Sujet: ☞ BOYS, SHOW US WHAT YOU GOT. Lun 24 Oct - 23:03
THE HALLOWEEN SHOW
Arrowsic, terre paisible et calme ? Ne croyez pas si bien dire. Car en ce temps d’automne frais et brumeux, sous les maisons silencieuses les morts s’agitent. L’odeur des vieilles années jusqu’ici enfouies reviennent enflammer la tranquillité d’Arrowsic, en ce fameux jour d’Halloween. Avez-vous peur, chers petits enfants ? Serez-vous prêt à arpenter les petites rues du village pour quelques bonbons, même à l’heure de minuit ? Pensez-vous pouvoir faire face à la terrible ambiance d’Halloween ? Ou allez-vous vous cacher dans votre lit, bien enfoui sous votre couverture chaude ? Seul l’avenir vous le dira. En attendant, enfilez vos ongles de sorcière, vos fausses verrues, vos masques ensanglantés, vos belles citrouilles, vos draps blancs, vos têtes affreuses, car aujourd’hui, on fête Halloween à Arrowsic ! Soyez hideux, soyez effrayants, soyez horribles, c’est tout ce qu’on vous demande. Aujourd’hui, Arrowsic retire son masque de sérénité pour enfiler celui de l’angoisse et de la terreur. Vous n’y croyez pas ? Vous pensez sans doute qu’il vous en faut plus que ça pour avoir peur ? Chers habitants d’Arrowsic, méfiez-vous, vous ne savez jamais ce qui peut vous arriver, même dans un petit village comme Arrowsic. Vous pensiez vivre une vie calme ? Vous pensiez vivre dans une havre de paix ? Et bien aujourd’hui, tout va changer. Inutile de vous cacher, les âmes les plus funèbres sauront vous trouver.
L’agitation est palpable. Depuis l’annonce du concours du meilleur déguisement d’Halloween, tous les habitants affluent au magasin du coin, dans l’espoir de trouver la perle rare. Tous souhaitent gagner ce concours dont la récompense reste encore mystérieuse. Samedi soir, tous ceux qui désirent participer au concours brilleront sur la scène installée devant la mairie. Une occasion de mettre un peu de paillettes dans le fin fond de l’Amérique. Quelques projecteurs, deux-trois enceintes, et un micro suffisent pour que Arrowsic se transforme en véritable mini New York, le temps d’une soirée. Que le show commence !
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EXPLICATIONS
→ Halloween est une fête instaurée aux États-Unis il y a longtemps. Tous les ans, Arrowsic a le droit à sa tournée d'enfants et de bonbons. Mais cette année, le maire a décidé de marquer le coup, et de faire quelque chose de plus animé. → Une scène a été installée devant la mairie, ainsi que des projecteurs et des enceintes. Citrouilles, fantômes et toiles d'araignées ornent la scène. → Un buffet est à la disposition de tous, avec des cocktails étonnants, et des bonbons et autres cochonneries farfelues. → La soirée commence par le défilé du concours du meilleur déguisement, et continue avec "l'after défilé".
CONCOURS DU MEILLEUR DÉGUISEMENT
→ Il n'est pas obligatoire de participer au concours. → Deux sujets ont été créés: le défilé des hommes, et celui des femmes. Pour participer, vous devez poster dans le sujet correspondant, avec une photo de votre costume. Votre rp devra contenir le moment où vous défilez, et le moment où vous faites un mini discours. Pour cela, il faudra vous présenter en quelques mots, et répondre à ces deux questions: - Pourquoi avoir choisi ce costume ? - Pourquoi méritez-vous de gagner ? → Vous avez deux semaines pour participer au concours. Après ça on fermera les deux sujets pour procéder aux votes. Un sondage sera effectué pour élire le gagnant. → Le sujet de "l'after défilé" sera ouvert en même temps que les deux sujets des défilés. Cependant, gardez en tête que le concours se passe avant.
Sujet: Re: ☞ BOYS, SHOW US WHAT YOU GOT. Jeu 27 Oct - 11:35
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Le cœur battant, il entendait des voix s’élever et se mélanger. Il sentait peu à peu l’excitation de la foule montée alors que lui-même était guetté par l’appréhension. Colton avait eu la pire idée de toute sa vie. Pourquoi donc avait-il fait cela ? A quelques minutes d’entrer en scène, il était à deux doigts de tout lâcher. Son costume lui paraissait ridicule et son discours était inexistant. Que dirait-il face à ses nombreux regards posés sur lui ? Survivrait-il à une humiliation cuisante en bégayant comme un pauvre gamin apeuré qu’il avait toujours été ? Ses mains tremblaient avec frénésie alors qu’il jetait des regards inquiets de tous les côtés. Bientôt, on lui fit signe que c’était son tour et son cœur s’emballa de plus belle. Partir, prendre ses jambes à son coup, déménager, oublier, disparaitre. Telles étaient ses envies. Mais il rêvait aussi de montrer à cette ville qu’il n’avait pas déménagé sans raison et qu’il aimait Arrowsic, qu’il avait trouvé ici une terre d’exil et de bien être. Qu’il appartenait vraiment à cet univers et que rien ne lui ferait plus plaisir d’être considéré comme l’un des leurs. C’était certes ridicule, mais Colton ressentait ce besoin d’appartenance. Il était bien trop las d’être seul et délaissé. Il voulait avoir son moment de gloire. Et même si cela devait arriver alors qu’il ressemblait à un horrible monstre nommé Frankenstein. Le choix du costume c’était imposé à lui comme une évidence et voilà que désormais, il traversait le rideau des coulisses pour mettre ses premiers pas sur la scène. Son cœur battait la chamade dans sa cage thoracique alors qu’il peinait à garder la tête haute. Ses yeux semblaient effarouchés, pourtant, il esquissait un léger sourire timide, content d’avoir affronté sa peur. Après avoir exhibé à ses voisins, amis et autres habitants son minois, on lui tendit un micro dont il s’empara, tremblant. La première place. Il était en tête de défilé et il allait probablement tout gâcher…
Souriant, il ouvrit la bouche mais les mots peinèrent à s’en délivrer. Qu’allait-il bien pouvoir dire ? La question le titilla quelques secondes avant qu’il ne se décide enfin à parler. « Je m’appelle Colton, j’ai vingt-deux ans et j’habite ici depuis quelques mois, seulement. Mais Arrowsic est ma terre d’exile, ma deuxième chance et je pense pouvoir dire que : j’en suis… » Il se trouvait incroyablement ridicule de déblatérer autant de sottises bien que tout fut vrai. De quoi avait-il l’air ? Et qu’était-ce donc la signification de ses sourires en coin, ses regards amusés ? Il en venait presque à oublier qu’il était déguisé et incroyablement moche dans son costume, d’où peut-être cet intérêt. « Comme vous avez pu le remarquer, j’ai choisi Frankenstein pour costume, car, à ma façon, je suis également un monstre incompris. Je pourrais probablement blâmer la terre entière pour m’avoir engendré la vie. Mais bon, le problème n’est pas là, je ne cherche pas à vous faire pitié. » Il laissa échapper un petit rire auquel la foule répondit et reprit à nouveau : « Je ne mérite pas de gagner, je souhaite de gagner. Et la différence est importante pour moi. Pour ma défense, ou appelez ça comme vous le voulez, je dirai que… Gagner, c’est une belle victoire pour recommencer. Bonne soirée ! » Serrant les dents, Colton fit demi-tour et s’insulta mentalement. Comme il avait été horriblement pathétique. S’il avait cherché la compassion, il avait très certainement suscité la pitié !
Le coeur battant à tout rompre, tambourinant contre les parois de sa cage thoracique, Mattia sentait l'adrénaline monter. Comme avant un match de tennis. Il ne savait pourquoi il avait eu cette idée de monter sur scène, de se pavaner devant un public, déguisé sous une perruque, et caché derrière un teint blafard. Là, il le regrettait presque. Mais comme à chaque fois, il allait y aller, allait se montrer, et allait pavaner devant tout ce petit monde. Et comme à chaque fois, il allait aimer. Aimer qu'on le regarde, lui et lui seul. Aimer qu'on l'admire. Aimer qu'on rigole de lui. Oui, Mattia aimait être le centre du monde, même si il ne l'avouait jamais.
En coulisse, Mattia gardait les yeux rivés sur la scène. Ce fut Colton qui passa le premier. Son déguisement était super bien fait, et il fallait bien l'avouer, mais cet habit de Frankenstein lui allait bien. Il ouvrit la bouche, et fit son petit discours. ET MERDE! Mattia avait complètement oublié qu'il fallait faire un discours. Bon, il n'avait plus qu'à improviser. Improviser.. Ce ne sera pas si difficile; avec tout les matchs de tennis qu'il jouait, et tout les tournois qu'il avait emporté, il savait manier sa langue dans sa bouche sept fois avant de parler. Ouais, sauf que là, il n'allait pas dire « j'ai bien joué tout au long de la semaine. Je jouais même de mieux en mieux au fil des matchs. Je suis en pleine confiance, et ça se ressent sur le terrain. » Non.. Il dit toujours le même blabla, mais là, ça n'allait plus être ce cas. Mince alors! Il aurait du s'y mettre un peu plus tôt.. Mattia ferma alors les yeux pendant quelques instants, pendant que Colton parlait toujours. Il se remit dans la peau de son personnage, le chapelier fou. Il se revit, couché sur son lit, son ordinateur sur les genoux à regarder 'Alice au pays des merveilles'. Et, il se promit de réussir à placer une réplique dans son discours. Après quoi, on lui tapa sur l'épaule. Rouvrant les yeux, Mattia s'aperçut que Colton faisait demi-tour. Il n'avait pas écouté un mot de son discours, et c'était maintenant à son tour de venir, là, sur scène.
Mattia releva alors la tête, fier de son costume, et posa le premier pied sur la scène. Il arriva sur scène comme un fou, essayant d'imiter au mieux la dégaine de Johnny Deep quand il faisait courir le chapelier fou. Après avoir fait le tour de la scène, il revint sur ses pas, et s'arrêta au milieu. Il pointa du doigt la foule. « Oh bonjour! » dit-il. Là, il s'arrêta net dans son personnage. Il posa un regard autour de lui, sur les gens ici présents, et avec un petit sourire, s'exclama, en faisant les gros yeux, ses yeux déguisés en vert ressortant: « Vous ne m'avez peut-être pas reconnu derrière ce teint blanc, mais je suis Mattia Jarvis. J'ai 17 ans, et vous devez me connaître depuis très longtemps. J'ai peut-être même casser vos fenêtres avec mon ballon de foot » termina-t-il en voyant sa voisine, dont il avait cassé la vitre de sa cuisine, dix ans auparavant. Puis, Mattia se mit à bouger dans tout les sens, comme s'il était fou, comme s'il était parsemé de spasmes. En bref, il imitait tant bien que mal ce Chapelier, personnage qu'il adorait.
« Comme vous l'avez remarqué, j'ai choisi de me déguiser en Chapelier Fou. Car je suis moi même fou. Si, si.. ouais, je sais, vous ne vous en doutiez pas. J'ai adoré ce film d'Alice au Pays des Merveilles, et notamment ce personnage complètement décalé, un brin effrayant.» Faisant une petite pause, il regarda les personnes présentes. Puis, il prit le ton de l'aveu. « Bon, je vais vous l'avouer, mais j'ai surtout décidé de me déguiser comme ça quand j'ai retrouvé au fin fond de mon armoire cette magnifique perruque orange. » Il pointa alors aussitôt du doigt sa tête, et leva les yeux au ciel, comme pour voir ses faux cheveux si vivement colorés. Il arrêta ces différents mouvements, et redevint plus sérieux. « Je mérite de gagner pour une seule et bonne raison : je viens de vous avouer que j'étais fou. Ma fierté en prend un sacré coup! Alors, si vous pouviez m'aider à me la remonter, ce serait chouette! Et puis, je vous promets que si je gagne, je 'guiguendélirerai vigoureusement' devant vous! » Il sourit, après avoir cité un bout de ce film, fit un petit mouvement de danse et s'arrêta net, comme s'il se souvenait de la promesse qu'il avait faite. « Vous avez cru que j'allais vous la faire cette guiguendélire? Eh bah non! Je ne la ferai que SI je gagne! » Sur ce, il enleva son chapeau de chapelier, tenta de garder encore ses yeux grands ouverts qui donnait ce côté mystérieux au personnage et s'inclina devant les gens, avant d'imiter de nouveau la dégaine du Chapelier, et de sortir de la scène.
Il était heureux... et soulagé. Les lentilles vertes qu'il avait mis sur ses yeux commençaient à le brûler, sa perruque lui grattait la tête, et il était sûr; il avait oublié d'enlever une aiguille de son pantalon..