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 People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN

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MessageSujet: People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN   People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN EmptyDim 17 Juin - 23:50



On dit qu’il arrive de bonnes choses aux gens bien, mais ce sont des conneries. Je ne crois absolument pas au karma, parce que même quand on ne fait rien de mal, il peut nous arriver pleins de trucs affreux. Qu’on ne vienne pas me dire que les bonnes choses arrivent aux gens bien, parce que c’est faux. La vie est injuste et elle n’a aucun sens. La plupart du temps on s’efforce de survivre. Le bonheur, lui est éphémère et il y aura toujours quelque chose pour venir gâcher nos vies. Mon raisonnement peut paraître défaitiste. On pourrait croire que je suis dépressive, mais ce n’est pas le cas. C’est juste qu’à force de connaître des drames, j’ai cessé de croire en la « magie » dans le monde. La vie est peut-être une chance, en tout cas, c’est aussi un beau lot d’emmerdes vous ne pensez pas ?

Le téléphone collé à mon oreille, je restais sans voix suite à ce qu’une voix masculine venait de m’annoncer au téléphone. Juliet venait d’avoir un accident de voiture. Elle était gravement blessée. Je restais immobile un instant, sous le choc. Je gardais même le portable près de mon oreille alors que le médecin qui m’avait appelé avait déjà raccroché. Cela ne pouvait pas être vrai. J’étais forcément dans un mauvais rêve. Passé le stade du choc, je m’activais telle une pile électrique. Je me « jetais » dans ma voiture pour me rendre jusqu’au lycée où étudiait Sara, ma nièce. La journée de cours touchait bientôt à sa fin, mais je n’attendrais pas la dernière demi heure de cours pour voir Sara. Dans de telles circonstances, on l’autorisait à quitter plus tôt et on se mettait en route pour l’hôpital.

Une fois arrivées sur les lieux, je nous signalais à l’accueil. J’eus un mauvais sentiment lorsque la secrétaire me regarda. Elle m’avait lancé un regard qui ne présageait rien de bon et je m’imaginais déjà le pire. On nous fit patienté. Le temps qui défilait me paru une éternité. Je tendais de rassurer Sara et de me rassurer moi-même aussi. Tout irait bien. Je voulais croire que tout irait bien. Je me relevais d’un bond quand un médecin vint à nous. Il nous demandait si nous étions de la famille, ce à quoi je répondis positivement. L’homme d’une cinquantaine d’années nous annonça alors la nouvelle. Ils avaient fait tout ce qui était en leur pouvoir, mais Juliet était morte au bloc opératoire. Elle avait subi de multiples fractures et de graves traumatiques crâniens. Pitié. Dites moi que tout ceci n’est qu’un cauchemar et que je vais me réveillée. J’étais sous le choc et je ne parvenais même pas à retenir les larmes qui coulaient sur les joues. Je me tournais vers Sara qui pleurait, elle aussi. Je la serrais dans mes bras, mais cela ne pourrait en rien la réconforter. Sara venait de perdre son unique parent encore en vie, au cours d’un stupide accident de voiture. Je savais qu’une nouvelle fois, j’allais devoir prendre sur moi. C’est ce que je faisais toujours. Je suis forte pour les gens qui m’entourent. Je suis généralement l’oreille attentive et l’épaule sur laquelle on pleure. Tout le monde croit que je suis forte et que j’arrive à tout surmonter. C’est faux. Je prend sur moi parce qu’il faut bien que quelqu’un se montre fort, c’est tout. Cela ne m’empêche pas de craquer quand je suis seule. Je sais que Sara va avoir besoin de moi. Je suis sa tante et je vais devoir être là pour elle, du mieux que je peux. Elle n’a pas besoin que je flanche aussi.

Je gardais Sara contre moi un long moment. Il n’y avait plus rien à faire maintenant. Alors, nous décidions de renter à la maison. Enfin, chez Juliet. J’avais pensé à emmener Sara chez moi, mais elle avait vécu suffisamment de bouleversement comme ça. Elle avait besoin d’être au calme et de se sentir chez elle. Je resterai là toute la nuit. Je ne pouvais pas laisser Sara livrée à elle-même. Sara n’avait plus ni mère, ni père. Ses grands parents maternels n’étaient pas là non plus, quant à mes parents à moi, ce n’était pas la peine. Ma mère est dépressive et sûrement pas en état de gérer cette situation.

Cela était étrange d’enter dans cette maison sans que Juliet ne m’accueille. Bizarrement, j’eus l’impression qu’elle allait arriver, sortir de la cuisine pour arriver dans le salon et me saluer d’un de ses grands sourires. J’ai toujours beaucoup aimé Juliet. Elle était ma belle sœur, mon amie. C’est étrange de parler d’elle au passé. Je crois que je vais avoir du mal à m’y faire. C’est dur de se dire qu’on ne reverra jamais une personne à qui on tient. Je repensais à la mort de David, inévitablement. Cinq ans après, il me manquait toujours terriblement.

La soirée se passait dans le calme le plus total. Je me sentais impuissante face à la peine de Sara. Rien de ce que je pourrais dire ou faire ne l’apaiserait. Je pouvais juste être présente pour elle et lui montrer que je la soutenais. On eut toute les deux beaucoup de mal à avaler quoi que ce soit. Sara fini par regagner sa chambre, me demandant de lui laisser un peu de temps seule, ce que je respectais. Lors que je repassais dans sa chambre, je remarquais qu’elle s’était endormie et je ne la dérangeais pas. Au moins, elle avait l’air plus « apaisée » bien que les traces de récentes larmes se voyaient encore sur ses joues. Qu’étais-je censée faire maintenant ? Qu’allions nous faire maintenant ? J’avais l’esprit trop plein de pensées. Finalement, je parvins à m’endormir sur les coups de quatre heures du matin.

Je me réveillais en sursaut, un point au niveau du cœur. Quand j’entendis taper à nouveau à la porte, je compris que c’était sûrement ça qui m’avait réveillé. Quelqu’un frappait à la porte. Combien de temps avais-je dormi ? Très peu. J’avais l’impression de ne pas avoir dormi du tout d’ailleurs. En passant devant le miroir, je remarquais les cernes sous mes yeux et mon teint pâle. Mes cheveux étaient légèrement en bataille. Bref. J’avais une sale mine. Je portais ma tenue de la veille : Une robe couleur taupe et j’avais retiré mes chaussures, me trouvant pieds nues. Peut importe mon apparence. C’était la dernière de mes préoccupations pour le moment. Je n’étais certainement pas très présentable, mais tant pis ! J’ouvrais la porte, découvrant ainsi l'homme qui se tenait sur le seuil de la porte.
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MessageSujet: Re: People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN   People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN EmptyLun 18 Juin - 11:58

Le passé, il l'avait toujours laissé derrière lui. Il avait quitté le Kansas, dès qu'il avait pu. Dès qu'il avait eu sa bourse universitaire, il avait dit adieu à son ancienne vie sans aucun regret. D'ailleurs qu'aurait-il pu regretter? Une mère absente? Une maison vide? Une sœur qui était partie sans montrer la moindre hésitation? Callen n'avait rien à regretter et il avait construit sa vie d'adulte sans barrière. Tout ce qu'il avait eu ensuite, qu'il avait obtenu, il l'avait eu à force de travail et de volonté. On ne lui avait rien offert, il avait du se battre pour se faire une place. Et cela il ne le devait qu'à lui même et ses efforts. Donc pour lui, le passé ne signifiait qu'abandon et vide de tout et de tout le monde. Un passé qu'il pensait derrière lui jusqu'à ce qu'il revienne chez lui, ce soir là. Il avait écouté ce message sur son répondeur. Ses différents appels de l'hôpital d'Arrowsic dans le Maine où un médecin urgentiste lui expliquait que sa sœur ainé avait succombé à ses blessures. Juliet avait eu un accident de voiture et malgré l'acharnement de l'équipe médicale, elle ne s'en était pas sortie.

Il lui avait fallu quelques minutes pour que l'information s'imprègne dans son esprit. Il était resté un long moment assis dans l'un des fauteuils de son salon, le regard dans le vide. Puis il avait pris son téléphone, préparant son départ pour cette foutue ville du Maine. Il avait chargé son assistante de s'occuper de ses dossiers et de l'appeler sur son téléphone portable s'il y avait un problème. Il avait ensuite mit quelques affaires dans un gros sac en cuir marron. Tout en mettant du linge à l'intérieur, il repensait à sa sœur. Il avait du mal à se dire qu'elle était morte, qu'elle s'était tuée dans un accident et qu'elle laissait sa fille seule, sans adulte responsable à ses côtés. Parmi les appels qu'il avait reçu cette nuit là, il y en avait un, d'un responsable de l'assistance publique, lui expliquant qu'en raison du décès de sa sœur, il devenait responsable de sa nièce, une adolescente qu'il connaissait à peine, âgée de seize ans. Comment pouvait-il être responsable d'une gosse alors que les relations familiales l'avaient toujours fait fuir? Il referma son sac et pris son téléphone qu'il glissa dans la poche de sa veste. Il ferma les lumières de son appartement et prit le taxi qu'il avait appelé quelques minutes plus tôt après avoir acheté son billet d'avion.

Durant le trajet en avion, Callen repensa à sa sœur, aux premières années de sa vie quand il était au Kansas. Il se souvenait d'une fille joyeuse mais mal dans sa peau, constamment à la recherche d'une attention. Ce n'était pas étonnant vu l'ambiance dans laquelle ils avaient grandi. Mais il n'arrivait toujours pas à comprendre comment elle avait pu partir comme ça et le laissait derrière elle. C'était peut-être ça qu'il n'arrivait pas à lui pardonner, avoir fait comme si elle n'avait plus de famille. Et juste se rappeler à lui quand elle en avait envie et simplement quand elle en avait envie. Callen n'avait pas accepté ce comportement. Il n'était pas un jouet avec lequel on s'amusait un temps par ennui mais qui retournait dans son coffre quand cet ennui était passé. Et c'était cette désagréable sensation qui poursuivait Callen depuis toutes ses années. Finalement, il avait réussi à s'assoupir un petit moment avant d'être secoué doucement à l'épaule par une jolie hôtesse qui lui annonça que l'avion allait atterrir. Il la remercia alors et se redressa pour ensuite remettre sa ceinture. Il passa une main dans ses cheveux alors que son regard se posait sur cette ville qu'il ne connaissait pas. La nuit avait déposé son obscurité sur les environs et seules les lumières extérieures mettaient un peu d'animation dans la ville.

Devant l'entrée de l'aéroport, il retira un bout de papier de la poche extérieure de sa veste. Il y avait griffonné une adresse, celle de sa sœur. Il ne connaissait pas cette ville alors il espérait au moins ne pas passer des heures à trouver cette foutue maison. Il prit un taxi et heureusement, le chauffeur connaissait bien la ville. Callen lui demanda de le conduire à l'hôpital. Il voulait voir sa sœur et organiser ses funérailles comme elle l'avait demandé. Si, au moins elle avait fait en sorte de mettre en place ce genre de prévoyance. Il était plus de trois heures quand il arriva à l'hôpital. Il expliqua la situation à l'un des responsables et ce dernier l'autorisa à voir Juliet. Il prit les premières décisions, laissant un organisme funéraire s'occupait de la dépouille de sa sœur. Il fit un chèque à l'une des assistantes et lui expliqua qu'il allait la rappeler plus tard dans la matinée pour lui donner d'autres indications. Pour l'instant, il ne pouvait rien faire sans consulter les dernières volontés de sa sœur. D'ailleurs Callen espérait vraiment qu'elle avait fait quelque chose ou tout au moins laisser des papiers qui annonçaient ce qu'elle voulait en ce genre de circonstances. Il quitta ensuite l'hôpital et reprit le taxi jusqu'à la maison de chez sa sœur. En arrivant dans le quartier, il comprit pourquoi sa sœur s'était installé ici. C'était calme, verdoyant. Toutes les maisons se ressemblaient dans leur architecture. Seules les couleurs des façades changeaient de l'une à l'autre. C'était le quartier typique bourgeois, le genre de chose que Callen ne supportait pas. Il était quasiment certain que tout le monde s'occupait de tout le monde. Il sortit de ses pensées quand le taxi s'arrêta devant une maison à deux étages en briques rouges. Une maison qui était assez fleurie. Le designer piocha son porte-feuille dans sa poche et donna l'argent de la course au chauffeur ainsi qu'un bon pourboire parce qu'il l'avait conduit un peu partout. Le conducteur le remercia avant de l'aider à lui sortir son sac. Callen posa la lanière de son sac sur son épaule, observant la maisonnée. Il ne restait qu'une lumière, à l'une des fenêtres du rez de chaussée. Il soupira alors que le véhicule quittait le quartier.

Callen s'avança jusqu'à l'entrée. Il chercha rapidement si une clé était dissimulée devant la porte. Il regarda sous les pots de fleurs, sous le paillasson mais rien. Quand ils étaient gosses Juliet et lui, sa mère laissant la clé de la maison sous l'un des gros chats affreux en porcelaines de l'entrée. Mais là, il n'y avait rien. Il se redressa alors et se décida à frapper à la porte sans toutefois être trop bruyant. Sara devait dormir. L'assistante sociale qui lui avait téléphoné, lui avait expliqué que la gamine était avec la sœur de David qui vivait à présent à Arrowsic. C'était elle qui s'était occupé de Sara. Après quelques secondes, du bruit se fit entendre derrière la porte avant que cette dernière ne s'ouvre. Une jolie brune fit son apparition. Apparemment elle ne s'attendait pas à avoir de la visite. Il se passa une main sur la nuque avant d'expliquer. « Je suis le frère de Juliet, Callen. Est-ce que je peux entrer? » Il ne se voyait pas rester dehors alors qu'une pluie fine commençait à tomber.
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MessageSujet: Re: People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN   People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN EmptyLun 18 Juin - 15:45

Je posais mes prunelles vertes sur l’homme qui se tenait sur le seuil de la porte. Un homme brun, assez grand. Il devait me dépasser d’une bonne vingtaine de centimètres. Il était plutôt beau, très beau, séduisant aussi. Tout à fait le genre d’homme sur lequel je me serais retournée si il passait dans la rue. Enfin bref. Ces pensées furent vite balayées. Il s’annonçait. C’était le frère de Juliet. Callen. Ma belle sœur m’avait parlé de lui, très peu cela dit. Callen ne vivait pas dans le coin et il avait certainement du faire un long voyage avant d’arriver ici. Je ne m’attendais pas à ce qu’il débarque maintenant. L’hôpital m’avait dit qu’ils avaient laissé un message sur le répondeur du frère de Juliet, mais j’ignorais qu’il arriverait aussi vite. A mon avis, il avait du sauter dans le premier avion – « Oui, bien sûr. » - Je me poussais pour le laisser entrer et refermait la porte derrière lui – « Je suis Caitlyn, la sœur de David » - Me présentais-je à mon tour avant de reprendre : « Enfin, l’hôpital a sûrement dû te… vous dire que je restais avec Sara. » - Je supposais que c’était le cas. Callen s’était sans doute demandé avec qui sa nièce était restée et ils avaient dû lui répondre qu’elle était repartie avec sa tante. Je restais silencieuse un moment. Il y’a des tas de circonstances pendant lesquels j’aurai pu rencontrer mon beau frère, mais cela ne s’était jamais fait. Du moins, Callen n’avait jamais mis un seul pied à Arrowsic pendant que j’y étais. Je ne l’avais pas vu au mariage de David et Juliet, ni au baptême de Sara. Mon beau frère était un véritable étranger pour moi. J’aurais préféré le rencontrer dans d’autres circonstances que la situation actuelle. Il débarquait dans notre petite ville du Maine parce que sa sœur était décédée et qu’il allait devoir s’occuper de l’enterrement, des papiers et du reste. Elle était sa sœur et moi, je n’avais aucun droit. Enfin, si il voulait de l’aide, n’importe quoi, je serais là pour la lui apportée. Toute cette situation me rappelle il y’a cinq ans, à la mort de David. Je suis rentrée de New York parce que son cancer s’était aggravé. J’ai eu le temps de le revoir avant qu’il ne parte, mais dans quel état ? Le cancer l’avait affaiblit, les traitements ne fonctionnaient plus et il était inopérable. C’était terrible d’être là, face à lui et de savoir qu’il allait mourir, qu’il était condamné et qu’il ne s’en sortirait pas. Quand David est mort, j’ai aidé Juliet à s’occuper de l’enterrement. Elle était effondrée, mais devait tenir bond parce qu’il y avait Sara avec elle. Juliet a été vraiment très courageuse à la mort de David, malgré la souffrance que cela lui causait. Aujourd’hui, je suppose qu’elle est sûrement partie rejoindre David quelque part. Ils sont à nouveau tous les deux. Enfin, je l’espère. Personne ne sait ce qui se passe après la mort. Certains imaginent le paradis et l’enfer. Mais, je ne pense pas que ce soit le cas. C’est juste ce que la majorité s’imaginent. J’espère qu’il y’a quand même quelque chose après la mort, sinon, la vie n’a aucun sens. Toute une existence de lutte acharnée, un peu de bonheur, tout ça pour finir au cimetière après ? D’un autre côté, j’ai toujours été persuadée que les gens ont envie de vivre, parce que la vie est éphémère, elle est courte et il faut en profiter tant qu’on en à l’opportunité.

« Je pensais que tu arriverais dans la matinée, mais c’est bien que tu es trouvé un avion avant. » - Je me permettais finalement de le tutoyer. Si il avait fait parti de la vie de sa sœur, nous aurions en quelque sorte été de la même famille. Je ne savais pas vraiment quoi dire et pourtant, je suis bavarde, j’ai toujours quelque chose à dire – « Si tu as besoin de quoi que ce soit, saches que tu peux compter sur moi. Je t’aiderai. » - Ajoutais-je. Je me souviens très bien dans l’état dans lequel j’étais à la mort de mon frère. Cependant, j’ignorais si il en était de même pour lui. J’ai toujours été proche de David, malgré nos dix ans de différence et le fait qu’on se tape un peu sur les nerfs parfois. Nous étions de vrais frères et sœurs. Juliet et Callen n’étaient plus vraiment en contact, d’après ce que je sais, mais il devait quand même être choqué d’apprendre que sa sœur était morte. Il n’aurait plus une seule occasion de la revoir. Je ne voulais pas m’imposer, ni quoi que ce soit, je voulais juste lui dire qu’il pouvait compter sur mon aide, si besoin.
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MessageSujet: Re: People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN   People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN EmptyMar 19 Juin - 0:12

Jamais il n'aurait cru devoir venir ici. Jamais il n'aurait du préparer les funérailles de Juliet. Et pourtant, il était bel et bien là. Il avait du mal à réaliser ce qui était entrain de se passer. Mais il savait aussi que ce n'était pas le moment de se poser des questions. Il venait d'arriver chez sa sœur, dans une maison qu'il ne connaissait pas. Face à une belle sœur qui ne l'était pas vraiment. Il la remercia quand elle recula pour qu'il puisse entrer dans la grande maison. Il jeta ensuite un œil autour de lui. La maison semblait endormie, même figée dans le temps. Il posa son sac près du grand escalier avant de passer une main dans ses cheveux légèrement mouillés par la pluie fine qui s'était mise à tomber de façon saccadée. Callen observa à nouveau la jeune femme qui lui faisait face. C'était donc elle la sœur de David. Il ne pouvait même pas dire si elle ressemblait à son frère. Il avait déjà vu des photos de sa sœur et de son mari mais il ne s''y était jamais attardé. Il acquiesça de la tête à la question de la demoiselle qui n'en était pas vraiment une. La porte refermée, un silence s'installa entre les deux adultes avant que Cal ne reprenne la parole. « Je suis allé à l'hôpital. J'ai réglé certaines choses là bas mais il faudrait que je sache si Juliet avait fait un testament ou ce genre de choses. » Il l'observa. Il se demandait bien si elle était au courant de tout ça. Il ne savait même pas si elle entretenait des liens amicaux avec sa sœur. Il n'en savait strictement rien. Mais il voulait savoir, histoire qu'il ne perde pas son temps. Peut-être étaient-elles de bonnes amies et dans ce cas là, Callen pourra compter sur ses explications. Il s'avança jusqu'à l'entrée du salon. Il posa son regard bleuté sur les alentours, essayant de s'imaginer Juliet ici, avec Sara et David à l'époque où la vie était devant eux. Ses yeux s'accrochèrent à une série de photographies sur le meuble en bois tout proche. Le designer pris un cadre en main, l'observant. C'était une photographie qui devait dater d'avant la mort de David. Il semblait encore en pleine forme et Sara était encore une gosse... Callen reposa le cadre avant de se tourner vers... Il avait déjà oublié son prénom. Ce qui ne lui ressemblait pas. Lui qui d'ordinaire se rappelait de toutes ces choses, ces prénoms, ces noms, ces visages qu'il côtoyait tout au long de son boulot. Le jeune homme ne releva pas quand elle le tutoya. Il pensait que vu les circonstances, ils n'allaient pas faire de manières. Il avait encore sa veste sur les épaules. Il la déboutonna tout en répondant: « Je ne pouvais pas rester à New York en sachant ce qui s'était passé ici. » Il n'avait pas trop envie d'entrer dans les détails du comment et du pourquoi il ne parlait plus à sa sœur depuis toutes ses années. Il n'était pas ici pour régler ses comptes et d'ailleurs, il était bien trop tard. Encore une fois, Juliet avait eu le dernier mot. Callen retira sa veste avant de poursuivre. « Ce serait possible d'avoir un café? » Il ne se sentait pas chez lui. Il n'était pas chez lui. Et il croyait que la sœur de David savait faire un café mieux que lui, surtout dans une cuisine qu'il ne connaissait pas.

Callen la suiva ensuite jusqu'à la cuisine, laissant au passage sa veste sur la rambarde de l'escalier. Il avait bien envie de griller une cigarette mais il pouvait parier que la clope était proscrite dans cette baraque bourgeoise. La cuisine ressemblait au reste de la maison. On aurait dit qu'elle sortait directement d'une pub pour un quelconque produit ménager. Cal fouilla ses poches à la recherche d'un paquet de nicotine mais ses doigts ne rencontrèrent que sa petite monnaie qui s'y trouvaient. Et merde. C'était sa chance. C'était bien le moment où il voulait avoir un tube coincé entre ses lèvres charnues. Il s'adossa à un membre de la cuisine avant d'observer la jolie brune, la détaillant alors qu'elle lui tourner le dos. Elle n'était pas vilaine la frangine de David. Il reposa ensuite ses yeux sur elle et demanda: « Comment va Sara? »
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MessageSujet: Re: People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN   People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN EmptyMar 19 Juin - 16:13

« Oui. Elle en à fait un. » - Je me souvenais que Juliet m’avait dit avoir fait un testament après la mort de David. Comme elle était le seul parent restant pour Sara, elle craignait qu’il ne lui arrive quelque chose. Elle voulait que tout soit prêt, si c’était le cas. J’aurais préféré qu’on ait jamais à se servir de son testament. Du moins, pas maintenant. Elle n’avait que trente-cinq ans. C’est beaucoup trop jeune pour mourir. Pourquoi ce maudit accident de voiture lui était tombé dessus à elle ? Elle ne méritait pas ça et Sara ne méritait pas de perdre sa mère. Qui mérite de perdre ses parents aussi jeune ? A dix sept ans, on a encore besoin de ses parents. Callen me dit qu’il n’avait pas pu resté à New York sachant ce qui se passait ici. Je lui lançais un regard. Il n’avait jamais mit les pieds ici avant. Il n’avait jamais été là pour les moments important, pas même quand sa sœur a perdu son mari. Je ne connais pas toute l’histoire entre Callen et Juliet, mais j’ai le droit de me pauser des questions. Pourquoi est-ce que ces deux-là ne se parlaient plus ? Juliet évitait de trop m’en parler. Je me demande si Callen est venu par obligation ou parce qu’il est vraiment touché de la mort de sa sœur. Les hommes savent tellement bien caché leurs émotions. Enfin, je dis ça, mais je sais aussi bien cacher les miennes. Dans mon cas, c’est différent. Je le fais pour le bien de mes proches. Il faut bien quelqu’un pour soutenir les autres, pour être fort – « Oui, j’imagine. » - Je marquais une courte pause – « C’est juste nul qu’on se rencontre dans ces circonstances là. » - Ajoutais-je, pour ne pas dire « Il faut que ta sœur meurt pour que tu daignes venir rencontrer ta nièce ». Enfin en temps normal, j’aurais pu être aussi directe, mais là la situation était particulière. Je manque de tact, mais pas à ce point quand même.

Lorsque Callen me demanda un café, je hochais la tête et me dirigeais vers la cuisine. Je connaissais bien cette maison maintenant. Depuis la mort de David, je suis souvent venue rendre visite à Juliet. Puis, j’étais aussi souvent là avant que David ne soit plus là. J’étais donc capable de faire un café à Callen, sachant très bien où étaient rangés les choses. J’allumais la lumière et entrait dans la cuisine. Callen m’avait suivit. Je commençais à préparer le café. D’ailleurs, j’allais besoin d’en prendre un aussi afin de me tenir éveillée. Je laissais la cafetière faire le café, me retournant vers Callen quand il m’adressait de nouveau la parole. Je croisais son regard. Juliet ne m’avait jamais mentionné que son frère était aussi canon. Même après une soirée aussi horrible que celle-ci, il restait beau. Tandis-ce que moi, je devais avoir l’air d’un zombi, mais je dois dire que je n’avais pas ça à l’esprit. Je n’étais capable de penser à rien d’autre qu’à Juliet et Sara – « Elle va comme quelqu’un qui vient de perdre sa mère. » - Dis-je calmement. Il était évident que ça n’allait pas du tout. Qui irait bien alors qu’il vient de perdre sa mère ? – « Elle est effondrée. Sa mère était la seule personne qui lui restait. » - Cela m’avait fait mal au cœur de voir Sara aussi triste – « Je pense que ça va être très difficile pour elle et qu’elle va avoir besoin de notre soutien. » - Lui dis-je, bien que Callen et Sara ne se connaissaient pas. Je tournais le dos à Callen, le café étant prêt. J’apportais les tasses sur la table de la cuisine, ainsi que le sucre. J’ignorais si il en mettait ou non dans son café.
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MessageSujet: Re: People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN   People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN EmptyMer 20 Juin - 17:43

La soeur de David lui expliqua que Juliet avait fait un testament. Ce qu'il ne doutait pas. Juliet était du genre prévisible. Déjà quand ils étaient gosses, elle passait son temps à faire des listes sur tout et n'importe quoi. Ce qui avait toujours exaspéré leur mère. Au moins, il n'aura pas à chercher ce qu'elle voulait. Elle avait surement expliqué tout ça dans ce feuillet. Encore fallait-il à présent savoir où se trouver ce foutu papier. Mais pour l'instant, il avait envie de boire un café. Il n'avait pas mangé depuis la veille. D'ailleurs, il avais fait une journée non stop et s'il voulais tout terminer au plus vite, il ne pouvait pas s'arrêter trop longtemps pour discuter. Callen avait dit au responsable des pompes funèbres qu'il lui aurait téléphoné nouveau au cours de la matinée pour lui donner les dernières directives. D'ailleurs de quoi pourraient-ils parler? Le designer ne la connaissait pas. Elle ne le connaissait pas. C'était un fait. Alors autant éviter les discussions inutiles. Et puis surtout Callen n'avait pas non plus envie de lui rendre des comptes. Elle était qui pour l'observer de cette façon. Il était inutile qu'elle parle pour qu'il sache ce qu'elle pensait de lui. Quel genre de frère était-il pour ne jamais venir voir sa sœur. Pourquoi n'était-il pas venu au mariage de Juliet? A la naissance, au baptême de Sara? Au décès de David? Il savait très bien que c'étaient ce genre de questions qui traversaient son esprit. En tout cas, c'étaient ce genre de questions qu'il se serait lui même posé si la situation avait été inversée. Il ne répondit donc pas à ses questions, se contentant de la suivre jusqu'à la cuisine. Il m'adossa ensuite un instant à l'un des meubles de la cuisine tout en l'écoutant. Cette tirade qu'elle lui sortait, il la connaissait par cœur. Elle le prenait pour un idiot? Bien sûr qu'il savait que Sara allait mal. Elle était à présent orpheline de parents. Normal qu'elle soit effondrée.

Il s'installa ensuite à la table de la cuisine. « J'imagine qu'elle n'a aucune autre famille à part nous? » Il la regarda alors qu'elle posait le café sur la table. Il la remercia, prenant ensuite la tasse en main. Il sentait la fatigue peser sur ses épaules. Il jeta un œil à l'horloge de la cuisine. Il était presque cinq heure du matin. Callen soupira légèrement. Il était à présent le tuteur de Sara. Il ne comprenait pas la décision de sa sœur. Pourquoi lui confier sa fille alors qu'eux même n'avaient jamais été une famille? Il prit la tasse en main et avala une gorgée. « Juliet et moi n'étions plus une famille depuis longtemps. Elle a quitté la maison alors que j'avais onze ans, depuis on ne sait jamais reparlé. » Il espérait vraiment qu'il y avait un moyen pour lui d'échapper à la tutrice de Sara. S'il n'avait pas construit sa propre famille, c'est bien parce qu'il y avait une raison. Il n'en voulait pas. C'était égoïste pour les autres mais c'était son choix. L'avis des autres, il s'en fichait.
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MessageSujet: Re: People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN   People Always Leave ▬ CALLEN/CAITLYN EmptyJeu 21 Juin - 15:47

Bien sur que non, je ne le prenais pas pour un idiot. Je me contentais juste de répondre à sa question idiote. Pourquoi me demandait t-il comment allait Sara ? C’était évident qu’elle n’allait pas bien et qu’elle était anéantie. De toute façon, est-ce qu’il s’intéressait réellement à elle ? Je me demandais comment allait se passer. La rencontre entre la jeune fille et son oncle. Les choses n’allaient sans doute pas être facile, parce qu’elle ne l’avait jamais vu avant. C’était un inconnu pour elle. Tout comme il l’était pour moi. Heureusement, j’étais là et j’allais faire en sorte de faciliter les choses. Enfin, j’essayerai du moins. Une fois le café servit, je m’installais face à Callen – « Non. Enfin, il y’a mes parents, mais disons qu’on ne peut pas vraiment compter sur ma mère et que mon père doit gérer ma mère. » - Dis-je sans vraiment entrer plus dans les détails. Je devais aussi gérer ma mère et sa maudite dépression. Vraiment, c’est la pire des maladies. Elle a tellement laissé cette dépression l’imprégner que je me demande si elle s’en sortira un jour. Il faut vouloir s’en sortir pour avoir une chance de guérir. Ma mère s’en fiche. La dernière fois, elle m’a dit que tout ce qu’elle avait à attendre de la vie, c’était la mort. Optimiste, n’est-ce pas ? Il faut constamment que quelqu’un reste avec elle, parce que mon père et moi avons peur qu’elle finisse par mettre fin à ses jours. C’est pesant. Ma vie est sinistre quand j’y pense. Heureusement que j’ai mon métier, ma passion. Je crois que je serais déjà au fond du trou sans ça. C’est la seule chose qui m’apporte de la satisfaction et du bien être dans ma vie.

Je bus quelques gorgées de mon café tandis-ce que Callen reprenait la parole. Comme je le savais, sa sœur et lui n’étaient plus en contact depuis bon nombre d’années. C’était une chose que j’avais du mal à comprendre. Moi, j’avais toujours été très proche de mon frère malgré la différence d’âge. Bien sûr, il m’énervait parfois, parce que j’avais l’impression d’avoir un deuxième père. Cependant, je n’aurais jamais pu m’imaginer une vie loin de lui. Enfin, même si j’ai vécu quelques années loin de Arrowsic pour mes études. On a tenté de garder le contact. Ça a été très dur quand il est mort. David était un peu comme un repère pour moi et je l’ai perdu – « Elle m’a dit qu’elle t’avait écrit et que tu ne lui avait pas répondu. » - Enfin ce n’était pas mes histoires après tout. C’était entre eux. Je ne voulais pas que Callen pense que je le juge, c’est juste que j’aie du mal à comprendre voilà tout. J’ajoutais donc : « Mais J’ignore votre histoire. On en a très peu parlé ensemble à vrai dire. Je ne te juge pas. C’est simplement que j’ai du mal à concevoir qu’on puisse couper les ponts avec sa famille... Je suppose que ça dépend de la famille qu’on a et des liens qu’on entretien avec. » - Parfois, il m’arrivait d’être fatiguée de devoir m’occuper de ma mère. Parfois, j’avais envie de fuir le plus loin possible d’Arrowsic et de vivre ma vie.
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