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 Tonight We are young ( Hot)

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MessageSujet: Tonight We are young ( Hot)   Tonight We are young ( Hot) EmptyMer 4 Jan - 7:51


Comment m’étais-je retrouvée là, chez moi, plaquée contre la porte de la salle de bain les lèvres collées à celle de Lennox? Si me retrouver chez moi après une soirée n’était pas quelque chose de particulièrement étonnant, le fait de m’y retrouver avec mon ami d’enfance qui n’était rien d’autre qu’une simple connaissance depuis des années était beaucoup plus intrigant. À vrai dire, je n’arrivais pas à reconstituer les événements de la soirée, mon esprit étant trop embué par l’alcool. Le même alcool que je pouvais gouter sur les lèvres de Lennox. Tout ce dont je me souvenais était de cette petite soirée d’une platitude extrême dans l’unique bar potable de la ville, une discussion plus ou moins animée avec ce vieil ami d’un passé révolu devant ce verre immaculé rempli d’un liquide ambré dont se jouait la lumière tamisée. Au final, ma logique emmaillotée dans les brumes de l’alcool me disait que j’avais sans doute bu un peu trop. Mais ça n’expliquait toujours pas la raison pour laquelle j’embrassais, présentement, le jeune homme. Mes doigts courraient sur son torse, le caressant à travers son vêtement, sans que je ne puisse y changer quoi que ce soit, comme si l’envie de quitter ses bras n’existait pas. Jamais je n’avais ressenti un sentiment semblable dans les bras d’un homme. Certes, Lennox n’était pas le premier que je mettais dans mon lit, sans qu’il y » en ait eu une centaine non plus, mais disons simplement que j’avais toujours eu cette envie de fuir qui se disputait à celle de rester dans les bras de l’homme partageant mon lit. Cette fois-ci c’était différent. Comme si mes doutes avaient été chassés d’un revers de la main et que seul le contact de nos deux corps avait fait fuir mes soucis et mes incertitudes.

Je dus me faire violence pour me remémorer les dernières heures. Je me souvenais du moment où j’étais emmitouflée dans une couverture à regarder West Side Story. Quand avais-je décidé de sortir de chez moi pour braver le froid extérieur? Je n’en savais trop rien, mais peu de temps plus tard, je m’étais retrouvée assise au bar du Jack» s louage, un verre à la main, les yeux perdus dedans comme si j’avais voulu m’y noyer. Puis, Lennox s’était pointé, nous avions échangé quelques mots, avions discuté du bon vieux passé, de cette époque où tout était facile. Ce passé ou j’avais encore un semblant de famille, ou tout était que douceur et caresse. Il était étrange de se dire que ce garçon faisait partie de cette douceur évaporée. Même si nos chemins furent très vite séparés par son indifférence. C’était parce qu’il était surdoué, ce que j’ignorais, alors je préférais dire que c’était parce qu’il n’en avait rien à foutre du monde. J’avais toujours été comme cela. Trop bornée pour voir ce qui me pendait au bout du nez si ça ne me plaisait pas. C’était un peu le cas pour Lennox qui fut, jadis, un si bon ami. Je m’étais convaincue que c’était de sa faute à lui si nous nous éloignons à l’époque, sans y voir ma propre part de responsabilité dans cette affaire. Sans voir que ce n’était pas vraiment sa faute, que ce n’est pas vraiment que lui, le problème. Que j’étais aussi coupable que lui, que moi aussi, j’avais une partie de responsabilité dans cette histoire.

Et maintenant, je me retrouvais coincée entre son corps et le mur, son corps se pressant contre le mien, ses lèvres attaquant les miennes et je ne faisais rien d’autre que de répondre à l’attaque, mes mains allantes et venantes sur son torse, allant jusqu’à se faufilé sous son vêtement pour frôler sa peau. Une parcelle de peau que je découvrais du bout des doigts, comme si elle brûlait de façon réconfortante. Le combat de force entre nos langues n’était rien d’autre qu’un pur plaisir qui faisait naître une chaleur en moi, réconfortante et appréciée. Une de mes mains se perdit dans ses cheveux, alors que le manque d’oxygène se faisait de plus en plus ressentir. Décollant mes lèvres des siennes, je me perdis un moment dans ses yeux, m’y noyant à demi. Mes lèvres s’étirèrent dans un sourire que je ne saurais définir. Il y a quelque chose de troublant dans ses yeux à lui, comme un doute, une lueur de lucidité qui ne brillent pas dans les miens, comme si quelque chose que je ne voyais pas clochait.

« Lennox? » chuchotai-je contre ses lèvres. « On devrait peut-être… »

Je ne terminai pas ma phrase, me contentant de reprendre possession de ses lèvres, de reprendre cette guerre avec sa langue à savoir qui serait le plus fort entre nous, mes doigts se refermant sur le tissu de son haut, je l’entraînais vers ma chambre, à l’autre bout du couloir. Malgré que la maison me soit revenue de droit après le décès de mes grands-parents, je ne m’étais toujours pas décidée à prendre possession de la chambre de maître à l’étage. Je ne me sentais pas totalement chez moi, pas assez pour prendre possession de cette chambre qui me les rappelait. Je n’avais pas envie de les effacer de cette maison pour de bon, d’en effacer les souvenirs sous une couche de peinture fraiche. J’avais gardé ma chambre d’enfant, avec quelques changements çà et là. Retirant les affiches des groupes de musique que j’avais aimée, des acteurs sur lesquels j’avais fantasmé, j’en avais fait un lieu plus adulte. Poussant la porte, je le tirai vers moi, jusqu’à ce mes jambes buttent sur le lit et que je l’entraîne dans ma chute sur le matelas. Mes doigts s’attaquèrent aux premiers boutons de sa chemise, comme animés d’une vie propre. Honnêtement, je ne savais plus trop ce que je faisais, prise dans les méandres de l’alcool. Mes lèvres quittèrent les siennes pour attaquées sa mâchoire, dans son cou, le parsemant de baisés fiévreux.


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MessageSujet: Re: Tonight We are young ( Hot)   Tonight We are young ( Hot) EmptySam 7 Jan - 18:28

Mentir, c’est comme un jeu d’enfant. Vous le faites parce que c’est facile et que ça vient spontanément. Vous vous imaginez ce que vous voulez et vous le façonnez comme ça vous vient. Mentir, c’est une partie de vous-même qui part à la dérive. Parce que vous ne savez pas quoi en faire et qu’il est plus simple de changer vos tourments en simples moments à passer. Mentir, ça vient tout seul et surtout, ça demande rarement la vérité. Vous pouvez être qui vous voulez et c’est pratique lorsque le regard des autres vous encombrent. Mentir, il le faisait depuis toujours. Parce qu’il avait appris, souvent à ses dépends d’ailleurs, que la vérité faisait mal et que si vous vous y risquiez, tout perdre serait d’une simplicité effrayante. Alors, en appuyant ses lèvres alcoolisées conte celle de la jolie Camryn, il mentait. Parce que l’alcool avait inhibé ses tabous, ses craintes, ses pensées. Il laissait sa langue dansé avec la sienne comme si cela avait une quelconque logique, comme si tout cela avait du sens. Il la caressait avec une faveur qu’il n’avait jamais eue et qu’il n’avait même jamais connu. Il lui rendait la pareille parce que c’était tout ce dont il était capable de faire. Ses mains s’agrippaient à ses hanches comme pour ne pas s’effondrer. Il s’accrochait à ce petit bout de femme comme on s’accroche à une bouée en pleine mer. Sans réelle douceur, ni envie. Il s’y accrochait parce qu’il en ressentait le besoin. Parce qu’il sentait peu à peu qu’il allait se noyer, finir au fond du fleuve. Il se pressait contre elle avec un goût amer et désagréable au fond de la gorge, un goût de mensonge trop vivace, trop présent. Il sentait ses mains courir sur son torse à en frémir, son souffle butté contre sa peau à en donner chaud et… rien. Lennox ne ressentait rien. Il essayait pourtant, de toutes ses forces. Un peu comme s’il cherchait à se trouver au creux de ses bras, comme s’il voulait trouverait un quelconque réconfort et bien être au fond de la gorge de cette amie autrefois oubliée. Alors qu’il répondait aux assauts du corps de la jeune femme, les questions ne cessaient de le tarauder. Elle avait été une si bonne amie pour lui, une des rares à qui il avait réellement donné sa confiance et de qui il se souciait vraiment. Mais un bon jour, ils s’étaient éloignés. Bizarrement, sans qu’il n’en comprenne réellement la raison. Peut-être parce qu’il s’était perdu avec ces deux coups d’avance, ces deux coups qui le rendait un peu plus intelligent mais nettement moins humain ? Peut-être. Et voilà qu’ils s’étaient retrouvés. Au détour d’un verre, de deux, sans doute trois même, ne put-il s’empêcher de penser en reniflant cette odeur écœurante qui lui titillait les narines. Et une chanson en entrainant une autre, ils s’étaient retrouvés là, chez elle. Plaqué l’un contre l’autre à se bécoter comme un vieux couple transi d’amour inconsommable et immuable. Ou à se découvrir comme un jeune nouveau couple, amoureux des premiers jours. Ça n’avait pas de sens, ni pour lui, ni pour elle, il en avait la conviction. Du moins, il l’espérait. Ce serait moins compliqué dans ce cas. Mais lorsque le contact de leurs lèvres se rompit et qu’elle porta sur lui son regard vert d’eau, Lennox déglutit avec difficulté face à ce sourire. Il ne savait pas comment lui répondre, aussi se contenta-t-il de se mordille la lèvre inférieure, muet. « Lennox? On devrait peut-être… » Quoi ? La question lui brulait les lèvres, mais il lui était impossible d’ouvrir la bouche pour formuler le moindre son. Son regard était rivé sur les lèvres de la jeune femme, comme s’il en avait envie, alors qu’il n’était même pas capable de les voir réellement. Et sans qu’il n’ait le temps d’y comprendre quoi que ce soit, les baisers reprirent, le forçant à jouer le jeu de nouveau. Il mentait. Tellement. Parce qu’il n’avait pas la moindre idée de la manière dont il devait agir, parce qu’il ignorait tout de ce genre de chose… Et pourtant, il se laissa guider lorsqu’elle agrippa son haut pour l’attirer vers la chambre. Il se laissa tomber sur le lit avec elle, malgré les réticences que tout son être lui criait. Encore une fois, il la laissa faire lorsqu’elle déboutonna sa chemise. Ses propres mains caressant ses courbes avec maladresse. Jamais il n’avait tenu de corps féminin entre ses mains. Jamais il ne serait capable de… Il gémit de frustration au contact des lèvres de la blonde sur la peau de son cou et dans un sursaut de gourmandise, peut-être, il attrapa les pans de sa blouse pour l’en dépêtrer. Ses mains glissèrent alors sur la peau offerte et ses lèvres alcoolisées goutèrent aux délices de son décolleté alors qu’une fraction de seconde suffit pour le ramener sur Terre. Lennox se stoppa net et se redressa vivement, son regard égaré dans les prunelles de la demoiselle. Froid comme le marbre, dégrisant totalement, il s’assit sur le bord du lit, les mains posées sur ces genoux. Il se racla la gorge, gêné. « Camryn, je… » Je… Quoi ? Il n’en savait rien. Quelque chose en lui bloquait totalement. Il n’avait pas envie de ça. Pas comme ça. C’était trop impudique, trop gourmand, trop enivrant. Les effluves du liquide ingurgités lui chatouillaient les narines, lui rappelant combien tout cela n’était pas réel. Un simple mensonge que l’alcool rendait facile et vibrant. Il se tourna vers elle, un sourire attendris sur les lèvres. « Demain tu le regretteras. T’as pas envie de ça, t’as pas envie de moi… C’est pas comme ça que ça doit se passer, pas… » Il garda le silence un moment, et se laissa tombé sur le dos, fixant son regard au plafond. « Tu sais même pas ce que je fais de ma vie… » lâcha-t-il malgré lui. C’était sa manière à lui de dire : regarde, on ne se connait plus, on ne peut pas faire ça. Et sans doute aussi une manière douteuse de se préserver. Comme un môme qu’il était encore.
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