L'amour rend aveugle par éblouissement

JANE, PANDORA KENZIE

NOM Jane. ۱ PRÉNOM(S) Pandora, Kenzie. ۱ ÂGE 23 ans. ۱ ORIGINE chinoise de ce qu'elle en sait. ۱ STATUT CIVIL célibataire. ۱ OCCUPATION étudie pour devenir professeur pour enfants aveugles ۱ GROUPE filthy young. ۱ AVATAR Malese Jow. ۱ CREDITStumblr.

Adoptée Ҩ Elle a toujours souffert de ne pas avoir connu ses parents biologiques Ҩ Pandora a passé les cinq premières années de sa vie dans un orphelinat avant d’être ballottée de foyers en foyers Ҩ On la surnomme Pan', Pandie ou Panda ce qui ne la dérange pas tellement puisqu'elle a toujours trouvé que c'était mignon Ҩ C’est à l’âge de 6 ans et demi qu’elle rencontra Lily Jane, une assistante sociale chargée de son suivi, mais avec qui elle devint très proche Ҩ Après avoir convaincu Kyle, son mari et avocat, les Jane adoptèrent Pan’ Ҩ Elle a grandi avec eux en Louisiane Ҩ Pandora a suivi des cours de piano et continue d'en jouer même si elle a perdu la vue il y a 6 ans, lors de l’ouragan Katrina Ҩ Suite à ce drame, les Jane ont emménagé à Arrowsic, petite ville du Maine Ҩ Avant d'être aveugle, Pandora adorait trier ses Lucky Charms par rapport à leur forme et à leur couleur Ҩ Son meilleur ami s'appelle Flocon, son chien guide d'aveugle, un Golden Retriever au pelage blanc Ҩ Pandora est une âme solitaire, mais reste tout de même une personne chaleureuse malgré sa timidité flagrante Ҩ La musique est pour elle un excellent moyen de s'évader Ҩ Elle a su récemment qu'il lui était possible de retrouver la vue, mais cette perspective l'effraie. Ҩ Pandora sait reconnaître au son de la voix lorsque quelqu'un est triste, étant sensible, si ce quelqu'un pleure soyez sûr qu'elle pleurera avec lui ! Ҩ

PSEUDO OU PRÉNOM Patty. ۱ ÂGE 21 ans. ۱ COMMENT AS-TU OUVERT LA PORTE DE THUB ? de partenariat en partenariat. ۱ TU LA TROUVES COMMENT LA DÉCORATION CHEZ NOUS ? sublissime ♥. ۱ PARLE MAINTENANT OU TAIS-TOI À JAMAIS c'est mon dernier mot J.P (aa). ۱

ACTE PREMIER ✿ THE END WHERE I BEGIN

Emerger d’un profond coma, c’est une sensation très étrange. Si je devais le comparer, ce serait un peu comme être dans l’eau et lutter pour atteindre la surface. Petit à petit, les sons deviennent plus audibles et vous êtes de nouveau en pleine possession de votre corps… à quelques détails près. Cette lumière censée vous agresser la cornée, je ne la voyais pas et pourtant, j’avais les yeux bien ouverts puisque je pouvais sentir le papillonnement incertain de mes paupières. J'étais aveugle. J’aurais du paniquer, comme toute personne normalement constituée, sauf que je ressentais une paix intérieure. Je terminais donc l'inventaire de mes "blessures". A mon grand soulagement, le reste de mes membres me recevaient cinq sur cinq et seule une douleur aiguë au niveau de mes côtes indiquait probablement une fracture de celles-ci. Le moins que l’on puisse dire, c’était que l’Ouragan Katrina avait surpris tout le monde. Je n’aurais su dire combien de temps s’était écoulé depuis que j’avais perdu connaissance, coincée parmi les décombres de ma maison d’enfance avant qu’une partie de son toit ne m’assomme, mais ce que je savais, en revanche, c’était que j’avais une sainte horreur de perdre la notion du temps.

On m’avait toujours appris que lorsqu’on perd un sens, les autres se développent et j’étais bien décidée à en faire l’expérience. Je me concentrais à présent sur toutes ces choses qui m’entouraient. L’odeur typique des antiseptiques, le son des machines auxquelles j’étais reliée, la douceur des draps et le moelleux du lit où j’étais alitée… tout semblait indiquer que je me trouvais dans une chambre d’hôpital, mais ce n’était pas tout : il y avait aussi cette douce chaleur qui effleurait ma joue et qui ne pouvait signifier qu'une journée ensoleillée ainsi que la présence d'une fenêtre à ma droite, il y avait également le parfum de ma mère qui me chatouillait les narines, une odeur réconfortante qui me mit un peu de baume au cœur ainsi que la respiration sifflante caractéristique de mon père lorsqu'il dormait du sommeil du juste. Ils étaient en vie et c'était tout ce qui m'importait. « Maman ? » avais-je murmuré, d'une voix légèrement enraillée, cherchant la douceur de sa main à tâtons. Rien. Je l'avais donc interpelé une seconde fois, dans un murmure un peu plus fort que le précédent. « Maman ? ». Il y eut un bruit de vêtements qui se froissent puis, un cri de joie qui fit sursauter mon père à en juger par le son étouffé qui s'échappa de sa gorge. J'avais souri, bêtement. Je ne pouvais peut-être pas le voir, mais je l'imaginais très bien. « Oh Mon Dieu ! Elle est réveillée ! Kyle, elle est réveillée ! Va prévenir une infirmière, dépêches-toi ! ». Je l'entendais répondre à l'affirmatif en toute hâte comme s'il venait tout juste de se prendre un coup de taser. Je pouvais l'entendre se relever en vitesse du fauteuil dans lequel il s'était probablement assoupi et percuter ce que je devinais être un chariot de plein fouet avant de s'époumoner dans le couloir tel le Messie. « Ma fille est réveillée ! Chambre 754. Vite ! ». Les bruits de pas de course se rapprochèrent aussitôt. « Monsieur Jane, vous feriez bien de crier moins fort. Vous êtes dans un hôpital pas sur un marché. Les patients ont besoin de calme. ». Mon père adoptif avait beau être avocat, il savait faire preuve de répartie et en particulier lorsque ça me concernait de près. « Sauf votre respect et compte tenu du service dans lequel on se trouve, je doute d'avoir perturbé le sommeil de quelqu'un. ». Mon sourire s'était élargi à la réponse de mon père, décidément il ne changerait donc jamais. « Ma chérie, tu nous a fait tellement peur. Je suis si contente que tu sois enfin réveillée. ». Les lèvres de ma mère se posèrent sur le dos de ma main et j'avais instinctivement fermé les yeux pour en apprécier le contact. « Bonjour Pandora. Je suis le Dr Parker. Tu viens de sortir d'un coma de deux semaines et tu te trouves dans le service réanimation du Charity Hospital de la Nouvelle-Orléans... Comment te sens-tu ? ». Je sentais une foule de personne se presser à mon chevet, j'avais l'impression d'être un monstre de voir. « Ça va, je vais bien. Comment vont mes parents ? ». J'étais inquiète de leur santé même si j'étais tout de même rassurer de les savoir en vie et à mes côtés. « Nous allons bien, chérie... Nous allons très bien. » m'avais répondu mon père, la voix déformée par la joie de me savoir enfin réveillée. Soudain, j'avais senti les doigts du Dr Parker soulever mes paupières, sans doute pour examiner mes pupilles avec une lampe et je savais qu'il était l'heure de vérité. « Pandora ? ». J'avais soupiré, détournant la tête vers la fenêtre. « Oui, Doc'... Je ne vois plus. ». J'avais comme l'impression que les personnes autour de moi s'étaient soudainement arrêtées de respirer, sauf ma mère qui ne cessait d'interroger le pauvre docteur qui tentait en vain de la calmer. « Nous avons discuté de cette éventualité, Mme Jane... Votre fille a subi des séquelles, mais nous ne pouvions le savoir qu'à son réveil... ». Malgré ses tentatives, ma mère éclata en sanglots et vint poser sa tête sur mon torse, réveillant la douleur de mes côtes fracturées. « Ça va aller, maman. Ce n'est pas une fatalité, tu sais ? Et après tout ce qui s'est passé... Je regrette même de ne pas avoir également perdu l'ouïe et l'odorat. C'était tellement... horrible. L'odeur, les personnes qui hurlent... Au moins, je n'ai pas à affronter le désolant spectacle qu'il y a sûrement dehors. ».

Mes parents ont eu beaucoup de mal à accepter mon handicap, en particulier ma mère et notre vie de famille en a été chamboulée. Nous n'avions plus de maison, plus de papiers, tout avait été emportée par Katrina, mais par chance il nous restait Tante Judie qui vivait à Arrowsic.

ACTE DEUXIÈME ✿ WELCOME TO ARROWSIC

Mes parents n’avaient pas attendu de savoir si un nouvel ouragan allait s’abattre sur la Louisiane. Nous avions quitté notre état d’origine pour une petite ville du Maine avec l’aide d’amis haut placés. Tante Judie, notre bonne étoile, avait accepté de nous loger sans contre partie puisque nous étions de sa famille. Elle était veuve depuis une quinzaine d’années maintenant et vivait une maison beaucoup trop spacieuse pour une seule personne alors forcément, la partager ne lui dérangeait pas et, pour reprendre ses termes, cela mettait un peu d’ambiance. Judie avait tellement le cœur sur la main qu’elle accepta de nous avancer de l’argent pour permettre l’adoption de Flocon, un chien guide d’aveugle dont j’avais cruellement besoin pour retrouver mon indépendance. Il fallut attendre une bonne année avant de trouver le bon compagnon, mais ça a tout de suite collé entre lui et moi. Je l'ai appelé Flocon puisqu'il est blanc et... que je l'ai eu peu de temps après Noël. Aujourd'hui, cela fait six ans que je suis aveugle, six ans que je vis à Arrowsic avec maman, papa, tante Judie & mon flocon de neige comme je l'appelle. J'ai décidé d'abandonné mon rêve de devenir avocate pour celui de professeur d'enfants aveugles. Pour tous les habitants, je suis juste "l'aveugle" parce que je sors rarement... Je connais quelques personnes cela dit, la voix de certaines d'entre elles me fait sourire, je les reconnaitrais entre mille et je crois même être tombée amoureuse de l'une d'entre elles... C'est assez frustrant pour moi de ne pas pouvoir associé un visage à son propriétaire alors oui... je suis amoureuse d'une voix. Récemment, j'ai appris que je pouvais recouvrer la vue grâce à une simple opération, mais j'ai tellement peur de ce que je pourrais voir ...