nom : Wildmore Ҩ prénom : Cesar Maxwell Ҩ âge : Vingt-trois ans Ҩ origines Américain Ҩ statut civil : Divorcé Ҩ occupation : Agent immobilier Ҩ avatar : Penn Badgley Ҩ crédits : tumblr.

« Pourquoi ? » Cette question accusatrice résonnait, comme un écho, dans la tête de Cesar. Il observait Mary, sa femme. Future ex-femme pour être plus exact. Les yeux remplis de larmes, elle tentait par tous les moyens de contenir sa tristesse. De ne rien laisser transparaître. Elle voulait se montrer forte. Après tout, elle venait de se faire salement humiliée. Trahie. Abandonnée. Elle ne pouvait se résoudre à se mettre à pleurer devant ce fauteur de troubles, la cause de son désarroi. Ce serait puiser dans ce qui lui reste de dignité. Et ça, elle en est tout bonnement incapable. Cesar n’aurait jamais pensé en arrivé là. Au divorce. Après tout, ils étaient heureux, non ? Un an qu’ils étaient ensemble. Un an. Oui, il l’aimait. Il l’aimait. Au passé. « Je peux pas continuer, c’est tout. » Elle eut un léger rictus. Oh non, elle ne se contenterait pas des réponses laconiques de cet arrogant qui lui servait de mari. A vrai dire, elle se faisait une petite idée sur la raison de leur rupture. Elle s’en doutait. Il fallait être vraiment aveugle pour ne pas comprendre les motifs du jeune homme. Mais elle voulait l’entendre dire. Elle voulait qu’il lui dise clairement qu’il avait rencontré une autre femme. Une femme bien plus belle. Bien plus compréhensive. Qui le complétait. « Ton voyage d’affaire à Arrowsic n’a donc rien à voir ? » Une lueur de malice illuminait ses yeux de façon démoniaque. Cesar haussa les sourcils. Ok, elle avait compris. Tourner autour du pot ne servirait plus à rien. Autant tout lui dire. Ne méritait-elle pas la vérité ? « J’aime une autre femme, Mary. Je suis désolé, mais je ne peux pas rester avec toi tout en sachant que j’en aime une autre. » Ces paroles firent l’effet d’un coup de poignard à la jeune femme. Une larme coula le long de sa joue. Elle l’essuya prestement et affronta du regard son mari. Sur le moment, elle avait beau le haïr du plus profond de son être, elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait jamais cesser de l’aimer. Comme au premier jour.

L’histoire de Mary et Cesar remonte au temps où ils arpentaient encore les couloirs du lycée. Mary, une élève comme une autre fut l’une des conquêtes de ce bourreau des cœurs qu’est Cesar. Une conquête parmi tant d’autres. Cesar faisait partie du cercle très fermé et prisé des populaires du lycée. Il n’a pas eu très difficile à se faire accepter par les peoples. Caractère superficiel, séducteur invétéré, gueule d’ange à faire tomber toutes les filles, il était tout bonnement inévitable qu’il en fasse partie. De plus, son côté fils à papa ne pouvait que l’aider. Son père, Richar Wildmore, était un avocat réputé de Manhattan. Sa mère était rédactrice en chef d’un magazine de mode. Autant dire que la famille Wildmore roulait sur l’or. Cesar ne manquait de rien. Sauf peut-être de la présence de ses parents, ceux-ci étant toujours sur les routes pour des motifs professionnels. Les petites choses du quotidien que les enfants partagent avec leurs parents, Cesar n’y a pas eu droit. Les cadeaux comblaient ce manque. Dans une situation pareille, certains de ces enfants de riches se seraient laissé abattre. Cesar en a fait une force. Il s’est forgé ce caractère arrogant et impassible qui lui est propre. L’adolescent ne se faisait d’illusion, si les autres s’intéressaient à lui c’était principalement dû aux revenus que ses parents accumulaient et le fait qu’il soit un Wildmore. Rien de plus. La seule qui semblait s’intéresser à sa personne fut Mary. Elle le traita comme on traite n’importe quel individu. Et c'est ce qui fit la différence. Certes, ils ont, durant le temps du lycée, connus de nombreuses et nombreuses ruptures. Notamment dues aux innombrables infidélités de la part du Wildmore. Et pourtant, ils se réconciliaient à chaque fois. A ses vingt ans, Cesar prit l’initiative de la demander en mariage. Acte romantique pour certains, complètement immature et impulsif pour les autres. Ils se marièrent en grandes pompes. Un mariage qui fit la presse et fut qualifié de majestueux.

« Son nom. » Cesar la regarda, interloqué. « Son nom ? » Elle posa ses mains tremblantes sur ses hanches étroites. « Oui. A celle qui m’a pris mon mari. Je vais pas l’appeler pétasse toute ma vie. » fit-elle d’un air exaspéré. D’une certaine manière, Cesar sentit la colère monter en lui. Elle venait de la traiter, devant lui, de pétasse. « Esthell. » lâcha-t-il d’un ton froid. L’image de la jeune fille s’imposa alors dans son esprit. Il revoyait ses yeux noisettes, ses cheveux bruns, sa silhouette gracieuse qu’il aimait tant. Il pouvait encore sentir son odeur qui lui faisait perdre la raison, le goût de sa peau sous ses lèvres. Plus il y songeait, et plus les battements de son cœur s’accélérait. Un sentiment de hâte incontrôlable le parcourut. Il était temps qu’il parte. Qu’il aille se faire pardonner d’avoir agi comme un salaud. Il se doutait que la tâche n’allait pas être facile. Il lui avait fait mal, il se devait de réparer les dégâts. Il était prêt à prendre le temps qu’il lui faudra. Sans attendre de réponse de la part de la jeune femme, il prit sa valise et sortit de la chambre. Il avait trop attendu. Il était temps pour lui de revenir à Arrowsic.