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 R. ALLA ϟ we will fight to the death.

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MessageSujet: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyLun 26 Sep - 15:32

we will fight to the death to the Edge of the Earth.
ANDERSON-LITOVSKI, ROKSANA ALLA
ft. gemma arterton

NOM Anderson-Litvoski, qui sont respectivement les noms de famille de son père et de sa mère. ۱ PRÉNOM(S) Roksana Alla. Cependant, depuis la mort de sa mère il y a six mois, Roksana a préféré abandonner son premier prénom pour celui d'Alla en hommage à sa maternelle, qui s'appelait ainsi. ۱ ÂGE dix-neuf ans. ۱ ORIGINE américano-russe. ۱ STATUT CIVIL célibataire. ۱ OCCUPATION stagiaire dans une petite parfumerie d'Arrowsic. ۱ GROUPE Filthy Youth. ۱ AVATAR Gemma Arterton. ۱ CREDITS the-nargles-are-behind-it | tumblr.

PSEUDO OU PRÉNOM mythic curse, mais on m'a appelé Jilly à la naissance (oui, oui, c'est étrange, mais je n'ai pas choisi. '-'). ۱ ÂGE dix-sept ans et énormément de poussières. ۱ COMMENT AS-TU OUVERT LA PORTE DE THUB ? une petite souris m'a montré la clef. ۱ TU LA TROUVES COMMENT LA DÉCORATION CHEZ NOUS ? I love you. ۱ PARLE MAINTENANT OU TAIS-TOI À JAMAIS Pénurie de petits beeeeurres. ۱


Dernière édition par Alla Anderson-Litovski le Sam 29 Oct - 11:20, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyLun 26 Sep - 15:33



feel the shine and cast the line

« J’ai toujours eu une étrange fascination pour le chiffre sept. Je n’ai jamais été particulièrement croyante, mais pour moi, il a toujours été comme un nombre magique… Un véritable symbole. Inconsciemment, j’ai tendance à découper ma vie en sept, à définir sept étapes dans mon évolution et mon existence. Certains pensent que je suis étrange, d’autres que je suis incroyablement bornée. Je pense juste que c’est la meilleure façon de représenter qui je suis. Qui je suis vraiment. »

1. Moscou, décembre 1991
– Il neige dehors, à gros flocons.
– Ca t’étonne ?
Un homme debout devant une fenêtre détacha son regard des flocons blancs comme neige qui tombaient du ciel pour regarder la femme tout près de lui, allongée dans un lit blanc d’hôpital. Il lui fit un vague sourire, avant de se retourner complètement pour s’approcher du petit lit où un bébé dormait paisiblement. Pendant un instant, il se tut, se contentant d’observer les traits de son nouveau petit trésor, et c’est après quelques minutes qu’il se décida à ouvrir de nouveau la bouche, légèrement amusé, comme l’avait été le ton de la demoiselle alitée.
– Généralement, dans mon pays, l’hiver n’est pas aussi froid qu’ici.
– Oh, tu sais, on s’habitue vite.
Les deux jeunes gens se regardèrent pendant un instant. Ils n’étaient pas mariés, non. Ils n’étaient même pas de la même nationnalité. Leur rencontre remontait à neuf mois de cela, alors que Thomas, un américain, entreprenait un voyage en Russie. Il était tombé sur Alla, une jeune femme séduisante et incroyablement intrigante, et il ne leur avait fallu que quelques heures pour passer la nuit ensemble, une fois, deux fois, trois fois. Entre eux, il y avait eu une alchimie qu’ils n’avaient jamais encore connu jusqu’alors ; certains appellent ça le coup de foudre, d’autres l’âme sœur, mais ils avaient été sûrs d’une chose : jamais, au grand jamais, ils avaient déjà ressenti cette foule de sentiments pour une autre personne. Puis Alla était tombée enceinte dans leur folle aventure de plusieurs soirs, et décida de le garder, absolument contre l’avortement et autres techniques qu’elle jugeait barbare. Thomas lui, respecta son choix, décida même de rester avec elle pour la soutenir, trop attirée par la belle jeune femme pour ainsi l’abandonner. Ils auraient très bien pu ne pas garder l’enfant, le faire adopter après les neufs mois de grossesse, mais ils avaient saisi cette chance c’était l’opportunité de pouvoir fonder une famille avant même qu’ils ne se connaissent réellement. C’était ça, la beauté de leur relation.
– Il faudrait peut être que j’appelle mes parents…
– C’est la nuit, là-bas, tu peux le faire plus tard.
Thomas sourit, puis se pencha au dessus du berceau de sa fille.
– T’entends ça, Roksana ? Maman veut m’empêcher de clamer haut et fort ta naissance !
– Arrête un peu, tu veux ?
Taquinerie. Tous les deux souriaient, presque enchantés de leur petit jeu. Le bébé, lui, ne réagit pas, et continua à dormir paisiblement. Thomas retourna vers Alla, visiblement satisfait, et s’assit au bord de son lit, prenant soin de regarder où il se posait. D’un vague regard, il balaya la pièce, pusi reposa ses yeux sur les doux traits de la russe d’à peine vingt ans. Oh, oui, ils étaient jeunes, et ils en avaient conscience. Pour leurs parents respectifs, tout cela n’était qu’une immense bêtise… Mais le couple s’en fichait.
– Née le 31 décembre… C’était vraiment pour être de 1991, quoi.
– Au moins elle savait ce qu’elle voulait…
– Roksana Alla Anderson-Litovski, la demoiselle la plus déterminée du monde alors qu’elle vient tout juste de naître. Je suis fière.
Alla sourit, puis donna un petit coup dans l’épaule de Thomas pour qu’il cesse de dire des bêtises. Pour communiquer, ils parlaient en Anglais. Alla se débrouillait dans cette langue, et si Thomas avait tenté d’apprendre le russe au cours des neuf derniers mois, il avait encore énormément de mal à s’exprimer. La Russe se fichait même ouvertement de lui quand il se mettait à bafouiller quelques mots dans un semblant de phrase… Mais la langue n’était pas un problème pour eux. En un regard, ils savaient déjà se dire énormément de choses.
– Au fait… Tu es vraiment sûr que ça ne te dérange pas qu’elle ait deux prénoms Russe ? Enfin… Dans ma famille, c’est une coutume de donner le prénom de la mère ou du père en second prénom, mais bon, le premier je…
– Alla, pour la cinquième fois, j’aime le prénom Roksana. C’est sincèrement adorable comme nom. En plus, je trouve que l’ensemble fait très joli. Roksana A. Anderson-Litovski.
Alla soupira, presque rassurée, bien qu’elle sache pertinemment que dans quelques heures elle lui reposerait la même question. Elle se sentait presque mal d’avoir forcé Thomas à appeler leur fille Roksana Alla, tout simplement parce que Roksana était sa grand-mère, et qu’elle s’appelait Alla. Problèmes existentiels.
– Elle est parfaite.
Thomas se leva et déposa un baiser sur les lèvres de Alla, tendrement. Si toutes les personnes qui l’entouraient étaient persuadées que leur histoire ne durerait pas, lui était sûr, de son côté, qu’Alla était définitivement la femme de sa vie.

2. Moscou, mars 1995
– Roksana, où es-tu ?
Une voix presque chantante résonna dans un couloir, d’un russe prononcé avec une tendresse telle qu’elle n’avait jamais encore été entendue jusqu’alors. Alla cherchait tout simplement sa fille, son trésor, quelque part dans les longs couloirs qui longeaient cette salle événementielle qu’ils avaient loué pour le mariage. Mariage, oui. Mariage, enfin. Cela faisait maintenant bientôt quatre ans que Roksana avait vu le jour, et c’était après ces longues années que Thomas s’étaient finalement décidé à poser un genou à terre pour demander la main de la femme de sa vie, et ce dans les règles, bien entendu. S’il ne l’avait pas fait plutôt, cela n’avait pas été parce qu’il doutait de ses sentiments, non. Cela avait tout simplement été une question de pratique : après tout, était-ce réellement une bonne idée ? Que pourrait bien dire les parents d’Alla, ces parents qui lui avaient semblé être si hostiles à son égard ? Etait-il réellement prêt à franchir le cap, accepter que maintenant sa vie était en Russie et non pas aux Etats-Unis ? Certes, il n’était pas revenu dans son pays natal depuis l’annonce de la grossesse d’Alla, mais il n’avait pas encore touché aux affaires qu’il conservait sur le continent Américain. Cela était encore une marque qu’il avait, c’était encore la petite chose qui faisait qu’il se sentait que de passage dans le pays de la mère de son enfant. Puis, après de longues réflexions, il avait fini par affronter monsieur Litovski, et celui-ci n’avait pas eu d’autres choix que d’accepter que désormais Alla était la sienne, ainsi que Roksana. Que sa petite fille était devenue grande… Assez pour ne plus avoir besoin de sa permission pour tomber amoureuse.
– Je suis là, mama !
Alla marcha en direction de l’ombre qu’elle apercevait dans un coin de la pièce, aidée par le son de la voix de Roksana, puis sourit en observant sa fille sentir les différents bouquets de fleurs disposés à sa hauteur. Cadeaux des invités, qu’elle n’avait pas trouvé mieux que de les déposer ici avant de s’en occuper une fois les festivités terminées. Arrivée tout près de la petite demoiselle, elle s’accroupit, de manière à être à la même hauteur qu’elle, le sourire toujours aux lèvres.
– Qu’est ce que tu fais ?
– Je sens ce que les fleurs ont à me dire.
Roksana s’exprimait dans un russe presque parfait, ne semblait pas rencontrer les difficultés d'élocution que les autres enfants de son âge pouvaient avoir. Elle parlait également un anglais très correct quand elle s’adressait à son père, et n'avait que quelques problèmes de grammaire de temps à autre. Thomas et Alla avaient veillé à ce qu’elle soit bilingue dès son plus jeune âge… Et elle s’était révélée brillante dans cet exercice, comme dans bien d'autres domaines. Roksana était une petite fille en avance par rapport à son âge, ses parents le savaient pertinemment.
Après tout... Elle était leur plus belle réussite.
– Ce que les fleurs ont à te dire ?
Roksana hocha la tête avec application, et tourna la tête vers sa mère pour plonger son regard noisette dans le sien.
– Leurs odeurs. Tu sens leurs odeurs ? Je sens plein de choses. C’est comme si les fleurs voulaient me parler.
– Sois bien attentive à leurs messages, alors, ma chérie.
Alla se releva lentement, puis caressa les cheveux châtain clair de sa fille, un léger sourire aux lèvres, toujours habillée dans sa robe de mariée. Si, petits, les enfants avaient tendance à mettre tous les objets qui leur tombent sous la main à la bouche, Roksana, elle, s’était comportée différemment. La Anderson-Litovski avait senti. Elle avait porté à son nez tout ce qu’elle avait vu, afin de leur attribuer une odeur qu’elle garderait quelque part au fond de sa mémoire. Alla ne s’en était pas inquiétée, Thomas non plus. Après tout, cela ne devait pas être une mauvaise chose.
Et puis, elle avait une imagination débordante. Assez pour croire que les objets lui parlaient à travers les odeurs, en tout cas.
Mama ?
– Oui ma puce ?
Roksana délaissa les fleurs de son attention et se dirigea vers sa mère qui avait commencé à s’en aller. Lentement, elle glissa sa petite main dans celle de sa maternelle, et leva la tête pour observer son visage.
– Tu es la plus belle.
Alla eut un grand sourire, puis s’abaissa pour prendre sa fille dans ses bras et la porter. La tenant fermement, leurs deux visages à la même hauteur, elle embrassa la joue douce de la demoiselle de quatre ans avant de se mettre à marcher le long du couloir pour rejoindre les invités.
– La plus belle après toi.
Roksana était une erreur, oui. Mais la plus belle erreur de toute une vie.

3. Arrowsic, septembre 1998
Attentive à ce qu’il se passait autour d’elle, Roksana détaillait avec de grands yeux les allées et venues de ses parents depuis son poste d’observation. Après de longues semaines à mettre toutes les affaires dans des cartons, à tout envoyer en avance, à passer onze heures dans un avion et d’autres dans une voiture, Roksana comprenait seulement ce que tout cela signifiait. Certes, ses parents lui avaient expliqué des centaines de fois, certes, elle avait perçu le sens de leurs mots depuis bien longtemps, cependant, ce n’était que maintenant qu’elle se rendait compte de leur véritable signification.
Moscou n’était plus chez elle.
Toujours assise sur les marches du perron donnant sur ce qui était maintenant son jardin, Roksana finit par bailler, sa bouche formant un O presque parfait, avant de se lever, s’étirer, et commencer à explorer l’environnement qui s’offrait à elle. Dans le petit espace, la nature semblait avoir repris ses droits, et ce n’est qu’avec difficulté qu’elle avança parmi les hautes herbes. Son père lui avait dit dans l’avion que le village où ils s’en allaient se trouvait dans le pays où il était né, et qu’il était presque sûr que la demoiselle allait s’y plaire. La Anderson-Litovski fronça le nez en regardant autour d’elle, tout en repensant aux paroles que Thomas lui avait murmuré. C’était différent, tellement différent… Il faisait incroyablement beau, incroyablement chaud. Elle n’était pas habituée à ce temps-là, elle n’était pas habituée que cela soit chez elle.
– Oh, mais tu dois être la petite Roksana !
La demoiselle leva les yeux vers la vieille dame qui marchait dans sa direction, un plateau dans les mains. Elle hocha lentement la tête, guère habituée à entendre les étrangers lui parler en anglais, tout en observant la personne qui s’était adressée à elle. Encore plus étrange.
– Ton père m’a dit que je te trouverais ici, dans le jardin ! débita la vieille femme d’un ton fluide et rapide. Je m’appelle Alice, j’habite juste à côté de chez vous, dans la maison aux volets bleus. Je t’ai préparé des cookies pour te souhaiter la bienvenue aux Etats-Unis d’Amérique, jeune Russe !
Toujours silencieuse, Roksana mit quelques instants avant de comprendre ce qu’elle venait de lui dire. Ce n’était pas parce que son anglais était trop précaire, absolument pas. C’était tout simplement parce que cette spontanéité était extrêmement étrange.
Les Américains étaient définitivement des gens bizarres, que ce soit à cause du temps magnifique pour le mois de septembre, que ce soit à cause de leur Anglais ultra haut débit, ou encore leur manie de faire des cookies pour les nouveaux arrivants. Roksana avait beau avoir presque sept ans, mais elle savait très bien que ce genre de choses ne serait pas arrivé dans leur immeuble à Moscou.
– C’est très gentil, madame. dit-elle doucement, ne bougeant pas d’un centimètre.
– Oh, quel adorable petit accent ! gazouilla alors la vieille dame, enchantée. Vas-y, prends donc un gâteau.
Roksana fronça les sourcils, hésitante, avant de prendre dans sa main un cookie encore chaud. Alice sembla ravie, puis elle prit la main de la demoiselle comme si cela était la chose la plus naturelle du monde, et l’attira hors du jardin pour qu’elle rentre dans la maison de ses parents. Marchant à grandes enjambées, Roksana semblait désorientée au possible d’être ainsi traitée, quand, finalement, la voisine finit par la conduire dans la cuisine, là où sa mère s’affaissait à déballer des cartons de verres et d’assiettes. L’Américo-Russe n’était pas habituée à ce qu’on lui parle ainsi, non, comme si elle était encore une petite fille de cinq ans. Ses parents avaient plus eu tendance à la rendre très vite autonome, et avaient bien vite arrêté de lui parler comme si elle était encore une enfant. Mature pour son âge, bien sûr qu’elle l’était. Cela ne faisait aucun doute.
Appelant à l’aide sa mère du regard, elle porta le cookie à sa bouche avant de croquer dedans. Microscopique bouchée, cependant, Roksana constata à contrecœur que la cuisine de cette voisine étrangement effrayante était en réalité très bonne… Au moins, c’était un point positif.
– Bon, et bien… Je vous ais assez embêté pour le moment, madame Anderson-Lito… Likost… Hum. Madame Anderson ! Surtout, si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas.
Dans de grands gestes, elle alla faire la bise à Alla, légèrement surprise à son tour, puis Alice tapota le haut de la tête de Roksana, avant de s’éclipser, comme si elle n’était jamais venue, si l’on ne comptait pas le plat de cookie fumants qui trônait sur le plan de travail de leur nouvelle maison.
Mama ? dit alors Roksana, sortie de son mutisme.
Retrouver le doux son du Russe l’avait apaisé de cette visite surprise légèrement irritante. Cela ne faisait que quelques minutes qu’elle avait rencontré leur nouvelle voisine, mais Roksana se sentait déjà exclue de ce monde… Ou plutôt, elle avait cherché à l’être. Ce pays n’était pas le sien. Ces habitants ne lui correspondaient pas.
– Oui Roksana ?
– Elle est étrange. Je veux retourner à Moscou.
Alla eut un sourire, alors qu’elle continuait à déballer les affaires.
– Tu seras beaucoup plus heureuse ici que là bas, Roksa. Fais moi confiance.
– Je me sens pas chez moi !
– Laisse le temps faire ce qu’il a à faire. dit sa mère d’une voix douce. Au fait, tu as vu toutes les fleurs dans le jardin ? Je suis sûre qu’il y en a que tu n’as encore jamais vu !
Roksana eut un sourire, avant de finir le cookie qu’elle tenait encore dans la main. Nouveau monde. Bizarrement, elle semblait être d’accord avec cette formulation que les Anglais avaient attribuée à ce continent différent de tous les autres.

4. Arrowsic, avril 2000
– Tu trouves pas qu’elle est bizarre ?
– Elle parle bizarrement.
– Oui, mais tu vois pas que son regard est… Différent ?
– Elle est bizarre toute entière.
A quelques tables de là, Roksana leva les yeux au ciel tout en continuant de recopier la leçon que la maîtresse avait écrit au tableau. Ce n’était pas la première fois que ses camarades de classe parlaient dans son dos, non. A vrai dire, l’Américano-russe était au centre de toutes les conversations, que ce soit à cause de ses cheveux ébouriffés, son accent russe qui trainait encore dans ses phrases, sa mère étrangère ou bien son étrange manie d’avoir des conversations sérieuses avec les adultes. Oui, Roksana était plutôt intrigante, voire même étrange, mais cela faisait que les autres élèves avaient peur d’elle : ils ne la voyaient que comme cette fille impossible à comprendre, très intelligente, appliquée dans son travail, et surtout, isolée dans son coin. Et intimidante. Elle ne se mélangeait pas à la masse… Elle n’adressait la parole à personne, ou alors, très peu.
Elle faisait même ses exposés toute seule. Le comble.
Roksana était loin de souffrir de ce rejet. Seuls ses parents et son institutrice semblaient être inquiets de la solitude qu’elle connaissait durant les récréations. Alla avait même finit par décréter, un soir, que cela n’était pas normal que Roksana n’ait pas été invitée une seule fois à un goûter d’anniversaire, alors qu’elle était très certainement la petite fille la plus adorable qui soit. Certes, Roksana était adorable, souriante, mais certainement trop mystérieuse et insaisissable pour que ses camarades de classe ne se donnent la peine d’aller vers elle. La peur de l’inconnue.
La cloche retentit, et les élèves commencèrent à faire leurs sacs dans un chahut incroyable, tandis que la maitresse peinait à leur donner les dernières indications nécessaires. Seule Roksana ne bougea pas d’un centimètre et écouta avec attention ce qu’elle avait à dire, avant de ranger ses cahiers dans son cartable sans un mot. Elle se leva de sa chaise, puis se dirigea d’un pas léger vers la porte, avant de parcourir le couloir pour sortir de l’établissement. Personne ne lui avait dit au revoir, ou bien à demain. Les autres élèves s’étaient contentés de s’écarter sur son chemin, de la regarder comme si elle débarquait d’une autre planète, et de reprendre leurs conversations sur les billes là où ils les avaient laissées. Comme la demoiselle l’avait pressenti deux ans auparavant, elle n’était pas chez elle. Elle ne les comprenait pas, et la réciproque était vraie. On lui demandait de s’adapter à ce monde qui ne voulait pas d’elle.
– Salut ma puce ! lança Thomas quand il aperçut sa fille sortir de l’école.
Un sourire venant illuminer son visage, elle se précipita vers lui, déposant un baiser sur la joue qui lui tendait tout en se baissant. Si elle était plutôt douée à l’école, l’endroit en lui-même n’était pas synonyme de joie pour la demoiselle, non, elle était beaucoup plus heureuse chez elle avec ses parents. Elle avait plutôt tendance à ne pas aimer les murs de l’établissement où elle était scolarisée, principalement parce qu’elle avait l’impression que les mathématiques, les cours de langues, la géographie et bien d’autres matières n’allaient pas lui servir. Dans son esprit, c’était des choses bien inutiles, et elle savait d’ors et déjà qu’elle se destinerait à un métier où ces savoirs là seraient bannis du langage employé.
– Ta journée c’est bien passé ?
– Oui, ça va.
– Les cours étaient intéressants ?
– Ca dépend desquels !
Thomas eut un sourire, alors qu’ils commençaient leur route pour rentrer chez eux. Cela faisait maintenant deux ans qu’ils avaient emménagé aux Etats-Unis, et il demeurait persuader que son pays était le meilleur endroit pour que sa fille puisse grandir. Certes, il s’inquiétait pour elle, se demandait quand est-ce qu’elle aurait des amis à ramener à la maison, mais il finissait toujours par se dire que chaque chose allait à son rythme… Que si lui s’était vite remis au rythme américain qu’il avait connu pendant de longues années, sa fille allait avoir besoin de temps, plus de temps que lui, plus de temps que sa femme.
– Alors, qu’est ce qu’elles racontent tes copines ?
Ils étaient arrivés à la hauteur d’un carrefour, et ils durent attendre quelques instants avant de pouvoir traverser la route. Thomas adorait aller chercher sa fille à l’école, et ce, à pied. C’est ce qu’il aimait dans ce village : tout était plus petit, plus simple, plus accueillant. Une vraie vie, en quelques sortes.
– Quelles copines ? demanda alors Roksana, légèrement sceptique.
– Oh, je sais pas, tes camarades de classe. Tu as bien des copines, non ?
Le ton de Thomas était innocent. Ce qu’il cherchait vraiment à savoir était si oui ou non sa fille finissait par s’intégrer. Deux ans, c’était long quand même…
– J’ai pas de copines, ni de copains. Personne me dit rien.
Aucune honte, aucun mal être, aucune douleur. Roksana n’avait personne, mais elle se contentait de cela. Cela faisait maintenant deux ans que cela durait.

5. Arrowsic, juin 2007
– Je dois sincèrement choisir une troisième langue entre Espagnol, Portugais, Italien et Chinois pour les deux années de cours qu’il me reste ? Sérieusement ? Et le Russe alors ?
Presque indignée, Roksana fronça les sourcils de frustration alors qu’elle regardait la feuille posée devant elle. Installée dans la bibliothèque de son lycée en compagnie de trois de ses amis, elle en était arrivée au moment décisif où elle devait choisir ses options pour l’année qui suivait : à vrai dire, elle ne savait strictement pas quoi faire, et cela l’embêtait énormément que le Russe ne soit pas proposé en troisième langue dans le lycée. Pire encore, elle n’en revenait pas qu’une troisième langue soit obligatoire… Depuis quand les Américains avaient besoin d’apprendre des langues étrangères pour se faire comprendre ? L’Anglais n’était-il pas parlé de tous ? De plus, l’américano-russe savait déjà parler couramment l’Anglais, le Russe, et savait très bien se débrouiller en Français s’il le fallait… Elle n’en revenait pas qu’on lui demande d’être littéralement polyglotte. Pas que cela la gêne réellement en soi, mais que la langue natale de sa mère soit ainsi délaissée lui brisait presque le cœur.
C’était rare de voir Roksana irritée comme cela. Généralement, elle était douce et souriante, toujours à l’écoute et très ouverte aux autres, non pas colérique et focalisée sur ses propres problèmes. Il fallait bien qu’il y ait des exceptions… Et cela avait le don d’amuser ses amis, assis près d’elle, perdus derrière les cahiers qui leur servaient de prétexte pour se trouver ici.
– Allez, Roska, prends Espagnol comme moi et puis c’est bon. Il paraît même que ça ressemble au Français, easy !
Roksana tourna la tête vers James, qui semblait être très sérieux. Dans son esprit, elle raya automatiquement l’Espagnol de sa liste de choix. Hors de question qu’elle choisisse cette classe si cela pouvait donner de faux espoirs à James… C’est ce qui l’embêtait le plus maintenant. Les garçons. Tous ces garçons qui étaient là à lui faire la cour comme si elle était la dernière femme sur Terre, tout ces gars qui remarquaient enfin son existence au début du lycée, alors qu’au fond, il n’y en avait qu’un seul qui l’intéressait, et elle se bornait à l’observer de loin quand il venait en vacances à Arrowsic. Longue histoire, mais elle se devait d’être mentionnée.
Son nombre d’amis était passé du rien au tout en l’espace de quelques mois, lorsqu’elle mit les pieds au lycée. Toutes les personnes qui s’étaient bornées à murmurer sur son passage et à la montrer du doigt pendant le primaire et le collège s’étaient enfin rendues compte qu’elle était humaine, qu’elle était gentille, et même qu’elle était sociable. Roksana, de son côté, avait fini par comprendre que le monde qui séparait leurs existences n’était pas si vaste qu’il en avait l’air. Que finalement, les Américains n’étaient pas si étranges que cela. Retournement de situation, littéralement projetée en tête de l’affiche. Parfois, Roksana se demandait encore comment tout cela eut bien été possible… Comment ce revirement de situation avait bien pu se passer. Comment les personnes avaient-ils pu trouver du jour au lendemain que son côté intimidant n’était pas effrayant mais incroyablement attirant ?
Roksana penchait pour le lavage de cerveau. Ses parents avaient dû prendre les élèves de son établissement un à un pour leur faire oublier leurs craintes infondées envers elle. Obligé.
A vrai dire, elle avait conscience que sa mentalité avait beaucoup aidé les choses… Elle avait commencé à apprécier sa voisine, Alice, toujours à lui faire des gâteaux à tout va.
– L’espagnol ne me dit rien, James. dit-elle d’une voix douce, son regard toujours fixer sur la feuille. Je me dis que le Chinois pourrait être sympa, mais je pense que connaître trois alphabets différents serait un peu hardcore.
Elle fronça une nouvelle fois les sourcils. Autour de cette table, pas un seul de ses trois amis n’était réellement proche d’elle. Disons qu’il n’y avait qu’une seule personne qui bénéficiait entièrement de sa confiance, et c’était sa meilleure amie. Les autres, elle leur parlait, leur faisait des sourires, leur donnait l’impression qu’ils la connaissaient, mais la réalité n’en était rien. Roksana avait toujours eu un mal fou à accorder sa confiance, et c’est maintenant que tout son lycée voulait être son ami qu’elle se félicitait de son naturel méfiant… Et puis, il n’y avait que les filles qui méritaient réellement sa confiance, dans son esprit, également.
– Tu peux toujours essayer.
Roksana tourna la tête vers Lizzie qui gribouillait distraitement sur une feuille.
– Au pire, c’est juste pour deux ans, et comme tu te fiches de parler trois ou quatre langues couramment pour travailler dans les parfums, c’est pas comme si ça allait changer la phase du monde que tu te plantes d’options pour tes deux dernières années.
La demoiselle eut un sourire, puis prit un stylo, déterminée. Avec soin, elle cocha la case Chinois, puis rangea l’outil dans sa trousse en contemplant avec satisfaction le résultat. On la disait intrigante, intimidante, originale. Tous ces adjectifs revenaient régulièrement pour la qualifier, et elle n’en était absolument pas honteuse… Après tout, c’était peut être vrai, et elle n’était pas du genre à renier la vérité.
– Ca sera donc Chinois… Hum ! L’année prochaine risque d’être mouvementée.
– Chinois, sérieusement ?
– Ca peut être drôle.
Roksana se leva et rangea ses affaires dans son sac, puis le passa sur ses épaules avec application. On lui avait toujours dit également que son côté originale avait le don d’intimider les gens. Que ce soit ses actions, ses réflexions, ses tenues vestimentaires à la fois artistes et féminines. Faisant un petit signe de la main à ses amis toujours assis, elle leur adressa également un sourire.
– Je vais donner la feuille à la secrétaire maintenant sinon elle risque de m’incendier. Ce soir, on se fait un bowling, c’est ça ?
Voyant ses camarades hocher la tête, elle s’en alla, satisfaite. Ce soir-là, elle sortait, et dans une semaine, ce serait le début des vacances. Ce qui signifiait retour du mystérieux petit-fils d’une vieille dame de sa rue… Et heures passées à le contempler. Cette fascination pour lui, elle l’avait eu dès qu’elle s’était rendu compte qu’il venait parfois la voir de loin dans son jardin. Plaisirs simples… Mais pour Roksana, c’était bien plus que cela.

6. Arrowsic, juin 2009
Le regard déterminé, Roksana se tressa avec application les cheveux, puis au bout de quelques gestes, finit par prendre sa brosse pour faire oublier la coiffure qu’elle avait tentée de faire, et recommencer. Perfectionniste. Fin juin 2009. Diplôme. Cérémonie. Tellement de choses qui faisaient qu’elle se sentait bien loin de la réalité… Cette réalité dans laquelle elle s’était bercée elle-même depuis de longues années. Elle n’en revenait pas que tout cela soit passé aussi vite… Elle n’en revenait pas qu’une vie pouvait être aussi courte.
Elle avait redouté ce moment depuis plusieurs semaines maintenant, ce moment qu’était la remise des diplômes. Oh, bien entendu, elle savait très bien qu’elle allait être diplômée, elle avait deviné qu’elle n’aurait pas à refaire une nouvelle année pour avoir ce petit bout de papier, donc n’avait eu aucune crainte à ce sujet. Cependant, c’était mettre un terme à une vie ; tourner une page. Depuis qu’elle avait emménagé à Arrowsic, elle avait connu les mêmes personnes, qu’elles lui soient hostiles ou bien amicales au court du temps, et maintenant, cela allait être différent. La plupart de ses amis – ou pseudo amis – allaient s’en aller loin du village dans lequel ils avaient vécu, pour intégrer de grandes écoles telles que Yale, Berkeley, Fordham. Se construire une existence, également. Roksana avait refusé de connaître ce monde-là. Elle s’était abstenue de s’inscrire dans une quelconque école supérieure, une quelconque université, sans réellement faire attention aux remarques que ses parents avaient pu lui lancé. Après tout, depuis toute petite elle avait su que tout cela n’était pas pour elle, et maintenant, cette sensation n’était que renforcée : certes, elle était plutôt douée pour apprendre, pour s’intéresser aux matières enseignées, mais elle n’avait absolument pas la motivation de rester assise encore plus longtemps sur une chaise à écouter quelqu’un parler. Ce qu’elle avait envie de faire, elle, était de vivre sa passion. Les odeurs. Les parfums. C’était son monde, contrairement à celui des autres.
Thomas et Alla avaient bien été obligés d’accepter cette réalité, et avaient même fini par la pousser à postuler pour des stages dans les parfumeries du village. Après tout, ils seraient derrière elle quoi qu’il arrive… Ils se l’étaient promis.
– Roksana ?
– Huuum ?
– Il va falloir y aller, ma puce !
Roksana leva les yeux vers la pendule de sa chambre, puis s’inspecta une dernière fois dans le miroir qui lui faisait face. Sourire triste aux lèvres, toge bleue marine sous le bras et cheveux négligés, cheveux nattés dans des combinaisons compliquées, Roksana tourna le dos à son miroir, comme elle allait le faire un peu plus tard avec sa vie d’étudiante.
Tout cela était fini pour elle, elle avait assez donné.
***
– C’était si horrible que ça ?
– Abominable, je te dis.
Roksana sentit le torse de Swann se soulever sous elle comme s’il était pris d’un fou-rire, alors qu’elle était à moitié allongée sur lui, décidée à ne plus bouger d’un seul centimètre. La cérémonie terminée, elle s’était tout droit dirigé chez lui en oubliant la case soirée des diplômés, pour se plaindre à son aise et passer une soirée beaucoup plus calme. Etrangement, faire la fête avec les personnes qui étaient maintenant ses anciens camarades de classe ne l’avait absolument pas attiré, et avait préféré marquer la soirée par son absence plutôt que par des sourires sonnants faux. L’américano-russe avait déjà eu du mal à supporter les séances photos avec toutes ces personnes quelques heures plutôt, bien qu’elle ait été la première à pousser des cris de joie et à lancer sa toque dans les airs pour acclamer la fin des cours.
Mais elle n’allait pas spécialement bien, non. En réalité, elle avait surtout eu besoin de le voir, lui, celui qui avait enfin gagné sa confiance, celui qu’elle avait observé pendant trois longues années depuis son jardin aux mille et une odeurs. La fascination qu’elle avait pour Swann ne faisait qu’accroitre, cependant, depuis qu’elle avait enfin osé lui adresser la parole quand elle avait appris qu’il s’installait définitivement là. Depuis, elle ne saurait pas comment qualifier leur relation, mais une chose était sûre ; elle ne voulait pas que tout cela s’arrête. Elle l’aimait beaucoup trop pour accepter que cela ait un jour une fin.
Elle se félicitait même d’être allée frapper chez lui sur un coup de tête, d’ailleurs.
– Toutes ces larmes pour rien… Dans quelques mois, ils se seront tous oublié. Cette atmosphère m’oppresse.
Ces mots étaient sortis tous seuls de sa bouche, mais elle savait que Swann était le seul qui pourrait les entendre. Apaisée, elle ferma les yeux, à deux doigts de s’endormir, toujours dans ses bras.
Tout était bien, quand même, au final.

7. Arrowsic, mars 2011
– Elle est partie. Elle est définitivement partie.
Roksana tourna la tête vers son père, puis observa pendant quelques instants les larmes silencieuses qui coulaient sur son visage. Pour la première fois de sa vie, elle fût incapable de prononcer ne serait-ce qu’un seul mot de réconfort. Pour la première fois de sa vie, elle n’avait rien à dire, absolument rien à formuler. Sa gorge était trop serrée pour qu’elle puisse le faire, sa mâchoire était littéralement soudée. Pour seul geste de soutient, la demoiselle glissa sa main fine et douce dans celle de son paternel, refermant sa poigne sur ses doigts plus forts, plus vieux, plus viriles que les siens, tentant de lui montrer qu’elle était toujours là, elle, et qu’elle ne l’abandonnerait pas… Pas maintenant.
Roksana détacha son regard de son père, trop engourdie la douleur pour supporter une seconde de plus à observer son visage déchiré par la souffrance. Ses yeux voyagèrent de pierre tombale en pierre tombale pour finalement s’arrêter sur la plaque devant laquelle ils se tenaient, les inscriptions Alla Ekaterina Litovki-Anderson, 1771-2011 toujours aussi nettes, toujours aussi tranchantes. Toujours aussi déchirantes. Roksana ferma douloureusement les yeux, luttant contre les larmes qui l’assaillaient. Elle devait être forte, pas seulement pour elle, mais pour son père. Pour tout le monde.
– Elle souffrait. C’est mieux ainsi.
Ses propos étaient durs, mais ils ne reflétaient que ce qu’elle essayait en vain de se persuader. A quarante ans, les médecins avaient découvert à Alla Anderson un cancer du sein, un cancer qui lui avait été fatal quelques mois seulement après. Roksana avait conscience que si sa mère ne s’était jamais directement plainte, elle avait souffert. Enormément, certainement trop. C’est ce qui la rendait d’autant plus admirable.
– Si seulement on s’en était rendu compte plus tôt…
– Papa, arrête.
– … Elle serait encore avec nous.
Roksana lança un regard accusateur à son père, comme s’il avait osé dire ce qui devait être tenu secret. Elle l’avait pensé, bien sûr, des centaines de fois depuis qu’elle avait vu sa mère sur son lit de mort, depuis qu’elle l’avait vu pâle et triste, sa vie sur le point de s’éteindre. Bien entendu qu’elle avait maudit tous ces incapables de médecins qui n’avaient rien vu, bien sûr qu’elle en avait voulu à la Terre entière d’avoir laissé partir un des meilleurs êtres de ce monde. Cependant, elle aurait espéré que son père se taise, lui, qu’il la laisse penser qu’elle était seule à ruminer des idées noirs. Roksana aurait préféré continuer à croire qu’il était plus fort qu’elle, pour une fois, dans cette épreuve.
Il y eu un silence pesant, alors que le père et la fille étaient bien trop occupés à souffrir chacun de leur côté pour s’adresser encore une fois la parole. Ils ne savaient pas où tout cela allait les mener. L’enterrement avait eu lieu dans la matinée, les invités leurs avaient adressé leurs sincères condoléances, Roksana n’avait pas versé une seule larme alors que son père n’avait pas arrêté de pleurer la perte de la femme de sa vie. C’était compréhensible, absolument compréhensible… Thomas avait sincèrement aimé sa femme, à un point tel que cela en avait été de l’adoration, tandis qu’elle était suffisamment dure pour garder tout pour elle et tenter de se relever dès le coup encaissé. Cependant, tout était allé trop vite pour qu’ils se rendent réellement compte qu’ils n’étaient plus que deux. Seulement deux.
– Je ne compte pas rester à Arrowsic, Roksy. articula alors Thomas, lentement. Je… Je ne pourrais tout simplement pas.
Roksana conserva ses paupières closent, respirant avec difficulté. Elle s’y était attendue, mais elle avait tellement espéré que ses prémonitions soient fausses…
– Tu me demandes de te suivre ? De quitter Arrowsic ?
– Seulement si tu le souhaites. Tu es grande, maintenant, tu peux te débrouiller toute seule, tu es assez mature pour te prendre en charge. Et puis… Je comprendrais que tu souhaites rester ici. Tu as grandi ici, tu as tes amis, tu as tes habitudes, tu as la parfumerie.
– Papa je suis désolée…
– Je comprends. Je comprends, Roksana.
Il lui avait bien fallu des années pour qu’elle comprenne que cette ville était la sienne, que les habitants lui étaient indispensables. Roksana ne pouvait pas se résoudre à partir. Se résoudre à abandonner Swann, l’effacer de sa vie d’un revers de la main… C’était trop dur. Maintenant, avec la mort de sa mère, il était le seul à qui elle avait envie de se confier à l’instant même, le seul qu’elle avait envie de prendre dans ses bras… Le seul qu’elle avait envie d’aimer, à vrai dire, en toute innocence, d’aimer cet ami sans jamais rien faire. Elle savait que son père l’avait compris. Elle savait que son père comprendrait que maintenant, il était trop tard pour qu’elle oublie tout.
Lentement, il embrassa le front de sa fille, et la prit dans ses bras. Vision d’une famille pour la dernière fois réunie.
Quelques semaines après, Thomas quitta la ville sans se retourner, laissant sa fille aux bons soins des habitants d’Arrowsic. Un chapitre se fermait… Il y avait bien trop de souvenirs dans cet endroit pour qu’il puisse y rester sans sombrer dans la souffrance que pouvaient provoquer sa mémoire. C’est également à ce moment là que, une fois seule, Roksana coupa ses cheveux très courts, et abandonna définitivement son premier prénom pour son second. Alla. Si elle semblait se remettre de la perte de sa maternelle, la demoiselle souffrait encore, au plus profond d’elle-même, de l’absence de cette personne qu’elle avait tant chéri. Avec ces changements, elle voulait une autre elle. Un semblant, tout du moins.
L’espoir d’un renouveau, dit-on.



Dernière édition par Alla Anderson-Litovski le Sam 29 Oct - 11:19, édité 18 fois
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyLun 26 Sep - 15:35

Bienvenue parmi nous <3
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyLun 26 Sep - 15:42

Bienvenue sur le forum et bon courage pour ta fiche :)
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyLun 26 Sep - 16:22

    Merci beaucoup vous deux. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 86663 I love you R. ALLA ϟ we will fight to the death. 759523


Dernière édition par Alla Anderson-Litovski le Lun 26 Sep - 19:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyLun 26 Sep - 17:20

Bienvenue et bonne chance :)
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyLun 26 Sep - 18:06

Bienvenue parmi nous. I love you
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyLun 26 Sep - 18:09

Bienvenue. I love you
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyLun 26 Sep - 18:29

Elle est belle Watson. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 561929
Bienvenue, et bonne chance pour ta fiche. I love you R. ALLA ϟ we will fight to the death. 432336
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyLun 26 Sep - 19:50

    Quel accueil, merci tout le monde ça fait vraiment plaisir. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 161626 R. ALLA ϟ we will fight to the death. 86663 I love you
    Et ouais, t'as vu Abbey, elle est belle la Watson. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 759523
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyLun 26 Sep - 19:52

Ouais, la première fois que je l'ai vu avec les cheveux courts ça m'avait choquée mais en fait ça fait vraiment beauuuu. I love you
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyMar 27 Sep - 16:51

Bienvenue et bonne chance I love you
Emma est tellement belle R. ALLA ϟ we will fight to the death. 759523
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyMar 27 Sep - 17:31

EMMA I love you
Il nous faudra un lien delamortquitue R. ALLA ϟ we will fight to the death. 372147
Bienvenuuue !
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyMar 27 Sep - 19:06

Bienvenue. I love you
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyMer 28 Sep - 2:35

Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche I love you
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyMer 28 Sep - 8:17

Bienvenue !
EMMA I love you j'adore ton avatar.
30 STM *__*
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyMer 28 Sep - 22:05

    Woooow quel accueil merci tout le monde ça fait franchement plaisir. I love you
    J'avoue que j'ai eu du mal à m'y faire, Emma avec les cheveux courts, mais now je trouve que ça lui va très bien. Laughing R. ALLA ϟ we will fight to the death. 759523 & Coleen, t'as reconnu 30STM. I love you I love you
    Pour Swann, désolée j'ai pas eu le temps d'avancer dans ma fiche ce soir ! Trop de devoirs, je vais finir par porter plainte. XD Arrow Je fais tout ça demain sans faute. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 161626
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyJeu 29 Sep - 19:08

Prends ton temps, les cours avant tout, hein ? (a) Arrow Je viens de revoir la pub pour le parfum trésor midnight rose et c'est officiel : je la trouve vraiment belle avec ses cheveux courts R. ALLA ϟ we will fight to the death. 86663 Bref, bienvenue au passage R. ALLA ϟ we will fight to the death. 536240 I love you
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptySam 1 Oct - 20:46

Trop forte. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 1688888084 c'est une de mes chansons préférées.
Les cheveux courts lui vont super bien, surtout dans la pub *__* mais j'avoue que j'ai été choquée en découvrant la première photo. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 3137150671
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyDim 2 Oct - 11:21

    Swann Cette puuuuub. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 86663 J'aime pas trop le concept mais Emma est franchement violable dedans. *o* Elle a un de ces charmes. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 759523 Merciiiiiiiii. I love you Il me reste qu'un chapitre, j'ai bientôt finiiiiiiii. tongue D'ailleurs, encore désolée pour tout le temps que cette fiche m'a pris, mais dans le genre perfectionniste et débordée, je crois que je suis la reine. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 27094

    Coleen C'est aussi une de mes chansons préférées. <3 J'ai des frissons quand je l'entends !
    Et pareil. La première fois que j'ai vu ses cheveux courts, j'ai trouvé ça tellement bizarre et dommaaaaage. Laughing Il a fallu du temps pour m'habituer, c'est comme tout en fait. I love you Mais cette fille est agaçante, tout lui va. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 759523 R. ALLA ϟ we will fight to the death. 432336
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyDim 2 Oct - 11:25

30STM c'est trop d'la balle R. ALLA ϟ we will fight to the death. 63951 J'avoue que quand tu la regardes et quand tu te regardes toi y'a une sacrée différence. Elle est trop belle. C'est à cause de gens comme elle qu'on déprime Laughing Mais j'aimais pas trop la toute première photo. Un peu plus long comme dans la pub, ça lui va mieux ♥️
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyDim 2 Oct - 11:56

Abbey Jill Strugatsky a écrit:
Ouais, la première fois que je l'ai vu avec les cheveux courts ça m'avait choquée mais en fait ça fait vraiment beauuuu. I love you

J'ai pensé pareil !

Bienvenue parmi nous.
Emma en russe et parfumeuse, c'est juste génial.
Je fonds! R. ALLA ϟ we will fight to the death. 759523
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyDim 2 Oct - 19:00

    Coleen Mais c'est tellement çaaaaa. Laughing Elle nous donne des complexes. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 759523 En même temps sur la toute première photo c'était vraiment, vraiment, vraaiment court. Le gros choc. Shocked et je rejoins ton avis dans la pub c'est beaucoup mieux. *o*

    Merci beaucoup Tonia. I love you I love you je pense qu'on est tous d'accord pour ses cheveux donc. Laughing & pour l'origine et le métier, le mérite revient à swann. :pfiou:

    Fiche officiellement terminée. tongue Il était temps. :celestine: Désolée pour l'immense pavé, chers admins, maaaais j'ai pas réussi à me retenir. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 86663
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyDim 2 Oct - 19:50

    Comme je te l'ai dit par mp, j'adore. I love you
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MessageSujet: Re: R. ALLA ϟ we will fight to the death.   R. ALLA ϟ we will fight to the death. EmptyDim 2 Oct - 19:58

    Merci encooooore. R. ALLA ϟ we will fight to the death. 86663 I love you R. ALLA ϟ we will fight to the death. 759523
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