Elle fredonnait. Assise sur une chaise elle faisait le pendule. Elle était calme. Etrange, certes, mais calme. Le jardin avait retrouvé ses couleurs d’automne pour le plaisir de la demoiselle. Elle resta sur sa chaise un long moment. A gauche. A droite. Elle continuait de fredonner. Elle semblait ailleurs. Elle voulait s’échapper, s’échapper de ce lieu. Elle voulait être libre. Libre mais pas seule. . Elle se leva d’un bond et alla dans un recoin du jardin. Scraouch. Allongée dans un tas de feuilles elle continuait de fredonner. Son visage n’était ni heureux ni malheureux. Sa peau toujours aussi pale lui donnait un air malade. Quant à ses yeux, toujours aussi colorés mais triste. Un. Deux. Pas le temps d’attendre à trois qu’elle se redressa violement. Son visage se tordit. Elle ne fredonnait plus. La haine. La rage. Ces sentiments violents semblaient l’habiter. Elle se leva et commença à pleurer. Courant elle alla se réfugier dans une petite cabane. Elle commença alors à frapper la paroi. A crier. A hurler. Quelques minutes passèrent, la rage se calma. Elle finit assise à pleurer. Pleurer de colère. De la colère envers elle-même qui commença à la ronger.

Les enfants son insouciants, souriants, rêveurs, optimistes, joyeux... bref, ils sont l'incarnation de la candeur et de l'espoir. Comme dans toute observation il y a des exceptions et bien évidemment la petite Maxsson (autre nom à l'époque) en était une. Une enfant triste, méfiante, solitaire, très rationnel pour son âge, une adulte avant l'heure. Prématurément bousculé dans une vie sérieuse et où elle estime qu'être sérieux est la meilleure option. Ce comportement, cette manière de se comporter l'a détacher des autres de son âge. Un voir plusieurs temps d'avance sur eux par conséquence elle s'ennuyait d'eux. Trop timide et pessimiste pour tenter sa chance avec les grands estimant "n'être pas assez intéressante".

Pas une enfance heureuse ni d'adolescence heureuse, elle l'avait prévu. Même si, de temps à autres, elle espérait secrètement pouvoir s'épanouir pendant ces années. Des années censées être les meilleures de votre vie selon les dires de beaucoup ou du moins ce que la société dit. Et encore une fois elle était une exception. Et cela l'attrista et ne fut qu'une raison de plus d'aviver le feu de douleur qui vivait en elle. Une douleur mentale mais aussi physique. Cette seconde fut contestée longtemps comme si ce n'était qu'une lubie pour elle de souffrir. C'est seulement vers sa majorité qu'on lui trouva la raison de son mal. Une maladie rare, handicapante et disons que .... bha elle est mortelle. En même temps "la vie n'est-elle pas une maladie mortelle ?" Juste qu'on va lui raccourcir son temps. De toute manière, si cette maladie n'avait pas été détecté elle avait en elle la conviction qu'elle mourait jeune et ce dès son plus jeune âge, image parfaite de son manque d'optimiste.


Une goute, elle l'aspire. Une autre et bha, elle l'aspire. Pressant pour qu'une autre apparaisse. Cette légère douleur, au-dessus de l'"habituelle", c'est ce qu'elle cherchait. Être certaine que sa douleur était bien là, bien plus puissante qu'une petite égratignure. Une égratignure volontaire, une petite coupure. Une de plus. Pour se convaincre que sa douleur est bien réelle. Malheureusement elle l'est. Une goutte quitte son oeil pour rouler sur sa joue, cette fois une goutte translucide : une larme. D'autres, elle ne tente même pas de les chasser. Personne n'est là, alors elle peut laisser couler ses larmes.

Un bruit : une porte qui se ferme. Automatiquement elle passe ses mains sur son visage, cache ses affaires. Une voix s’élève "ça va ?" Un raclement de gorge, pour pas que l'autre sente sa tristesse " oui oui". Comme si de rien n'était. C'est sa soeur qui est entrée. Quelques minutes plus tard elles regardent un film comme si rien ne s'était passée quelques secondes.

Voilà un de ses petits moments qui se passèrent pendant son adolescence. Beaucoup de tristesse, de colère, toujours caché. Bref, pas une adolescence "folichonne". Des hauts et des bas et obligée de toucher le fond pour rebondir. Le problème c'est que le gouffre était de plus en plus profond. La question de scolaire se pose, des notes moyennes et parfois très bonne. Une élève ne faisant pas de vagues, aucuns problèmes de discipline sauf parfois du répondant.



Julia, Lily, Bianca, Jelly parce que ce prénom l'amusait, ce prénom lui faisait penser à Jelly la gelé. Des prénoms, différents et la plus part du temps plutôt originaux pour marquer les gens. Marquer les gens qu'elle volera. Ah viviv la demoiselle est devenue une voleuse. Oulalalla c'est pas bien. Elle a échappé à la case prison et à la case payer des impôts. Ce n'est pas vraiment de la chance, c'est qu'elle a été soigneuse dans ces coups.

Elle est passé de petite fille discrète à voleuse discrète. Dotée d'une très grande culture et possédant, de la même taille, une ouverture d'esprit. Elle s'est vite fait une place dans le milieu. Sa différence : les trois quart (parfois plus) des revenus engendré par ces coups étaient reversés, anonymement, à des associations. Oui oui, c'était elle "la voleuse donnant anonymement ".

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Cela fait quelques semaines que le forum est confortablement installé dans mes favoris. Passant de temps à autre pour voir les scénarios et le reste je me suis enfin lancée. Ce qui m'a décidé c'est son activité, des membres récurrents etc. ainsi qu'un design simple et à la fois charmant. Ainsi qu'un contexte sympas mais pas trop biscornu : bref, le forum idéal. Quant au personnage il a été monté de toutes pièces, tel un meuble ikea, dans mon esprit