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 Le sexe peut se vendre. Et alors ? Feat Jezabel & Joy.

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MessageSujet: Le sexe peut se vendre. Et alors ? Feat Jezabel & Joy.   Le sexe peut se vendre. Et alors ? Feat Jezabel & Joy. EmptySam 22 Oct - 15:39


Ow, Une ancienne prostituée tu dis ? J'A-DO-RE !

Ses mains sur les miennes. Son souffle contre le mien. Ses abdos sur mon ventre. Son pectoral gauche sur mon sein gauche... Nos corps se touchaient, s'éloignaient, se retrouvaient. Nos bouches se touchaient alors que la règle aurait voulu qu'elles ne se trouvent jamais. Oui, c'est bien ça que Pretty Woman a voulu nous montré. Les prostituées n'embrassent jamais. Et bien, je me foutait des règles. Je n'avais pas de mac, je n'avais personne au-dessus de moi. J'avais choisit mon client, et je ne récupéras que les plus beaux. Les plus sexy. Les plus désirables. Une heure après, nous étions dans sa voiture et il me ramenait dans cette rue où toutes les putes de la ville se donnaient rendez-vous. Pardonnez-moi ma cruauté dans ses paroles que vous lisez. Mais c'est ainsi. Je sortais donc de la voiture, avec une bonne liasse de billets, nous l'avions fait trois fois en trois heures, imaginez-donc. Il m'avait avoué que la fac de médecine c'était dur, et je lui avais avoué que la vie était dure. Elle ne fais pas de cadeau. Seulement, je l'aime. J'aime être considérée comme la pire des garces et l'assumer mieux que quiconque. J'aime détruire la vie des gens, à commencer par celle d'Abbey. Quand elle a fait son overdose, des années auparavant, je vous avoue que j'ai appréciais cette adrénaline ressenti, et cette haine qu'elle m'a renvoyé, en me criant à quel point j'avais gâché sa vie, et que j'avais fait d'elle ce qu'elle avait toujours détesté. C'est ça le jeu non ? Tu choisis tes amis, tu deviens donc comme eux. Elle avais voulu me faire porter le chapeau, mais elle n'avais pas compris que je l'avais en réalité libérée de sa stupide vie inutile et chiante.
Sortant de la voiture, je cachais les billets dans mon soutifs, et la plupart des prostituées présentes me regardaient avec haine. Oui, il faut dire que je leur piquais leur client et que l'argent que je gagnais était entièrement pour moi. Elles devaient le partager, ce qui était vraiment pitoyables. J'allais avoir des problèmes, je le savais, mais bon. Je tournais la tête avec fierté vers elles toutes, mon sourires affreux aux lèvres, quand je remarqua une blonde. Grande. Belle. En somme, mon reflet dans un miroir. Mon regard la bloquait. Elle aussi. Elle avait un problème ? Inconsciemment, mon regard ne pouvait pas se défaire d'elle. Étrange ... Haussant mes épaules, je me détournais d'elle puis me dirigeais vers le premier bar du coin. Le patron avait l'habitude de voir des filles dénudées, si bien que ma tenue aguichante ne le dérangeait certainement pas. Je commanda une vodka et partit avec celleci vers le fond, à une table isolée. J'aimais pas les gens, c'était un fait. Mais qu'est-ce que j'aimais me jouer d'eux...

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MessageSujet: Re: Le sexe peut se vendre. Et alors ? Feat Jezabel & Joy.   Le sexe peut se vendre. Et alors ? Feat Jezabel & Joy. EmptySam 22 Oct - 17:27

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Vendredi soir. Putain qu’on se fait chier dans cette ville. Je soupire en m’affalant sur mon canapé défoncé après avoir tourné en rond plusieurs minutes dans ce vingt-cinq mètre carré pourri. Faut croire que j’allais pas faire fortune en tant que fleuriste. Je soupire à nouveau. Puis, tire une clope de mon paquet de cigarette. Gitanes. Parfait, j’avais envie de celles qui défoncent la gorge, celles qui vous font jurer de ne plus jamais fumer autant. Mais soit, j’avais la gorge rôdée depuis le temps. Je tire nonchalamment dessus, fermant les yeux, puis expire la fumée. Fumée qui me fit l’effet d’un flash back. Je me souviens de mes anciens vendredis soirs. Ceux où je sortais à moitié à poil; me défonçais au point d‘en perdre la conception de marcher; baisais un inconnu voire plusieurs et recevais plusieurs liasses de ces billets verts. Un frisson me parcourt violemment l’échine, je secoue la tête. « Non, je ne suis pas une pute » je m’exclame en ouvrant les yeux. Je n’ai pas le droit de repenser à ca. Je n’ai pas le droit de me laisser happer une nouvelle fois. Néanmoins, je me lève, me dirige vers mon placard. Je reste plantée une longue minute avant de m’habiller à la façon d’une bonne sœur: un jean, un t-shirt oversize qui me tombe sur les épaules et met en valeur ma silhouette, de simples Louboutin noirs. Façon ’bonne sœur’ pour aller trainer dans le quartier des putains d’Arrowsic. Celui mal famé, celui qu’on critique, mais celui où l’on retrouve les ¾ de la population. Fallait arrêter de se voiler la face. Ce devait être les putes de cette ville qui faisaient tourner l’économie de ce coin paumé. Soit. Je détache mes cheveux, les ébouriffes légèrement avant d’attraper mon sac et claque la porte d‘entrée.
(...) Le taxi s’arrête, je lui balance quelques billets avant de poser un pied sur le trottoir, ce trottoir. C’était étrange cette rue, cet ancien mode de vie m’attirait autant qu’il me répugnait. Cependant, je n’étais plus dans le business, non c’était fini. Fini. Mes prunelles balayaient la rue, j’aperçois plusieurs jeunes filles, inconnues, attendant. Je reste impassible alors qu’au fond je bouillonne. Un gout âcre dans la bouche, je détourne les yeux. Oui, voilà pourquoi je suis venue ici. Pour me rappeler à quel point je ne veux plus de ca. Les souvenirs m’assaillent, violement, vindicatifs. J’ai l’air perdue, mes yeux ne savent plus où se poser, mon rythme cardiaque s’accélère on-ne-sait-pourquoi. Quelqu’un, une voix masculine souffle à mon oreille, je frissonne. Non, je ne suis pas là pour ca. Je sens sa main se poser sur ma taille. J’écarquille les yeux, déglutis. « Non ! » je m’exclame apeurée, avant de partir en courant, ne prenant même pas la peine de me retourner pour voir le visage de l’inconnu. Je cours, je cours, m’éloigne, essaie de mettre le plus de distance possible entre lui et moi, ce monde et moi.. Entre moi et cet enfer. Plusieurs minutes s’étirent avant que je me cale contre un mur, haletante, je porte une main à mon front, fiévreuse. J’ai envie de pleurer. Mais quand suis-je devenue si faible ? Je passe une main dans mes cheveux blonds. Je relève les yeux et là, là, c’est pire que tout. Pire que tout… c’est un mon reflet que je vois. Un reflet d’antan, celui que j’osais dire « passé ». Une grande blonde, peu vêtue évidement, sortant d’un taxi une liasse de billets en main. J’ai l’impression d’être en plein cauchemar, et je regrette d’être sortie de chez moi, d’avoir voulu venir ici. Je ne suis pas prête pour tout ca. Mes prunelles n’arrivent à se détacher de sa silhouette, silhouette qui se dirige vers un bar. Et, inconsciemment, je me défais du mur sur lequel j’étais avachie, et la suit. Oui je la suit. Je la suit parce qu’elle m’intrigue, parce que… j’en sais rien. A son image, j’entre également dans le bar, me dirige vers le serveur, et commande une double vodka martini. Deux vaut toujours mieux qu’un, et parce que j’ai besoin de planer pour mieux faire fasse à cette réalité. C’est tellement plus simple.
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MessageSujet: Re: Le sexe peut se vendre. Et alors ? Feat Jezabel & Joy.   Le sexe peut se vendre. Et alors ? Feat Jezabel & Joy. EmptyMer 23 Nov - 22:36


Elle est mon reflet, mais celui d'une vie que je n'aurai jamais.

Mon regard se posa sur la table que je m'apprêtais à rejoindre. Un fond sonore constituait d'un brouhaha se faisait entendre, mes oreilles avaient bien l'habitude d'être mis à mal. Ce bar, je n'y été jamais entré auparavant, et, en m'asseyant, je me dit alors que ça ne sera pas la première fois qu'on me verra squatter ces lieux. J'adorais cette ambiance, c'était d'une part animé et d'une autre part isolé du reste de la ville. Comme si tout le monde ne venait pas ici, et que ceux qui venaient ici étaient des privilégiés. Mon postérieur heurta durement la banquette, ce qui me fit comprendre que mes réflexes n'étaient pas totalement disponibles. Je sentais les regards des gens autour de moi, car malgré tout, une fille reste une fille, et qui ne regarde pas une fille dénudée ? Quel homme ne se rince pas l'oeil lorsque sa vision le lui permet. Et puis, ils ont raison, si je m'habille comme ça, c'est pas pour les petits écoliers bien sûr. La serveuse arriva et , relevant mon regard noir ébène vers elle, je sortit un billet de 10 $, lui faisant comprendre qu'aucun pourboire ne lui sera octroyé. J'étais pas un distributeur de banque, chacun sa vie et ses façons d'y survivre. J'avais encore en tête le visage de cette fille de l'autre côté du trottoir. Je ne sais pas si elle me regardait depuis un bon moment déjà, où si nos regards se sont croisés au même moment. Ce que je sais, c'est qu'elle m'a instantanément fait pensé à moi. Quelque chose en elle est similaire à moi, à ma personnalité, peut-être était-ce son regard , mais ce qu'elle dégageait était particulier. Un charisme dans lequel je me reconnaissais. Ou bien une certaine distance sur son visage. Comme si, tout comme moi, elle avait vécu des choses dans sa vie qui avait participé à construire sa personnalité d'aujourd'hui, mais que, à la différence des autres, ce quelque chose était très présent, très dur... Enfin, je me questionnais trop. Pareil, c'était juste une pute du coin qui avait rien d'autre à faire que de me regardais parce que bien sûr elle était impressionné par moi, mon regard, ma façon outrancière de m'habiller, de me maquiller. Mais, elle n'était pas ça, non, elle était habillé comme une simple passante, une pute elle ne se couvre pas autant. Je rapprochas ma vodka de moins, mon esprit déambulant un peu partout. La porte s'ouvrit, je relevais le regard, envoyant balader quelques mèches de mes cheveux blond-blanc. Et je la vis, entrer, cherchant quelqu'un du regard et s'arrêtant sur moi. Je ne suis pas du genre à être mal à l'aise, je suis difficilement impressionnable, voire même très rarement. Néanmoins, je mentirais si je disais que je n'ai rien ressenti à ce moment-là. Mon coeur s'est accéléré, mon regard s'est figé, mon cerveau s'est stoppé net. Je pus donc la voir d'un angle de vue plus efficace, sans tout ses problèmes de réception. La lumière réfléchissait sur son visage clair, pas autant que le mien, mais presque vers les mêmes teintes. Elle était elle aussi blonde, et ce qui me fit déglutir véritablement, c'était cette lueur dans ses prunelles. Je tourna mon regard, j'aimais être fixée ainsi. Je pris une bonne gorgé de ma vodka violette en espérant que cette dernière m'aide à passer une bonne fin de soirée. Je venais de faire l'amour, j'étais assez détendue, mon corps était bien relaxé, tout était réunis pour que je m'éclate. Bien sûr, j'étais seule, comme à mon habitude. A quoi servait-il de se faire des amis ? J'ai été largement servi avec Abbey, elle a décidé de partir pour " ne pas mourir à mes côtés " et bien qu'elle se tire. Bien sûr, c'était pas sans qu'elle perde des plumes, et un an après, j'étais là, dans sa ville, à tout manigancer pour la détruire. J'observais ensuite d'un coup d'oeil toutes les personnes présents ici. C'est sociologique, et même psycho-sociologique, d'observer à quel point et de quelles manières les personnes s'approprient un territoire semi-public comme un bar. Et chacun à sa façon, mais on voyait bien les habitués, et les novices. Mon regard se posa de nouveau sur elle. Et c'est alors que je me leva, sans la quitter du regard, et que je m'installa sur la table, montrant de la main la banquette. Autant qu'elle vienne, le mystère devait être étouffé ...

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