Un soupir s'échappe de mes lèvres. Mes mains se frottent à mes yeux. Avant de glisser dans mes cheveux. Un énième soupir se fait entendre. Je n'arrive à rien. Les mots ne viennent pas. Les phrases se suivent mais au final, ne veulent rien dire. Ce soir, je ne suis pas productive. Mes pensées sont ailleurs. Autre part que dans ce petit bureau qui est mien. Je m'étends après un autre soupir. Avant de reprendre ma position de travail. Mes doigts tapotent le clavier de l'ordinateur. Sans but précis. Encore une fois, le blanc total se retrouve sur mon écran. Une sonnerie sur mon téléphone me fait sursauter. Italien ou chinois ce soir ? Je te laisse le choix ! c'est Aleksei. Il semblait que celui qui était officiellement mon mari avait faim. Et à bien y réfléchir, je crois que je commence également à mourir de faim. Sans doute dû à l'énervement qui ne cesse de monter en moi. Enervement dû à ce syndrome de la page blanche. Enervement car je n'arrive pas à me concentrer à cause de tout ce qu'il se passe. Une vraie cata en soit. D'accord. Je suis là dans une demi-heure. Cela ne servait à rien de rester là. À continuer à se battre avec ce fichu ordinateur. Avec cette fichue inspiration qui semble bien loin ce soir. Chinois. Italien. Voilà une question qui fait plaisir. Une question qui ne semble pas insoluble. Qui ne soit pas un casse-tête. Je sais. Oui je sais déjà la réponse à cette question. [...] Des sacs pleins les mains. J'ai du mal. Difficilement, j'ouvre la porte d'entrée. J'ai conscience d'avoir la discrétion d'un éléphant. Mais c'est comme ça. Ça fait parti de mon charme dirons-nous. Je laisse tomber mes clés sur la petite table à côté de la porte d'entrée. Referme cette dernière grâce à ma jambe. Et me dirige en titubant pour ne rien faire tomber, vers la cuisine. Où je laisse par la suite, tomber mes paquets sur la table. Un soupir. Cette fois-ci, de soulagement. J'ai réussi l'incroyable, en ne faisant rien tomber durant le trajet. Rapidement, j'entends la porte de la salle de bain se fermer. Pour voir par la suite Aleksei me rejoindre. Il sortait de la douche et boutonnait sa chemise. J'ai pris Italien. Parce que chinois, ça ne me disait absolument rien. Dis-je, commençant petit à petit à sortir les plats des sacs. Alors tes révisions,ça avance bien ? J'avais remarqué les livres étendus dans le salon, ce qui voulait dire qu'il devait sans doute réviser. Il y a encore peu de temps.