréablement surprise alors qu'il ne l'avait pas vue, elle se glissa derrière une voiture et ne se dévoila que lorsqu'il passa à proximité, attrapant ses mains avec agilité pour enchaîner sur un mouvement de danse salsa qu'il lui avait montré des années plus tôt. « Les bonnes choses ne s'oublient pas. » murmura-t-elle à son oreille alors qu'elle avait fait exprès de se rapprocher de lui le plus possible. Elle grimaça néanmoins à la sensation des mains huileuses au creux des siennes et se dégagea sans prendre la peine de cacher son dégoût. « T'es incapable de travailler sans te salir les mains? » fit-elle simplement avec un sourire qui trahissait sa joie de le retrouver. Pas de : « Que je suis contente de te revoir! » ou de « Tu m'as tellement manqué! », ce n'était pas son genre.


Dernière édition par Tessa J. Abrams le Lun 22 Aoû - 21:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyLun 22 Aoû - 14:51

Ce jour là, comme tous les autres jours depuis le début de son contrat, Romeo était arrivé en retard au travail, avait baratiné on ne sait quelle excuse merdique pour justifier son manque de professionnalisme et avait passé une matinée tranquille à réparer les véhicules présents dans le garage, avant de rendre son tablier (ou plutôt sa salopette usée) le temps d'une pause casse-croûte bien méritée. Lassé des repas solitaires auxquels il était abonné après avoir passé des mois en mer, il avait préféré se rendre en centre-ville et manger dans un restaurant local, entouré du bruit de la population active qui, elle aussi, était venue se sustenter avant de retourner bosser. Après s'être enfilé une double portion de dessert (gourmandise, quand tu nous tiens ...), il s'était installé au bar et avait joué de son bagout naturel auprès de la serveuse de l'établissement histoire de faire connaissance tout en buvant un dernier verre. Cette dernière, de toute évidence passionnée par ce qu'il avait à dire, lui avait même offert le café, ce qui n'avait fait qu'entretenir sa bonne humeur lorsqu'il avait payé l'addition avant de retourner au garage.

S'il devait bien reconnaitre que les représentants masculins de la population autochtone s'avéraient parfois étranges et incompréhensibles, les spécimens féminins, eux, s'étaient révélés jusqu'alors toujours très agréables à fréquenter. Et quand bien même cette facilité d'échange avec le sexe opposé reposait en grande partie sur la fascination que celles qui en faisaient partie semblaient éprouver pour son physique avantageux, cela ne le dérangeait pas outre mesure. Plaire aux femmes n'était pas la croix la plus lourde à porter pour un homme, se disait-il ; il en avait conscience et savait en jouer en toutes circonstances, notamment pour tromper l'ennuie que les vingt dernières minutes d'une pause repas pouvaient apporter avec elles. De surcroit, il avait été enchanté de trouver oreille attentive à qui parler et personne avec qui échanger des informations sur cette ville qu'il ne connaissait pas encore parfaitement. Charmeur, il s'était amusé à faire glousser la jeune femme mais ne s'était pas senti plus coupable que ça de l'abonner à sa tâche lorsque l'heure était venue pour lui de retourner à la sienne. Ce fut d'ailleurs l'esprit tranquille et à des lieux d'être tourné vers cette nouvelle rencontre féminine qu'il avait repris son activité avec une application relative puisque son attention facilement détournable était mise à l'épreuve chaque fois qu'un morceau de musique particulièrement entrainant s'échappait du poste de radio qui prenait la poussière dans un coin du garage.

Tout à ses bidouillages mécaniques sur le moteur d'une jeep récemment déposée là par un conducteur que l'allumage d'un témoin lumineux sur le tableau de bord avait rendu inquiet, il n'entendit ni ne vit entrer l'espionne Abramsienne. Désireux de trouver l’origine du problème, il n’hésita pas à plonger les mains dans la carlingue afin de palper les fils et autres tuyaux qui auraient en être la cause. Dans sa réflexion silencieuse, il s’essuya même le front d’un revers de manche sans réaliser que ce geste lui vaudrait de se retrouver avec une magnifique trace de cambouis sur le visage … Ce n’est qu’en se dirigeant vers l’établi où reposait la boîte à outil dans laquelle il s’apprêtait à fouiller qu’il réalisa qu’il n’était pas seul. Happé par la jeune femme et momentanément scié par la surprise, il n’eut pour seul réflexe que de l’accompagner dans son pas de danse en souriant de toute la blancheur de ses dents. Ce devait décidément être une bonne journée pour que le sort lui fasse retrouver une personne qu’il ne se serait jamais imaginé recroiser un jour. « Les bonnes choses ne s'oublient pas. » A ses mots, un rire discret s’échappa des lèvres de Romeo tandis que Tessa reculait en fronçant le nez. « T'es incapable de travailler sans te salir les mains ? » Puéril et joueur, le brésilien attrapa la perche au vol et ne se formalisa pas de formules de politesses lui non plus, préférant plutôt tendre les mains en direction du visage de Tessa, telles des armes bactériologiques. « Presque j’aurais oublié que les petites filles riches avaient peur du sale ! » Raya-t-il en parvenant à lui frôler la joue de ses doigts crasseux malgré le mouvement de recule qu’elle effectua. « Tu trouves pas sexy ? Le fantasme du mécanicien et tout ça ? » Fièrement encré dans ses bottes à l’intérieure desquelles avaient été coincé à la hâte le bas de ses jambes de salopette, il bomba le torse d’un air avantageux comme pour mieux tendre le flanc à la moquerie qu’il sentait venir mais dont il ne se formaliserait pas. Cette soirée qu’ils avaient passé dans les bars de Florianopolis restait un assez bon souvenir dans sa mémoire pour qu’il ait encore le réflexe de se dire que, derrière ses airs de garce insupportable et ridiculement hautaine, Tessa cachait un potentiel d’amabilité amicale tout à fait raisonnable.
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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyMar 23 Aoû - 8:37

« Presque j’aurais oublié que les petites filles riches avaient peur du sale ! » Tentant d'esquiver au mieux les mains enduites d'huile du brésilien, elle le repoussa trop tard, alors qu'elle avait sans doute de belles traces crasseuses sur les joues. « T'es dégueulasse, pouilleux! J'aurais dû me douter qu'un mec qui vit dans la rue n'hésiterait pas à prendre d'assaut une pauvre fille comme moi avec ses grosses mains sales! » Pourtant, à moitié sérieuse et à moitié amusée, elle avait attrapé les bras de Romeo pour l'empêcher de s'en prendre de nouveau à elle en la barbouillant d'huile. « Tu trouves pas sexy ? Le fantasme du mécanicien et tout ça ? » « Je ne suis pas une adepte des salopettes et des taches d'huile un peu partout, mais ... » fit-elle en haussant les épaules, sans le lâcher d'une semelle. Cette fois, elle le força à reculer jusqu'à la voiture derrière laquelle elle s'était cachée et un sourire ravi prit possession de ses lèvres alors qu'il se retrouvait prisonnier entre le véhicule et elle. « Ça, par contre ... » Sensuelle, elle s'était rapprochée de lui jusqu'à ce que son visage ne soit plus qu'à quelques centimètres du sien. Quitte à sortir du garage barbouillée, autant ne pas le faire à moitié, n'est-ce pas? Ses doigts enserraient toujours les poignets de celui qu'elle venait de retrouver alors qu'elle n'avait jamais pensé le revoir un jour. Pendant un bref instant, lorsqu'elle était revenue à l'hôtel où elle séjournait avec ses parents, elle avait cru que tout ce qui s'était passé cette nuit-là n'avait été qu'un rêve, mais elle s'était bien vite rendue compte que son mal de tête et ses pieds douloureux d'avoir trop dansé étaient bien réels et non pas le fruit de son imagination. Elle avait pourtant cru ne jamais le revoir puisque son voyage au Brésil s'était bien vite terminé et qu'elle n'avait pas eu le temps de le rechercher pour le remercier. Elle était partie comme une voleuse, emportant avec elle les souvenirs de cette soirée, bien gravés dans sa mémoire. Elle n'avait pas oublié les pas qu'il lui avait appris et c'était, en soi, un grand honneur au vu du désintérêt total qu'éprouvait Tessa pour tout ce qui ne touchait pas à sa petite personne. Non, vraiment, avec lui, elle avait eu l'impression d'être une autre, de pouvoir faire ce qu'elle n'avait jamais fait et de pouvoir être celle qu'elle n'avait jamais pu être. Elle avait une réputation à préserver, ici, réputation qui ne l'avait pas suivie au Brésil. Adieu Tessa, celle qui était toujours la plus belle et qui dansait le mieux, celle que les hommes préféraient; elle s'était bien vite rendue compte qu'elle ne parvenait pas à rivaliser avec les brésiliennes. Leurs mouvements étaient gracieux, leurs hanches bougeaient au rythme de la musique en attirant tous les regards, alors qu'elle n'était que l'étrangère qui tentait d'apprendre un peu les rudiments du jeu.

« Alors, raconte ! Tout ce qu'on dit sur toi, c'est vrai? Tu t'es échoué comme une grosse baleine sur la plage d'Arrowsic? » Volontairement provocante, ses mains avaient retrouvé les siennes pour les plaquer sur la carrosserie de la voiture, prête à jouer le jeu. Elle devait avouer qu'il était toujours aussi séduisant, avec son accent espagnol, et si cette salopette ne le rendait pas plus beau, elle la forçait à imaginer ce qui pouvait bien se trouver en dessous, ce qui était loin de lui déplaire. Laissant ses prunelles dériver sur ce corps fantasmé, elle reporta finalement son regard au creux du sien, taquine. « Faudra me montrer comment tu navigues, un jour. Parce que je me demande comment t'as pu faire tout le trajet en restant en vie! » Consciente à l'idée de possiblement claquer son orgueil de mâle, elle avait délicatement relâché l'une de ses mains afin de voir ce qu'il allait faire, aucunement effrayée. Ce n'était pas comme si elle le savait excessivement rancunier ou susceptible, elle avait l'impression - et il lui avait également montré qu'elle ne se trompait pas - qu'il était un bon vivant et qu'il en faudrait plus que ça pour le vexer un minimum.
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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyMar 23 Aoû - 15:50

Pauvre victime ! Pensa-t-il avec une pointe d'ironie derrière son sourire clinquant, tandis qu'il se retrouvait collé à la voiture la plus proche et que cette position qui offrait un rôle de dominante à Tessa jurait clairement avec son attitude de jeune fille malmenée par le vilain-pas-beau-mécanicien-tout-sale ! Pourtant, loin d'être impressionné et conscient de l'ascendant qu'il pouvait reprendre à tout moment d'un point de vue force physique, Romeo se laissa faire sans sourciller. S'il se souvenait de Tess' comme d'une garce joueuse et un poil allumeuse, il espérait pour elle qu'elle n'avait pas oublié à quel point son assurance à lui ne se formalisait de rien, et encore moins quand il s'agissait d'à moitié se faire grimper dessus par une femme. Pas gêné pour un sou donc, il envisageait même de donner un léger cou de nez à celui de la jeune femme pour effectuer un nouveau transfère d'huile quand cette dernière s'écarta légèrement en reprenant la parole. « Alors, raconte ! Tout ce qu'on dit sur toi, c'est vrai ? Tu t'es échoué comme une grosse baleine sur la plage d'Arrowsic ? » « Même pas ! » Répondit-il avec un certain sens de l'auto-dérision, bien qu'une once de déception et de frustration perçait encore dans sa voix au souvenir des événements totalement indépendant de sa volonté qui avaient cassé son bateau et l'avaient forcé à rester à terre pour le réparer. Là, tandis que Tessa lui plaquait les mains contre la carrosserie et chassait de ce fait les rancunes que notre marin avait envers l'ouragan Ivan au profit d'une nouvelle vague d'amusement et de provocations mutuelles, Romeo reprit son explication, le cœur plus léger : « J'étais arrivé comme le conquistador ! Tellement que Cortés, à comparaison, c'était un naze ! Mais c'est l'ouragan qui a cassé la barque ... » Pour une fois que ce n'était réellement pas de sa faute, en plus, il y avait de quoi être blasé. Cela dit, les semaines avaient passé depuis l'incident et ce temps de recul avait permis à Romeo de mieux accepter la situation au profit d'un nouvel était d'esprit, moins rageur, moins fataliste et plus volontaire afin que l'aventure puisse reprendre d'ici peu, une fois qu'il aurait tout réparé.

« Faudra me montrer comment tu navigues, un jour. Parce que je me demande comment t'as pu faire tout le trajet en restant en vie ! » Fronçant le nez d'un air mesquin et profitant que Tessa ait libéré l'une de ses mains pour répliquer, il revint à la charge du bout de son indexe et se mit à dessiner consciencieusement, avec application même, des arabesques crasseuses sur la joue de la jeune femme. Et, tout en lui barbouillant le visage de cet air parfaitement sans gêne, il enchaîna : « Je naviguer les bateaux aussi bien que la salsa, sale gamine ! Mais si tu insistes … Qu'est ce que tu donnes en échange que je te montre ? » De nouveau souriant et rayonnant d’espièglerie, il cessa de lui salir la joue pour lui décocher un regard mutin. Il se souvenait parfaitement des raisons qui lui avaient fait apprendre les rudiments de la salsa à Tessa. A l'époque, il ne l'avait embarquée avec lui dans sa folle virée nocturne que pour lui clouer le bec et lui prouver que sa vie de pouilleux, comme elle se plaisait à l'appeler, n'avait rien à envier à la sienne de touriste perdue dans un pays et une ville qu'elle ne connaissait pas et dans les rues de laquelle elle avait plus de chances qu'on se foute de sa gueule à cause de son air agar plutôt qu'on ne l'admire, comme ça devait être le cas ici, en Amérique. La motivation de cet apprentissage avait donc été la satisfaction d'avoir raison. Puis, finalement, la soirée s'était révélée agréable autant pour elle que pour lui et ses amis, ce qui faisait qu'en ce jour, il aurait très bien pu simplement promettre à Tessa de la faire grimper sur son bateau gratuitement dès que ce dernier serait en état de naviguer. Seulement, l'arrogance de cette fille entrait en conflit direct avec la sienne et il n'avait aucune honte à avouer que le conflit permanent dans lequel ils évoluaient depuis leur première (et unique) rencontre lui plaisait plus que la perspective d'une relation tout à fait conventionnelle, aimable et sans heurts notables. C'était, pour résumé, bien plus amusant de mettre des conditions et de titiller l'autre que de se contenter de rester sage et docile comme il ne l'était de toute façon que très rarement.
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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyMer 24 Aoû - 10:49

« J'étais arrivé comme le conquistador ! Tellement que Cortés, à comparaison, c'était un naze ! Mais c'est l'ouragan qui a cassé la barque ... » « Je n'ai aucun mal à t'imaginer, grimpé sur le devant de ton bateau en observant l'horizon, le cul en l'air après t'être pris une bourrasque ...! » Consciente de le provoquer un maximum, elle avait levé le nez, amusée. Il n'y avait décidément aucune comparaison à faire entre le brésilien et le dénommé Cortés. Le second avait sans doute l'expérience que le premier n'avait pas, mais il ne faisait aucun doute qu'il lui serait impossible de trouver un marin plus séduisant que Romeo. Même les mains et le visage constellés d'huile, il gardait un certain charme, charme qu'elle ne pourrait décidément pas lui retirer. Elle préféra cependant en rajouter une couche en parlant de son talent inexistant pour la navigation, ce qui lui valut de recevoir sur les joues de nombreuses taches d'huile, gracieuseté de Romeo. Sans broncher, la jeune femme plissa seulement le nez en le laissant faire, décidée à se venger plus tard. « Je naviguer les bateaux aussi bien que la salsa, sale gamine ! Mais si tu insistes … Qu'est ce que tu donnes en échange que je te montre ? » Elle ne s'était visiblement pas attendue à ce qu'il lui demande quelque chose en échange au vu de son expression de totale incrédulité, mais son sourire s'agrandit alors qu'elle se rapprochait de Romeo jusqu'à ce que l'une de ses jambes soit coincée entre les siennes et que son souffle se glisse au creux de son cou. Elle ne s'était toutefois pas attendue à ce que ce soit elle qui frissonne à ce contact et dut prendre sur elle et s'armer de courage pour ne pas laisser transparaître ce qu'elle ressentait, décidée à ne pas lui laisser la chance de se moquer. Son regard vrilla celui de Romeo avec envie et provocation et sa main se referma sur le poignet de son vis-à-vis afin de l'empêcher de l'enduire davantage d'huile et de saletés, même s'il avait cessé ses manigances. Après tout, on ne pouvait décidément pas faire confiance à un homme comme Romeo, il n'aurait même pas vu le mal dans le fait de bousiller ses vêtements pourtant coûteux.

« Je pensais que ça te plairait de me montrer ce que tu sais faire et que ce serait suffisant, mais ... si tu veux autre chose, y'a qu'à demander. » Lui lançant volontairement une poignée de sous-entendus qu'il n'aurait sans doute aucun mal à saisir, elle s'écarta brusquement du brésilien d'une démarche qui l'invitait à s'approcher, jouant des hanches pour attirer son regard. Habituée depuis toujours à profiter de son statut d'enfant de riche et de son physique avantageux, elle ne distinguait plus - ou rarement - les amis de ce qui devait s'avérer être de futurs coups d'un soir. Romeo lui plaisait, elle le draguait. Elle n'aurait toutefois pas été contre le fait de s'éloigner de ce garage puant l'huile, l'essence et la transpiration masculine, mais elle savait aussi que le brésilien travaillait et qu'elle ne pourrait pas se permettre de l'entraîner ailleurs le temps des retrouvailles. Néanmoins heureuse de voir qu'on ne les emmerdait pas avec sa présence pourtant indésirable au sein du lieu de travail, Tessa avait tout de même en tête quelques excuses qu'elle pourrait servir à ceux qui viendraient chercher des explications. Si la jeune femme aimait bien se montrer indépendante, il y avait toutefois des points sur lesquels elle avouait n'avoir aucun talent et ne pas chercher à en avoir non plus. La mécanique en faisait bien évidemment partie. Appuyant ses mains sur le rebord du comptoir, face à Romeo, elle se mordit la lèvre en détaillant la silhouette bâtie du brésilien, une ride se formant au coin de ses lèvres alors qu'elle tentait de ne pas sourire. « Je peux te montrer comment c'est ici, dans les bars. Tu m'as montré les tiens, je te montre les miens. On serait quittes, non? » proposa-t-elle, amusée, alors qu'elle se demandait si Romeo avait déjà fait le tour des bars du village. Arrowsic n'était pas reconnu pour sa quantité incomparable de boîtes de nuits et de tavernes, mais s'il voulait sortir avec elle, elle était persuadée qu'il ne s'ennuierait pas malgré l'absence de musique latino. Il se rendrait compte qu'ils savaient s'amuser aussi, en Amérique, mais qu'ils avaient simplement différentes manières de le faire. Ici, la bière, l'alcool, la drogue, la musique électronique, le rock prenaient le dessus sur la danse et l'ambiance chaleureuse qui régnaient dans les boîtes de nuits brésiliennes, mais cela ne voulait pas dire qu'ils s'ennuyaient pour autant! Penchant légèrement la tête de côté en défiant Romeo du regard, elle se releva de façon à s'asseoir sur le comptoir, décidée à ne pas disparaître tout de suite maintenant qu'elle venait tout juste de le retrouver.

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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyVen 26 Aoû - 0:33

En sentant Tessa se serrer contre lui tant et si bien que l'une de ses jambes parvint à s’immiscer entre les siennes, Romeo, comme tout homme qui se respecte, se tendit légèrement. Aussi, quand vint s'ajouter à cette approche collée-serrée le souffle de la jeune femme au creux de son cou, il ne put réprimer un sourire de circonstances. C'était agréable, il n'aurait pas prétendu le contraire, d'autant plus que le regard qui allait de paire avec cette attitude provocante en disait long sur ce qui trottait dans l'esprit de l'allumeuse. « Je pensais que ça te plairait de me montrer ce que tu sais faire et que ce serait suffisant, mais ... si tu veux autre chose, y'a qu'à demander. » Accueillant cette proposition à peine voilée par un jeu de sourcils appréciateur, Romeo la laissa s'écarter de lui sans la retenir et la suivit distraitement jusqu'à ce qu'elle s'arrête dos au comptoir de l'accueil. Il se serait bien vu lui répondre qu'elle n'était de toute évidence pas la seule à qui il aurait suffi de demander pour avoir quoique ce soit dans ce coin où toutes les nanas semblaient incroyablement attirées par la moindre parcelle de bronzage, mais il s'en abstint, préférant garder sous le coude cet invitation qui, s'il le voulait, pourrait aussi prendre des tournures auxquelles Tessa n'avait apparemment pas pensé en ne cadrant pas plus que ça les limites de ce " autre chose " pouvait bien vouloir dire ...

« Je peux te montrer comment c'est ici, dans les bars. Tu m'as montré les tiens, je te montre les miens. On serait quittes, non ? » Faisant mine de réfléchir en se posant un doigt crasseux sur le menton et en levant les yeux au plafond, Romeo laissa à Tessa le temps de prendre ses aises sur le comptoir avant de répondre. « J'accepte ! » Conclu-t-il tout simplement en se demandant ce que pouvait bien donner la fête la nuit dans le Maine, alors qu'il était ici impensable de terminer une soirée en bain de minuit comme c'était parfois le cas à Florianopolis. Pour tout dire, il ne partait pas défaitiste quant au fait de s'amuser, même loin de chez lui dans des ambiances difficilement aussi chaudes et rythmées qu'au Brésil. Après tout, il n'était pas connu pour être pleinement dépendant des autres et avait même tendance à mettre le feu là où on ne l'y attendait pas. Qu'on se le dise, si Romeo avait décidé de faire la fête, boîte de nuit ou pas, il ne s'inquiétait pas d'être le seul à le faire. En revanche, l'idée de pouvoir partager une soirée avec Tessa - qui s'était avérée être une partenaire de sortie tout à fait plaisante lors de leur première rencontre - était forcément un plus. Curieux, il se rapprocha d'elle et vint prendre appui sur le comptoir également, sans pour autant aller jusqu'à s'y assoir, car il lui faudrait être réactif si - par malheur - Nathanael venait à lui gueuler dessus en lui reprochant de s'éterniser un peu trop dans sa pause syndicale. « On y va quand ? » Demanda-t-il alors avec toute l'impatience qui le caractérisait. « J'attends de voir si les gens d'ici savent danser longtemps comme chez moi ... C'était combien l'heure qu'on est rentré la fois dernière ? 6 heures ? 7 ? Je souviens qu'il y avait déjà le soleil qui levait ... »

C'est vrai qu'ils étaient rentrés particulièrement tard cette nuit là, même pour lui qui n'avait pourtant pas l'habitude de quitter les bars avant 4 ou 5 heures du matin. Mais ç'avait été une bonne soirée, ce qui était le principal, et maintenant que la proposition avait été faite de remettre ça, il se sentait même excité à l'idée de pouvoir ajouter un souvenir de plus à la courte liste de ceux qu'il avait en compagnie de l'américaine. Rêveur, il se l'imaginait même en train de se trémousser sur la piste de danse en le collant d'aussi près qu'elle ne s'était collée à lui contre la voiture. Et là, franc et direct, comme d'habitude, il se mit à ricaner en assenant à la jeune femme en coup de coude moqueur. « Tu me sors pour la drague ? Comme ça tu vas pouvoir frotter encore plus contre moi c'est ça ? Ca fait culotté quand même, moi je t'ai sorti pour la fête, pas pour baiser. » C'était, bien évidemment, taquin et bon enfant, puisqu'il aurait fallu être idiot pour ne serait-ce qu'envisager de croire que Romeo puisse se plaindre qu'une femme l'invite tout en ayant des arrières pensées. Il lui était toujours plaisant de plaire, pas la peine de nier, mais mettre Tessa face à son propre comportement était une fois de plus une manière de d'enquiquiner son monde. Alors, s'assumera ou ne s'assumera pas, la bitch ? C'est la question qu'il se posa en tournant vers elle, son visage fendu d'un sourire éclatant.


Dernière édition par Romeo M.-Casador le Lun 29 Aoû - 9:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyDim 28 Aoû - 4:15

« On y va quand ? » Ravie alors que Romeo n'avait pas mis plus de quelques secondes à accepter sa proposition, Tessa releva l'une de ses jambes sur le comptoir de manière à le regarder en face. « Quand tu veux, mi amor! » Tentant de se rappeler les rudiments d'espagnol qu'elle avait appris en une soirée passée auprès de lui, elle n'hésitait pas à se montrer enthousiaste à l'idée de sortir avec lui un soir en lui montrant à quel point elle était prête à faire des efforts. « J'attends de voir si les gens d'ici savent danser longtemps comme chez moi ... C'était combien l'heure qu'on est rentré la fois dernière ? 6 heures ? 7 ? Je souviens qu'il y avait déjà le soleil qui levait ... » Tessa faillit pouffer de rire alors que Romeo avait du mal à bien formuler ses phrases, mais elle se mordit la lèvre, visiblement charmée par cet accent si charismatique et ce regard si révélateur. « On ne peut pas dire combien, pour l'heure. Je pourrai te donner des cours de langues, si tu veux. » Amusée par son sous-entendu, elle le provoqua d'un léger sourire en coin avant d'ajouter, comme si de rien n'était: « D'anglais, je veux dire. » Volontairement désireuse de lui prouver qu'il l'attirait sans pour autant le lui spécifier clairement, la jeune femme y allait de sous entendus en sous entendus, amusée de voir la ride au coin des lèvres du brésilien s'étirer en un sourire appréciateur. Non seulement elle avait l'impression que son attirance était réciproque, mais elle était également à même de croire qu'il soit intéressé à faire la tournée des quelques bars de la ville en sa compagnie. Tessa n'avait plus vraiment l'habitude de draguer puisqu'il lui suffisait désormais de s'habiller d'une manière provocante pour attirer les regards des hommes sur elle, d'autant plus que sa réputation la précédait, où qu'elle aille. D'ailleurs, elle aurait dû ne pas s'offusquer de l'image qu'elle pourrait avoir devant Romeo, mais l'idée de sortir avec lui en ville et de se savoir entourée de grandes gueules ne lui plaisait pas tant que ça, finalement. Elle avait la désagréable impression de ne pouvoir que le décevoir ce soir-là et ce, même si elle tentait de ne se consacrer qu'à lui seul. Si Tessa s'était toujours inquiétée de l'image qu'elle projetait, être perçue comme une salope finie ne la dérangeait pas outre mesure - elle aimait ça, même! - et elle ne comprenait pas vraiment les raisons qui pouvaient la pousser à se comporter différemment avec Romeo. Peut-être était-ce parce que le brésilien ne l'avait jamais déçue jusqu'à maintenant? Sans doute.

Le coup de coude et le sourire moqueur de Romeo la fit s'indigner faussement alors qu'elle redressait un sourcil. « Tu me sors pour la drague ? Comme ça tu vas pouvoir frotter encore plus contre moi c'est ça ? Ca fait culotté quand même, moi je t'ai sorti pour la fête, pas pour baiser. » « J'ose imaginer que tu ne te plaindrais pas ! » fit-elle en sautant en bas du comptoir pour se retrouver à nouveau à quelques centimètres de lui. Laissant glisser sa main le long de la cuisse de Romeo, mais jugeant que le moment et l'endroit étaient mal choisis pour lui donner satisfaction, elle s'arrêta aussi rapidement qu'elle avait commencé, un sourire relativement tentateur aux lèvres. « T'auras qu'à me repousser, si c'est ce que tu souhaites. » Le défiant de lui résister d'un simple coup d'oeil mutin, elle haussa les épaules, espiègle, avant de aire le tour de la pièce sombre et masculine du regard. « C'est tout de même étrange de te savoir ici, à des kilomètres de ta ville natale. T'es parti depuis longtemps? » Elle ne croyait pas avoir le courage nécessaire à une aventure d'une telle envergure et à bien y penser, c'était surtout son petit confort qu'elle se refusait à quitter. Elle était bien ancrée, ici, tous ses amis étaient là et elle n'avait plus à jouer des pieds et des mains pour se faire une place, sa place était déjà bien acquise. Abandonner ceux et celles qui étaient supposés avoir compté pour elle n'aurait pas été un si grand challenge pour elle, mais devoir à nouveau s'imposer à chaque fois en prouvant ce qu'elle valait, ce n'était décidément pas quelque chose qui l'intéressait. Et puis, soudainement curieuse, elle décida de faire comme lui et de ne laisser aucun tabou s'installer entre eux. « Alors, je veux savoir. Cet été-là, au Brésil, t'aurais aimé me ramener chez toi? » C'était bien évidemment une manière détournée de lui demander s'il l'avait trouvée attirante, trois ans auparavant, mais elle voulait également tenter d'en savoir un peu plus sur lui. Amusée et dans l'attente d'une réponse, elle se mordit la lèvre, rejetant ses cheveux d'un seul côté de son visage de manière à dégager de nouveau son cou, la tête légèrement penchée de côté alors que ses prunelles vrillaient les siennes sans même lui laisser une porte de sortie.
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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyLun 29 Aoû - 10:22

« J'ose imaginer que tu ne te plaindrais pas ! » Bah tiens, s'exclama-t-il intérieurement en soupirant d'amusement lorsqu'elle sauta du comptoir pour le coller à nouveau et lui caresser la cuisse au passage. D'après ce qu'il connaissait du caractère et du comportement de l'animal, Romeo n'avait aucun mal à s'imaginer que les doigts d'une seule main suffisaient à compter le nombre de ceux qui avaient un jour préféré se plaindre et repousser les avances de la jeune femme plutôt que d'en profiter ; tout cela pour la simple et bonne raison qu'il reconnaissait dans le comportement tactile et assurée de Tessa tous les indices qui prouvaient qu'elle n'était pas de celles dont l'humilité se forge au fil des râteaux. « T'auras qu'à me repousser, si c'est ce que tu souhaites. » En réponse à son regard plein de défi, Romeo lui servit un sourire énigmatique à souhait et sensé lui faire comprendre qu'il ne fallait pas trop compter sur lui pour réagir comme tous les autres, autrement dit qu'elle ferait mieux de ne pas partir du principe que tout lui était déjà acquis car elle risquait fort de se confronter - comme d'autres avant elle - au caractère à la fois imprévisible et impulsif du brésilien.

« C'est tout de même étrange de te savoir ici, à des kilomètres de ta ville natale. T'es parti depuis longtemps ? » De retour à la réalité plus concrète, Romeo plissa les yeux comme pour mieux calculer le nombre de mois qui le séparait du jour où, sur un véritable coup de tête, il avait tout plaqué, volé un bateau et s'était lancé dans son tour du monde en solitaire. « Ça fait depuis presque 4 mois maintenant ... » Conclut-il, songeur, tandis qu'un flot de souvenirs tous plus houleux les uns que les autres lui revenait en mémoire et le faisait se revoir, s'arrachant les cheveux pour comprendre le fonctionnement d'un compas ou naviguant jusqu'à l'épuisement afin d'échapper aux trafiquants de drogue qu'il avait eu la mauvaise idée de croire assez honnêtes pour ne pas tenter de l’engrener dans leurs combines ... Il fallut que Tessa reprenne la parole en passant du coq à l'âne avec son « Alors, je veux savoir. Cet été-là, au Brésil, t'aurais aimé me ramener chez toi ? » pour qu'il reprenne le fil de la conversation et lui rende son regard droit et assuré. « Tu préfères je réponde juste à la question ou je réponds aux sous-entendus derrière aussi ? » Pouffa-t-il, sans le moindre tact. Puis, avec tout de même assez de délicatesse pour ne pas forcer Tessa à reformuler sa question en des termes plus crus et beaucoup moins évasifs, il répondit enfin : « J'ai pas été frustré de pas t'avoir dans mon lit si tu veux que j'avoue. Mais peut-être on aurait pu coucher sur la plage ? Les filles adorent ça ... Un brésilien, un cocktail, une danse, le sable ... Ça marche à chaque fois ! » Et il savait bien évidemment de quoi il parlait pour avoir longtemps profité de l'attrait romantiquo-sexuel qu'exerçait au petit matin les plages de Florianopolis sur les touristes ivres de salsa et sous le charme du pays en plus d'être aussi - parfois - sous le sien. « J'aurais bien proposé : on sort, tu montres tes bars et on rentre faire l'amour sur la plage ici, mais il fait froid dans ton pays. C'est misère ! »

Blaguait, blaguait pas ? Un peu des deux sûrement, même si son comportement laissait de toute évidence beaucoup de place à la potentielle - et compréhensible - perplexité de son interlocuteur. Qui d'autre que lui, dans ce coin tranquille du Maine, pouvait se vanter (à tort ou à raison d'ailleurs, tout était relatif) de proposer un plan cul de manière aussi libérée et aussi assumée à une quasi inconnue ? Pas grand monde, c'était certain, mais Romeo ne se formalisait pas d'entrer ou non dans les normes établies du politiquement correct. D'ailleurs, en y pensant, il ajouta dans la foulée un « Quoi ? Tu demandes avec implicite si t'es belle et si j'aurais fait du sexe avec toi ... je fais que répondre sincère ! » qu'il accompagna d'un haussement d'épaules j'en foutiste et jovial. Certes, il n'aurait très certainement pas refusé un extra au moment de se dire au revoir ce jour là, mais il n'avait du " Romeo " que le prénom et n'allait pas mentir en prétendant être resté amoureux transit d'elle durant tout ce temps. C'était à peine s'il n'était pas encore surpris de la voir là, devant lui, alors qu'il s'était fait sans mal à l'idée de ne plus jamais la revoir le matin du jour où elle avait disparue derrière les haies du quartier résidentiel au sein duquel elle avait terminé ses vacances dans son pays ... « Toi, par contre, je suis sûr t'es rentrée en me pensant et t'as vanté à tes copines que j'avais enchanté ta nuit ! » Relança-t-il avec une prétention amusée et teintée de second degré tout en lui décochant un énième sourire joueur.
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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyMar 30 Aoû - 6:55

Quatre mois, c'était long, mais ce ne devait pas l'être suffisamment pour que Romeo se sente réellement libre de toute attache, psychologique ou réelle. Son départ était sans doute encore frais au creux de sa mémoire et elle ne doutait pas qu'il puisse ressentir certains remords à l'idée de s'être enfui de chez lui sans un retour en arrière; or, elle l'admirait pour cela. Arrowsic était la ville où elle était née et elle y resterait sans doute à jamais, mais ses motivations étaient pour le moins différentes de ceux qui y restaient pour leur famille ou leurs amis. Tessa ne pouvait pas vraiment affirmer tenir à beaucoup de gens ici et en vérité, elle aurait tout fait pour ne pas avoir à souffrir d'un départ si seulement elle avait su se montrer moins faible et plus intransigeante.

Pourtant, à la vue du sourire amusé qu'il lui rendit lorsqu'elle posa la question qu'elle retenait depuis trop longtemps, elle écouta avec attention ce qu'il avait à lui dire avant de laisser échapper un petit rire cristallin. « Tu préfères je réponde juste à la question ou je réponds aux sous-entendus derrière aussi ? » « C'est mieux avec les sous-entendus. » Aucunement gênée de se faire ainsi percer à jour puisque c'était exactement ce qu'elle voulait, elle accueillit sa plaisanterie avec un sourire évident. Elle n'avait pas vraiment envie qu'il y ait un quelconque malaise entre eux, elle voulait qu'ils se disent ce qui les tracassait ou ce qu'ils voulaient sans prendre la peine de se demander si l'autre en serait offusqué ou peiné. Elle avait appris à dire tout ce qui lui passait par la tête, sans réfléchir et c'était sans doute ce qui lui avait donné cette réputation de bitch insensible au coeur de pierre qui ne voyait aucun mal à détruire quelqu'un pour le simple plaisir de s'amuser. Pourtant, il suffisait de la voir aller avec certaines personnes pour comprendre qu'elle avait en effet un coeur. Passablement enfoui et délibérément caché, mais un coeur quand même. « J'ai pas été frustré de pas t'avoir dans mon lit si tu veux que j'avoue. Mais peut-être on aurait pu coucher sur la plage ? Les filles adorent ça ... Un brésilien, un cocktail, une danse, le sable ... Ça marche à chaque fois ! » Pouffant de rire à l'évocation de ce préjugé pourtant réaliste que se faisaient les hommes des femmes, elle haussa les épaules en arquant un sourcil, l'incitant ainsi à vérifier si oui ou non elle entrait dans le même moule que les autres. « J'aurais bien proposé : on sort, tu montres tes bars et on rentre faire l'amour sur la plage ici, mais il fait froid dans ton pays. C'est misère ! » « Pas besoin de plonger ... Et la température n'est pas un problème: y'a moyen de se réchauffer ... Non? » Appuyant sa phrase d'un léger sourire énigmatique, elle n'eut aucun mal à s'imaginer dans ses bras, tournoyant au rythme de la musique qui les entraînerait tous deux dans les tréfonds de l'alcool, bafoués, ivres et prêts à tout pour passer l'une des meilleures soirées de leur vie. Elle se voyait à son bras, l'exposant tel un trophée de chasse alors que toutes les filles rêvaient sans doute de l'avoir pour elles toutes seules. Il n'y avait qu'à écouter son amie pour que Tessa comprenne qu'elle avait mis le doigt sur le bon morceau; or, elle avait déjà - du moins c'était bel et bien ce qu'elle croyait - une longueur d'avance sur les autres du fait qu'elle le connaissait déjà un peu.

« Quoi ? Tu demandes avec implicite si t'es belle et si j'aurais fait du sexe avec toi ... je fais que répondre sincère ! » Elle se mordit la lèvre en le détaillant de nouveau du regard, laissant ses prunelles se poser sur son torse, sur ses cuisses, sur ses jambes, sur son visage, sans aucune gêne. « J'aime ça. » « Toi, par contre, je suis sûr t'es rentrée en me pensant et t'as vanté à tes copines que j'avais enchanté ta nuit ! » « Mes copines, comme tu dis, pensent que c'était la meilleure nuit de ma vie et que t'es un Dieu, vraiment! Mais ça, faudra le prouver. » affirma-t-elle en le mettant de ce fait au défi de lui prouver qu'elle ne s'était pas trompée. Pourtant, si Tessa adorait fournir des tonnes d'explications sur ses amants et ses rencarts, elle n'avait parlé qu'à très peu de monde de sa fameuse sortie à Florianopolis. La raison était simple et était bien loin de la honte qu'auraient pu penser les autres en la voyant ainsi démunie dans un pays totalement barge, c'était autre chose. Elle avait voulu garder pour elle cette nuit de folies pour la simple et bonne raison que c'était son souvenir, sans doute l'un des meilleurs, de ses vacances, toutes années confondues. « J'ai eu peur, je croyais que y'avait un truc qui clochait pas chez toi! Les brésiliens veulent tous baiser les touristes et les touristes veulent baiser les brésiliens. C'est de bonne guerre, non? » Laissant volontairement planer le doute sur le « ce qui ne clochait pas chez lui », elle ne put qu'enchaîner en riant. « C'est vrai! Les mecs d'ici sont excités par les hanches de vos danseuses, elles vous font plus rien à vous pour que vous cherchiez ailleurs? »
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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyVen 2 Sep - 11:32

« Mes copines, comme tu dis, pensent que c'était la meilleure nuit de ma vie et que t'es un Dieu, vraiment ! Mais ça, faudra le prouver. » Pouffant à nouveau de rire, Romeo lui accorda une œillade joueuse qui laissait présumer qu'elle en aurait peut-être la preuve un jour ... ou pas. Contrairement à beaucoup d'hommes qui n'avaient pour but que celui de conclure et de plier l'affaire en deux temps, trois mouvements, Romeo - lui - adorait la drague ; peut-être même plus que le sexe en lui-même. Plus drôle, plus électrique, plus imprévisible, le rapport de séduction était exactement ce qu'il fallait à son esprit joueur de jeune chien un peu fou tandis que l'amour, en soit, une fois qu'il était gagné et consolidé par le sexe, s'avérait plus calme, plus ennuyeux, moins passionnant en somme. Oh bien sûr, il savait faire preuve d'une passion et d'une fougue incroyablement vives quand il s'agissait de passer à l'acte et de coucher avec une fille, mais l'idée de ne le faire que pour prouver quelque chose ne l'intéressait pas plus que ça, contre toute attente. Avant tout attaché au plaisir et au partage mutuel, il ne s'imaginait pas prendre un pied d'enfer si sa seule motivation avait été de démontrer par A + B qu'il avait de la ressource en la matière. A ses yeux, tout était tellement meilleur lorsqu'il s'agissait d'actes spontanés et totalement désintéressés, ou alors seulement motivés par l'envie, la pulsion, le désir, tout simplement. Un désir que Tessa savait éveiller un l'allumant, bien entendu, mais qui crépitait comme une étincelle avant de s'apaiser lorsqu'elle reprenait son rôle de garce gentiment taquine et qui lui donnait plus l'impression de déconner avec une amie que d'entrer dans un réel jeu de séduction.

« J'ai eu peur, je croyais que y'avait un truc qui clochait pas chez toi ! Les brésiliens veulent tous baiser les touristes et les touristes veulent baiser les brésiliens. C'est de bonne guerre, non ? » Intéressé par le caractère énigmatique de cette remarque, Romeo haussa un sourcil circonspect tandis qu'elle enchainait en riant. « C'est vrai ! Les mecs d'ici sont excités par les hanches de vos danseuses, elles vous font plus rien à vous pour que vous cherchiez ailleurs ? » « Mais si ! » S'exclama-t-il avec un regard complice, « C'est juste qu'à nous, après le sexe, elles veulent le mariage et l'argent ! » Expliqua-t-il, faussement exaspéré avant se lancer dans un énième provocation : « Alors qu'aux touristes, on donne juste le sexe ! Vous venez pas en vacances pour le mariage de toute façon. C'est mieux, ça colle pas une touriste ; ça repartir dans son pays après et ça laisse tranquille. »

Conscient de passer pour le dernier des machos - voire même des salopards profiteurs - avec cette remarque d'une franchise dérangeante, il rît de nouveau en se passant une main dans les cheveux. Si l'engagement n'était certes pas sa tasse de thé (il fallait dire qu'il n'y avait jamais gouté et qu'il ne se sentait pas spécialement désireux d'essayer), Romeo n'aurait pas été jusqu'à dire et revendiquer le fait d’appartenir à cette espèce d'hommes qui ne pensent qu'avec leur queue et qui s'arrangent pour n'avoir jamais aucun compte à rendre à leurs conquêtes. Au contraire même ; rétrospectivement parlant, il pensait avoir toujours fait preuve d'un comportement correct envers la gent féminine. Sans être le prince charmant dont elles rêvaient toutes et que certaines avaient la mauvaise idée de croire qu'il était derrière son sourire de magasine et sa peau bronzée, il pensait toutefois ne pas être un salaud fini et faire preuve du plus de délicatesse possible lorsqu'il s'agissait de faire comprendre qu'une nuit c'était bien, mais que toute la vie ce n'était pas au programme. Pas pour lui en tout cas et, s'il y réfléchissait bien, il en venait même à se dire qu'il fallait être folle pour entretenir le désir de l'avoir pour compagnon, lui qui n'obéissait à rien, qui n'en faisait toujours qu'à sa tête et qui, preuve à l'appui, était même capable de quitter un pays sur un coup de tête pour se lancer dans un tour du monde après avoir décroché dans la plus grande des inconsciences qui soit un titre de pirate voleur et fugitif auprès de la police maritime ... En revanche, et quand bien même tout cela coulait de source, il ne s'imaginait pas l'expliquer à Tessa pour la simple et bonne raison qu'il ne se sentait pas dans l'obligation de le faire et de lui détailler chaque aspect de son mode de pensée alors que la conversation, légère et frivole, ne se prêtait pas à ce genre de confidences.
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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyDim 4 Sep - 5:52

« Mais si ! » « Je sens un brin de nostalgie dans ta voix! Toi, ça te manque! » fit-elle en arquant un sourcil taquin, sans vraiment savoir si oui ou non il regrettait ses séances de baise brésilienne. « C'est juste qu'à nous, après le sexe, elles veulent le mariage et l'argent ! » Tessa éclata de rire en secouant vivement la tête de gauche à droite, ne s'étant visiblement pas attendue à autant d'honnêteté de sa part. « C'est sûr que tu as dû perdre toute ta crédibilité quand elles ont appris que tu passais plus de temps dans la rue que sur des bancs d'école à tenter de t'attraper un avenir au vol! » blagua-t-elle en s'efforçant de la ramener le plus souvent possible. Après tout, c'était ainsi qu'elle l'avait rencontré la première fois et il devait savoir qu'elle avait eu beaucoup de plaisir malgré toutes les idées préconçues qu'elle avait pu avoir à son égard. À quoi bon s'empêcher de le narguer alors qu'il lui avait sans doute fait passer l'une des plus belles nuits de sa vie? Pouilleux ou pas, il s'était avéré être un danseur redoutable et un compagnon de sortie relativement exceptionnel; elle n'avait absolument rien à lui reprocher. Elle aimait tout simplement l'embêter et le fait qu'il prenne à la légère ses boutades ne faisait qu'amplifier son désir de le pousser à bout. Bien sûr, elle n'était pas prête d'y arriver et elle avait compris depuis longtemps qu'il n'était pas du genre à s'inquiéter des détails futiles et dérisoires; il voguait au-delà de ça. « Alors qu'aux touristes, on donne juste le sexe ! Vous venez pas en vacances pour le mariage de toute façon. C'est mieux, ça colle pas une touriste ; ça repartir dans son pays après et ça laisse tranquille. » Amusée par sa remarque et aucunement choquée du point de vue du brésilien alors qu'elle était dans la même école de pensée, elle se mordit la lèvre en le voyant glisser une main dans ses cheveux d'un geste qu'il n'avait sans doute pas vraiment calculé. Elle avait peut-être tenté d'exprimer le contraire, quelques instants plus tôt, mais un homme en salopette, couvert d'huile, puant l'essence et transpirant comme un boeuf, ça avait quelque chose de relativement bandant.

« Alors pourquoi tu l'as pas fait? » demanda-t-elle en se rapprochant de lui jusqu'à attraper ses mains dans les siennes pour les y emprisonner. Elle n'avait plus qu'à relever légèrement le menton afin de le regarder droit dans les yeux, ce qu'elle fit sans plus tarder alors que ses lèvres semblaient inviter à la débauche. Non, vraiment, c'était un crime de devoir résister à un mec aussi canon et elle s'en voulait de se montrer si raisonnable et surtout, si joueuse. Si elle n'avait pas tant voulu gagner - un jeu auquel elle jouait bien évidemment seule puisqu'elle créait toujours ses propres règles - elle n'aurait jamais fait autant attention à ne pas dépasser les limites de proximité établies à l'intérieur de sa tête. Son regard fut attiré par l'huile dont il venait de s'enduire les cheveux en y passant la main. Elle glissa délicatement les doigts entre les mèches quelque peu graisseuses, ses lèvres venant frôler la mâchoire de Romeo alors qu'un sourire charmeur tentait de l'émoustiller. « Tu devrais apprendre à garder tes mains loin de ton visage lorsque tu travailles. » murmura-t-elle alors que sa cuisse jouait délicieusement avec la sienne, rentabilisant de ce fait la proximité qui était la leur. Trop occupée à tenter de le séduire, elle ne pensait même plus à l'effet cinglant qu'il lui faisait dès lors qu'elle posait les yeux sur lui, mais il n'y avait aucun doute qu'elle risquait de tomber de haut lorsqu'il ferait le geste de trop, celui qui la ferait frémir plus que les autres. « Je te propose vendredi soir. » chuchota-t-elle à son oreille sans cesser son petit jeu de frôlement excessivement tentant.

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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyMer 7 Sep - 0:11

« Alors pourquoi tu l'as pas fait ? » Avec un rire entendu, Romeo la laissa se rapprocher et n'émit aucune protestation lorsque Tessa lui emprisonna les mains. Nullement gêné par les approches on ne peut plus tactile de la jeune femme, il n'eut aucun mal à soutenir son regard sans même loucher sur ses lèvres qu'elle prenait pourtant soin d'humidifier régulièrement, comme pour les rendre toujours plus brillantes et toujours plus tentantes. « Peut-être parce qu'il était tard le matin et que papa et maman auraient inquiété de pas voir leur petite fille riche et pleine d'avenir rentrer ... » Répondit-il, narquois et aussi insolent qu'elle lorsqu'elle le traitait de pouilleux sans avenir et sans argent.

Cela dit en sentant la cuisse de la jeune femme se presser contre la sienne tandis que l'une de ses mains fourrageait dans ses cheveux et que son souffle tout proche lui chatouillait l'arête de la mâchoire, Romeo se posa furtivement la question de savoir si papa et maman Abrams étaient au courant de l'attitude débridée de leur fille chérie. Jusqu'à présent, il s'amusait même de constater que, pour un garçon des rues, c'était lui qui brillait par ses manières relativement bonnes, son impassibilité et son naturel tandis que Tessa, elle, aurait pu rivaliser avec n'importe laquelle des habituées des trottoirs tant elle semblait s'y connaître en manœuvres rapprochées. Pleine d'assurance et de confiance en son charme - bel et bien présent, certes - elle n'hésitait pas le coller encore et encore, provoquant chez lui une envie mêlée d'amusement et de sourires désabusés. Peut-être se serait-il montré plus faible et plus enclin aux pulsions en tout genre si elle avait été la première à se comporter de la sorte avec lui, mais Romeo jouissait d'un passé assez chargé en terme de conquêtes féminines pour ne plus s'enflammer au simple frôlement d'une bouche divinement douce contre son lobe d'oreille.

« Je te propose vendredi soir. » Sur la même lancée que la jeune femme, il profita d'avoir sa joue à proximité pour y frotter la sienne qui, bien que rasée le matin même, se faisait râpeuse maintenant que l'après-midi tirait sur sa fin. Joueur, c'est avec fluidité qu'il fit glisser l'une de ses mains dans le dos de Tessa et qu'il referma délicatement sa prise lorsque ses doigts arrivèrent sous le pli de sa fesses gauche. Curieux de découvrir ce qu'elle pourrait bien penser de le voir se comporter avec elle comme elle-même se comportait avec lui, il s'aida d'une simple pression du bras pour resserrer l'étreinte et coller l'un à l'autre leurs bassins. Là, à mi chemin entre drague et insolence, il ramena sa main libre derrière la nuque de Tessa et attira son oreille droite à portée de lèvres. « Vendredi soir pour quoi faire ? ... »[/b] Insista-t-il de manière si sensuelle qu'il n'y avait aucun mal à deviner, dans le regard qu'il lui lança après s'être un peu écarté de manière à la regarder bien en face, qu'il ajoutait à la possibilité qu'elle parle de la sortie qu'ils avaient prévu celle qu'elle puisse également parler du sexe qu'ils n'avaient pas fait à Florianopolis ce matin là, comme elle semblait le regretter. « ... Précisément ? »

Irait-elle jusqu'à reformuler sa phrase pour mettre une heure et une date précise sur l'instant où, selon elle, ils se devaient de passer à l'acte ? Il était curieux de savoir. Curieux de voir si Tessa n'était qu'une allumeuse, une petite fille capricieuse et qui jouait avec les hommes comme elle devait jadis probablement jouer avec ses poupées ou si, à la surprise générale, elle se révélerait plus mature et plus fatale que ce qu'il ne l'avait imaginée en se moquant d'elle dans les rues de Florianopolis, ce jour d'été où elle s'était perdue et où elle lui avait eu l'air si superficielle et si hautaine que c'en était devenu risible et décalé compte tenu du populaire et simpliste du quartier.
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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyJeu 8 Sep - 22:28

« Peut-être parce qu'il était tard le matin et que papa et maman auraient inquiété de pas voir leur petite fille riche et pleine d'avenir rentrer ... » Tessa se mordit la lèvre alors que Romeo lui avouait que la fin de la soirée avait été prédestinée d'avance. Même si c'était implicite ou volontairement fait exprès pour lui gonfler son égo, ça marchait. « On s'y prendra d'avance, alors. » proposa-t-elle en laissant glisser sa main le long de la nuque de Romeo en un effleurement qu'elle espérait délicat. Un frémissement lui parcourut l'échine lorsqu'il caressa sa joue de la sienne et Tessa ferma les yeux alors qu'elle s'amusait de le savoir autant prompt à réagir qu'elle-même l'était. La pression qu'il exerça sur son dos la fit se cambrer légèrement et elle n'eut même pas la vivacité d'esprit de se dire que les mains de Romeo étaient sales, quitte à rentrer avec des taches d'huile un peu partout. Surprise de le voir se montrer aussi entreprenant alors qu'elle avait cru qu'il demeurerait plutôt passif à ses avances sur son lieu de travail, elle accueillit la proximité avec délice, jouant de ses hanches pour lui procurer quelques sensations exquises au niveau de l'entre-jambe. « Vendredi soir pour quoi faire ? ... » « T'as pas le droit de faire ça... » murmura-t-elle alors qu'elle redressait légèrement les épaules sous le chatouillis que lui inspirait la main de Romeo au creux de sa nuque, un large sourire aux lèvres. Elle se mordit la lèvre lorsqu'il plongea son regard dans le sien et faillit perdre pied sous la profondeur de ses prunelles et toute cette panoplie de sous-entendus volontairement voilés. « ... Précisément ? » Agréablement surprise du ton qu'il venait d'employer pour s'adresser à elle, elle attrapa de nouveau ses mains et en posa une sur sa taille à elle avant de se déhancher légèrement sans vraiment s'assurer de prendre une distance raisonnable. « On va commencer par ça ... » débuta-t-elle avant d'approcher de nouveau ses lèvres de son cou en laissant courir ses mains sur son torse et sous les manches de son tee-shirt pour caresser ses épaules. Sans gêne, elle embrassa la peau à découvert et alla même jusqu'à mordiller délicatement avant de fermer les yeux et de reprendre elle-même ses esprits. « C'est tout pour l'aperçu. Vendredi, 20h, au Jack's Lounge, pour la suite. »

Se reculant en se mordant la lèvre alors qu'elle faisait désormais exprès d'augmenter cette distance physique entre eux, elle haussa brièvement les sourcils, se voulant tentante et séductrice, afin de lui prouver qu'elle serait bel et bien là, vendredi soir. « À moins que tu veuilles que je vienne te chercher parce que tu penses te perdre? » fit-elle alors que les battements de son coeur tentaient doucement de reprendre un rythme normal. Jouer c'était bien, mais elle risquait aussi de s'y brûler les ailes et Tessa en avait payé les frais alors qu'elle s'était rendue compte que ce n'était pas si facile de résister au charme du brésilien. Elle prit une grande respiration avant de tourner les talons, jetant un dernier regard derrière elle dès lors qu'elle eut atteint la porte du garage et qu'elle l'eut entrouverte à moitié. Se mettant à espérer qu'il réponde présent à cette sortie organisée afin de lui rendre la pareille de ce qu'il avait fait pour elle lorsqu'ils s'étaient rencontrés quelques années auparavant, elle disparut de son champ de vision, un sourire visiblement ravi aux lèvres.
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MessageSujet: Re: La belle et la bête | Romeo    La belle et la bête | Romeo  EmptyVen 9 Sep - 20:12

Docile et satisfait de la sentir frémir sous ses doigts (preuve qu'elle ne maîtrisait pas tout de la situation tendancieuse qu'elle avait elle-même créée, au même titre que lui qui ne maîtrisait pas tout de sa prétendu impassibilité), Romeo la laissa lui embarquer la main en direction de sa taille et accueillit la façon qu'elle eut de se trémousser contre lui en lui caressant les épaules et lui mordillant la peau avec délice, pas le moins du monde gêné quant au fait d'afficher clairement un air appréciateur et satisfait par cet avant goût de la soirée à venir. Après tout, vous aurait-il répondu, insolent, puisque l'excuse était toute faite et si encrée dans les clichés qu'on se faisait des brésiliens que personne n'aurait eu de mal à le croire, il n'était qu'un latino au sang chaud dont la nature profonde ne pouvait faire autrement que de le rendre adepte et réceptif aux collés-serrés et autres rapprochements perdus entre danses " caliente " et appels à la luxure à peine dissimulés derrière quelques frottis-frotta prompts à choquer quiconque allait à confesse 2 fois par semaine et à la messe tous les dimanches ...

« C'est tout pour l'aperçu. Vendredi, 20h, au Jack's Lounge, pour la suite. » Même si son instinct de mâle lui intimait de la retenir pour l'encourager à continuer cette petite danse rapprochée qu'elle avait si bien commencé, son esprit joueur et compétitif prit le dessus et drapa d'orgueil ses pulsions masculines pour mieux le faire paraître indifférent au fait qu'elle s'éloigne de lui et mette ainsi fin à tout contact physique. D'aucuns l'auraient probablement trouvée sale et décevante avec les traces d'huile qu'il avait laissait sur ses joues en la touchant (traces qui juraient bien évidemment avec l'image beaucoup plus stylée et propre sur elle qu'elle dégageait en arrivant dans le garage), mais Romeo, lui, la trouvait plus attirante que lorsqu'elle lui était apparue pour la première fois, que ce fut à Florianopolis ou ici, dans cette improbable lieu de retrouvailles qu'était le garage Hurtwood. Ces traces sur ses joues n'étaient pas séduisantes à proprement parler, c'était plus la preuve de la capacité de Tessa à entrer dans le jeu et à décrocher de son image de marque qu'elles représentaient qui lui plaisait. Plus qu'un tombeur qui les collectionnait pour la frime, notre marin choisissait ses conquêtes pour de vraies raisons, des raisons autres que physiques. Évidemment, chaque jolie fille pouvait prétendre à ses regards appréciateurs, mais être belle ne suffisait pas, ou plutôt, ne suffisait plus. De belles filles, il en avait connu beaucoup car, comme l'avait si bien souligné l'américaine, ce n'était pas ce qu'il manquait au Brésil. Par la force des choses, la beauté était donc devenu, avec le temps, une formalité qui n'avait plus de valeur plus importante que les autres car, ce que Romeo aimait par dessus tout, c'était de pouvoir rire, s'amuser et profiter en compagnie des autres, qu'ils fussent hommes ou femmes, mais plus particulièrement avec les femmes puisqu'elles étaient les seules à partager son lit le soir venu quand, après des heures passées à danser et à plaisanter, il finissait par ramener chez lui non pas forcément la plus belle de toute, mais celle avec laquelle il s'ennuyait le moins, lui que tout finissait par lasser à un moment où à un autre ...

« À moins que tu veuilles que je vienne te chercher parce que tu penses te perdre ? » Sorti de sa contemplation par l'air mutin avec lequel elle accompagna cette énième pique, il haussa les sourcils d'un air faussement condescendant et répondit juste avant qu'elle ne franchisse la porte par un « C'est pas moi qui perd le chemin dans les rues gamine, inverse pas ! » qu'il ponctua d'un rire bon enfant avant de lui décocher un clin d’œil et de tourner également les talons pour retourner au bricolage du véhicule qu'il trafiquait avant qu'elle ne l'interrompe. S'il n'avait pas répondu clairement à sa relance, il savait dors et déjà qu'il ne raterait pas le rendez-vous qu'elle avait fixé et se surprit à gesticuler sur place au rythme d'un musique imaginaire en repensant rêveusement à la manière dont elle s'était trémoussée contre lui avant de partir. Puis, revenant sur terre et réalisant qu'il avait pris trop de retard pour que son patron ne l'engueule pas à la fin de la journée, il décida de mettre les bouchées doubles, histoire de rattraper tout ça et de se sortir Tessa de la tête.

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