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 c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)

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Ashton Jaime Clarke
Ashton Jaime Clarke
DOUBLE-COMPTE : KAI, la plus belle des rouquines et Astrée la plus zinzins des ados !
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c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) Empty
MessageSujet: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptySam 16 Juin - 23:19


« Car le changement est littéralement l’unique constante en science. »
Ashton inspira un grand coup, il n’était pas à l’aise dans cette chemise, ni même avec cette veste, il avait l’impression d’étouffer, il était incroyablement anxieux, il préférait mille fois l’imprégnation de la sueur dans les locaux du gymnase que dans ce semblant de lieu bouddhiste censé vous aider à rester calme et recentrer vos esprits. Un jolie brune élancée s’approcha de lui, elle était affreusement sérieuse dans son tailleur avec sa paire de lunette qui était juste là pour le genre et ses aiguilles qu’aucun homme ne voudrait recevoir dans les parties intimes – ni même dans le cul-. « Respire, c’est moi qui risque ta carrière pour ta gueule de chien battu tout misérable et alcoolique. » ça c’était la raison pour laquelle Ashton ne la draguerait pas et qu’il ne la draguerait jamais, elle était assez crue avec les hommes et se voulait dominatrice de tous les points de vues, alors, clairement, Ashton fuyait ce genre de femme, en bon macho, ça finirait en joli massacre passionnel. « Merci encore de prendre ce risque Maggie. » La jeune femme leva les yeux au ciel en soupirant lâchant entre ses dents « jetedoisbienplusqueça. » Ashton afficha un sourire amusé qui eut le don de le détendre l’espace de quelques secondes, en effet, il avait évité de nombreux ennuis à la jolie Maggie à l’époque où il était encore avec Lou-Amaryllis et où ils vivaient encore à Portland.

La jolie brune le guida jusqu’à son bureau, elle ouvrit le dossier plus machinalement que pour se rappeler le moindre détail, elle le connaissait par cœur, elle pouvait même vous dire qu’à tel ou tel page il y avait une faute de frappe et une de grammaire, ce qui avait le don de l’agacer, ces pages étaient des documents officiels, pas le rapport d’une conversation msn –dans son genre, Maggie était très à cheval sur certain principe, elle l’admettait sans problèmes-. « T’es sûr de ce que tu fais Clarke ? C’est un adolescent, qui s’est fait battre par son beau-père, qui a mis ta petite sœur en cloque, celle-ci même qui vit chez toi… c’est ce que tu veux ? » Ashton la regarda droit dans les yeux plus sérieux que jamais, en réalité le dossier du jeune Jarvis était bien plus complexe que ce que la jeune assistante sociale venait d’énoncer, et Ashton n’aurait jamais eu l’idée d’agir de la sorte s’il n’avait pas eu le dossier sous les yeux, il ne l’aurait pas fait s’il n’était pas certain que c’était mieux pour Mattia. « C’est ce que je veux Magg. » La jeune femme lui lança un regard qui lui fit comprendre qu’elle le trouverait suicidaire. Quelqu’un toqua à la porte et aussitôt la voix ferme de la jolie brune se fit entendre, autorisant qu’on ouvre la porte. « Madame, Mattia Jarvis est là… » Maggie souffla, pour faire comprendre à son assistante d’une manière qui manquait de délicatesse qu’elle devait le faire entrer, elle n’attendait plus que lui.

L’adolescent fit donc son entrée et d’un ton totalement neutre, la brunette lui fit signe de s’assoir, Ashton se sentait mal dans cette atmosphère ça faisait trop sérieux, trop officiel, il avait l’impression de retourner dans le bureau de son avocat ou encore de mener Mattia à l’échafaud, alors, qu’en fait c’était pas vraiment le cas. « Ok, alors, Mattia, est-ce qu’on t’as un peu expliqué la situation ou pas du tout ? » Ouais, parce que s’il ne savait rien, l’adolescent devait être royalement paumé et l’attitude de Maggie n’aidait pas, la convivialité, la compassion tout ça, c’était pas son truc, elle n’y allait pas avec des pincettes, c’était une évidence.
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Mattia Jarvis
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c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) Empty
MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptyDim 17 Juin - 16:22

Debout dans l'entrée, Mattia se tenait, le dos contre le mur, attendant patiemment que la petite rousse aille prévenir miss Maggie au nom imprononçable de son arrivée. Il se demandait pour quelle raison il avait été convoqué. Une histoire de papier sans doute. Ou alors, désiraient-ils peut-être qu'il aille voir un psy? C'était leur principale idée ça.. Et jusque-là, Mattia avait refusé. Autour de lui deux personnes s'affairaient autour d'un bureau, téléphonant à un médecin, demandant rendez-vous pour une gamine. En ayant marre de voir deux personnes en trans alors que lui-même attendait qu'une femme bouge plus vite ses fesses, et trouvant le temps un peu long, il sortit son casque, et le fourra sur ses oreilles. Il ferma les yeux, posant sa tête contre le mur, et écouta la chanson qui commençait à s'élever. Ca ne faisait pas une minute qu'il avait mis son casque sur sa tête que la petite rousse arriva devant lui. Pas trop tôt. Maugréant presque, il baissa son casque, le laissant trainer autour de son cou. « Suis-moi, elle va te recevoir. » Le recevoir? C'était quoi ça encore?

La suivant alors, il arrive en même pas trente secondes jusqu'au bureau de Maggie Jakjkhdjgzj -au nom imprononçable-. Et dire qu'il avait fallu tant de temps à la rousse pour la prévenir de son arrivée. Passant devant elle, Mattia entra dans le bureau. Toujours aussi neutre. Toujours aussi moche. Il fit un léger signe de tête à la femme brune, parce qu'il n'avait guère envie de dire bonjour à cette bique, et s'aperçut alors d'une autre présence dans la pièce. Au début, il pensait juste que c'était un de ses collègues. Peut-être un psy. Peut-être un médecin. Mais en se rapprochant, pour venir s'asseoir, il s'aperçut que ce type n'était pas si inconnu que celà. Pourtant, avec ce costume et cette veste, il aurait pu passer incognito. « Ashton » murmura-t-il, d'une voix surprise, reconnaissant sa coupe de cheveux. Qu'il croise quelqu'un de sa famille dans les bureaux de l'assistante, c'était compréhensible. Mais qu'Ashton, son prof, le frère de son ex-petite amie, s'y trouve, ça, ça l'était moins. Fronçant les sourcils, Mattia posa ses fesses sur une chaise à côté d'Ashton. Le regard rivé vers lui, il essayait de comprendre la raison de sa présence ici.
La voix de Maggie s'éleva alors. « Ok, alors, Mattia, est-ce qu’on t’as un peu expliqué la situation ou pas du tout ? » Non, idiote. C'est pas ton rôle ça? Reportant son attention sur la femme, il hocha alors la tête de gauche à droite, attendant qu'on lui explique. Parce que là, il était paumé. Paumé de chez paumés, et elle devait bien s'en rendre compte. Jetant un coup d'oeil à Ashton, Mattia lui demanda alors. « pourquoi t'es là? » Sa présence ici l'inquiétait. Il ne savait pas en quelle qualité il venait. Comme prof? Y avait-il un problème au lycée? Ok, ces derniers temps, il avait séché quelques cours. Peut-être un peu plus que quelques. Mais même les gens chez qui ils vivaient n'étaient pas au courant, alors de là à venir le signaler ici.. « C'est à cause du lycée, c'est ça? C'était pas.. » «  Il s'est passé quoi au lycée? » l'interrompit la brune. Mattia reposa son regard sur elle, se stoppant net. Visiblement, elle n'était pas au courant. Lui faisant un petit sourire, Mattia répondit alors « rien, rien ». Pas la peine de s'enfoncer. Pas la peine d'en rajouter. La petite boule qui se formait au creux de son ventre se dissipa quelque peu. Soulagé. Mais le fait qu'il soit là l'inquiétait quand même. Ashton devait le détester. Pire, leur dernière rencontre s'était plus ou moins bien passée. Ils s'étaient bien crachés dessus. Avant de se calmer. Mais depuis, jamais les deux ne s'étaient retrouvés seul à seul dans une pièce. Du moins, pas aussi seuls que maintenant.
Mattia évitait de sécher ses cours. Préférant y aller, plutôt que de se faire repérer par son absence. Mais être en cours, avec lui comme prof, et une vingtaine d'autres lycéens, c'était moins stressant que se retrouver seul avec lui.
Se sentant soulagé de savoir que l'école buissonnière n'était pas le sujet de sa venue ici, et voulant à tout prix changer de sujet, Mattia finit par demander. « Vous pouvez m'expliquer? J'comprends rien là.. » La femme brune ouvrit la bouche. « oui, j'y viens. » Oui, et la suite?? Mattia bouillonnait. L'attente n'était pas son fort. Il reporta alors son regard sur Ashton, endimanché dans son costume. Lui aussi semblait mal à l'aise. Peut-être parce qu'il était dans un bureau ignoble. Peut-être aussi parce qu'un costume c'était bien moins confortable que des vêtements de sport.
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Ashton Jaime Clarke
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c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) Empty
MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptyLun 18 Juin - 23:08


« Car le changement est littéralement l’unique constante en science. »
Le jeune était surpris de voir son professeur dans cette salle, avec l’assistante sociale et si son « Ashton » murmuré avec surprise ne faisait que le prouver, ça coulait de source, après tout, il n’avait pas grand-chose à faire là aux premiers abords. Ashton aurait bien aimé lui expliqué un peu lui parler, mais, le regard de Maggie prouvait bien que c’était elle qui faisait la loi et que là, elle voulait qu’il ferme sa grande gueule pour la laisser parler alors que Mattia s’installait, les sourcils froncés, le regard fixé sur le frère de son ex petite-amie. L’assistante sociale demanda alors au blondinet s’il savait pourquoi il était là, évidemment que non, ça crevait les yeux mais, parfois, Maggie espérait que son assistante incompétente et nunuche qui chialait constamment dans les toilettes face un peu le sale boulot – enfin le plus ennuyeux quoi-. « pourquoi t'es là? » Ashton tourna vers les yeux vers l’adolescent, prêt à lui expliquer lui-même la situation –et franchement, il aurait préféré parce que laissé ça à Maggie, c’était laissé encore moins de place au tact que si c’était lui qui le faisait- mais l’index furieux et autoritaire de la jeune femme le stoppa net « Tu parleras après Ashton. » toujours aussi sympathique franchement, Ash avait bien envie de lui faire bouffer ses dents parfois, comme là, mais, vu le service qu’elle lui rendait et l’influence dont elle avait usé afin de rendre les choses possibles il préférait de loin se faire petit. « C'est à cause du lycée, c'est ça? C'était pas.. » Là Mattia se grillait tout seul même si ce n’était pas à cause de ça, il mettait sous la dent de la jeune femme quelques conditions et règles supplémentaires auxquelles Ashton et Mattia allaient devoir se plier. « Il s'est passé quoi au lycée? » Ashton leva les yeux au ciel, ouais, fait comme si t’avait pas compris Magg, vas-y, fait comme si de rien n’était, elle savait parfaitement que le gamin séchait pas mal de cours. «rien, rien ». Oh et puis vas-y, prend la pour une conne, franchement, les trois-là dans la même salle, dans cette situation, ce n’était pas une bonne idée.

Quoiqu’il en soit, Mattia ne semblait pas serein, il peinait à tenir en place sur sa chaise, ne comprenant toujours pas la situation. « Vous pouvez m'expliquer? J'comprends rien là.. » Ashton regarda Mattia, il n’avait pas à être si pressé parce qu’une fois Magg lancée, les dés seraient jetés. « oui, j'y viens. ». Le professeur sentit le regard de Mattia sur lui alors que la jeune femme reprenait la parole avec un air sérieux comme jamais sur le visage. « Tu ne le sais peut-être pas mais tu ne peux pas rester chez les Andersson, d’un point de vue juridique, ils ne peuvent pas obtenir ta garde et on te l’a sûrement dit, tout ceci n’était qu’une solution provisoire en attendant l’étude de ton dossier. Et en fait, tu devais être placé dans un foyer d’accueil pour mineur sur Portland mais cette tête de nœud ici présente nommée Ashton a eu ton dossier entre les mains, chose qui n’aurait jamais dû arriver et il m’a convaincu de lui accorder ta garde. Je suis donc allée plaider ta cause, sa cause, votre cause auprès du juge et sous certaines conditions et surtout si tu acceptes, Ashton deviendra ton tuteur légal jusqu’à ta majorité. » Elle inspira un grand coup ne laissant pas le temps ni à l’un ni à l’autre d’en placer une. « Ce qu’il faut bien que tu comprennes c’est que si Ashton fait ça c’est qu’il connait tes ambitions sportives et professionnelles. Un placement en foyer te couperait du tennis et pour être tout à fait honnête, il ne juge pas que ce soit une bonne chose de t’éloigner de ta mère. ». Bon ok, Maggie dans son genre, elle avait tout lâché cash, comme ça, sans rien caché à Mattia alors qu’Ashton n’aurait jamais admis tout ça, il l’aurait ménagé un peu plus parce que ça faisait mal au cul pour un gosse de dix-sept ans d’entendre ça. La jeune femme lui tendit de le papier qu’il devait signer en guise d’acceptation, Ashton se sentait de plus en plus étouffé, la situation était vraiment particulière et lui ça le rendait fou. « Je veux pas que tu te sentes forcé Mattia surtout et j’aurais certainement dû t’en parler avant mais, j’ai été pris de cours et sache que dans tous les cas, le choix t’appartiens… » Parce que il en fallait pour que l’adolescent accepte de venir vivre chez son prof, frère de son ex-petite amie surtout vu l’histoire qu’ils avaient tous les deux mais, peut-être que l’autre solution était pire, en tout cas Ash aurait préféré lui parler entre quatre yeux plutôt qu’avec Maggie dans le bureau.

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Mattia Jarvis
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c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) Empty
MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptyMar 19 Juin - 0:10

Dans d'autres circonstances, cette situation l'aurait amusé. Ashton, le grand macho du sport, se faisait littéralement castrer par la petite brunette, simple assistante sociale. Coupé dans son élan par un « Tu parleras après Ashton. » majestueux. Le pire, c'était que face à ce doigt levé de la Maggie, Ashton se contenta de se taire. A croire que l'homme Ashton n'était plus de ce monde. Cette situation l'aurait bien fait rire. Pas là. Là, Mattia se posait trop de questions. Son cerveau marchait dans tout les sens, cherchant à comprendre la raison de sa présence ici. Dans ses bureaux. Et personne ne lui répondait. Ashton n'en avait pas le droit, et l'autre brunette semblait plus intéressée par ce qu'il se passait au lycée. Laissant Mattia poireauter dans son coin, changeant de position toutes les dix secondes, incapable de rester en place. Enfin, elle se décida à lui répondre. Le regard rivé vers elle, Mattia l'écouta. « Tu ne le sais peut-être pas mais tu ne peux pas rester chez les Andersson, d’un point de vue juridique, ils ne peuvent pas obtenir ta garde et on te l’a sûrement dit, tout ceci n’était qu’une solution provisoire en attendant l’étude de ton dossier. » oui et? Tout ça, il le savait déjà! Il risquait même d'être placé dans un foyer pour mineur. Alors, on y était? C'est ça? Il allait devoir quitter Arrowsic, partir à Portland en raccrochant sa raquette. Ses yeux se firent plus gros. Il sentait qu'il commençait à s'énerver. Son coeur battait la chamade. Parce qu'ils n'avaient pas le droit de faire ça! Il avait toujours nié ce que son beau-père avait fait. Toujours! Il disait que tout allait bien chez eux. Il voulait rentrer là-bas, rentrer dormir sous son toit, quitte à stresser comme un fou. Pour être avec sa mère, et pour continuer à jouer au tennis. Et là, il comptait l'envoyer à Portland; loin de sa mère, et loin du monde du tennis. Il avait envie de le lui hurler; mais Maggie était trop rapide. Un vrai moulin à paroles, elle ne lui laissa aucun répit. «  Et en fait, tu devais être placé dans un foyer d’accueil pour mineur sur Portland mais cette tête de nœud ici présente nommée Ashton a eu ton dossier entre les mains, chose qui n’aurait jamais dû arriver et il m’a convaincu de lui accorder ta garde. Je suis donc allée plaider ta cause, sa cause, votre cause auprès du juge et sous certaines conditions et surtout si tu acceptes, Ashton deviendra ton tuteur légal jusqu’à ta majorité. » Cette fois, son coeur cessa de battre. Les yeux grands ouverts de Mattia se posèrent sur Ashton, voulant vérifier que c'était une blague. Une caméra cachée. « Ce qu’il faut bien que tu comprennes c’est que si Ashton fait ça c’est qu’il connait tes ambitions sportives et professionnelles. Un placement en foyer te couperait du tennis et pour être tout à fait honnête, il ne juge pas que ce soit une bonne chose de t’éloigner de ta mère. ». Le regard de l'adolescent se posa sur elle, puis sur lui, puis de nouveau sur elle. Ok, c'était mal dit. Un peu trop cruellement. Il n'avait plus besoin de sa mère; il avait juste besoin de la sentir en sécurité. Mais au fond, ça le touchait qu'Ashton demande sa garde. Même si c'en était effrayant.

Ashton, c'était le genre de type qui te gueule dessus comme personne. Pour un prof, il était peu pédagogue. Comme famille d'accueil, ou comme tuteur, il y avait mieux. C'était sûrement ce que Maggie Kjkjgkhg se disait. Et, par on ne sait quel miracle, il avait eu raison. Encore, je dis miracle mais ce n'en est peut-être pas un. A leur dernière rencontre, ils s'étaient hurlés dessus; ses oreilles et son ventre se souvenaient même de leur traitement. Alors, oui, Mattia était loin de s'imaginer qu'il demanderait à s'occuper de lui. Surtout que maintenant, Ella vivait chez lui d'après ce qu'il avait entendu dire.

Interdit, Mattia regarda le papier que l'assistante lui tendait. Il ne bougea pas. Se demandant quoi faire. Quoi dire. Il laissa la femme, le bras tendu, et reporta son regard sur Ashton dès que celui-ci ouvrit la bouche. « Je veux pas que tu te sentes forcé Mattia surtout et j’aurais certainement dû t’en parler avant mais, j’ai été pris de cours et sache que dans tous les cas, le choix t’appartiens… » Le choix t'appartient. Vivre le reste de son adolescence dans un foyer, dans une toute autre ville, loin du tennis. Ou vivre sa vie tranquillement, en jouant au tennis, chez le frère de la fille qu'il a mis enceinte, et en sa compagnie. Le choix était dur. D'un côté, il n'avait pas envie d'arrêter son sport, et de ranger sa raquette; c'était impossible pour lui ça. Et de l'autre, la cohabitation avec Ella et Ashton allait être très difficile. Il le savait déjà. Pourtant, Mattia hocha la tête, prétendant que oui, il savait qu'il avait le choix. Il patienta cinq secondes, pas plus, le regard dans le vide, avant de tendre la main, et de récupérer la feuille que Maggie, bien patiente, lui tendait toujours.

Il soupira un coup, couvrant le soupir de soulagement de l'assistante, et attrapa un stylo. Il commença alors à signer, tout en ouvrant la bouche. « Si je fais ça, c'est pour pas arrêter le tennis. » dit-il, à l'attention de l'assistante. « Vous avez déjà foutu ma vie en l'air en prétendant toutes ces conneries, vous n'allez pas foutre en l'air ma carrière » Aussitôt, il balança la feuille sur le bureau de l'assistante. Il n'était pas malheureux d'aller chez Ashton. Au contraire. Mais c'était la peur qu'il avait eu, en croyant devoir partir pour Portland, arrêter le tennis, qui resurgissait dans ses paroles. «  Merci pour la feuille » lâcha-t-elle d'un ton autoritaire, en lui lançant un regard noir. « Je ne sais pas pourtant tu t'entêtes à nous mentir. Ca ne t'amènera nul part. » Évidemment, il fallait qu'elle en rajoute. Mattia lui, se tut. Soulagé de savoir qu'il n'allait pas à Portland. Soulagé d'apprendre qu'il pourrait voir sa mère. Soulagé de savoir que sa vie dans le tennis n'était pas fini. Il avait déjà assez loupé de compétitions comme ça; demain, il devrait se remettre à fond dedans. Le regard rivé vers le bureau de la dame, il n'osa pas se retourner vers Ashton; il le sentait mal à l'aise, et lui-même l'était. «  Bon, ceci dit, vous allez devoir faire des efforts si vous voulez cohabiter. Surtout toi Mattia. Pour le lycée, par exemple... » Elle continua de parler. Encore et encore. Demandant à Mattia de ne plus sécher. Demandant à Mattia de ne pas faire de conneries. Demandant à Ashton de ramener un autre papier. Et blablabla. Mattia ne l'écoutait plus vraiment. Il hochait la tête, lâchait de temps en temps un 'oui' ou un 'ok'. Il était perdu dans ses pensées. Il ne savait même plus quoi penser. Etre heureux de rester ici avec Ashton -parce que malgré tout leur différent, il l'aimait bien-. Ou flipper pour leur cohabitation. Et ella dans tout ça? Il avait entendu dire qu'elle avait mis ses parents au courant, que sa mère l'avait mise dehors, et que depuis elle vivait chez son frère. Si c'était vrai, qu'est-ce qu'elle en penserait? Et le bébé,.. Il serait là, lui aussi. Il mangerait avec eux. S'ils regardent un film, il sera là aussi..Dans le ventre d'Ella, certes, mais il sera là. Et.. oh! Cette idée l'effrayait complètement.
Il pensait à tout ça pendant que l'assistante parlait. Enfin, elle les lâcha, demandant à Mattia de revenir la semaine prochaine, au rendez-vous, et à Ashton de ramener un plus vite ce fameux papier. Mattia se releva, lui serra la main, et sortit dans le couloir, sans un mot. Il passa devant la dame de l'accueil, et sortit le premier dehors. Là, il s'arrêta, posant son dos contre le mur et attendant qu'à son tour Ashton sorte de ce bureau de l'enfer. Il l'aperçut enfin. Il arriva près de lui, et là, Mattia lâcha un « Merci » en murmurant. Merci de le prendre. Merci de lui permettre de continuer le tennis. Merci de lui permettre d'être près de sa mère. C'était énorme à ses yeux ça. « mais je.. Tu crois pas que c'est un peu du suicide qu'on se retrouve tout les trois chez toi? » lâcha-t-il, formulant enfin sa véritable peur.
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Ashton Jaime Clarke
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MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptyJeu 21 Juin - 0:40


« Car le changement est littéralement l’unique constante en science. »
Tout était tombé d’un coup, violemment expliqué aux oreilles de l’adolescent par l’agressivité du discours de Maggie, Ashton avait beau connaître l’histoire, savoir ce qu’elle allait dire et en anticipée chaque partie de son récit, elle était trop brutale, même lui, ça lui faisait mal aux oreilles. A entendre Maggie, Mattia avait le choix entre l’enfer du foyer pour mineur dans lequel il n’avait rien à faire et… eu… une pseudo solution qui n’en était pas une, vu l’esprit détraqué qu’elle semblait trouver à celui qui l’avait sorti de la merde quelques années auparavant. Tout était allé vite, très vite, trop vite, pour l’adolescent qui les avait dévisagé tour à tour, ne comprenant guère sur quelle planète il avait soudainement atterri et sans aucun doute, il ne comprenait pas l’acte d’Ash, il n’avait même pas eu le temps de lui expliquer – et certainement que même s’il l’avait eu il ne l’aurait pas fait, il avait demandé sa garde, l’histoire s’arrêtait là, le reste c’était personnel et Ashton n’était pas un livre ouvert mais un tas de feuilles vierges-. Maggie restait le bras tendu alors qu’Ashton essayait de faire comprendre à l’adolescent qu’il avait le choix, même si ce n’était pas les Maldives ou Hawaï, il avait une décision à prendre –l’une de celle qui change votre vie à jamais, il fallait bien l’admettre-. Mattia hocha la tête pour faire comme si il calculait qu’il avait le choix, comme si, il avait la situation bien en main et qu’il allait signer ou déchirer ce papier en âme et conscience. La feuille entre ses mains, l’adolescent se munit d’un stylo, alors, il allait signer ? Il avait si rapidement, sans s’énerver, ni posé de question, choisit de vivre sous la garde Ash ? C’était ce que le brunet voulait mais il ne pouvait s’empêcher que dans un tel manque de communication, les choses étaient assez violentes pour Mattia et que ce manque de communication était dû justement à la façon de communiquer de Maggie. « Si je fais ça, c'est pour pas arrêter le tennis. » Il ne disait pas ça pour son professeur, autrement il l’aurait regardé dans les yeux, pour lui prouver que sa gueule il en avait rien à foutre et qu’il voulait simplement le blesser en disant et en agissant ainsi mais, là, c’était pour Maggie, pour qu’elle comprenne qu’elle faisait chier et peut-être que quelques part, ils n’avaient pas trouvé de solutions à ses problèmes et le seul qui avait tenté quelque chose, c’était Ashton, pas les travailleurs sociaux, mais, son professeur de sport, frère de son ex petit-amie en cloque. « Vous avez déjà foutu ma vie en l'air en prétendant toutes ces conneries, vous n'allez pas foutre en l'air ma carrière » Ashton ne prêtait plus vraiment attention à cet échange qui de toute évidence n’était que parole pour parole dans le but de règlement de compte entre les deux protagonistes, lui, devenant un vulgaire pion. Le brunet était simplement désireux de se tirer de là, qu’elle prenne le papier et qu’ils sortent d’ici et vite, qu’il ne revoit jamais cette sorcière de cruauté qu’était Maggie si possible. « Merci pour la feuille » Ashton regardait ses chaussures italiennes – sa femme en était dingue et il les mettait si rarement que quand il les portait elle était aux anges, enfin, ce n’était pas le sujet- Maggie était toujours aussi sympathique et compatissante dans le ton de sa voix, y a pas dire, dragon, tyran, dictatrice, reine castratrice. « Je ne sais pas pourtant tu t'entêtes à nous mentir. Ca ne t'amènera nul part. » Oh ta gueule Maggie garce, on t’a rien demandé, Ashton la supportait à petite dose et s’il avait pu toléré qu’elle l’écrase comme ça, il n’avait pas du tout aimé sa façon de faire et se trouvait donc comme un enfant boudeur, sauf qu’il était vraiment capable de l’insulter et de l’attacher à son bureau, bâillonner, pour l’humilier un peu. « Bon, ceci dit, vous allez devoir faire des efforts si vous voulez cohabiter. Surtout toi Mattia. Pour le lycée, par exemple... » Cause toujours tu m’intéresses, il en avait rien à foutre du lycée, du diplôme, des séances chez le psy, des sanctions, du papier, des rendez-vous bilan et tout ce qu’elle pouvait bien lui sortir, il étouffait dans cette pièce, il fallait qu’il sorte, de l’air !

Une fois dehors, alors que Mattia était déjà appuyé contre le mur Ashton retira sa putain de veste, ébouriffa ses propres cheveux, déboutonna légèrement sa chemise et résista à l’envie de se mettre en chaussettes. « Merci » ce n’était que chuchoté mais ce petit mot voulait dire beaucoup et Ashton était touché que Mattia lui dise ça, qu’il ne le déteste pas mais qu’il le remercie, pour une fois il avait l’impression d’avoir fait quelque chose de bien et qui lui plaisait aussi, ce n’était pas la satisfaction d’avoir fait une BA, c’était plutôt le soulagement d’avoir fait du bien à quelqu’un à qui il tenait même si ça… il ne l’avouerait pas devant lui ni même devant Ella. « Je pouvais pas rester sans rien faire… » ça voulait dire beaucoup ça aussi - c'était le langage des mecs quoi-, sans vraiment le dire ça voulait dire, tu ne méritais pas ça, je ne pouvais pas supporter de te laisser dans cette merde sans intervenir, ça voulait dire aussi qu’il avait de l’importance pour lui, qu’il fallait se serrer les coudes un peu comme dans une famille et que finalement, il restait éternellement son protégé.

Toutefois, il sentait l’adolescent anxieux, et il ne tarda pas à savoir la raison, « mais je.. Tu crois pas que c'est un peu du suicide qu'on se retrouve tout les trois chez toi? ». Ashton eut un petit rire nerveux, se rappelant qu’il avait quelque peu oublié de prévenir sa sœur en cloque que son ex, le père de son bébé allait venir avec eux mais, rien de grave, ce n’était qu’un détail. Mais, très honnêtement, il ne voyait pas de problèmes dans la situation, sa sœur était quelque peu devenue muette et elle avait tellement d’amour pour Mattia pour accepter les choses sans même que son frère ne lui explique intégralement la situation et puis, il la voyait peu à la maison... alors bien sûr ça ne serait pas le pied et le printemps tous les jours mais, ça allait le faire, parce qu’Ashton n’agirait pas avec Mattia comme un prof de sport et parce que les deux adolescents n’allaient pas se sauter dessus ni pour baiser ni pour s’étrangler. « Elle est rarement à la maison tu sais, et ça ne lui posera pas de problèmes. Je me doute que la situation ne sera pas facile mais personne n’étranglera personne… » Et il n’avait pas eu d’autres solutions sous la main et si vraiment les choses venaient à partir en couille, il appellerait son père pour trouver une solution pour sa petite sœur, parce que si sa mère ne voulait plus d’elle, son père appelait tous les soirs pour avoir de ses nouvelles.

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Mattia Jarvis
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c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) Empty
MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptyJeu 21 Juin - 14:36

Dehors, Mattia respirait. Il ne se sentait plus oppressée, par cette petite bonne femme brune chiante. Devant l'étendue d'herbe devant lui, il avait l'impression de respirer de nouveau. Et ça faisait du bien. Quand il aperçut Ashton, il le remercia en murmurant. Un petit « merci » pour dire beaucoup de choses. Sa plus grande peur avait été de quitter Arrowsic et de partir à Portland. Ne plus voir sa mère et arrêter le tennis. Là, au moins, en étant chez Ashton, il pourrait toujours voir de loin sa mère, la regarder derrière la vitre assise sur son fauteuil, et espérer que tout aille bien pour elle. Et puis, chez Ashton, il pouvait continuer à jouer au tennis; il était certain d'une chose, jamais il ne l'interdirait d'y aller. « Je pouvais pas rester sans rien faire… » Mattia bougea légèrement la tête, voulant sourire un instant. Il aurait aimé lui montrer qu'il était un peu heureux, que l'aider à le sortir un peu de ce merdier lui faisait plaisir, mais il n'y arrivait pas vraiment. Comme deux mecs, Mattia et Ashton disaient seulement quelques mots pour dire ce qu'ils ressentaient, mais jamais ils n'allaient dire leurs sentiments à voix haute.

L'adolescent lâcha alors une phrase, trouvant que c'était du suicide que tous les trois, Ashton, Ella et lui soient dans la même pièce. Une fois qu'il eut ouvert la bouche, il regarda Ashton. Ashton qui s'était débarassé de sa veste. Ashton qui avait enlevé quelques boutons de sa chemise. Ashton qui avait sans doute plus envie de se retrouver en caleçon plutôt qu'en costume. Il eut un petit rire nerveux. Mattia, le dos toujours appuyé contre le mur le regardait, attendant sa réponse, et s'imaginant avec Ella vivre dans le même appartement. Ils s'étaient bien parlés, la dernière fois. Et encore, Ella avait beaucoup pleuré, mais pour une fois, ce n'était pas parce qu'il s'était montré blessant. Elle avait pleuré pour ce qu'il avait vécu. Alors, plus il y pensait, plus il imaginait qu'Ella se sentirait mal de le savoir là. Ou alors, elle serait rassurée. Il n'en savait strictement rien. Mais hormis ce détail, il imaginait que la cohabitation allait être très dure. Ella et lui se battraient peut-être pour la salle de bains. Ella et lui se gueuleront dessus pour avoir le sel sur la table. Ella et lui ne se parleront pas. Sans compter que la cohabitation avec Ashton allait sûrement être difficile. Peut-être même que ce serait pire qu'avec Ella. « Elle est rarement à la maison tu sais, et ça ne lui posera pas de problèmes. Je me doute que la situation ne sera pas facile mais personne n’étranglera personne… » Personne n'étranglera personne. Mattia n'en était pas si sûr.

Chez lui, Mattia se contentait de faire le minimum. Il passait juste la nuit chez lui, prenait ses repas -et encore pas tous- là-bas, et filait fissa dès que son ventre était rempli, son gros sac de tennis sur le dos. Il faisait ça, chaque jour. Histoire de ne pas être trop présent chez lui. Chez les Anderson, il avait dû faire un effort. Mais même là, rester chez eux, s'était avéré difficile. Il aimait passer le plus de temps possible à l'extérieur, quitte à ne pas manger là-bas. Les repas de famille étaient sa hantise; il préférait de loin manger un sandwich sous la pluie.. Avec Ashton, il se sentirait presque obligée de manger tout le temps avec eux. Il pourrait toujours prétexté un exposé à faire à l'école -comme il le faisait auparavant-, mais vu son statut au lycée, cette excuse pourrait ne pas toujours marcher..

Les yeux posés sur lui, il lâcha alors un « si tu le dis » d'un ton peu convaincu. Il avait aussi haussé les épaules devant ses dires. Si il disait qu'ils n'allaient pas s'étrangler.. Si il disait qu'Ella n'y verra pas de problèmes.. mais honnêtement, lui, il ne voyait pas du tout ça comme ça. Ne bougeant toujours pas, Mattia fourra les mains dans les poches de son jean, et regarda un instant Ashton. Tellement pris au dépourvu, il avait signé cette feuille sans vraiment y réfléchir. A dire vrai, il n'avait eu que les mots tennis et maman en tête au moment où il avait signé. Il n'avait pas vu tout le pourtour, tout les 'à côté', et maintenant, peu à peu, il les voyait. « J'ai signé cette feuille super vite Ashton. Je voulais juste me débarrasser de la folle. J'ai pas eu le temps de penser à tout.. » finit-il par lâcher. « Tu crois peut-être que tout ça c'est possible, moi pas. Je trouve que c'est du suicide. Sérieux, Ashton, ça te fait pas peur? Tu te retrouves avec Ella, et moi.. On est les exacts opposés. » Opposés, ils l'étaient énormément. A part être sportif, les deux jeunes-là n'avaient aucune autre chose en commun. A part s'être aimés. L'une était littéraire, l'autre était scientifique. L'une était l'élève modèle, l'autre pas du tout. L'une travaillait beaucoup, l'autre peu. L'une avait plutôt une tempérament calme, l'autre était plutôt du style bouillonnant. Bref, hormis le sport, ils n'avaient rien en commun. « Et puis, j'ai pas envie de changer, juste parce que je suis chez toi Ashton.. J'veux dire, si je veux pas faire quelque chose, je le ferai quand même pas. » Il s'arrêta un instant. Cette phrase cachée voulait dire beaucoup de choses; ne pas aller à tous les cours comme il avait pris l'habitude ces derniers temps, ne pas forcément rentrer tôt, ne pas manger tout le temps avec eux..

Il arbora un léger sourire, histoire de dédramatiser la situation et lâcha alors quelques autres mots « et tu sais, je fais pas mon lit, j'aime pas faire le ménage, et je sais pas cuisiner.. » Il savait qu'Ashton non plus ne savait pas cuisiner; il avait entendu une fois, sa soeur rire d'un repas dégueulasse qu'il lui avait fait. Franchement, la cohabitation allait être plus que difficile. Qui ferait à manger? Ella? Pour trois personnes? Au moins, avec elle, ils ne risquaient pas de mourir empoisonnée..
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Ashton Jaime Clarke
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MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptyDim 24 Juin - 14:46


« Car le changement est littéralement l’unique constante en science. »
Une cohabitation entre les deux Clarke et Mattia, ça paraissait fou et complètement suicidaire et au fond, Ashton comprenait les doutes de Mattia mais voilà, il était attaché à lui, il était comme son protégé et il n’avait pas su resté à sa place, il préférait de loin savoir Mattia en sécurité en devant jouer le gendarme à la maison – entre Ella et Mattia ou pour que les ados bouge leur cul, peu importe- que d’avoir la paix –et encore avec l’humeur de sa sœur, on repassera- et de n’avoir rien fait pour aider le blondinet. Celui-là même qui avait les yeux posés sur Ashton qui d’un ton aussi convaincu que s’il avait dit que l’herbe est rouge lâcha quelques mots : « si tu le dis ». Ouais, s’il le disait, c’est que ça allait se passer comme ça, n’est-ce pas Ashton ? En fait lui-même n’en était pas certain, il était en revanche persuadé qu’Ella n’irait pas chercher des noises à l’adolescent et certainement qu’elle tenterait d’être plus discrète qu’elle ne l’était déjà… en fait, il allait se retrouver entre deux adolescents muets comme des carpes, incapables de se regarder dans les yeux par peur de retrouver cette folie et ce désir passé. Ouais, finalement, Ashton ne craignait pas que les deux jeunes se crachent dessus, faisant vibrer les murs et réveillant les voisins, il avait peur de se sentir incroyablement seul et mal à l’aise, mais, peut-être qu’il se trompait, après tout, il ne pouvait pas savoir, pas encore du moins mais, ils allaient le découvrir.« J'ai signé cette feuille super vite Ashton. Je voulais juste me débarrasser de la folle. J'ai pas eu le temps de penser à tout.. » Ashton regarda plus intensément le jeune élève, ça il avait remarqué et c’était bien ce que Maggie avait cherché, elle lui avait aligné la situation de telle façon à ce qu’il soit sonné et qu’il signe sans même réfléchir, autrement qu’aurait-il fait ? Maggie n’aimait pas perdre son temps dans la réflexion et elle avait sans aucun doute une envie folle de se débarrasser d’Ashton. « Je sais bien que t’as signé trop vite, et Maggie n’aurait jamais dû faire les choses comme ça… »Il souffla, cette fille l’énervait mais en attendant, c’était la seule qui avait pu l’aider sur ce coup. « Tu crois peut-être que tout ça c'est possible, moi pas. Je trouve que c'est du suicide. Sérieux, Ashton, ça te fait pas peur? Tu te retrouves avec Ella, et moi.. On est les exacts opposés. ». Ashton eut un sourire légèrement amusé, ne pouvant s’empêcher de fuir le côté dramatique de la situation, il avait du mal à penser au pire, parce que le pire en ce moment, il en bouffait à toute les sauces, alors, il prenait certainement chose avec humour tout en ressentant le sérieux de la situation, rire ne voulait pas dire qu’il était inconscient. « Et heureusement ! J’aurais pas souhaité avoir deux Ella… ni deux Mattia… ! » Parce que malgré tout l’amour qu’il portait à son ange blond, il n’aurait pas supporté d’entendre deux personnes culpabiliser ainsi, c’était trop pour ses oreilles et avec deux Mattia dans les pattes, à défaut de lire les livres, ils s’assommeraient avec donc, ce n'était pas plus mal qu’ils soient opposés. Ash inspira un grand coup avant de reprendre « Plus sérieusement, je sais que ça risque d’être Bagdad mais, je suis prêt à vivre ça. » De toute façon, sa vie c’était déjà ça alors voilà.

Évidemment, le blondinet continuait de flipper pour être exact, il continuait sur sa lancée. « Et puis, j'ai pas envie de changer, juste parce que je suis chez toi Ashton.. J'veux dire, si je veux pas faire quelque chose, je le ferai quand même pas. » Il ne voulait pas qu’il change mais malgré tout, il allait devoir se plier à quelques règles, ce n’était pas grand-chose mais, justement ça éviterait que les choses deviennent du suicide, Ashton n’était pas con, Mattia n’allait pas passer du gamin tête brûlé qu’il était au celui d’ange irréprochable, il en avait conscience. « Je me doute, et je ne veux pas te changer, malgré tout il y aura des règles à respecter et notamment sur les cours. L’année scolaire se finit dans une petite semaine, donc pour cette dernière, tu ne sèches pas, ok ? » Ashton ne voulait pas encore s’en prendre plein par ses collègues qui lui diraient sans relâche qu’il ne pouvait rien faire pour Mattia, même pas le faire aller en cours et qu’il serait de toute évidence mieux dans ce foyer pour mineur. En ce qui concernait les autres règles, ce n’étaient pas du genre problématique et contraignant mais, Ashton lui expliquerait plus tard.

Le jeune homme fit un léger sourire avant d’ajouter « et tu sais, je fais pas mon lit, j'aime pas faire le ménage, et je sais pas cuisiner.. » et là Ashton ne put s’empêcher de rire, parce qu’il aurait pu sortir exactement la même réplique, à l’âge de Mattia ou non, parce que Ash ne savait pas faire tourner le linge, il n’avait pas la moindre idée de comment se servir d’un fer à repasser, il faisait le ménage uniquement quand sa sœur lui donnait des coups de pieds au cul et son sens de la cuisine mangeable se résumait au micro-ondes et à commander, le reste c’était prendre le risque d’une intoxication alimentaire. « Ouais, bah t’apprendras… parce que là-dessus faut pas compter sur moi ! » Il laissa son rire lui échapper avant d’ajouter « Sauf pour la cuisine, pas besoin d’apprendre, Ella adore ça. » Et ce n’était pas une blague, cette gosse adorait cuisiner, et Ashton avouait sans mal que depuis qu’elle était chez lui, il mangeait comme au restaurant.

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Mattia Jarvis
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c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) Empty
MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptySam 30 Juin - 14:59

Signer cette feuille et venir vivre chez les Clarke était du suicide. Pire encore, c'était comme devenir la bombe humaine d'un futur attentat. Mattia se sentait comme celui qui allait déchainer l'univers paisible des Clarke. Il avait peur qu'avec sa présence, tout dérive pour eux. Après tout, Ashton venait de vivre un moment douloureux; la perte de son bébé, et l'éloignement de sa femme. A l'odeur qui s'était insinué dans ses narines quelques jours plus tôt, le tennisman n'avait pas été dupe; son professeur noyait son chagrin en déglutissant des bouteilles d'alcool. Et puis, Ella.. elle avait sa grossesse à mener à terme. Elle devait prendre soin d'elle, et vivre une nouvelle vie. Une vie sans lui, une vie sans natation. C'était surtout cette dernière chose qui devait être le plus dur pour elle. Même si Mattia fut son premier amour, d'une déception amoureuse, elle s'en remettrait. Mais là, elle devait carrément mettre une croix sur son avenir de nageuse. Plus de nat' synchro pour elle. Si Mattia avait du abandonner le tennis, il se serait laisser dépérir. Ce sport est sa raison de vivre. C'était la même chose pour Ella. Leur vie ressemblait déjà à Bagdad. Avec ses conneries, il n'avait pas besoin d'en rajouter. Mais, il se sentait incapable de changer. De se ranger. De devenir un adorable gamin. Il pouvait tout faire pour essayer, mais nul doute qu'il serait incapable de tenir en place. Il sécherait sûrement, il râlerait toujours autant, il s'engueulerait avec des profs, il ferait peut-être le mur.. « Je sais bien que t’as signé trop vite, et Maggie n’aurait jamais dû faire les choses comme ça… » Ouais. Maggie ne l'avait pas aidé. Elle semblait tellement heureuse de se débarrasser de ce cas, que c'en était pitoyable. Dans ce cas, elle n'avait pas à faire ce métier. Et mieux, elle n'avait qu'à pas appuyer le dossier; elle aurait très bien pu le rendre à sa famille.

Exténué, Mattia finit par lui montrer tous les côtés bizarres de leur cohabitation. A commencer par leur caractère opposé. Ca fit sourire Ashton. Comme si il refusait de voir le côté dramatique, mais voyait juste le côté amusant. « Et heureusement ! J’aurais pas souhaité avoir deux Ella… ni deux Mattia… ! ». Ouais. Bien dit. Après tout, là, Mattia le comprenait. Une femme enceinte à la maison devait être dur à gérer. Alors deux.. « Plus sérieusement, je sais que ça risque d’être Bagdad mais, je suis prêt à vivre ça. » Ses paroles anodines eurent au moins pour effet de réconforter Mattia. Ashton savait dans quoi il mettait les pieds. Il savait qu'ils avanceraient sur un terrain miné, que leur quotidien ne serait pas facile. Il en était conscient; c'était peut-être la seule chose qui importait Mattia.

N'en ayant pas fini, Mattia continua sur sa lancée. « Je me doute, et je ne veux pas te changer, malgré tout il y aura des règles à respecter et notamment sur les cours. L’année scolaire se finit dans une petite semaine, donc pour cette dernière, tu ne sèches pas, ok ? » Ne pas sécher pendant une semaine. Le défi allait être dur, mais Mattia comprenait qu'Ashton veuille qu'il le relève. Après tout, il n'était pas prof pour rien. Alors, Mattia hocha la tête; il essayerait aussi. Même si franchement, aller en cours l'emmerdait. Les jeunes savaient maintenant, ils commençaient à le regarder bizarrement. Il avait l'impression d'avoir une étiquette collée sur son front Battu. Ou pire Incapable de se rebiffer. Mesquins, les jeunes entre eux ne se faisaient que peu de cadeaux, et ceux dont il s'était tant de fois moqués s'amusaient à leur tour maintenant. Pas plus tard que la semaine passée, Mattia avait faillit se battre avec l'un d'entre eux. Alors, oui, il essayera d'aller en cours, mais il ne garantissait pas d'y rester calmement assis. « j'irai oui » Et après quoi, il ajouta qu'il ne savait ni faire à manger, ni faire son lit, ni cuisiner. Ashton se mit alors à rire. « Ouais, bah t’apprendras… parce que là-dessus faut pas compter sur moi ! ». Apprendre à cuisiner? La blague! Il était capable de se brûler en posant malencontreusement son doigt sur la plaque. « Sauf pour la cuisine, pas besoin d’apprendre, Ella adore ça. » Tant mieux. Même si manger les plats de la fille enceinte jusqu'aux os de lui ne l'enchantait guère. Il se sentirait étranger. Ou pire, il se sentirait comme son mari. Il serait l'homme, assis à table, à attendre que sa femme, enceinte de leur futur enfant, vienne le servir. Charles et Caroline Ingalls des temps modernes.

Le dos toujours appuyé contre le mur, Mattia sourit à Ashton. Finalement, ses paroles avaient mouches; la cohabitation serait peut-être difficile, mais pas infaisable. « Ca marche alors. » A peine eut-il dit ça, qu'un autre problème vint à l'esprit du jeune homme. Le tennis. S'il habitait chez Ashton, c'était bien pour continuer à jouer. Ne pas gâcher son avenir pour cette connerie. Alors, les yeux rivés vers Ashton, il demanda. « Et c'est sûr? Tu ne m'empêcheras jamais d'aller au tennis? Ni aux entrainements, ni aux matchs?» Pas même pour une connerie faite. Pas même pour un futur tournoi. Le regard posé sur lui, Mattia ouvrit de nouveau la bouche. « et si jamais j'ai l'occasion de m'entrainer avec quelqu'un d'autre, tu me laisseras partir? » Ses yeux rivés sur lui, Mattia espérait une bonne réponse de sa part. Cette question n'était pas si anodine que celà. Derrière ces mots se cachaient tout une histoire, et il se doutait bien que ces mots pouvaient attirer l'attention d'Ashton, alors, doucement, il reprit la parole, tentant de lui expliquer. « Il y a quelques jours, quelqu'un devait venir me voir jouer. C'était un entraineur, un ami de Ted, à la recherche d'un jeune joueur. Mais avec toutes leurs conneries- Oui, parce que Mattia niait toujours la vérité; même à Ashton. Il préférait mentir plutôt que de se l'avouer à lui-même-j'ai pas pu y aller.. » Ted l'avait bombardé de messages, lui demandant de venir. Il n'avait pas pu, coincé dans un bureau où son avenir se jouait. Le tennisman avait laissé son téléphone en silencieux, bouillant de rage de rater un tel évènement. Occasion ratée. Occasion qui ne se renouvellerait peut-être -sans doute-jamais. « J'ai raté une superbe occasion. Je ne sais pas si j'en aurai d'autres, mais si jamais ça se reproduit, si jamais je veux tenter de devenir pro avec lui, tu t'y opposeras pas? » Sur ce point de vue là, il avait besoin d'être rassuré. De savoir qu'ils ne faisaient pas tout ça pour rien. De savoir que son talent ne serait pas gâché pour un refus de celui qui était maintenant, son tuteur. Parce que même s'il croyait qu'il n'y avait que peu de chances pour que ça se reproduise, il jouait à l'heure actuelle, libéré d'un gros poids, son meilleur tennis

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MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptyLun 9 Juil - 14:41


« Car le changement est littéralement l’unique constante en science. »
Faire aller Mattia en cours n’était pas une chose facile, il n’aimait pas ça et séchait dès que ça lui chantait, en ce moment plus particulièrement parce que tout le monde savait et le regard des adolescents comme les des professeurs avaient littéralement changé mais, là, il fallait qu’il aille en cours pour cette dernière semaine, parce qu’Ashton ne supporterait pas les commentaires absurdes de ses crétins de collègues, pourquoi avait-il fait prof déjà ? Aujourd’hui, il se disait que si c’était à refaire il ne le referait pas –alors qu’il était fait pour ça mais, en ces derniers temps, le brunet n’était plus sûr de rien.- « j'irai oui » Ashton hocha la tête avec un léger sourire, il était content de l’entendre, ça le soulageait, parce que même si c’était pour une semaine, ça avait de l’importance. Ashton enchaîna quand même en lui expliquant que pour les corvées il devrait apprendre, mis à part la cuisine, Ella s’en occupait systématiquement, si bien qu’Ashton ne proposait plus de l’aider ou de commander, elle refusait catégoriquement, ça faisait assez macho comme situation d’ailleurs mais, ça n’avait pas l’air d’ébranler l’esprit déjà tourmenté de sa petite sœur. « Ça marche alors. » Évidemment que ça marchait de toute façon, ils n’avaient plus vraiment le choix, plus de moyen pour faire machine arrière.

Naturellement, le gamin avait d’autres questions, ça devait fuser dans sa tête et ce n’était pas vraiment étonnant d’ailleurs. « Et c'est sûr? Tu ne m'empêcheras jamais d'aller au tennis? Ni aux entrainements, ni aux matchs?» Ashton afficha un sourire amusé sans rien répondre, comprenant rapidement que l’adolescent allait en rajouter une couche. « et si jamais j'ai l'occasion de m'entrainer avec quelqu'un d'autre, tu me laisseras partir? » Ashton fronça un sourcil, attendant qu’il lui explique plus parce que là, il ne comprenait pas bien l’histoire. « Il y a quelques jours, quelqu'un devait venir me voir jouer. C'était un entraineur, un ami de Ted, à la recherche d'un jeune joueur. Mais avec toutes leurs conneries j'ai pas pu y aller.. ». Tout s’expliquait, l’adolescent ne voulait pas prendre le risque de louper à nouveau une opportunité comme celle-ci, après tout c’est son avenir qui se jouait, Ashton connaissait bien Ted et il se doutait que malgré toute l’histoire qui tournait autour du jeune Mattia, il n’avait pas du tout aimé ce coup là. « J'ai raté une superbe occasion. Je ne sais pas si j'en aurai d'autres, mais si jamais ça se reproduit, si jamais je veux tenter de devenir pro avec lui, tu t'y opposeras pas? » Ashton afficha un large sourire amusé, il n’avait toujours pas dit un mot et s’était contenté d’écouter l’adolescent inquiet parler. Il inspira un grand coup, sortant son paquet de cigarette pour s’en allumer une, ce n’était pas un secret, il avait repris la clope depuis le départ de sa femme et s’il s’abstenait de fumer devant sa sœur qui piquait une crise dès qu’il sentait le tabac, une fois dehors, il ne se privait pas. « Mattia, si j’ai voulu te prendre, c’est notamment pour que personne ne bousille ton avenir. Tout le monde ne peut pas devenir pro et passer à côté, ça serait de la folie. Je te ne t’interdirais pas de jouer non, ni un match, ni un entraînement… » Ashton prit un air pensif soudainement, tirant une bouffée de cigarette avant de reprendre la parole, sérieux. « à moins que d’un point de vue médical, il t’arrive quelque chose, je ne te laisserais JAMAIS joué contre un avis médical. » Oui, il savait que Mattia était têtu et qu’il avait souvent fait le con avec des entorses ou quoi, mais, ça Ashton, en tant que sportif, n’acceptait pas, certainement que maintenant, sans son beau-père dans les pattes, il avait moins de risque de blessures mais, Ashton tenait à l’informer, si quelque chose venait à lui arriver, ce qu’il ne souhaitait pas.


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Mattia Jarvis
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c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) Empty
MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptyMar 24 Juil - 10:57


Se rassurer sur le tennis, c'était la seule chose qui comptait aux yeux du lycéen. Le tennis, c'était son sport, sa passion, sa vie. Sans tennis, il ne serait sans doute pas le jeune homme qu'il était devenu. Peut-être aurait-il osé parler plus tôt. Sans doute même; il en était convaincu. Qu'on lui brise les os était une chose, mais qu'on lui brise ses rêves en était une autre, et tout les gamins espèrent, prient pour vivre leurs rêves. Peut-être même se serait-il enfui. Peut-être même qu'il accepterait le bébé qu'Ella attendait, et serait à ses côtés. Peut-être. Avec des « peut-être » et des « si », on refait le monde. Mais c'était histoire de dire que si on lui enlevait le tennis, à cette heure-ci, on lui coupait les ailes, lui brûlait les mains, lui brisait les os. C'était bien pire que tout ce qu'il avait subi; vivre sans tennis, c'était la pire des punitions, la pire des tortures. Alors, le jeune homme, toujours le dos appuyé contre le mur, expliquait son soucis. Il disait haut et fort son ennui, osant libéré ce qu'il avait caché; la venue de ce coach pour venir le voir. Il osait parler ainsi parce qu'il était face à Ashton. Ce dernier était prof de sport, l'esprit sportif, il connaissait. Mais plus que tout, il était un sportif de haut niveau, et ça, ça permettait toutes les confidences. Il n'avait jamais pu atteindre le niveau qu'il aurait aimé atteindre, foudroyé lui-aussi par le destin. Alors justement, s'il y avait bien une personne qui pouvait le comprendre dans ce monde, c'était lui. Il lui raconta tout.

Le sourire qu'affichait jusque là Ashton cessa finalement, et il fronça petit à petit ses sourcils, comprenant sans doute où l'adolescent voulait en venir, avant de laisser de nouveau son sourire éclairer son visage. Sans dire un mot, il sortit un paquet de cigarettes, sous le regard surpris de Mattia. Après l'alcool, le voilà qui fumait? Ca ne s'arrangeait pas pour lui.. Etant encore plus inquiet en voyant cette cigarette dans ses mains -tout le monde sait que le sport et le tabac ne font pas bon ménage-, Mattia le regarda, attendant impatiemment qu'il ouvre enfin la bouche. Ca ne tarda pas. « Mattia, si j’ai voulu te prendre, c’est notamment pour que personne ne bousille ton avenir. Tout le monde ne peut pas devenir pro et passer à côté, ça serait de la folie. Je te ne t’interdirais pas de jouer non, ni un match, ni un entraînement… » Il aurait pu le serrer dans ses bras, l'embrasser. Ses paroles étaient celles qu'il attendait, celles qu'il espérait. A cet instant précis, Ashton était un Dieu. SON Dieu. Son sauveur. Celui qui l'avait extirpé de chez les fous pour pouvoir continuer à vivre de sa passion. Le regard qu'il lui lançait était plein d'admiration. Lui-même aurait été incapable de prendre sous son aile un gamin dont l'histoire n'était pas très joyeuse, juste pour l'aider à continuer de rêver. Il en aurait eu bien trop peur. Observant Ashton perdu dans ses pensées, et tirant sur cette malheureuse cigarette, il enfouit ses mains dans ses poches, relevant son pied pour venir le coller contre le mur. « à moins que d’un point de vue médical, il t’arrive quelque chose, je ne te laisserais JAMAIS joué contre un avis médical. » ah! C'était donc à ça qu'il pensait. Il aurait dû s'en douter. Aucun soucis pour ça. D'un, il ne risquait plus d'être si souvent blessé. De deux, il pourrait toujours cacher la douleur; il était devenu un peu expert dans cette matière. Les yeux rivés sur lui, il lâcha, machinalement, quelques mots « Ca risque plus de m'arriver » avant de se rendre compte du sens de sa phrase, et de se rectifier en disant d''une voix plus forte cette fois. « Pas. Ca risque PAS de m'arriver; j'suis solide ». Petit sourire. Petite pointe d'humour pour finir. Prétendre qu'il était fort, solide, pour dédramatiser la situation. Rajouter ce petit détail pour que l'esprit d'Ashton reste sur cette fin, et non sur ce 'plus' qui en disait long sur les raisons de ses blessures antérieures.

Bougeant alors rapidement -histoire aussi de changer rapidement de conversation- Mattia laissa le mur tranquille, et debout face à Ashton, il pointa du doigt sa cigarette. « dis Ashton, je veux pas te vexer, mais je suis sûr que si jamais tu voyais un jeune sportif une clope à la main tu gueulerais... » Il se tut quelques secondes le laissant cogiter dans sa tête ce qu'il sous-entendait. Mais sa vraie nature reprit rapidement le dessus; incapable de se taire plus longtemps, il ajouta « Je sais bien que tu n'es plus tout jeune -là, un sourire en coin de dessina sur ses lèvres- mais t'as encore besoin de tes poumons.. » Son sourire s'élargit, son regard moqueur posé sur lui. En le charriant de la sorte, Mattia montrait qu'il allait bien. Il se sentait bien; l'idiot ne risquait plus de lui faire du mal, il pouvait continuer le tennis, et il vivrait avec les Clarke -même si il appréhendait toujours leur cohabitation-. Il avait de quoi se sentir mieux. Bien mieux.
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MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptyMar 24 Juil - 23:18


« Car le changement est littéralement l’unique constante en science. »
En entendant son professeur –et maintenant tuteur- Mattia aborda soudainement un regard d’admiration, à croire que c’était ce qu’il rêvait d’entendre – et sans aucun doute, c’était réellement ce dont il avait besoin-. Ashton avait presque l’impression d’avoir fait une bonne action et ça lui faisait tout autant plaisir de voir que le gamin était heureux. Ashton précisa quand même qu’il ne l’interdirait pas de jouer sauf contre l’avis d’un médecin parce que c’était sa santé avant tout, c’était sa vie et le reste on s’en fout, à quoi cela servait de s’épuiser à jouer si c’était pour finir avec une jambe bousillée ? Oui, parce que même le tennis pouvait provoquer ce genre de blessure et de même, les entorses répétées n’étaient pas du tout une bonne chose, une entorse ça se soigne avec du repos, qu’on se le dise. « Ça risque plus de m'arriver » Ashton souffla préférant ne pas relever pour ne pas énerver l’adolescent qui avait clairement eu sa dose pour la journée, si cette phrase était sortie de sa bouche, ce n’était pas par hasard, c’était bien que tout cela était réel et même si Mattia cherchait à dire le contraire, les choses étaient devenues évidentes. « Pas. Ça risque PAS de m'arriver; j'suis solide » Il fit un petit sourire, il tentait certainement de dédramatiser la situation et de faire oublier le plus mais, Ashton préférait se taire, ne rien ajouté et affiché un maigre sourire bien mystérieux entre deux bouffées de cigarette.

Le blondinet se décolla rapidement du mur pour se mettre bien face à Ashton, désignant sa cigarette – Ashton aurait d’ailleurs pu parier qu’il viendrait à lui parler de ça-. « dis Ashton, je veux pas te vexer, mais je suis sûr que si jamais tu voyais un jeune sportif une clope à la main tu gueulerais... » OUI ! Parce qu’il était jeune et qu’il n’avait aucune raison valable pour bousiller sa santé, qu’il n’avait pas à perdre du temps, perdre des capacités pour un peu de nicotine, oui, il gueulerait et certainement plus fort qu’il ne l’avait jamais fait, d’ailleurs, il n’avait pas intérêt à voir Mattia avec une cigarette à la bouche. « Bien sûr que je gueulerais et pas qu’un peu, on pourra même m’entendre jusqu’en Alaska, et si je te chope avec une cigarette, ou pire un joint, crois-moi, je vais faire trembler notre galaxie. » Par contre lui ? Évidemment qu’il avait le droit, enfin, il s’était accordé le droit depuis que sa vie n’était plus tout à fait aussi idyllique et qu’un rien l’énervait, depuis que c’était le seul moyen de ne pas penser à l’alcool la journée.

Bien évidemment, Mattia ne resta pas longtemps dans les sous-entendus, il était comme Ash là-dessus, il préférait y aller, comme il se devait et non pas avec des pincettes. « Je sais bien que tu n'es plus tout jeune » Le blondinet afficha très rapidement un sourire en coin avant de poursuivre « mais t'as encore besoin de tes poumons.. » son sourire s’élargit, c’est qu’il se faisait moqueur le petit ! « On en reparlera quand tu seras sorti des couches culottes ! » Sous-entendus, lui il était encore jeune mais Mattia n’était qu’un gamin et dans un sens le point de vue de Mattia ou le point de vue d’Ash ne venait que leur âge, c’était donc un cercle vicieux. « Mais t’as raison, j’ai encore besoin de mes poumons, si je crève, je serais bien dans la merde tiens ! » Il prenait ça avec humour, parce que ses vices, ils les vivaient et les niaient en même temps, sacré Ashton !


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c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) Empty
MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptyJeu 26 Juil - 0:14


Mattia le considérait clairement comme un Dieu. Ce dieu avait ses défauts certes -il fumait, et buvait-, mais n'empêche qu'il n'avait pas hésité à le prendre sous son toit juste pour ne pas lui briser les ailes de l'avenir. Ca, ça méritait toute son admiration. Ca, ça méritait tous ses efforts. S'il devait aller en cours, il irait. S'il devait se montrer sous son meilleur jour à chaque moment, il le ferait. S'il devait rester loin d'Ella, il le ferait. S'il devait éviter de se faire remarquer, il le ferait. C'était exactement ça que mentalement, Mattia se promit. Il ferait tout, vraiment tout pour ne pas énerver Ashton. Quitte à mettre une croix sur son véritable tempérament.
Et puis en plus, il avait une autre qualité. Après avoir émit un lapsus, sous-entendant qu'il se blessait souvent par la faute de son beau-père, celui-ci ne répondit rien. Pas un regard. Pas un bruit. Pas un son qui pouvait montrer à Mattia qu'il avait entendu ce qu'il avait malencontreusement soufflé. Pas comme Maggie. Au moins, là, Mattia se sentait plus libre, pas oppressé par un type qui voulait absolument l'entendre dire à voix haute ce qu'il refusait de dire. Tout le monde savait ce qui s'était passé, sans qu'il ait à ouvrir la bouche. Alors qu'il avait tant rêvé parler, il n'avait pu. Maintenant qu'il pouvait le faire, il n'y arrivait pas. Hormis par quelques sous-entendus, comme avant. Et dans ces moments-là, il préférait le faire, et que ça reste discret. Il aimait croire que personne ne l'avait entendu, que personne ne s'inquiétait. Comme avant. Comme là. Comme la façon dont Ashton venait de le faire.
Il était vraiment formidable.
Malgré le fait qu'il fume. Et qu'il boit. Et que s'il le croiserait, bourré, il ne pourrait s'empêcher de flipper.

Il ne put s'empêcher de lui faire une remarque sur la cigarette. Parce que franchement, un sportif qui fume ça craint. Tout le monde sait que la cigarette tue les poumons, non? Ashton devrait le savoir; il devrait éviter de fumer, pour lui. Pour son bien. Pour sa respiration. Il ne tarda pas à lui répondre. « Bien sûr que je gueulerais et pas qu’un peu, on pourra même m’entendre jusqu’en Alaska, et si je te chope avec une cigarette, ou pire un joint, crois-moi, je vais faire trembler notre galaxie. » Au moins, ça, c'était dit. Faisant une grimace avec sa bouche, Mattia hocha la tête. Pas de soucis, le message était passé. De toute façon, Mattia ne fumait pas. Encore moins des joints... Bon, j'avoue, Mattia avait déjà fumé quelques cigarettes, à des soirées. Mais il s'assurait toujours de la provenance des clopes, et jamais il ne fumerait une clope faite maison. Sait-on jamais. « T'inquiète, je fume pas! -petit mensonge, mais après tout, à quand remontait sa dernière cigarette? Deux-trois mois sans doute..- J'aurai trop peur d'être contrôlé positif! » ca, c'était vrai. Dans certains tournois, il passait des contrôles antidopages, et si jamais l'un d'entre eux s'avérait positif,
ça serait fini pour sa carrière -qui n'aurait même pas commencé-.
Sur ce, il ajouta qu'il avait encore besoin de ses poumons. Ce à quoi Ashton répliqua du tout au tout. « On en reparlera quand tu seras sorti des couches culottes ! » Bam. « Mais t’as raison, j’ai encore besoin de mes poumons, si je crève, je serais bien dans la merde tiens ! » Un sourire sur les lèvres, Mattia s'attendait à ce qu'il jette sa cigarette. Mais même pas. Il la gardait toujours en mains. Soupirant, un sourire taquin au coin des lèvres, il ajouta alors « Quand je serai sorti des couches culottes, toi, t'en remettras pour ton incontinence! » et bam!
Se moquant encore de l'âge d'Ashton, Mattia se mit à rire, et se décala légèrement sur la droite. Il connaissait Ashton. Il serait capable de lui mettre une petite tape sur la tête, alors autant anticiper. Les yeux rieurs posés sur lui, il se mit à marcher, se rendant compte qu'ils étaient toujours devant la maison qu'il détestait. Si ça se trouve Maggie les observait. Si ça se trouve elle pestait contre eux.

En pensant à cela, il demanda alors à Ashton « On avance? ». Il n'écoutait même pas sa réponse qu'il se mit en marche; il avait repéré sa voiture garée plus loin sur le trottoir. En faisant un pas, il repensa à Ashton, à son nouveau toit, et évidemment, il se mit à penser à Ella. A elle et au bébé. Se mordant doucement les lèvres, il était redevenu sérieux. Il n'aurait pas du signer cette feuille. Pour elle. Marchant, tête baissée, le regard rivé sur le bitume, Mattia ouvrit une nouvelle fois la bouche. « C'était peut-être pas une bonne idée. Au moins pour Ella. » Il se stoppa net, relevant la tête vers lui. « Je suis sûre qu'elle m'en veut encore. Je l'ai laissé tomber Ashton. Je veux pas m'occuper du bébé, je veux pas être père. Elle va peut-être se faire des fausses idées si je vais vivre avec vous. Elle va.. » Il s'arrêta. Il parlait trop. Bien trop. Ella n'était pas folle. Ella ne lui en voulait pas; elle lui avait parlé correctement quelques jours auparavant. Ella comprenait; elle ne la forcerait pas pour le bébé. Mais n'empêche qu'intérieurement, il se disait qu'il l'avait déjà fait assez souffrir. Pas besoin d'en rajouter.
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MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptySam 28 Juil - 19:56


« Car le changement est littéralement l’unique constante en science. »
Le blondinet fit une remarque sur la cigarette de son professeur que ce dernier détourna rapidement, de telle façon à ce que Mattia comprenne bien qu’il n’était pas dans son intérêt de fumer, une cigarette… ou une cigarette qui fait rire. Ashton refusait de voir à tennisman comme Mattia mettre sa carrière en danger pour un peu d’herbe qui dans tous les sens bousillerait sa santé- même une seule fois, il faut le savoir-. « T'inquiète, je fume pas! J'aurai trop peur d'être contrôlé positif! » Ashton hocha la tête positivement, bien, ça c’était une bonne chose, il avait au moins conscience du risque qu’il prenait s’il venait à le faire, même une misérable fois parce que la pire, c’est que la drogue laisse sa trace dans votre sang pendant un certain temps.

Puis, l’adolescent tenta de faire entendre raison à Ashton mais rien à faire, entre deux vannes, il n’avait pas lâché sa clope, il faut dire qu’il n’avait aucun raison d’arrêter cette saloperie, il n’avait plus aucune raison d’être un type bien comme il faut. « Quand je serai sorti des couches culottes, toi, t'en remettras pour ton incontinence! » Bam ! Il ne l’avait pas volé celle-là, le petit était doué. « C’est la toute la subtilité du truc, avec cette petite saloperie, je suis un peu prêt certain de ne pas avoir à me pisser dessus et bander comme un taureau fatigué quand une auxiliaire de vie tentera désespérément de me laver malgré mes caprices. » Bon, Ashton en riait mais, en vrai, dans sa philosophie de vie, il n’y avait pas la case, être vieux, il avait déjà dit un nombre de fois incalculables qu’il se refusait à devenir un vieux débris incapable mais, c’était encore une autre histoire. Enfin l’adolescent s’était tout de même décalé, de peur de recevoir une petite claque habituelle de la part d’Ashton, mais, pour une fois ça ne lui avait pas traversé l’esprit, certainement parce qu’il avait la main droite de libre et que frapper avec sa main gauche ne lui procurait pas le même plaisir.
Enfin le blondinet se tourna vers Ashton visiblement désireux de partir « On avance? » bien sûr, il n’avait pas attendu la réponse du professeur pour prendre la direction de la voiture qu’il avait visiblement repéré, du coup, Ash s’était contenté d’un hochement de la tête. « C'était peut-être pas une bonne idée. Au moins pour Ella. » L’adolescent qui jusqu’à là marchait la tête baissée, se stoppa directement et releva les yeux vers Ashton qui n’était pas vraiment surpris par la situation. « Je suis sûr qu'elle m'en veut encore. Je l'ai laissé tomber Ashton. Je veux pas m'occuper du bébé, je veux pas être père. Elle va peut-être se faire des fausses idées si je vais vivre avec vous. Elle va.. » Il s’arrêta aillant sans doute conscience qu’il parlait trop et que son discours n’avait aucun sens, Ashton souffla avant de faire un petit sourire « Ella ne t’en a jamais voulu et elle ne se fera pas d’illusion, elle a accepté depuis longtemps le fait que son fils n’aurait pas de père. » Un dernier regard à l’adolescent avant de lui faire une petite tape sur l’épaule et de lui faire signe de continuer le chemin.



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c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) Empty
MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptyLun 30 Juil - 14:14

Ashton Clarke était l'un des professeurs les plus connus du lycée, et pourtant sa matière n'était pas forcément la plus aimée. Mais ses coups de gueule mémorables avait forgé sa réputation. Ils n'étaient pas les seuls; Ashton était connu pour sa façon de répliquer de manière cinglante et crue face aux étudiants -même face aux plus jeunes-. Comme là. A peine Mattia lui parla de sa future incontinence -il avait parlé de ce sujet de manière habile et s'en était fort amusé- qu'il lui répliqua instantanément. « C’est la toute la subtilité du truc, avec cette petite saloperie, je suis un peu prêt certain de ne pas avoir à me pisser dessus et bander comme un taureau fatigué quand une auxiliaire de vie tentera désespérément de me laver malgré mes caprices. » C'était implacable. Il n'avait rien à en dire. Il se contenta de rire tout en essayant de l'éviter -sait-on jamais. Très belle réponse. Il imaginait déjà Ashton, vieux, avec de nombreuses rides sur le visage, couché sur un lit, et ressentant quelques futiles plaisirs face à une pauvre femme obligée de le laver. La pauvre..

Une fois qu'il eut fini de voir cette vision quelque peu horrible, il demanda à partir. C'est là que son cerveau se mit en marche à grande vitesse et qu'il pensa à Ella. Il s'interrompit alors dans sa marche, et mit des mots sur son mal-être pour elle. Ashton le regardait, pas vraiment surpris de ses questions. C'est là que la réalité frappa Mattia de plein fouet; peut-être n'était-il pas au courant de toute la situation. Des mots que Mattia lui avait lâché, de cette engueulade qu'ils avaient eu en cours, de la 'bagarre' qui avait suivi, puis de leur rencontre, beaucoup plus calme cette fois. Peut-être n'était-il pas au courant de tout cela, mais en tout cas, il ouvrit la bouche pour lui répondre. « Ella ne t’en a jamais voulu et elle ne se fera pas d’illusion, elle a accepté depuis longtemps le fait que son fils n’aurait pas de père. » Là, il lui mit une tape sur l'épaule, et lui montra le chemin.

Perdu dans ses pensées, peu convaincu par tout ce qu'il venait de dire, Mattia l'écouta et se remit en route. Il marchait tranquillement, à ses côtés, les mains dans ses poches réfléchissant à cette situation. Ella et lui dans la même pièce. Ella et lui se disputant pour la salle de bains -mettez-y Ashton aussi, et imaginez ce que ça donnera-. Si il lui parlait de trop, elle pourrait croire qu'il s'intéressait à elle. Si il l'ignorait, elle pourrait croire qu'il n'en avait rien à faire d'elle. Il ne saurait pas quelle attitude adopter, quelle situation choisir entre l'amour et l'ignorance.
Ashton avait sans doute déjà ouvert sa voiture, car quand Mattia posa la main sur la portière passagère et tenta de l'ouvrir, il put le faire. Il allait entrer dans la voiture quand il repensa aux paroles d'Ashton. Elle a accepté depuis longtemps le fait que son fils n'aurait pas de père. Son fils. Le fils d'Ella. Le fils de Mattia. Ses yeux s'agrandirent. Son regard se posa sur Ashton. Les mains sur le toit de la voiture, il demanda « Attends! C'est un garçon? ». Il allait avoir un garçon. Non, non! Ce n'était pas son enfant! Ella allait avoir un petit garçon! Essayant de ne montrer aucun sentiment, Mattia fut bien obligé de constater que cette nouvelle ne le laissait pas indifférant. Son coeur se faisait légèrement pincer. Ce n'était pas le fait de savoir que c'était un garçon -si ça aurait été une fille, il aurait probablement ressenti la même chose-, mais ce foetus, ce bébé, prenait petit à petit forme. Il n'était plus fou. Il avait un visage. Celui d'un petit garçon.
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MessageSujet: Re: c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia)   c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. (Mattia) EmptyMar 31 Juil - 19:47


« Car le changement est littéralement l’unique constante en science. »
La petite sœur du professeur avait beaucoup de mal à en vouloir à son entourage, elle n’avait jamais réussi à bouder son frère trop longtemps, alors son premier amour ? Certainement qu’elle lui trouvait mille excuse et qu’elle n’arrivait pas une seule seconde à éprouver de la rancune. Bien sûr, Ash ne se voilait pas la face, contrairement à tout ce qu’Ella prétendait –essentiellement pour qu’on la laisse tranquille avec cette histoire- elle était encore amoureuse du beau blond et elle pourrait très rapidement retomber dans ses bras, si l’adolescent se montrait explicite. Parce qu'Ella n’allait tout de même pas se faire du mal au point d’imaginer, d’espérer que parce que Mattia lui avait dit bonjour, ils pourraient tout reprendre, même s’il venait à l’embrasser, certainement qu’elle serait troublée mais, de là à oser croire qu’il était capable de revenir avec elle ? Elle était tellement persuadée de n’être plus rien pour lui, même pas une amie, tout juste une vieille connaissance qu’on salut, elle ne pourrait pas y croire. Alors, non, Ashton ne s’inquiétait pas pour ça, même en ayant conscience que dans tous les cas, ça ne sera pas simple entre les deux jeunes.

Ashton ouvrit sa voiture en glissant simplement la main dans sa poche, Mattia ouvrit la portière et de son côté, Ashton en fit autant. D’ailleurs, il s’apprêtait à rentrer dans la voiture quand le blondinet posa ses mains sur le toit, encore un instant de doute ? « Attends! C'est un garçon? » Hein ? Euh ? Eh merde ! Ashton avait fait la boulette, maintenant qu’il le savait il le disait naturellement sans se rendre compte que… il venait de le dire à Mattia, lui qui ne voulait rien avoir à faire avec cet enfant, il venait tout de même d’apprendre que c’était un p’tit mec et au fond, ce n’était pas rien. Alors maintenant que faire ? Mentir en disant qu’il espérait que ce soit un garçon ou clairement lui dire que oui, c’était un garçon même s’il n’était pas censé le savoir. Ashton préféra monter dans la voiture avant de répondre et l’adolescent avait visiblement compris parce que malgré son malaise qui transperçait son visage qu’il tentait de montrer comme impassible, il s’installa sur le siège passager. « Oui c’est un garçon, enfin t’es pas censé le savoir, c’était une boulette de ma part, mais, oui, c’est un garçon. » Un garçon qui d’une manière ou d’une autre, dans son patronyme aura des héritages de son père parce qu’évidemment, Ella n’était pas du genre à mentir ou à cacher l’identité d’un père, sans imposer à Mattia de prendre son rôle, elle ne laisserait pas son fils avoir un vide sans explications, ça Ashton en était certain.

Les portes se fermèrent et Ashton démarra sa voiture dans laquelle il était incroyable à l’aise et détendu, un instant apaisant avant de plonger son petit univers dans quelques problèmes supplémentaires, avant d’offrir officiellement son foyer à Mattia. Forcément, pour Ashton c’était une étape importante et des responsabilités en plus, et avouons-le, l’association de l’ex petite-amie enceinte d’un adolescent avec le grand-frère de cette dernière, c’était un peu particulier.


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