Sujet: Don't worry, I'm fine Ҩ NARCISSE Sam 17 Mar - 13:00
Narcisse & Paxton
Don't worry, I'm fine.
Nous étions dimanche et il était presque 10h lorsque Paxton quitta l'appartement de Polly pour regagner son hôtel. Il n'était là que pour le temps du mariage et avait largement les moyens de leur payer l'hôtel pour plusieurs semaines, c'était donc beaucoup plus pratique. Il grimpa dans sa voiture et traversa le petit centre-ville, la boule au ventre. Il savait que la confrontation avec Narcisse allait être explosive. Comme toujours après tout. Il s'arrêta en chemin dans une petite épicerie qui ouvrait jusqu'à midi et acheta du déodorant. Il s'en mit un petit peu, juste de quoi couvrir les autres odeurs. Et surtout, une éventuelle odeur de parfum féminin. Il n'était pas certain de sentir, mais il ne voulait prendre aucun risque. Puis, il jeta la bouteille aussitôt, ne voulant surtout pas que sa fiancée tombe dessus. Elle était si méfiante qu'elle risquerait de comprendre aussitôt. Et ça, c'était bien la dernière chose qu'il voulait. Il se sentait terriblement mal et il ne désirait pas que Narcisse le découvre. Cela ferait des tas de vagues pour rien. Il l'aimait et il voulait toujours se marier avec elle. Ce n'était pas l'erreur (ou pas) d'une nuit qui allait tout venir saboter ! Il était absolument hors de question qu'il laisse cette infidélité venir capoter sept ans de couple. Oh ça non, il se le refusait. Et puis, il ne voulait pas lui faire de mal. D'accord ça, il aurait dû y songer plus tôt, c'était bien vrai. Mais il culpabilisait, donc c'était plutôt bon signe, non ? Ça n'excusait pas tout certes, mais c'était déjà ça. Il n'avait encore jamais trompé sa femme jusque là et il se demandait bien ce qui lui arrivait. Il parait que lors des mariages, des tensions inhabituelles se crées dans le couple. Peut-être que c'était juste ça finalement... L'appréhension de se marier, l'envie d'aller voir ailleurs une dernière fois avant de promettre fidélité jusqu'à ce que la mort les sépare. Il n'en savait trop rien. Il était vrai que le mariage le rendait assez nerveux et que les crises incessantes de Narcisse n'aidait pas vraiment. Mais était-ce une excuse pour faire un tel écart ? Il en doutait. Surtout que l'envie de revoir Polly ne le quittait pas. Mais il fallait à tout prix éviter que cela se reproduise. Devoir mentir à Narcisse lui coûtait déjà bien assez.
Il gara sa voiture dans le parking de l'hôtel et passa ses mains sur son visage inquiet et mal réveillé. Il déglutit et monta dans l'ascenseur, jusqu'au quatrième étage. Là il remonta le couloir et s'arrêta devant la porte numéro 225. La leur. Il resta presque dix minutes comme ça, flippant en silence. Il allait devoir mentir, être crédible, la rassurer. Et la connaissant, ça ne serait pas une mince affaire. Mais il avait bien l'intention de tout donner pour y parvenir. Hors de question qu'elle se doute de quoi que ce soit. Finalement, il prit une grande inspiration, passa la carte électronique à l'endroit prévu à cet effet et le verrou se débloqua. Il poussa la porte, se mordant l'intérieur de la joue. Il se concentrait sur sa respiration, tentant de paraitre le plus naturel et le plus détendu possible. Comme s'il n'avait rien à se reprocher, excepté le fait de s'être absenté une nuit entière sans la prévenir. Il referma la porte derrière lui, sans faire trop de bruits. Puis, il posa son manteau dans l'entrée de leur suite. Elle n'était pas dans leur petit salon. Prenant alors son courage à deux mains, il tenta d'une voix douce : « Narcisse.. ? Je.. j'suis rentré ! » Et maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre la tornade blonde. La matinée risquait d'être longue. Très longue. Et il n'y avait plus qu'à espérer pour les voisins que les murs étaient bien insonorisés !
Sujet: Re: Don't worry, I'm fine Ҩ NARCISSE Mer 21 Mar - 11:56
Don't say lies. I know all...
La nuit avait été horriblement longue & épuisante. Tu t'étais retournée, sans cesse, guettant le moindre petit bruit expliquant le retour de Paxton. Mais il n'était jamais arrivé. Alors plusieurs fois, tu t'étais levée, avais attrapé ton cellulaire & l'avais appelé. Mais tu étais tombée, chaque fois, sur le répondeur. Plus d'une fois, tu avais dû résister à l'appel de la violence, afin de ne pas lancer ton téléphone portable sur le mur d'en face. Des tas de scénarios tous plus catastrophiques les uns que les autres s'étaient alors construits dans ta tête. Il avait eu un accident de voiture... Il ne voulait plus se marier donc il avait fuit... Il était avec une autre femme... Et tu en passes. Tu étais finalement parvenue à trouver le sommeil, bien qu'il fut particulièrement agité. Les premières lueurs de l'aube t'avaient arrachée aux bras de Morphée, tordant à nouveau ton estomac sous les craintes qui t'assaillaient. A présent, tu es debout, face à la fenêtre de la chambre d'hôtel. Tu contemples la ville par delà la baie vitrée. La suite que vous partagez est très chic, très luxueuse... Mais lorsqu'il n'est pas là, tout te semble fade. Il n'avait jamais fait ça... Découcher sans te prévenir. Sans t'envoyer au moins un texto pour t'expliquer les raisons de son absence... Tu es habituée au fait qu'il te touche de moins en moins. Mais tu ne cesses de te répéter que ça ne doit être dû qu'au mariage, qu'il est stressé & que son boulot n'aide en rien. Néanmoins, après les évènements de la veille, les doutes t'assaillent de plus en plus. Et s'il avait retrouvé une femme ? Si tu ne lui convenais plus ? Tu avais bien remarqué le regard de l'organisatrice de mariage, Polly... Mais lui n'avait jamais semblé particulièrement intéressé alors même qu'ils discutaient.
Tu passes une main dans ta longue crinière blonde, un soupir venant fendre l'air. Tu croises les bras sous ta poitrine, anxieuse. Tu ne penses pas qu'il puisse te tromper... Mais tu es un tantinet paranoïaque. Ton myocarde tambourine dans ta poitrine, affolé, paniqué. Il ne cesse de crier à la trahison, à l'inquiétude. Et s'il était blessé & que tu l'accusais à tort ? Tu ne voulais pas te disputer avec lui... Tu voulais juste qu'il te prenne dans ses bras & qu'il te fasse tout oublier. Voilà sept ans qu'il partageait ta vie, & il était le seul dont tu aies véritablement été amoureuse. Et tu l'aimes toujours, d'ailleurs... Rien que le fait de le voir, s'avançant vers toi, crée des papillons dans ton ventre. Lorsqu'il te serre contre lui & que ses lèvres viennent chercher les tiennes, ton cœur loupe quelques battements, alors même que ces derniers deviennent plus frénétiques, plus avides & impatients. Il te manque affreusement, en ce moment même. Tu n'as même pas envie de lui en vouloir de n'être pas rentré. Tu veux juste savoir s'il va bien... Passer tes doigts dans ses cheveux, frôler sa barbe de trois jours de ta joue laiteuse & retrouver ton fiancé tel que tu l'as connu. Tendre, aimant, supportant tes sautes d'humeur, qui n'avait pas peur de te prendre dans ses bras & qui ne passait pas son temps à travailler... Tu ne remets pas le mariage en question, pourtant, tu prends toutes ces épreuves comme des façons de savoir si votre amour est réellement valable, et assez fort pour tout surmonter. De ton côté, tu n'en doutes pas... Tu soupires une fois de plus avant de te donner deux gifles. Il faut que tu te remues.
Tu files dans la salle de bain où tu laisses tomber tes vêtements, avant de plonger dans la baignoire préalablement remplie. A la manière de Pretty Woman, tu enfonces tes écouteurs - reliés à ton MP3 - dans tes oreilles & chantonne quelque peu. Tu n'es pas d'humeur joyeuse, mais ça ne t'empêche pas de tenter de te détendre quand même. Bien entendu, tu chantes extrêmement faux... Mais ce n'est pas comme si tu te préoccupes de ce que peuvent penser les voisins. C'est ce moment que Paxton choisit pour revenir, mais bien évidemment, tu ne l'entends pas. Tu restes encore une dizaine de minutes dans l'eau chaude avant d'en sortir pour te sécher, passant une serviette autour de ta poitrine & une autre pour retenir tes cheveux légèrement mouillés. Lorsque tu pénètres dans le petit salon - pour passer commande, étant donné que ton ventre gargouille - tu retiens un hoquet de surprise en voyant ton futur époux. Toutes ces douces envies que tu avais plus tôt s'évaporent, comme glace au soleil. La colère monte, sourde & pourtant furibonde. Tu crispes les mâchoires avant d'avancer vers lui, l'hystérie brillant dans tes prunelles claires. Tu croises les bras sur ta poitrine avant de déclarer, les mâchoires serrées :
« Bonjour, mon ange... Je peux savoir où tu étais passé ? Et dis-moi, ça ne t'arrive jamais de décrocher le téléphone ? J'ai dû te laisser une vingtaine de messages ! Tu aurais pu me rappeler, quand même. Je t'écoute. Je me suis fait un sang d'encre, tu n'imagines même pas ! Je me suis imaginée que tu étais blessé, renversé par une voiture... Ou pire : Mort ! »
Tes sourcils se froncent sous l'agacement. Lorsque tu parles de lui avoir laissé une vingtaine de messages, tu mens effrontément... Le nombre de messages doit avoisiner la centaine. Mais tu estimes que ce n'est pas un tort, étant donné l'inquiétude qui t'a enserrée toute la soirée. Tu continues donc ta myriade de reproches, le pointant par la même occasion d'un doigt accusateur.
« J'espère que tu es fier de toi. J'ai à peine dormi ! Et j'ai des tas de rendez-vous importants, aujourd'hui ! Je ne peux pas y aller avec de telles cernes ! Merci, vraiment. Et surtout, ne t'excuses pas. Ce n'est pas comme si j'avais failli appeler la police pour déclarer que tu étais disparu. »
Tu fais quelques pas, lui tournant le dos. La pression commence légèrement à retomber, mais ta fureur, elle, reste à son zénith. Finalement, en tant que furie, tu te retournes à nouveau pour planter tes prunelles d'un bleu plus froid que l'acier dans les siennes.
« Dis-moi, tu m'aimes vraiment ?! Je me demande, quelques fois. Je suis ta fiancée. C'est la moindre des choses de me prévenir ! Paxton... SEPT ANS ! Sept ans que nous vivons ensemble ! Nous avons construit des choses... Et apparemment, tu ne souhaites que tout briser ! Tu pourrais penser un peu à moi, de temps en temps... Après tout ce que je fais pour que notre mariage soit parfait... Tu as parlé à l'organisatrice, d'ailleurs ? Polly, c'est ça... ? Je ne l'aime pas beaucoup. Et si nous en changions ? Elle est trop... Conventionnelle. Et je n'apprécie pas la façon dont elle te reluque ! Tu es mon fiancé. Elle ferait bien de se l'imprimer... »
Tu sais très bien que te montrer froide, sèche & acerbe n'arrangera nullement la situation. Mais tu es incapable de retenir les mots qui te passent par la tête... Tu n'aimes pourtant pas que Paxton & toi vous disputiez, mais tu ne peux faire autrement. Tu t'approches de lui et te serre contre lui... Mais ce n'est pas pour enterrer la hache de guerre. Ce n'est que pour humer sa chemise & tenter d'y déceler une odeur féminine. Cependant, tu ne sens rien... Peut-être qu'il s'est changé. Tu te recules presque instantanément avant d'attraper le combiné & de commander de la nourriture pour un régiment. Tu sais qu'aussi près de la date du mariage, t'empiffrer n'est pas conseillé. Mais tu es tellement enragée qu'il faut que tu passes tes nerfs. Tu vas ensuite te poser sur un fauteuil, évitant de le regarder. D'une certaine façon, tu es honteuse de l'acculer... Et d'une autre, tu meurs d'envie de continuer. Alors tu te forces à ne rien dire...
Sujet: Re: Don't worry, I'm fine Ҩ NARCISSE Dim 25 Mar - 13:06
Narcisse & Paxton
Don't worry, I'm fine.
Étrangement, personne ne vint après qu'il se soit annoncé. Peut-être n'était-elle pas là finalement ? A moins qu'elle lui en veuille tant qu'elle refuse de se présenter à lui ? Non, ça, c'était tout bonnement impossible. Il alla dans leur chambre : personne. Mais en revenant dans le salon il vit sa veste, signe qu'elle était toujours là. Ce fut au même moment qu'il entendit des bruits provenir de la salle-de-bain. Il se laissa donc tomber sur le grand canapé de cuir, attendant qu'elle ne termine sa toilette. Ça lui laissait encore quelques minutes de répit avant la bataille et ce n'était pas de trop ! Ce ne fut qu'après un long moment qu'il vit sa futur femme débarquer, enroulée dans des serviettes. Il se leva aussitôt et lui offrit un petit sourire gêné, alors que les yeux de Narcisse s'arrondissait de surprise. Mais rapidement, l'étonnement laisse place à la colère. Ses yeux semblaient vouloir le tuer alors qu'elle s'approchait de lui, furibonde. Il déglutit et cessa alors de sourire. Elle se planta devant lui, croisant ses bras, et sa voix sèche raisonna : « Bonjour, mon ange... Je peux savoir où tu étais passé ? Et dis-moi, ça ne t'arrive jamais de décrocher le téléphone ? J'ai dû te laisser une vingtaine de messages ! Tu aurais pu me rappeler, quand même. Je t'écoute. Je me suis fait un sang d'encre, tu n'imagines même pas ! Je me suis imaginée que tu étais blessé, renversé par une voiture... Ou pire : Mort ! » Oui, c'était normal et il ne pouvait pas lui en vouloir de s'être inquiétée ainsi. Il aurait fait de même à sa place, peut-être même pire allez savoir ! Paxton commença : « Je sais, je vais t'expl.. » Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Narcisse pointa un doigt vers lui, signe qu'elle n'avait pas terminée de parler. Il fit donc silence, la laissant continuer. « J'espère que tu es fier de toi. J'ai à peine dormi ! Et j'ai des tas de rendez-vous importants, aujourd'hui ! Je ne peux pas y aller avec de telles cernes ! Merci, vraiment. Et surtout, ne t'excuses pas. Ce n'est pas comme si j'avais failli appeler la police pour déclarer que tu étais disparu. » Et voilà, Narcisse dans toute sa splendeur ! Elle ne pouvait pas aller à des rendez-vous à cause de ses cernes. Il roula des yeux, trouvant qu'elle en faisait toujours trop avec son apparence. Mais bon, ce n'était pas vraiment le moment de faire ce genre de remarques. Il tenta à nouveau : « Si tu me laissais parler je pourr.. » Et encore une vaine tentative ! Elle lui tourna le dos quelques secondes avant de lui refaire face, plus furieuse que jamais. Une colère froide qui fit frémir Paxton. Non pas de peur, mais de culpabilité. « Dis-moi, tu m'aimes vraiment ?! Je me demande, quelques fois. Je suis ta fiancée. C'est la moindre des choses de me prévenir ! Paxton... SEPT ANS ! Sept ans que nous vivons ensemble ! Nous avons construit des choses... Et apparemment, tu ne souhaites que tout briser ! Tu pourrais penser un peu à moi, de temps en temps... Après tout ce que je fais pour que notre mariage soit parfait... Tu as parlé à l'organisatrice, d'ailleurs ? Polly, c'est ça... ? Je ne l'aime pas beaucoup. Et si nous en changions ? Elle est trop... Conventionnelle. Et je n'apprécie pas la façon dont elle te reluque ! Tu es mon fiancé. Elle ferait bien de se l'imprimer... » Et voilà, c'était repartit pour un tour ! "tu ne m'aimes pas" blablabla ! C'était n'importe quoi. S'il ne l'aimait pas, il ne serait pas en train de préparer son mariage avec elle. Et elle exagérait également en sous-entendant qu'il était en train de tout briser juste parce qu'il avait découché UNE nuit. Une seule ! La première fois. Et la dernière, il se l'était promit. Mais il devint ensuite plus nerveux. Pourquoi parlait-elle de Polly ? Elle savait quelque chose ? Elle les avait vu ? Inquiet, il tentait malgré tout de garder le contrôle de ses émotions, ne laissant rien paraitre. Il se contentait de pincer les lèvres et de croiser les bras à son tour, un peu agacé de ne pas pouvoir en placer une. Cette fois-ci, il ne tenta même pas de parler, méfiant. Mais elle avait visiblement ENFIN terminé. A sa grande surprise, elle vint se blottir contre lui. Les bras d'abord écartés, il finit par les refermer contre elle, l'enlaçant tendrement, pour la rassurer et la réconforter. Il se remercia mille fois d'avoir eu la présence d'esprit de se parfumer avant de rentrer. Elle se détacha brusquement de lui et se dirigea vers le combiné pour.. commander à manger ? L'écoutant énumérer tout ce qu'elle voulait, ses yeux s'arrondirent. Elle avait invité tout l'hôtel pour le déjeuner ou quoi ? Quand elle eut terminé, il ne put s'empêcher de faire une petite remarque : « Tu sais qu'on est que deux à se nourrir ici... » Mais en voyant le regard assassin qu'elle lui lançait il se ravisa bien vite. « Désolé, allé calme-toi s'il te plais. » Il s'approcha et vint s'assoir sur la table basse, se mettant ainsi face à elle. Il posa ses mains sur ses genoux et commença : « Je suis désolé pour cette nuit ma chérie. J'ai fais un malaise et ont m'a conduit aux urgences. Ma tension était trop haute, à cause du stress des préparatifs tu sais. Ils ont préférés me garder pour la nuit afin que je me repose. J'étais épuisé, je me suis endormis avant même de pouvoir te prévenir. Je suis vraiment, vraiment désolé que tu te sois fait autant de soucis. Ça ne se reproduira plus, c'est promit. » Il se leva ensuite pour venir prendre place à côté d'elle dans le canapé. Il passa son bras autour de ses épaules et l'approcha de lui, déposant un baiser sur son front. « Narcisse, tu vas devenir ma femme. Comment est-ce que tu peux douter de ce que je ressens pour toi ? On va passer le reste de notre vie ensemble, construire une famille ! Tu sais bien que je t'aime. » Oui elle le savait, mais elle avait inlassablement ce besoin d'être rassurée, qu'il lui redise afin d'être bien sûre. Il avait l'habitude désormais. Il laissa planer quelques secondes de silence, songeur. Puis, il continua : « Et l'organisatrice ne me reluque pas. Comme toujours tu t'imagines des choses et tu vois le mal là où il n'y a rien. Elle organise notre mariage ! Comment veux-tu qu'elle s'intéresse à un homme qui va se marier ? Tu vois, ça n'a pas de sens. Crois-moi Narcisse, tout va bien. » Il se mit à lui caresser doucement l'épaule. Il s'étonnait lui-même de mentir aussi bien, avec tant d'aisance et de facilité. Mais son cœur se serrait malgré tout et sa gorge se nouait. Il n'aimait pas lui mentir. Il en avait horreur. Mais il faisait ça pour la protéger, pour protéger leur mariage. Il n'avait pas le choix.
L'agacement suinte de ta personne. Tu es sur les nerfs, & pourtant si heureuse de revoir le minois de l'homme de ta vie... Mais tu ne peux t'empêcher de suspecter quelques secrets de sa part. Il te semble qu'il s'agit de la première fois qu'il découche & cela ne présage rien de bon. Tu connais d'ailleurs des tas de femmes avec qui ça a commencé de cette manière, avant que leur état marital ne se transforme en divorce. Alors tu te montres pénible, tu fais pire que mieux... Mais en réalité, tu as peur. Peur de perdre cet homme pour qui tu donnerais tout & à qui tu as tout donné. Tu lui as offert ton cœur & tu trouves normal qu'il en prenne soin... Pourquoi le meurtrir de la sorte avec des interrogations ? Est-ce parce que tu ne lui fais pas confiance ? Non, bien sûr que non... Mais quelque chose dans sa tonalité, dans sa voix, te fait suspecter qu'il te cache quelque chose. Et s'il t'avouait qu'il t'avait trompé, comment réagirais-tu ? Ferais-tu abstraction, lui clamant ô combien tu l'aimes, lui déclarant que ce n'est pas grave tant qu'il ne recommence pas ? Non, tu ne pourrais pas oublier le fait que ses mains aient effleuré la peau d'une autre, que ses lèvres aient embrassé celles d'une autre femme que toi... Qu'il se soit mêlé & ait étreint quelqu'un d'autre que toi. Ce serait impossible que tu puisses à nouveau le laisser t'approcher. Tes poings se crispent contre ton corps alors que tu envisages des tas de possibilités. Tu es heureuse, dans tous les cas, qu'il ne soit pas blessé... Mais tu ne vois, dans ce cas, qu'une seule hypothèse... Et elle ne te plaît pas.
Alors tu ne lui laisses pas en placer une, clamant tout ce qui se trouve sur ton cœur. La phrase que te balance Paxton suite à ta commande ne fait qu'attiser davantage ta fureur. Tu lui jettes un regard courroucé avant de faire les cents pas, en passant une main lasse dans ta crinière blonde. Tu lui lances alors un autre de ces regards qui tuent. Tu retournes t'asseoir au moment où il s'approche de toi. Tu t'enfonces davantage dans le fauteuil pour te trouver un peu plus loin que lui. Tu as envie de croire ses paroles... Mais ton cerveau n'en est pas capable. Tu ne peux suivre aveuglément ton cœur & te mettre des œillères... Alors tu l'écoutes, mais tu n'y crois rien. Pire encore, tu es persuadée qu'il te ment effrontément... Il n'est pas doué pour ça. Mais comme toi précédemment, il ne te laisse pas le temps de le couper pour répliquer. Tu fulmines... Sa prochaine phrase te fait crisper les mâchoires alors que tes prunelles sont assaillies par de la tristesse. Comment peut-il dire une chose pareille alors même que tu es persuadée qu'il en a touché une autre ? Cela voudrait-il dire que tu t'es lourdement trompée ? Non, impossible. Tu ne te trompe jamais... Tu déglutis pour retenir ces larmes qui te brûlent. Tu aimerais mettre ton cerveau en sourdine, n'écouter que ses tendres paroles... Mais tu ne le peux pas.
« Paxton Flanigan... Tu me prends pour une idiote ?! Si tu avais été conduit aux urgences, l'on m'aurait appelé ! »
Tu te lèves, vas chercher ton téléphone cellulaire & le lui colle devant le nez. Il n'y démontre aucun appel en absence.
« Je n'ai pas dormi de la nuit. Si ils m'avaient appelé, je l'aurais su. Hors, ce n'est pas le cas ! Je suis ta fiancée ! Apparemment, il faut te remettre les pendules à l'heure, à toi aussi ! Je fais parti de ces personnes à appeler en cas d'urgence ! Et si ce n'est pas le cas, alors c'est qu'il y a un soucis. Mais soit, je vais te croire & appeler ta mère pour lui demander si elle a eu des nouvelles... »
Tu n'en reviens pas qu'il puisse te mentir avec tant de facilité, alors même que vous allez vous promettre amour & fidélité, de vous soutenir dans la peine & le besoin... Tout ça, ce n'est que des paroles en l'air. Tu estimes que les fiançailles n'ont même plus lieu d'être avec ce qu'il ose te baragouiner.
« Devenir ta femme ? Devenir ta femme ?! Alors que tu me mens de la sorte ?! Si tu veux construire une famille avec moi, penses à me prévenir quand tu découches ! Bon sang Paxton ! Aies au moins un peu d'honnêteté, si tu m'aimes tant que tu me le dis ! Jamais je ne t'ai menti ! JAMAIS ! »
Encore une fois, tu déglutis mais ne parviens pas à retenir quelques larmes qui passent la barrière de tes prunelles. Détournant le visage pour ne pas montrer cette faiblesse à ton époux, tu avances jusqu'à votre lit où tu t'assoies, éreintée. Tu enfouis ton visage entre tes mains, retenant avec peine les sanglots qui te montent à la gorge. Tu es ridicule, ça oui... Mais il l'est bien plus. Néanmoins, tu ne te sens pas la force d'enlever cette bague qui siège à ton doigt... Tu te souviens de cette vague de bonheur pur que tu avais ressenti lorsqu'il t'avait demandé, comme sur un coup de tête, de l'épouser...
« Tu ne sais pas mentir, Paxton... » Tes paroles sont étouffées. « Et une femme sait remarquer quand une autre est déjà sur le terrain... Elle te reluque. Et ce ne serait pas la première, qui plus est, à s'intéresser à un homme marié ! BON SANG ! Paxton, l'adultère tu sais ce que c'est ?! Et souvent, ce n'est que l'homme marié qui le commet, rarement la femme ! Et l'homme marié ne va pas chercher une autre femme mariée... »
Tu marques une pause. Il te caresse l'épaule mais tu te soustraits à son contact. Retirant tes mains de devant ton visage, tu le fixes froidement de tes prunelles gris acier. Elles brillent sous le flot de larmes qui les encombrent mais tu les ignore. Faire culpabiliser ton fiancé n'est pas ton but premier.
« Paxton... Je ne te demande pas la lune. Dis-moi si oui ou non, tu m'as trompée. Dis-moi si oui ou non, tu as passé la nuit avec une autre femme ! Dis-moi si oui ou non, tes mains ont caressé d'autres parcelles de peau que les miennes ! Dis-moi si oui ou non... Tu as osé embrasser une autre femme que moi. »
Si ta phrase avait commencé doucement, les décibels n'avaient fait qu'augmenter pour redescendre à la fin. Ton cœur est meurtri. Tu sens les flammes de la trahison le lécher, le consumer toujours plus & te faire souffrir davantage à chaque seconde. Tu n'as même pas besoin d'entendre sa réponse, tu sais pertinemment que tu as raison... Tu le connais depuis sept ans & le connais par cœur...
« Si tu m'avoues que tu m'as trompé seulement à cause du stress du mariage, je te pardonnerai. A force, j'oublierai... Je saurai passer outre. Parce que moi, Paxton, moi je t'aime. Réellement. Parce qu'il ne me serait jamais venu à l'esprit d'aller me mêler à un autre homme que toi mais que je peux concevoir que te réserver à une seule femme soit une étape un peu dure à passer. Mais si tu recommences, je ne saurai faire abstraction... Mais je t'en supplie Paxton... Sois honnête. Ne commences pas à me mentir alors que nous allons passer notre vie ensemble & fonder une famille, comme tu l'as si bien dit. »
Peu importe ce qu'il s'est passé, tu as dès lors décidé que ton fiancé t'avait trompé & tu n'en démordras pas. D'ailleurs, il pourrait ne l'avoir jamais fait que ça ne changerait rien. Tu es une femme butée & d'une certaine façon invivable... Mais tu ne fais tout ça que par amour sincère. Tu l'aimes tant que lui demander ça te déchire le cœur. Ton esprit est assailli d'images, montrant une mystérieuse inconnu enlacée par Paxton. Tu l'imagines blonde, plutôt menue & incroyablement bien faite. Lorsque ton regard se pose à nouveau sur celui de Paxton, il ne peut s'empêcher de dériver sur ses lèvres. Il a embrassé une autre femme que toi... Et tu meurs d'envie de savoir ce qu'il a embrassé d'autre. Et en même temps, cela te fait l'effet d'un tison se plantant dans ta peau, la chauffant à blanc. Tu ne veux que la vérité... Est-ce si dur à comprendre ?
Spoiler:
Désolée une fois encore pour l'attente & pour le mélo' de la situation... xD.
Sujet: Re: Don't worry, I'm fine Ҩ NARCISSE Sam 21 Avr - 14:53
Narcisse & Paxton
Don't worry, I'm fine.
« Paxton Flanigan... Tu me prends pour une idiote ?! Si tu avais été conduit aux urgences, l'on m'aurait appelé ! » Encore un point pour elle. Il pourrait démentir ça, inventer encore quelque chose. Mais il n'en avait pas le courage. Lui mentir était difficile pour lui, bien plus qu'il ne l'aurait cru. Mais il ne peut rien lui dire. Foutre son mariage en l'air pour une nuit ? Une seule ? Non, il ne peut pas. Depuis qu'il a rencontré Narcisse il se voit finir ses jours avec elle. Fonder une famille avec elle. Il ne se voyait pas avec une autre et il ne comprenait donc pas ce qui lui arrivait avec Polly. Il tentait de mettre ça sur le compte du stress à cause du mariage. Une nuit, rien qu'une nuit. C'était finit, oublié, il ne recommencerait pas. Il ne voulait pas faire souffrir et tourmenter sa belle Narcisse. Il cesserait de penser à Polly. Une passade, ce n'était qu'une passade. Il en était convaincu. Du moins, il essayait de s'en convaincre. La tenant contre lui, assit sur ce canapé, il tentait de faire bonne figure. La réconforter, la rassurer malgré tout, malgré son mensonge évident. Ne pas lui avouer, voilà tout ce qui importait. Jamais. Mais elle se détacha brusquement de lui et alla chercher son téléphone, l'arrêtant devant ses yeux. Il fronça les sourcils, ne voyant pas où elle voulait en venir. « Je n'ai pas dormi de la nuit. Si ils m'avaient appelé, je l'aurais su. Hors, ce n'est pas le cas ! Je suis ta fiancée ! Apparemment, il faut te remettre les pendules à l'heure, à toi aussi ! Je fais parti de ces personnes à appeler en cas d'urgence ! Et si ce n'est pas le cas, alors c'est qu'il y a un soucis. Mais soit, je vais te croire & appeler ta mère pour lui demander si elle a eu des nouvelles... » Quoi ? Voilà qu'elle virait folle, pour changer. Paranoïaque et folle sur les bords, elle gérait très mal les situations de crises. Lui qui se montrait si calme ne comprenait parfois pas comment elle faisait pour dérailler autant. Certes, c'était ça qu'il adorait chez elle aussi. Mais aujourd'hui, ça ne lui plaisait pas. Pas du tout même. Il intervint : « Ma mère ?! Narcisse, personne n'a été appelé, ce n'est pas grave. Tout va bien tu sais et... » Parler avec elle dans une telle situation était semblable à parler à un mur. Elle n'écoutait pas, elle déversait son flot de paroles et impossible de l'arrêter. Paxton avait l'habitude. Il céda et la laissa parler, attendant qu'elle termine pour pouvoir en placer une lui aussi. « Devenir ta femme ? Devenir ta femme ?! Alors que tu me mens de la sorte ?! Si tu veux construire une famille avec moi, penses à me prévenir quand tu découches ! Bon sang Paxton ! Aies au moins un peu d'honnêteté, si tu m'aimes tant que tu me le dis ! Jamais je ne t'ai menti ! JAMAIS ! » Comme s'il ne culpabilisait déjà pas assez, Narcisse en rajoutait une couche. C'était légitime certes. Mais il avait de plus en plus de mal à assumer alors qu'il voyait la femme qu'il aimait dans tous ses états par sa faute. Les prochaines nuits seraient sûrement agitées. Et pas comme il l'aimerait. Il détourna son regard un instant, se mettant à réfléchir à toute allure. Il fallait qu'il trouve quelque chose pour la convaincre. N'importe quoi ! Elle se leva brusquement, se dirigeant vers leur lit. Paxton resta d'abord sur place et finit par la suivre, attristé de la voir ainsi. Mais il restait silencieux, craignant d'envenimer les choses. « Tu ne sais pas mentir, Paxton... Et une femme sait remarquer quand une autre est déjà sur le terrain... Elle te reluque. Et ce ne serait pas la première, qui plus est, à s'intéresser à un homme marié ! BON SANG ! Paxton, l'adultère tu sais ce que c'est ?! Et souvent, ce n'est que l'homme marié qui le commet, rarement la femme ! Et l'homme marié ne va pas chercher une autre femme mariée... » Ok alors ça, ça ne présageait rien de bon du tout. Il n'avait pas du tout envie de se lancer sur le sujet Polly, et encore moins sur le sujet adultère. Redoutant de se faire griller en beauté, il devait se trouver un mensonge de secours. Un truc plus grave que le premier, mais pas trop grave pour Narcisse. Quelque chose, vite quelque chose. Et en attendant de trouver, il fit l'homme qui perdait patience face aux élucubrations de sa futur épouse. « Je n'en reviens pas qu'on ait cette conversation Narcisse ! C'est ridicule ! Arrête ça. » Mais elle n'arrêtait pas. Autant demander à une tornade de dévier son chemin pour ne pas faire trop de dégâts ! Il tenta un rapprochement, posant délicatement ses mains sur ses épaules, mais il se fit jeter aussitôt et n'insista pas. La voir en pleure lui serrait la poitrine et lui nouait la gorge. Quel idiot. Quel imbécile ! « Paxton... Je ne te demande pas la lune. Dis-moi si oui ou non, tu m'as trompée. Dis-moi si oui ou non, tu as passé la nuit avec une autre femme ! Dis-moi si oui ou non, tes mains ont caressé d'autres parcelles de peau que les miennes ! Dis-moi si oui ou non... Tu as osé embrasser une autre femme que moi. » Pendant une fraction de seconde, il hésita à être honnête avec elle. Tout lui dire et espérer qu'elle lui pardonne. Mais Paxton n'était pas aussi courageux qu'il en avait parfois l'air. « Si tu m'avoues que tu m'as trompé seulement à cause du stress du mariage, je te pardonnerai. A force, j'oublierai... Je saurai passer outre. Parce que moi, Paxton, moi je t'aime. Réellement. Parce qu'il ne me serait jamais venu à l'esprit d'aller me mêler à un autre homme que toi mais que je peux concevoir que te réserver à une seule femme soit une étape un peu dure à passer. Mais si tu recommences, je ne saurai faire abstraction... Mais je t'en supplie Paxton... Sois honnête. Ne commences pas à me mentir alors que nous allons passer notre vie ensemble & fonder une famille, comme tu l'as si bien dit. » Non, il ne pouvait rien dire. Il ne pouvait passer le reste de sa vie en ayant une femme inquiète, imaginant à chacun de ses retards qu'il était dans les bras d'une autre. Ce n'était pas possible. Lâche, oh ça oui il l'était à cet instant précis. Il s'accroupit devant elle, posa ses mains sur ses cuisses et la fixa avec un sérieux redoutable. Calme, confiant, il parla avec aisance, ne bafouillant pas, ne s'emmêlant pas les pinceaux tel un menteur pitoyable. « Je n'ai vu aucune femme cette nuit Narcisse. A part toi, aucune ne m'intéresse, je te le promet. Regarde-moi Narcisse... Jamais je ne te blesserais. On va se marier.. Comment veux-tu que je m'intéresse à une autre ? Ça fait 7 ans qu'on est ensemble, 7 ans que je t'aime. Je ne te ferais jamais ça. » Paxton n'avait qu'une envie : se frapper la tête contre les murs avant de se jeter par la fenêtre. Quel monstre était-il devenu ? Lui mentir ainsi, ouvertement, la regarder droit dans les yeux et lui promettre qu'il n'a rien fait. Son estomac se retournait alors qu'il crevait de honte en silence. Il se releva et vint s'asseoir à côté d'elle, cherchant à attraper sa main pour la serrer doucement dans la sienne. La rassurer, la calmer. D'un air plus embarrassé qu'il jouait du mieux qu'il pouvait, il expliqua : « Je n'étais pas à l'hôpital cette nuit, c'est vrai. Mais j'avais peur que tu te fâches et tu as déjà bien assez de soucis comme ça... Je ne pensais pas qu'on en arriverait là. J'ai passé la fin d'après-midi avec notre organisatrice, je voulais qu'on discute, j'avais l'intention de te préparer une surprise pour le jour de notre mariage. Je sais que c'est toi qui décide de tout, mais je voulais malgré tout te surprendre. Une fois finit, je n'étais pas très bien. Je reconnais que le mariage me stress énormément et m'inquiète. Mais il parait que c'est normal... qu'on passe tous par une période doutes avant. Alors je suis allé boire un verre et manger un truc dans un bar. Il y avait un match à la télévision et tout le monde était prit dans l'ambiance. J'ai vu là un bon moyen pour me changer les idées. J'ai enchainé les bières et les whisky et j'ai finis saoul comme pas possible. C'est un des gars qui m'a hébergé chez lui pour la nuit, je ne tenais plus debout et était incapable de dire où je logeais... Ce matin, je me suis douché et parfumé pour que tu ne sentes pas les effluves de l'alcool. J'avais peur que tu m'en veuilles de t'avoir laissé pour une nuit au profit d'une beuverie ridicule. Je suis désolé ma chérie. » Il baissa les yeux et fit une petite moue, comme un homme prit en flagrant délit. Boire des bières au lieu de s'occuper de sa futur femme, ce n'était jamais bien glorieux. Voilà, ça, c'était un mensonge qui tenait la route.