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 tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy.

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Aaron Lawford
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MessageSujet: tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy.   tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy. EmptyMer 22 Juin - 11:55

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close enough to start a war.
Les quelques rayons de soleil qui traversaient les planches m’éblouirent délicatement le visage. La poussière venait taquiner mes narines, laissant un goût irritant à celles-ci. Je fermais les yeux. Je n’aimais pas cet endroit, et pourtant, j’y étais. Je ne savais pas ce qui m’avait mené ici. Je voulais sans doute me remémorer tout ce qui c’était passé dans ce genre d’endroits. Ça me rappelait ma défaite, ma faiblesse. Mais, pourtant, je ne pleurais pas. Je n’en avais pas envie. Je ne regrettais pas d’avoir quitté ce monde de déchéance et d’engouement. C’en était assez pour moi. Et jamais je ne toucherais à ces substances qui ont détruit ma vie. Voilà ce que je me disais, assise sur le plancher d’un bâtiment abandonné, dans un coin reculé d’Arrowsic. C’était comme si j’étais venue pour me montrer supérieure à cet endroit, comme pour lui dire que j’avais lutté, et que j’avais vaincu. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Oui, j’avais vaincu. C’était sans doute une satisfaction sans pareille, une satisfaction personnelle, dont j’avais besoin. Bien sûr, il me restait beaucoup de chemin avant de guérir complètement et retrouver celle que j’étais avant, mais le simple fait d’avoir arrêté la cigarette, l’alcool et la drogue me remplissaient de satisfaction.

Pourquoi restais-je dans cet endroit insalubre ? Je n’en savais rien. Je n’avais plus ma place ici à présent, mais cela n’avait pas d’importance. Personne ne pouvait me voir ici. J’étais comme isolée de la population, isolée de tout. Et parfois, ça faisait du bien. Je ne ressentais pas l’envie de pleurer, ni de crier mon désespoir. Non, tout ce que je voulais, c’était me reposer. Écouter le silence. Respirer le calme de la pièce. Sentir que les murs de cette pièce ne m’avaient pas piégée. Et je regardais avec attention tous les recoins de la pièce où j’étais. Des toiles d’araignées s’étaient tissées aux coins des murs. Les fenêtres avaient été cachées par des planches en bois. La lumière se faisait rare, tout était si sombre. Le bois semblait usé par des années d’utilisation. Il était mort. Il craquait à chaque mouvement d’un être humain. Les murs se craquelaient doucement, et faisaient apparaitre quelques fissures. Bien que cette pièce soit insalubre et peu hygiénique, il y avait quelque chose. Quelque chose de fascinant et effrayant. Je sentais que des choses terribles s’étaient passées ici. Une atmosphère terrible se propageait dans la salle. J’étais un peu curieuse, oui je l’avoue. Mais que se passait-il ?

Mon pressentiment finit par aboutir à la réalité. Des bruits de talons. Lents, saccadés, sûrs. Le parquet tremblait face à ces pas. Une chaleur humaine se rapprochait de moi. Mais, étrangement, cette cadence m’était familière. Étrangement familière. Pourtant, je restais assise. Que pouvais-je m’arriver de toute façon ? Nous étions à Arrowsic, et non dans le Bronx. Cependant, je trouvais étrange que quelqu’un vienne en même temps que moi dans ce bâtiment abandonné. Les pas se rapprochèrent alors de moi, ils se furent plus forts et plus distincts. Alors, une silhouette féminine surgit de l’obscurité de la pièce. Mon cœur se mit à battre. Je n’arrivais plus à respirer normalement, c’était comme si mon souffle s’était coupé à cette apparition. Je ne bougeais plus. Mes yeux étaient figés sur la silhouette. C’était Joy.


Dernière édition par Abbey Jill Strugatsky le Ven 26 Aoû - 18:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy.   tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy. EmptyDim 26 Juin - 20:55



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And I’m terrified but I’m not leaving. Know that I must pass this test. So just pull the trigger...


La femme de ménage. C'était elle qui venait tout juste de me reveiller, alors que je m'étais couché seulement quelques heures plus tôt. Mais quel est cet hôtel où les femmes viennent nettoyer à 10h du matin ! Put*in mais où sommes-nous, sincèrement ! Je m'étais levé et avait viré la femme de ménage en lui expliquant que je savais gérait le ménage d'une chambre, et que je n'avais nullement besoin d'elle. Pauvre femme... J'étais ensuite retourné au lit, sans même penser une seule seconde à me lever maintenant ! Mais bien évidemment, une fois le sommeil coupé, il est ensuite très dur de retrouver Morphée. Ce c*n devait bien se cachait à l'heure qu'il était. Je me retournais alors pour regarder le plafond, blanc. Couleur de la pureté. Couleur de l'hypocrisie aussi. Je ne put que me rappeler, ou du moins essayer de me rappeler de ma soirée de la veille.

On peut donc dire qu'il y a des gens destinés à s'amuser même dans les villes les plus perdues des Etats-Unis ! J'avais squatté un bar quelques heures, assez pour me faire quelques nouvelles connaissances qui n'avait servi que de tremplin à la suite de la soirée. Un des types avait des invitations à la soirée qui se tenait dans la boite branchés du coin. Alors bien évidemment, je m'y suis incrusté si naturellement que personne ne pouvait surement se rappeler si j'avais seulement mis un pied dans ces lieux de débauches. Car une fois entrée je me suis éclipsais, à la recherche d'autres personnes, d'autres ambiances. Et ces ambiances là, c'est en général vers le fond qu'on les voie. Les marginaux ? Les drogués ? Les chauds lapins ? Et bien un mix de tous... Alors j'ai pu trouver quelqu'un qui a pu me donner la seule information qui m'était presque vitale à ce stade là de mon voyage - et de mon arrivée. Où trouver un bon fournisseur. Il me restait que quelques joints et quelques sachets, j'avais plus de nouvelles de mes fournisseurs mexicains et j'avais donc du mettre mes affaires en standby. J'étais pas une très grandes dealeuse. Juste assez pour apprécier l'adrénaline que tout ça engendrait, et surtout pouvoir me payer tout ce que je voulais. Parlant d'argent, j'allais bientôt signer un contrat pour Chanel, alors tout rentrera vite en ordre non ? Mais je n’arrêterais pas pour autant la drogue, ni la revente. C'est juste trop bon ! L'information dans mon soutiens gorge, je pus ensuite profiter de la soirée, fumer mes joint, me siffler mes bouteilles à moi seule, danser comme une dégénérée et embrasser qui passait par là ..

Le reveil était donc dur et un mal de crâne lm'assaillit. Cet état de loque humaine que tous les jeunes appréciait non ? Oui .. Alors je m'étais préparé après avoir contacté le fameux dealeurs. Les yeux cernés de noir, les cheveux blonds presque blanc long et légèrement bouclés saluant mes fesses, un collant troué noir transparents, une jupe courte et un haut noir simple, j'enfilais ensuite mes chaussures après avoir reçut mon dernier message, m'indiquant l'adresse. Je quittais donc la pièce et chercha l'endroit en question. Le quartier était vraiment pas très sympathique, mais il n'y avait que ces ambiances que j'appréciais, ces quartier malfamés ou bien les défilés ou les plateaux shoot ... Paradoxal je le conçoit, mais c'est ainsi et quiconque n'est pas satisfait apprendra qui je suis. J'étais donc entré dans ce bâtiment désaffecté d'une hauteur hallucinante, aucune lumière n'était bien sur installée, mais les quelques rayons de soleil chanceux filtrait à travers les espaces laissés libre par les planches de bois. Mes talons faisait un bruit assourdissant. Au lieu de rester là à attendre, chose que je haïssait par dessus tout, je pris la décision de faire une petite visite des lieux. Je tourna à droite et traversa une autre porte, pour finalement découvrir un visage si familier qu'il en était devenu le principal, celui de mes pensées continues. Un sourire vint finalement se dessiner sur mes lèvres grossièrement peintes...

    __ Abbey .. Tu sais que je te cherche depuis longtemps ? Tu sais ça ...


Je continuais d'avancer bien évidemment, histoire d'alimenter ce côté film d'horreur .. Le décor était somptueux ...
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Aaron Lawford
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MessageSujet: Re: tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy.   tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy. EmptyMar 12 Juil - 23:55

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close enough to start a war.
Non, ce n’était pas possible. Soit je vivais un cauchemar éveillé, soit je m’étais endormi dans cet endroit à la fois horrible et inquiétant. J’aurais préféré que ce soit la deuxième option, mais non. C’était bien Joy qui se tenait devant moi. Celle qui était la cause de tous mes problèmes, de tous mes soucis, de tous mes regrets. Celle qui était responsable de ma misérable vie. Celle qui était responsable de ma destruction. La voir, c’était assez perturbant. J’étais partagée entre haine, colère, désespoir et peur. Je ne savais que trop penser, en fait. Déjà, je fus assez surprise. Voir vraiment surprise. Depuis qu’elle était arrivée devant moi, je n’avais pas bougé d’un pas. Pas un seul cheveu. Il faut dire que je pensais que jamais je n’allais revoir Joy. Jamais. Il faut croire que je me trompais lourdement. « Abbey .. Tu sais que je te cherche depuis longtemps ? Tu sais ça ... » me dit-elle doucement, avec une aisance incroyable. On aurait dit qu’elle se sentait chez elle, ce qui n’était pas le cas. Elle n’avait pas sa place ici, non ! C’était ma ville, ma ville natale, celle qui m’appartenait, celle où je me sentais bien. Et elle, elle venait comme ça, et en un clin d’œil, elle arrivait à détruire ce qu’il y avait de plus important dans toute ma vie. Une seule personne. Je savais que ma vie n’allait plus être la même à présent que Joy était là. Je le savais. J’avais un mauvais pressentiment. Et avec Joy, ce n’était pas vraiment bon signe. Je la haïssais. Je la haïssais de vouloir toucher à ma vie. Je la haïssais d’être là. Et je la haïssais aussi d’être entrée dans ma vie. Finalement, j’arrivais à balbutier quelques mots, malgré ma surprise. « Qu’est-ce que tu fais là Joy ? » J’essayais, du mieux que je pouvais, de garder mon calme, ce qui n’était pas évident. Je n’arrivais toujours pas y croire.

La peur. C’était aussi ce que je ressentais vis-à-vis de Joy. Elle me paraissait énorme, comme un monstre, qui s’apprêtait à me manger toute crue. Et moi, j’allais me faire attraper, comme une vulgaire proie, car j’étais faible. Oui je l’étais par rapport à Joy. Et ça, ça me tuait complètement. Elle me paraissait si grande, si puissante par rapport à moi. Je n’aimais pas être assise en face d’elle, mais j’étais trop tétanisée pour bouger. Il faut croire qu’elle avait toujours un impact sur moi, même si je ne le voulais pas. Je n’y pouvais rien. Pourtant, j’avais vraiment envie de faire face à elle. Je soufflai un coup. Cette situation était vraiment gênante. Je me sentais tellement peu rassurée, c’était horrible. Je croisai mes bras, sans rien dire, le regard toujours fixé sur le monstre qui se tenait en face de moi. Elle me faisait peur et elle me dégoutait à la fois. De toute mon âme, je la haïssais. Et ce, pour toujours. « Tu n’as pas ta place ici. » Je croisai alors son regard, et cela me terrifia. Elle n’avait pas l’air contente que je dise ça. Mon sang se glaça en une fraction de seconde. C’était fou. C’était fou à quel point elle avait le don de me terrifier en quelques secondes. C’était fou à quel point elle me procurait des sentiments étranges. Et je n’arrivais toujours pas à contrôler ça, même après tout ce temps. Il faut croire que j’étais faible, beaucoup plus que je ne le pensais. Ou peut-être que c’était Joy qui avait une force incroyable.

Son regard noir me fixait toujours. Elle me tourmentait. Elle me rappelait tellement de choses, que j’en avais envie de pleurer. New York. Un seul mot pour pouvoir me faire fondre aux larmes. Mais Joy était là, en face de moi, et je ne voulais pas pleurer. Pas devant elle. Non, ça lui aurait fait trop plaisir. Je repensais à tout ce qui c’était passé. Les fêtes. L’alcool. Les garçons. Les cigarettes. Les mensonges. Les drogues. Les manipulations. Ma confiance abusive. Son autorité aveuglante. Les photographes. Les séances photos. La compétition. La nourriture. Les petites rues. Les regards menaçants. Ma descente aux enfers. Tout ça me revint en instant, comme un déclic en voyant Joy. Elle me rappelait trop de mauvaises choses, elle me rappelait tout ce que j’avais aimé un instant, pour me descendre ensuite. Elle me rappelait combien j’avais été influencée et faible. Elle me rappelait combien j’avais tout gâché. Elle me rappelait que j’avais gâché ma vie. Elle me rappelait que je souffrais terriblement. Et que je souffre encore, même si je ne veux pas l’avouer. Joy était tout sauf bénéfique pour moi. Il fallait que je m’écarte d’elle, pour toujours. C’était la seule chose à faire si je voulais aller mieux. Oui, mais comment ? Elle était redoutable. La preuve, elle était encore là. « Putain, mais comment t’oses revenir ici ? Tu sais très bien que je ne veux pas te voir. Je te déteste Joy, t’as pourri ma vie ! » Encore une fois, elle me regardait, avec ses yeux envoutants et sa dégaine masculine. Elle semblait satisfaite, et ça me dégoutait. Ça me dégoutait de voir que mon malheur la rendait heureuse. « Tu dois vraiment être une garce pour oser pointer ton nez ici. » Voilà, c’était dit. C’était méchant, mais par rapport à ce qu’elle m’avait fait, ce n’était rien. Vraiment rien. Et puis, j’avais besoin de le dire. Comme si cela pouvait me guérir…


Dernière édition par Abbey Jill Strugatsky le Ven 26 Aoû - 18:23, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy.   tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy. EmptyDim 14 Aoû - 17:27



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And I’m terrified but I’m not leaving. Know that I must pass this test. So just pull the trigger...


Je savais que j'étais forte, mais pas à ce point. Pas à ce niveau-là. C'était du lourd là. A peine quelques jours après que j'ai traversé tous le pays pour rejoindre la ville natale d'Abbey, sachant bien la retrouver ici, j'étais déjà en face d'elle. Cette fille était complètement prévoyante, prévisible, faible, et d'un côté, ça m'énervait d'avoir en face 'elle une aussi minable concurrente. Il ne m'aura fallut que quelques vingtaine d'heure pour retrouver mon Ennemie. Retrouver celle qui avait auparavant fait partie de ma vie, partie intégrante de mon Coeur. Certes, Je n'avais jamais été très fine avec elle, très gentille, mais Abbey aurait du savoir que c'est ainsi que je fonctionnait. La gentillesse c'est pas pour moi et ça ne le sera jamais. Pour autant, je lui avais ouvert les portes de ma Vie , et même si je lui parlais comme une merde, même si j'avais une emprise presque maléfique sur elle, l'ayant changé du tout au tout en un rien de temps, même si j'avais faillit la tuer, Abbey n'aurait jamais du me tourner le dos ainsi. Elle n'en avait aucun droit ! Et pourtant cette garce l'avait fait, me laissant seul et pitoyable. J'avais hurlé ma vengeance, je ne lui avait rien caché, et elle aurait du savoir que tôt ou tard je débarquerais dans sa putain de vie pourrie pour lui faire regretter ses gestes.

Je la regardais droit dans les yeux, mon regard bleu électrisant cerné d'un noir juste affreusement effrayant. Je ne lésinais jamais sur la quantité de khôl et Abbey ne le savait que trop bien. Cette grce était habillé d'une façon très simple, on voyait bien qu'elle avais quitter notre Monde il y a fort longtemps. Aucune classe ne l'habitait désormais, et je devais me rendre à l'évidence, la Ab que javais connu et aimé au plus profond de moi n'existait plus. Le son de sa voix résonnats, peu de temps après que je lui avait lancé une petite pic lui précisant que je serais, en gros, son démon à vie. « Qu’est-ce que tu fais là Joy ? » « Tu n’as pas ta place ici. » Ces deux phrases qu'Abbey avait soufflé doucement à mon attention prouvaient bien qu'elle n'était pas à l'aise. C'est pas ainsi qu'on réagit, lorsqu'on veut faire peur à son interlocuteur. C'est bien ça, Abbey avait perdu tout mon apprentissage. Je continuais d'avancer, jusqu'à arriver à l'atteindre. Je leva ma main et vira une mèche de ses cheveux blond derrière ses oreilles. Celle-ci l'a gênait, et je voulait qu'elle comprenne entièrement mon message. Mon rire se fit entendre, et la beauté du lieu ne put que le rendre encore plus beau grâce à la résonnance ... Je m'aimais, jusqu'à mon rire. « Oh, mais que tu es impolie. Tu connais pourtant les Règles Abbey. Abbey Abbey... Ma place est partout où tu iras. Ici tu es née, ici tu vis, ici je suis et ici je resterais. Jusqu'à ce que tu partes. Là je viendrais te rejoindre où tu iras. Jusqu'à ce que tu meurs d'une depression. Oui Abbey, on ne me fais pas une crasse sans le regretter. On ne me tourne pas le dos sans Continuer à vivre. On ne m'abandonnes pas. Jamais. » J'avais été très clair. Mon message ne changera pas, c'était ainsi que je l'avais dit et ainsi que je le ressentais, au plus profond de moi. Je voulais sa mort. Je voulais qu'elle paye. A cause d'elle, j'ai perdu tant de chose. Personne n'a le droit de se conduite ainsi avec moi, j'avais pourtant été clair, je menais les rennes, pas elle. Je décidais, elle suivait. Je tourna la tête vers les deux entrées de l'immeuble usine désaffecté pour vérifier que mon fournisseur n'était pas là. J'avais bien ving minutes d'avance de toute façon. Quand soudain, Abbey prit de nouveau la parole. Elle avait vraiment choisis le jour pour me faire affront. Me faire face ainsi était suicidaire. Je fixai son blond qui n'était qu'une pâle copie du mien - le mien était bien plus platine, presque blanc, un blond sublime je vous dis - « Putain, mais comment t’oses revenir ici ? Tu sais très bien que je ne veux pas te voir. Je te déteste Joy, t’as pourri ma vie ! » avait-elle dit en laissant bien transparaître sa haine envers moi. J'adorais ce genre de rapport, car je sais, et elle le savait aussi, que je gagnais toujours. Elle faisait parti des faibles, et avait toujours fais parti des Outsiders. Rien n'était destiné à changer. Je gagnerais ce combat, et le problème était qu'elle n'en sortira pas en un seul morceau. « J'ose car je veux. Rappelle toi de ça ma douce. Tu me deteste autant que je te hais, mais sache que je n'ai pas pourri ta vie, ce n'était que le début de ta déchéance. Tu sautes je saute, rappelles toi ce film. Tu sais bien que chez moi, c'est, je saute, tu sautes aussi. Je te coulerais Abbey. Jusqu'à ce que tu me supplie de te reprendre et de te réapprendre à vivre, à t'en sortir dans la Vie. Sans moi tu n'es rien. Saches le. Mémorise le. Enfouis le bien profond où tu veux, mais je ne fermerais jamais les yeux face à toi. Tu le sais. » Je sortit une cigarette en souriant comme une enfant. Quel bonheur était ce moment. Quelle satisfaction ... Je venais de gagner ma première victoire. Je l'avais retrouvé, et à moins qu'elle ne s'évapore, elle ne pourra pas m'échapper. « Tu dois vraiment être une garce pour oser pointer ton nez ici. » Elle avait osé encore surenchérir. Mais elle était donc folle. Je me mit à rire de nouveau. J'adorais ce mot putain, Garce. C'était pas le mot qui me collais le mieux à la peau sérieux ? Je replaça mes cheveux sur un seul côté de mon visage et continua de la fixer comme si je voyais la plus belle des chose au monde. « La pire des Garces ma chérie. La pire des Garces... »


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MessageSujet: Re: tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy.   tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy. EmptyVen 26 Aoû - 19:08

tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy. Tumblrlpb29w8uoy1qm2o82
close enough to start a war.
L’air empoisonnait ma respiration. La présence de Joy faisait relever tous les mauvais côtés de mon existence. Je sentais qu’un étrange nuage noir germait et ne demandait qu’à sortir quand elle était là. Elle était mon mauvais côté. Elle représentait tout ce qu’il y avait de mal chez moi : la tentation, la haine, la rancune, l’échec. Elle avait fait sortir de moi ce dont je ne doutais même pas. Elle avait créé une Abbey qui n’existait pas. Elle m’avait manipulée, elle m’avait contrôlée, elle m’avait utilisée comme un pantin, pour me laisser complètement détruite. Voilà ce que j’étais pour Joy : une vulgaire poupée. Je ne représentais rien pour elle, je le savais à présent. Je l’avais compris, bien trop tard malheureusement. Mais elle ne représentait plus rien pour moi, également. J’en avais fini avec elle. Je ne voulais plus la voir, je ne voulais plus lui parler, je ne voulais même plus savoir si elle était vivante ou non. Tout ça m’importait peu. Mais il fallait bien me rendre à l’évidence : on n’évince pas Joy de sa vie comme on mettrait un déchet à la poubelle. Oh non. Si je voulais la détruire, j’allais souffrir, moi aussi. Je le savais. Je pouvais le lire sur son visage. Sa présence n’allait pas me laisser indifférente. Elle allait tout chambouler. Et ça, ça me terrorisait complètement. J’avais affreusement peur. Parce que là, j’étais consciente du danger qui s’approchait trop près de moi. Nous n’étions plus à New York. Nous n’étions plus des adolescents pleines d’espoir. Nous étions adultes à présent. Et nous savions que nos vies allaient changer, à jamais. Mais je ne voulais pas de tout ça. Je ne voulais pas qu’elle me détruise, à nouveau ! Je voulais vivre, merde ! Mais non, non, je ne pouvais pas. Parce que Joy était là pour m’en empêcher. Elle allait m’empêcher d’être heureuse, elle ferait tout pour, je le savais. Joy était là pour m’anéantir. Elle ne voulait pas que je vive.

Et puis son rire éclata cinglement dans mes oreilles. Que je détestais son rire. Que je détestais ses yeux ténèbres. Que je détestais ses cheveux blonds presque blancs. Que je détestais sa peau pâle qui me glaçait le sang. « Oh, mais que tu es impolie. Tu connais pourtant les Règles Abbey. Abbey Abbey... Ma place est partout où tu iras. Ici tu es née, ici tu vis, ici je suis et ici je resterais. Jusqu'à ce que tu partes. Là je viendrais te rejoindre où tu iras. Jusqu'à ce que tu meurs d'une depression. Oui Abbey, on ne me fais pas une crasse sans le regretter. On ne me tourne pas le dos sans Continuer à vivre. On ne m'abandonnes pas. Jamais. » Elle avait prononcé ce mot avec une telle intensité, que cela eut le don de me faire frissonner. J’inspirais un coup, avant de dire, le plus calmement possible : « Il n’y a pas de règles. Il n’y en a plus. Je ne joue plus à ton stupide jeu, Joy. Si tu crois que la vie est un jeu ! Amuse-toi bien toute seule si tu le souhaites, mais moi, je ne suis plus de la partie. » J’en avais marre qu’elle me prenne pour un pion, un vulgaire pion dans un jeu. Tout ça était terminé. Je n’allais pas la laisser m’utiliser, comme elle l’avait si bien fait auparavant. « On n’est plus à New York, Joy. Tu n’es pas sur ton terrain. Ici, c’est chez moi. Et je ne te laisserais pas détruire ma vie. » J’essayais de me convaincre de ce que je disais, mais c’était difficile. Joy était un boulet de canon, une bombe humaine, une mitraillette inépuisable. Elle ne s’arrêterait pas. Elle était invincible. Et j’étais sa cible. Elle s’arrêterait d’attaquer seulement quand je tomberais.

« J'ose car je veux. Rappelle toi de ça ma douce. Tu me deteste autant que je te hais, mais sache que je n'ai pas pourri ta vie, ce n'était que le début de ta déchéance. Tu sautes je saute, rappelles toi ce film. Tu sais bien que chez moi, c'est, je saute, tu sautes aussi. Je te coulerais Abbey. Jusqu'à ce que tu me supplie de te reprendre et de te réapprendre à vivre, à t'en sortir dans la Vie. Sans moi tu n'es rien. Saches le. Mémorise le. Enfouis le bien profond où tu veux, mais je ne fermerais jamais les yeux face à toi. Tu le sais. » Sa sérénité me transperçait le cœur et déchirait ma poitrine. Ses yeux provoquaient des tourments en moi, comme si elle pouvait m’hypnotiser. Comme si elle pouvait tout contrôler… J’avalais amèrement ma salive. Je m’étais persuadée qu’en revenant ici, j’allais aller mieux. Mais c’était faux : j’étais toujours aussi faible. Face à Joy, je n’étais rien. Un simple microbe. Une poussière. Je n’arrivais jamais à prendre le dessus. Pourtant, il fallait bien que je lui fasse croire le contraire. Il fallait que je me convainque moi-même : j’étais plus forte qu’elle. Il fallait que je sois plus forte qu’elle. Au risque de perdre. De perdre ce jeu qui était ma vie. « C’est là que tu te trompes. Je ne t’appartiens pas. Je ne te dois rien. Nous n’avions rien à nous dire. Je n’ai pas besoin de toi. » Je la fixais, avec une intensité folle. Je voulais tellement me persuader dans ce que je disais, que cela me rendait complètement dingue. Rien que parler à Joy me déstabilisait complètement. Mais diable, pourquoi me tourmentait-elle autant ? J’aurais aimé me défaire elle. J’aurais aimé ne l’avoir jamais rencontré. Ma vie aurait été complètement différente… Mais on ne peut pas contrôler le temps, et tout ce que j’avais à faire, c’était de me battre. Avec toutes mes forces. Avec tout mon corps. « Tu ne me couleras pas, non. Je ne me laisserais pas faire. Plus jamais. Je ne suis plus ton pantin, Joy. » Qu’est-ce que c’était bon de prononcer ces mots ! La dernière fois que j’avais vu Joy, c’était pour lui dire adieu, et je n’avais pas eu le courage de lui dire tout ce que j’avais sur le cœur. Et maintenant, elle m’en donnait l’occasion. Et j’avais la force de tout lui dire. Je l’avais trouvée, cette force. Même si elle n’était qu’éphémère, cela me suffisait amplement.

« La pire des Garces ma chérie. La pire des Garces... » Ses paroles retentirent doucement dans toute la pièce. Elles restaient encore dans ma tête, comme un tourbillon insurmontable. J’avais mal à la tête. Mes yeux étaient fatigués. Je voulais me sentir forte, pourtant. Mais mon corps ne supportait pas toute cette pression qui se posait sur mes épaules. C’était beaucoup trop, tout ça, en seulement quelques minutes. Je n’étais pas certaine de tenir le coup, mais il le fallait. Je ne voulais pas tomber, non. Car cette fois, je savais que la chute allait être plus douloureuse. Et c’était la dernière chose que je voulais. Je jetai un regard noir à Joy. Elle avait détruit ma vie. Elle l’avait anéanti. Elle m’avait poussée au fond du trou. Elle m’avait coulée sous l’océan. Ma haine pour Joy dépassait les limites de l’univers. Je ne pensais pas que je pouvais autant haïr quelqu’un. Je ne pensais pas qu’on pouvait être aussi inhumain. « Tu n’as pas à t’en vanter. » dis-je, dans un soupir. Au fond, elle se fichait certainement de tout ce que je lui disais. Elle avait toujours été une garce, alors pourquoi je lui disais ça ? Elle s’en fichait plus que tout, je le savais. « Joy, tu n’as pas à autre chose à faire ? Tu ne trouves pas que c’est pathétique, de jouer avec la vie des gens ? Ta vie est tellement pourrie que tu te sens obligée de bousiller celle des autres ? Félicitations Joy, vraiment. A ta place, je me ferais pitié, mais bon, il faut croire que tu as perdu toute valeur depuis longtemps… » J’étais lassée. Je n’entendais même plus ce que je disais. A en juger son regard, ça ne lui avait pas vraiment plu. Mais je m’en fichais. Elle méritait tout ça. Elle méritait qu’on le lui dise la vérité. Elle ne méritait pas d’être heureuse. Moi non plus, je ne voulais pas voir qu’elle était heureuse. Cela m’arrachait le cœur.
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MessageSujet: Re: tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy.   tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy. EmptyMar 11 Oct - 5:02



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I'm meaner that the Devil. Cause it's owned my blood, my bones, my heart.


Ce moment était celui que j'attendais depuis si longtemps. Ce moment était exactement celui pour lequel j'avais tout quitté et traversé la moitié du pays sans me retourner. Car je savais que devant moi se trouver mon salut. Ma vengeance. Mon bonheur. Ce bonheur, c'était Abbey. Ou devrais-je dire la descente aux enfer qu'elle allait vivre. Je peux paraître immature, enfantine, stupide à vouloir ne rien lâcher, à souhaiter presque sa mort. Mais quand Abbey est parti, je n'ai pu me relever qu'après de longues semaines. J'avais tout donné, et pour moi c'est beaucoup, pour qu'elle me reprenne tout comme si j'étais une vulgaire chose. Elle n'appréciait pas l'influence que j'avais sur elle ? La domination que j'exerçais inconsciemment et bien sûr consciemment sur elle ? Et bien, si elle n'appréciait pas tout ça, pourquoi a t-elle fait partie du voyage ? Il y a forcément un prix à payer, on n'entre pas dans la célébrité ainsi ! Pour profiter pleinement des bonheurs de la vie comme nous en avons abusé, il fallait forcément que des plumes soient laissé sur le bas-côté. Et elle, contrairement à moi, n'a pas supporté. Facile de remettre la faute sur les autres lorsque nous sommes faibles et inutiles dans ce monde. Elle a cru bon de tout balayé d'un revers de la main, mais c'était ben sûr avant qu'elle prenne véritablement conscience de la partie de poker qu'elle venait d'engager. Et jusqu'au tapis je ne la quitterais pas.

La rancune. Sûrement le sentiment qui me correspond le plus, celui qui me colle à la peau. Avec ceci rajoutez les mots cruauté, cynisme, déchéance, anomie, et vous avez le constituant même de ma personnalité. Je m'étais avancé vers elle d'un pas sûre et en même temps d'une lenteur presque théâtrale. Je l'observais en silence, un sourire figé sur mes lèvres. Le lieu dans lequel nous nous trouvions était vraiment un décor qui me complaisait. A semblait vouloir s'exprimer et s'exprimer encore un peu plus. Elle me dit d'un ton calme, bien que, la connaissant parfaitemnt, je savais qu'au fond d'elle se mélangeais peur et haine, destabilisée en un coup de main, c'était trop easy... « Il n’y a pas de règles. Il n’y en a plus. Je ne joue plus à ton stupide jeu, Joy. Si tu crois que la vie est un jeu ! Amuse-toi bien toute seule si tu le souhaites, mais moi, je ne suis plus de la partie. » « On n’est plus à New York, Joy. Tu n’es pas sur ton terrain. Ici, c’est chez moi. Et je ne te laisserais pas détruire ma vie. » Elle avait dit ça puis s'était tu. Ce qui j'avoue m'a agaçait. J'avais envie de la secouer, elle était nulle en argumentation. Ah oui, la rhétorique, parfait, mais qu'en il s'agissait de dialectique, plus personne hein ? Une pointe de tristesse m'envahie, ou plutôt de déception. Mon élève avait sombré et ne dépassera clairement jamais le maître. Le maître, c'était moi bien sûr, bien que je ne doute pas que vous ayez compris. « La vie est un jeu et tu serais bien folle de le nier. La vie est une prise de risque continuelle, la vie est synonyme de défi, de gagnants et de perdants. Tu sais bien sûr où tu te situes. Et concernant le lieu de ce jeu, peut importe, New York ou ici j'en ai rien à f*utre Abbey. Là où tu es je suis. »

Je sortis une cigarette de la poche arrière de ma jupe courte et cala une clope entre mes lèvres préalablement humidifiées. Toujours sans lâcher Abbey du regard, une vision m'apparut. Une soirée où elle et moi étions encore aussi siamoises que possible, et ou la vie était pris par le bout le plus intéressant : sa spontanéité. Je regardais Abbey et j'avais l'impression qu'elle avait pris 10 ans en peu de temps. Elle était toujours aussi canon, mais quelque chose avait changé, et ce quelque chose me déplaisait... Elle venait de me lancer à la tronche qu'elle ne m'appartenait pas, qu'elle n'étais pas son pantin, qu'elle ne se laisserait aucunement faire, bref, elle m'envoyait tout un tas de phrases complètement absurde, ça se voyait qu'elle tentait de comblait les vides. Elle savait tout de même bien qu'elle ne pourrait jamais se défaire de moi ? J'avais déposé le sceau de mon empreinte si profondément en elle que j'avais l'impression de pouvoir la retrouver n'importe où elle irait, comme si elle était ma propriété. Il faut dire que je lui ai appris la vie, qu'elle me dois beaucoup et qu'elle ne cessera de devoir me remercier. Chose qu'elle ne fait pas, et cette ingratitude me donne envie de la foutre à terre et d'en finir une bonne fois pour toute.

Bien sûr, si je dois la blesser, ça sera lentement. Doucement. Dans une ambiance glauque, perverse, intime, comme j'aime. Tirant sur ma clope, je chassai ces visions, sachant que je n'arriverai pas à me calmer, à m'apaiser si je pensais déjà à tout ce qu'elle méritait de subir. Je continuais à m'approcher d'elle alors qu'elle se mit à rétorquer naturellement « Joy, tu n’as pas à autre chose à faire ? Tu ne trouves pas que c’est pathétique, de jouer avec la vie des gens ? Ta vie est tellement pourrie que tu te sens obligée de bousiller celle des autres ? Félicitations Joy, vraiment. A ta place, je me ferais pitié, mais bon, il faut croire que tu as perdu toute valeur depuis longtemps… ». Je commençais à perdre patience, à en avoir sincèrement marre qu'elle ne comprenne pas - ou plus - qui j'étais et ce que je valais. Je me mordillais la lèvre et balança mon mégot derrière elle, la défiant du regard. « Je me sens vivre Abbey, probablement plus intensément que toi. Je me respecte, tout ce que j'ai fait je l'assume, je ne me voile pas la face, j'assume entièrement qui je suis, aussi garce que je suis. Tu sais, je ne ferai jamais parti des gentil, c'est à l'opposé de mes valeurs justement. J'aime voir les autres tomber, et pour moi c'est naturel de finir le travail que j'ai commençais avec toi. Si seulement tu avais continuer à vivre comme on le faisait. Si seulement tu avais embrassé ta vraie nature... » Je me tenais à quelques centimètre d'elle. Nous étions au même niveau, mes yeux fixaient ses lèvres sans retenue. Ma lèvre inférieure vint frôler la sienne, toujours sans retenue. Je sentais cette électricité dans mon corps, dans le sien, de la haine, des souvenirs, de la jalousie, de la rancune, de l'admiration, de la rage, de l'amour. Je me reculais avant de finalement la bousculer. « Tu n'en a pas finis avec moi... » Je la contournais et mon regard se perdit à contempler les murs cendrés de crasse, les sols noirs de saleté. Les rats devaient s'en donner à coeur joie ici...
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Aaron Lawford
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MessageSujet: Re: tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy.   tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy. EmptyMar 25 Oct - 22:52

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close enough to start a war.
J’aurais voulu que tout ça ne soit qu'un rêve. J’aurais voulu me pincer pour me réveiller, et marcher dans les rues d’Arrowsic tranquillement. J’aurais voulu que tout ça soit irréel, mais ça ne l’était pas. Et j’avais la nausée tellement ça faisait mal. Joy me dégoutait. Elle me dégoutait d’être là. Elle me dégoutait d’agir comme elle le faisait. Elle me dégoutait avec ses yeux démesurément noirs et sa voix effrayante. Joy n’était pas humaine. En tout cas, elle ne l’était plus. Je me demandais comment c’était possible d’être aussi glaciale, sans cœur, et impitoyable. Je me demandais comment elle faisait pour se sentir humaine. « La vie est un jeu et tu serais bien folle de le nier. La vie est une prise de risque continuelle, la vie est synonyme de défi, de gagnants et de perdants. Tu sais bien sûr où tu te situes. Et concernant le lieu de ce jeu, peut importe, New York ou ici j'en ai rien à f*utre Abbey. Là où tu es je suis. » Et elle était toujours aussi têtue, aussi convaincue qu’elle avait les cartes en main, et que je lui appartenais. Au fond, c’était encore sans doute le cas. Mais je ne voulais pas m’en convaincre. Je ne voulais pas admettre que Joy avait ensorcelée une partie de mon être. Je ne voulais pas voir la réalité en face. Tout ce que je voulais, c’était avancer, et être heureuse. Sans elle. « Tu fais ce que tu veux Joy. Mais sache que pour moi, tu n’existes plus. Fais comme bon te semble, fais ta vie comme tu le souhaites, mais oublie-moi. Pour moi c’est déjà fait. » C’était dur de dire à voix haute tout ce que je portais sur le cœur. C’était dur de faire renaitre les mauvais souvenirs, qui me semblaient partout enfouis. Il faut croire qu’on ne perd jamais son passé, qu’il nous rattrape quoi qu’il arrive, où que l’on soit sur la planète, à n’importe quelle seconde de notre existence.

Elle était là. Avec ses cheveux blonds trop clairs et sa peau trop pâle. Elle était là avec son odeur qui provoquait des frissons partout dans mon corps. Elle n’avait pas changé. Elle était Joy. Et moi, qui étais-je ? J’avais perdu mon identité en allant à New York. J’avais tout perdu. A cause d’elle. Et j’avais envie de la frapper parce qu’elle avait gâché ma vie. J’avais envie de lui crier toute ma haine, toute ma rancune envers elle. Mais rien ne sortait. Je restais impassible et silencieuse, attendant que le temps passe. J’étais toujours aussi idiote. « Je me sens vivre Abbey, probablement plus intensément que toi. Je me respecte, tout ce que j'ai fait je l'assume, je ne me voile pas la face, j'assume entièrement qui je suis, aussi garce que je suis. Tu sais, je ne ferai jamais parti des gentil, c'est à l'opposé de mes valeurs justement. J'aime voir les autres tomber, et pour moi c'est naturel de finir le travail que j'ai commençais avec toi. Si seulement tu avais continuer à vivre comme on le faisait. Si seulement tu avais embrassé ta vraie nature... » Ses lèvres manquaient de toucher les miennes, et son regard noir était plongé dans le mien, provoquant des spasmes sous ma peau. Oui, j’étais toujours aussi effrayée et tétanisée devant cette créature qui avait pris le contrôle de ma vie, et qui avait manqué de m’achever. Et j’avais envie de vomir, tellement je me sentais mal face à elle. « Laisse-moi tranquille. Putain mais laisse-moi vivre ! » Elle m’exaspérait. Elle m’exaspérait à vouloir me détruire. Elle m’exaspérait parce qu’elle savait pertinemment qu’elle pouvait réussir. « Tu crois pas que tu m’as déjà bien salie comme ça ? Ça t’éclate de me voir comme ça ? » Je n’arrivais plus à dire quoi que ce soit. Les larmes coulaient à flot sur mes joues, sans que je ne puisse les contrôler. Et je m’en voulais tellement de craquer devant Joy. Je m’en voulais parce que je pensais que j’étais forte. De toute évidence, je ne l’étais pas.

Son épaule vint bousculer la mienne d’un simple geste, et je la regardais, impassible. C’était comme si j’étais spectatrice de ma propre vie. « Tu n'en a pas finis avec moi... » A ce moment-là, je ne dis rien, parce que je savais très bien qu’elle avait raison, et que je ne pouvais rien faire pour l’en empêcher. J’essayais juste de sécher vainement mes larmes. Depuis combien de temps n’avais-je pas craqué ainsi ? Beaucoup trop longtemps. Depuis mon retour à Arrowsic, j’avais tout gardé pour moi, sans rien laisser transparaitre, sans rien dire. La souffrance s’était fait muette, inaudible. Mais ce jour-là, Joy avait été la goutte qui avait fait déborder le vase. C’était trop. Trop d’émotions pour que je le garde intérieurement. J’avais mal à la tête. J’avais mal partout. Je souffrais de tout mon être. Et elle se nourrissait de ma souffrance. Je finis par m’éloigner d’elle et m’adosser contre le mur opposé, exténuée par ses dures paroles. « Va-t’en. » dis-je, avant de me laisser glisser contre la brique et enfouir ma tête entre mes mains.
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MessageSujet: Re: tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy.   tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy. EmptyMer 21 Déc - 17:45



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I'm meaner that the Devil. Cause it's owned my blood, my bones, my heart.


Pourrais-je un jour vivre sans espérer faire tomber Abbey ? Pourrais-je ne serait-ce qu'une seule minute penser à autre chose qu'à ma vengeance ? Probablement Un jour prochain Mais je sais que ce ne sera que le lendemain de ma victoire, de mon accomplissement totale Je ne serais satisfaite que lorsqu'elle me suppliera au plus profond d'elle même d'arrêter Lorsqu'elle s'excusera de tout ce qu'elle m'a fait Elle ne semblait pas se rendre compte que quand elle est partie, je me suis retrouvée si seule que j'ai cru ne jamais m'en relever Je me suis souvenue de cette solitude que j'ai connu dans le foyer familial, avec ces parents qui étaient les miens, mais qui ne le sont plus. Elle avait réouvert les pages de ce livre que j'avais tenté vainement de brûler, de détruire. Elle avait, de part sa fuite, ouvert cette boite de Pandore que j'avais caché avec tant d'effort. Elle m'avait finalement montré ma faiblesse... Je m'étais promis une chose : la détruire. C'était devenu mon unique aspiration, et aussi pathétique était-ce, je m'y donnerais à fond. « Tu fais ce que tu veux Joy. Mais sache que pour moi, tu n’existes plus. Fais comme bon te semble, fais ta vie comme tu le souhaites, mais oublie-moi. Pour moi c’est déjà fait. » Sa phrase eut l'effet d'une bombe en moi. Une explosion de colère, de dure réalité. Elle m'avait oublié, alors qu'il fut un temps nous étions un duo de choc, une équipe qui gagnait, lié par une amitié que l'on disait indestructible. Nous nous mentions à nous-même, cruellement. Nous étions deux sales menteuses, je nous détestais. « Tu auras beau dire ce que tu veux Abbey, mais si je n'existais plus dans ton esprits, tu ne réagirais pas ainsi. Soit sincère avec toi même, c'est tout ce que je te demandes. » Je m'étais rapprochées d'elle, nous nous touchions presque, c'était déroutant à certains moments.. Je lui avais ensuite fait comprendre qu'elle était une put*in d'hypocrite, qu'elle n'embrassait pas sa vraie nature alors que moi je n'en avais aucune honte. Elle m'avait insulté, mais j'adorais être comme j'étais, c'était bien ça tout le coeur de mes interventions. Je les faisais avec bonheur, car je me complaisais, j'étais comme j'avais toujours voulu être. « Laisse-moi tranquille. Putain mais laisse-moi vivre ! » me dit-elle ensuite, me laissant entrevoir toute son amertume pour moi. Je savais qu'elle me haïssait, mais pas pour les bonnes raisons, et c'est en ça que je lui en voulais. Elle s'était ramolli. Oui, elle s'était ramolli en venant ici, elle était devenu un coeur d'artichaut, et je n'aimais pas ça. Elle avait continué de m'expliquer son ressenti de Caliméro « Tu crois pas que tu m’as déjà bien salie comme ça ? Ça t’éclate de me voir comme ça ? ». La vision de ses larmes qui coulaient alors le long de ses deux joues ne me troubla pas une seule seconde. J'étais complètement hors de moi à l'heure qu'il était, et je trouvais que je le gardais bien en moi. J'aurais pu exploser, vu la bombe que j'étais habituellement. Je trouve que je gérais plutôt bien la chose. Bien qu'au fond je bouillonnais , j'avais réussi à me calmer, et la bousculer en douceur. J'aurais pu l'étaler à terre à cet instant précis, mais finalement, qu'est-ce que j'en aurais retiré de positif ? Pas grand chose. Achever quelqu'un de faible n'est pas intéressant. J'attendrais...

Je l'avais contourné, je me mis alors à soupirer de déception. « Tu as perdu ce peps que j'aimais en toi. Tu es devenu si peureuse que j'aurais presque envie de t'aider. Mais, l'euthanasie est la meilleure des solutions pour toi, saches le. » Elle était dans un tel état que lorsque je lui ai rappelé que je n'en avais pas finis avec elle, j'aurais cru la voir tomber , faible comme elle était. Bien sûr, elle ne tomba pas, et heureusement, JE la ferais manger le bitume. « Va-t’en. » Me retournant, je la vis adossé au mur sales et répugnant, je savais qu'elle allait mal, et que j'en étais la cause. Ce n'était qu'un juste rendu des choses. Et, à la différence d'elle, je ne comptais pas m'arrêter. Je la fixais depuis déjà quelques instants, ne pouvant voir son visage étant donné qu'elle l'avait caché entre ses mains. Trop facile. Il était temps pour moi de la laisser avec ses vieux démons, je reviendrais bien assez vite. Elle comprendra alors qu'on en me quitte pas. Mes talons se firent ensuite entendre, leurs échos presque effrayant percutaient chacun des murs. « A bientôt A. »
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MessageSujet: Re: tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy.   tu continues à me pousser à bout, alors que je suis déjà au bout du roulot. ☞ abbey&joy. EmptyMer 21 Déc - 20:10

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