J'ai décidé de détruire quelqu'un, briser une existence, massacrer un destin par hasard, et tout à fait injustement, choisir un innocent, quelqu'un qui pourrait être heureux, qui n'a pas encore été corrompu, qui croit en tout, la vie devant lui, l'espoir, et en faire une épave dans mon genre, quelqu'un qui dort en ce moment, rêve d'amour, et d'avenir, sans se douter une seconde que je viens de décider sa perte. Et juste à cet instant, j'ai cessé de m'ennuyer.
no one can be two different people.
nom : miles. ça ne signifie rien, ce n'est connu de personne, à part des plus anciens d'arrowsic. il faut dire que son père était un simple menuisier, rien à voir avec un milliardaire ou un homme d'affaire international. Ҩ prénom : ceinwen. à la mort de sa mère en lui donnant naissance, suivant la légende des deux amants à l'amour impossible de par leur écart social qui tentèrent de mettre fin à leurs jours, sans succès pour l'homme, le père de ceinwen décida de le nommer ainsi car, comme le noble épris, il était convaincu que sa mort était une volonté d'amour et de dieu. Ҩ âge : vingt-trois ans, sans avenir social et professionnel. Ҩ origines : monsieur miles était originaire d'arroswic, américain de pur souche; la mère de ceinwen faisait partie des gens du voyage, une provenance qu'il n'a jamais reniée ni mise en avant. Ҩ statut civil : célibataire, depuis peu. juste deux ans et demi. Ҩ occupation : petits boulots à droite et à gauche, plus ou moins légaux, selon les occasions. Ҩ avatar : tobias sorensen Ҩ crédits : aspen.
reveal yourself.
aspen, quinze ans, lycéenne en enseignement général, future littéraire, susu. je vis dans le nord de la france et j'vous jure que j'ai pas choisis, si j'avais pu j'aurai été parisienne, ou juste bretonne, la bretagne c'est bien, même si le nom est un peu dépassé. j'suis dingue de littérature, et j'parle de vraies oeuvres, de celles qui vous retournent l'estomac ou vous donnent des migraines parce que les phrases sont trop compliquées, mais que vous ne pouvez pas arrêter de lire parce que c'est une évidence. j'suis associable et désagréables (j'dhs) et j'aime beaucoup les poneys roses et jaune fluo avec des arcs-en-ciel dans la crinière. ce forum leur ressemble un peu, d'ailleurs. alors j'me suis inscrite. élémentaire, watson.
Dernière édition par Ceinwen Miles le Dim 27 Nov - 20:28, édité 29 fois
Sujet: Re: be a good guy, ceinwen. Jeu 24 Nov - 21:38
when you're gone.
Elle m'aimait. De tout son être. Du mien, aussi. Pas seulement mon physique, ni quelques traits de mon caractère; pas uniquement ma manière de m'habiller, de m'exprimer, celle de froncer les sourcils quand je suis contrarié, de m'humecter les lèvres quand je cherche quelque chose et que je suis sur le point de trouver. Il y avait ça, bien sûr, mais aussi tout le reste. Toutes ces choses qu'on ne voit pas au premier abord, ni au deuxième. Ces détails qu'on apprend un peu tous les jours, une couleur préférée, une habitude originale, une chanson qui nous fait vibrer, un film devant lequel on pleure sans oser l'avouer. Elle savait tout ça, ou plutôt le pensait. Dans son esprit, j'étais un homme admirable, fantastique. Unique. Elle ne se rendait pas compte du vide qui m'habitait, de la souffrance qui me rongeait, m'inventait des qualités pour palier mes défauts. Aveuglée par un trop plein de sentiments, illusionnée par des sensations nouvelles et débordantes, capable, pour moi, du pire comme du meilleur. J'aurai du le lui rendre, parce qu'elle était exceptionnelle, et qu'elle m'aimait. Mais je n'ai pas réussi.
Ça a commencé à la maternelle. J'étais beau. Tout le monde le disait, sauf moi. A vrai dire, j'étais trop petit pour me regarder dans le miroir, et pour faire quoique ce soit d'autre que sauter dans les flaques et me faire engueuler à cause de la boue. C'est souvent comme ça. On a des dizaines d'amoureuses alors qu'on ne comprend même pas ce mot, et vingt ans plus tard, quand on en a enfin saisi le sens, on nous dit qu'il est trop tard, qu'il faut en choisir une, maintenant, et que jouer avec ça, c'est mal. Ça. On désigne l'amour comme une chose, un truc qui rythme nos vies mais dont il faut éviter de parler. Donne-moi ton coeur et je détruis ta vie. Y croire ressemble à croire au Père Noël. Tout comme le vieil homme barbu, ce sentiment est une utopie, un ramassis de conneries, mais dont il est impossible de prouver l’inexistence à qui que ce soit. Homme, femme, hermaphrodite, transsexuel, on se plaît à y croire parce que c'est tout ce qu'il nous reste. Dans un monde dicté par la haine et la guerre, se rattacher à quelque chose de beau, même invisible, est une lueur d'espoir quand le vide nous rattrape.
Je n'ai pas réussi parce que je suis un connard. Un putain de stéréotype mal foutu; un mètre quatre-vingt-cinq, une soixantaine de kilos cachés sous une paire de muscles, une heure de footing tous les jours et des vacances deux fois par an. Je parle de mon passé au présent, parce que mon subconscient s'est arrêté à l'apogée de ma vie, reniant tous les évènements qui l'ont suivie, les damnant de ma mémoire sans en éliminer les conséquences. Elle m'a quitté, un soir, suffisamment tôt pour que je ne pense à le faire; elle m'a regardé, avec son eye-liner dégoulinant sur les joues, et m'a dit je te quitte, je te quitte parce que je t'aime à en crever, que tu es tout ce dont je rêve et tout ce qui me plaît, mais que tu changes, Ceinwen tu changes, arrête ça, arrête de te détruire, tu me détruis moi. J'ai fais semblant de ne pas comprendre, je lui ai rendu un regard monstrueux, et j'ai rallumé le joint qui tenait tout juste entre mes lèvres. Elle parlait de ça, et des pilules d'ecstasy le matin, des rails de coke du midi, du LSD du soir et des joints de minuit. Je marchais à la drogue et aux amphets en cas de crise, le truc qui vous ramollie le cerveau à la vitesse de la lumière, vous rend totalement idiot, un véritable déchet, suicide-toi et finis-en, tu fais trop perdre à l'Etat.
Je ne l'ai jamais trompée, dans l'optique que je n'ai jamais aimé quelqu'un d'autre qu'elle. Même si elle était totalement insupportable, hystérique, pas franchement très belle, moche au réveil, aigrie sept jours par mois, capricieuse et égocentrique, comme toutes les représentantes de la gente féminine, je l'ai aimé deux ans, ou peut-être trois, je ne sais plus, apogée de Ceinwen, -300 ans avant Marie-Jeanne. Elle connaissait mon père et le détestait; elle m'avait présenté à sa mère et elle m'avait draguée. Elle devenait folle à cause des filles qui me laissaient leurs numéros, même quand elle était avec moi, accrochée à mon bras, pendue à mes lèvres, suffisait qu'une d'entre elles passe et elle devenait complètement paranoïaque. Crises de larmes, mais oui je t'aime, je te jure, oui, pour toujours. J'déconne, je ne lui ai jamais dit ce qu'on appelle les trois mots magiques, qui ne sont pas magiques du tout, même pas à un pourcent, nada, que dalle, juste du vent, quelques lettres, orgasme aussi c'est magique, et pourtant personne ne l'écrit sur des ballons ou le fait faire dessiner dans le ciel par un avion.
Pour être clair, vous allez me détester. Tu, si t'es toute seule, mais généralement t'aime bien être accompagnée de tes copines, ça fait moins paumée, plus entourée, et moi ça m'agace de les dégager. Je suis celui qui baise ta mère, ta soeur, ta tante, pas ta grand-mère parce qu'elle est morte; celui qui se contrefous de ta vie et de c'que tu veux faire plus tard, parce que dans deux mois maximum il t'aura oubliée, remplacée, t'es qui toi déjà, on s'connaît ou pas? Ne joue pas la psy, ne cherche pas à savoir pourquoi les veines de mes bras sont translucides, n'analyse pas mon passé ni mes faits et gestes, ne te demande pas si j'ai vécu un quelconque traumatisme, la réponse est non. Je m'appelle Ceinwen, je suis incapable d'aimer.
Dernière édition par Ceinwen Miles le Dim 27 Nov - 12:56, édité 44 fois
Sujet: Re: be a good guy, ceinwen. Jeu 24 Nov - 21:53
GAH L'AVATAAAAAAAAAAAAAR. Je ne sais pas qui c'est mais bordelou. Le prénom nique tout. Et moi aussi j'avoue j'ai hâte de voir ce que tu vas faire comme personnage, les quelques lignes que tu as écrites sont top. En tout cas bienvenue et bon courage pour ta fiche.
Sujet: Re: be a good guy, ceinwen. Jeu 24 Nov - 22:25
Abbey Jill Strugatsky a écrit:
GAH L'AVATAAAAAAAAAAAAAR. Je ne sais pas qui c'est mais bordelou. Le prénom nique tout. Et moi aussi j'avoue j'ai hâte de voir ce que tu vas faire comme personnage, les quelques lignes que tu as écrites sont top. En tout cas bienvenue et bon courage pour ta fiche.
Puisque Abbey a déjà si bien exprimé le fond de ma pensée, je vais me contenter d'approuver et de te souhaiter la bienvenue parmi nous
Sujet: Re: be a good guy, ceinwen. Sam 26 Nov - 17:04
Abbey Jill Strugatsky a écrit:
GAH L'AVATAAAAAAAAAAAAAR. Je ne sais pas qui c'est mais bordelou. Le prénom nique tout. Et moi aussi j'avoue j'ai hâte de voir ce que tu vas faire comme personnage, les quelques lignes que tu as écrites sont top. En tout cas bienvenue et bon courage pour ta fiche.
mais mais mais quel choix d'avatar je plussois tout (a)
Sujet: Re: be a good guy, ceinwen. Sam 26 Nov - 23:21
PUNAISE. Je suis sous le charme de ton style d'écriture, et le personnage a l'air fabuleux. Aurais-je le droit à un beau lien ? (dis non et je te bannis )