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 Tu es devenu aveugle à tout ce qui parle de moi, tu me laisses pourrir dans cette endroit qu'on appelle la souffrance. (Chaz)

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«Tu es devenu aveugle à tout ce qui parle de moi, tu me laisses pourrir dans cette endroit qu'on appelle la souffrance.»


Citation :
« Cette nuit n’est rien qu’une nuit. Je n’ai jamais dit qui aurait un lendemain ou quelque chose en plus. On s’est trop laisser aller mais ne m’en veut pas de ne pas vouloir plus. On est ami Lu et même si tu vas gueuler que tu n’es pas d’accord, nous sommes amis. Tu dois l’accepter et moi aussi et on ne doit plus faire ça. »

Cela faisait longtemps que la jolie blonde n’avait pas croisé les yeux de son amant. Combien de temps exactement ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus, elle avait arrêté de regarder les jours défilés mais, ça faisait peut-être bien quatre semaines, si ce n’était pas plus. Tout était fini, il ne devait pas y avoir de suite. Chaz ne voulait pas d’elle étant donné qu’elle voulait plus alors, elle devait apprendre à vivre sans lui. Évidemment, elle ne s’en sortait pas, elle crevait sur place, chaque jour était une douleur supplémentaire et le croiser au détour d’une ruelle en priant pour qu’il ne la voit pas devenait insupportable. Elle avait envie de tout détruire, de mettre la ville à feu et à sang, de tuer chaque être qui oserait la regarder, pour finir par mourir de douleur sous les yeux de Chaz en espérant qu’il soit rongé par les regrets. La solitude dans laquelle elle se blottissait était incroyablement nocive, elle en devenait sadique, sans âme ni cœur. La magnifique blondinette n’avait plus d’yeux pour le monde qui l’entourait, elle errait comme un fantôme dans la ville d’Arrowsic, elle fuyait la présence féminine, persuadée que la plupart avait connu l’anatomie de Chaz et elle fuyait les hommes par peur de souffrir en cherchant dans leur regard quelque chose qui pourrait lui rappeler l’homme de sa vie.

Elle regarda une nouvelle fois son profil dans le miroir, sans pouvoir retenir un sourire. C'était sa raison d'avancer, c'était ce qui la poussait à aller voir Chaz aujourd'hui même s'il risquait de très mal réagir. Il pouvait l'insulter de tous les noms, lui rappeler à quel point elle était idiote, à quel point il la haïssait, ça n'avait pas vraiment d'importance parce qu'elle avait dans son ventre la preuve qu'il y a eu quelque chose. Elle avait dans son ventre, le fruit d'un acte d'amour passionné avec l'homme de sa vie, le seul de qui elle voulait des enfants et même s'il refuserait catégoriquement la réalité, elle garderait ce petit ange tombé du ciel, elle l'élèverait seule. Elle caressa ce ventre très légèrement arrondie, elle savait déjà qu'elle voulait le garder, il y a tout l'amour qu'elle avait pour Chaz dans cet enfant, pour cet enfant, elle ne pouvait pas l'abandonner comme elle ne pouvait pas arrêter d'aimer le beau photographe. Elle enfila très rapidement un jean et un pull large, elle se foutait royalement de ne pas être élégante, de ne pas être maquillée et que ses cheveux soient en bataille. Pour se faire crier dessus par Chaz, elle n'avait pas besoin d'être canon.

Un instant après, elle arriva à l'auberge du coin, lieu où Chaz avait élu résidence, persuadé que d'ici peu, il retournerait à New York. La blondinette avait toujours espéré qu'il ne le ferait pas et qu'il finirait par accepter de rester mais, elle peinait à y croire, c'était déjà un miracle qu'il soit là pour elle. Lucy savait qu'à cette heure-ci, il serait dans sa chambre, probablement ensommeillé, il était dix heures du matin et elle n'avait aucun doute sur son activité d'hier soir. Il était certainement rentré avec une fille mais, à une telle heure, les princesses d'une nuit se sont déjà éclipsées, par conséquent, la belle n'était pas vraiment inquiète à ce niveau-là, pour le reste c'était une autre histoire. Elle monta les escaliers sans hésitation, elle savait parfaitement où elle allait, en revanche, elle ne savait pas bien ce qu'elle faisait. Elle aurait peut-être dû lui cacher ? Lui faire croire qu'elle était enceinte de quelqu'un d'autre ? Lui faire croire qu'elle était amoureuse ? Il aurait sans doute préféré mais... elle refusait de lui mentir et d'élever son gosse dans le mensonge, il avait un père même si ce dernier ne voulait pas de lui. Oui, elle savait déjà comment allait se dérouler les évènements, du moins, elle l'imaginait alors, elle n'avait pas peur. La seule chose qu'elle voulait éviter à tout prix, c'était qu'il touche son ventre, qu'il tente de lui faire perdre son petit ange à elle, celui qui la sauvait lentement de cet univers triste et maussade, le petit ange qui la faisait survivre maintenant que sa raison de vivre la fuyait.

Elle poussa lentement la porte sans être surprise qu'elle ne soit pas fermée, Chaz avait certainement trop bu hier soir pour penser à la fermer, ça lui arrivait souvent. Elle ferma doucement la porte derrière elle, avant de s'appuyer contre cette dernière et de fermer les yeux sans même regarder où il était dans la chambre. Elle avait envie de vomir, comme à chaque fois qu'elle stressait depuis un petit moment. « J'ai quelque chose à te dire ... » C'est tout ce qu'elle annonça en ouvrant doucement les yeux pour voir le corps de son tendre amant. Son coeur se mettait à battre vite, très vite, trop vite, elle était incroyablement en manque de lui mais, elle devait se focaliser sur son ventre, ce n'était pour Chaz qu'elle était là mais, pour le petit être qui prenait vie dans son corps.
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MessageSujet: Re: Tu es devenu aveugle à tout ce qui parle de moi, tu me laisses pourrir dans cette endroit qu'on appelle la souffrance. (Chaz)   Tu es devenu aveugle à tout ce qui parle de moi, tu me laisses pourrir dans cette endroit qu'on appelle la souffrance. (Chaz) EmptyJeu 24 Nov - 21:05

Tu es devenu aveugle à tout ce qui parle de moi, tu me laisses pourrir dans cette endroit qu'on appelle la souffrance. (Chaz) Tumblr_lv2b9fBKAB1qirn9mo1_500
Dormir, boire, s’amuser, passer le temps, tout oublier, autant de choses qu’il faisait pour tout simplement l’oublier ou du moins y arriver de la manière la plus facile qu’il soit. Malheureusement, ne plus penser à la belle blonde était quasiment impossible. En effet, elle était présente partout, que ça soit dans son cœurs, son âme, ses souvenirs, sa tête ; elle ne lui laissait vraiment aucun répits et il commençait à en devenir dingue. Oui, Lucy était sa muse, celle sans qui tout était bien trop différent et faire comme si elle n’avait aucune importance, c’était impossible. Pour y arriver, la seule et unique solution était une lobotomie pure et simple. Arriver à cette solution était tout bonnement impossible et il devait donc continuer de penser à la très chère demoiselle. Bien entendu, cela était bien loin d’être agréable. Chaque fois que la petite tête blonde pointait le bout de son nez dans son esprit, il la voyait sous les draps, l’embrassant, la touchant, passant avec elle la meilleure nuit de sa vie. Chaz revoyait aussi ses multiples erreurs, ses odieuses paroles qu’il avait eu pour elle, toutes les choses qu’il s’était retenu de dire. Oui, Au fond, il aurait aimé agir comme elle, la prendre dans ses bras, lui dire je t’aime, ne pas perdre une seule seconde en sa compagnie, cela était malheureusement impossible. Le jeune homme savait à quoi l’engageait ce genre d’attitude et il n’était vraiment pas prêt à l’assumer. S’afficher avec Lucy, montrer au monde entier qu’il était le genre d’hommes à aimer les femmes bien trop jeunes. Oui, malgré ses efforts, malgré l’attitude souvent mature qu’adoptait la demoiselle, il ne pouvait s’empêcher de la considérer comme une enfant. A ses yeux, cela ne changerait sans doute jamais. La pauvre avait eu le malheur de le rencontrer à la mauvaise période de sa vie. Elle avait 16 ans, il était majeur. Elle s’en allait sur une mauvaise pente, il s’est promis de la sauver, pas de l’enfoncer. Etre avec elle, c’était son plus grand rêve et sa pire peur. Comment un homme aussi mauvais que lui pourrait la rendre heureuse, la comprendre, lui assurer un avenir autre que des disputes à tout va et surtout des tromperies. Parce qu’en sa compagnie, à cause de cette envie plus que débordante de l’aimer, il ne pouvait s’empêcher de voir son père. Il devenait cet homme qu’il avait tellement détesté et une immense peur prenait possession de ses entrailles comme s’il savait qu’un jour ou l’autre, en se regardant dans le miroir, il comprendrait qu’il n’ait que lui, que rien ne pourra changer cela. Cependant, pour ne pas commettre les mêmes erreurs que son géniteur, il avait pris deux grandes décisions. La première étant de ne jamais se marier, considérant que cet acte amenait obligatoirement l’un des deux membres du couple à tromper son partenaire. Alors il baisait à tout va, se moquant des conséquences, de l’effet qu’il pouvait avoir sur les autres car l’amour ne prendrait jamais la première place dans son cœur. Son second commandement était de ne jamais faire d’enfants. Son enfance, misérable à souhait, lui avait laissé une trace indélibéré dont il portait encore le lourd poids alors, il ne laisserait pas son propre enfant subir la même chose. Se voir père lui était d’ailleurs totalement impossible, il préférait mille fois finir ses jours en enfers, totalement torturer plutôt que d’avoir un gamin à charge. Ce qui lui faisait sans doute extrêmement peur, c’’est de voir son enfant prendre le même chemin que lui et surtout voir dans ses yeux, cette lueur de haine qu’il aurait lui-même pour toujours envers son géniteur. Toutes ses raisons faisait sans doute de lui le meilleur de tous les célibataires et pourtant le plus malheureux des hommes.

Boire, se réveiller, boire, dragueur, s’amuser, baiser, boire, l’oublier. Une routine presque quotidienne, le seul moulent pour lui de ne pas devenir fou, de ne pas s’en aller. Lucy, quel que soit la situation, il pensait à elle et même maintenant, tandis qu’il dormait, essayant de son mieux de récupérer de la veille, il pensait à elle. Dans ses rêves – cauchemars, il se voyait, en sa compagnie, lui faisait un mal involontaire, jouant avec ses nerfs, la tuant petit à petit. Tuer par ses songes, il n’arrivait malheureusement pas à se réveiller. Dormir, oublier la réalité, voilà ce qu’il essayait de faire, de toute ses forces, sans malheureusement y arriver. « J'ai quelque chose à te dire ... » Une voix qu’il pensait tout droit sorti de ses songes et pourtant, ce n’était pas possible. Non, sa belle n’aurait point pu dire ça, pas dans la conversation qui se déroulait dans sa tête. Reprenant peu à peu pied à la réalité, il essaya d’ouvrir les yeux sans grand succès. Sa mine se fit renfrognée tandis que dans sa tête battait des millions de tambours. Il avait mal, si mal et tout cela ne fut qu’un amuse-gueule face à la douleur qui saisit son cœur quand ses yeux croisèrent ceux de Lucy. Elle était là, chez lui, pourquoi ? Il n’en savait rien. Essayant de se relever péniblement, il renonça quelque peu à la tâche, se rendant compte que seul le drap le couvrait. Essayant de remettre en place les éléments de la veille. Il revoyait sans difficulté son amusement de la soirée et un soupir de soulagement traversa son visage quand il remarqua qu’elle n’était plus chez lui. Cela n’arrangeait vraiment en rien son cas. Prenant son regard fâché, il plongera dans son regard et sans attendre une seconde il lui lança un coup de poignard, mortel. « Qu’est- ce que tu fiches ici ? Je n’ai pas envie de te voir, de t’entendre, va-t’en Lucy ! Tu sais exactement ce que je pense et comme aucune de nous ne changera d’avis, il vaut mieux que tu t’en aille. Ne rends pas les choses plus compliquées s’il te plait. » Il ne se voulait pas méchant, tout ce qu’il espérait c’est qu’elle voit enfin que son prince charmant existait quelque part et qu’il ne s’agissait nullement de lui. Vouant qu’elle n’avait pas l’air de bouger, il remarqua sa tenue, se demandant ce qui avait pu se passer pour qu’elle change autant. En effet, elle n’était point venue à la mode mannequin, non, elle était naturelle et bizarrement, il ne pouvait détacher ses yeux de cette magnifique beauté. Se sentant en position de faiblesse assis de la sorte, il enroula le drap autour de sa taille avant de se relever et d’aller à sa hauteur. « Tu vas bien n’est-ce pas ? Je veux dire, rien de grave ne t’es arrivé ? » Oui, alors même qu’il essayait de la faire partir de sa vie, il ne pouvait s’empêcher de se comporter comme l’homme amoureux qu’il resterait sans doute à tout jamais. Lucy, la seule qui comptera jamais dans son cœur, voilà sans l’ombre d’un doute la seule certitude que l’on pourra mettre sur sa pierre tombale.
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