Sujet: ORCHARDSON ৬ maybe i'm not perfect, at least, i'm still working on it. HELLO FUCKIN COLD WORLD ! Dim 5 Fév - 16:54
kurtis "kurt" desmond orchardson
Il est difficile de vivre sa propre vie et de chanter juste en même temps.
nom : orchardson. ❉ prénom : kurtis, desmond. ❉ âge : vingt-quatre ans. ❉ origines : bosnienne, russe, française, anglaise. ❉ statut civil : célibataire. ❉ occupation : milliardaire mais travaille dans un théâtre, en tant que régisseur. ❉ avatar : rj king. ❉ crédits : tumblr. ❉ scénario : non. ❉
living young and wild and free
t'arrives d'où : du ventre de ma maman, comme toi. ❉ pourquoi thub : les petites villes, ça me plait bien ! ❉ des avis : très beau forum, vivement que je finisse de m'installer (ou m'étaler..) pour commencer. ❉ des questions : pas pour le moment. ❉ > règlement lu : wtf ? y'a un règlement ici ? (: ❉ > dernier mot : oui, jean-pierre... (maggle) ❉
Mon pseudo, c'est Mariscàl Mestizo, maréchal métisse, traduit du catalan, superbe région où il fait toujours beau. Bon, là il neige, mais c'est pas grave, on lui pardonne . J'ai (dix)sept ans, j'aime la musique, le cinéma, le théâtre... Je crois que c'est tout ce qu'il y a besoin de savoir sur mon compte
Dernière édition par K. Desmond Orchardson le Dim 5 Fév - 22:38, édité 2 fois
Sujet: Re: ORCHARDSON ৬ maybe i'm not perfect, at least, i'm still working on it. HELLO FUCKIN COLD WORLD ! Dim 5 Fév - 16:54
this is where we're meant to be
« We keep spending most our lives living in the gangsta's paradise » ♪
SARAJEVO. BOSNIE-HERZEGOVINE. ; vingt-huit avril mille neuf cent quatre-vingt-sept.
C'est la date à laquelle je suis né, dans un des hopitaux de Sarajevo, la capitale de la Bosnie-Herzégovine, dans l'ex-Yougoslavie. Il faisait plutôt beau ce-jour là et chaud, ce temps ne concordait pas vraiment avec la région, ni même avec les évènements qui n'allaient pas tarder à arriver. La naissance, aux prémisses d'une guerre, cela n'est jamais forcément adéquat. Malgré les conditions difficiles de l'accouchement, tout se passa bien. Nous étions trois, nous étions bien. Ma mère, était la femme la plus heureuse de toutes les femmes quant à mon père, le vrai, était heureux même s'il allait devoir tripler ses heures pour pouvoir subvenir à nos besoins rudimentaires, élémentaires.
Bref, elle était d'origine française, et lui, lui, d'origine bosnienne. Ils se sont rencontrés dans une bourgade près de Sarajevo. Il, Illarion Kasparov, était un simple minier et quant à la jeune femme, Amélie Flandrin, elle travaillait en tant qu'avocate. Si l'on se réfère aux préjugés, cette différence de classe aurait très bien pu les séparer, et d'ailleurs, ils n'auraient même jamais du se recontrer. Eh bien non, l'un revenait d'une dure journée de labeur et l'autre, s'était perdue en chemin et était suivie par des hommes, peu fréquentables. Mon père, ce héros, vint à son secours et à partir de cet instant, tout s'enchaîna. Un seul mot pour résumer et qualifier leur relation, la passion. Ils s'aimaient, tout le temps, tous les jours, à chaque seconde que Dieu faisait. Un beau tableau, visiblement "embellit" par son attente d'un enfant. Tous deux revenus en enfance par leur naïveté, ils décidèrent de se faire la surprise. Fille ? Garçon ? Les deux ? Les moyens de l'époque, et surtout dans ce que l'on appellait le "bloc de l'Est" ne permettait pas une telle avancée technologique. Autant prendre ceci comme un jeu, et se faire des idées, s'imaginer une autre vie, si c'était un fils, il sera fort et grand. Si c'était une fille, elle sera belle et aimante. Dans tous les cas, ils seraient heureux : c'était un don du ciel. Alexeï, Dimitri, Nicolaï...Le choix était difficile et, finalement, il fut restrinct à quatre; Ivan, Vassiliy, Stanislav et Illarion. Le dernier, ils y avaient pensé, à cause ou grâce, au prénom de mon père, et la tradition de la famille voulait que le fils porte le prénom de son père et que la fille, le prénom de sa mère. Bref, ils choisirent Vassiliy, cela faisait plus..."héroïque" comme Illarion Kasparov était un grand fan de l'histoire communiste. En effet, un tireur d'élite russe s'appelait ainsi et avait été fait héros du grand régime communiste -merci Staline...- donc bon... Voilà comment j'ai obtenu mon nom. Je naquis Vassiliy Illiarion Kasparov, à Sarajevo, où le couple venait d'emenénager il y a peu de temps dans une petite maison rudimentaire mais coquette et remplie d'amour. Mais voilà, cela, j'aurais été incapable de vous le dire, sans recherches approfondies et un long voyage, sans quoi cela aurait n'été qu'un vague souvenir.
vingt-deux juillet mille neuf cent quatre-vingt-treize.
La guerre avait commencé il y a maintenant un environ un peu plus d'un an. C'était le jour le plus intense en bombardements, l'Histoire en dira que c'était presque pire que la Seconde Guerre Mondiale. La ville était en cendres. Ma mère se demandait si un jour, cela allait bien finir. D'ailleurs, elle songea plusieurs fois à quitter la ville, le pays, mais mon père, éternel indécis, remettait toujours son avis à plus tard. Et, à force, ce fut trop tard, les Serbes contrôlaient toutes les sorties,en élaborant un blocus plus que drastique. Nous nous devions de sortir. La maison fragile dans laquelle nous étions ne nous garantissait aucune sécurité. Soudain, la sirène d'alerte à une attaque aérienne retentit. Direction l'abris, où tout notre quartier soit une dizaine personnes, s'y était déjà empressé. Mon père courait le plus vite, ma mère me tenait la main, ce qui la ralentissait. Un obus éclata à quelques mètres de nous. Je m'en souviens comme si c'était hier -ou presque. Il m'arrive d'en faire encore des cauchemars. Je l'entends crier mon prénom, une douleur indicible m'envahi. Et je tombe. J'ai froid, ce froid tellement mauvais et singulier qu'il en est devenu unique. Cette sensation, je ne l'ai jamais retrouvée. Puis, je vois flou, je n'entends rien, je distingue cependant le corps de ma mère inanimé et mon père, qui se jette sur elle. Mais c'est trop tard. La guerre l'a emportée. Il me voit respirer, difficilement et m'emmène dans ce fameux abris. Par chance, un médecin est là. Avec les moyens du bord, il tente quelque chose. « Comment s'appelle t-il ? » -« Vassiliy.» -« Quel âge a t-il ? » -«Six ans, monsieur.» -« Vassiliy, il va falloir être très courageux, t'es un p'tit homme fort toi, accroches-toi.» Il me met un bout de bois dans la bouche, mon père me serre la main bien fort. Une pression telle que je ne pouvais pas partir, dans aucun des deux termes. Et je crie. Je crie comme je n'ai jamais crié. Je vois le bout métallique qu'il y avait en moi avant de perdre connaissance. Trois jours plus tard, je me réveille dans un hôpital. Mon père n'est pas là, il a plein d'autres enfants autour de moi. Tous blessés, dans un sale état. J'essaye de bouger, de me relever un peu mais une immense douleur me prend sur le côté droit. Je veux voir ce que j'ai, je veux voir mon père, je veux savoir ce qu'il se passe. Et personne ne dit rien. Un homme, âgé vient à mon chevet, c'est mon tour. « Qui es-tu ?» -«Vassiliy, Vassiliy Kasparov» -« Quel âge ?» Je compte sur mes doigts avant de répondre. «Six ans.» -« Tu viens d'où ?» -«Je sais pas.» -« Mettez-le quelque part, l'orphelinat ne va pas tarder à faire son choix.» L'orphelinat ? Qu'est-ce qu'un orphelinat ? Et je ne suis pas du bétail. A côté de moi, un garçon plus âgé que moi me dit que je ne devrais pas le quitter, que désormais, nous allions être une famille. Mais j'ai déjà une famille et ma mère, et ma mère... Elle est morte. Mais j'ai toujours mon père, non ? Je ne comprends rien, je commence à m'agiter, je sens quelque chose couler et puis : le noir.
vingt-huit décembre mille neuf cent quatre-vingt-quinze.
« Vassiliy, regarde il neige dehors !» -« Il fait froid.» -« Aller viens, regarde, on va s'amuser dans les arbres !» -« Ca glisse.» -« Bon, quand t'auras fini de faire ton rabat-joie, ramène ta fraise.» -« Pazite, Snajper ! » Il se retourne et s'en va en courant. Je rigole, j'ignore ce que signifie vraiment cette phrase. Elle parle de faire attention à des tireurs isolés. Mais je comprends tout de même qu'elle a un sens fort. Noël était passé, il neigeait. Je n'aimais pas la neige. Je n'y trouve aucune forme d'amusement ou même d'excitation quelconque. C'est juste de l'eau, glacée. Chaque flocon me rappelle la pluie de tirs, et le froid qu'il entraîne. Et j'en ai peur. Je reste appuyé sur le rebord de ma fenêtre et je les regarde. Ils sont heureux, ils vivent même si, au fond, tous souffrent. Peut-être que je devrais en faire autant... Mais je n'y arrive pas, je n'y arrive plus. Cela remonte pourtant à deux ans, mais tant que je n'aurais pas quitté ce pays, jamais je ne pourrais avancer. La guerre est finie, c'est l'aube d'un nouveau siècle mais je n'y prête aucune attention. Ce qu'il me faut pour avancer, c'est partir. J'étais jeune mais je savais déjà ce que je voulais. Je n'avais pas des rêves pleins la tête, mais bien qu'un seul : partir. Tomislav, mon frère, n'était pas d'avis avec moi. Il faut dire que, depuis l'hôpital où nous nous étions rencontrés, partir et être séparés, c'était inconcevable. Quelqu'un frappe à la porte, cela me sort de mes pensées. « Pourquoi n'es-tu pas dehors, avec tes petits camarades ?» -« Il fait froid, madame.» -« Quel enfant poli, va prendre l'air un peu, les parents ne vont pas tarder, c'est peut-être ta dernière journée ici ! » Je me retourne, remets mes manches correctement et fais une tête boudeuse puis, un sourire se dessine sur mes lèvres. Elle me tire la langue et je ris. « Oui, madame. Je vais jouer dehors... Mais je suis un homme, je ne suis pas un enfant ! » Elle lève les yeux au ciel et me pousse vers la sortie en ricanant. J'essaye de la freiner, mais en vain. J'aimais bien m'amuser avec Sarà, c'était un mélange de maman, et d'une soeur mais le protocole était clair, il fallait appeler les dames, madame et les messieurs, monsieur. Je suis sur le pas de la porte, j'observe. Puis, je reçois une boule de neige sur le visage. C'est Tomislav. Je lui fais un regard meurtrier avant de ramasser de la neige et de lui courir après. Je m'amusais bien. « Tu m'attraperas jamais Vassiliy, t'es trop lent ! » -« Et toi, t'es trop grand ! » Il regarde devant lui et se prend la branche de plein fouet. Il tombe, et je me mets à rire en lui jetant de la neige. Je le recouvre et il m'entraîne sur lui, en me chatouillant. Je me débats, mais rien à faire, il a plus de force que moi. « Les morveux ! » Tomislav et moi nous retournons, c'est la madame Moustache. Ne cherchez pas à savoir, elle a toujours été appelée ainsi, tellement que même le directeur ne se souvient plus de son vrai prénom. Il faut dire que son surnom est assez explicite et plus que bien attribué quoique... Peut-être que madame la barbe ou barbe noir pouvait tout aussi correspondre.« Les parents sont là, arrangez-vous un peu, bande d'idiots sans cervelle ! » Un regard complice et nous explosons de rire. Si une personne devait s'arranger, c'était bien elle. Une fois à l'intérieur, on nous met en ligne, je ne quitte pas mon grand frère. Des parents, parlant une langue étrangère nous regarde. Tomislav me souffle, qu'on est presque au marché. Je ne peux m'empêcher de sourire. Une femme, au visage doux s'approche de moi. Elle me parle, mais je ne comprends pas. Un homme la rejoint, cela doit être son mari. Je les regarde, d'une manière innocente et curieuse. Et, je détourne mon regard vers Tomislav, d'un air interrogateur. Mais lui, il sait ce qu'il va se passer, son air est sérieux, grave. Il sait beaucoup de choses et moi, presque rien. Je lis dans ce regard comme un déchirement. Une main me pince la joue, je tourne ma tête. C'est l'homme. Ils m'emmènent et j'essaye d'attraper la manche de mon frère. Il se fait, à son tour, emmener et me laisse. J'ai les larmes qui me montent aux yeux mais je ne pleure pas car je suis un homme.
ENTRE SARAJEVO. BOSNIE-HERZÉGOVINE ET NEW-YORK. ÉTATS-UNIS. ; trente-et-un janvier mille neuf cent quatre-vingt-seize.
« Alors, souviens toi. Comment tu t'appelles ? » -« Kurtis. Kurtis Or.. Orcharrrrdson.» -« En entier s'il te plait mon ange...» -«Kurtis Desmond Orcharrrdson, madame.» -« Non, moi c'est maman.» Et elle me prit dans ses bras. Durant ces quelques jours, ils m'avaient appris les rudiments de la langue ainsi que ma nouvelle identité. J'avais du mal, mais je m'impliquais. Un fort accent bosnien en ressortait toujours, c'était à la limite du compréhensible. C'était la première fois que je prenais l'avion, et que je quittais, ainsi, Sarajevo. Je regardais à travers le hublot, des nuages et un ciel, tellement bleu. Je n'en avais jamais vu de semblable. Le ciel que j'avais vu, était soit gris, soit légèrement bleu, soit noir ou bien alors en feu. Ce ciel, d'une pureté sans égard me laissait admiratif. J'étais avec mes parents adoptifs. L'homme, qui était désormais mon père, s'appellait Sterling Orchardson, troisième du nom, des industries Orchardson. Un riche patron qui avait su mettre à profit son héritage en investissant dans une joaillerie prestigieuse et luxueuse et, ainsi, avait de quoi garantir près de cinquante ans de prospérité à sa famille. Autant dire presque toute une vie. Ma nouvelle maman, qui était douce et délicate, s'appelait Emily. Son visage, presque de porcelaine pouvait laisser penser que c'était un ange. Le voyage, commençait à se faire long. Ils ne voulaient pas me poser de questions et, quant à moi, je ne pouvais pas. Pourquoi ? A cause de la barrière de la langue et aussi de ma timidité. Cela allait se faire petit à petit. Je fis un sourire et Emily me posa une couverture. Je me sentais bien, en sécurité dans ses bras. Mes yeux se fermaient doucement, j'étais bien, j'étais aimé. Je finis par m'endormir paisiblement, en souriant. Tout cela allait être derrière moi désormais. Six heures plus tard, je me réveillai. Emily n'était plus là, et j'étais épuisé. Je me levais, et je vis que nous étions à terre. Enfin, j'y étais. Je pensais à Tomislav, espérant que tout allait bien pour lui car, l'oublier, cela n'était pas possible. Une heure plus tard, leurs valises et mon sac posés à terre, je fus accueillis chez eux. « Voilà, c'est chez toi. » Sterling m'ouvrit la porte et un petit comité d'accueil était présent. « Oh qu'il est mignoooon ! Comment il s'appelle, comment il s'appelle ? » Je regardais Emily, elle acquiesça de la tête, en guise de réponse, d'encouragement. « Kurtis Orchardson, madame.» -« Et tu as quel âge Kurtis ? » -« J'ai huit ans.» Mon fort accent bosnien ne facilitait pas la compréhension mais je voyais Sterling et Emily à mes côtés, à me soutenir et aussi à faire des gestes. Je fronçai les sourcils et croisai les bras. Ils se mirent à rire, et je ne tardai pas à en faire de même.
NEW-YORK. ÉTATS-UNIS. ; vingt-et-un décembre deux mille sept.
« Bonjour, merci de nous avoir choisi pour votre réveil, espérons que ce Theory of a deadman vous a permis de bien démarrer la journée ! » -« Oh ta gueule... » J'appuie sur un bouton pour arrêter ce fichu radio-réveil puis me tourne dans l'autre sens. C'était le premier jour des vacances, et je comptais bien me réconcilier avec mon lit et mon oreillet, toute la journée. Je soupire puis referme les yeux, sachant pertinemment qu'à mon réveil, j'aurais un mal de crâne énorme. Se réveiller, se rendormir, cela me donnait des migraines, à moins que cela soit du à cette soirée encore bien trop arrosée... Je m'endors à nouveau, faisant le vide. Quelqu'un frappe à la porte, je me mets à râler, à bafouiller des mots bosniens pour finalement me taire et laisser la personne entrer dans mon antre. Ma mère, qui passe sa main fraîche sur mon dos presque brûlant. Je me retourne vers elle, en lui souriant. « Bonjour, oh un ange. » Elle rit, de ce même rire mélodieux -« Quel charmeur, allez mon chéri, tu avais promis à ton père d'aller au bureau pour mettre un peu d'ordre dans ses affaires. DEBOUT ! » -« Crie pas... Je me lève, laisse moi encore cinq minutes, c'est les vacances...» -« Tu as trente secondes, top chrono.» Elle part en rabattant légèrement la porte. Le pire, c'est qu'elle ne plaisantait pas, j'avais trente secondes pour sortir du lit. Sinon, je savais ce qu'elle allait faire. Ouverture des fenêtres, enlèvement de la couette et résultat, je finis congelé. En été, cela n'était pas du tout dérangeant mais en hiver... J'ai beau venir de Bosnie, cela remonte à pas mal d'années maintenant. « KURT, plus que dix secondes, dépêche toi ! » -« Roh... » Je me baladais en short, d'un pas nonchalant et j'entendais ma mère râler. Cela m'amusait, j'aimais bien l'embêter un peu. A peine le temps de m'assoir, mon portable vibrait. C'était mon père. « Je t'attends depuis vingt minutes, du mouvement flemmard. » Il me raccrocha au nez. J'avalais en un éclair mon jus de fruits frais puis direction la salle de bains. Je m'habillais, me lavais. Je devais avoir l'air plus que présentable, ne serait-ce que pour représenter ma famille. Je leur devais beaucoup et ceci n'était rien. J'avais toujours tout fait pour être irréprochable sur le plan physique, je parle. Bon, il faut avouer que je les respecte énormément, et ce sont bien les seuls. Voilà pourquoi est-ce qu'ils sont étonnés de voir comment je me comporte avec mes amis, ou même les inconnus. Je mis une chemise claire, une cravate rouge et une sorte de costume foncé, noir. J'avais l'air d'un homme d'affaire, ma mère ne cessait pas de me le répéter. Soudain, quelqu'un sonna à la porte. J'espérais que cela n'était pas Sterling, ou sinon j'allais avoir droit à une serieuse...engueulade ? J'ouvre la porte, un facteur. Ma mère arrive et le regarde. « Bonjour, j'ai une lettre pour Kurtis Orchardson, en recommandée. Une signature s'il vous plait. » -« Merci cher monsieur. » Je signe et le regarde avant de détourner mon regard vers ma mère.-« C'est fou ce que vous vous ressemblez, telle mère, tel fils ! » Un sourire se dessina sur nos lèvres,il me donna la lettre puis remercia l'homme. La lettre venait de Bosnie. Emily vit bien que quelque chose me perturbait. « Qu'est ce qu'il y a mon chéri ? » Je reviens à moi un instant en faisant un sourire, ce sourire que l'on fait pour dire que tout va bien lorsque, au fond de soi, on était ailleurs au plus profond de nos interrogations. Oui, ce sourire là. -« Oh rien, je vais être en retard. A ce soir m'man. » Un baiser sur sa joue et me voilà parti pour le centre ville, direction le bureau de mon paternel adoptif. J'avais toujours cette mystérieuse lettre, que je n'osais ouvrir. Travailler allait me permettre de me changer les idées. Au bout d'environ vingt minutes en voiture, je fus devant l'immeuble Orchardson. « Bonjour Leah, toujours aussi belle. Le boss est toujours dans son bureau ? » -« Bien sûr, il vous attend Mr Orchardson. » -« Appelez moi Kurtis, s'il vous plait... » Un clin d'oeil et me voilà dans les escaliers, à monter toutes les marches, jusqu'au cinquième. A partir de là, pas le choix, je me devais de prendre l'ascenseur. Heureusement, il était vide. Jusqu'au onzième étage, je n'avais cessé de regarder cette lettre, sans pour autant l'ouvrir et, lorsque mon doigt commençait à déchirer l'enveloppe, la sonnerie se fit entendre, les portes s'ouvrirent. Je la range au plus vite et affiche un sourire désinvolte. « Bonjour père, comment allez-vous ? Désolé de mon retard... » -« Arrête de batifoler un peu Kurt et viens ici, j'ai un problème, tu as donc du travail. » -« Ouep p'pa, je vais t'aider, ne t'en fais pas. J'suis superman. » Je me mis à rire en travaillant, sous le regard dépité de mon paternel.
« Bon, inutile de te mentir plus longtemps. Je dois t'avouer que les affaires de la société sont au plus bas. Les huissiers exécuteront des saisies dès le mois prochain si nous ne redressons pas la barre...» -« Quoi ? Pourquoi tu ne m'en as pas parlé plus tôt ?! Un mois redresser une entreprise, certes on connait de bons économistes et je pourrais faire des choses pour améliorer le redressement mais... Regarde enfin tous les comptes sont normaux, je ne comprends pas. » -« Justement, ne t'inquiètes pas ! Un généreux financier, tu sais, Salieri, nous a avancé l'argent et tout va aller mieux, nous allons tout arranger, ne t'inquiètes pas.» Je le dévisageais, tout cela, c'était presque cauchemardesque. Nous ne pouvions pas tomber aussi bas. -« Salieri ? Tu as bien dit Salieri ? Cette famille est une des des plus anciennes de la mafia sicilienne et toi, tu vas faire des affaires avec eux ? Je n'en reviens pas ! Dire que tu parlais d'intégrité... Elle est vraiment parfaite, ton intégrité. Faire appel à des mafieux pour t'aider au lieu d'en parler à ton fils ? A tes conseillers ? » Je m'emportais dans un discours inutile, je le savais, je le voyais dans ses yeux. Cet air coupable, mais complètement faux en réalité, je le savais, j'en avais plus ou moins hérité. -« Pour qui tu te prends ? Tu ne sais rien de la vie et tu me tiens un tel discours ! Pour qui te prends-tu, hein, tu ne serais même pas là si ta mère n'avait pas insisté pour que nous adoptions et c'est ainsi que tu me remercies ?! » Je ne dis rien, un homme entre dans le bureau. Il est vêtu d'un imperméable noir et d'un chapeau, qu'il enlève avec distinction et élégance. -« Bonjour messieurs, on travaille dur à c'que je vois... C'est bien. Quel est le problème ? » -« Oh monsieur Salieri, quel joie de vous voir, mais il n'y a aucun pro...» -« Oh si il y en a un. Je suis parfaitement au courant de vos affaires Salieri, disparitions inexpliquées, trafics en tout genre... Je ne veux pas avoir quelconque rapport avec vous et votre famille de mafieux.» Je n'avais pas réfléchi et c'est ainsi que je me retrouvais à tourner le dos à mon père et à claquer la porte du fameux bureau. J'étais dans un tel état de colère que ces paroles m'avaient échappées, que je n'avais même pas pris la peine de faire mon numéro habituel auprès de la standardiste, il fallait que je sorte, absolument. Une fois dehors, j'avais cette drôle et désagréable sensation, d'être surveillé et suivi. En prenant les clés de ma voiture, me disant que l'option taxi était la plus appropriée étant donné la situation, je vis deux hommes en noir derrière moi, qui s'approchaient dangereusement. Direction Central Park, avec ses grands espaces verdoyants dans l'acier de la Grosse Pomme, je n'avais rien à craindre. Je me pose en me disant que cela leur passera... Je me cache derrière un arbre, penche la tête sur le côté avant de m'allumer une cigarette, fier de moi. Soudain, une main me plaque contre l'arbre, je reconnais à peine l'odeur du cholorophorme avant de ne me souvenir de rien. Il faisait froid, très froid même. A mon réveil, je suis assis sur une chaise, les mains liées. Je commence à m'agiter et à parler fort. Un homme arrive, je lui fonce dessus avec ma chaise, son collègue essaye de me calmer mais en vain. Un bon coup de poing au visage et je me sens quelque peu étourdi. Il m'en met un deuxième, puis trois, puis quatre et je tombe à terre en sentant une de mes épaules craquer, je lâche un cri. « Merde, c'était pas prévu ça.. Alors, tu fais moins l'malin avec les mafieux hein ? C'est un cadeau de Salieri, enfin non, un aperçu... Il fait un clin d'œil, je ne compte plus les coups et il finit par s'en aller. Je reste ainsi, à tâcher de me redresser et j'y arrive. Étrangement, je parviens à défaire mes liens, la porte est ouverte. Je prends mes affaires et pars en courant, du moins, j'essaie de courir. Je n'avais jamais eu aussi peur de toute ma vie... Quelques pas plus tard, dans la rue, un groupe de policier surveille la rue. Je me précipite vers eux. « Oh enfin des gens honnêtes, s'il vous plait aidez-moi, j'ai été agressé et...» - Attendez, Kurtis Chamberlain ? -« Oui ! c'est ça, c'est moi ! -« Très bien, je vous arrête pour le meutre de Mr Sterling Orchardson, tout ce que vous direz pourra et sera utiliser contre vous lors du procès.» - « Quoi ?! P'pa ? Non mais arrêtez c'est du délire ! Il est mort ? Non je rêve mais là.» Le policier me menotte, je me retrouve dans une voiture de police, accusé d'un meurtre, du meutre de mon père adoptif. Je voulais me réveiller, cela ne pouvait être qu'un cauchemar, un affreux cauchemar, pourtant la douleur était réelle, je sentais bien la pression des menottes sur mes poignets, et la tristesse à l'idée d'avoir perdu mon père adoptif. Une fois au commissariat, je sens mon portable vibrer dans ma poche. C'était ma petite-amie qui m'envoyait un message. « J'ai besoin de te parler, tu me manques ♥ ». C'est un message auquel je ne répondrais jamais..
Dernière édition par K. Desmond Orchardson le Lun 6 Fév - 9:03, édité 3 fois
Sujet: Re: ORCHARDSON ৬ maybe i'm not perfect, at least, i'm still working on it. HELLO FUCKIN COLD WORLD ! Dim 5 Fév - 17:01
this is where we're meant to be
« Ce qui ne tue pas rend plus fort, à ce qu'il paraît. Hé ben, je crois bien être la forme humaine qui se rapproche le plus de l'invincibilité. Quoi ? J'ai toujours rêvé d'être Superman et de porter des collants... »
RIKERS ISLAND. NEW-YORK. ÉTATS-UNIS. ; trente mai deux milles neuf.
Je suis à la prison d'état de New-York, avec les pires malfrats : pédophiles, violeurs, meurtriers, pyromanes, nazis. Je ne saisis pas vraiment ce que je peux faire dans cette cour, encerclée de barbelés et de gardiens armés jusqu'aux dents. S'ils savaient à quel point cela est inutile... Je suis innocent, je n'arrête pas de me le répéter depuis maintenant deux ans. C'est à en devenir fou. D'ailleurs, j'ai failli attérir dans leur section d'asile. Il y a de quoi péter un câble dans cette putain de prison, j'y suis seul, je ne parle pas. Le seul dialogue que j'entretiens est avec moi-même et il faut dire que, contrairement aux autres, je me comprends plutôt bien. Assis sur un banc, toujours seul, je regarde le ciel, plutôt bleu et apaisant. C'était le seul moyen de s'échapper, par la pensée. Un homme âgé, avec un chat s'approche. « Tu n'es pas très bavard, gamin. » J'arque un sourcil et ose un sourire timide. -« Je n'ai pas grand chose à dire, en fait.. » Il s'avance un peu plus, se joint à moi en donnant quelques caresses à son chat. « C'est bien d'avoir fait profil bas jusque là Orchardson, mais tu sais qu'ils vont venir te chercher, tu le sais hein ? Et je ne serais pas toujours là pour te protéger. Ma libération est pour bientôt. » Je relève mon regard, l'air grave. Qui va venir me chercher ? Et pourquoi ? -« Léo, qui va fin.. merci de me prévenir.. » Il glissa un couteau dans ma poche discrètement. -« Ces hommes-là n'ont aucun honneur, sois prudent petit. » Et comme à notre habitude, nous avons commencé à parler de tout et de rien. Je ne comprenais pas comment un homme avec une telle finesse et intelligence avait pu finir dans un taudit pareil. Il m'avait montré un visage plus "correct" de la mafia sicilienne, il était de la vieille école et, même dans le crime, il voyait un honneur et une éthique à défendre. C'était un homme sage, âgé, qui avait du vécu mais notre point commun résidait ici : nous détestions Salieri. Et c'était tout ce qui unissait au début, puis nous avons sympathisé, plus ou moins. J'étais son protégé, et lui, mon précepteur. Il m'avait apporté une ouverture d'esprit doublée d'une vie beaucoup plus agréable à la prison. J'avais rejoins son espèce de club catholique, qui était en faite, un club de boxe. Je m'étais développé, pour faire face aux espèces de gros durs de taulards sur-musclés. Ils ne me faisaient pas peur, je paraissais juste minuscule à côté d'eux... Un gardien siffle la fin de la "promenade", Léo me sourit et s'en retourne à ses activités, toujours accompagné de son chat dans ses bras. C'était à l'époque où les détenus étaient autorisés à avoir un animal de compagnie, pour s'occuper. Je pense qu'au bout d'environ quarente ans de taule, il a du en voir défiler des chats.
vingt-neuf avril deux milles neuf.
« Détenu 91720 ? » C'est mon numéro, je ne suis qu'un numéro ici, sauf pour Léo. Je fais un pas en avant, maintenant fermement ce couteau, que je garde toujours avec moi, sur moi, même lorsque je dors. A vrai dire, je ne dors plus, je ne fais que fermer les yeux et feinter le sommeil. « Présent. » Il me fait signe d'aller aux douches. Chose inhabituelle à quatorze heures. J'avale difficilement ma salive, je ne sais pas ce qui m'attend et même si je ne cesse de me répéter que je n'ai pas peur, mes mains tremblantes, mon estomac noué affirment le contraire. Je ne sais pas ce que je vais trouver de l'autre côté de cette fichue porte, je ne sais pas. Dans le vestiaire, un gardien me hâte, serviette autour de la taille, je prends le soin de garder mon boxer, afin de pouvoir y glisser le fameux couteau. Il me laisse à l'entrée, je tire donc sur l'espèce de câble, l'eau coule. L'eau chaude détend mes muscles, j'essaie d'en profiter. Lorsque, soudain, des voix étrangères vinrent dissiper cette prospérité nouvelle, retrouvée. Je ne prête pas attention à ses personnes qui s'approchent d'un pas assez..singulier vers moi. Alors que je m'apprêtais à saisir ma serviette -dans laquelle il y avait mon arme de dernier secours, un homme attrape mon bras avec une emprise non-négligeable, mes sourcils se froncent. « Alors mon joli, t'as lâché ton vieux ? » Il s'approche de moi, ce que je présume être ses amis en font de même, mon coeur se serre, ma machoire aussi. Je ne réponds pas à ces paroles, et saisis ma serviette en défaisant l'emprise qu'il avait sur moi. Je la noue au tour de ma taille et commence à m'en aller. « Qu'est c'qui s'passe ? On est pas assez beaux pour toi mon mignon ? Aller viens, on va s'amuser un peu ! » Un cercle semble se former, du moins, c'est l'impression que j'ai, vu qu'aucune issue n'est possible. Je pousse un des hommes, il me donne un coup d'épaule, je recule. -« GARDIEN ! » J'entends le bruit d'une porte qui se vérrouille. Cette fois-ci, avec de l'élan, je tâche de passer à travers cette muraille de muscle, mais en vain. « T'es foutu, personne peut plus rien pour toi. » Un poing vint me frapper, sans plus attendre je me précipite vers celui qui a pu me porter ce coup, pour lui rendre la pareille. Le goût du sang est bien présent dans ma bouche, dans la sienne aussi, si j'en crois la légère trainée de sang sur son visage. Deux hommes vinrent me saisir, une ruée de coups s'abat sur mon ventre, mes côtes, mon visage. Puis, j'aperçois des croix gammées sur leurs avant-bras, leur cou. Alors Salieri avait des néo-nazis comme larbins ? Effectivement, aucun honneur. J'arrive à me baisser et à me défaire pour me jeter sur mon couteau et le brandir, comme si je n'avais pas d'autres options. Soit je les tuais, soit je me tuais. Choix cornélien, très cornélien. Je donne un coup dans le vide, la douleur est trop forte. Le plus fort d'entre eux me saisit et me retourne ma seule défense contre moi. Il laisse glisser la lame à mon cou, en y faisant une légère entaille. J'essaie de me débattre, je ne fais que cela, et j'entends le rire de ses amis, j'essaie de crier mais les bruits sont étouffés par le mur contre lequel je suis plaqué. « Détends-toi, t'auras moins mal. » Je comprends que trop tard ce qu'il va m'arriver, une immense douleur m'envahi, je sens le sang couler le long de mes jambes et j'hurle à la fois de douleur mais de dégoût. Mon tortionnaire vint me plaquer la tête contre ce même mur carrelé, pour taire mes bruits assourdissants. Il me cogna la tête tellement fort que je finis par perdre connaissance -pour ma plus grande libération. La seule chose dont je me souviens, c'est ma tête qui se heurte de plein fouet à un muret blanc, recoloré par mon sang. -« BORDEL QU'EST-CE QUI SE PASSE ICI ?! »
INFIRMERIE DU PÉNITENCIER. NEW-YORK. ÉTATS-UNIS. ; deux mai deux mille neuf.
J'ouvre enfin les yeux, et ne reconnaîs rien. Où est-ce que je suis ? Non mais... Qui je suis ? Je tourne ma tête brusquement, je sens une douleur me prendre au cou. « Hé petit, calmes-toi... T'es dans un sale état mais ils vont payer, t'inquiètes pas. » Qui va payer ? Et quoi ? Et qui est ce vieux schnock qui me parle comme si j'étais son fils ? Sérieusement, c'est pas parce qu'il a le triple de mon âge que je suis forcément son fils ! « Excusez-moi mais.. Qui êtes-vous ? Et.. Où sommes-nous ? Qui je suis... » L'infirmière tire le rideau, l'homme aux cheveux blancs se tourne vers elle en dodelinant de la tête. Je l'entends murmurer qu'il n'y a aucun progrès. Progrès de quoi ? Un homme en costume trois pièces approche, il a une allure distinguée, cela doit être quelqu'un d'important, ou pas. Je me mets alors à somnoler. « Bonjour Garett, comme tu vois, le petit vient juste de se réveiller. T'es le directeur de cette prison, tu dois agir, ou je le ferais. » -« C'est K.. » Mes yeux s'ouvrent, j'apporte mon attention à leur conversation. « Desmond Orchardson ? » Mon sourcil s'arque, ce nom me dit quelque chose. -« Excusez-moi, je m'appelle comme ça ? » L'infirmière tira le rideau brusquement. Je ne comprenais décidément rien. -« Messieurs, il a subi un grave traumatisme, vous pourriez aggraver son état. Nous devons attendre les directives du docteur, veuillez le laisser maintenant, il doit se reposer. »
quatorze mai deux mille neuf.
« D'accord, je vais essayer de répéter, sans rien oublier.. Je m'appelle.. Desmond, Desmond Orchardson. Je suis né, euh, à Sarajevo ? Le vingt-huit avril mille neuf cent quatre-vingt...sept ? J'ai été adopté par Sterling et Emily. Je suis né, non je l'ai déjà dit.. On est le quatorze mai deux mille neuf, à la prison de Rykers Island, à New-York. Vous êtes le docteur Reynolds. Je suis ici parce que j'ai tué mon père adoptif, mais je ne me souviens pas pourquoi... » L'infirmière vint nous interrompre, le docteur et moi. -« Nous devons vous retirer vos points. Levez-vous et baissez votre pantalon s'il vous plaît. » Gêné, je ne savais pas d'où venait cette blessure enfin, comment j'avais pu me faire ceci. La confusion règne entre l'infirmière et son médecin. J'attends qu'elle m'ôte mes points pour me tourner vers eux en me rhabillant aussi vite. « Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? » L'infirmière ne semble plus pouvoir attendre, elle ne peut plus s'empêcher de retenir sa langue. -« Vous ne vous souvenez pas ? Dans les douches ? Enfin... Vous vous êtes fait passer à tabac et.. violé. » Je me mets à rire nerveusement, pensant à une mauvaise blague. A leur tête ceci n'est pas une blague. Je m'écroule, les larmes me montant aux yeux. Je n'ai pleuré que deux fois dans ma vie : à la mort de mon père adoptif, que j'avais assassiné, et à ce moment précis. Je n'étais rien, je voulais me tuer, en finir avec cette vie. Plus rien ne me retenait après tout, je n'étais qu'un débris. Hystérique, je me mis à crier, refusant l'indéniable vérité. C'était, à mon sens, la pire humiliation que quelqu'un puisse subir. Je me remémorais alors les paroles de Léo, ces gens-là allaient payer, coûte que coûte. Je ne donnais pas cher de leur peau. En attendant, mes ardeurs se virent calmées par une piqûre de tranquilisant. A mon réveil, je fus incapable de prononcer un seul mot. Je ne me souvenais même de rien, complètement de rien du tout. Lorsque j'essayais de me souvenir, mon cerveau semblait bloquer toute possibilité de retrouvailles avec mon passé. Il ne devait pas être si glorieux que cela...
vingt-quatre décembre deux mille onze.
Deux ans plus tard. C'était la veille de Noël, et de nouvelles preuves venaient m'innocenter du crime que je pensais avoir commis. J'avais passé mes quatres dernières années dans une des universités les plus strictes et les plus comment dire...isolantes du monde. Je ne me souvenais de rien. C'était tellement frustrant, mais rassurant dans le sens où l'Histoire avait bien montré que nous étions plus heureux dans l'ignorance. Le grillage s'ouvre, je n'ai qu'un sac en papier, ma chemise devenue grise, peu adaptée à ma nouvelle musculature et par endroit rouge, mon jean troué. Un vrai taulard non ? Personne ne m'attend à ma sortie, cela n'est pas plus mal. Je décide de marcher, de faire la promenade de la liberté. Je n'ai plus la force de sourire mais pourtant, je suis heureux, heureux de voir que la justice finit par ouvrir ses yeux enfin. Quatre ans, c'est long mais bon, je me réconfortais en me disant qu'il valait mieux tard que jamais. Je regarde dans mon sac en papier, il y a toute ma vie dedans. Mes cartes de crédit, ma montre, ma bague, ma chaîne ainsi que mon portable, ainsi que la lettre que je n'ai jamais ouverte. Je présume alors être riche, très riche. Ce sont des effets personnels. Et puis je finis par me dire que je ne manque à personne, que je suis bien seul dans ma vie. Dans une des deux lettres, celle que j'avais ouverte -la plus récente - était la lettre d'une mère à son fils, probablement la mienne. Il y a une adresse, automatiquement, mon bras se lève, un taxi s'arrête. Je savais, par on ne sais quel moyen, que je devais m'y rendre. Il s'agissait visiblement d'une maison, de la maison familiale Abandonnée, en friche, déserte. « Qu'est ce qu'vous faites ici ? » -« Je cherche euh... Emily Orchardson, habite t-elle toujours ici ? » -« Non non, la pauvre femme s'en est allée en voyage et nous n'avons plus aucune nouvelle depuis deuuuuuuuux ans maintenant. Euh.. Vous êtes ? » -« Je n'en sais rien, excusez-moi... » -« Attends, elle t'a laissé ça, fais-en bon usage petit. » Il me tend une enveloppe comprenant un numéro de compte, un billet d'avion et une correspondance pour une ville appelée Arrowsic, dans le Maine, ainsi que quelques mots doux avec quelques instructions, pistes. . Oui, c'est stupide de laisser des directives à un inconnu... J'allumai mon portable et vis les messages que j'avais pu recevoir. Un numéro redondant n'avait cessé de m'envoyer des messages plus ou moins d'amour, pour au final, rompre avec.. moi ? Je me décidai à prendre rendez-vous avez cette personne, elle pourrait certainement m'aider à en savoir plus. Je lui donnais un lieu, une heure, espérant qu'elle ait concervé ce numéro. Je n'y croyais pas vraiment, jusqu'à ce que le portable vibre, m'échappant des mains. Hé merde, j'ai vraiment deux mains droites -oui, c'est ce qu'on dit lorsqu'on est gaucher... Je partis pour Central Park, en chemin, je vins mon nom sur un immeuble de Manhattan, j'étais ébahi devant cette découverte ! Des sortes de flash vinrent cependant amoindrir mon euphorie, de puissants maux de têtes m'envahirent. « Serah ? » Dis-je en pensant avoir reconnu la jeune femme : elle me regardait depuis une dizaine de minutes. Elle avait un beau gros ventre et l'air dépitée, comme si elle venait de voir un mort. -« Kurtis... Non, ce n'est pas possible, où étais-tu ? Et enfin pourquoi tu m'as ignorée pendant quatre ans ? Je fin c'est trop tard, j'ai refait ma vie, et j'vais, enfin j'vais avoir un enfant. C'est trop tard...» -« Je m'appelle Desmond, et j'aimerais savoir si vous pouviez m'aider ? Il semblerait que nous nous connaissions, mais je fin, j'ai perdu la mémoire..» -« Non Kurt, tu ne me feras pas ce coup, c'est fini. J'attends un enfant putain ! Au revoir, refais bien ta vie, j'ai fait la mienne, ne joue plus. » Je ne jouais pas... Et franchement cette situation était vraiment étrange. Pourquoi était-elle partie de cette façon ? Si je lui avais manqué, elle aurait pu m'aider non ? Où alors étais-je un monstre d'égoïsme, fils à papa, prenant les filles pour des objets ? Oh je n'en savais rien et trop y penser ne faisait qu'aggraver mes migraines. Carpe Diem, tu connais Desmond ? Ben, passe de la théorie à la pratique.
ARROWSIC, MAINE. ÉTATS-UNIS. ; cinq janvier deux mille douze.
Un mois que je suis ici, dans l'état du Maine, dans la petite bourgade d'Arrowsic, la vie est...agréable. Je fais ma réinsertion, je reprends goût à la vie tranquillement. J'aurais pu tomber plus mal, l'Alaska par exemple. C'est fou comme le monde a pu changer en quatre ans et même plus. J'ai loupé la coupe du monde de football... Non, là rien n'a pu changer. Je redécouvre tout avec un appétit de géant, une envie de croquer la vie à pleine dent après la bourde de la justice américaine, et mon amnésie toujours aussi persistante. Desmond Orchardson, c'est moi. Je me suis reconverti dans la tranquillité. Merci les indemnités, l'argent mis en placement. Pourtant, personne ne pourrait croire que je suis riche ou du moins aisé, je n'attire pas l'attention et apparaîs comme naïf, un jeunot paumé, arrivé ici par hasard. Après tout, peut-être est-ce le cas ? Je ne me pose plus de questions, le temps est révolu, je préfère me concentrer sur le bonheur actuel, avant de me soucier des problèmes demain. Aujourd'hui, je suis à Arrowsic, demain, je serais probablement là bas. Hé mais c'est fou à quel point lorsque l'argent n'est pas un problème, la vie semble s'ouvrir à vous, c'est merveilleux. Mais, ce n'est pas pour autant que je suis un gros fainéant à fumer mes cigarillos cubains sur mon canapé tout cuir tous les jours. J'ai trouvé un emploi dans un théâtre, en tant que régisseur. Sans pouvoir vraiment l'expliquer, il semblerait que je sache me débrouiller là dedans, chose dont j'aurais demandé preuve quelques temps auparavant. Depuis quand un ex-taulard s'y connait en arts dramatiques ? C'est un nouveau départ et je compte bien en profiter un maximum. Le reste de l'histoire, je compte bien l'écrire ici, dans cette petite ville du Maine, en homme nouveau, en homme libre, si les commérages le permettent, bien sûr.
Dernière édition par K. Desmond Orchardson le Lun 6 Fév - 0:38, édité 1 fois
Sujet: Re: ORCHARDSON ৬ maybe i'm not perfect, at least, i'm still working on it. HELLO FUCKIN COLD WORLD ! Dim 5 Fév - 20:00
Moi non plus, je suis pas ta soeur. Mais je peux être ce que tu veux hein (a) bon choix d'avatar au passage. Allez, je dégage d'ici pour ne pas polluer ta jolie fiche.
Sujet: Re: ORCHARDSON ৬ maybe i'm not perfect, at least, i'm still working on it. HELLO FUCKIN COLD WORLD ! Dim 5 Fév - 21:20
Phèdre, on va se calmer oui. (je rigole, je t'aime petite SDF ) Et sinon j'avais pas vu mais ton nom de famille est déjà utilisé par quelqu'un d'autre. Donc je te demanderais de le changer s'il te plait, étant donné que les doublons ne sont pas acceptés. Merci d'avance.