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 ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here

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MessageSujet: ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here   ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here EmptySam 14 Avr - 15:04

Moulée dans un jeans taille zéro, une chemise à carreaux flottant sur mes épaules, les cheveux relevés, je traînais derrière le comptoir en attendant la fin de mon service. Dans dix minutes, je serais libre de rentrer chez moi, et j’attendais ce moment avec impatience. La soirée était calme, peu de clients. Pete me lança un torchon avec son éternel sourire protecteur. « Tiens, Tonia, si tu t’ennuies, tu n’as qu’à essuyer les verres avec moi. » Je lui rendis son sourire et me mis au travail. Pete était la seule personne dans cette ville qui se souciait un peu de moi. En dehors de mes parents, que je ne voyais plus. Pas parce que j’étais fâchée contre eux, mais bien parce que j’avais honte de mon comportement. J’avais honte de m’être conduite comme une imbécile égoïste, comme une gosse capricieuse. Un peu comme ces gamins qui se roulent par terre dans les supermarchés lorsque leur mère refuse de leur acheter une sucrerie. Je ne pouvais plus les regarder dans les yeux après ce que je leur avais dit. Et pourtant, eux s’efforçaient de mettre cela derrière eux. D’oublier que je les avais rayés de ma vie pendant deux ans avant de venir ramper à leurs pieds, de les supplier de me reprendre. Moi je ne pouvais pas oublier. Alors je me contentais des attentions de Pete, mon « père adoptif ». Il m’avait donné un job, peut-être pas le meilleur, et il veillait sur moi. Il m’appelait « fille », quand il était bien luné. Pete n’avait pas d’enfants. J’étais sa petite protégée. Il ne supportait pas qu’un client me parle mal ou me regarde de travers, même si mon physique lui faisait gagner pas mal d’argent. J’essuyais les verres lorsque j’entendis claquer la porte du bar. Je levai les yeux, et refoulai un sourire étonné. La fille qui venait de rentrer n’était pas vraiment le type de la clientèle habituelle. C’était une jeune femme bien élevée, discrète, loin de l’archétype du pilier de comptoir. Je l’avais rencontrée lors d’un cours de ballet. Elle remplaçait le pianiste. Elle était plutôt douée. Comme je ne l’avais jamais vue dans le coin auparavant, j’avais fait la curieuse. Elle s’appelait Elissa, et elle avait un petit accent méditerranéen. Un type la siffla lorsqu’elle passa à sa hauteur et je m’empressai de voler à sa défense. Je lâchai le verre que j’essuyais et mon torchon et lançai d’un ton impérial : « Laisse-la tranquille, Jack. Cette fille est trop bien pour toi. » Le dit Jack la mit en sourdine et continua à siroter sa quinzième bière de la soirée. J’adressai un petit sourire à Elissa qui s’approchait du comptoir. « Il est un peu rustre, mais il n’est pas bien méchant. » Jack était surtout un homme dépité et désespéré. Sa femme l’avait quitté cinq ans auparavant, et il attendait encore qu’elle revienne. Alors pour se consoler, il venait au bar passer le temps avec ses amis, raconter des blagues avec en bouche le goût amer de la solitude. Jack était un homme bien, sa femme était une imbécile. Si elle ne l’avait pas quitté pour un coach sportif, il n’aurait probablement jamais franchi la porte de ce bar. Il me faisait un peu pitié.

La présence d’Elissa m’intriguait. Que faisait-elle dans ce bar à cette heure-ci ? Elle n’avait pourtant pas l’air du genre à écumer les bars, mais avec elle, j’avais bien compris qu’il ne fallait pas poser trop de questions. Elle était assez vague lorsque nous avions discuté pour la première fois au cours de ballet. Quelque part, elle et moi nous ressemblions. Nous voulions toutes les deux mettre notre passé derrière nous. Et ne surtout plus jamais en parler. « Alors, je te sers quelque chose ? » dis-je avec un large sourire. En vérité, je voulais qu’elle prenne un verre, je l’aurai accompagnée et une fois le verre fini, je comptais bien la traîner hors d’ici. Cet endroit n’était pas fait pour elle.


Dernière édition par Tonia V. Hasbrough le Dim 15 Avr - 12:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here   ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here EmptyDim 15 Avr - 5:34


Comme on se rencontre...

Elissa && Tonia

La journée avait été épuisante pour la jeune femme, encore à la recherche d'un appartement - de préférence habitable. Elle avait enchainé visite après visite,allant de déception en déception. Elle 'était portant pas très exigeante : une chambre, des mur si possible un peu plus épais que du papier a cigarette, de même pour les vitres, et des toilettes - si possible - non bouchées. Mais voila, il fallait croire qu'elle avait la poisse. En cette fin de journée, au lieu de prendre la direction de l'hôtel qu'elle occupait depuis maintenant deux semaines, elle erra un moment dans les rues de sa nouvelle ville. Qu'est-ce qui l'avait d’abord attiré ici !? Son petit air charmant, amical. une petite ville aux allures tranquille. Elle avait simplement oublié combien les premières semaines pouvaient être difficile. Mais n'était-ce pas ce qu'elle avait voulu en demanda sa liberté à son père !? Ne resté plus qu'a assumer ses choix. Bifurquant à droite, Elissa se retrouva face à un établissement qui ne semblait pas de première jeunesse. Au point où elle en était.....

Lorsqu'elle poussa la porte, une forte odeur - mélange d'alcool, de cigarette, et d'autre chose qu'elle n'aurait su définir - lui prit les narines. Un vieil air de musique raisonné en fond. ça avait dû être charmant... Autrefois. Elle avança tranquillement afin d’atteindre le comptoir devant-elle, lorsqu'un sifflement retentis sur sa gauche. Trop las pour s'en soucier elle ignora l'homme - surement un ivrogne. "Laisse-la tranquille, Jack. Cette fille est trop bien pour toi." La voix qui s’éleva, lui rappela vaguement quelque chose. Habituellement, elle n'aimait pas trop que l'on prenne sa défense, mais cette fois-ci, elle fut reconnaissante à la jeune femme qui, déjà, se tenait debout devant-elle. "Il est un peu rustre, mais il n’est pas bien méchant." Elle esquissa un sourie de remerciement. Le visage presque angélique et innocent de la demoiselle, la fit légèrement plisser les yeux. Depuis son arrivée en ville elle avait rencontrer un bon nombre de personne - en partie a cause des visites qu'elle avait effectuer dans l'espoir de trouver - enfin - un chez elle. Ayant une bonne mémoire, elle se remémora brièvement sa première rencontre avec Tonia. La gracieuse ballerine dans un bar tel que celui-ci.... Pourquoi pas, on avait tous besoin de travailler non ? Suivant la jeune femme jusqu'au comptoir, elle hésita un instant lorsque la ballerine lui demanda "Alors, je te sers quelque chose ?" En y réfléchissant, elle ne savait plus vraiment ce qu'elle venait faire ici.
    - Je vais faire dans la simplicité : un coca pour commencer.... Merci.
Elle prit place sur l'un des haut tabouret, histoire de rester prés de Tonia. Sa journée n'était pas complétement horrible finalement, le hasard avait plutôt bien fait les choses : la conduisant au seul endroit où elle avait une "amie".
    - C'était donc ici que tu te caché !
Au moins maintenant saurait-elle où se rendre pour parler à quelqu'un. Lors de leur première rencontre, Tonia ne le savait peut être pas mais elle avait redonné un peu de courage à Elissa. La jeune Grec avait bien espérait pouvoir la revoir, mais ses journée étant pas mal charger, elle n'en avait jamais eu le loisir.


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MessageSujet: Re: ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here   ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here EmptyDim 15 Avr - 14:56

Assise sur son tabouret au bar, Elissa n’avait pas l’air franchement à l’aise. Elle n’avait pas non plus l’air d’avoir passé une très agréable journée. Je ne la connaissais absolument pas, et pourtant, j’avais l’impression de la connaître par cœur. C’était un drôle de sentiment. Je lui servis son coca, mais ne put m’attarder bien longtemps, car on réclamait mes services dans la salle. « Je reviens dans une petite seconde. » Parfois, je détestais mon travail. J’avais envie de faire autre chose. Je n’avais jamais rêvé de bosser dans un bar. Je méritais mieux. Mais quoi ? J’avais essayé de trouver un autre job, mais je revenais toujours vers Pete et son vieux café. Je ne m’y sentais pas à ma place, mais c’était là qu’elle était. Les clients étaient toujours sympas avec moi. Pas toujours très respectueux, mais certains me donnaient de bons pourboires. Ces vieux désespérés étaient en quelque sorte devenus ma seconde famille. Je n’avais pas assez de mes dix doigts pour compter les types qui prenaient ma défense sitôt qu’on m’embêtait. Je les connaissais tous. Je savais que le vieux Marty s’inquiétait pour sa fille, elle avait eu un accouchement difficile, mais il était tellement fier d’être grand-père. Ses yeux brillaient quand il parlait de son petit fils, Marty Jr. Je savais que Ben était un grand amoureux des livres. Il m’avait prêté quelques chefs d’œuvres en édition originale. Je savais que derrière ses grands airs, Marco avait le cœur sur la main et qu’il allait lire des histoires aux gosses malades à l’hôpital. Je savais que la femme d’Eduardo était une traînée, mais qu’il l’aimait tellement qu’il ne parvenait pas à la quitter. Tous ces types qui venaient ici pour oublier leurs soucis étaient des rebus de la société. On les regardait de travers dans la rue parce qu’ils passaient leurs soirées au bar. Mais au fond personne ne prenait le temps de savoir qui ils étaient. Tous autant qu’ils étaient, ces types valaient de l’or. Quelques fois, même si je me disais que ce n’était pas la place d’une fille de vingt-et-un ans de bosser dans un bar miteux, je me sentais bien ici. « Hey, Marco, tu ne crois pas que tu as eu assez de whisky ce soir ? Tu devrais rentrer chez toi. » Le latino me regarda avec son habituel air agacé. « Ne me regarde pas comme ça, tu sais que j’ai raison. » Il éclata d’un rire sonore qui me fit sourire. Je lui donnai une tape sur l’épaule et il se leva en me disant que j’étais la voix de la sagesse. Il fit un grand signe à toute la compagnie puis franchit les portes du bar. Pete me regarda avec un regard satisfait et m’indiqua que je pouvais rentrer chez moi aussi.

Mais au lieu de cela, je me pris un coca et m’installai à côté d’Elissa, qui paraissait encore plus déplacée dans cet endroit qu’un biker ne l’aurait été dans une église. «Et oui, c’est là que je me cache. Pas très glamour, hein ? » Je souris en prenant une gorgée de coca. « Mais il faut bien gagner sa vie. Et qu’est-ce que tu fais là ? C’est pas vraiment le genre d’endroit dans lequel je t’imaginerais. » Et c’était le moins qu’on puisse dire. S’il y avait bien un bar où je ne l’aurais jamais imaginée, c’était celui-ci. Je ne connaissais pas du tout Elissa, et pourtant j’avais envie de la considérer comme une amie. De ces amies à qui on peut tout dire, avec qui on peut rire, s’amuser. De ces amies qui me manquaient tellement.
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MessageSujet: Re: ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here   ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here EmptyMer 18 Avr - 11:36


Comme on se rencontre...

Elissa && Tonia

Son verre de cola servit, Elissa observa un peu l'endroit et ses occupants. Bon ce n'était pas le lieux le plus rassurant où elle ait mit les pieds, mais au moins n'était-elle pas complétement une inconnu ici, bien qu'elle sentait bien que se n'était pas sa place. d'ailleurs ça n'avait pas non plus l'air d'être celle de la jeune demoiselle qui s'activer déjà a droit et à gauche, essuyant les tables, débarrassant les tasses, les verres,... Laissant de côté son analyse du bar, elle s'empara de sa boisson - appréciant au passage la fraicheur du verre - et en but presque la moitié. Elle avait tant marché, et n'avait pratiquement pas avaler une goutte d'eau durant la journée, si bien qu'elle se sentait a présent aussi desséché qu'un pruneau, ou un vieux raison qu'on aurait oublié. Dans son dos, elle entendis vaguement la voix de Tonia conseillant à un homme de rentrait chez lui, elle semblait connaitre a peu prés tous le monde ci, d'ailleurs les uns les autres semblaient se connaitre. Comme une sorte de famille. L'homme en question ne parut pas le moins du monde vexé ou énervé, au contraire il se leva salua toute la compagnie et quitta les lieux d'un pas un peu trainant, surement à cause des boissons ingurgitées.

Alors qu'elle allait de nouveau boire une gorgée de son cola, Elissa sentis qu'on prenait place a son côté, tournant la tête elle vit Tonia. Pour l'avoir entendu elle savait qu'elle venait de finir son service. Ainsi resterait-elle pour discuter. "Et oui, c’est là que je me cache. Pas très glamour, hein ? " Elissa esquissa un sourire, elle avait vu beaucoup moins glamour. Mais il était vrai qu'une ballerine ici, entourer d'ivrogne, ça faisait contraste. Elle ajouta alors : "Mais il faut bien gagner sa vie. Et qu’est-ce que tu fais là ? C’est pas vraiment le genre d’endroit dans lequel je t’imaginerais." Oui, il fallait bien gagner sa vie, ça elle ne le savait que trop bien.
    - Oui, d'ailleurs s'ils recrute... Je suis preneuse.....
Tournant son coca entre ses mains, elle souris en songeant à la réponse qu'elle pourrait donner à Tonia, sur le pourquoi de sa présence ici. Pouvait-elle lui dire qu'elle avait échoué ici, qu'elle avait errer dans les rues, et qu'elle ne voulait pas vraiment rentrer dans sa chambre d'hôtel ? N'étant pas du genre à se confier - surtout lorsqu'elle ne connaissait pas encore vraiment l'interlocuteur, elle lâcha un simple :
    - La curiosité.... Quelque chose comme ça.
Ce n'était pas la vérité, mais juste une partie, au moins n'avait-elle pas l'impression de mentir à la jeune femme. Elle lui adressa un sourire puis ajouta tout en balayant d'un regard la vaste pièce.
    - Pas glamour mais ce bar à du charme... Un petit quelque chose......
Elle reporta son regard sur Tonia et esquissa de nouveau un sourire. Combien de fois, plus jeune les agents de son père étaient venu la récupérer dans ce genre de bar - quoi que peut être un peu moins..... d'un autre genre. A cette époque ce n'était pas du coca qu'elle y buvait. rien que d'y penser elle ne se sentait pas très fière. C'était pour la canaliser que son père avait décidé de la marier - bon aussi parce qu'il en avait fait la promesse à son ami lorsqu'elle n'était encore qu'une petite fille sage et discipliné. Elle avait bien changé aujourd'hui. Chassant de ses pensées tous ces souvenirs, Elissa tourna et tourna son verre entre ses mains, puis :
    - D'ailleurs, merci de me tenir compagnie... Tu dois être crevé après une journée de travail....


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MessageSujet: Re: ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here   ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here EmptyMer 18 Avr - 14:25

D’habitude, lorsque je terminais mon service, j’étais plutôt du genre à me sauver par la porte de service et à ne pas regarder derrière moi. Je n’étais pas de celles qui traînaient à discuter avec les clients. D’une part, parce que je n’avais rien à leur raconter et qu’ils m’avaient généralement tout dit pendant mon service, et d’autre part parce qu’après mon service, la seule chose qui me faisait envie c’était de m’enfoncer la tête dans l’oreiller et de me réveiller le lendemain matin. Je n’avais pas toujours le loisir de m’endormir tranquillement. Souvent, trop souvent certainement, Noam passait me prendre et nous passions la soirée en compagnie d’une bouteille de vodka bon marché. Ces soirées-là n’étaient pas franchement joyeuses. Les lendemains étaient inévitablement difficiles. Mais au moins j’oubliais tout. D’autres soirs, c’était Lydéric qui m’attendait à la sortie du bar. Dans ces cas-là, je n’avais qu’une option : dire oui. Et encaisser. Lorsqu’il venait me prendre à la fin de mon service, ce n’était pas pour me dire à quel point j’étais jolie ou qu’il avait envie de moi. Non. Quand il m’attendait à ces heures-là, c’était parce qu’il avait eu une mauvaise journée et que taper sur sa fille n’étant pas une option, il fallait qu’il se défoule. Souvent, je tremblais lorsque je le voyais. Mais de plus en plus régulièrement maintenant, j’avais cette petite sensation de plaisir coupable qui naissait dans un coin de ma tête. Parce que je savais que lorsqu’il aurait fini de pester, il se souviendrait que je n’étais pas seulement son punching ball. Ces nuits-là étaient longues. Les lendemains n’en n’étaient pas moins difficiles. Aujourd’hui, je priais secrètement pour que ni Noam ni Lydéric n’attendraient à la sortie de chez Pete’s. Aujourd’hui, j’avais envie de profiter du reste de la soirée. Et de le faire comme une fille de mon âge le ferait : avec une amie. Une soirée normale ne me ferait pas de tort.

C’était en partie pour cela que je ne m’étais pas empressée de sortir du bar à la fin de mon service. Et puis je sentais bien qu’Elissa n’avait pas réellement envie d’être seule. « Oui, d'ailleurs s'ils recrutent... Je suis preneuse... » Je la regardai, un peu étonnée. Je n’avais pas envie de la vexer, ni de la brusquer, mais même si Pete recrutait, je ne le lui dirais pas. Cet endroit n’était pas pour elle. C’était déjà pas mal qu’une gosse de vingt-et-un ans travaille là. Pete n’allait pas employer toute la jeunesse de la ville. Si je travaillais là, c’était uniquement parce que Pete me faisait une faveur immense (et que les vieux pervers qui traînaient là tard le soir adoraient venir me voir, et qu’ils restaient plus longtemps que lorsque Teresa ou Marcia bossaient). Je ne connaissais pas Elissa et je n’avais certainement pas le droit de me conduire comme j’allais le faire, mais je n’avais pas du tout envie qu’elle ait à subir ce que je subissais ici. « Ne m’en veux pas, mais je crois que tu devrais envisager une autre option qu’ici. Je suis sûre que tu peux trouver mieux. Et puis de toute façon on n’engage pas pour l’instant. » Trouver un job à Arrowsic ou dans la région, ce n’était pas facile. Surtout pour les jeunes sans diplômes comme moi. « J’ai entendu dire qu’ils cherchaient quelqu’un à la mairie. Une employée de bureau, quelque chose comme ça. Tu devrais tenter ta chance ! » C’était typiquement un job tranquille et sans histoire. Un job qui serait convoité par toutes les trentenaires avec deux enfants qui voulaient se remettre au boulot après avoir élevé leurs gamins. Mais Elissa n’avait pas moins de chance que ces femmes-là. « Sinon le bouquiniste a besoin d’un coup de main, son vendeur a foutu le camp et il est débordé. Il n’admettra pas qu’il ne peut pas s’en sortir tout seul. Mais je le connais. Je peux lui en parler, si tu veux. » Je haussai les épaules. C’était tout ce que je pouvais faire pour elle malheureusement.

Je ne croyais pas vraiment qu’Elissa ait débarqué ici « par curiosité », mais j’étais assez mal placée pour faire des commentaires. Notre présence à toutes les deux était déplacée. Je ne comptais pas creuser la question. Si elle voulait parler, elle le ferait. Et je comprenais qu’elle n’ait pas spécialement envie de déballer ses malheurs à une fille qu’elle avait rencontré huit jours auparavant. « Pas glamour mais ce bar à du charme... Un petit quelque chose...... » Je souris. C’était sûr que le bar de Pete avait du charme, mais il avait clairement besoin d’un bon rafraîchissement. J’étais certaine que s’il se donnait la peine de fermer pour quelques semaines, de faire des travaux, le bar attirerait plus de monde. Et plus uniquement ces habitués qui faisaient peur à tout le monde. « D'ailleurs, merci de me tenir compagnie... Tu dois être crevé après une journée de travail....» Effectivement, j’étais plutôt fatiguée. Mais je m’étais habituée à mes horaires complètement décalés, et pour tout dire, je préférais commencer tard et finir dans la nuit plutôt que de devoir me lever à 6 heures du matin pour aller m’enfermer dans un bureau. Au moins ici, je profitais de mes journées. Certes, mon quota de sommeil était assez limité, mais je dormais assez. « Je t’en prie. Et puis ça me fait du bien de passer du temps avec quelqu’un de mon âge. Alors, dis-moi ! tu vas revenir jouer du piano au cours de ballet ? Je t’avoue que c’était plus dynamique quand c’était toi qui jouais. Tu as du talent. Ça fait longtemps que tu joues ? » A vrai dire, Elissa m’avait plutôt épatée. D’habitude, les pianistes des cours de ballet étaient de vieilles dames blasées qui connaissaient tous les grands ballets par cœur et n’y mettaient aucune émotion. Elissa, au contraire, avait encore l’innocence et la fraîcheur d’une fille passionnée par ce qu’elle faisait. Et même si elle ne connaissait pas l’acte 3 du Lac des Cygnes par cœur, elle avait plutôt bien interprété le morceau.
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MessageSujet: Re: ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here   ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here EmptyVen 20 Avr - 12:20


Comme on se rencontre...

Elissa && Tonia

"Ne m’en veux pas, mais je crois que tu devrais envisager une autre option qu’ici. Je suis sûre que tu peux trouver mieux. Et puis de toute façon on n’engage pas pour l’instant" Trouver mieux ? Oui peut être, bien qu'elle n'ai pas vraiment de diplôme - non en fait elle n'en avait aucun, seulement des aptitudes malheureusement pas encore reconnu. C'était bien pour cette raison qu'elle avait décider de s'inscrire à l'université, une fois diplômé elle aurait beaucoup plus d'opportunités et pourrait, une bonne fois pour toute, prouvé à son père qu'elle pouvait se débrouiller sans le portefeuille paternel - chose qu'elle faisait très bien depuis un peu plus d'un an. "J’ai entendu dire qu’ils cherchaient quelqu’un à la mairie. Une employée de bureau, quelque chose comme ça. Tu devrais tenter ta chance" Il lui semblait bien avoir vu quelque chose à ce sujet dans un journal, ou sur une affiche quelque part, mais elle n'avait pas encore pris le temps de passer un coup de fil. Peut être y songerait-elle le lendemain dés la première heure. A voir - travailler dans un bureau n'était pas franchement son truc elle aimait être dans le vif de l'action. Mais bon parfois il faut se contenter de se qu'on a est ne pas rechigner, car malheureusement l'argent ne tombe pas du ciel. "Sinon le bouquiniste a besoin d’un coup de main, son vendeur a foutu le camp et il est débordé. Il n’admettra pas qu’il ne peut pas s’en sortir tout seul. Mais je le connais. Je peux lui en parler, si tu veux. " Pour elle qui aimait les livres, se serait un job de rêve, elle était bien tenté d'accepter, d'ailleurs elle hocha légèrement la tête tout en songeant combien se serait intéressant.
    - Oui... Je pense que ça me plairais bien... Tu parlerais avec lui pour moi !?
Elle avait si souvent bougé si souvent rencontrer des gens, mais personne ne lui avait fait aussi bonne impression que Tonia. Elle semblait réellement avoir le cœur sur la main.
    - Tu sais quoi!? Tu es une vrai perle ! Et je le pense vraiment.
Elle esquissa un sourire chaleureux à son attention. Sa journée commencer à prendre une tournure complétement différente. Aussi, une fois son coca terminé s'autorisa t-elle à demander quelque chose d'un peu plus fort, après ces quelques jours, elle l'avait bien mérité non ? Une fois son verre servis, elle bu une longue gorgée de sa vodka pomme et toussota une fois avalé, c'était plus fort que ce qu'elle avait crut - ou alors elle avait perdu l'habitude d'en boire....

"Je t’en prie. Et puis ça me fait du bien de passer du temps avec quelqu’un de mon âge. Alors, dis-moi ! tu vas revenir jouer du piano au cours de ballet ? Je t’avoue que c’était plus dynamique quand c’était toi qui jouais. Tu as du talent. Ça fait longtemps que tu joues ?" Oui, en y pensant cela faisait des années qu'elle jouait. Son père avait fait venir un professeur à la maison pour qu'elle, et sa sœur, apprennent à y jouer. Elles avaient dû passer des journée entière à s'entrainer, bien qu'au début se fut une vrai torture pour la fillette qu'elle était, le piano est très vite devenu un plaisir. Bien que ses doigts se souviennent encore de ces lointaines journées. A l'époque, son père avait été surpris qu'Elissa maitrise mieux que Elyn l'instrument.
    - En fait ça doit faire a peu prés..... 16ans. J'ai commençais très tôt, ma mère était une pianiste très douée et mon père voulait absolument que ma sœur et moi suive le même chemin qu'elle. Malheureusement je ne suis pas encore parvenu à l'égaler.
C'était vrai. Bien sur sa mère était morte alors qu'elle n'était qu'une enfant, mais étrangement elle avait encore cette douce mélodie en tête....On dit qu'on ne garde que peu ou pas du tout de souvenir de son enfance, pourtant Elissa parvenait très facilement à se remémorer ce son... Comment l'oublié alors qu'il s'agissait du dernier souvenir laisser par sa mère !?
    -Je me suis beaucoup amusé ce jour là et franchement j'espère bien revenir jouer pour vous, je me sens plus relaxer après avoir jouer... Et toi, tu danse depuis longtemps ?
La vodka, semblait-il, faisait effet, elle parlait beaucoup plus que de raison....

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MessageSujet: Re: ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here   ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here EmptyMer 25 Avr - 16:30


D’ordinaire, je n’étais pas si généreuse, d’ailleurs je ne comprenais toujours pas pourquoi je me montrais si amicale avec Elissa. Sans doute parce qu’elle me faisait bonne impression. Ou que j’aurais aimé qu’on soit sympa avec moi lorsque j’ai débarqué à New York sans connaître personne. Ou peut-être que j’appliquais ce que tout le monde me disait de faire : m’occuper un peu des autres, les aider, leur faire plaisir, au lieu de ressasser sans cesse mes remords et mes mauvais souvenirs. « Oui... Je pense que ça me plairais bien... Tu parlerais avec lui pour moi !? » Je souris, elle avait l’air véritablement ébahie. « Bien sûr, je ne l’ai pas proposé pour rien. J’irai le voir demain. Je suis arrivée au bout de ma pile de livres à lire et je risque de m’ennuyer assez rapidement si je ne refais pas le plein. » Était-ce l’enthousiasme d’avoir une nouvelle « amie » ou commençais-je à prendre une nouvelle attitude face aux autres ? D’ordinaire, j’étais plutôt avare de paroles. Mais je découvrais progressivement qu’être en colère contre tout et tout le monde ne me mènerait nulle part. Et jusqu’ici, Elissa ne m’avait pas donné de raison de m’énerver contre elle. «Tu sais quoi!? Tu es une vraie perle ! Et je le pense vraiment. » J’eus un peu de mal à encaisser le compliment, surtout dit avec autant d’enthousiasme. Cela faisait une éternité que je n’avais pas eu droit à ce genre de phrases. Les seules choses que j’obtenais des personnes proches de moi en ce moment c’étaient des reproches ou des critiques. Je me contentai de répondre à Elissa par la négative.

Lorsqu’Elissa passa à la vodka, je me contentai de rester au coca. Cela ne me ressemblait pas du tout. D’ordinaire, je l’aurais accompagnée, et j’aurais terminé ma soirée dans un sale état. C’était mon côté dépressive, et c’était une part de moi que je n’appréciais pas explorer. Ou disons que je l’explorais suffisamment en ce moment que pour m’imposer cela une nouvelle fois. Et je n’avais pas envie de faire une mauvaise impression sur Elissa, car je pressentais qu’elle et moi pourrions nous entendre et que j’avais peut-être trouvé en elle une amie. Quelqu’un sur qui je pourrais compter quand j’irais mal. Quelqu’un qui me donnerait envie de laisser mes conneries et mon passé derrière moi.

L’alcool sembla délier la langue de ma future amie et finalement, je me dis que ce n’était pas plus mal, mais je n’avais pas non plus envie qu’elle regrette de m’avoir parlé par la suite. « En fait ça doit faire a peu prés..... 16ans. J'ai commençais très tôt, ma mère était une pianiste très douée et mon père voulait absolument que ma sœur et moi suive le même chemin qu'elle. Malheureusement je ne suis pas encore parvenu à l'égaler. » Ah les parents… mon père n’aurait certainement pas voulu que je termine mannequin, ma mère non plus. Ils rêvaient d’un grand futur pavé de succès pour leur fille cadette. Avocate brillante, pdg d’une entreprise multinationale, talentueuse chirurgienne… au lieu de cela j’avais tout foutu en l’air pour briller deux ans sur les podiums. Aujourd’hui je n’avais rien : ni diplôme, ni futur. Ni même de perspective d’avenir. J’étais une pauvre serveuse dans un bar minable qui se lamentait sur les jolies photos qu’elle avait faites pour Vogue ou Elle. « Je me suis beaucoup amusé ce jour là et franchement j'espère bien revenir jouer pour vous, je me sens plus relaxer après avoir jouer... Et toi, tu danse depuis longtemps ? » J’en fus presque reconnaissante à Elissa de me sortir de mes pensées. Car une fois enfouie dans mes tristes souvenirs, j’avais souvent beaucoup de mal à m’en dépêtrer. Je lui souris. « Oh oui. Je crois que j’ai toujours dansé. C’est la seule chose que je n’ai pas abandonnée. J’ai commencé alors que j’avais trois ou quatre ans. » Ma souplesse et ma grâce m’avaient beaucoup servi. Au lycée, j’étais une des cheerleaders les plus douées de mon année. Et j’aurais pu devenir capitaine si j’en avais eu l’envie, mais je n’étais pas réellement ambitieuse à l’époque. Et dans le mannequinat, le fait de pouvoir me tordre dans toutes sortes de positions m’avait beaucoup avantagée. « Je me sens mieux également après avoir dansé. C’est pour cela que j’ai toujours continué. Cela me permet de me dépasser en permanence. » J’aurais facilement pu intégrer une grande école de danse à New York à l’âge de 8 ou 10 ans. Mais mes parents, à l’époque, n’avaient pas accepté. J’aurais pu être une des ballerines de la troupe du NY City Ballet… qui sait ? Mais je n’avais pas envie de m’embarquer sur la voie de la nostalgie et des occasions manquées. « Petite curiosité de ma part, ça vient d’où ton accent? Je le trouve adorable. C’est italien ? Et tu n’es pas obligée de répondre. C’est juste que ça m’intrigue depuis tout à l’heure. » J’espérais ne pas trop l’importuner avec cette question, mais ma curiosité maladive me malmenait depuis un moment. Je brûlais d’envie de savoir d’où elle venait.



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MessageSujet: Re: ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here   ELISSA/TONIA ♦ you don't really belong here EmptyLun 30 Avr - 10:02


Comme on se rencontre...

Elissa && Tonia

"Bien sûr, je ne l’ai pas proposé pour rien. J’irai le voir demain. Je suis arrivée au bout de ma pile de livres à lire et je risque de m’ennuyer assez rapidement si je ne refais pas le plein. " Elissa esquissa un sourire, elle connaissait parfaitement ce sentiment. Il en allait de même pour elle, si elle n'avait pas un bon livre sous la main - surtout par temps de pluie, lorsqu'il n'y a rien d'autre à faire que de rester au chaud, elle était comme un lion tournant en rond dans sa cage. De même qu'il lui fallait sa dose de lignes avant d'aller se coucher. Combien de fois avait-elle été en retard a un rendez vous ou tout simplement à un cours parce qu'il fallait absolument qu'elle finisse son chapitre. Une vrai droguée comme le lui disait souvent son frère. Une vrai perte de temps selon son père? Une femme avait-elle vraiment besoin de nourrir son esprit d'inepties ? Monsieur Karades pouvait parfois paraitre tout droit sortie d'un autre siècle. Enfant elle lui en avait voulut de lui interdire l’accès à la bibliothèque, choisissant à sa place les livres qu'elle devait ou ne devait pas lire. A présent, elle se disait qu'il ne pouvait allait à l'encontre de sa propre éducation, son propre père n'était-il pas un tyran ? Elle e arrivée parfois à se demander comment sa ère avait-elle put tomber amoureuse de lui, et puis elle se souvenait des jours heureux qu'ils avaient passés en famille. Son père n'était qu'un homme aigri, qui n'avait put se remettre de la mort de la femme de sa vie. Les choix qu'il avait fait, les erreurs qu'il avait commit pour Elissa, sa sœur et son frère n'avait été, de son point de vue, que pour leur bien.

"Oh oui. Je crois que j’ai toujours dansé. C’est la seule chose que je n’ai pas abandonnée. J’ai commencé alors que j’avais trois ou quatre ans." Face a l'enthousiasme de Tonia, la jeune Grec esquissa un sourire. Elle aimait dansé et cela se voyait. En fait, Elissa et elle avait beaucoup en commun. Certes leur passion n'était pas la même - bien que d'un certain côté relié. Mais elles se donnaient à fond. "Je me sens mieux également après avoir dansé. C’est pour cela que j’ai toujours continué. Cela me permet de me dépasser en permanence." Encore un point qu'elles partageaient.
    - "Et de dépenser un trop plein d’énergie je suppose ?"
Elle ressentait ça quand elle courrait, elle était peut être un peu masochiste, mais elle aimait courir jusqu’à avoir l'impression que ses poumon allait explosés, ou son sentir son cœur battre à tout rompre, mais une fois vidé de toute énergie elle se sentait étrangement bien et calme.

Tout à ses pensées elle fit tourner son verre de vodka encore plein entre ses mains, puis finit par en boire un peu. "Petite curiosité de ma part, ça vient d’où ton accent? Je le trouve adorable. C’est italien ? Et tu n’es pas obligée de répondre. C’est juste que ça m’intrigue depuis tout à l’heure." Elle reposa son verre sur le comptoir et esquissa un sourire. Elle avait passé beaucoup de temps à l'étranger, surtout en Angleterre et aux État Unis, mais bien qu'elle parle couramment l'anglais elle n'avait jamais pu se défaire de son accent. Maintes fois on lui avait dit combien il était mignon, mais pour une raison qui lui échapper elle s'irriter a chaque fois.
    - " Non pas italien, en fait.... Je suis originaire de Grèce."
Voila ce qui arrivait quand elle commencer à boire, même une infime goûte d'alcool suffisait à lui tirer les vers du nez. Elle n'aurait pas fait une bonne espionne. Pour faire bonne mesure elle ajouta :
    - " Je viens d'un petit village qui ne te dirais probablement rien."




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