Sujet: Ton cœur est une propriété à laquelle je n'ai pas accès. (Fernando) Mar 22 Mai - 20:34
« Explique-moi, je t'en prie.. Même si tu me mens, je croirai ce que tu me diras. »
Kai regarda une nouvelle fois son portable, tentée d’envoyer son brouillon pour lui dire qu’elle ne viendrait pas, qu’elle avait changé d’avis et qu’elle ne voulait pas vraiment entendre ses explications. Cependant, elle ne fit rien de tout ça, elle glissa simplement l’appareil dans son sac avant de pousser un long soupir, elle était affreusement anxieuse et son ventre commençait à se nouer. Elle savait que c’était idiot d’angoisser alors qu’elle n’avait rien fait de mal, qu’en théorie, elle avait simplement à l’écouter et décider si elle lui accorder crédit ou non mais, elle avait peur de le revoir et d’avoir le cœur qui bat si vite qu’elle ne pourrait pas porter un jugement sur ses paroles, chose qu’elle devait éviter parce qu’elle avait clairement l’impression de passer pour une conne et elle ne savait plus du tout quoi penser du bel espagnol malgré ses sentiments. Un, deux, il fallait qu’elle y aille… il fallait mais ses pieds restaient là, devant la porte d’entrée dans cette grande maison systématiquement vide et fantomatique. Si elle n’y allait pas, il allait encore saturer sa messagerie à force d’appels auxquels elle ne répondrait pas, il fallait qu’elle y aille, que les choses soient mises au clair et qu’elle arrête d’être figée par la peur.
Les deux ex futurs ex et re futur et peut-être futur ex –oui parce que trouver un raccourci pour les nommer n’était pas quelque chose de simple- avait choisi un terrain neutre et sans alcool pour se voir, comme ça, pour une fois, la donne ne serait pas faussée par un taux d’alcoolémie où les souvenirs de leur rencontre ou quoique ce soit d’autre. Le parc était donc le terrain neutre et en pensant à cette expression, Kai avait l’impression d’attendre un duel de pokémon ou de cowboys sans pour autant avoir la moindre chance de gagner, elle avait l’impression que de toute façon elle n’avait rien à gagner, elle devait juste en perdre le minimum, dans tous les cas, elle allait se faire bouffer, écraser finir en larmes ou un truc aussi pathétique dans ce genre là. Pourquoi elle était aussi pessimiste et pourquoi voyait-elle les choses comme ça ? Elle n’en savait rien, elle avait simplement trop pleuré depuis ce fameux soir pour avoir les idées claires et partir avec la sensation que les choses allaient bien finir, qu’elle allait revenir chez elle soulager. Raaaah, elle en avait assez de retourner la situation dans tous les angles de son cerveau, de penser à tous les scenarios possible et imaginable et de sans cesse revoir cette très jeune femme nue… En fait, Fernando avait un penchant pour les femmes plus jeunes et comme Kai avait vingt-cinq ans, il n’avait pas pu s’empêcher de chercher une autre proie, pensant qu’il pouvait grignoter sur le vieux crouton en attendant –oui, le cerveau féminin est quelque chose d’extrêmement complexe à comprendre avec une théorie fumeuse-.
La petite sirène arriva à destination assez rapidement, la maison de ses parents n’étant pas très loin, elle n’avait pas eu à arpenter les rues d’Arrowsic pendant des heures. Fernando était déjà là, il n’avait pas pris la peine de s’asseoir et ne semblait pas très à l’aise, lui non plus – d’ailleurs c’était plus logique que le malaise vienne de lui que d’elle, Kai devrait logiquement être en colère au lieu de trembler comme une feuille mais, bon, cette fille n’était pas tout ce qu’il y avait de plus rationnel, ce n’était pas une nouveauté-. Elle s’avança doucement vers lui, tirant sur sa robe pour essayer de faire passer le stress. « Salut… » C’est tout ce qu’elle lâcha sans pour autant lui accorder un regard, elle ne voulait pas que son cœur accélère encore, lui prouvant combien elle était faible face à lui.
DOUBLE-COMPTE : jona & louis. MESSAGES : 8067 ARRIVÉE : 07/03/2012 LOCALISATION : à l'hôpital.
Sujet: Re: Ton cœur est une propriété à laquelle je n'ai pas accès. (Fernando) Mar 22 Mai - 22:46
Ca c'était cette nuit, quand j'ai cru que j'allais te perdre demain.
Cinq jours, cinq foutus jours que je suis dans tous mes états. Bordel, elle me manque, j’ai le mal de l’absence, de son absence, de sa putain d’absence. Je l’appelle, tous les jours, chaques minutes. Son répondeur est saturé, mais tant pis. Je continue, je continue d’essayer. J’arrêterai pas, jamais, jusqu’à ce qu’elle décroche enfin, que j’entende enfin sa voix à l’autre bout du fil. Je veux la voir, je veux lui expliquer. Peu importe si on doit en arrêter là, au moins elle saura toute l’histoire. Non, en fait, non. Pas de « peu importe », je ne vais pas faire comme si j’en avais rien à faire, pas cette fois. Je l’aime bordel. Je l’aime vraiment. Je ressens ce truc-là, l’amour. Ce truc dont tout le monde parle, le truc qu’on lit dans les livres, qu’on voit dans les films. Le truc que je sous estimais vachement, avant. Avant de la connaître, avant de savoir la sensation que t’as quand tu vois la fille que tu aimes, ce que tu ressens quand tu l’embrasses, et la peine que tu as quand elle est loin de toi. Je n’abandonnerai pas. Parce que Kai. C’est Kai. Parce que. C’est tout. Je n’expliquerai pas l’inexpliquable. Je l’aime, et ça suffit. Point.
« La boîte vocale de votre correspondant est saturé. Veuillez réessayer plus tard. » Ce message joue avec mes nerfs. J’en peux plus. Je suis à deux doigts de craquer. Ca faisait longtemps que j’ai pas été dans un état pareil. Je ne me ressemble plus. C’est pas moi. Et des fois, malgré tout l’amour que je porte à Kai, je déteste cet effet qu’elle a sur moi. Je déteste être faible, comme ça. J’ai été élevé dans un univers de matcho à la hauteur du comportement sexiste de mon père. Ok, je ne suis pas comme lui, largement pas. Mais quand même. J’ai du mal à être comme ça. À me sentir comme ça. À être boulversé. Torturé. Perdu. Malheureux. Juste à cause de son absence. Juste parce qu’elle me manque. Et la peur aussi. La peur de la perdre, parce que je la sens me filer entre les doigts, parce que j’ai l’impression que c’est déjà fini, que c’était fini avant même que ça ne commence. Mais moi, j’ai espérer, comme un con. J’ai envie d’aller voir Sole, elle au moins, elle me changera les idées. Elle au moins, elle est toujours là. Même feu son papi était plus intéressant que la bonne femme du répondeur saturé. Lui et son silence. Lui et sa merveilleuse philosophie de vie. Lui, il aurait trouver les mots, il aurait su quoi me dire, il m’aurait raisonner. Ouais, je vais l’appeler. Ou non, mieux, je vais passer chez elle. Parce que je sais qu’elle est à la maison, je sais qu’elle baigne dans leur silence à eux, dans leurs méditations. Je sais qu’elle rend hommage à son papi en faisant ça. Ils sont bien, elle et son fantôme, elle et son âme qui ne la quittera jamais. Et moi, j’ai envie d’être bien avec eux.
Je me lève, je saisis mon téléphone avec conviction et j’attrape mon blouson. Ca vibre. Mon téléphone vibre. Genre il vibre comme quand j’ai un appel. Oui, c’est ça un appel. Quelqu’un m’appelle. Kai ? Oui, c’est elle, ça doit être elle. Je veux que ce soit elle. Je porte le téléphone à mon oreille en appuyant sur la bonne touche, sans même regarder le numéro entrant. Mais rien, pas un bruit, rien. Avec un soupir – à la limite de l’énervement – je regarde mon écran. Merde. C’était simplement un SMS. Parfois, dans l’euphorie du moment, je suis con, vraiment con. Je réfléchis même pas. Et ça a le don de m’énerver encore plus. Bref, c’est Kai, et malgré le ton froid utilisé dans son message, je souris. Je m’apaise un peu. Parce qu’elle accepte de me voir, parce que je pourrais m’expliquer. Et que je crois en moi, je crois qu’en face d’elle je pourrais tout arranger, je crois en mes capacités et en notre amour. Je reste nerveux cependant. Parce que l’enervement ne peut pas me quitter en une demi-seconde et que le passage vers la joie de voir ma belle rousse est plutôt brutal. Je tremble de la tête au pied. Comme j’aimerais avoir quelque chose dans lequel je pourrais frapper, un truc pour me défouler. Elle me donne rendez vous dans une heure, mais sans réfléchir, je sors, directement. Je vais courir, évacuer.
Je tourne en rond dans le parc. J’ai fait au moins six fois le tour. Je repartirai bien pour une septième, mais l’heure tourne, Kai ne devrait pas tarder. Je stresse à mort. Comme si ma vie dépendait de cette discussion. Si ça se trouve, c’est un peu le cas. Plusieurs fois, je crois la voir, j’ai l’impression qu’elle est là, enfin. Mais non, déception. Dommage que ce mot ne rime pas avec Kai parce que j’ai de plus en plus l’impression que ces deux noms sont étroitement liés. Pas qu’elle me déçoive, non. C’est juste son absence, nos problèmes, mon attitude, tout ce qui attrait à elle. Sauf… Elle. Mais enfin, elle est là. Elle arrive toujours quand je commence à baisser les bras. Elle est là, pour me relever, pour me redonner l’énergie qu’il me faut pour me battre, pour nous. Elle a les yeux baissés, je crois qu’elle n’ose pas me regarder. Elle n’a pas l’air tellement en colère. On dirait plutôt une petite fille, timide, effrayée. Et moi, je sautille sur mes pieds, j’ai des mouvements, des gestes, qui trahissent mon stress. Comment pourrait-elle ne pas le remarquer ? « Salut » dit-elle simplement. J’ai même pas envie de la saluer, même pas envie de lui demander comment elle va, je ne veux pas perdre ne serait-ce qu’une seconde. « Kai… » Ma gorge est serrée, j’ai même de la peine à respirer. J’ai trop peur. Tout se joue. Je dois pas foirer. « Je préfère commencer par te dire que je suis tellement désolé. Je suis un profond idiot. Mais au fond, valait mieux que tu les vois, valait mieux que tu saches tout. » Je la sens se crisper. Mes mots doivent lui rappeler les tableaux, la vision de Teddy toute nue, dans mon appartement. Le paquet de capote. Tout. « Et promis, cette fois j’ai pas bu, et je ne me cacherai pas derrière la boisson pour te dire les choses. » Je dis ça, sur le ton de la rigolade. Et c’est con, je devrai pas. C’est pas drôle. C’est même profondément idiot. Ces derniers temps j’ai utilisé l’alcool pour de mauvaises raisons, comme un échappatoire ou même un boosteur. Idiot. Comme moi. Mais c’est vrai, je dois simplement avoir les couilles, les couilles de tout lui dire en face, sans l’excuse d’avoir bu. Lui parler, à cœur ouvert, avec l’esprit correctement branché. Et surtout, sans lui sauter dessus direct après. Parce que ça fait pas très sincère. Et peut-être, que c’est ça qui m’a piégé. Peut-être qu’à ses yeux, elle n’est qu’un « coup à mettre régulièrement dans son lit » pour moi. Alors que non. C’est tout le contraire. Elle est tout.
Sujet: Re: Ton cœur est une propriété à laquelle je n'ai pas accès. (Fernando) Jeu 24 Mai - 15:37
« Explique-moi, je t'en prie.. Même si tu me mens, je croirai ce que tu me diras. »
Le jeune homme était incapable de tenir en place, sautillant sur ses jambes, il agissait certainement sous le poids du stress, quoiqu’il en soit il avait l’air totalement incapable de se résigner à être calme, il avait l’air d’un gamin prêt à déblatérer son histoire jusqu’à en perdre haleine. « Kai… » Kai, oui c’était bien son prénom, c‘était déjà pas mal, il se ne trompait pas là-dessus, auquel cas il la verrait décamper encore plus rapidement qu’il y a cinq jours, dans son appartement. La jeune releva quand même les yeux, tentant tant bien que mal de lui cacher qu’au fond elle était peinait d’entendre sa voix dérailler et sa respiration s’accélérait, elle avait envie de le prendre dans ses bras mais la douleur du souvenir était là, la clouant sur place et la plongeant dans une rancune qu’elle connaissait mal. « Je préfère commencer par te dire que je suis tellement désolé. Je suis un profond idiot. Mais au fond, valait mieux que tu les vois, valait mieux que tu saches tout. » La jeune femme sentit son corps de crisper, s’enflammer et ses mains devenir moites ainsi qu’une boule se former dans son estomac. Repenser à tous ces –magnifiques- tableaux de cette femme nue, qu’elle ne connaissait ni en blanc ni en noir mais que Fernando avait l’air de connaître de la manière la plus intime qui soit. Sa tête lui hurlait de décamper comme elle l’avait fait quand Fernando l’avait rejoint mais, son cœur, lui, criait encore plus fort pour qu’elle reste, qu’elle le regarde dans les yeux, qu’elle l’écoute. C’était un combat entre raison et cœur, ce qu’elle voulait et ce que la logique voulait qu’elle fasse, les sentiments et la peur croissante de tomber. « Et promis, cette fois j’ai pas bu, et je ne me cacherai pas derrière la boisson pour te dire les choses. » Le jeune homme avait dit ça sur le ton de la rigolade, comme pour tenter de se détendre lui-même finalement –et peut-être Kai parce qu’elle en avait bien besoin- mais, justement la jeune femme n’était pas prête à rire, elle tremblait rien qu’en pensant qu’elle n’était rien d’autre qu’un vulgaire trou qu’on s’amuse combler quand ça nous chante.
Kai croisa les bras sur sa poitrine, et baissa à nouveau les yeux, ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire, elle n’était pas du genre à s’énerver – elle jugeait d’ailleurs qu’elle n’avait pas le cran d’affronter sa colère et celle qu’elle provoquait chez les autres- mais elle ne pouvait pas non plus lui sauter dans les bras, ça c’était une évidence. « Que je sache quoi Fernando ? Que tu t’amuses avec d’autres ? Tu sais, tu aurais pu me le dire si tu ne voulais rien d’autre que du sexe… » Et elle n’aurait pas accepté, ça c’était une évidence qu’elle préférait éviter de préciser, de toute façon ça ne changeait rien à la donne. « Mais à quoi tu pensais sérieusement ? Je n’arrive pas à comprendre ! Qu’est-ce que tu croyais bordel ! Je… » Et là voilà à nouveau digne d’une fontaine tant elle pleurait, n’arrivant même plus à articuler, elle se détestait d’être aussi pathétique mais elle ne savait pas faire autrement tant son cœur sans serrait et était douloureux, pourtant, dans le passé, à peine âgé de treize ans, elle l’avait ressenti bon nombre de fois cette douleur mais, là, elle semblait particulièrement insoutenable, peut-être parce que la rouquine, en souhaitant oublier avait fini par ne même plus accepter de pouvoir ressentir un jour cette douleur si intense dans sa poitrine, et finalement, peut-être qu’elle ravivait doucement un souvenir qui n’aurait jamais dû être.
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Sujet: Re: Ton cœur est une propriété à laquelle je n'ai pas accès. (Fernando) Sam 26 Mai - 15:12
Ca c'était cette nuit, quand j'ai cru que j'allais te perdre demain.
Kai me laisse parler le premier, ce qui au fond est plus que normal puisque c'est moi qui lui doit des explcations. Je lui dit donc à quel point je suis désolé, à quel point je regrette et finalement que je trouve plutôt bien qu'elle sache la vérité. Je n'ajoute pas pourquoi, je ne lui dis pas qu'en fait, il vaut mieux savoir les choses avant de commencer une relation, il vaut mieux mettre la vérité à plat pour partir sur une bonne base. Parce que c'est ce que je veux - une relation, avec Kai. J'ai juste envie qu'on soit heureux tous les deux, qu'on puisse se faire confiance, qu'on puisse vivre simplement ensemble, que se soit simple. Mais ça ne commençait pas simplement, il y avait déjà des problèmes, dès le début. Il faut que d'une manière ou d'une autre, j'arrive à prouver à Kai qu'elle peut me faire confiance. Je fais une petite blague douteuse sur le fait que je n'ai pas bu cette fois, qu'elle peut croire ce que je lui dis. Mais ça n'a pas forcément l'air de bien passer. La rousse croise les bras et baisse les yeux. Je ne sais pas si elle n'ose pas me regarder où si tout simplement elle n'en a pas envie. Peut-être parce que je la dégoûte, ou peut-être parce que mon simple visage l'énerve.
Enfin, elle ouvre la bouche, elle réagit, « Que je sache quoi Fernando ? Que tu t’amuses avec d’autres ? Tu sais, tu aurais pu me le dire si tu ne voulais rien d’autre que du sexe… » Non, pas du tout. Non, vraiment pas. Je secoue la tête d'un bout à l'autre, sans pour autant renchérir. Je sne qu'elle n'a pas fini. Sa bouche s'ouvre encore. « Mais à quoi tu pensais sérieusement ? Je n’arrive pas à comprendre ! Qu’est-ce que tu croyais bordel ! Je… » Et là, sa voix se brise. Les larmes coulent, elle pleure à nouveau. Et là, je comprends. Je comprends la portée de mes actes, la portée de ses sentiments, la portée du début de relation que nous avons tisser. C'est ça le coup de foudre, être fou l'un de l'autre. Être déçu. Espérer. La désillusion. L'amour. La passion. La perte. Je refuse de voir sa du point de vu péjoratif. Je ne veux pas la décevoir, du moins pas plus encore. Je veux rattraper les choses. Je veux vraiment la garder. Parce que je sais, parce que j'ai compris à quel point notre amour est grand. Ça saute aux yeux. Il suffit de voir Kai, il suffit de voir comme elle est mal. Il suffit de tendre l'oreille aussi. D'écouter attentivement mon coeur se briser, se briser en mille morceaux à la vision du mal que j'ai fait à ma belle sirène. Je suis meurtri. J'ai mal. Je me déteste de la faire souffrir. « Je ne m'étais pas rendu compte, c'est... Tellement fort, tellement grand. Je savais pas que je t'aimais, je savais pas pourquoi je pensais tout le temps à toi. Je voulais oublier, je pensais que y avait aucun espoir, je suis désolé... » Flot de paroles incompéhensibles.
C'est un peu comme si chaque jour, je réalise un peu plus ce que signifie le mot amour, ce terme tellement utiliser mais si peu compris. Je crois que même quand on croit savoir ce que ça signifie, on a pas encore tout appris. C'est comme un savoir à acquérir sans fin. Jamais on en saura la parfaite définition. Peut-être parce qu'il n'y en a pas. Peut-être parce que chaque jour on en apprend un peu plus. Peut-être parce qu'une vie ne suffit pas pour en explorer toutes les richesses. L'amour, c'est la source de toutes les émotions. L'amour est beau, l'amour est moche. Et même si je dois souffir et ne plus être avec Kai, je ne veux pas arrêter de l'aimer. Parce qu'au final, cette obsession me plait. Ce besoin de veiller sur elle, de m'assurer qu'elle ait toujours un sourire sur son visage. Parce que c'est ça un peu, le but d'un vie, apporter le bonheur à ceux que l'on aime. Je regarde les yeux noyés de larmes de Kai. Et je cours dans ses bras. Parce que je ne supporte pas de la voir dans cet état, de la voir pleurer.
Sujet: Re: Ton cœur est une propriété à laquelle je n'ai pas accès. (Fernando) Dim 27 Mai - 18:33
« Explique-moi, je t'en prie.. Même si tu me mens, je croirai ce que tu me diras. »
Fernando secoua la tête de gauche à droite alors que la rouquine s’exprimait, lui demandant, ou plutôt affirmant qu’il n’avait voulu que du sexe, le pire dans tout ça, c’est que la jeune femme ne pouvait s’empêcher de le croire sincère sans même qu’il ne prononce le moindre mot. Toutefois, il la laissa continuer, comprenant qu’elle n’avait pas, comprenant qu’elle avait autre chose à lui dire mais, rapidement, il se retrouva face à une jeune femme à la voix brisée par ses sanglots, trop à fleur de peau pour supporter la situation et l’amplitude des dégâts de cet amour qu’elle ne savait pas maîtriser, elle avait couru après l’amour comme une idiote et il lui était tomber dessus alors qu’elle avait ne s’y attendait plus, alors qu’elle avait abandonné. Fernando était son coup de foudre et cela engendrait beaucoup trop chose, elle ne se reconnaissait pas dans cet amour démesuré, elle ne le comprenait pas et elle avait peur de se blesser à chaque fois que l’objet de son désir était sous ses yeux sans pour autant pouvoir s’empêcher de le caresser ne serait-ce que du bout des doigts. Le jeune homme semblait plus que détruit de voir sa belle se décomposait, c’était comme si, lui aussi, son cœur se compressait dans sa poitrine pour sa briser petit à petit et laisser place à une putain de douleur. « Je ne m'étais pas rendu compte, c'est... Tellement fort, tellement grand. Je savais pas que je t'aimais, je savais pas pourquoi je pensais tout le temps à toi. Je voulais oublier, je pensais que y avait aucun espoir, je suis désolé... » Et elle non plus. Elle n’avait pas compris à quel point tout ceci était important, elle n’avait pas saisit la réelle dimension de leur amour, pour autant elle n’avait pas été voir ailleurs.
Ce qui était dingue c’était de constater qu’elle avait vraiment oublié combien on pouvait souffrir d’amour et qu’elle osait reprocher à Fernando un écart de conduite alors qu’ils n’étaient même pas ensemble et qu’à côté de ça, elle avait accepté tous les écarts de son ex, toutes ses aventures, elle avait pardonner chacun de ses faux pas, pardonner toutes les infidélités. Il y avait quelque chose en elle qui faisait qu’elle n’était plus du tout cette jeune fille et qu’elle n’aspirait plus à cette vie, quelque part, la Kai que Fernando connaissait n’était pas celle que Blazhe avait serré dans ses bras et finalement, la rouquine allait découvrir une nouvelle dimension d’elle-même basé sur le passé avec ce désir inconscient de se protéger des ravages de l’amour. Fernando se précipita pour prendre sa sirène dans ses bras, la vision de ce visage rongé par les larmes lui étant certainement insupportable. Kai enfouit sa tête dans le cou de Fernando, ne sachant pas comment faire pour reprendre son souffle, calmer le flot de larme et reprendre la parole, il n’y avait que ses larmes pour briser le silence.
Cependant, la jeune femme s’écarta du torse de son amant, soudainement, sans crier gare. « Et tu crois qu’en couchant avec cette…grrr…fille, ça allait aider et rendre les choses possible hein ?! » La main se Kai s’abattit sur le visage du bel espagnol, la colère ayant pris momentanément le dessus sur toute cette douloureuse peine qu’elle pouvait ressentir. « Je suis déjà morte de trouille de constater les sentiments que j’ai pour toi mais si je dois te partager avec quelqu’un d’autre j’y arriverais pas ! » Non en effet, elle finirait pas faire homicide volontaire dès qu’elle aurait trouvé l’identité de cette fille même en sachant pertinemment qu’elle ne gagnerait rien d’autre que de la prison.
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Sujet: Re: Ton cœur est une propriété à laquelle je n'ai pas accès. (Fernando) Jeu 31 Mai - 21:04
Ca c'était cette nuit, quand j'ai cru que j'allais te perdre demain.
Le ton monte entre Kai et moi. La tension est à son comble. Moi à bout de nerf, elle déjà en pleurs. Je ne sais comment réagir, ni quoi faire. À part des explications, il n'y a rien que je puisse lui donner. Je ne supporte pas de la voir dans cet état, je ne supporte pas de rester passif, reculé, à ne rien faire. J'aimerais la sentir contre moi, j'aimerais lui montrer qu'il n'y a pas de quoi pleurer. À la fois je me maudis pour être la source de ses larmes, mais en même temps, cette première crise de jalousie fait monter le doute en moi. Je l'aime bordel, et je ne supporte pas que ce ne soit pas une évidence pour elle, que ça ne crève pas les yeux que personne ne pourra prendre cette place qu'elle occupe dans mon coeur. Personne. Je la prends dans mes bras, j'essaye de m'expliquer de me faire comprendre, de la calmer, de l'apaiser. « Et tu crois qu’en couchant avec cette…grrr…fille, ça allait aider et rendre les choses possible hein ?! » Je fais non de la tete, mais je ne dis rien. Car oui, j'ai succombé. Succombé à la tentation, succombé au charme de Teddy. Je voulais oublier Kai, je voulais nier ce sentiment qu'elle me faisait ressentir. Je ne pouvais pas admettre que j'étais amoureux d'une inconnue. Je ne pouvais pas admettre que j'étais amoureux tout court.
Et tout à coup, sans crier gare, la main de la belle rousse s'abat violemment sur mon visage. Je ne vois rien venir. Et je reste là, pétrifié par le choc, ma main caressant ma joue par réflexe. Je touche, je caresse ma peau, comme pour vérifier qu'il n'y a pas de trou ou de dégât apparent. « Je suis déjà morte de trouille de constater les sentiments que j’ai pour toi mais si je dois te partager avec quelqu’un d’autre j’y arriverais pas ! » Je n'écoute même pas ce qu'elle peut me dire. Sa voix se perd dans mes pensées. Doucement, je réalise ce qui vient d'arriver. « Attends, tu viens de me frapper ? » Je le dis lentement, distinctement, avec mon regard noir planté dans la sien: affolé, perdu. Je la mitraille. Je la fusille. Et doucement, je bouillonne. Ça monte en moi, sans que je ne m'en rende compte. La rage. La colère. La déception. L'humiliation. Je tente de respirer. Mon poul s'accélère. Bordel, elle a osé. Elle m'a frappé. Pour ça ? « Bon sang, c'est pas comme si on était ensemble ou quoi ! Super, je suis tombé amoureux d'une tarée. » J'aimerais me venger. Lui rendre ce qu'elle ma donné. Lui rendre la monnaie de sa pièce. Dommage que ce soit une femme, sinon j'aurai laissé mon sang chaud faire le travail à ma place. Elle mériterait que je me barre, que je la laisse en plan et que je ne rappelle jamais. C'est d'ailleurs ce que je veux faire, ce que je dois faire, ce que je vais faire. Pourtant, mes pieds restent ancrés sur place, impossible de bouger, impossible de ne pas la regarder. Une force, encore plus forte que la colère, m'en empêche. Une force inconnue qui prend l'avantage sur pratiquement tout. Cette force qui fait que mon coeur semble battre à l'unisson avec le sien. Cette force qui me rend incapable de partir, de la lâcher, de l'abandonner, d'être loin d'elle. « T'as entendu ce que je viens de dire Kai ? JE SUIS AMOUREUX DE TOI BORDEL ! Tu crois que je le dis souvent ça ? Et bien je réponds pour toi : NON, JAMAIS. Jamais, je n'ai jamais été amoureux de personne. j-a-m-a-i-s. Et je flippe parce que je te connais pas, et je flippe parce que même ce sentiment je le connais pas. Tout m'est inconnu, et tu sais quoi ? L'inconnu ça m'fait flipper. J'vois pas pourquoi j'aurais à me justifier sur ce que j'ai fait alors qu'il n'y avait rien de concret entre nous à ce moment là, juste des sentiments que moi même je n'arrivais pas à comprendre. Parce que je les connaissais pas ses putains de sentiments. Je t'aime Kai, ok ? Tu comprends ça ? J'ai pas envie d'avoir à le répéter 50'000 fois, imprimes maintenant et comprends qu'il n'y a pas de raison de péter un cable, comprends qu'il n'y a pas de raison de me frapper. Maintenant tu choisis. Tu choisis, tu me laisses une chance, tu t'engages avec moi et tu me fais confiance, ou alors on en reste là, tu retournes à ta petite vie de parfaite petite rousse et moi je retourne à mes affaires. Compris ? Tu choisis, ou j'me casse.» Kai est là, bouche bée par le flot de parole que je viens de lâcher. Je n'ai pas dit les choses avec ne serait-ce qu'une once de calme. Chacunes de mes paroles étaient exagérées et trahissaient mon profond agacement. Je veux simplement qu'elle comprenne.
Pas un mot, le silence. Rien. « Si t'as rien à dire, je me casse. » Et c'est là qu'en quelques secondes tout se joue. Je lui lance un dernier regard. De ceux qu'on appelle "de défi". J'attends que ses lèvres bougent, qu'elle parle. Mais elle semble comme pétrifiée. Je peux comprendre, mais l'attente est pour moi trop pesante. Je préfère partir. Je baisse les yeux, je me mords la lèvre inférieure et je soupire d'exaspération. J'ai un mouvement de recule. Une main saisit mon bras. Celle de Kai.
Spoiler:
Bon, bon, mes capacités de cerveau étaient pas au top donc je pense pas que c'est extra Mais j'avais trop envie de répondre après notre discussion
Sujet: Re: Ton cœur est une propriété à laquelle je n'ai pas accès. (Fernando) Ven 1 Juin - 18:06
« Explique-moi, je t'en prie.. Même si tu me mens, je croirai ce que tu me diras. »
Mettre une gifle à Fernando n’était pas une bonne idée et la rouquine s’en voulait déjà de l’avoir fait, ça semblait presque surréaliste, elle n’avait pas l’habitude de s’énerver tout court mais encore moins celle d’être violente, en fait, ce geste prouvait qu’elle littéralement à bout, incapable de se maîtriser et capable de devenir plus qu’hystérique. « Attends, tu viens de me frapper ? » Non, elle venait de caresser sa joue avec une plume d’autruche bleue. Non, vraiment c’était idiot ce qu’il venait de dire mais Kai ne faisait pas la maligne son regard noir posée sur elle la faisait tressaillir, à cet instant, elle savait que s’il avait pu la descendre, il l’aurait fait. Son corps tremblait tant elle avait peur, de tout un tas de choses, de ce qu’elle avait, qu’il ne la pardonne, qu’il la frappe à son tour – parce que vu la lueur dans ses yeux, il n’en était pas loin-. Elle n’était plus capable de rien alors qu’elle le sentait prêt à partir dans la seconde qui suivait, elle était incapable de bouger pour tenter de le retenir tout comme elle l’était pour ouvrir la bouche et dire qu’elle était désolée. Pourtant, elle aurait aimé parce que l’était, réellement, concrètement mais voilà, elle ne se reconnaissait pas vraiment, elle était trop sonnée pour le faire. « Bon sang, c'est pas comme si on était ensemble ou quoi ! Super, je suis tombé amoureux d'une tarée. » La mâchoire de la rouquine se crispa en entendant ces mots, ça faisait mal, très mal, elle aurait voulu se prendre une claque, la douleur était moins forte, plus facilement surmontable, après tout, une gifle, ce n’était qu’une douleur physique et un coup à l’égo, une humiliation de courte durée alors que les mots, eux, s’imprègnent dans le cœur, l’empoisonnent lentement après quoi le poison circule lentement dans les veines accordant à sa victime une longue et brûlante agonie. Dans cette douleur, Fernando n’avait pas fini de l’enfoncer, tout ça n’était que les prémices d’un long monologue – de la même splendeur que ceux de Kai- qui allait achever la belle demoiselle. « T'as entendu ce que je viens de dire Kai ? JE SUIS AMOUREUX DE TOI BORDEL ! Tu crois que je le dis souvent ça ? Et bien je réponds pour toi : NON, JAMAIS. Jamais, je n'ai jamais été amoureux de personne. j-a-m-a-i-s. Et je flippe parce que je te connais pas, et je flippe parce que même ce sentiment je le connais pas. Tout m'est inconnu, et tu sais quoi ? L'inconnu ça m'fait flipper. J'vois pas pourquoi j'aurais à me justifier sur ce que j'ai fait alors qu'il n'y avait rien de concret entre nous à ce moment là, juste des sentiments que moi même je n'arrivais pas à comprendre. Parce que je les connaissais pas ses putains de sentiments. Je t'aime Kai, ok ? Tu comprends ça ? J'ai pas envie d'avoir à le répéter 50'000 fois, imprimes maintenant et comprends qu'il n'y a pas de raison de péter un cable, comprends qu'il n'y a pas de raison de me frapper. Maintenant tu choisis. Tu choisis, tu me laisses une chance, tu t'engages avec moi et tu me fais confiance, ou alors on en reste là, tu retournes à ta petite vie de parfaite petite rousse et moi je retourne à mes affaires. Compris ? Tu choisis, ou j'me casse.» Elle tremblait comme pas possible, bouche bée, noyée dans ce flot de parole, complétement tétanisée. Elle aussi elle l’aimait et pour elle aussi c’était la première fois, elle n’avait jamais aimé –du moins c’est ce qu’elle croyait- et c’était flippant parce qu’elle ne savait pas que c’était si fort, si douloureux, merveilleux et destructeur par la même occasion.
Le silence planait, la jolie rousse était incapable de bouger un cil, alors ouvrir la bouche ? Ce n’était même pas envisageable. Doucement, des images embrumaient son esprit sans qu’elle ne puisse les contrôler, Sander était le seul à pouvoir et à lui avoir parlé comme ça, il était le seul à être capable de lui mettre la vérité en face des trous, en criant ou sans crier, les autres l’avaient toujours jugés trop fragile pour s’adonner à quelconque reproche les yeux dans les yeux, Fernando était le premier à l’exception de Sander à oser lui parler comme ça. Qu’est-ce que ça signifiait bordel de merde ? Peut-être simplement qu’il était l’homme de sa vie – tout comme Sander l’était sur un tout autre point que Fernando- peut-être aussi que ça ne signifiait rien mais, au fond, elle était persuadée que ça signifiait tout. Et c’était quoi ces putains de souvenirs qui revenaient soudainement en compagnie de Fernando ? Elle n’avait pas envie de se souvenir des discours de son frère – dont elle tenait probablement son don pour les monologues puisqu’il lui offrait carrément des tirades-. Pauvre Kai figée par la douleur, anéantie par les larmes, envahie par les souvenirs et désireuse de se jeter dans les bras de son amant et lui exprimer combien elle était désolée, combien elle aimait. « Si t'as rien à dire, je me casse. » Non reste Fernando ! Reste bordel ! Le regard de la jolie rousse croisa celui de Fernando qui n’exprimait aucune émotion, c’était un regard de défi. Alors Kai ? T’es cap ? De te lancer dans la marre et de prendre le risque de ne pas sortir la tête de l’eau et d’agoniser tout simplement. Allez Kai ! Fait quelque chose jolie poupée.
Le jeune homme baissa les yeux en soupirant, visiblement agacé –du moins encore plus agacé qu’auparavant- que la demoiselle ne réagisse pas. Il recula et c’était à croire que c’était ce qu’il aurait dû faire depuis le début puisque Kai attrapa son bras, refusant de le laisser partir. Elle le regarda droit dans les yeux, se sentant encore plus déstabilisée qu’elle ne l’avait était jusqu’à présent. « Reste… s’il te plaît. » Oui Reste, ses yeux le suppliait de ne pas s’éloigner, de rester et ses larmes roulaient en silence le long de ses joues de peur qu’il fuit se foutant bien qu’elle veille qu’il reste ou non. « Je suis désolée, j’aurais jamais dû te frapper et je sais pas pourquoi j’ai fait ça… » Et elle galérait à articuler le moindre mot, à avaler sa salive, chaque mot peinait à sortir de sa bouche, encombrant sa gorge. « Je veux être avec toi… » Elle était tétanisée alors qu’elle rêvait de se blottir dans ses bras.
DOUBLE-COMPTE : jona & louis. MESSAGES : 8067 ARRIVÉE : 07/03/2012 LOCALISATION : à l'hôpital.
Sujet: Re: Ton cœur est une propriété à laquelle je n'ai pas accès. (Fernando) Sam 2 Juin - 22:32
Ca c'était cette nuit, quand j'ai cru que j'allais te perdre demain.
Définition de Kai Bonistaw dans mon dictionnaire: la femme de ma vie. Oui, c'est dit. Bon sang, je la connais depuis quoi ? Deux semaines ? Mais putain, je le sens, c'est LA bonne. Peut-être que c'est le coup de foudre qui m'a grillé quelques neurones, peut-être que l'amour me brouille les idées et que je ne suis plus autant amène à penser normalement ? Pourtant, je ne sais pas, c'est en moi, ce sentiment, cette certitude. Le sang qui circule dans mes veines calibre à son prénom, mes battements résonnent avec les siens. Nous sommes liés depuis ce soir-là. Et ce lien ne nous quittera plus, j'en suis sûr. Et pourtant entre nous, c'est très mal parti. Pire que mal parti. Mais je crois simplement que cette évidence nous effraie. Que les choses sont de base si simple entre nous qu'on ne peut pas accepté que ce soit offert sur un plateau. Le trop beau semble trop faux. Mais non, c'est vrai, c'est bien vrai. Cupidon a tiré sa plus belle flèche. Cupidon n'a pas raté. Mais Cupidon ne fait pas tout. Cupidon n'est pas capable de changer les gens, de les rendre moins cons. Kai et moi, on est con. À mort. Con comme on peut l'être. On s'aime comme des idiots.
Alors je me retrouve là, dans ce parc, face à elle. Face à la femme de mes rêves, face à la femme qui fait battre mon coeur. Et au fond, même quand elle me fout une claque, même à ce moment là, je l'aime. Je l'aime et je ne suis pas en colère contre elle. Je suis en colère contre moi, contre nous, contre notre imbécilité amoureuse, contre notre incapacité à se comprendre, à comprendre la force des sentiments qui nous unit. Mais au fond, je crois que c'est impossible, c'est indéchiffrable. Nous ne serons jamais capable d'en percer tous les mystères. Alors je craque, alors je pète un cable. Je balance tout, tout ce qui bourdonne à l'intérieur de mon âme. Je me vide, je crie, je ne suis pas très tendre, mais il le faut, j'en ai besoin. Je lui en veux de m'avoir frapper, mais d'un autre côté, c'est comme si c'était pas sa faute. C'est la faute de Vénus, tiens. Elle a pas bien suivi le travail de Cupidon. Elle nous a lâché comme des cons, à devoir nous débrouiller avec nos sentiments. Et je pense qu'on a bien prouvé qu'on est de ceux qui savent pas gérer, qui sont nuls en amour, qui aime à l'infini mais qui ne savent pas le montrer. Parce que Kai, je l'aime encore plus loin que l'infini.
Et c'est le moment de l'ultimatum, le moment où elle doit choisir, où notre relation et peut-être même notre vie est en jeu. Je veux qu'elle décide maintenant. Je veux être avec elle, je veux qu'elle me dise qu'elle aussi. Je veux qu'on comprenne enfin tous les deux que nous devons rendre les choses aussi simple qu'elles le sont. Mais la réponse tarde, en fait, elle ne vient pas, et je commence à perdre espoir. Je commence à intégrer l'idée de notre fin. En fait, je baisse les yeux, en fait, mon coeur se serre, en fait, tout est fini. Je pars, je bouge, mais elle me retient. Mon regard recroise le sien. Mon regard rempli d'une mêlée de sentiments. Mon regard qui ne peut que l'effrayer. Mon regard qui lui envoie surement des signaux incompréhensibles. Mon regard impossible à décrypter. « Reste… s’il te plaît. » Oui, je reste. Je ne bouge pas en fait, je reste immobile, le regard planté dans le sien. J'attends la suite, parce qu'il doit y avoir une suite. Parce que Kai ne peut pas rester silencieuse, pas maintenant. « Je suis désolée, j’aurais jamais dû te frapper et je sais pas pourquoi j’ai fait ça… » Et toujours ce même regard, et toujours ce même silence, et toujours cette même attente. Parce qu'elle ne répond pas à la question. Parce que je m'en fous de ses excuses. Parce que je m'en fous de tout ce qu'elle pourrait dire, je veux juste une réponse, maintenant. « Je veux être avec toi… » Et mon silence perdure. C'était ce que je voulais entendre, c'était ce que je voulais, plus que tout. Mais je n'arrive pas à réagir, je n'arrive pas à lui sauter dans les bras, je n'arrive pas à simplifier les choses, à les rendre belles, à les rendre telle qu'elles devraient être. Je la regarde. Je vois bien qu'elle flippe. Je vois bien qu'elle guette chacunes de mes réactions. Mais il n'y en a pas. C'est bien ça le problème. Je n'y arrive pas. Je ne bouge toujours pas, je ne dis toujours rien. J'ai toujours ce putain de regard. En fait, là, je lui en veux. En fait, je lui en veux d'avoir attendu si longtemps. Elle aurait du répondre tout de suite, ça aurait du être évident. Elle n'avait même pas à réfléchir. Pas après ce que je lui avais dit. Oui, je lui en veux pour ça. Je baisse les yeux. Je me passe la main dans les cheveux. Puis, je recule. Je recroise son regard, son regard desespéré. Elle me sent certainement glisser entre ses doigts, disparaître. Elle le voit et elle sent. Je m'éloigne, doucement. Je la regarde. Et nos yeux transpirent la tristesse. Parce qu'on est con, parce qu'on est con de s'aimer autant. On s'aime mal, on sait pas gérer, on est mauvais en amour. C'est ce que je disais, c'est pas fait pour nous. Je lui tourne le dos, comme ça. « Putain. » Ouais, putain, merde, même. C'est ça Fernando, flippes, casses toi, n'assumes pas tes sentiments pour changer. Vas y, casses toi, t'auras plus à te préoccuper d'elle. Ouais, bravo, c'est bien. Bravo, tu fous ta vie en l'air tout seul pauvre gars. « Putain. » Je suis pratiquement au bout du parc, partiquement à la sortie lorsque je me retourne. Kai n'a pas bougé et je crois qu'elle ne peut même plus pleurer tellement que son desespoir est grand. En fait, j'ai même du mal à distinguer son visage. Peut-être qu'elle pleure tout compte fait. Elle semble tellement loin, tellement tellement loin. Trop loin. Et je m'arrête et je la regarde. Et je cesse d'ignorer cette putain de douleur au coeur. En fait ça brûle, ça brûle bordel. Ca fait mal, ça bouffe. Je secoue la tête. « Putain. » Et je ferme les yeux. Et je cours. Parce que quand j'était petit je faisais toujours ça, quand j'avais peur je fermais les yeux. Avant de descendre du toboggan je fermais les yeux et je me laissais glisser, et je me sentais léger et je n'avais plus peur. Comme maintenant. Je cours et je sens l'air caresser mon visage, et je sens mon ventre se libérer de cette putain de peur. J'ouvre les yeux. Kai est devant moi, le visage défiguré par la peur, par la tristesse, par la surprise. Et je l'attrape, et je lui arrache un baiser et je ne lui laisse pas le choix. Parce que dès le début, je n'aurai pas du lui laisser le choix, j'aurai du lui montrer cette évidence qu'elle ne voyait pas. J'aurai du la découvrir plus tôt. Notre baiser, inutile de le décrire. Toutes ses émotions, tous ses sentiments, toutes ses choses qui se passent dans mon corps et dans ma tête me font complètement perdre les pédales. Je ne comprends plus rien. Je ne cherche même plus à comprendre. Tout ce que je sais, c'est que mes lèvres sont plaquées contre les siennes et que je n'ose plus m'en détâcher. Parce que j'ai peur, à nouveau, qu'elle m'en veuille de mon comportement d'idiot, qu'elle m'en veuille d'avoir presque abandonner. Alors cette fois, je ne lui laisse pas le choix. « Kai, tu es probablement tombée amoureuse du pire idiot de la terre. Mais ce qui est sûr c'est que tu trouveras personne capable de t'aimer autant que moi, tu trouveras personne qui pourras te rendre heureuse comme je te rendrai heureuse. Parce que je ne t'en laisse pas le choix, dès aujourd'hui, Kai et Fernando, c'est deux prénoms qui sont liés. Dès aujourd'hui, ils sont indissociables, compris ? Je ne te laisse pas le choix. » Oui, dès maintenant, dès cette seconde, aux yeux des gens, je veux que ces deux prénoms riment, aillent mal l'un sans l'autre, qu'ils soient complémentaires et inséparables. Comme nous.
Sujet: Re: Ton cœur est une propriété à laquelle je n'ai pas accès. (Fernando) Dim 3 Juin - 21:18
« Explique-moi, je t'en prie.. Même si tu me mens, je croirai ce que tu me diras. »
Là où Kai aurait souhaité le voir réagir, il restait immobile et silencieux, lui renvoyant soigneusement le boomerang, elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle avait agi de la même façon, même si lui l’avait secoué contrairement à elle. Elle se perdait dans son regard, cherchant la moindre réaction, et désespérant en même temps, ne sachant quoi penser de la situation, elle avait une folle envie de partir en courant et d’oublier qu’elle avait dit, qu’il n’y avait pas de réactions face à ces mots qui voulaient dire tellement, elle aurait voulu partir et oublier l’humiliation mais, elle guettait, elle attendait, elle restait plantée là, il fallait qu’il fasse quelque chose, il ne pouvait pas lui demander de faire un choix et se barrer comme ça… il ne pouvait pas, elle ne voulait pas qu’il le fasse. Le jeune homme passa sa main dans ses cheveux et baissa les yeux, Kai le sentait s’éloigner d’elle avant même qu’il ne commence à reculer et qu’il lui glisse entre les doigts doucement et simplement. Ses yeux se replissèrent de larmes à nouveau, ne pouvant pas les fermer malgré l’horreur de la situation, elle ne supportait pas de le voir lui tourner le dos mais, elle s’imposait ce supplice, pour comprendre que tout était fini, qu’elle avait tout fait merdé et que de toute façon l’amour n’était pas pour elle, il n’avait jamais était pour elle et qu’elle devait abandonne tous ces concepts saugrenus de petit ami et d’amour éternel, toutes ces choses qu’on chie aux gamines et qui survivent mêmes à l’amnésie. Le jeune homme s’éloignait de plus en plus, se retrouvant pratiquement au bout du parc alors que la rouquine se retrouvait plantée là bêtement, les jambes tremblantes, ne sachant même pas par quelle force elles la soutenaient encore, elle était incapable de pleurer et sa respiration vrillé en quelque chose d’irrégulier, tout comme les battements de son cœur qui luttait pour ne pas crever.
Et soudainement, la silhouette sembla se rapprocher d’elle, bien plus vite qu’elle n’était partie, Fernando semblait courir en sa direction, non, elle ne devenait pas folle, c’était vraiment le cas, il était à nouveau face à elle, la baignant dans la peur, la tristesse et la surprise, elle se perdait dans tout ça ne sachant pas ce qui allait se produire ou même comment réagir. Fernando plaque ses lèvres contres celle de la jeune femme, ne lui laissant pas le choix d’être embarquée dans un baiser violent à la hauteur de toutes les émotions qu’ils traversaient depuis qu’ils s’étaient revus. Le cœur de la rouquine était soumis à mille et un tests, s’emballant en sentant ses lèvres tant aimées et se brisant en repensant aux secondes précédentes et à l’inconnu dans lequel ce baiser le plongeait, le cœur de Kai était perdu et la raison était partie en vacances. « Kai, tu es probablement tombée amoureuse du pire idiot de la terre. Mais ce qui est sûr c'est que tu trouveras personne capable de t'aimer autant que moi, tu trouveras personne qui pourras te rendre heureuse comme je te rendrai heureuse. Parce que je ne t'en laisse pas le choix, dès aujourd'hui, Kai et Fernando, c'est deux prénoms qui sont liés. Dès aujourd'hui, ils sont indissociables, compris ? Je ne te laisse pas le choix. » Ah ça oui ! Elle était tombée amoureuse d’un bel idiot qui ne savait pas du tout comment s’y prendre en amour mais, à cet instant, ça n’avait pas la moindre importance, elle était ravie qu’il soit là, en face d’elle, à lui imposer ce qu’elle désirait le plus au monde, un sourire avait enfin prit place sur son visage d’ange meurtri, elle se jeta littéralement dans ses bras entourant son cou de ses bras. « Je te déteste, je te déteste. » ça sonnait tout à fait comme des je t’aime, et d’ailleurs son sourire trahissait parfaitement le fait qu’elle l’aimait et qu’elle n’arrivait même pas à lui en vouloir de lui avoir fait un coup comme ça, elle posa ses lèvres sur les siennes, imprégnant doucement cette douce idée que Fernando était son petit-ami.