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 It's hard to see the pain behind the mask | Nolan

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Mattia Jarvis
Mattia Jarvis
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MessageSujet: It's hard to see the pain behind the mask | Nolan   It's hard to see the pain behind the mask | Nolan EmptyMar 8 Mai - 12:25

It's hard to see the pain behind the mask
C. Nolan Bartholomew & Mattia Jarvis


Arpentant les couloirs de son lycée, Mattia Jarvis ne prêtait pas attention aux gens autour de lui. Les gens pouvaient bien penser ce qu'ils voulaient, ils pouvaient bien jaser sur son oeil au beurre noir, et ses traces bleutés sur son visage. Aujourd'hui, il avait bien d'autres chats à fouetter que de s'occuper d'eux. Il n'avait qu'une seule idée en tête, et tout le reste n'avait à ses yeux aucune importance. Car tout autour de lui, toute sa vie tombait en lambeaux. Il y avait seulement trois jours de cela, Mattia avait pensé vivre la plus belle journée de sa vie. Mais la vie nous réserve bien des surprises, et c'est précisément ce jour-là que la vérité éclatait au sein de sa famille. Il avait suffit de deux mots; Ella et enceinte, pour que tout explose. Son beau-père avait pété un câble, déversant son mécontentement sur lui réduisant à néant son espérance en faisant exploser sa peau à force de coups. Aujourd'hui, trois jours après, il en portait encore des stigmates. Et c'était bien ça le drame.

En rentrant chez lui à contre-coeur, la veille, ce ne fut pas le visage éteint de sa mère ni le visage horrible du monstre qui l'accueillit, mais trois inconnus. Une femme, deux hommes. Une dame habillée plutôt avec classe, et deux flics. Et ils ne cessèrent pas de poser des questions, plus horribles les unes que les autres. Comment t'es-tu fait ce bleu à cet oeil? En me bagarrant avec un type. Tu peux enlever ton pull? Non. Tu t'entends bien avec ton beau-père? Ouais. Ta mère est tout le temps comme ça? Non. Il n'avait pas cessé de répondre par des oui, ou des non, trop hagard. Trop perdu. Quand ce n'était pas la femme qui lui parlait, c'était un homme. Et quand l'homme s'en allait, c'était l'autre type qui prenait sa place. Et lui, Mattia, dans tout ça, il niait tout en bloc, espérant qu'on le laisse tranquille, lui et sa famille. Enfin, surtout, lui et sa mère. Lui qui jusque-là espérait un jour pouvoir se libérer du monstre niait tout; prétendant qu'il s'entendait bien avec, expliquant presque qu'il était un beau-père formidable. Dire ça, ça lui donnait envie de gerber, mais il n'avait pas le choix.

Parce que ces gens-là, ces inconnus, incarnaient une toute autre peur. La peur du futur. Qu'allait-il devenir, si jamais, ils l'empêchaient de rentrer chez lui?

Arrivé devant la porte de la salle qu'il recherchait jusqu'à maintenant, Mattia s'arrêta net. Il jeta un coup d'oeil à l'intérieur, et aperçut la salle remplie d'élèves. Des plus jeunes. 15 ans sans doute vu la gueule qu'ils avaient. Il leva la tête pour voir l'heure qui s'affichait au-dessus de la porte. Il ne restait plus que cinq minutes pour le cours. Alors, le jeune homme se laissa glisser le dos contre le mur, et se retrouva assis, juste à côté de la porte, grimaçant sous la douleur, tapotant les feuilles qu'il avait en mains. Le cours de littérature battait son plein. Les gosses, sans doute des littéraires, donnaient chacun leurs avis. Et lui, là, attendait désespérément en entendant chaque tic tac de l'horloge. Le calcul fut rapide; plus que 150 tic, et 150 tac. A entendre ce son, le temps fut long. Puis, la sonnerie retentit. Enfin. La mince porte n'atténua pas le brouhaha soudain des élèves, pressés de quitter leur cours. Mattia se releva aussitôt, et attendit bien sagement que les gamins sortent un à un de leur salle de cours. Quand le dernier, un petit un peu maladroit passa la porte, Mattia ne perdit pas de temps.
A son tour, il passa sous l'embrasure de la porte. Le professeur Bartholomew était là, encore assis sur sa chaise, à faire il ne savait quoi sur son bureau. D'un pas rapide, Mattia s'approcha de lui. Il se planta, face à son bureau. Son regard était noir. Sa respiration quelque peu haletante. Son coeur battait la chamade. Ouais, il était en colère. Parce qu'il avait fallut qu'il ait cours il y a deux jours avec ce prof, et parce que depuis tout lui échappait. « J'ai à vous parler. » dit-il simplement. C'est alors qu'il l'entendit. Il l'entendit ranger ses affaires, et de ce fait, se tut. Son regard bleu se retourna vers elle, une gamine de quinze ans, encore présente dans le salle de cours, et il poussa un soupir. Il avait grandement envie de lui hurler de bouger son cul, de dégager d'ici. C'est dingue comme elle prenait son temps Amy -il connaissait son prénom car c'était une de ses gamines capables de vénérer leurs profs. N'arrivant pas à prendre son mal en patience, Mattia lui lança alors. « c'est toi Amy? Dépêche-toi, il y a une prof, la prof d'histoire, qui te cherchait tout à l'heure. » Il n'en fallut pas moins pour qu'elle se dépêche. Quand elle fut sortie de sa salle de cours -après un « au revoir monsieur » à Bartholomew-, Mattia se retourna vers son prof avant de balancer, sur son bureau, un dossier qu'il gardait jusque-là, bien précieusement en mains. LE dossier. Celui que Mattia avait volé à la bonne femme. Celui qui relatait tout le soupçon qui pesait sur sa famille. Celui où était clairement écrit le nom de 'C. Nolan Bartholomew' dès la première page.
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MessageSujet: Re: It's hard to see the pain behind the mask | Nolan   It's hard to see the pain behind the mask | Nolan EmptyDim 20 Mai - 0:31

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I HAVE BETRAYED HIS TRUST.

Toujours ce même rituel. C'était presque devenu un jeu pour elle, je pense. Nous sommes en cours, je tente d'être normal, de faire mon travail, et elle ? Elle me fixe, avec ses deux grands beaux yeux verts qui deviennent de plus en plus brillants à chacun de mes mouvements. Je tente de fuir son regard, je porte parfois davantage mon attention sur Ella quand elle répond à mes questions mais, malgré tout, je ne peux penser qu'à une chose : Kate. Puis, le son de ma délivrance retentit, comme presque chaque jours, c'est cette stupide sonnerie qui met fin à mon calvaire. J'efface le tableau tranquillement, reprenant doucement mon calme puisque je sais qu'à présent elle a un cours de philosophie, elle ne restera donc pas là à me torturer. Je reprend enfin mon souffle. Non je ne peux décidément pas continuer comme ça. Quand je finis enfin d'effacer ce qu'il y avait sur le tableau, je m'apprête à m'installer près de mon bureau en attendant que mon prochain cour puisse commencer après la pause. Mais, j'entend des bruits d'affaires derrière, un ou une élève est encore là. Ne me dîtes pas que... Je me retourne donc précipitamment. Non ce n'était pas elle. Je reprend de nouveau mon calme, m'installe et profite du temps de pause pour regarder quelque copies. Quand soudain, je vois débarquer Mattia dans ma classe. Que fais-t-il là ? Il s'arrête net devant mon bureau, je le regarde avec un petit sourire tout en fronçant légèrement les sourcils à cause de mon étonnement de le voir ici. Je pensais qu'il était plutôt du genre à fuir ces cours littéraires. J'étais sur le point de le taquiner, comme je le faisais habituellement, quand il m'en coupa tout envie. « J'ai à vous parler. » Me dit-il avec un ton sec. Les marques sur son visage toujours bien présentes me rappelèrent sa situation, une situation que je connaissais fort bien pour avoir vécu quelque chose de similaire durant mon adolescence. Je lance un regard à la jeune fille qui était toujours en train de ranger ses affaires, derrière lui. « C'est toi Amy? Dépêche-toi, il y a une prof, la prof d'histoire, qui te cherchait tout à l'heure. » Je regardais brièvement l'adolescente en train de finir de ranger ses affaires un peu plus rapidement. « Au revoir monsieur. » Me dit-elle en partant. « Au revoir, Amy. » Dis-je avec un petit sourire. Puis je reportais mon attention sur le jeune Jarvis. « De quoi veux-tu me parler ? » Demandais-je avec un petit sourire. Ma réponse ne fût pas longue à arriver. Il posa presque violemment un dossier sur ma table, il me fût juste un bref coup d'oeil pour comprendre de quoi il s'agissait. Je m'étais préparé à ce qu'il soit au courant, je savais en faisant cela qu'il allait m'en vouloir mais, je n'avais pas pu faire autrement. « Je vois... » Dis-je doucement. Puis je me lève de ma chaise pour le regarder droit dans les yeux. « Je sais que tu m'en veux. Mais, crois-moi c'est pour ton bien... » Poursuivais-je.

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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: It's hard to see the pain behind the mask | Nolan   It's hard to see the pain behind the mask | Nolan EmptyVen 25 Mai - 22:38

Assis sur son bureau à observer des feuilles -sans doute des copies-, son prof de littératures fut surpris de le voir apparaître. De mauvais poil, Mattia avait attendu que la jeune Amy se décide enfin à bouger ses fesses rapidement. Comme toutes les gamines fans de leurs profs, incorrigibles surdouées, elle passa à côté d'eux en disant bien correctement au revoir à son prof. Cette attitude exaspérait d'habitude Mattia. Quand il était encore avec Ella, il se moquait d'elle, gentiment, quand ils croisaient un prof dans les couloirs, et qu'elle, toujours aussi gentille, lui faisait un sourire. Lui, il était plutôt du genre à les ignorer. Ceci dit, à ce moment-là, l'esprit de Mattia étant tellement obnubilé par sa situation, il ne prit pas le temps de se moquer de la jeune Amy. Un « De quoi veux-tu me parler ? » accueillit la sortie de son élève précédente, et Mattia lui répondit en lui balançant le dossier sur la table.

Son regard bleuté restait posé sur son prof, qui ne sembla pas si surpris que ça qu'il soit déjà au courant de son appel. Sa respiration se faisait de plus en plus rapide; le stress qu'il ressentait et les dernières heures qu'il venait de passer n'étaient pas là pour le calmer. « Je vois... » commença-t-il, le plus doucement possible. Ouais, ouais, il voyait. Continuant sur sa lancée, le prof se releva de sa chaise, et posa son regard dans le sien. « Je sais que tu m'en veux. Mais, crois-moi c'est pour ton bien... ». Ces derniers mots le touchèrent. C'est pour ton bien. Aussi étrange que cela puisse paraître, cela faisait plusieurs années qu'il espérait entendre ces mots. Et pour une fois, alors qu'il entendait enfin cette parole, il la haïssait. Parce qu'avec tout ça, sa vie entière allait changer, et ça, il n'en avait pas du tout envie. Il voulait pouvoir continuer à vivre chez lui, vivre auprès de sa mère. Il n'avait pas envie de l'abandonner avec ce type; au moins, quand il était là, sa mère ne risquait rien..
N'empêche que ces derniers mots le firent durement réagir. Il vint écraser sa main sur la table du prof, emportant quelques copies qui vinrent se poser sur le sol. Son impulsivité, il n'arrivait pas à la calmer. Son regard noir se posa sur le prof. « c'est pour mon bien? » répéta-t-il, feignant l'ahurissement. « vous vous foutez de ma gueule? » Si ses yeux noirs auraient pu lancer des balles, son prof aurait été mort sur le coup. Incapable de se contrôler, fatigué par tout ce qui s'était passé, cassé par les quelques douleurs qu'il avait encore, il pétait littéralement les plombs. Et tant pis si c'était un prof -prof qui lui venait en aide- qui prenait tout ça. Mattia avait beau être un gamin exécrable par moment, capable de se prendre plusieurs heures de colle en quelques heures, il n'avait jamais parler comme ça à un de ces professeurs. Mais en aucunement, ça ne l'arrêta. « C'est des conneries tout ça! Vous vous trompez depuis le début, et la seule chose que vous faites, c'est mettre ma famille dans la merde. » Dire ces deux mots -ma famille- fut assez dur. Posant les deux mains sur le bureau du prof, Mattia le regarda dans les yeux « Je vous jure que vous vous trompez- répéta-t-il, se calmant petit à petit- ces bleus-là, ce ne sont pas lui qui me les a mis. Je me suis juste battu avec un gars, et il était plus fort que moi, c'est tout. »L'excuse qu'il sortait à chaque fois; pensant que cette excuse était la plus probable possible. Après tout, tout le monde lui reprochait tout le temps son impulsivité..
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