Sujet: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Lun 23 Jan - 14:08
nels x lennox. « C'est parti. » A l’entente de cette simple interjection, Lennox frissonna, regrettant presque instantanément d’avoir eu une telle requête pour cet inconnu. Il réalisait qu’il ne le connaissait pas. Qu’il ignorait tout de lui, si ce n’est les quelques révélations qu’il lui avait faites. Et malgré la main rassurante qui serrait la sienne, il ne parvenait pas à se détendre. Assis au fond de son siège, le jeune homme fixa d’un air perdu les paysages par-delà la vitre. Il sentait ses mains trembler légèrement et son cœur tambouriner avec difficulté dans sa poitrine. S’ils avaient déjà failli dépasser les limites dans un phare, quel serait le résultat dans un appartement ? Il n’avait pas la moindre idée de comment tout cela se finirait, mais il le craignait. Son corps appelait le sien avec une telle envie et telle une frustration qu’il n’était pas certain de pouvoir garder la distance qu’il avait lui-même imposé. « Je suis content que tu ais décidé de venir. » Il répondit vaguement au sourire du beau brun alors qu’il pressait davantage ses doigts autour de ceux de Nels. Son regard se reporta alors sur la vitre, fixant l’horizon sans le voir. Dans son esprit, Lennox imaginait le meilleur comme le pire. Lui qui n’avait jamais connu de telle chose se demandait ce qu’il avait bien pu lui arriver pour qu’il en soit réduit à se trouver dans cette voiture. Et quelle voiture. En se mordant la lèvre, un peu honteux de ses pensées, il ne put s’empêcher de remarquer que l’engin semblait être relativement neuf et coûteux. Il était évident qu’ils vivaient dans deux mondes totalement opposé. Comment pourraient-ils construire quelque chose ensemble si l’un ne pouvait pas offrir autant que l’autre ? Et il ne pensait pas qu’aux biens matériels. Il pensait aussi aux sentiments qui pourraient finir par s’en mêler. Lennox savait qu’il pouvait aimer, il l’avait déjà vécu et c’était pour cette raison qu’il n’était pas certain de pouvoir donner autant. Peut-être réfléchissait-il trop vite, trop loin… Passant une main maladroite dans ses cheveux, il soupira légèrement alors que sa main commençait à devenir moite dans celle de son autre. Ils ne savaient rien l’un de l’autre, ils en étaient à leur premier rencard et il pensait déjà sentiment. C’était ridicule, grotesque, il se comportait comme une véritable drama queen ! Autant lui demander sa main d’ici le troisième rencart, dans ce cas. Absurde. Ridicule. Impensable. Douloureux. Effrayant. Et pourtant, il sentait que c’était là, juste au creux de son estomac. À bout de nerfs, il répondait aux quelques plaisanteries de Nels par un léger sourire nerveux ou acquiescement. Il voyait bien que son être faisait un effort pour détendre l’atmosphère, pour le mettre à l’aise, mais rien à faire : Lennox était plus tendu que jamais. Parce qu’il envisageait l’avenir comme il était dépassé par son passé. Parce qu’il craignait de voir son cœur s’éprendre trop facilement et finalement en souffrir. Mais pire que tout, il ressentait ce besoin dérangeant de lui plaire à tout prix, ce besoin urgent d’être aimé par cet autre qui l’avait fait chaviré bien trop vite. Et plus le voyage durait, plus ses doigts se crispaient sur la main de Nels, plus ses yeux fixaient l’invisible, plus son cœur cognait et cognait à tout rompre. Ça n’avait pas de sens, voilà ce que sa tête lui répétait en boucle. Non. Pas le moindre sens. Et alors, qui a dit que la vie avait un sens ? Alors que Nels se gara, Lennox finit tout de même par tourner sa tête vers lui, lui offrant un sourire, afin de ne pas paraître trop rigide et distant. Il ne pouvait plus vraiment jouer l’effarouché après ce qu’ils avaient fait au phare. Non pas que cela dépassait les limites du raisonnable, mais c’était déjà beaucoup trop pour pouvoir être rangé dans un tiroir affaire classée. Lorsqu’ils furent garé, il posa sa main sur la poignée de la porte et demeura un moment en suspens. Allait-il lui laisser la chance qu’il lui avait quémandée ? Allait-il entrer dans cet appartement ? Il effaça les questions alors qu’il enjambait le rebord de la voiture, en sortait et refermait la portière derrière lui. Arrivé devant le bâtiment qui l’inquiétait tant, Lennox se raidit, attrapant les deux pans de sa veste pour les serrer davantage contre lui alors qu’il tremblait à la fois de froid et frousse. Il expira légèrement, n’arrivant pas à détacher ses prunelles de la porte d’entrée. Il allait le faire… Vraiment… Mais il avait peut-être besoin d’un peu d’aide.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Lun 23 Jan - 20:09
Le trajet en voiture se déroula sans encombre et ce, même si Nels avait l'impression que Lennox était ailleurs. Parfois, il le sentait resserrer ses doigts autour des siens, mais ne fit aucune remarque, se contentant d'essayer comme il le pouvait de détendre l'atmosphère. Ils n'allaient pas à la morgue, non plus, mais il pouvait comprendre l'inquiétude et la timidité de son partenaire. Néanmoins, c'était à lui de lui prouver qu'il n'avait rien à craindre et Nels ferait tout en son pouvoir pour qu'il se sente un peu plus à l'aise, quitte à contrôler davantage ses pulsions si c'était suffisant pour le calmer. Toutefois, même ses blagues n'eurent pas tout à fait l'effet escompté, mais Nels en vint à la conclusion que ce serait plus facile lorsqu'ils seraient devant un bon film en mangeant une poignée de pop corn. Il gara donc la voiture à l'emplacement qui lui était réservé et laissa son regard s'attarder sur la silhouette de son passager, passager qui semblait vouloir dormir sur le siège plutôt que de l'accompagner. Si Lennox lui avait demandé de le raccompagner chez lui ce soir-là, il l'aurait fait. Bien sûr, sa déception n'aurait eue d'égale que sa frustration, mais il l'aurait fait. Il fut toutefois heureux de voir Lennox quitter l'habitacle pour le suivre et Nels verrouilla les portières tout en marchant vers l'entrée de l'immeuble, non sans jeter un coup d'oeil à celui qui évoluait à ses côtés. Apparemment tétanisé, Lennox semblait nerveux et les pans de sa veste étaient malmenés sous ses doigts grouillants et incapables de tenir en place. Nels eut un sourire amusé avant de se diriger vers lui et d'attraper sa main pour l'entrainer à sa suite, le forçant ainsi, d'un geste, à laisser ses appréhensions de côté pour le suivre. Glissant la clé dans la serrure de la porte principale, il laissa passer Lennox devant lui non seulement par galanterie, mais aussi par peur de le voir faire demi-tour. Nels prenait habituellement les escaliers, mais il se dirigea plutôt vers la cage d'ascenseur, un petit sourire aux lèvres. Lorsqu'il pressa le bouton et que les portes s'ouvrirent devant eux, il poussa Lennox à s'y engouffrer avant d'emprunter ses pas. L'ascenseur se mit en marche et Nels en profita pour plaquer avec douceur le jeune homme contre la paroi, ses lèvres cherchant les siennes avec délicatesse jusqu'à ce qu'il se décide à appuyer son index sur les lèvres tremblantes de son partenaire. « Arrête de paniquer. Je veux que tu profites de ta soirée. De notre soirée, d'accord? » Les portes s'ouvrirent et Nels posa une main sur l'épaule de Lennox pour l'inciter à quitter la cage d'ascenseur, le guidant jusqu'à son appartement.
« Tadam! » fit-il en levant les bras lorsque la porte fut refermée derrière eux, s'affairant par la suite à retirer ses chaussures. Il laissa sa veste sur le porte-manteau et le désigna d'un léger signe de tête à son invité. « Tu peux enlever la tienne, si tu veux! » Il en profita pour faire le tour de la pièce des yeux, s'assurant ainsi de n'avoir pas trop laissé l'appartement en désordre lorsqu'il était parti. Quelques bouquins de philosophie traînaient ici et là et Nels plissa le nez à leur vue, n'étant pas spécialement fier de son cursus scolaire. Tant pis. L'appartement, sinon, ressemblait davantage à un loft qu'à un simple trois pièces puisque la cuisine donnait sur le salon et que tout était passablement à aire ouverte. D'ailleurs, les couleurs laissaient présager que l'ancien propriétaire des lieux avait eu bon goût puisque Nels s'était contenté de repeindre avec le même genre de couleurs: à savoir, dans les tons rouge et blanc. Seules la chambre et la salle de bain étaient closes, à l'opposé de la porte d'entrée. Quelques bières vides trônaient sur le comptoir de la cuisine et Nels eut un léger sourire à leur vue avant de reporter son attention sur Lennox. « Alors! Tu fais comme chez toi! Tu veux boire quelque chose? T'as faim? » Il s'était approché de lui jusqu'à poser ses mains sur ses hanches, un léger sourire au coin des lèvres avant de capturer les siennes avec amusement, la pression exercée n'étant pas plus grande qu'un effleurement. Il haussa un sourcil avant d'embrasser rapidement sa joue et de tourner les talons pour se rendre jusqu'au réfrigérateur, qu'il ouvrit. « J'ai de l'eau, du jus d'orange, de la bière. Du ... Heu. Non, la date est expirée, faut pas toucher à ça. » fit-il en plissant le nez avant de sortir le jus de pomme du frigo pour empêcher Lennox de tomber raide mort.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Mer 25 Jan - 12:11
Il n’était pas vraiment certain d’avoir fait le bon choix et la crispation de ses doigts sur le tissu était un signe clair et précis de son malaise. Pourtant, il savait qu’il n’avait pas envie de repartir. La nuit qui commençait peu à peu à s’installer l’inquiétait mais lui donnait aussi envie de se blottir contre son autre jusqu’au levé du jour. Il rêvait d’un moment à ses côtés, sans crainte de voir tout cela chamboulé par des pulsions bien trop animal à son goût. Il s’en voulait d’être aussi réticent, aussi ridicule. À l’adolescence, il aurait tout donné pour que Donald lui offre un tel moment et alors qu’il avait l’occasion d’enfin le vivre, il se recroquevillait dans ses craintes enfantines. Nels lui avait prouvé plus d’une fois qu’il pourrait se tenir, ou du moins essayer, alors qu’avait-il encore a craindre ? La réponse s’imposait peu à peu à lui alors qu’il relâchait les pans de sa veste pour enlacer les doigts de son partenaire. Lui-même. Il avait tant besoin de se sentir vivant, tant besoin de voir qu’il comptait finalement un peu pour quelqu’un qu’il aurait été trop facile de se jeter sur lui. Trop facile d’oublier ses réticences pour laisser ses mains le caresser et sa bouche le dévorer. Parce qu’il avait une soif de sa présence et de son corps intarissable. Il regarda avec attention la porte se déverrouiller et passa devant son autre lorsque celui-ci l’y invita, mais son cœur ne fit que s’accélérer bien davantage à l’entente du cliquetis significatif de la fermeture de la porte derrière eux. Il ne pouvait s’empêche de s’insulter mentalement d’autant de futilité et de craintes inutiles. D’autant plus, que même s’ils succombaient, ce n’était pas la fin du monde. Ce n’était pas une catastrophe. C’était naturel. Et dans le fond, ce n’était pas l’action en elle-même qui le gênait, mais ce qui se passerait après. Nels voudrait-il encore de lui lorsqu’il verrait combien il était gauche dans ce domaine ? Pire même, et s’il n’avait jamais voulu que cela ? Lennox s’engouffra dans la cage d’ascenseur sans y prendre garde, lui détestait pourtant ça. Les portes se refermèrent et il ferma les yeux un court instant pour ne pas perdre contenance. Il les rouvrit instantanément lorsqu’il sentit son dos rencontré la paroi et frémit de la caresse de ses lèvres, frissonnant des plaisirs qui s’éveillaient à lui avec ce simple contact. Il regretta même de le voir s’éloigner pour déposer son index sur ses lèvres envieuses. « Arrête de paniquer. Je veux que tu profites de ta soirée. De notre soirée, d'accord? » Lennox acquiesça avec un sourire, démontrant que peu à peu, il redevenait lui-même et jetait au placard ce qui l’inquiétait. Les portes s’ouvrirent alors et guider par son beau cavalier, le jeune homme se retrouva devant la porte de son appartement.
Il hésita quelques secondes avant d’entrer mais envoya au diable toutes ses pensées négatives. Il allait arrêter de paniquer. Il allait profiter de sa soirée. Leur soirée. Leur soirée. Cet écho dans sa tête le faisait sourire alors qu’il entendit la porte se refermer derrière eux. « Tadam! » Le regard de Lennox traversa l’endroit avec attention, jugeant ce qu’il trouvait, bien malgré lui. Une fois de plus, il voyait combien ils étaient différents. L’endroit était beau et il semblait davantage ressemblé à un loft qu’à un appartement. En comparaison, ses deux petites pièces toutes de blanc vêtue avait l’allure déplaisant et stérile d’un hôpital de quartier pauvre. L’appartement de Nels semblait vivant là où le sien semblait simplement prendre l’eau. « Tu peux enlever la tienne, si tu veux! » Lennox eut un sourire et ôta sa veste qu’il plaça sur le porte manteau que son être lui avait indiqué. « C’est joli chez toi. » Souffla-t-il alors dans un murmure inaudible. Cet endroit l’inquiétait parce qu’il démontrait bien toutes leurs différences et combien il serait difficile pour Lennox de garder son étalon pour lui. Il était tellement certain de ne pas faire le poids, d’être à des années lumière de ce qu’il méritait. Pendant un instant, il se demanda si lui aussi devait enlever ses chaussures. Mais cela lui sembla bien trop bizarre et il préfère avancer dans la pièce, ses pieds bien à l’abri. Ses doigts vinrent alors courir sur les objets qu’il trouvait, s’amusant de voir ici et là des livres de philosophie et des bouteilles de bière vide ici et là. Cela ne faisait aucun doute qu’il était étudiant et d’une manière enfantine, Lennox ne put s’empêcher de le jalouser. Ce type d’à peu près son âge avait tout ce qu’il n’aurait probablement jamais. La vie était quand même une sacré salope, et vraiment pas équitable, de surcroît. « Alors! Tu fais comme chez toi! Tu veux boire quelque chose? T'as faim? » Faire comme chez lui ? Lennox se reteint de lever les yeux au ciel, c’est cela, comme chez lui. Il frissonna cependant du contact instauré par Nels, adorant ses mains sur ses hanches et regrettant, frustré, que le baiser ne soit qu’un léger effleurement. Même le petit baiser qu’il déposa sur sa joue, le fit sourire. Il pouvait le ménager, mais pas à ce point ! Lennox se mordilla la lèvre inférieure, coupable de penser à ce qu’il lui refusait, rougissant légèrement. Il l’observa se diriger vers le réfrigérateur mais demeura sur place, attrapa un livre entre ses doigts, l’ouvrant avec curiosité. « J'ai de l'eau, du jus d'orange, de la bière. Du ... Heu. Non, la date est expirée, faut pas toucher à ça. » Lennox tourna son regard vers son autre et ne put retenir un léger rire en le voyant plisser le nez avec dégoût. Il était beau. Quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, il était irrémédiablement beau.
Le jeune homme reposa alors le livre là où il l’avait pris et se diriger vers Nels, un sourire taquin au coin des lèvres. Il referma la porte du réfrigérateur et plaçant ses mains de part et d’autre de son partenaire, le força à s’appuyer contre celui-ci alors qu’il venait chatouiller son nez avec le sien. « Je n’ai soif que de toi. » A peine avait-il prononcé ses mots qu’il venait déposer sur ses lèvres un baiser envieux, démontrant à quel point il n’avait jamais eu envie que de lui. Il avait conscience que ce n’était pas le but de jeu et s’écarta alors légèrement. Soupirant, un peu agacé. « Comment tu veux que je résiste si tu me fais ces yeux là, ces grimaces toutes mignonnes et puis que tu m’effleures tout juste. Avoue, tu cherches à me frustrer, Cooper. » Lennox arqua un sourire, alors que sur son visage, ces traits avaient pris un sérieux à tout épreuve avant qu’il ne se mette à sourire et qu’il dépose un baiser sur son front, comme les bébés. « Maintenant, t’auras plus droit qu’à ça. Vilain garnement. » Il s’écarta légèrement, emprisonna ses doigts entre les siens et l’entrainant dans son sillage, se dirigea vers le canapé. Il se mordilla légèrement la lèvre alors qu’il poussa son autre dessus et qu’il vint se mettre à califourchon sur ses genoux. Il attrapa le livre de philosophie qu’il avait regardé quelques minutes plutôt et commença à tourner les pages, relevant le museau du livre que pour mettre à Nels qu’il l’avait toujours à l’œil. Il le referma un le déposa à côté de lui alors que ses doigts vinrent se glisser entre les siens pour pincer ses hanches, envieuses. « Philosophie ? Fan de Platon, Aristote et autres ? Bizarrement, j’imaginais pas ça. » A nouveau il déposa un baiser sur ses lèvres et conscient de la position plutôt délicate dans laquelle il mettait son autre, il se laissa retomber à ses côtés, fixant un point invisible droit devant lui alors qu’il enlaçait ses doigts au sien. Et c’était l’esprit ailleurs qu’il murmura : « On est vraiment incompatible. » D’une façon ou d’une autre, il fallait se rendre à l’évidence.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Jeu 26 Jan - 21:08
« Je n’ai soif que de toi. » Étonné par la fougue dont faisait preuve Lennox, Nels le laissa faire, bien incapable de résister à la pression de ses lèvres sur les siennes. Il n'allait pas pouvoir se contrôler si Lennox se montrait toujours aussi entreprenant, ça, c'était la seule chose certaine. Nels ne connaissait pas vraiment à l'avance le déroulement de leur soirée et il ne pouvait pas deviner ce qu'il adviendrait, mais il savait pertinemment qu'il ne pourrait pas résister à de tels assauts sans réagir. « Comment tu veux que je résiste si tu me fais ces yeux là, ces grimaces toutes mignonnes et puis que tu m’effleures tout juste. Avoue, tu cherches à me frustrer, Cooper. » Nels arqua un sourcil amusé alors que ses mains rattrapaient le corps de Lennox pour le serrer contre lui maintenant qu'il avait décidé de s'éloigner. C'était un jeu qui se jouait à deux. Lennox ne pouvait pas espérer le chauffer sans attendre une riposte de sa part, Nels n'était pas comme ça. Loin d'être passif, il aimait bien avoir le contrôle et ce n'était pas son genre d'accepter des caresses sans jamais en donner en retour. Si ça se trouve, Lennox se ferait prendre à son propre jeu puisqu'il serait le seul à blâmer si jamais il ne pouvait pas s'empêcher de frémir sous les caresses et les baisers que lui octroierait Nels. Plongeant son regard alors que ses lèvres s'étiraient en un doux sourire en coin, amusé, Nels laissa ses doigts glisser sous le tee-shirt de son invité pour le faire frissonner. « Ah oui? Va falloir que tu t'habitues, j'adore quand t'es comme ça. » En effet, il adorait le voir aussi entreprenant, le voir aussi quémandeur de caresses, le voir aussi chauffé à bloc par son propre désir incandescent. Nels était comme tout le monde et il aimait savoir qu'il faisait de l'effet. Il se mordit la lèvre lorsque Lennox déposa un baiser sur son front, à deux doigts de l'embrasser violemment pour le faire taire. Non seulement il le prenait pour un bébé - ce qu'il était, un peu quand même - mais il n'avait aucune idée de la difficulté qu'il avait à lui résister. Après tout, Nels avait attendu cette nouvelle rencontre depuis la première fois où ils s'étaient tous deux parlés et il avait suffisamment de temps pour imaginer des tonnes de scénarios. Curieusement - mais agréablement néanmoins - aucun de ceux qu'il avait imaginés ne ressemblait à ce qu'il vivait présentement, à croire qu'on ne pouvait jamais tout prévoir.
Nels suivit donc Lennox jusqu'au salon, amusé et ravi de le voir prendre les devants. Il laissa néanmoins un râle de frustration s'échapper lorsqu'il accueillit contre lui le bassin de celui qui avait décidé de se glisser à califourchon sur ses genoux, sans considération aucune pour son coeur. Immobile, attendant la suite alors qu'il laissait son regard dévier sur le livre que tenait Lennox à la main, une grimace orna ses traits l'espace d'un instant. « Philosophie ? Fan de Platon, Aristote et autres ? Bizarrement, j’imaginais pas ça. » Les doigts de Nels se refermèrent sur ceux de Lennox et il haussa légèrement les épaules. « Fan peut-être pas. Mais c'est le domaine d'études où j'étais sûr d'emmerder mes parents! » blagua-t-il en se détendant un peu plus dès lors que Lennox retomba à côté de lui. « Je termine ma dernière année. Ça me plaît bien. » fit-il simplement sans le regarder, fixant la fenêtre du salon avec attention. Lennox, silencieux et immobile à ses côtés, semblait en proie à d'anciens démons, comme s'il pesait les pour et les contre de quelque chose qui demeurait étranger à l'esprit de Nels. Le regard de ce dernier finit par se poser sur le visage de son autre dont il put admirer les traits avec délicatesse et subtilité. « On est vraiment incompatibles. » Arquant un sourcil alors qu'il s'avançait légèrement sur le sofa en se mettant de côté pour le regarder et chercher à attirer son regard plutôt fuyant, Nels laissa ses doigts et se retint d'une main au coussin du canapé. « On s'en fiche de ce que les apparences disent. » Pourtant, Nels en était venu à imaginer autre chose. Incompatibles comment? « C'est une façon de me dire que t'es pas intéressé, que je ne suis pas comme tu pensais? Si c'est la philo qui te dérange ... » laissa-t-il échapper, sérieux, alors que leurs genoux se frôlaient. Franchement, Nels ne voyait pas en quoi son invité pouvait y voir là un problème. La philosophie n'était pas ce qu'il y avait de plus passionnant dans la vie, mais c'était déjà mieux que rien. Pourtant, il avait l'impression que leur incompatibilité, selon Lennox, ne rimait pas avec leurs choix d'études respectifs. Il avait l'impression que c'était bien plus que ça.
« On s'en fiche de ça. C'est pas important. J'ai pas envie que tu partes, mais si t'as pas envie de rester, je vais pas te kidnapper, non plus. » fit-il simplement avec douceur d'un ton où perçait une certaine déception. Sa main était venue se poser sur la sienne et il désigna la bibliothèque du salon, là où des tonnes de bouquins et de DVDs gisaient, plutôt ordonnés toutefois. « Tu peux choisir celui que tu veux. » proposa-t-il, le poussant ainsi à rester et à ne pas prendre la fuite. Il avait envie de passer la soirée avec lui, il avait envie de dormir avec lui et il voulait se réveiller avec lui le lendemain matin. C'était comme ça.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Sam 28 Jan - 18:13
« Ah oui? Va falloir que tu t'habitues, j'adore quand t'es comme ça. » Les mains qui avaient glissés sous son t-shirt eurent l’effet escompté car un léger frisson parcouru le corps de Lennox qui se mordillait la lèvre inférieure, incapable de résister à ce sourire en coin. Il ne doutait pas une seconde qu’il adorait le voir comme ça. C’était ce qu’il avait cherché à faire depuis leur première rencontre. Lui montrer comment communiquer sans employer de mot. Et si jusqu’ici Lennox parvenait à demeurer un minimum sage, il lui arrivait parfois de dériver. Il était aussi humain que Nels et il ne pouvait garder le sérieux pour deux indéfiniment. Emprisonné dans les murs de son appartement, il se sentait un peu comme libéré de toutes entraves. Comme si le fait d’être chez lui, à l’abri de tous les regards, facilitait ses gestes et ses envies. Mais ce n’était pas encore ça. Pas tout à fait. Il n’était pas venu pour ça, et il se pétait en boucle, pour être certain de ne pas l’oublier. Ils allaient avoir un vrai rencard. Un rencard digne de son nom. Parce qu’il n’était pas du genre à s’abandonner dans les bras de n’importe qui. Mais son autre n’était pas n’importe qui et visiblement, le problème résidait dans ce constat. En un temps record, Nels avait su l’apprivoiser et acquérir la confiance qu’il rechignait tant à donner. Il se sentait libre d’être lui-même avec lui, libre de dire ce qu’il pensait, libre de faire ce qu’il voulait. Mais sa tête le retenait. Toujours. Encore. Parce qu’il était comme ça, parce qu’il avait appris à le devenir avec le temps. Il n’était pas encore prêt pour affronter un échec de plus. Il ne voulait pas qu’il s’échappe, il voulait le garder avec lui aussi longtemps que possible. Parce qu’il était comme son reflet dans le miroir. Ce quelque chose qu’il n’avait jamais réussi à voir jusqu’ici. Il était devenu bien trop rapidement important et c’était ce qui rendait les choses à la fois plus faciles et difficiles. Il était aisé d’être avec lui, intolérable d’en rester éloigné.
« Fan peut-être pas. Mais c'est le domaine d'études où j'étais sûr d'emmerder mes parents! » Lennox s’était alors laissé retomber à ses côtés, souriant face à cette réplique. Malgré lui, il ne put s’empêcher de trouve ça triste. Nels semblait régir sa vie de telle manière à faire tout pour contrarier ses parents alors que lui n’avait jamais cherché qu’à les contenter. Un point de plus qui les différenciait l’un de l’autre. Un détail de plus qui prouvait qu’il n’avait rien pour être ensemble. Il trouvait cela tellement bizarre comme manière de penser. Est-ce que Nels allait gâcher sa vie, sa carrière, parce que ça faisait chier ses parents comme il se doit ? Il ne trouvait pas cela honnête et sérieux. Il trouvait cela un peu ridicule mais il souriait malgré tout. Parce que Nels avait lancé cela sur le ton de la plaisanterie et qu’il n’avait pas envie de le rembarrer. « Je termine ma dernière année. Ça me plaît bien. » Cette fois, Lennox le jalousa. Plus que jamais. Il allait avoir un diplôme, il allait devenir quelque et lui… lui, il n’était rien. Personne. Comment pourraient-ils construire quelque chose si l’un était tout et l’autre rien ? Non, vraiment, plus il apprenait à le connaître et puis il comptait leur différence. Et bien que cela n’aurait pas du avoir autant d’importance à ses yeux, ça en avait. Parce qu’il appréciait ce garçon, plus que ça même… Il serait tellement déçu de savoir qu’il fréquentait un rater, un moins que rien, un échec sur patte. Ils étaient incompatibles, avait-il lâché sans s’en rendre compte alors qu’il sentait les beaux yeux bleus de son être le contempler. « On s'en fiche de ce que les apparences disent. » Lennox acquiesça distraitement. Oui. D’une certaine manière, c’était vrai. Il avait beau savoir qu’il ne le connaissait pas, il sentait en lui des tas de liens se nouer. Comme si depuis toujours, ils étaient les meilleurs amis du monde et qu’aujourd’hui, ils décidaient de se plonger à cœur perdu dans un truc qui ressemblait à une relation. C’était ridicule. Absurde. Et pourtant, tellement délicieux. « C'est une façon de me dire que t'es pas intéressé, que je ne suis pas comme tu pensais? Si c'est la philo qui te dérange ... » Lennox tourna rapidement le visage vers lui et s’approcha doucement, déposant son front contre le sien, voulant le défroisser, le rassurer. « Sois pas bête ! » Comme si son choix d’étude avait un rapport avec ça. Lennox n’était pas superficiel à ce point, loin de la même. C’était pour lui qu’il était gêné. Si un jour il venait à former quelque chose qui ressemblait à un couple, comme ferait-il pour le présenter ? Son abruti de petit copain sans emploi, sans diplôme avec seulement un gros cerveau inutile. « Sois pas bête… » répéta-t-il alors qu’il laissait une main glisser sur sa nuque et qu’il déposait un léger baiser sur ses lèvres. « On s'en fiche de ça. C'est pas important. J'ai pas envie que tu partes, mais si t'as pas envie de rester, je vais pas te kidnapper, non plus. » Lennox s’était légèrement reculé, un pâle sourire glissant sur ses traits. Dommage. Peut-être que c’était ce dont il avait besoin. Qu’il le kidnappe et le séquestre. Qu’il comprenne qu’il en avait vraiment envie. Il avait conscience d’en demander beaucoup mais… C’était comme ça. Le contact de sa main sur la sienne le fit frissonner de nouveau, soupirant légèrement. « Tu peux choisir celui que tu veux. » Il suivit le regard de son être et eut un nouveau sourire en voyant son étalage de bouquins et de DVD.
Il caressa alors doucement sa main avant de se mettre sur ses deux jambes pour se diriger vers la bibliothèque. Mais en plein milieu de sa course, il s’interrompit et fit volte face. Son regard un peu perdu se posa sur la silhouette de son autre qu’il observa un moment en silence. Faiblement, d’une manière tout juste visible, il eut un sourire. « Tu comprends pas, hein ? » Non, c’était évident qu’il ne devait pas comprendre ce qui se passait dans son cerveau malade. Et Lennox n’avait jamais eu les mots pour exprimer le fond de ses pensées mais peut-être que cette fois, il y arriverait. En tout cas, il en avait envie. Il ne voulait pas que Nels pense qu’il veuille vraiment s’en aller. Il haussa légèrement des épaules et vint glisser ses mains dans ses poches alors qu’il jeta un coup d’œil circulaire à la pièce. Voyant partout leur différence. Il reporta cependant ses prunelle sur lui et, inspirant un grand coup, il prit son courage à deux mains. « Je suis pétrifié, Nels. Je sais pas comment te l’expliquer, je ne sais pas comment te le faire comprendre, je… Je suis gelé de la tête aux pieds. J’ai peur que tu réalises que je ne suis pas fait pour toi. Regarde-nous, je n’ai rien à t’apporter. Je suis aussi pauvre qu’un paysan, j’aurai jamais de diplôme malgré mon QI imposant et j’ai autant d’assurance qu’un mort. Je peux rien t’apporter. Et ça me bouffe. Parce que… J’ai envie de toi comme je n’ai jamais eu envie de personne. On ne se connait pas. Tu ne sais rien de moi et je ne sais rien de toi. Alors je ne sais pas si c’est le coup de foudre mais… Ca fait super mal ! Je veux me blottir contre toi sans penser à demain, je veux… » Il s’interrompit, conscient de laisser les mots se bousculer sans véritable sens. « Je veux te monter que tu comptes déjà beaucoup trop pour moi, mais je sais pas comment on fait. Tu vois, je sais ce que c’est d’aimer à s’en arracher les tripes. Je sais ce que c’est d’attendre quelque chose qu’on ne peut pas avoir et… Je sais pas si c’est un coup de foudre, mais mon cœur veut sortir de ma poitrine quand je croise ton regard et je serais prêt à me l’arracher tant ça fait mal. Ca me frustre. Je voudrais vraiment tout te donner, tout t’offrir mais je ne veux pas que tout ça soit fini demain. Je veux pas que tu regrettes. Je veux que tu sois sûr de toi et puis, si vraiment je venais à compter pour toi, alors on irait au bout de tout ça et ce sera plus beau que tout. Mais pas maintenant. Pas tout de suite. Tu pourrais ne pas aimer ce que tu vas apprendre au cours de la soirée. » Il retourna vers le canapé, se posa à proximité de Nels et vint enlacer son cou de ses bras, et délicatement, il chercha ses lèvres du bout des siennes. Il l’embrassa avec douceur, puis avec fougue et avec simplicité il avait fait onduler sa langue entre ses lèvres, chavirant de cette chaleur alors qu’il collait son torse au sien. Puis, s’écartant à peine, il murmura : « J’ai pas envie de regarder un film. Je veux me blottir contre ton torse, me réchauffer de tes bras et m’abreuver de tout ce que tu pourras me dire sur toi. Je veux connaître ta couleur préféré, la chanson qui te fait pleurer, le film que tu connais par cœur, le prénom de ton premier petit copain, tes résultats scolaires… Je veux tout savoir. » Et il demeura immobile, légèrement craintif de la réaction qu’il pourrait avoir après ce déballage de sentiment.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Lun 30 Jan - 21:30
« Sois pas bête ! » Sois pas bête. Rien que ça. Nels haussa les épaules et se détendit légèrement, conscient qu'il ne parviendrait pas à tirer de Lennox tout ce qu'il voulait savoir. Tant pis. Après tout, il finirait bien par lui raconter une partie de sa vie s'il voulait que Nels parvienne à le comprendre. Il pouvait essayer de deviner, mais ce n'était pas clairement facile avec un mec comme Lennox. Il avait l'impression qu'il cachait tout en dedans, qu'il ne laisserait jamais rien sortir pour qu'il puisse le saisir à la volée et s'en emparer. Nels avait toujours eu la curieuse et fâcheuse manie de vouloir en savoir plus sur les gens qu'il fréquentait ou sur ses amis en général, mais il n'était pas sans savoir que certains n'étaient pas toujours désireux ou à l'aise de balancer leur vie à tout va, surtout pas à des inconnus. Ça viendrait, sans doute! Il suivit des yeux son invité lorsque ce dernier se dirigea vers la bibliothèque, mais arqua un sourcil en le voyant se retourner. Son regard s'attarda dans le sien un instant, en silence, alors que Lennox semblait se demander ce qu'il convenait de faire maintenant. « Tu comprends pas, hein ? » Nels eut un sourire amusé avant de répliquer en un haussement d'épaules, détendu: « Honnêtement? Non. » rit-il doucement avant de caler un peu plus son dos dans le creux du sofa, ne voulant pas non plus le brusquer et le forcer à lui raconter ce qu'il n'était pas prêt à dire. Ça viendrait plus tard, si ce n'était pas maintenant, et il ne voulait pas que Lennox se sente obligé de quoi que ce soit envers lui. Les mains de son compagnon au fond de ses poches suffirent à lui faire comprendre le malaise qui semblait avoir pris possession de lui, mais Nels ne chercha pas à s'y intéresser, attendant patiemment qu'il se décide à parler.
Et puis, ce fut le carnage. Lennox laissa glisser des tonnes de mots sur ses lèvres alors que Nels, impuissant, le regardait sans faiblir, sans rire, et surtout sans juger. Il aurait voulu lui répondre, le rassurer, l'interrompre, lui dire d'arrêter ses conneries, mais il n'en fit rien, le laissant parler jusqu'au bout. Nels fut toutefois réellement surpris de voir à quel point il accordait autant d'importance aux apparences, autant d'importance à ce que les gens pouvaient penser alors que lui-même les emmerdait du plus profond de son cul. Il eut néanmoins un sourire léger au coin des lèvres lorsque Lennox affirma avoir envie de lui, mais Nels ne baissa pas les yeux, rarement indisposé par quoi que ce soit. La gène ne faisait pas vraiment partie de lui, tout comme il faisait tout ce qui était en son pouvoir, généralement, pour éviter les malaises. Si Lennox n'avait pas tout à fait décris ce que lui-même ressentait lorsque leurs regards se croisaient ou lorsque leurs corps se touchaient, il n'était pas loin de la vérité et Nels ne pouvait qu'aspirer à le connaître davantage, à le combler davantage. Alors qu'il allait ouvrir la bouche, il vit Lennox s'avancer vers lui et la referma aussitôt jusqu'à entourer son corps de ses bras, laissant ses doigts glisser jusqu'à sa nuque pour approfondir le baiser qu'il venait tout juste de lui donner. Il changea légèrement de position afin de faire pression sur le corps de Lennox, laissant sa langue jouer avec la sienne en une valse qu'il ne parvenait pas à freiner. Il le dévorait, tout simplement. Ils n'avaient pas été longtemps séparés, mais il lui avait manqué déjà. « J’ai pas envie de regarder un film. Je veux me blottir contre ton torse, me réchauffer de tes bras et m’abreuver de tout ce que tu pourras me dire sur toi. Je veux connaître ta couleur préféré, la chanson qui te fait pleurer, le film que tu connais par cœur, le prénom de ton premier petit copain, tes résultats scolaires… Je veux tout savoir. » Nels arqua un sourcil alors qu'il lui volait un nouveau baiser, rapide, se faisant presque effleurement. « Et ma taille de caleçon, avec ça? » blagua-t-il en riant, le poussant carrément sur le canapé pour prendre position au-dessus de lui, l'une de ses jambes se glissant entre les siennes afin de se retenir. « Je porte du 3, si tu veux savoir. » murmura-t-il à son oreille alors que son corps se serrait contre le sien et que ses bras, posés de chaque côté de ses épaules, le retenaient de l'écraser.
« Ma couleur préférée, c'est ma couleur préférée de caleçon, ou... ? » blagua-t-il à nouveau avant de lui voler un nouveau baiser, rieur. « Si c'est le cas, c'est noir. Sinon ... J'aime bien le vert. » avoua-t-il après un instant de réflexion, entre deux baisers. « Et tu devrais savoir que je pleure jamais. » fit-il avec un sourire ravi avant de l'embrasser avec douceur, ses doigts caressant son épaule en passant sous son tee-shirt. « Mais ... Je pourrais pleurer sur du Led Zep'. Stairway to heaven plus particulièrement. » laissa-t-il tomber avec douceur alors que ses doigts et son pouce effleuraient maintenant sa nuque. Fronçant le sourcils, perdu dans ses pensées alors qu'il revoyait son père entrer en trombe dans sa chambre et balancer son poing dans la gueule de son copain de l'époque, alors que cette intrusion avait causé leur séparation, Nels poussa un soupir avant de chatouiller le nez et les fossettes de Lennox de sa langue. « Pour le film, tu verras. Je peux pas m'empêcher de dire toutes les répliques à l'avance, ça va t'agacer! » rit-il en mordillant la lèvre de Lennox, joueur. « Franchement, il se pourrait que tu n'aimes pas non plus ce que tu apprendras ce soir. » Soudain un peu plus sérieux, Nels s'était légèrement reculé de manière à ce qu'il puisse plonger son regard au creux des prunelles de Lennox sans que ce dernier n'ait besoin de relever la tête. Lennox lui donnait l'impression de le mettre sur un piédestal et Nels savait qu'il ne méritait pas autant de considération. Il avait tort, ils n'étaient pas si différents. « Je ne suis pas exceptionnel, d'accord ? J'ai des notes normales en philo, je rêve de devenir acteur, mais ça n'a jamais marché! Je suis comme tout le monde, Lennox! On s'en fiche de ce que je possède ou ce que tu ne possèdes pas! C'est ça qui est important. » fit-il simplement en posant sa main libre sur le torse de Lennox, à l'endroit approximatif où devait se trouver son coeur. « Ça, ça compte. » Les sourcils légèrement froncés, il vint l'embrasser avec fougue alors que son corps ondulait doucement contre le sien alors qu'il se redressait finalement, à genoux devant lui, pour retirer son tee-shirt et le laisser tomber au sol. « J'ai chaud. » expliqua-t-il simplement en haussant les épaules, un petit sourire au coin des lèvres alors qu'il revenait à la charge, capturant sa lèvre inférieure entre les deux siennes alors que sa main attrapait maintenant le bas du tee-shirt de Lennox pour le lui retirer également. Il dut néanmoins s'éloigner une nouvelle fois pour le faire et se mordit la lèvre à la vue de ce corps parfait qu'il n'avait pu deviner qu'au toucher jusqu'à présent. Sa langue traça un sillon sur le torse de son compagnon jusqu'à ce qu'il revienne l'embrasser, l'écrasant sans vraiment prendre la peine de se retenir cette fois. « T'en apprends pas mal sur moi, mais je ne sais pas qui tu es, toi. » fit-il en posant simplement ses avant-bras de chaque côté de ses épaules pour le regarder dans les yeux.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Mer 1 Fév - 16:33
Il n’avait jamais autant parlé. À qui que ce soit. Il était ainsi. Laconique, pensif et surtout très discret par rapport à ses sentiments. Lennox craignait perpétuellement d’être jugé. Il craignait que l’on tourne en dérision ce qu’il était et sa manière de penser. Depuis qu’il était en âge de comprendre les choses, de se souvenir et d’imprégner sa mémoire de détails, il avait passé son temps à réfléchir avant d’agir. Combien de fois ne lui avait-on pas prouvé qu’il agissait de la mauvaise façon ? Qu’il n’était même pas foutu de répondre aux attentes qu’on avait de lui ? Le poids sur ses épaules avaient été trop lourd, trop envahissant. Mais personne ne l’avait vu. Parce qu’elle était arrivé et que, d’une certaine manière, elle avait tout gâché. Sa petite sœur, le sauveur. Comment expliquer que sa naissance fut sa propre fin ? Il avait conscience que tout cela venait de lui, d’un blocage purement psychologique mais… Il n’avait aucune idée de comment en guérir. À l’époque de Donald, il avait fini par s’accepter. Il savait qui il était et ce qu’il voulait. Mais il avait choisi la mauvaise personne et les conséquences avaient été désastreuses. Ce footballeur de pacotille lui avait labouré le cœur, l’émiettant. Et aujourd’hui, il ne lui restait plus que ça. Cet organe agité qui frappait contre sa poitrine avec rudesse. Et les mots qui sortaient de sa bouche, comme de l’eau qui s’écoule dans une fontaine. Il disait tout ce qui lui passait par l’esprit, c’était confus, sans doute absurde mais c’était sincère. Voilà pourquoi il ne disait jamais rien. Parce que les mots le blessaient. Parce que les mots étaient violents. Parce que les mots avaient un pouvoir dévastateur sur sa tête et son cœur. Parce qu’ils donnaient sens à tout, même à la pire de ses pensées. Il suffit parfois de nommer une chose pour qu’elle finisse par exister. Et c’était ce qu’il ressentait. Tout ce qu’il venait de dire résonnait dans son esprit alors qu’il frissonnait au contact des lèvres de Nels.
« Et ma taille de caleçon, avec ça? » Lennox se détendit un peu face à cette blague et il esquissa un sourire. Il en vint même à hausser tendancieusement des sourcils, amusé. Il se laissa pousser sans résister et se mordit la lèvre lorsque le jeune homme serra son corps contre le sien, faisant palpiter son cœur à se rompre. L’effleurement de sa voix dans son oreille le fit frissonner de toute part alors qu’il accrochait ses mains à ses hanches, perturbé au maximum. « Tu les remplis bien, au moins ? » Pourquoi fallait-il toujours qu’il fasse ça ?! Lorsque Lennox parvenait, plus ou moins, à calmer la chaleur qui habitait son être, Nels le poussait au bord de ses retranchements en se collant à lui comme une moule sur son rocher. Le faisant frémir par ses caresses et trembler par ses océans bleutés qui lui traversaient l’âme. Le poussant à dire des choses qui le faisaient rougir malgré lui. « Ma couleur préférée, c'est ma couleur préférée de caleçon, ou... ? Si c'est le cas, c'est noir. Sinon ... J'aime bien le vert. » Le jeune homme eut un sourire. Nels était intenable. Il avait toujours le mot pour rire, celui qui pourrait le détendre, et pourtant il restait crispé sur ses hanches. Peut-être à cause de la vague de chaleur qu’il sentait s’abattre sur lui. Peut-être parce que parler de ses caleçons lui donnait envie de les voir et que cette pensée malsaine lui faisait un peu honte. Pourtant, Lennox ne put s’empêcher de froncé les sourcils lorsqu’il lui annonça qu’il ne pleurait jamais. Il aurait pu mettre sa main à coupé pour soutenir le contraire. Nels lui semblait si vrai qu’il était impossible que ce dernier ne verse jamais une larme. Peut-être pas pour une chanson, il était d’accord sur ce fait, mais sur le reste… « Mais ... Je pourrais pleurer sur du Led Zep'. Stairway to heaven plus particulièrement. » « T’as de bons goûts. » souffla le jeune homme dans un souffle, ravi de voir que, finalement, il pouvait leur arriver d’avoir des points communs. Enfin, la musique adoucissait les mœurs, c’était bien connu. Il n’y avait rien d’exceptionnel à aimer un groupe aussi important que Led Zepplin. C’était quelque chose de courant, de banal. Lennox glissa ses mains dans le dos de son autre, appuyant avec un peu de force même, lorsque sa langue venait lui chatouiller les fossettes. Lennox ne répondit rien lorsqu’il lui fit remarquer que cela l’agacerait de le voir faire toutes les répliques du film. Il se contenta d’hausser les épaules. Il était persuadé que ce n’était pas le cas. Il était tombé amoureux de sa voix. Il aurait pu fermer les yeux pour profiter pleinement de ce son carillonnant. Et puis se mordillement de lèvre avait le don de le titiller alors qu’il essayait de demeurer stoïque au contact de son corps contre le sien. « Franchement, il se pourrait que tu n'aimes pas non plus ce que tu apprendras ce soir. » Faux. Il le savait. Lennox ne jugeait jamais rien ni personne. Trouver quelque chose qu’il n’aimerait pas serait compliqué mais surtout, il s’était fait une si jolie image de Nels qu’il lui sembla que rien ne pourrait le décevoir. « On verra, alors… » Ces phrases n’avaient plus que le mérite d’être douce et délicate, à peine murmurées et surtout très concises. Il avait trop parlé et cela lui avait irrité la gorge, aussi se contentait-il du strict minimum pour ne pas paraître désintéressé par ce qu’il pouvait bien lui dire. Le petit laïus de son autre sur les choses importantes et sa main qui se posait sur son torse pour désigner son cœur eurent l’effet d’un cachet d’aspirine. Il sembla presque assommé par ces paroles. Il savait qu’il avait raison. Ca avait plein de sens ce qu’il disait mais… Parler de leur cœur qui battaient à l’unissions c’était quelque chose d’effrayant et d’impensable pratiquement pour lui. Mais il chavira sous le baiser fougueux de son autre, gémissant frustré des ondulations de son corps contre lui. Encore une fois, il ne put s’empêcher de lui en vouloir un peu. Pourquoi faisait-il toujours ça ! Pire encore, voilà qu’il enlevait son t-shirt sous prétexte d’avoir chaud. Lennox se mordit la lèvre inférieure, rougissant, alors que ses yeux ne pouvaient plus quitter ce torse merveilleux. Ses mains, bien malgré lui, se baladèrent sur la chair offerte. Mais il n’eut pas plus le temps de savourer la délicatesse de sa peau que déjà son autre s’écartait pour lui ôter son propre t-shirt. Si Lennox se laissa faire, il ne s’en trouva pas à l’aise pour autant. Que du contraire. La langue de Nels parcourant son torse alors qu’il sentait le poids du jeune homme posé sur lui le faisait frémir de frustration et d’impatience. Savourant son baiser avec appétit. Il tremblait encore lorsqu’il sentit ses bras se poser sur ses épaules et qu’il plongeait son regard dans le sien. « T'en apprends pas mal sur moi, mais je ne sais pas qui tu es, toi. » Lennox haussa timidement des épaules à cette évocation avant d’agripper les hanches de son autre.
Dans un geste spontané, il le fit basculer sur le canapé afin que ce dernier se retrouver allongé et qu’il puisse glisser ses genoux de part et d’autre de son cœur, collant son bassin atrocement chamboulé contre le sien. Dans un baiser rageur, il noua leurs lèvres et puis leurs langues avec ferveur. Ses mains glissant sur le torse dénudé qui s’offrait à lui, accrochant cette peau qu’il ne pouvait qu’adorer. Il ondula légèrement contre lui alors qu’il attrapait ses poignets et qu’il les maintenait de part et d’autres de son visage comme il avait pu le faire au phare quelques heures auparavant. Il s’arracha à ses lèvres avec un grognement mécontent avant de lui mordiller la lèvre inférieur. « Je vais te refroidir. » C’était plutôt mal partit pour cela, mais Lennox espérait pouvoir se contenir. Il déposa des baisers épars sur le corps de son autre alors qu’il dessinait quelques ondulations du bout des doigts. « J’aime le gris. Le gris anthracite. Mais depuis que j’ai vu tes yeux, le bleu me plait assez aussi. » lâcha-t-il alors que ses lèvres glissaient désormais le long de sa mâchoire en quelques baisers. « Je ne pleure qu’aux enterrements. Mais Here without you de 3 Doors Down me fait frissonner. Un peu comme ça… » Il laissa ses index courir le long des flancs de son partenaire dans un sourire mutin avant de capturer ses lèvres dans un nouveau baiser. Puis, il fronça légèrement les sourcils en vue de la prochaine chose qu’il devrait dire. Comment trouver les mots ? « La seule personne que j’ai aimé s’appelait Donald. Un footballeur. Vachement bien foutu. Mort. Il n’a jamais eu le tact d’assumer ce qu’on était… Mais sa mère savait, elle m’a réconforté le jour de son enterrement. Alors, tu le sens le froid ? » demanda-t-il finalement alors qu’il venait frotter son nez tendrement contre le sien. Laissant ses mains toujours dessiner sur son torse, courant jusqu’à la barrière de sa ceinture. « Je ne regarde jamais la télé et je n’ai jamais été au cinéma. » Machinalement alors qu’il ouvrait la boucle de sa ceinture et défaisait le bouton en trop, il effleura ses lèvres avec douceur. « Je ne suis aucun cours. Un jour, j’ai passé un test pour évaluer mon quotient intellectuel et je les foiré avec plaisir. Parce que j’étais fatigué de pensé plus vite et plus loin que les autres. Ça rend malade, ce genre de truc. » Sa main glissa jusqu’au rebord de son caleçon et s’interrompit à l’élastique alors qu’il venait lui dévorer le torse de dizaine de baisers envieux. Son cœur s’emballant toujours plus, ses pensées volant de ci et de là sur des choses insensées, la chaleur le gagnant sans difficulté alors qu’il rougissait de son audace. Récupérant finalement sa main trop baladeuse. « Et dernière chose à savoir sur moi : je ne couche pas le premier soir. Calme tes ardeurs. » Il ondula encore un peu contre lui avant de finalement abandonner sa place de dominant, se laissant glisser sur le côté pour parvenir à enlacer sa taille de son bras, son oreille placé contre son torse afin d’entendre son cœur battre.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Sam 4 Fév - 5:01
« Tu les remplis bien, au moins ? » Étonné, Nels arqua un sourcil amusé avant de passer une main dans ses cheveux, un petit sourire au coin des lèvres. « Tu verras par toi-même ... » fit-il simplement en riant à moitié, préférant lui laisser la liberté de poser son pronostic tout seul. Évidemment, il avait su que Lennox serait mal à l'aise face à leurs deux corps à moitié nus, mais Nels n'avait pas l'intention d'aller plus loin, même si c'était difficile. Il voulait prendre son temps et apprendre à se connaître, petit à petit, semblait être la plus belle façon d'y parvenir. Il avait envie de sentir ses mains caresser sa peau et il avait envie d'embrasser chaque parcelle de peau mise à nue par cet effeuillage soudain, mais il ne devait pas, non plus, en faire trop parce qu'il ne se connaissait que trop bien. Il aurait un mal fou à se retenir, deviendrait grognon et passerait pour un pervers qu'il n'était visiblement pas. C'était étrange, simplement. Étrange parce qu'il n'avait plus connu ce genre de sensations, ce genre de désir depuis longtemps. Pas aussi fulgurant, en tout cas, et il savait à quel point il pouvait se montrer impulsif lorsqu'il voulait quelque chose à un point tel que plus rien d'autre ne comptait. Il avait peur de faire une gaffe, il avait peur de commettre une bêtise qui le ferait s'éloigner plutôt que le rapprocher. Nels ne réfléchissait que rarement aux conséquences de ses actes et la facilité avec laquelle il était venu le voir lors de leur première soirée en était un exemple frappant. Il agissait, il regrettait ou il était fier de son coup ensuite. Pas de demi-mesure.
Nels s'avérait être de plus en plus surpris par l'attitude entreprenante de Lennox et se mordit la lèvre alors qu'il se retrouvait sous lui, à sa merci. Le feu qu'il était parvenu à apaiser s'enflamma lorsque leurs corps se serrèrent l'un contre l'autre et que son partenaire l'embrassa avec une fougue et une violence à laquelle il ne l'avait pas vraiment habitué. Les mains relevées à la hauteur de sa tête, Nels ne tenta pas de se soustraire à son emprise, mais ne chercha pas à minimiser l'effet qu'il pouvait faire avec ses jambes, son torse et ses lèvres, cherchant à le pousser toujours plus loin dans ses retranchements. Les baisers que posa Lennox sur son torse et tout contre son cou le firent frémir à un point tel qu'il cessa tout mouvement, peinant à retrouver le contrôle de son être alors que c'était ce qu'il devait faire, obligatoirement. Il secoua légèrement la tête alors que son autre affirmait vouloir le refroidir, conscient qu'il était bien loin d'y parvenir. Au contraire, un observateur extérieur aurait certainement pu croire que ce qu'il voulait, plus que tout au monde, c'était de le chauffer. « J’aime le gris. Le gris anthracite. Mais depuis que j’ai vu tes yeux, le bleu me plait assez aussi. » Un sourire étira les lèvres de Nels alors qu'il tendait le cou pour lui donner l'accès complet à sa mâchoire, ne voulant pas qu'il arrête. « C'est mignon. » Sincère, il avait ouvert un oeil et put ainsi croiser le regard de son autre lorsque ce dernier releva les yeux vers lui. « Je ne pleure qu’aux enterrements. Mais Here without you de 3 Doors Down me fait frissonner. Un peu comme ça… » Cette fois, Nels se cambra légèrement sous ses caresses, tout son être brûlant d'envie pour cet homme qu'il ne connaissait pas vraiment, au fond. « Arrête ça ... » murmura-t-il entre deux baisers avant de le laisser s'éloigner à nouveau. Nels frémit lorsque Lennox lui parla de son seul et premier amour. Se pouvait-il qu'il se soit trompé ? Se pouvait-il que Lennox ait déjà fait tout ça, mais qu'il n'avait tout simplement pas le courage, ni la force, de recommencer et de se voir détruit par une relation qui n'aboutirait peut-être à rien ? Se pouvait-il qu'il se soit complètement fourvoyé en imaginant qu'il n'avait jamais connu l'amour comme lui-même le connaissait? Un peu surpris par sa question, il fronça les sourcils, se redressant légèrement. « Non. On a tous aimé quelqu'un, un jour. Y'a pas de honte à ça. » fit-il simplement, sérieux. « Je suis désolé pour ce qui lui est arrivé. » Pourtant, il eut un sursaut en sentant la main de Lennox se faufiler jusqu'à sa ceinture et en détacher la boucle, ainsi que le premier bouton. Il foutait quoi, là ? Tentant de se concentrer sur ses paroles, Nels eut un sourire. « Alors ta première soirée au cinéma, tu la passeras avec moi. » jura-t-il en capturant un peu plus effrontément ses lèvres là où Lennox n'avait semblé vouloir qu'un effleurement. « Je ne suis aucun cours. Un jour, j’ai passé un test pour évaluer mon quotient intellectuel et je l'ai foiré avec plaisir. Parce que j’étais fatigué de penser plus vite et plus loin que les autres. Ça rend malade, ce genre de truc. » Ainsi donc, il était plus intelligent que la moyenne. Ainsi donc ... Incapable de penser plus loin que le bout de son nez alors que la main de Lennox attrapait l'élastique de son caleçon et que ses lèvres parcouraient son torse avec fougue, Nels ferma les yeux en serrant les doigts sur les hanches de son partenaire, le maintenant férocement contre lui, l'empêchant de s'échapper.
« Et dernière chose à savoir sur moi : je ne couche pas le premier soir. Calme tes ardeurs. » « On est pas le premier soir ... » laissa-t-il tomber malicieusement, sans néanmoins être sérieux. Sans doute Lennox avait-il remarqué la protubérance qui s'était formée dans son jeans et sans doute avait-il compris ce dont il avait envie, mais Nels s'était promis de respecter ce qu'il voulait, coûte que coûte, et ne comptait pas le forcer, ce soir-là. Ni aucun autre soir d'ailleurs. Pourtant, les mots de Lennox semblaient en contradiction avec ses gestes et Nels dut se mordre violemment la lèvre pour ne pas lui arracher le reste de ses vêtements dans un sursaut d'impulsivité. Il accueillit la tête de son partenaire au creux de son épaule et ferma douloureusement les yeux en enfouissant sa tête au creux de son cou jusqu'à en mordiller la peau avec douceur, léchant et embrassant ce qu'il pouvait atteindre. C'était à son tour de profiter de ce torse musclé et il y laissa ses doigts courir avec plaisir jusqu'à ce que ses lèvres et sa langue vinrent titiller ses tétons, ravi de le sentir frémir sous ses caresses. Sa main glissa également jusqu'à la barrière de sa ceinture et ce fut à son tour de la lui retirer et d'en détacher le bouton et la fermeture éclair, s'aidant de ses pieds pour faire glisser le jeans de son partenaire un peu plus loin. Lennox aussi, était excité. Lennox aussi, avait envie de lui. Mais Nels n'avait pas l'intention de le brusquer et il revint l'embrasser après s'être redressé pour retirer son propre jeans, l'une de ses jambes passant entre les siennes pour sentir l'effet qu'il lui faisait. Pourtant, brûlé à son propre jeu, ses lèvres capturèrent les siennes avec fougue alors que sa main glissait sous le tissu de son sous-vêtement, caressant ses fesses, caressant ses cuisses, effleurant cette partie de son anatomie qui, malheureusement pour lui, réagissait promptement à ses caresses, l'encourageant même. Pressant son corps contre le sien avec une fougue qui ne lui ressemblait pas, perdant le contrôle, la respiration de Nels s'accéléra et il fit onduler avec un peu trop d'aisance et de force son bassin contre le sien jusqu'à ce que la vue des yeux de Lennox le ramène doucement sur Terre, là où il lui avait promis de l'attendre. Là où il lui avait promis de ne pas aller trop vite. Prenant peu à peu conscience de tout ce qui s'était passé en l'espace de quelques secondes, Nels laissa sa main fautive remonter le long du torse de son compagnon, visiblement craintif et repentant. « Merde. » Passant une main dans ses cheveux alors qu'il se redressait et s'assoyait sur le rebord du canapé en posant ses coudes sur ses genoux et sa tête au creux de ses mains, Nels prit un instant avant de poser de nouveau son regard au creux du sien. « L'effet que tu me fais, c'est insoutenable. Ça a jamais été aussi fort. » avoua-t-il en déglutissant faiblement.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Sam 4 Fév - 21:10
« Tu verras par toi-même ... » Le rouge lui piqua les joues alors qu’un léger sourire attendris traversait son minois. Lennox n’aurait su dire ce qui le retenait au temps. Il hésitait entre la crainte de l’inconnu et celle de l’avenir. Que dirait Nels s’il se retrouvait face quelqu’un de totalement inexpérimenté qui n’avait, par définition, aucune idée du chemin à emprunter et des gestes à poser ? Que dirait-il si Lennox s’offrait à lui sans retenue alors qu’il ne se connaissait pas ? Tout cela le terrorisait et pourtant, il était guidé par une force beaucoup plus imposante que lui. Le désir, l’envie. Il avait l’impression de le connaître sur le bout des doigts, il avait l’impression qu’il n’avait plus rien à apprendre parce qu’il savait tout. Mais c’était un leurre, un jeu étrange que son inconscient lui jouait. Et c’était la conscience d’être leurrer, d’avoir cette impression de mensonge qui le retenait. Un minimum. Et c’était bien cela le problème. Il était dépassé. Complètement. Il voulait apprendre à le connaître véritablement avant de fusionner l’union de leurs âmes dans une étreinte charnelle. Il voulait que ce moment soit le plus beau de toute une vie. Parce que pour la première fois, il se donnerait. Sans honte, sans pudeur, tout entier tel qu’il était. Nels ne devait pas comprendre ses raisons d’agir et encore moins ses réticences. Peut-être cependant avait-il vu et senti dans ces gestes les hésitations et la maladresse. Peut-être avait-il compris l’innocence dont il était fait. Comme une étoffe précieuse qu’on le refuse de sortir de sa boîte pour la voir se ternir. Et dans un coin obscrucit de son esprit, il avait conscience de l’incohérence de tout cela. Il n’y avait qu’à voir leurs mains s’entrelacer, leurs se croiser, leurs baisers les transporter pour comprendre que tout ce qu’ils vivaient était magique. Hors du commun, hors du temps, hors de tout. Il avait l’impression d’avoir seize ans et de découvrir les prémices de l’amour. Il avait l’impression d’être l’adolescent éhonté d’autrefois qui s’était battu pour une relation qu’un autre craignait. Et voilà qu’il avait inversé les autres. Il était l’être fragile, l’élément perturbateur. C’était absurde. Comment pouvait-il être et avoir été ? Tout cela le dépassait, encore et toujours. Ce qui ne changeait pas, c’était ce sentiment dévorant que Nels était celui qu’il lui fallait, celui qu’il avait attendu. Deux entrevues et tout était dit. C’était tellement cruel de le repousser, tellement cruel de lui refuser ce que lui-même rêvait de voir se réaliser mais…
« Arrête ça ... » Un léger sourire conquis avait imprimé ses traits alors qu’il répétait le mouvement tendre et délicat qu’il avait eu. Caresse qu’il voulait apporteuse de frisson, de tremblement et d’envie, un peu sans doute. Il cherchait à le frustrer sans s’en rendre compte. « Arrêter quoi ? » souffla-t-il alors que ses lèvres se déposaient à nouveau sur les siennes dans un tendre baiser. Il n’avait aucune envie d’arrêter. Il voulait aller plus loin, il voulait laisser courir ses doigts partout où cela lui était permis, il voulait lui montrer le trouble qui l’habitait et le faisait devenir fou. Il le rendait fou, c’était cela, la réponse à toutes les questions que Lennox se posait intérieurement. S’il avait envie de lui de cette façon : c’est parce qu’il le rendait fou. S’il ne pouvait pas s’empêcher de le toucher avec autant de ferveur et de désir : c’est parce qu’il le rendait fou. S’il avait l’impression de tomber bien trop irrémédiablement sous son charme c’était, encore une fois, parce qu’il le rendait fou. Nels avait un pouvoir si dévastateur sur lui qu’il n’était plus réellement maître de ces gestes et de ces mots. Ils coulaient de ses lèvres avec spontanéité comme s’il devait être dit. Et dans le fond, il ne voulait pas vraiment avoir l’avis de son partenaire à propos de tout cela. Parce que ça n’avait rien à faire là et que ça mettrait probablement mal à l’aise. Mais trop tard. Les mots avaient été prononcé et il ne pouvait plus faire machine arrière. « Non. On a tous aimé quelqu'un, un jour. Y'a pas de honte à ça. » Lennox haussa des épaules. Il ne pouvait pas savoir et pas comprendre. Il n’y avait peut-être pas de honte à aimer quelqu’un, mais il y avait une honte lorsque les gens n’avaient pas le cran d’assumer ce que vous représentiez pour eux. C’est comme être le poids d’un fardeau insurmontable. C’est comme être un vilain petit canard. Un squelette dans le placard. Il n’avait pas honte de l’avoir aimé, son Donald. Il avait honte de ne pas avoir été celui qui l’avait rendu heureux jusqu’à ces derniers instant. Peu lui importait les excuses de Nels, ça ne comptait pas. Plus. Il était mort, et tout était fini. Belle histoire, non ? Il préféré chasser tout cela de son esprit alors que ses mains baladeuses flirtaient dangereusement avec la barrière de non retour qu’il s’était imposé. Douloureux retour à la réalité. « On est pas le premier soir ... » Il eut un sourire léger alors que sa tête se posait contre son épaule. « Je pensais pourtant que c’était notre premier rencard ! » Laissa-t-il échapper malicieux alors que des frissons le faisait trembler de toute part contre son autre. Les mordillements, les léchouilles et les baisers contre son cou n’avaient de cesse d’éveiller toujours plus ses envies qu’il essayait toutefois de garder pour lui. Mais l’excitation de Nels visible à l’œil nu n’avait fait que titiller bien davantage la sienne, comme en réponse à ce qu’il lui montrait, comme pour ne pas le laisser en reste. Les caresses sur son torse et le jeu qu’il mena sur lui avaient pour don de lui faire tourner la tête alors qu’il fermait les yeux pour ne pas perdre le nord. Il avait conscience qu’ils étaient à deux doigts de la dernière limite, de cette barrière de non-retour qu’il craignait mais il était totalement incapable de le repousser. Son corps répondait bien trop vite pour lui. Il se raidit cependant quelque peu lorsque leurs pantalons vinrent s’écrouler sur le sol et que malgré les baisers qu’ils échangeaient, seule la main égarée sur son anatomie éveillait son attention. Il se serrait encore davantage au corps de Nels alors qu’il sentait ce dernier laisser ses mains s’égarer bien trop facilement sur virilité malmené. C’était tellement douloureux. Délicieusement douloureux alors qu’il gémissait et couinait timidement entre ses lèvres. Ces simples caresses le poussaient à bout. Il avait besoin de plus, vraiment plus et le corps de son autre contre le sien n’était qu’une énorme frustration. Son esprit criait non là où son corps hurlait un non. Touche-moi, aimes-moi,… « Nels… » laissa-t-il couler dans un souffle. C’était à la fois un gémissement douloureux et envieux, craintif et désespéré. Leurs regards se croisèrent et la main fautive revint se poser sur son torse. « Merde. » Oui, il pouvait bien le dire. Lennox demeura immobile alors qu’il voyait son autre se redresser, gêné et visiblement mal à l’aise alors qu’une main s’égarait dans ses cheveux et qu’il déposait ses coudes sur ses genoux pour enfuir sa tête. Il se redressa alors, gêné également, et coula un regard sur son autre. « L'effet que tu me fais, c'est insoutenable. Ça a jamais été aussi fort. » Le ton de sa voix, son attitude… Il était beau. Trop beau pour être vrai.
Lennox vint se glisser à côté de son autre, laissant ses doigts courir dans son dos alors qu’il déposait un léger baiser timide sur son épaule. « Je suis désolé. » souffla-t-il alors, mal à l’aise. Tellement désolé. Tout était de sa faute. Il ne parvenait pas à se tenir à l’écart que c’est lui qui avait demandé de ne pas aller trop vite. Il était ridicule. Soit il lui donnait tout, soit il ne lui donnait rien. Il n’avait pas le droit de jouer avec lui comme il l’avait fait. « Je voulais pas jouer avec toi… je… » Il cherchait ses mots. Comment exprimer ce qu’il voulait dire sans se tromper à un moment où l’autre ? Comment ne pas se trahir lui-même ? « Je te demande quelque chose et je fais tout pour ne pas que tu tiennes ta parole… Je pense que mon inconscient a voulu que je te teste malgré moi et… Merci. » Il ne pouvait dire que cela, dire merci. Parce qu’il avait écouté ses recommandations. Parce que malgré ses impulsivités, il s’était arrêté à temps. « Tu es un garçon merveilleux et tu as tellement de qualité. Quelle chance que ce soir là tu sois venu me trouver. Je devrais remercier ton copain et les longues jambes qui l’ont distraie… » Il laissa encore ses doigts courir dans son dos alors qu’il déposa posa sa joue contre son épaule. « Peut-être que je devrais y aller pour ce soir. On aura d’autres nuits, d’autres moments… Si tu le veux encore, bien sûr. » Il était totalement à sa merci désormais, c’était Nels qui décidait. Il attrapa son menton entre ses doigts et vint capturer ses lèvres avec douceur et volupté, se pressant légèrement contre lui. Il attrapa sa main et se mit debout. « Ou… tu me montres ta chambre et on va se regarder dans le blanc des yeux jusqu’au petit matin. On pourra jouer à ni oui ni non. Ou pourra se faire un action ou vérité. On pourra apprendre… à s’aimer. » dit-il avec douceur alors qu’il baissait les yeux, rougissant, serrant davantage ses doigts autour de sa prise. Portant même sa main à sa bouche. Il allait vite en besogne. Comme les adolescents amoureux. « Tu me fais un effet insoutenable aussi, mon boxer est témoin… » lâcha-t-il en riant légèrement en poitant du bout de son nez vers l'évidente protubérance.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Dim 5 Fév - 6:52
« Je pensais pourtant que c’était notre premier rencard ! » « Hum ... T'as raison. » susurra-t-il entre deux baisers déposés à la base de sa nuque. Nels voulait qu'il l'arrête, il voulait que Lennox le repousse pour de bon afin de le refroidir carrément, mais il ne le faisait pas. Ce fut sans doute ce qui poussa Nels à continuer, à aller plus loin, à franchir les limites qu'il s'était imposées, les limites que Lennox n'avait pas voulu franchir et avec lesquelles il s'était mis d'accord bien avant leur arrivée dans cet appartement. Il ne savait même pas comment il avait pu déraper à ce point-là parce qu'il était tellement perdu dans son monde, tellement désireux d'apaiser ce feu qui brûlait en lui qu'il aurait pu commettre un geste irréparable si seulement Lennox n'avait pas posé son regard sur lui en murmurant douloureusement son prénom. Comment avait-il pu? Comment avait-il pu se laisser ainsi aller sans même prendre en considération la promesse qu'il lui avait faite de ne pas franchir le pas, de ne pas lui sauter dessus sans cérémonie? Tout ceci n'avait été qu'une erreur. Lennox n'aurait jamais dû venir ici, là où plus rien ne pouvait les empêcher de s'abandonner l'un à l'autre si ce n'était le regard effrayé de son partenaire. Stoppant net ses caresses, Nels se mordit violemment la lèvre et entreprit de se calmer, un peu à l'écart, se maudissant de n'avoir pu, encore une fois, retenir son élan et ses pulsions. Était-il si faible ? Terrifié de n'avoir rien vu venir alors qu'il avait simplement perdu le contrôle, il ferma les yeux lorsque Lennox s'approcha jusqu'à poser un baiser sur son épaule, se faisant violence pour ne pas le repousser et lui dire de rentrer chez lui s'il ne voulait pas finir violé. Si ça se trouve, c'était bien ce qu'il était, non ? Incapable de garder ses désirs pour lui, incapable d'attendre alors que c'était pourtant ce qu'il voulait le plus au monde en ce moment même, afin de ne pas brusquer celui qui lui plaisait. Toutefois, plutôt que de le renvoyer brusquement chez lui en offrant même de payer le taxi, Nels se détendit légèrement au mouvement des doigts de Lennox dans son dos.
« Je suis désolé. » « Ne le sois pas. » fit-il clairement sans rien ajouter d'autre, la mine défaite par cette situation à laquelle il ne s'était pas attendue. Il avait réellement cru être plus fort que ça. Vraiment. « Je voulais pas jouer avec toi… je… » Bon. Il marquait un point, quand même. Si Lennox ne s'était pas montré aussi entreprenant, Nels n'aurait pas ... Non. Non! En vérité, c'était sa faute à lui! Il savait qu'il ne pouvait jamais rester stoïque face à ce genre de choses, mais il l'avait tout de même invité à dormir chez lui même en ayant eu vent des capacités de Lennox à lui faire tourner la tête sans même une goutte d'alcool ! À quoi avait-il pensé, nom d'un chien ? « Je te demande quelque chose et je fais tout pour ne pas que tu tiennes ta parole… Je pense que mon inconscient a voulu que je te teste malgré moi et… Merci. » Merci pour quoi ? Merci d'avoir presque faillit le violer sur place tellement il avait envie de lui? Ouais, on avait vu mieux en terme de générosité. « Tu es un garçon merveilleux et tu as tellement de qualités. Quelle chance que ce soir là tu sois venu me trouver. Je devrais remercier ton copain et les longues jambes qui l’ont distrait… » Pourtant, Nels ne parvint pas à demeurer indifférent à ces excuses maladroites et ses épaules s'affaissèrent légèrement alors qu'un sourire étirait peu à peu ses lèvres. « Je crois pas que ce soit ses jambes qu'il ait remarqué en premier ... » avoua-t-il en riant légèrement, fermant les yeux pour savourer la caresse de sa joue sur son épaule. Alors que Lennox lui affirmait que ce serait sans doute mieux s'il partait maintenant, Nels grogna avant de le laisser l'embrasser, incapable de prévoir la moindre de ses réactions. Il ne savait pas s'il voulait vraiment partir ou s'il préférait plutôt qu'il le retienne, mais de toute façon, l'étudiant de philosophie n'avait plus envie de le laisser s'en aller. On lui avait promis une nuit avec Lennox et il voulait l'avoir, quitte à le laisser se blottir entre ses bras sans pouvoir dormir parce qu'il respirerait son odeur. Il suivit des yeux son invité lorsque ce dernier se leva en le tirant par la main, ne parvenant pas à ne pas loucher, ne serait-ce qu'une fraction de seconde, sur cette bosse qui s'était formée dans son boxer. « Ou… tu me montres ta chambre et on va se regarder dans le blanc des yeux jusqu’au petit matin. On pourra jouer à ni oui ni non. Ou pourra se faire un action ou vérité. On pourra apprendre… à s’aimer. » Nels se mordit la lèvre alors qu'il plongeait son regard au creux du sien, visiblement charmé par cette façon de voir les choses. « Tu me fais un effet insoutenable aussi, mon boxer est témoin… » Nels eut un sourire sincère avant de se lever aussi, capturant ses lèvres au passage pour l'embrasser avec délicatesse. « Tout ce que tu veux, mais tu pars pas. » Ce n'était même pas envisageable et il préféra le conduire jusqu'à sa chambre même si Lennox aurait pu le découvrir par lui-même étant donné que c'était bel et bien la seule pièce fermée de l'appartement, avec la salle de bain. Sa chambre n'était pas plus en désordre que le reste, mais quelques vêtements traînaient sur le dessus de sa commode et sur le dossier de sa chaise de bureau. Encore une fois, un livre de philosophie, ouvert et surligné, gisait sur sa table de chevet et Nels n'y fit pas attention cette fois, préférant attraper Lennox par les hanches pour le pousser sur son lit en riant sans même prendre la peine d'ouvrir les lumières.
Prenant place au-dessus de lui en lui volant un énième baiser, il chatouilla son menton de ses lèvres avant de se redresser finalement, tirant la couverture avec lui avant de s'engouffrer sous les draps, attrapant au passage la main de Lennox pour le pousser à venir le rejoindre. Lorsqu'enfin il put sentir le corps de Lennox contre le sien, Nels vint enfouir sa tête au creux de son cou en fermant les yeux. « C'est pas ta faute ... » murmura-t-il en faisant référence aux évènements qui s'étaient passés quelques minutes plus tôt. Ce n'était clairement pas sa faute et il voulait qu'il le sache. « Lennox ... » débuta-t-il sans vraiment savoir comment formuler sa question. Se redressant doucement sur un coude en caressant délicatement son omoplate, Nels chercha ses mots sans parvenir à trouver la formulation parfaite, sans néanmoins vouloir attendre avant de connaître la réponse. « Pourquoi est-ce que tu ... Je veux dire ... T'as déjà eu un copain, t'as déjà ... » Conscient que ce n'était finalement peut-être pas le bon moment pour en parler, il secoua la tête. « Je suis trop curieux. Laisse tomber. » fit-il avec un sourire avant de le serrer dans ses bras et d'embrasser et de mordiller son cou par endroits, tentant de le chatouiller. Sa jambe, instinctivement, s'était glissée entre les siennes pour profiter de son contact et son autre main caressait maintenant son dos avec douceur, le pressant délicatement contre lui. Et puis, approchant ses lèvres de son oreille pour y murmurer quelques mots, il en lécha d'abord le lobe, le mordillant également, comme une menace. « D'ailleurs ... Je t'avertis. Demain matin, tu te sauves pas. Je te ferai des pancakes. » proposa-t-il en posant sa tête contre l'oreiller.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Dim 5 Fév - 18:18
Il était tellement désolé, il n’aurait pas du agir comme il l’avait fait. Lennox sentait peu à peu le malaise le gagner, prenant conscience qu’il était le grand fautif de cette histoire. Comment avait-il pu laisser parler ses pulsions plutôt que de se tenir à l’écart ? Il avait demandé une distance et c’était lui qui l’avait réduite à néant. Son visage accablé voulait s’enfuir dans le sable, adopter la politique de l’autruche pour ne pas avoir à assumé ce qu’il avait fait. Malgré lui, malgré tout. Nels à ses côtés semblait si tendu qu’il aurait aimé effacer ce qu’il voyait d’un cou d’éponge. Remplacé sa mine défaite pour le charmant sourire qu’il arbora la plupart du temps. Mais d’un autre côté, il était content d’avoir vu son visage sous ce jour niveau. Cela lui permettait de se rendre compte qu’il ne voulait plus voir cela se reproduire. Désolé. Il était désolé. C’était un refrain qu’il avait souvent répété. Pour tous, pour chacun. Tout ce qu’il faisait était, de toute évidence, mal fait et il était obligé de se confondre en millions d’excuses. C’était rageant. « Ne le sois pas. » Lennox se mordit la lèvre inférieure, comment pouvait-il dire cela alors qu’il était un fléau pour lui ? De toute façon, il pourrait bien dire ce qu’il voulait que cela ne changerait visiblement rien. Les excuses ne faisaient pas tout. Il avait alors choisi de se montrer plus attentif et attentionner envers son autre. Essayant de le faire sourire en parlant de leur première rencontre. Et ça avait marché puisqu’il voyait déjà ses lèvres s’étendre, le faisant sourire à son tour. « Je crois pas que ce soit ses jambes qu'il ait remarqué en premier ... » Lennox eut un air malicieux et demanda avec une mine curieuse : « Ses ‘nichons’ ? » Il n’avait jamais employé ce mot et il lui semblait qu’il sonnait bizarrement entre ses lèvres. Il fallait avouer qu’il avait bien du mal à composer avec le genre féminin. Il s’était toujours entendu pour dire qu’il était hétérosexuel et pourtant, il n’avait jusqu’ici jamais été charmé que par des hommes. C’était une situation plutôt étrange et il n’avait pas la moindre idée de comment gérer cela. Était-ce parce qu’il refoulait ce qu’il était réellement ? Non, il n’avait pas cette impression parce qu’il assumait totalement les moments qu’il passant dans les bras des hommes. Peut-être était-ce parce que son esprit ne voulait pas se limiter à un seul choix et qu’il préférait se laisser plus d’ouverture que nécessaire ? Il n’en savait rien. Un léger sourire étira ses lèvres et il ajouta alors : « Tu sais bien que moi, je ne mate pas ! » Et c’était vrai. À chaque fois qu’il avait eu une quelconque aventure (ça se résumait à Don et Nels), c’était eux qui avaient fait le premier pas. Il n’avait jamais été que le spectateur de sa vie. Mais en ce jour, il voulait écrire une nouvelle page de sa vie. Il voulait aller de l’avant. Aussi, timidement il avait émis l’idée de partir mais surtout celle de rester. Et la réaction de Nels le rassura. Le baiser qu’il lui offrit le fit frissonner. Comment pouvait-il ressentir autant de chose avec ce simple geste ? Ca éveillait tout ses sens et lui donnait envie de se coller à lui pour profiter éternellement de sa chaleur. « Tout ce que tu veux, mais tu pars pas. » « Promis. » souffla-t-il contre ses lèvres.
Il suivit alors son autre jusque dans la chambre et laissa courir son regard sur les choses qui l’entouraient. Une chambre, c’était intime et ça révélait, la plupart du temps, la personnalité de celui qui y résidait. Celle de Nels était pareille au reste de son appartement. Et il y avait encore de la philo, le faisant sourire tendrement. Il se laissa attraper par les hanches et pousser sur le lit sans contrainte. Répondant au baiser de son autre avec envie. Il le suivit sous les draps sans le moindre caprice et enlaça ses doigts au sien avec douceur. Sentir son souffle dans son cou le faisait frissonner malgré lui. Ce moment lui semblait tellement beau qu’il aurait aimé que jamais il ne se termine. « C'est pas ta faute ... » Il était mignon de vouloir le rassurer mais Lennox savait que ce n’était pas vrai. Pour rire, il laissa tomber : « Je porterai plainte auprès de mes géniteurs pour avoir fait un corps aussi parfait, si tu veux. » S’il devait un jour porter plainte par rapport à ses parents, ce ne serait certainement pas la cause de ses soucis. Il aurait plutôt misé sur leurs attitudes trop poussées vis-à-vis de sa réussite et le désintérêt qu’il avait subi après la naissance de Lonie. Il chassa tout cela de ses pensées, ça ne l’intéressait pas. Pas pour le moment. Il voulait profiter de son autre. Pleinement. Fermant les yeux alors qu’il sentait ses doigts courir sur ses omoplates. « Lennox … Pourquoi est-ce que tu ... Je veux dire ... T'as déjà eu un copain, t'as déjà ... » Il ouvrit alors les yeux et fixa les prunelles de Nels. Cette question. Il fallait bien qu’elle arrive. Il remercia l’obscurité de cacher les légères rougeurs sur ses joues. Comment pourrait-il lui expliquer tout cela ? C’était complexe et vraiment différent. Nels pourrait ne pas comprendre. « Je suis trop curieux. Laisse tomber. » Il avait beau désormais se coller à lui, lui dévorer le cou et glissa sa jambe entre les siennes, Lennox était obnubilé par cette question posée. Il voulait être sincère avec lui. Il ne voulait pas lui mentir. Et puis surtout, il voulait apprendre à le connaître. Et même les quelques petites douceurs sur le lobe de son oreille ne parvint à la distraire. « D'ailleurs ... Je t'avertis. Demain matin, tu te sauves pas. Je te ferai des pancakes. » Lennox eut un sourire, il déposa un léger baiser sur les lèvres de son adoré et vint poser sa tête sur son torse dénudé. Ses doigts dessinaient quelques arabesques sur son corps.
Il inspira un grand coup, alors qu’il cherchait encore les mots pendant une fraction de secondes. « J’ai déjà eu un copain, oui… Mais comme je te l’ai dit, il ne pouvait pas nous assumer et j’avais pas spécialement envie de perdre ma virginité dans un placard, si tu vois ce que je veux dire. » Il déglutit avec difficulté. Ça lui faisait tellement mal de repenser à ça. Tant qu’il serrait les doigts autour de cette peau délicate qu’il embrassait tendrement avant de reprendre. « J’ai pas peur de le faire. Mais… Tu vois, j’ai peur que si je t’accord ça aujourd’hui, demain tu t’enfuis. Je veux pas être gauche avec toi, je veux tout t’offrir… vraiment. Mais j’y connais rien. » Il était honnête, autant qu’on pouvait l’être. Il releva alors la tête et embrassa ses lèvres avec fougues. « Je resterai toute la vie, si tu me le demandais. Serre-moi plus fort. » Et il faufila sa tête dans son cou et déposa de tendre baiser sur sa peau gracile, mordillant tendrement à son tour. C’était tellement bon de fermer les yeux aux creux de ses bras. Il sentait presque le sommeil le gagner à grande enjamber, mais il avait conscience qu’il ne pourrait pas dormir dans de tel condition. Il aurait bien trop l’impression de rêver et il ne voulait pas perdre ce moment. « Mais toi, tu m’as pas dit… t’as ignoré la question tout à l’heure. Ton premier copain ? » Il voulait savoir. Ce serait tout le but de cette nuit, apprendre à se connaître.
« Je porterai plainte auprès de mes géniteurs pour avoir fait un corps aussi parfait, si tu veux. » Nels haussa un sourcil amusé en secouant légèrement la tête. « Je te remercie de compatir à mon malheur. » blagua-t-il à son tour alors qu'il se sentait mal-à-l'aise de ne pas avoir su se contrôler. Il aurait dû, pourtant, et ce peu importe la sex-attitude de son partenaire. C'était une question de respect mutuel, simplement, et même s'il se félicitait de ne pas avoir tout gâché, il se comptait relativement chanceux de ne pas l'avoir fait fuir. D'ailleurs, si son précédent comportement l'avait gardé à ses côté, malgré tout, il n'avait pu que retirer ses paroles alors qu'il venait, décidément, de signer son arrêt de mort. C'est vrai, sans doute était-il en droit de connaître la raison qui poussait Lennox à le repousser sans cesse, mais Lennox était aussi en droit de vouloir garder cette information pour lui et Nels le lui fit comprendre en changeant de sujet, en tentant de lui faire oublier sa curiosité par des caresses et des baisers. Toutefois, son invité ne semblait pas enclin à laisser couler l'interrogation comme si de rien n'était et Nels accueillit la tête de ce dernier sur son torse alors qu'il arquait un sourcil, légèrement intimidé. Ce n'était pas une habitude pour lui d'agir de cette façon et il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait, ce qui le chamboulait à un point tel qu'il n'était qu'à moitié lui-même, qu'il perdait l'assurance qu'on lui avait toujours connue. C'était étrange, mais c'était aussi agréable parce qu'il avait l'impression de s'offrir, de s'exposer et de s'apprêter à souffrir davantage. Mais ne disait-on pas qu'il ne valait pas la peine de vivre sans pouvoir aimer? Que serait la vie si on devait tout savoir à l'avance, connaître le moindre de nos faits et gestes et chacune des conséquences de nos actes? À rien. La vie n'était rien sans un coup de chance et de hasard, sans challenge. Abonné depuis toujours à ce genre d'idéologie, Nels laissa courir ses doigts sur le torse de son compagnon alors qu'il fixait le plafond, l'esprit un peu ailleurs dans l'attente d'une réponse.
« J’ai déjà eu un copain, oui… Mais comme je te l’ai dit, il ne pouvait pas nous assumer et j’avais pas spécialement envie de perdre ma virginité dans un placard, si tu vois ce que je veux dire. » Nels hocha doucement la tête en se mordant la lèvre, conscient qu'il avait vu juste, la première fois. Ainsi donc, tous deux n'avaient pas emprunté un chemin tellement différent, n'avaient pas vécu deux choses en tout point incomparables. Lui aussi s'était retrouvé avec quelqu'un qui se trouvait incapable de l'aimer à sa juste valeur, au-devant des autres. Les doigts de Lennox serraient sa peau sans lui faire mal et Nels glissa l'une de ses mains par-dessus la sienne sans rien dire, le coeur pétrifié de se rendre compte qu'il avait lui aussi eu à subir une telle humiliation. Ce n'était pas public, ce n'était pas devant tout le monde, mais c'était pire que ça. Silencieux, Nels attendit qu'il poursuive et resta là, un peu distrait, serrant délicatement sa main. « J’ai pas peur de le faire. Mais… Tu vois, j’ai peur que si je t’accorde ça aujourd’hui, demain tu t’enfuis. Je veux pas être gauche avec toi, je veux tout t’offrir… vraiment. Mais j’y connais rien. » « Idiot. » laissa-t-il échapper en un rire avant de se redresser légèrement et d'attraper son menton pour l'embrasser doucement. « J'ai pas envie de m'enfuir. » Il l'embrassa encore, encore et encore, laissant courir ses doigts le long de sa mâchoire et de sa nuque. Pourtant, il finit par serrer son corps contre le sien avec force à sa demande en reposant sa tête sur l'oreiller, de nouveau silencieux. Toute la vie, c'était long et Nels n'était pas prêt à faire ce genre de promesse. Ils ne se connaissaient que depuis deux jours et même si tout son être lui dictait que c'était bel et bien ce qu'il voulait et ce dont il avait besoin, il ne parvenait pas à acquiescer ou même à lui demander de promettre une telle chose. Il le laissa mordiller son cou en fermant les yeux, s'étirant légèrement pour lui laisser un libre accès à cette zone malgré les frissons qui le parcouraient. « Mais toi, tu m’as pas dit… t’as ignoré la question tout à l’heure. Ton premier copain ? » Ah oui. Nels se redressa légèrement, passa une main dans ses cheveux en haussant légèrement les épaules. Il n'y avait pas grand chose à dire, en fait. Il n'avait pas vraiment envie d'en parler afin de ne pas gâcher cette nuit déjà haute en couleurs, mais Lennox avait été tellement sincère avec lui qu'il se devait de ne pas le décevoir.
« Mike. On se disputait souvent parce que, tout comme ton Donald, Mike était persuadé que ce n'était jamais le bon moment pour dévoiler notre relation. Il avait besoin d'obtenir une bourse. Il s'était disputé avec ses parents. Il avait eu de mauvaises notes. Ce serait mauvais pour son image ... J'ai eu droit à toutes les excuses. » débuta-t-il en fronçant légèrement les sourcils, posant une main sur le matelas, à ses côtés, pour se redresser légèrement. « Mais il réussissait toujours à m'amadouer. À me dire que c'était pour bientôt, à me dire qu'il voulait que le monde entier soit au courant, mais qu'il avait trop peur des réactions des gens. J'avais qinze ans. J'étais jeune. Naïf. Con, quoi. » soupira-t-il en levant les yeux au ciel, découragé par sa propre connerie, sa propre naïveté. Les jeunes étaient vraiment fins stratèges et manipuler à leur guise ne faisait pas peur aux plus brillants d'entre eux. C'était comme ça, simplement. Nels avait toujours été brillant, mais il s'était laissé aveuglé et en avait payé le prix. « Mon père nous a surpris, une fois. Je n'ai même pas vu le coup partir, mais Mike a pris ses jambes à son coup et je ne peux pas vraiment l'en blâmer; il ne l'a pas manqué. J'ai essayé de le recontacter, mais apparemment, vivre dangereusement ne lui plaisait pas trop. » blagua-t-il sur un ton pourtant un peu trop sérieux. Cette époque était loin derrière lui, mais ça lui rappelait à quel point les gens n'étaient pas toujours fiers de ce qu'ils étaient alors qu'ils pouvaient l'être. « Alors ... Quand veux-tu rencontrer mon père? » fit-il avec tout le sérieux du monde, capturant ses lèvres avec un sourire en coin, légèrement amusé de sa propre facilité à faire des blagues à l'instant où ses interlocuteurs s'en attendaient le moins, sans doute. « Je rigole. Je le laisserai plus jamais faire ça. » promit-il à Lennox autant qu'à lui-même. Les yeux fermés, un bras passé autour de la taille de son compagnon, Nels se sentait bien et il se surprit même à somnoler sous les respirations régulières de Lennox contre sa peau.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Mer 8 Fév - 11:16
En s’exposant de la sorte, Lennox espérait que son attitude serait, à défaut d’être pardonnée, peut-être légèrement plus compréhensible. Mais il avait conscience que cela n’expliquait pas forcément tout et que s’il avait voulu que Nels comprenne réellement ce qui le poussait à agir de la sorte, il devrait y passer probablement des heures entières, peut-être même des jours. Il y avait tellement de choses dans sa vie qui lui avait forgé un caractère à la fois entre le bon vivant et le craintif de service qu’il avait lui-même des difficultés à juger lequel des deux lui correspondait le mieux. Mais il savait qu’il pourrait, avec un peu de temps, se livrer d’avantage et peut-être ainsi faire entre son autre dans son monde. Un monde qui n’était pas tout rose, comme dans les contes de fées, mais une vraie vie avec de vrais soucis. Comme tout le monde. Lennox savait qu’il y avait pire dans la vie que de se sentir de trop, oublié, délaissé, mal-aimé. Il y avait pire que de devoir vivre dans l’ombre de quelconque d’autre. Pire que de devoir endurer des réflexions trop poussées et profondes à longueur de temps, des pensées factices mais souvent bien fatigantes. Pire que de n’être rien. Il y avait ceux qui avaient une vie catastrophique et n’avait même pas la chance de connaître le bonheur au minimum une fois… Alors, qui était-il pour se plaindre ? Pour trouver telle ou telle excuse ? Son comportement était-elle qu’on aurait dit une huître fermée, imperméable à tout et surtout aux autres. Mais ça allait plus loin que ça. Ca ne s’arrêtait pas à un amour gâché par honte ou par une mort accidentelle. Ça ne s’arrêtait pas à des parents trop demandant et à une sœur trop studieuse. Ça ne s’arrêtait pas à un gros potentiel. Il avait parfois les problèmes qu’il se créait lui-même et c’était ceux-là qu’il craignait le plus. Parce que c’était ceux-là même qui le tiendrait à distance de Nels. Il le savait.
« Idiot. » Officiellement incorrecte, officieusement trop réaliste. Il était peut-être idiot de croire que Nels l’abandonnerait pour un détail aussi futile, mais il était surtout idiot de craindre la moindre petite chose. Parce que le fond du problème résidait quelque part entre sa frousse de l’inconnu et celle de l’abandon. Tout n’était qu’une question de peur. Certes, peut-être absurde, mais si vivace qu’elles le dévoraient de part en part sans qu’il ne puisse rien. Heureusement pour lui, le léger rire de Nels le fit sourire et le détendit quelque peu. Comment pouvait-il être aussi facilement à l’aise avec tout et aussi détendu en toutes circonstances ? Ne prenait-il donc rien au sérieux ? Un court instant, cette question l’inquiétait. Un jeu. Peut-être que tout était un jeu. Mais cette emprise sur son menton et ses lèvres délicieuses qui venaient caresser les siennes lui donnait un petit goût d’espoir. S’il n’avait voulu que jouer, aurait-il été aussi patient ? Son esprit cartésien lui poussait à croire que non. Mais ses névroses phobiques continuaient de le faire douter, bien à contre cœur cependant. « J'ai pas envie de m'enfuir. » Cette simple constatation libéra le cœur de Lennox du linteau dans lequel il avait bâti logis. Tant mieux, alors. C’était ce qu’il souhaitait le plus au monde. Et ses baisers… il aurait pu tuer pour que jamais ils ne s’arrêtent. Il aimait cette sensation douce de chaleur et de bien-être. Depuis combien de temps n’avait-il pas parlé ce genre de chose ? Un simple baiser… C’était un goût délicieux qu’il avait oublié. Et il n’était plus certain de vouloir s’en passer à présent. Pourtant, quelque chose lui disait qu’il n’y avait que les baisers de Nels qu’il désirait. Et cette sensation aussi l’avait oublié. Cette impression d’être emprisonné dans une attirance violente et irraisonnée par un corps et un esprit tellement opposé aux siens… Il avait l’impression de revenir des années en arrière. Et les caresses de son autre sur sa peau le faisaient frissonner alors qu’il se sentait quelque peu fébrile entre ses bras. C’était un sentiment dont il n’avait plus envie de se débarrasser tant il s’en délectait.
Lorsque Nels se redressa légèrement et passa une main dans ses cheveux, Lennox ne put s’empêcher de se mordre la lèvre intérieure, capturé par cette vision délicieuse. Non seulement il avait rencontré quelqu’un de bien mais en plus, il avait le loisir d’admirer un apollon aux yeux terriblement hypnotisant. Il écouta avec attention les paroles de son autre, revivant ce moment comme s’il s’agissait de sa propre vie. Et finalement, ça l’était. Histoire de bourse, de on-dit, de parents, de notes… A cet instant, Lennox aurait aimé faire une plaisanterie. Dire un truc du genre : ‘laisse-moi deviner… un sportif ?!’ mais contrairement à Nels, il n’était pas prêt à faire ce genre de blague. Elle tomberait comme un cheveu sur la soupe et n’aurait pas cet effet de surprise inattendue et doux que pouvait avoir le beau brun. Il se contenta de caresser son torse du bout des doigts, l’encourageant à poursuivre son récit. « (…) J'avais qinze ans. J'étais jeune. Naïf. Con, quoi. » Comme nous tous, ne put-il s’empêcher de songer. Combien de fois ne s’était-il pas laisser berner par un sourire, un baiser, une caresse sur la joue ? C’était aussi simple que cela. Ce n’est pas la jeunesse qui rend con et naïf, c’est l’amour. Lennox garde pour lui cette réflexion, cependant. Parce qu’il sait ce que cela impliquerait et il ne voudrait pas… Quoi au juste ? Il n’était plus vraiment certain de savoir le fond de tout cela. Il écouta la suite avec autant d’attention qu’auparavant, se mordant la joue intérieure, navrée de voir que la connerie humaine, ou peut-être plutôt l’incompréhension, faisait faire des choses bien cruelles parfois. Lennox ne put s’empêcher de penser que, son père à lui, ne prendrait probablement pas la chose aussi mal. Peut-être n’apprécierait-il pas, mais cela n’irait pas jusqu’à des coups. Il aurait trouvé les mots pour lui expliquer, d’une façon où d’une autre. « Alors ... Quand veux-tu rencontrer mon père? » Ca n’avait beau être qu’une blague lâcher comme ça, Lennox répondit du tac au tac avec une assurance et un sérieux à toutes épreuves. « Quand tu veux. » Il avait conscience que tout cela était précipité et risible, mais il aurait été prêt à le faire. Parce que s’il avait peur de beaucoup de chose, il n’aurait eu aucune crainte à vivre dangereusement si la personne à ses côtés en valait la peine. Et Nels en valait largement la peine. Plus que lui ne le vaudrait jamais. Il aurait pris les coups de son père sans honte, l’aurait porté avec fierté, peut-être même. Pour montrer qu’il l’aimait et que ce qu’il pouvait bien penser, dire ou faire n’y changerait rien. Peut-être plus tard, songea-t-il avec… un drôle de sentiment qu’il ne parvint pas à définir. Il déposa un léger baiser sur les lèvres de son autre lorsque celui-ci promit à sa façon que cela n’arriverait pas. Il n’avait pas à faire une telle promesse. Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, son père était son père et il devait l’aimer. Il l’observa fermer les yeux et posa sa main sur sa joue alors que son corps se pressait contre le sien. Son pouce glissait doucement sur sa peau, dans une caresse attendrie. « C’est parce qu’il ne comprend pas. Je lui expliquerai, un jour… Il t’aime, je n’en doute pas. C’est sa manière de le montrer, maladroite et ridicule, mais c’est de l’amour quand même. » Lennox aurait pu parier la dessus. Si son père le prenait aussi mal, c’est parce qu’il l’aimait. Parce qu’il ne voulait pas voir que son fils serait sans doute obligé de subir un tas d’injustice. Et puis, il n’aurait pas de petits enfants. Parfois, c’est cette pensée qui rend aussi coléreux. Mais s’ils construisaient quelque chose, Lennox se faisait la promesse de trouver un moyen pour arranger les choses. Il déposa un léger baiser sur ses lèvres, tendre et délicat, il les lécha timidement pour s’abreuver une dernière fois de leur goût et dans un souffle, alors que son pouce caressait encore sa joue, il murmura : « Dors à présent. Fais de beaux rêves. » Un dernier baiser sur son front et un léger : « Bonne nuit, mon ange. » quitta ses lèvres. Mais il se refusa à fermer les yeux. Voulant profiter de cette vision adorable. Il lutterait toute la nuit pour ne pas le quitter des yeux. Sa main glissa finalement jusqu’à ses cheveux pour les caresser avec tendresse. Il était bien. Il n’avait plus été aussi bien depuis des années. Nels… Son nom s’imprimait en lettre d’or dans sa mémoire et sur une petite partie de son cœur. Même si ça ne durait pas. Même si tout cela prendrait fin dès demain, il en garderait un souvenir impérissable. Et doucement, bien malgré lui, ses yeux se fermèrent. Impossible de lutter davantage tant le bien être l’apaisait. Peut-être qu’il passerait enfin une bonne nuit, lui aussi…
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Jeu 9 Fév - 23:09
« Quand tu veux. » La surprise vint poindre sur les traits de Nels alors qu'il ne s'était pas attendu à une telle réponse. Rencontrer son père, c'était s'avouer vaincu avant même d'avoir essayé. Il n'accepterait jamais l'homosexualité de son fils et Nels ne cherchait même plus à le faire changer d'avis. C'était comme ça, c'est tout. Pourtant, la détermination de Lennox suffit à l'attendrir et il ferma les yeux aux caresses et au baiser du jeune homme. « C’est parce qu’il ne comprend pas. Je lui expliquerai, un jour… Il t’aime, je n’en doute pas. C’est sa manière de le montrer, maladroite et ridicule, mais c’est de l’amour quand même. » Nels eut un léger sourire devant sa naïveté, alors qu'il savait pertinemment qu'il avait tort. Son père l'aimait peut-être, oui - sans doute, même! - mais ce qu'il lui faisait subir n'était clairement pas de l'amour et ça ne le serait jamais. « C'est pas de l'amour. Tu me feras pas changer d'avis là-dessus. » fit-il doucement avant de capturer ses lèvres de nouveau de manière à lui faire oublier ce dont ils venaient tout juste de parler, effleurant délicatement et sensuellement la courbe de sa mâchoire. Ça ne servait à rien de s'attarder plus longtemps sur le sujet, jamais Nels ne pourrait espérer que ses parents soient réellement fiers de lui. Il obtiendrait son diplôme, à la fin de l'année, mais à quoi bon puisque ce n'était pas ce qu'il avait envie de faire? Heureusement qu'il y avait sa soeur et ses amis pour le soutenir dans ses choix et lui montrer que le monde n'était pas qu'un ramassis d'intolérants trop bornés par leurs propres principes pour comprendre que d'autres pouvaient espérer vivre différemment. Il n'avait pas voulu être directif ou insensible face aux paroles de Lennox, mais il ne voulait pas non plus se faire des idées et imaginer qu'ils puissent changer, surtout s'il devait être déçu par la suite. C'était déjà suffisamment difficile pour lui de se dire qu'ils ne le comprenaient pas, il n'avait pas envie de retomber d'encore plus haut si jamais il finissait par avoir un brin d'espoir et que ce dernier s'évanouissait comme un grain de poussière au sain de l'océan. « Dors à présent. Fais de beaux rêves. » Nels ferma les yeux sous la caresse de Lennox et ses bras se refermèrent un peu plus sur le corps du jeune homme afin de le sentir tout contre lui. Il était heureux, en vérité, que Lennox abandonne la partie pour ce soir puisqu'il n'avait plus envie d'en parler. Ce n'était pas un sujet qu'il aimait particulièrement aborder et Lennox ne pouvait pas comprendre à quel point ses parents auraient aimé qu'il soit différent. Pas tant qu'il ne les aurait pas vus, en tout cas. « Bonne nuit, mon ange. » « Toi aussi ... » murmura-t-il à son tour avant de se retourner sur le ventre, comme il aimait tant dormir, son bras entourant la taille de son compagnon afin de l'empêcher de s'enfuir, mais aussi afin de ne pas s'en éloigner plus que de raison. Il n'était pas si tard que ça, mais les évènements et les émotions de la journée et des deux derniers jours passés avait suffit à l'épuiser jusqu'à ce qu'il sombre rapidement dans le sommeil.
Lorsque les rayons du soleil pénétrèrent le mince espace entre les rideaux bordant la fenêtre de sa chambre, Nels maugréa en enfouissant sa tête au creux de son oreiller, tâtonnant soudainement de sa main l'espace à sa droite en se rendant brusquement compte qu'il n'avait pas dormi tout seul, cette nuit-là. Ses doigts effleurèrent la peau de son partenaire et un sourire étira ses lèvres alors qu'il demeurait ainsi un petit moment, ne serait-ce que pour tenter de se réveiller davantage - chose difficile quand on est à moitié étouffé par un oreiller, cela va de soi. Il était heureux de voir que Lennox n'avait pas pris la fuite puisque même s'il possédait son numéro de téléphone, Nels n'était pas certain d'avoir envie de lui courir après des jours durant. Il avait envie d'apprendre à le connaître, il avait envie d'être avec lui, mais il détestait ceux qui partaient au petit matin sans laisser de traces, même s'il l'avait déjà fait lui-même. Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais, non?
Se levant d'un bond en délaissant le confort de son matelas et la chaleur de ses draps, Nels s'étira légèrement avant de poser un regard sur le corps parfait de Lennox, encore endormi. Il l'aurait serré contre lui des heures durant, il lui aurait fait l'amour comme jamais il n'avait fait l'amour auparavant, si seulement il lui en avait laissé la chance. Toutefois, il pouvait comprendre la réticence de son compagnon et il était prêt à attendre le temps qu'il faudrait pour qu'il lui accorde sa confiance; des semaines, voire des mois s'il le fallait! Se frottant les yeux en poussant un soupir maussade de savoir qu'il ne pouvait pas obtenir ce qu'il voulait malgré l'envie qui le prenait sauvagement, il attrapa dans sa commode un caleçon propre ainsi qu'un pantalon de jogging gris et disparut dans l'encadrement de la porte afin de se rendre presque machinalement à la salle de bain. La refermant à moitié derrière lui, il se dénuda complètement avant de poser un pied dans la douche, roulant des épaules afin de délier ses muscles endoloris. L'eau chaude lui fit beaucoup de bien et il ferma les yeux afin de profiter de cette caresse sur sa peau, plongeant au coeur des souvenirs de sa soirée sans se départir de son sourire. Profitant du fait que son invité dormait encore - c'était ce qu'il croyait, du moins - Nels prit son temps et n'en ressortit que lorsque son corps et ses cheveux furent parfaitement propres. Il s'habilla - caleçon et pantalon - après s'être séché et essorait toujours ses cheveux d'une serviette lorsqu'il fit irruption dans la cuisine pour y trouver un Lennox, tranquille. Son regard se porta sur le corps de ce dernier alors qu'il cessait un instant le mouvement de ses mains dans ses cheveux puisque son attention était visiblement attirée ailleurs. Il était encore plus beau quand il sortait du lit et Nels se mordit la lèvre avant de poser sa serviette sur le dossier d'une chaise, bifurquant vers son autre à grandes enjambées avant de l'attirer contre lui d'une pression sur ses hanches. « T'aurais pu venir me rejoindre ... » fit-il, mi-déçu, mi-amusé, alors qu'il se doutait bien que ce n'était pas le genre de Lennox. Pourtant, Nels aurait aimé qu'il vienne, mais c'était trop tôt, sans doute. Ce fut après avoir déposé un baiser rapide sur ses lèvres qu'il sourit. « Je blague. Tu peux prendre une douche, si tu veux, pendant que je prépare le petit dej'! » proposa-t-il en lui laissant le choix, ne voulant en aucun cas le bousculer.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Ven 10 Fév - 15:52
Partagé entre le bien-être incontesté et la gêne immodérée, Lennox aurait tout donné pour se recroqueviller dans un coin du lit, intouchable et simplement observateur de cette nuit qu’ils allaient partager. Il était à la fois craintif et heureux. Tout cela avait un goût de nouveauté pour lui. Cette soirée, ces envies, cette nuit… Tout cela, il ne l’avait jamais vécu qu’à travers les livres, ses rêves ou encore les scénarios qu’il s’inventait pour se distraire. C’était la première fois qu’il désirait autant quelqu’un et que son corps ne lui répondait plus. C’était la première fois qu’il s’était faufilé dans un lit inconnu avec une personne qu’il connaissait à peine. La première fois qu’il partageait un lit tout court, à vrai dire. La première fois qu’il soupirait d’aise en sentant un bras l’entouré alors que ses yeux refusaient de demeurer ouvert. Mais Lennox craignait de s’endormir. Et si tout cela n’était jamais que le fruit de son imagination et qu’une fois les yeux fermés, le mirage s’envolait ? Il lutta un moment contre ses paupières trop lourdes, détaillant le visage de son autre en lui caressant tendrement le dos. Allongé sur son flanc, il ne lui venait même pas à l’esprit de bouger, craignant de perdre la chaleur de son bras. Mais il ne tiendrait pas toute la nuit, il le savait. Alors, il avait fini par lâcher prise. S’engouffrant dans un sommeil profond mais quelques peu agité. La peur de se réveiller seul lui nouait les tripes, éveillant ainsi ses sens au moindre bruit et au moindre mouvement. Il avait souvent soulevé les paupières pour vérifier que Nels était toujours là et heureusement pour lui, il ne l’avait pas quitté. Ce ne fut qu’au petit matin que le sommeil le gagna entièrement, lui offrant une légère accalmie pour quelques heures. Tant et si bien qu’il ne sentit même pas la main de son autre lorsque celui-ci s’éveilla et constata qu’il n’était pas seul. Il dormait encore lorsqu’il s’était levé et avait quitté sa chambre. Mais Lennox ne mit guerre que quelques minutes pour réaliser que le lit s’était refroidis à ses côtés et que Nels avait quitté leur lit conjugale d’une nuit. Il se mordit la lèvre inférieure, dissimulant son sourire ravis dans l’oreiller. Ils avaient passé la nuit ensemble. Ils avaient passé la nuit ensemble. Cette douce litanie se répétait sans fin alors qu’il se laissa glisser sur le dos pour s’étirer. Il se mit alors debout et pour la première fois, se mit à observer la chambre de Nels avec attention. Ses doigts glissaient sur les babioles disposées ici et là, son regard accrochant les photos disposées dans des cadres et son esprit divaguant de droite et de gauche face à ce qui allait se passer désormais. Un léger soupir glissa d’entre ses lèvres alors qu’il quittait la chambre de l’étudiant, un dernier sourire accordé à son livre de chevet.
Les bruits réguliers et significatifs d’un jet de douche le firent sourire, attendri. En rougissant, il se figurant son autre sous la douche, dégoulinant de toute part… Tâchant de chasser ces pensées, il secoua légèrement la tête et se mordit la lèvre. Son regard se fixa alors sur la porte qu’il contempla un petit moment, penaud. Devait-il se rhabiller rapidement et disparaître pour la journée ? Il n’en n’avait aucune envie. Il voulait rester là, déjeuner avec lui, discuter, l’embrasser, le regarder, l’adorer… Ses pensées furent d’ailleurs interrompue par l’arrivé de Nels, une serviette dans les mains. Lennox passa une main dans ses cheveux emmêlé et offrit un petit sourire à celui qui l’observait de son regard azuré. Lorsqu’il s’approcha de lui, Lennox sentit déjà son cœur s’agiter, vivant ces moments pour la première fois. Jamais il n’avait pensé que tout cela pourrait être aussi agréable. Jamais il n’avait pensé qu’on pourrait le prendre par la taille s’en en avoir honte. Et pourtant Nels le faisait et il offrait l’un des plus beaux sourires qu’il n’avait jamais vu. « T'aurais pu venir me rejoindre ... » Sous la douche ? L’idée ne lui avait pas traversé l’esprit pour la simple et bonne raison qu’il ne savait pas que ce genre de chose se faisait. Et puis même s’il l’avait su, il n’était pas certain d’avoir le cran de faire quelque chose dans le genre. C’était tellement… Tellement… Il ne parvenait même pas à le définir, se contentant alors de baisser les yeux en se mordillant la lèvre, gêné. Le léger baiser qu’il lui offrit le frustra plus qu’il ne le contenta. Il ne put s’empêcher de penser qu’il devait puer du bec et que tout cela devait être gênant. C’était ridicule, il en avait conscience, mais c’était plus fort que lui… « Je blague. Tu peux prendre une douche, si tu veux, pendant que je prépare le petit dej'! » Il eut un sourire alors qu’il enlaçait le cou de son autre de ses bras. Il vint alors coller ses lèvres à son oreille en susurrant tendrement : « D’accord, mais d’abord je veux un vrai bonjour. » A peine avait-il prononcé ces paroles qu’il serra son corps au sien et qu’il vient sceller leur bouche dans un baiser passionné, mêlant sa langue à celle du beau brun avec frénésie. Qu’importe son haleine, après tout. Il s’écarta cependant de lui, souriait en coin en déposant un nouveau petit baiser sur ses lèvres. « Maintenant, je suis prêt. » Il dénoua ses bras et se dirigea vers la salle de bain dont Nels venait de sortir.
Lennox ferma alors la porte derrière lui et laissa son regard parcourir l’endroit. Il attrapa le flacon d’aftershave et le porta à son nez, un sourire comblé aux lèvres. Dans un geste ridicule, il attrapa dans le panier de linges sals un pull du jeune homme qu’il serra contre son cœur tout en le reniflant. Mais il recouvrit rapidement son esprit et délaissa sa trouvaille pour se dévêtir et se glisser sous le jet d’eau chaud. Il ferma les yeux au contact de l’eau et en savoura ce moment avec plaisir. Il ne s’attarda cependant pas, refusant de faire patienter son autre. Rapidement, il fouilla pour trouver une serviette et lorsque ce fut le cas, il l’enlaça autour de sa taille. Un moment, il regarda son reflet dans le miroir, passant une main dans ses cheveux. Qu’allait-il faire désormais ? Ses idées sur la question étaient nombreuses mais il craignait toutes de les mettre en application. Il haussa finalement des épaules et s’assura d’offrir son plus beau sourire à son autre. Le torse et les cheveux encore dégoulinant, Lennox vint se placer devant son autre visiblement afféré à préparer le petit déjeuner. Un sourire en coin naquit sur ses lèvres alors qu’il demanda subtilement : « Tu crois que tu pourrais me passer un caleçon ou quelque chose dans le genre ? » Il ne comptait pas remettre son vieux caleçon qu’il avait d’ailleurs délaissa dans un coin de la salle de bain. Il haussa malicieusement des épaules avant de souffle avec amusement : « Je pense qu’on doit faire à peu près la même taille, qu’est-ce que t’en dis ? » A peine avait-il formulé cette phrase qu’il laissa retomber la serviette le long de son corps, offrant la vue de son corps nu en rougissant. « Oups. » lâcha-t-il alors en rougissant. C’était un peu cruel de sa part de jouer à un tel jeu mais il avait été poussé par une pulsion qu’il n’avait pu retenir. Il s’approcha alors doucement de son autre et vint se coller à lui avec empressement. Tremblant à la fois de peur et de froid. Il ne savait pas à quoi il jouait, il ne savait même pas pourquoi il avait fait ça, mais c’était trop tard pour faire machine arrière. Il mordilla le lobe de son oreille avec tendresse, et embrassa son cou avec fougue. « Tu sens bon, tu m’enivres… » Ses baisers remontèrent le long de la mâchoire de Nels avant qu’il ne finisse par poser son regard sérieux dans le sien. « Soit tu me réchauffes, soit tu me files des fringues mais pitié, ne reste pas sans rien faire. » C’était sa manière à lui de lui faire comprendre qu’il allait très probablement le regretté si Nels ne lui montrait pas qu’il avait eu raison de faire un pas vers lui. Il ne voulait pas dépasser le stade qu’il avait fixé la vieille, mais il était prêt à lui offrir quelques plaisirs. La nuit lui ayant porté conseil. Il déposa un rapide baiser sur ses lèvres et les mordilla délicatement. « Je suis affamé. » A lui de prendre ça comme il l’entendait.
« D’accord, mais d’abord je veux un vrai bonjour. » Amusé, Nels l'accueillit contre lui avec bonheur en répondant à son baiser, fougueux. Il avait su dès le départ que ce baiser ne serait pas suffisant et si Lennox s'en voyait offensé, Nels l'avait été encore plus en devant se contenter d'un effleurement. Il retint d'ailleurs davantage le jeune homme contre lui alors que ce dernier voulait mettre fin au baiser et le laissa après quelques secondes supplémentaires. « Maintenant, je suis prêt. » Nels sourit et le quitta à regret avant de le suivre des yeux jusqu'à ce que la porte de la salle de bain se referme derrière lui. Avançant d'un pas afin de le rejoindre, l'étudiant se mordit la lèvre et changea d'avis, tournant les talons afin d'ouvrir la porte du réfrigérateur. Il en sortit deux oeufs, la tête dans les nuages, conscient que c'était sans doute la plus sage décision s'il ne voulait mettre Lennox plus mal à l'aise qu'il ne l'était déjà. Nels était impulsif et impudique, mais tout le monde n'était pas comme lui et il préféra attendre encore un peu avant de laisser sa personnalité prendre complètement le dessus. Non seulement il ne voulait pas l'effrayer, mais il voulait également lui prouver qu'il pouvait attendre le temps qu'il faudrait pour qu'il n'y ait plus aucun tabou entre eux. C'est donc d'un geste habitué et habile qu'il cassa les oeufs et versa le lait, la farine et les autres ingrédients pour en faire une pâte à pancake parfaitement onctueuse. Distrait, il versa la pâte dans la poêle, ses pensées étant entièrement tournées sur l'homme qui se trouvait dans sa salle de bain et qui prenait sa douche en solitaire. Nels passa une main dans ses cheveux mouillés pour tenter de contenir cette envie qu'il avait de le rejoindre et déposa les pancakes cuites dans une assiette avant d'en faire cuire d'autres.
« Tu crois que tu pourrais me passer un caleçon ou quelque chose dans le genre ? » Sursautant brusquement alors qu'il ne l'avait pas entendu arriver, Nels se retourna vers lui avec un sourire amusé, son regard demeurant néanmoins scotché à la serviette qu'il portait autour de la taille.« Je pense qu’on doit faire à peu près la même taille, qu’est-ce que t’en dis ? » « Oui, sans dou... » La serviette de Lennox glissa le long de son corps, dévoilant ainsi son anatomie toute entière et Nels, surpris, demeura là, les bras ballants, les derniers pancakes brûlant au fond de la poêle. « Oups. » Incertain de la marche à suivre alors qu'il avait tant travaillé sur lui-même et sur ses propres désirs afin de ne pas laisser une telle chose se produire, Nels haussa les sourcils alors que Lennox se rapprochait de lui jusqu'à venir mordiller son oreille et embrasser son cou. Sensible à toute cette fougue qui se dégageait de son partenaire, Nels se mordit la lèvre et recula jusqu'à s'appuyer contre le comptoir, attrapant les hanches nues de Lennox pour l'attirer contre lui distraitement. « Tu sens bon, tu m’enivres… » « Arrête ça ... » Pourtant, il n'avait pas envie qu'il s'arrête. Il le désirait depuis le début et c'est avec fougue que ses lèvres glissèrent au creux de son cou pour y déposer des baisers chargés de passion et d'envie. Détournant néanmoins la tête, il dut délaisser la hanche de Lennox afin de déplacer la poêle et de fermer le rond. Lorsqu'il reporta son attention sur Lennox, son regard s'accrocha au sien alors qu'il reprenait ses mains, repoussant légèrement et difficilement surtout le jeune homme à une distance encore trop faible pour qu'il n'y ait plus aucune attraction magnétique. « Soit tu me réchauffes, soit tu me files des fringues mais pitié, ne reste pas sans rien faire. » Secouant légèrement la tête, les sourcils froncés, Nels ne savait plus quoi faire et ne comprenait plus l'attitude de Lennox. « À quoi tu joues ... » fit-il simplement en le voyant revenir vers lui pour l'embrasser. « Je suis affamé. » Il faisait exprès ou quoi? Nels n'était pas certain de pouvoir lui offrir "juste un peu" sans tout lui donner et il déglutit, le toisant d'un air qui ne laissait aucun doute sur ses intentions futures.
Il n'eut qu'un pas à faire pour retrouver la chaleur des bras de Lennox et la douceur de ses lèvres et ne se priva pas pour l'embrasser avec toute la fougue dont il pouvait faire preuve, ses mains glissant sur ses fesses pour le serrer contre lui et le pousser jusqu'au salon en mordillant chaque parcelle de peau qu'il pouvait atteindre. Son souffle s'accéléra et il posa ses jambes de chaque côté de celles de Lennox lorsque le jeune homme buta sur le canapé afin de le retenir - non sans ménagement toutefois - et de grimper à califourchon sur lui, prenant garde néanmoins à ne pas lui faire mal. L'une de ses mains se posa sur son torse et Nels le caressa du bout des doigts jusqu'à descendre sensuellement jusqu'à l'objet de ses désirs et de ses fantasmes. Plaquant furieusement ses lèvres sur celles de son partenaire, Nels ne put s'empêcher de laisser sa main aller et venir sur la virilité du jeune homme, ses propres pulsations cardiaques s'accélérant brusquement sous la fougue dont il faisait preuve. Son désir n'en devenait que plus grand lorsqu'il voyait l'excitation provoquée par ses mouvements, mais il n'allait pas franchir la limite qu'il lui avait imposée. Pas aujourd'hui. Cela ne l'empêchait pas, toutefois, de lui procurer certains autres plaisirs et Nels laissa sa langue tracer un sillon humide sur le torse de son partenaire jusqu'à capturer entre ses lèvres la virilité tendue de celui pour qui son coeur battait aussi vite. Jouant de sa langue et de la pression de ses lèvres sur celle-ci, Nels tenta de lui procurer un maximum de plaisir et ses mains firent pression sur le bassin de ce dernier pour lui donner diverses sensations.
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Mar 14 Fév - 11:35
« Arrête ça ... » Ces mots résonnaient en lui comme un glas de guerre. Il avait soudain cette impression dévorante qu’il avait mal agis mais qu’il était, de toute façon, trop tard pour faire machine arrière. La serviette était tombée, son masque s’était effilé. Il ne voulait pas paraître pour une espèce d’obsédé, pour un type facilement impressionnable ou quelque chose dans le genre, mais Nels effectuait une telle attraction sur sa tête et son corps qu’il lui semblait impossible à combattre. Il aurait aimé arrêter, s’enfuir à toutes jambes et garder le peu d’estime qu’il avait pour lui-même encore intacte. Mais le jeu avait été mis en marche et il aurait l’air bien plus ridicule s’il s’évertuait à faire de nouveau le petit animal sans défense. Son comportement n’avait aucun sens. Il avait beau y songer, goûtant au plaisir délicieux du cou de son autre, aucune réflexion n’excusait son geste. Comment avait-il pu ? Il venait de franchir un pas, un pas qui le menait peut-être droit vers le mur qu’il refusait d’escalader. Alors, pourquoi ? Parce qu’il sentait son cœur s’agiter sous son regard. Parce que son corps l’appelait avec insistance et envie. Parce que Nels était devenu, en si peu de temps, le seul qui comptait vraiment. Avec une aisance à toute épreuve, il avait éclipsé Donald et les années de tortures en repensant à lui, il avait effacé ses désespoirs et ses échecs. Comment lui résister ? Comment ne pas avoir envie de sentir cet homme à ses côtés pour l’aimer à s’en faire mal ? « À quoi tu joues ... » Lennox se mordillait la lèvre inférieure, vraiment gêné. À quoi jouait-il, bon sang ? Ce n’était pas un jeu, il était trop bien placé pour le savoir et pourtant, tout cela ressemblait en effet à un divertissement cruel. Donner, reprendre, donner encore, refuser. Il s’en voulu tellement, il culpabilisait d’avoir cette attitude, mais c’était plus fort que lui. Il avait désespérément besoin de sentir son corps contre le sien, désespérément besoin de sceller leurs bouches en baisers fougueux, désespérément besoin de lui prouver qu’il ne lui refusait pas ce qu’il voulait… Qu’il voulait attendre. Était-ce là crainte de le perdre qui l’avait poussé à risqué ce jeu dangereux ? Peut-être. Il n’avait plus la moindre idée de ce que tout cela voulait dire. Il savait cependant qu’il n’aimait pas la distance qu’il avait instauré entre eux. Elle le désemparait totalement, lui laissant alors un arrière goût de manque, de peur, d’un quelque chose dont il ignorait tout.
Lorsque Nels le rejoignit d’un pas, ses craintes s’envolèrent légèrement. Il ne lui en voulait pas d’avoir joué au plus malin, que du contraire. Son regard en disant long et si Lennox ne craignait plus la distance, il craignait désormais la proximité. Pourtant, il était tout bonnement incapable de résister à cet assaut délicieux. Ses lèvres savouraient les siennes avec envie alors qu’il appréciait la caresse de ses mains sur ses fesses. Il se laissait tout bonnement aller, suivant les pas de son autre vers le canapé. Lorsqu’il buta sur celui-ci et que Nels vint se placer à califourchon au dessus de lui, Lennox se mordilla la lèvre inférieure, à la fois frustré, envieux et dépassé par les événements. Tout cela avait un goût de trop fougueux et prévisible à son goût. Pouvait-il faire cela ? La question ne se posa plus lorsque la main de Nels glissa le long de son torse et qu’il scella furieusement ses lèvres aux siennes. Un léger hoquet de surprise le fit légèrement tressauter alors qu’il sentait les doigts de son autre courir sur son intimité. Ce mouvement qu’il exerçait sur celui le faisait soupirer et gémir frustré entre ses lèvres. Ses mains se posèrent dans le dos de son autre, enfonçant ses doigts dans la chair pour se contenir un minimum. Mais lorsque la langue Nels glissa de son torse à sa virilité, Lennox perdit complètement la notion de réalité. Il était en feu, il en souffrait tant l’excitation était grande. Ses doigts glissèrent alors jusqu’au galbe de ses fesses qu’il impressionna entre ses doigts. Ses gémissements ressemblaient plus à des plaintes qu’à de réelle soupir de plaisir. Et pourtant ! Il était au comble de l’excitation et du plaisir, le contact de ses lèvres contre sa peau tendue le faisait trembler. La frustration ne faisait que grandir avec les mouvements que Nels s’évertuaient à rendre plus plaisant que jamais. Perturbé Lennox l’attrapa par les cheveux et le força a venir coller ses lèvres aux siennes avec fougue. Ses jambes s’entortillèrent autour de celle de son autre alors qu’il dévorait son cou avec un appétit démesuré. Sa main craintive et tremblante glissa le long de son torse, en même temps que sa langue qui s’arrêtait pour jouer sensuellement avec la pointe durcie de ses tétons. Sa main, elle, n’avait stoppé son voyage qu’en buttant contre l’élastique de son caleçon. Si la première couche de vêtement n’avait pas été difficile à franchir, celle-là était beaucoup plus difficile à envisager. Pour lui, du moins. Il n’avait jamais fait ça. Il n’avait pas la moindre idée de la manière dont il fallait procéder. Sa main resta un moment suspendue alors que ses lèvres remonta jusqu’au sienne. Le souffle court et le regard perdu, il s’écarté l’espace d’un instant. Ce laps de temps pendant lequel il croisa le regard de son autre suffit à lui ôter ses malheureux doute. Sa main glissa en douceur sous le tissu et ce fut avec une douceur et une lenteur exaspérante qu’il caressa l’intimité de son autre. L’embrassant avec force au passage. Il ne voulait pas l’exciter en un quart du seconde, il voulait y aller en douceur, l’éveiller petit à petit, le frustrer sans aucun doute. Par mécanisme son corps glissait contre le sien, se collant toujours plus à lui alors que ses mouvements commençaient péniblement à s’accélérer. Ce fut lorsqu’il sentit l’excitation à son paroxysme qu’il récupéra sa main et qu’il se plaqua sans délicatesse aucune contre le torse de Nels. « Serre-moi. » Furent les seuls mots qu’il lâchait alors qu’il était désormais incapable d’effectuer le moindre geste. Paralysé de la tête au pied, il demeura inerte, seul son souffle haleter dans l’oreille de son autre trahissait ce qu’il venait de se produire. « Pardon. » Il s’excusa d’avoir lancé le jeu. Il s’excusa de ne pas pouvoir le terminer…
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Mer 15 Fév - 4:35
Rassuré par les ongles de Lennox dans la peau de son dos, Nels n'avait pas eu l'intention de s'arrêter là et l'attitude de son partenaire ne faisait qu'amplifier ce désir encore et encore. Il voulait lui faire plaisir, il voulait qu'il sache à quel point c'était important pour lui de ne pas le laisser partir sans même lui avoir offert ce qu'il aimait tant partager à deux. Ce n'était pas grave s'il donnait sans recevoir et en sachant à quel point Lennox semblait à cheval sur ses principes - d'autant plus qu'il semblait effrayé de voir les choses se dérouler trop vite pour ce qu'il pouvait supporter - Nels ne s'attendait pas à un juste retour des choses comme auraient pu le demander certains. Il laissait ses lèvres aller et venir sur la virilité du beau brun sans penser à ce qui se passerait après, sans penser aux conséquences, sans penser aux récompenses. Il ne voulait rien. Il voulait qu'il profite, simplement, mais aussi qu'il revienne et qu'il lui fasse confiance. Les soubresauts et les gémissements de Lennox étaient suffisants pour lui démontrer à quel point il semblait apprécier ses caresses et rien n'aurait pu lui faire plus plaisir à l'instant même. Il savait qu'il n'avait pas perdu la main, mais Lennox n'était pas n'importe qui et Nels avait l'intention de le rendre fou, de lui montrer à quel point on pouvait être heureux à deux. C'était sans doute contradictoire puisque lui-même n'avait pas été officiellement en couple depuis longtemps, mais il lui semblait que toutes ses appréhensions s'étaient envolées lorsqu'il l'avait rencontré, lui. Il aurait pu passer son chemin, disparaître et ne jamais le connaître, mais le destin - et l'alcool aussi! - l'avait projeté sur cette voie et l'avait poussé à prendre l'une des plus belle décision de sa vie.
Les gémissements de Lennox le poussèrent à accélérer le mouvement afin de lui donner un avant-goût de ce qui l'attendait en sa compagnie et ce furent les doigts de son partenaire, emmêlés dans ses cheveux, qui le firent se redresser sans protester alors qu'il se rendait compte à quel point ses lèvres lui avaient manqué. Le souffle court, le corps en feu, Nels accueillit avec un râle de protestation la frustration de ne pas le sentir encore plus près de lui, son caleçon et son pantalon de survêtement créant une barrière qu'il ne se sentait toutefois pas prêt à retirer. Si les derniers vêtements sautaient, rien ne pourrait les empêcher d'aller plus loin et il refusait de gâcher ainsi la première fois de celui qui comptait clairement plus à ses yeux, en deux jours, que tous ceux qu'il avait pu avoir au cours de sa vie. Pourtant, la main de Lennox avait poursuivi sa course sur son torse et Nels ferma les yeux sous les caresses de sa langue avant d'effleurer les doigts du jeune homme des siens. « T'es pas obligé de faire ça... » murmura-t-il entre deux baisers en le sentant hésiter sur la marche à suivre, ses doigts se refermant sur ceux de Lennox à la frontière de son caleçon. Il le laissa faire, pourtant, lorsque ce dernier s'y aventura et se mordit la lèvre pour ne pas laisser échapper sa frustration, plaquant furieusement ses lèvres sur les siennes pour faire taire ses gémissements. Son excitation grandissait à vue d'oeil et Nels dut poser ses lèvres au creux de son cou afin de reprendre son air, la respiration haletante sous cette vague de plaisir qui l'assaillait. « Serre-moi. » Approuvant sa requête sans qu'il n'ait eu vraiment besoin de demander, leurs deux corps semblèrent se fusionner l'espace d'un instant alors que Nels capturait ses lèvres avec une fougue qui aurait pu laisser présager de la suite des évènements si seulement il n'avait pas décidé de se montrer patient. Il le fit basculer afin de se retrouver à moitié sur lui et son regard s'accrocha au sien, retrouvant rapidement une respiration un peu plus calme. « Pardon. » Nels détourna les yeux l'espace d'un court moment, se mordant la lèvre en passant une main nerveuse dans ses cheveux. Qu'avait-il cru ? Que Lennox lui accorderait ce pour quoi il avait tant attendu ? Qu'il laisserait tomber tous ces tabous afin de voir ce que pouvait donner la suite? Bien sûr que non. Et pourtant, malgré ses bonnes résolutions, Nels ne parvenait pas à accepter l'idée d'en finir là. Son corps tout entier voulait davantage que de simples caresses et c'était difficile pour lui de taire ses envies et ses pulsions pour de bon. Néanmoins, il vint embrasser avec douceur les lèvres de son compagnon avant de se redresser légèrement. « C'est rien. »
Replaçant l'élastique de son sous-vêtement ainsi que celui de son pantalon, l'étudiant se releva après un nouveau baiser et attrapa les doigts de Lennox pour les entrelacer aux siens et le forcer à se lever. L'entraînant jusqu'à sa chambre, il fouilla dans son tiroir afin de lui dénicher un caleçon et le lui glissa dans les mains après l'avoir embrassé. « Tiens! Tu seras mieux, avec ça. » fit-il simplement avec un petit sourire malicieux, reprenant le chemin de la cuisine. « T'as faim? » demanda-t-il par-dessus son épaule avant d'observer d'un oeil critique les deux dernières pancakes carbonisées et laissées dans la poêle. Heureusement, la pile posée dans l'assiette suffirait à les rassasier. « Va falloir les faire réchauffer, par contre. Mais c'est pas grave. » proposa-t-il en haussant légèrement les épaules. Il saisit l'assiette et la posa dans le micro-ondes avant de sortir le lait et le sirop du réfrigérateur. Sentant une présence derrière lui, Nels se retourna, un sourire aux lèvres. « Tu veux quelque chose de particulier avec? »
Sujet: Re: tu m'a(b)imes, j'en (c)rêve ▲ nels. Jeu 16 Fév - 14:53
« T'es pas obligé de faire ça... » Bien sûr, il le savait. Il n’avait pas prévu de faire quelque chose dont il n’avait pas envie de toute façon. Certes, Lennox avait déjà laissé tomber bon nombre de ses tabous pour ce jeune homme, mais il ne pouvait décemment pas tout lui donner en si peu de temps. L’envie ne manquait pas pourtant. Il n’y avait eu qu’avoir que sa main avec glissé avec simplicité sous le tissu de son boxer. Il voulait lui offrir autant de plaisir que lui-même en avait reçu mais c’était totalement différent. Nels savait ce qu’il faisait. Nels avait l’habitude. Nels ne voyait pas là quelque chose d’important au point d’en faire tout un plat. Lennox, si. Il avait attendu et rêvé ce moment si longtemps qu’il l’avait probablement rendu plus inaccessible que la réalité ne le permettait. Et son corps tout entier en tremblait de peur. Il voulait le sentir encore plus contre lui. Il voulait qu’il le serre jusqu’à ce que la respiration vienne à lui manquer. Et durant ce laps de temps, il eut l’impression de réellement vivre. Leurs deux corps étaient unis et il avait l’impression qu’il ne faisait qu’un. Mais ça ne suffirait pas. Non. Pas encore. Il avait beau s’en consumer d’envie, en souffrir douloureusement de l’entre-jambe, il ne pouvait pas. Et lorsque Nels détourna le regard, il sentit son cœur se briser. Il faisait tout de travers et cela en coûtait à celui qu’il ne pouvait s’empêcher de désirer. Il demeurait immobile, son souffle commençant doucement à se calmer alors qu’il fixait d’un regard vide le visage de son autre. Et même le léger baiser qu’il eu pour lui ne le rassura pas. « C'est rien. » Non, ce n’était pas rien. Bien au contraire. C’était grave. il avait joué avec le feu et Nels s’y était brûlé les doigts. Ce n’était pas rien. Mais Lennox garda le silence, jugeant qu’il en avait suffisamment fait pour aujourd’hui.
Il accepta le baiser mais n’y répondit pas alors qu’il se laissait entrainer par Nels lorsqu’il lui prit la main et il le suivit dans un silence presque religieux. Son regard buttait contre le seul, incapable de regarder son autre dans les yeux, tellement honteux. Et un nouveau baiser alors qu’il lui glissait entre les doigts un caleçon propre. Lennox serra le tissu entre ses doigts, le visage toujours rougis de honte. « Tiens! Tu seras mieux, avec ça. » Il ne répondit pas à son sourire et demeura immobile jusqu’à ce qu’il quitta la petite chambre. Et comme un enfant pudique, il s’empressa d’enfiler le caleçon tout neuf. Comme il l’avait supposé, il était parfait pour sa taille. « T'as faim? » La voix de son autre lui parvient, mais à nouveau, il se butta au silence. Non, il n’avait pas faim. Il avait juste envie de s’enfuir à toutes jambes et de disparaître de la surface de la Terre. Il sortit malgré tout de le chambre et alla jusqu’au canapé pour enfiler son jean qui trainait par terre ainsi que son t-shirt. « Va falloir les faire réchauffer, par contre. Mais c'est pas grave. » Lennox l’écoutait distraitement alors qu’il s’habillait en silence. Lorsqu’il fut prêt de la tête au pied, il rejoignit son autre dans sa cuisine, observant son sourire avec indifférence, les prunelles complètement éteintes, toute excitation ayant quitté son corps. « Tu veux quelque chose de particulier avec? » Toi. C’est toi que je veux tout entier, toi que je veux serrer, toi que je ne veux plus quitter. « Je pense qu’il vaudrait mieux que je m’en aille. » Il se trouvait impoli d’agir ainsi et vraiment culoté mais il n’avait plus le courage de rester planter et de l’endurer. Son silence avait tout dit pour lui. Il avait trahis son malaise et les sentiments sinueux qui lui traversaient la tête. Lennox s’approcha cependant, glissant ses mains de part et d’autres de la taille de son autre. Il posa dans son regard le sien totalement froid, celui qu’il avait la première fois qu’il s’était rencontré. Le regard morne et désabusé du garçon qui s’ennuie de sa vie. « J’ai passé une merveilleuse soirée, vraiment. Mais… » Contrairement au mot qui buttait contre ses lèvres, le ton de sa voix était assuré comme s’il était convaincu de ce qu’il disait. Comme s’il savait que c’était la meilleure chose à faire. Mais parce qu’il ne résistait pas à ce minois et qu’il en ressentait le besoin urgent, il déposa un doux baiser sur ses lèvres, y restant figé quelques secondes avant de s’écarter. « Je suis tellement désolé de te faire subir tout ça et je me sens trop mal pour rester. Je préfère partir maintenant, gardant les bons souvenirs. On se revoit bientôt, d’accord ? » Il déposa un nouveau baiser au creux de son cou, respira son odeur une bonne fois et déglutit légèrement en s’écartant. « T’as l’air d’être le roi des pancakes… la prochaine fois, je pourrai manger tous le plat après qu’on ait fait l’amour comme des bêtes. » Il lui offrit un dernier petit sourire alors que le rouge lui montait aux joues et il se dirigea vers la porte qu’il ouvrit dans la volée. Il posa son regard dans celui de Nels et il mima de ses lèvres les mots : « Tu me manques déjà. » Et il referma la porte derrière lui, s’appuyant légèrement contre celle-ci pour retrouver contenance avant de pouvoir quitter l’immeuble.