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 My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona

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Jona Coppola
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MessageSujet: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyMer 8 Aoû - 15:12

Mattia vient de partir, me laissant seule. Seule, c’est peut-être le mot qui me définit le mieux. Ou peut-être conne ? Conne, tarée, irrésponsable, dangereuse, détraquée, inutile,… Et je pourrais continuer encore longtemps. Il aurait pu me dire n’importe quoi, argumenter autant qu’il le voulait, oui, tout est de ma faute. J’ai failli nous tuer. Je l’ai embarqué dans ma connerie et je suis responsable de tout ça. J’ai pas réfléchis. Et c’est ça mon problème. Je suis égoïste. Je réfléchis pas. Je fais souffrir les gens. Je leur gâche la vie. Mattia. Mon père. Patrick. Tout le monde. Et si j’avais tué Mattia ? Tous ses amis, son ex petite amie, son coach de tennis… Et si je l’avais privé du tennis aussi ? Par une blessure… J’aurai pu lui gâcher la vie. Juste pour mon envie de danger, juste pour mon besoin d’adrénaline. Je l’ai fait exprès. C’était pas une erreur. Je savais qu’il faut toujours freiner avant un virage. Je voulais juste plus de vitesse. Je voulais simplement partir. Au fond, c’est ça. Je dois crever. Je dois arrêter de tout gâcher. Parce que c’est tout ce que je sais faire. Détruire les gens. Patrick, il m’a donné tellement d’amour. Je l’ai contraint à tout quitter, je l’ai contraint à disparaître avec mes conneries. Il était heureux. J’aurai pu être heureuse. On aurait pu être une famille. Mais je l’ai rejeté, je l’ai brisé. J’aurai tellement eu besoin de lui. Et mon père, je fais tout pour qu’il craque, pour qu’il avoue qu’il n’aurait jamais du m’abandonner, pour qu’il revienne vers moi, pour qu’il s’occupe de moi. Mais non, il veut que je crève. Ses mots, je les entends encore. Ils m’obsèdent. Ils ne me quittent plus. Ils résonnent dans ma tête, ils me font mal. Ils me bouffent. Ils me bouffent de l’intérieur.

Je ressens un terrible mal être qui m’evahit de la tête au pied. Entre douleur du corps et douleur du cœur, je ne fais plus la différence. C’est un tout. Ca brule, ca pique, ca déchire. Et j’ai mal. Je me tords dans mon lit. Je pleure. Mes larmes ne cessent plus de couleur. Je tremble. Mon corps se crispe, tremble. J’ai mal partout. Mon rythme cardiaque est si rapide. Je sens mon cœur battre contre ma poitrine, comme s’il voulait en sortir, comme s’il voulait exploser. J’ai mal. J’arrive plus a respirer. Enfin, je respire trop fort, trop vite, trop bruyamment. J’arrive pas à hurler. Pourtant j’aimerais. Crier. Hurler. Appeler au secours. J’aimerais que ça cesse. J’ai mal. Je pleure trop. J’ai la bouche sèche, en manque d’air, en manque d’eau. J’ai mal. Et je veux que ça s’arrête. Je veux que tout s’arrête. Cette putain de souffrance. Ce mal être. Cette vie qui ne sert qu’à en gâcher d’autres. Comme toujours je ne pense pas à ma mère, à Teddy, à Mattia, à mes quelques vrais amis, à ces gens qui malgré tout m’aime quand même. Je n’y pense pas, car je ne les crois plus. Je ne crois plus possible qu’on puise éprouver une quelconque forme d’amour à mon égard. Je ne pense même pas à Adriel. Je ne pense qu’à tout ce que j’ai fait, je ne pense qu’à cette détestable Jona que je suis. Et j’ai honte. J’ai terriblement honte de moi. Et j’ai mal. Mal. Mal. Mal. Pourquoi il a fallu que je me ridiculise devant le monde entier. Tout le monde sait qu’il m’a abandonné, tout le monde sait que je suis la fille mal aimée, sans père, la pauvre Jona. On m’a pardonné tellement de choses par pitié. Je fais pitié, oui. Et j’ai mal. Mal. Mal. Mal. On m’a pardonné des choses impardonnables. Et moi, je ne veux pas me pardonner. Je veux partir. Je veux que ça s’arrrête. Je me tords dans mes draps. Je chiale si fort, j’en ai mal aux yeux. J’ai mal partout. Mal. Mal. Mal. Mon cœur va exploser de douleur.

Je me laisse tomber par terre. Ca fait même plus rien de tomber, ça fait même plus quelque chose. J’ai tellement mal que je ne sens plus rien. Je tombe juste, continuellement. Un peu plus, un peu plus bas, qu’est-ce que ça peut faire ? Je me traine par terre, ne pouvant pas marcher, sans but, sans espoir. Jusqu’à ce que j’en aperçoive un d’espoir. Juste là, sur la table, un sereingue. Le genre de truc qui faut pas s’injecter. Morphine. Ou tu crèves. Il m’en faut quelques gouttes, moi je veux le tout. Mais c’est trop haut, pas facile d’accès. Mais j’m’en fous. J’en veux. Je veux arrêter de souffrir. Je veux que tout s’arrête. J’ai mal. Mal. Mal. Mal. Dans un ultime effort, je me lève. Ma jambe valide peine à me porter. Mon autre jambe traine le long de mon corps. Elle, elle est presque déjà morte. Et moi, j’attrape cette foutue sereingue. Et je me la plante dans le bras. Et plus rien n’existe. Plus rien. J’entends plus rien. Je sens déjà plus rien. Je me réjouis de partir. J’appuie. Je sens le liquide entrer en moi. Et puis, tout à coup, je sens un violent coup dans le dos. La sereingue gicle. Et moi, je suis par terre, à ma place, à la place des ratés, complètement chamboulée.
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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptySam 11 Aoû - 20:00




My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona 115377638150269db1b253fash
Il faut être à l'hôpital pour connaître son meilleur ami.

Il y avait des jours comme ça où tout se passer bien à cet hôpital. Il y avait des jours comme ça où certain médecins rôdaient dans les couloirs sans dossiers entre les mains, sans rien faire. C'est ainsi, qu'après avoir rôdait pour quelques minutes, Priya se retrouva dans un couloir qui la séparait de son petit bureau. Couloir blanc, calme et qui semblait sans fin. Quelques personnes ne traversaient tranquillement, sans faire de bruit, tandis que deux infirmières étaient debout, tout au fond, à se partager les derniers ragots. Le silence, brouillée par quelques chuchotements, était sur le point d'être rompu une bonne fois pour toute, car en passant devant la porte d'une des chambres, elle entendit un léger bruit, tel un poids qui s'abattait sur le sol. Pensant au début que c'était le fruit de son imagination, Priya s'approcha de cette fameuse chambre pour y jeter un coup d'oeil. Et ce qu'elle y a vu avait confirmé sa pensée...

Elle se pressa de courir jusqu'à Jona. En heure normale, la première chose que la brunette aurait faite serait de prendre son temps et de réfléchir à ce qui s'était passé dans cette chambre. Mais, là, plus de temps à perdre. Son principal souci était d'aider cette pauvre fille. Elle pensera à ce qui venait de se produire plus tard. Le plus étonnant c'est que personne, même pas une infirmière, ni même le médecin qui s'occupait de la jeune femme, ne s'était manifesté. Pourtant, plusieurs infirmières allaient et venaient, de plus est, pour une personne dans cet état précis il était dur de se déplacer sans faire de bruit ! Priya prit quelques secondes avant de revenir à la porte crier « Vous deux ! Faites quelque chose d'utile de vos vies et venez m'aider ! », elle s'adressait à deux femmes qui a priori et à voir leur comportement ne servaient strictement à rien. Et elles osaient prétendre être infirmières qui viennent en aide aux autres. La blague. Il y en avait des spécimen dans cet endroit !. « Bon sang, vous êtes sourdes toutes les deux. Je devrais peut-être venir vous traîner par les cheveux pour que vous réagissiez. Venez bordel ! ». La grossièreté avec certains était indispensable. Puis, valait mieux qu'elle les engueule comme ça. C'était plus rapide, et surtout plus efficace. Elle n'avait pas de temps à perdre à aller vers elles, et leur demander gentiment de la suivre pour aider Jona. L'indienne était revenue aussitôt à l'intérieur de la chambre. Jona avait de la chance, ou de la malchance vu qu'elle venait de tenter de se suicider. Chaque chambre de cet hôpital était le mieux équipé possible. Finalement affolées, les deux infirmières étaient venues aider Priya à soulever Jona. Le défibrillateur était à portée de main, et étant donné que la première réanimation n'avait pas bien fonctionné, il était la parfaite solution. Heureusement, l'aide était là. Heureusement, elles ont trouvé Jona dans cet état à temps. Autrement, elle serait certainement morte maintenant.

Une quarantaine de minutes plus tard.

« Jona. M'entendez-vous ? ». Priya avait décidé de rester ici. De ne pas sortir. La réanimation avait marché et Jona était toujours inconsciente. Normal. Vu la dose de morphine qu'elle s'était injecté, sa respiration était devenue anormale et avant de pouvoir reprendre ses esprits, la blonde avait besoin d'une bonne dose d'oxygène. Ces minutes avaient permis à la jeune docteur de lire le dossier de cette malade question d'en savoir plus, vu que son médecin n'était pas présent elle avait décidé de garder un oeil sur elle pour les heures à venir. Que Jona retente de se tuer n'était pas une mince affaire. C'était possible. C'est ainsi qu'après avoir répété une nouvelle fois, « Jona. M'entendez-vous ? », la jeune indienne s'approcha du lit de cette inconnue qui semblait reprendre enfin conscience.


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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyMar 21 Aoû - 18:09

Le liquide qui se répand dans mes veines, le soulagement, l’apaisement de ma douleur. L’aiguille qui gicle hors de mes mains, l’échec de ma tentative. Suicide. Suicide. Suicide. Le mot résonne dans ma tête avec le peu de conscience qu’il me reste. Je sais que j’ai échoué à se moment là. J’entends l’affolement d’une femme, j’entends plein de bruit. Et puis plus rien. J’ai presque l’espoir que finalement ça a marché. Presque. Mais je ne suis pas morte. Juste dans ce pseudo état comateux. Juste endormie. Et c’est bien. Je dors, j’embête personne. Si seulement il pouvait se tromper. Si seulement ils pouvaient faire la sourde oreille en cherchant mes batements de cœur. Si seulement ils pouvaient m’envoyer à la morgue. Ils m’enterreraient. Tant pis. Je mourrais asphyxiée. Mais au moins je mourrais. J’aimerais tellement qu’ils fassent une erreur. Mais je sais que ça n’arrivera pas. Je sais que je suis bien vivante et que je le resterai certainement encore pour un moment.

Le temps parait infini lorsque l’on est endormi. Les rêves, les univers que l’on parcoure sont merveilleux, tous plus merveilleux les uns que les autres. Je suis bien. Et je ne souhaite plus jamais me réveiller. Pas envie d’affronter la réalité. La dure, douleureuse réalité. « Jona. M’entendez-vous ? » Une voix. Une voix qui se perd dans mon univers vert, rose, avec des poneys violets. Il y a des nuages, il y a de la musique, il y a pleins d’Adriel, plein de gentils Patrick et quelques mamans. Il y de la musique, ma préférée et des choses délicieuses. Et cette voix, qui fait écho, qui n’a rien avoir avec le paysage. Et je doute bien qu’elle n’en fait pas partie. Pas du tout. Et j’aimerais mieux qu’elle me laisse dans mon monde, qu’elle retourne dans le sien. Mais elle recommence, encore. Et les couleurs sont de moins en moins vives. Les poneys partent se cacher. Maman s’éloigne. Je ne vois plus Adriel, ni Patrick. La musique devient presque inaudible. Mon univers s’arrache à moi. Il semble me rejeter, me plonger des les absysses. Et je me laisse faire. Parce que je n’ai plus aucune force. C’est seulement maintenant que je le réalise. « Jona. M’entendez-vous ? » Il fait noir à présent, tout noir. Je ne vois rien. Il ne se passe rien. Je n’entends rien. Il y a du mouvement autour de moi. Je vais me réveiller. Je comprends. Mais je ne veux pas. J’essaye de convaincre mon cerveau de me rendormir, mais malheureusment c’est le genre de choses contre lesquelles on ne peut pas lutter. Je sens une main sur la mienne. J’aimerais m’en dégager mais j’y arrive pas. Je suis tout à coup parcourue d’un violent spasme qui me force à ouvrir les yeux. Et la lumière me déchire les iris. C’est horrible. Je grogne, mais je ne prononce pas un mot. Je ferme les yeux, je les rouvre. Je les ferme, je les ouvre, jusqu’à ce que je sois à nouveau habituée à la lumière. Du moins jusqu’à ce que ça fasse un peu moins mal. J’ai du mal à bouger, comme si j’étais paralysée. Et si j’étais paralysée ? Je panique. Je transpire. Je regarde la femme devant moi, un médecin d’origine indienne apparemment. Elle me regarde avec douceur et… pitié. Oui, je fais pitié. Pauvre Jona, la fille qui s’est bien raté, tellement raté qu’elle en est devenue paralysée.
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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyMar 4 Sep - 17:23




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Il faut être à l'hôpital pour connaître son meilleur ami.


Le réveil de cette jeune femme semblait être si pénible. A cet instant, Priya ne savait pas si c'était dû à la dose de morphine qu'elle s'était injectée, ou si c'était tout simplement dû au fait que Jona n'avait pas envie de se réveiller. Qu'elle avait envie d'en finir, une bonne fois pour toute. Elle venait tout de même de tenter le suicide et l'un ne décide pas de mettre fin à ses jours sans raison valable, sur un coup de tête. Il devait certainement y avoir une cause. La blondinette devait se sentir mal, dans sa vie, dans son existence. Quelque chose devait la tracasser. Quelque chose d'insupportable, de pesant. C'était ça. La curiosité. C'était la curiosité qui poussait l'indienne à rester à ses côté maintenant. Elle avait envie de savoir pourquoi et de l'aider. Ou du moins tenter avant de faire intervenir une tierce personne. Dans des cas similaires, chaque médecin était tenu de faire appel à un psychiatre de l'étage supérieur, vu qu'ils étaient les mieux placées pour agir dans de telles situations. Priya n'en avait pas envie. Pas maintenant. Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien faire qu'un être humain normal ne pouvait pas faire ? Engager une discussion et essayer de faire parler une patiente ? Chaque personne sous le toit de cet hôpital en était capable. Psychiatre ou pas. Peut-être que le médecin traitant de la jeune Coppola verrait ça autrement et ferait appel à un psychanalyste, mais, pas Priya. Elle allait d'abord tenter. Qui sait, la blonde s'ouvrirait peut-être plus à elle qu'à un moustachu d'en haut. Pour l'instant, tout ce qu'elle souhaitait c'est que Jona réagisse d'abord à son appel répétitif. Qu'elle bouge, ou qu'elle parle, pour s'assurer que son cas ne s'était pas aggravé avec l'injection. Avec un regard doux et un sourire qui se voulait rassurant, la jeune femme s'approcha encore du lit de la patiente immobile qui avait ouvert finalement les yeux.

« Comment vous sentez-vous ? », question bête. Elle ne devait pas se sentir dans le meilleur de ses états mais, pourtant, la question devait être posée. Pour que Priya essaye de la faire parler. Pour qu'elle puisse en savoir un peu plus. Si Jona ne se sentait pas encore capable de parler, pas grave. Elle réessaiera encore, et encore, jusqu'à ce qu'elle à la faire parler. Si la jeune blonde répondit en quelques mots seulement à cette question, la jeune médecin se sentirait un peu moins préoccupée par son cas. Elle avait demandé à ce qu'on effectue un test question d'être sûre que Jona ne craignait rien mais, les résultats toujours pas sortis l'inquiétaient. La vie de Jona a été sauvée de justesse. De ce fait Priya craignait le pire. Et si la dose était importante ? Si elle allait avoir un effet négatif sur la santé de cette fille ? La brunette ne voulait pas s'imaginer le pire mais, plusieurs choses étaient envisageables. Elle essayait donc de se rassurer comme elle pouvait, dans l'attente des résultats. Ceci dit plus elle y pensait, plus elle en voulait aux autres. Quelle personne censée pouvait laisser derrière un médicament si dangereux dans la chambre d'un patient ? Un incapable. C'est ce que cette personne était. Médecin ou infirmière, elle s'en foutait, la seule chose dont la belle brune était sûre c'est que ceci n'allait pas passer comme ça. A part Jona, quelqu'un d'autre a contribué à cet incident.


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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyDim 9 Sep - 22:02

J’ai les yeux ouverts et je suis bel et bien toujours dans ce doux monde. Doux étant un euphémisme, hein. J’ai l’impression… Comment dire ? C’est comme si j’étais rescapée d’une très violente tempête. J’étais dans ce bâteau, tellement mal mené, si proche du naufrage, si proche d’engloutir tous ces passagers dans les abîmes de l’océan. Et j’étais la seule passagère. J’étais complètement seule. Abandonnée avec moi-même et mes pensées tortueuses. J’pouvais pas m’échapper. J’étais coincée. Prisonnière. Et y avait personne pour me sauver. Y avait que moi. Et le bateau, je pensais vraiment qu’il m’emenerait très profond sous l’eau. J’pensais vraiment que j’allais rencontrer toutes ces créatures des eaux profondes encore inconnues de l’espèce humaine. J’y croyais si fort. À ma mort. À mon départ. Un départ si théâtral. Digne d’une actrice, digne de ce que j’ai toujours rêver d’être. Digne de mon père presque. Oui. Mais comme tout ce que j’entreprends, j’ai loupé mon coup. Le bateau, par je ne sais quel miracle indien n’a pas coulé. Il a chaviré un certain temps. La mer s’est calmé, la tempête a lâché prise. Et je suis libre. Libérée de cette tempête.

Je sens le calme. Je. Suis. Calme. Presque. Y a juste cette douleur dans tout mon corps. Mais au moins, ça masque la douleur de mon cœur. Et puis de ma tête. Surtout de ma tête. Parce que les sentiments, c’est dans la tête. Pas dans le cœur. Mais je suis encore trop chamboulée pour tout comprendre. Mes neurones marchent au ralenti. Certainement à cause de cette chose que je me suis injectée. Oui, je me suis injecté quelque chose. J’ai tenté de… J’ai tenté de… De me.. Oui. Je l’ai fait. C’est bien moi, Jona, qui ai fait ça. J’ai laissé éclaté toute l’étendue de ma faiblesse. J’ai tenté de me suicider. Et j’ai échoué. Encore plus lamentable. Mais je ne ressens tellement rien que je n’arrive même pas à avoir honte. J’aimerais avoir honte, terriblement. Je suis toujours vide. Enfin plutôt, cette fois, je suis vraiment vide. Avant, avec Mattia, c’était juste ce que je souhaitais me dire. J’voulais juste appeler la souffrance comme ça. Le vide. Mais c’est pas ça. C’est l’absence de sentiment, l’absence de tout. C’est rien. Le vide. Donc oui, je suis vide.

« Comment vous sentez vous ?` » Oui, elle a bien dit ça. Oui, elle a bien posé cette question. Celle à qui je dois ma vie. Celle à qui je dois mon échec. Pour l’instant, je ne sais pas si je dois lui en être reconnaissante ou la maudire. Quand j’aurai quitté mon vide, je vous le dirai. Mes yeux, qui jusque là était dans le flou, se pose sur elle. Une belle femme, indienne, plutôt jeune et au regard serieusement inquiet. Normal, en même temps. Le coup du suicide à la seringue d’hôpital, je pense pas qu’on lui fait le coup tous les jours à Arrowsic. Je tente, d’une voix afaiblie. « Je sais pas, docteur. » Oui, je ne sais pas. Je n’en sais strictement rien. J’imagine qu’avoir mal partout, ça fait parti du processus, mais à force, la douleur ne me gêne même plus. Y a plus grand-chose qui me gêne à ce stade. Vraiment plus grand-chose.

« J’imagine que… Je dois vous dire… Merci, ou… Je ne sais pas. » C’est juste histoire qu’elle soit rassurée. Juste histoire qu’elle pense que je regrette ce que j’ai fait et que je ne suis pas prête de recommencer, alors qu’en fait, je n’en sais strictement rien. Je sais jamais rien de toute façon. Pauvre ignorante, incapable.
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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyMar 11 Sep - 18:44




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Il faut être à l'hôpital pour connaître son meilleur ami.


Elle a parlé. Elle a enfin parlé. Elle n'a pas dit grand-chose, à peine quelques mots, mais, elle a parlé. Dans un cas pareil c'était bon signe. Pas de quoi danser de joie et crier victoire mais, c'était bon signe. Cela dit, le vide qu'on pouvait ressentir dans son regard aux lueurs éteintes et vides n'étaient pas rassurant. Priya aurait tant souhaité savoir à quoi penser Jona à l'instant ! Se remettait-elle en question ? Regrettait-elle son geste ? Ou le contraire, regrettait-elle d'être encore vivante ? Pensait-elle recommencer son acte pour en finir ?. Pleins de questions sans réponses. En tout cas, la belle indienne n'était pas rassurée et elle était bien loin de l'être. « Écoutes. Si tu ne le penses pas réellement, ne te force pas à me remercier. ». Elle ne la vouvoyait plus parce qu'elle voulait que Jona la voit autrement qu'en médecin. Priya ne voulait pas qu'elle se sente forcer à répondre correctement. Elle ne voulait pas que Jona dise certaines choses tout simplement parce que l'indienne aurait voulu les entendre. Ça ne lui servirait à rien. A part peut-être empirer son cas. Quelle que soit la raison qui a poussé la blonde à tenter ce qu'elle venait de tenter, c'était encore là. Elle devait en parler, le faire sortir, se vider le coeur. C'était le seul moyen. Refouler les choses à l'intérieur en tentant de les éviter ne ferait qu'aggraver les choses. Se confier était une chose extrêmement dure, Priya le savait mieux que n'importe qui mais, il y a des moments où c'est la meilleure solution. Pour se vider l'esprit et ne pas toucher le fond. Jona pouvait peut-être penser être à ce point-là. Le fond. Mais, elle ne l'était pas, et du moment qu'elle est encore vivante, elle ne le sera pas encore. Elle avait une seconde chance, pour se reprendre en main et s'en sortir.

La brunette avait tellement envie de l'aider pour une raison qu'elle-même ignorait. Ce n'était clairement pas de ses affaires et pourtant, elle était encore là, assise, à essayer de rendre Jona mieux. C'était peine perdue. Non, hors de question, elle ne lâcherait pas l'affaire. Après quelques instants de silence, Priya se leva enfin pour prendre le dossier de Jona. Elle avait demandé à ce qu'on lui apporte mais, elle n'a pas eu le temps de le décortiquer. Peut-être qu'elle en tirerait plus d'informations, des fois les papiers étaient beaucoup plus bavards que les personnes en chair et en os. Et c'est bien ce qu'elle pensait. En fouillant un peu là-dedans, la brunette découvrit que Jona rendait visite à un psychiatre régulièrement, et ce n'était autre qu'Imran. Décidément, elle n'allait pas finir d'entendre parler de lui. Priya ne l'a pas revu récemment, la dernière fois était il y a quelques jours, depuis qu'elle lui a rendu visite à son bureau. Même s'il lui avait donné son numéro elle ne l'a pas appelé. Elle avait gardé le numéro, elle l'a même enregistré sur son téléphone mais, elle ne l'a pas appelé.

Elle sorti finalement son téléphone de sa poche et composa le message suivant : chambre d'hôpital 302. Fais vite. C'était un sms pour Imran et pourvu qu'il ne le prenne pas pour une invitation obscène.


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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyJeu 13 Sep - 14:10

« - Oh non... non... NON ! »

Agissant son poing en l'air, se levant de son canapé, Imran hurla face à ce qui se passait devant lui. Sur sa belle et fameuse grande télévision, le match opposant le Pakistan et l'Inde se dérouler en Direct. Et qui dit Direct, dit forcément décalage horaire. Un énorme décalage horaire. Du coup, il était presque 3h du matin alors qu'en Inde le soleil n'allait pas tardé à se coucher. Reprenant place sur son canapé, il attrapa du popcorn devant lui tout en regardant la suite du match. Le Pakistan prenait de l'avance, il rattrapait le score des indiens et c'était mauvais. Ils avaient de très bons joueurs c'est enfoirés. L'Inde, par contre, avait montré une véritable force dans son jeu jusqu'à faiblir légèrement depuis que leurs meilleur joueur s'était fait mal à la cheville en milieu de match. Une horreur, on aurait dit qu'il comptait que sur lui pour gagner. Quelle bande de con. Encore quelques minutes de jeu et le match prendrait fin. C'était rare qu'Imran n'aille pas au bar et que pour une fois, durant la nuit, il fasse autre chose. Il attrapa sa bière et s'adossa plus confortablement. Il balança le bouchon sur la table et commença à balancer quelques pops corns à télévision. Il fallait que la pakistanaise rate son coup 3 fois. 3 fois et hop, le type est dehors !

« - Out ! »

Allez, les indiens pouvaient le faire. Ils étaient doués pour dire que c'était toujours eux les vainqueurs dans les films, pourquoi il n'essayerait pas d'être aussi les gagnants dans la réalité ? Les dernières minutes de jeu étaient décisif. Imran s'avança même légèrement pour regarder de plus près. Le Pakistanais venait de rater deux fois la balle. Enfin un bon lanceur dans l'équipe Indien. Il n'y avait plus beaucoup de points d'écart et ils pouvaient largement gagner ses enculés. Alors que la caméra zooma sur le lanceur d'un seul coup, l'électricité sauta. Une fraction de seconde de choque avant de se lever et d'hurler.

« - NON ! »

Posant sa bière sur la table, il se dit que sa chere cousine était forcément derrière tout ça, alors direction sa chambre. Il ouvrit la porte furieusement et tomba nez à nez avec une chambre vide. Dommage pour lui, visiblement tout ça n'était pas la faute de sa cousine et il ne pourrait pas se défouler sur elle. En caleçon et tee-shirt, il sortit de chez lui voir si c'était pareil chez ses voisins. Visiblement c'était que lui. Et Imran était loin d'être électricien. Il alla à la cave voir de plus près ce qu'il pouvait faire et après plusieurs manipulations, le courant arriva de nouveau. Il courut jusqu'à son salon et là, l'énervement.

« - ET MERDE ! »

L'Inde avait gagné, mais il n'avait pas pu voir comment. Il éteignit la télévision et - tout en laissant le bazar - alla dans son bureau. Il garda la bière à la main et tout en la terminant, il prépara ce qu'il avait bossé avant le match pour demain. Deux de ses patients allaient pouvoir sortir de l'hôpital - celons lui - il y avait donc toute une paperasse à faire.

[...]

« - Ecoute jude, fait ça aujourd'hui tu me dois bien ça. » Elle fit non de la tête, comme si c'était impossible de la faire changer d'avis. Cette nana était têtue parfois. « - Tu aurais dû le faire hier Imran. Je suis désolé, aujourd'hui c'est la panique j'ai 36 choses à faire. » Imran fit un regard tout doux, tout mignon. Il s'approcha d'elle, légèrement. « - s'il te plait. » en réalité, la paperasse qu'il avait remplie la nuit derrière, il aurait dû le faire dans la journée et ensuite permettre à la demoiselle de l'accueil de tout compléter sur le dossier internet. Histoire de garder des sauvegardes autres que sur papier. C'est, d'après les journaux, plus sécurisée. « - Allez Jude, pense à la pauvre Miss Chawberry qui ne pourra pas sortir aujourd'hui à cause de mon erreur... » Elle lui fit un regard qui voulait tout dire. Dans le genre légèrement surprise et aussi avec une goutte de plaisanterie. « - Depuis quand tu t'inquiètes autant pour tes patients ! Donne-moi ça ! » C'était gagné ! Il lui fit signe que c'était super gentil de sa part et retourna dans son bureau.

La journée fut la plus normale du monde dans la vie du psychiatre. Mais il ne s'était pas attendu à ce qui allait suivre. Un homme devant lui parlait de ses problèmes à aimer ses enfants. Parce qu'il n'était pas réellement le père et qu'il en avait giflé un par énervant un matin. Du coup, il voulait savoir si c'était normaux ou pas. Imran le laissait parler tout en écrivant ce qui était important. Ce qu'il devait retenir. C'est alors que son téléphone vibra. Dans le fond de sa poche. D'habitude, il ignorait les messages, jusqu'à la fin de la séance. Cette fois, il eue le réflexe de sortir son téléphone de sa poche de et de voir que Priya lui avait écrit. Il fit signe à son cher patient de l'excuser, mais quand il vit le message, il se leva immédiatement.

« - Je suis navré, j'ai une urgence. Veuiller voir avec Jude, la femme à l'accueille quand on pourra reporter cette séance. »

Il serra la main dans son patient, s'excusant une nouvelle fois. Il fit signe à Jude que c'était visiblement urgent et alla prendre l'ascenseur. La pauvre se sentait stupide devant son ordinateur se sentant arnaquer par Imran. L'hôpital. Il connaissait ça par coeur. Il y avait passé tellement de temps au cours de sa vie. Il tourna à un couloir, rapidement. Il regarda les numéros des chambres jusqu'à la fameuse chambre 302. Il regarda alors le nom et automatiquement, il comprit. Jona Coppola. La petite blondinette au besoin paternel. Il entra alors dans la chambre, doucement. Il aperçut Priya qui avait le nez dans le dossier et Jona couchait sur le lit d'hôpital. Imran ne comprenait pas, mais vu l'état il se doutait qu'il y avait du « accident » dans l'air. Il détestait cette ambiance. Il se revoyait lui dans son lit d'hôpital. La douleur sur tout le corps et la mémoire vide. Il se tourna vers Priya qui pouvait clairement deviner l'inquiétude d'Imran vis-à-vis de Jona. Il n'en avait peut-être rien à foutre de lui et des habitants de la ville, mais ses patients. C'était autre chose.

« - J'ai fait aussi vite que j'ai pu, je peux ? » il tendit la main pour accéder au dossier de la jeune Jona. Il voulait voir ce qu'elle avait subi. Il voulait voir ce qui s'était passé tout en évitant à Priya de prendre la parole. Au risque de rappelle à Jona ce qui s'était produit. Il attrapa une chaise et s'installa à côté de Jona. Ça lui faisait mal de la voir comme ça. « - Bonjour Jona. » il n'hésitait pas à la regardait dans les yeux, pour pouvoir capturer chaque mouvement musculaire de son visage et chaque émotion qui pourrait parcourir son regard. « - Sur le coup de la vitesse, j'ai oublié tes magazines, tu m'en veux pas j'espère ? » La carte de la normalité. C'était le mot. Il n'allait pas lui demandait comment elle était, si elle se rappelait de quelques choses. Ce n'était pas son rôle. Ce n'était pas un docteur. Lui, il devait pouvoir montrer à Jona qu'elle était libre de dire ce qu'elle voulait, sans avoir cette obligation de répondre à 36 milles questions.
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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyDim 16 Sep - 23:16

Vide, complètement vide. Sourde, complètement sourde. Muette, complètement muette. En souffrance. Le corps totalement en souffrance. Et la tête qui fait mal, le cerveau qui fait mal, qui brûle. Le truc qu'on appelle cœur en langage poétique, ce truc qui n'est pas du tout situé au milieu de la poitrine mais plutôt en plein centre de la boite crânienne. Et bien ce truc me tue. Et je me retrouve là, allongée dans ce lit d'hôpital à plus trop comprendre ce que tout ce que je vis signifie. Si, tout simplement, la vie signifie quelque chose. Et si, finalement, j'ai bien une place ici. Enfin, est ce que les gens ont réellement une place quelque part ? Est ce qu'on est pas plutôt tous destiné à naître ici, vivre un bout de temps ici, s'occuper, chasser l'ennui et crever quand l'heure est arrivé ? Pourquoi je suis toujours là ? Pourquoi j'ai pas clamser dans ce putain d'accident ? Pourquoi j'ai pas été foutue de réussir mon coup ? Je serai toujours cataloguée comme la raté qui n'a même pas réussi à se suicider. Pauvre Jona. Honte et Lâcheté, ça aurait du être mes deux prénoms. T'as vu papa, ta fille a voulu te rendre service en disparaissant, mais même ça, elle en est pas capable. Pourriture.

Je suis là, sans être là, face à une femme médecin qui transpire la pitié. C'est vrai, je dois faire pitié. Et elle réussit à m'arracher quelques mots. Je réussis à lui dire Merci, plus par politesse que par envie. "Écoutes. Si tu ne le penses pas réellement, ne te force pas a me remercier." J'acquiesse simplement, sans rien ajouter, marquant le retour de mon mutisme. Elle m'observe un moment, et voyant qu'il n'y a rien à faire, elle se lève et attrape mon dossier. Ben voyons, fouines maintenant ! Te gênes pas. Je tourne la tête vers la vitre, ne regardant plus le docteur Meyers. Je me perds, à nouveau. La porte claque, quelqu'un qui rentre ou alors elle qui sort, je sais pas. Même si ça m'étonnerait qu'elle me laisse seule. Je jette un œil quand même. Je suis bel et bien seule. Mais pas pour longtemps. Tout de suite après, la belle indienne marque son retour dans la pièce. Et il se passe plus rien pendant un petit moment. Jusqu'à ce que la porte s'ouvre à nouveau. Et elle s'ouvre sur une personne que je connais bien, Imran Johar, mon psychiatre. Tout de suite, je me sens très, très mal à l'aise. Il me regarde, soucieux. Je ne sais même pas si il sait ce qu'il m'est arrivé, et à vrai dire, je préfère ne pas le savoir. Il me salue. Et tout de suite après, il s'excuse d'avoir oublié mes magazines ce qui m'arrache une prémisse de sourire. "J'vous pardonne Jonar." J'fais exprès, petite allusion à la dernière fois. Histoire d'instaurer une certaine complicité entre nous. Histoire de me mettre à l'aise toute seule. Ce qui est en fait bien loin de marcher. Les deux médecins, qui d'ailleurs irait très bien ensemble, m'observent tout deux du même regard - ce qui d'ailleurs amplifie leur compatibilité à mes yeux, ils ressemblent à deux parents inquiets pour leur enfant.

D'ailleurs, elle est ou ma mère. "Euh, en fait, ma mère n'a pas été mise au courant de ma... Je veux dire, du petit incident ?" Et les journalistes, et mes amis ? J'ai été dans les vappes un moment et qui sait ce qui a pu se passer pendant ce temps. Tout doucement, je reprends conscience des choses. Je sors du flou. Et je comprends que mon acte manqué aura des conséquences et peut être de lourdes conséquences. Et finalement, ça aurait peut être été pire si j'avais réussi, bien pire. "Docteur, il faut que personne ne sache. Personne. PERSONNE ! À part si... C'est déjà trop tard..." Je sais que les bruits vont vites dans cette ville, en particulier dans cet hôpital. Les infirmières parlent beaucoup, beaucoup trop. Et ça m'étonnerait que toutes les personnes présentent dans ce bâtiment ne soit pas déjà au courant de ma petite crise. Johar ne semble pas tout comprendre, comme s'il n'était pas au courant. C'est déjà bon signe. Je le fixe bien dans les yeux. "Elle vous a pas expliqué? J'ai voulu jouer avec une seringue, mais j'ai raté mon coup, encore merci docteur." dis-je en jetant un coup d'oeil au docteur Meyers, retrouvant peu à peu mon ironie et mon impertinence. Preuve que je redevenais légèrement moi même.
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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyLun 17 Sep - 23:19




IMRAN JOHAR DANS UNE APPARITION SPÉCIALE - j'ai pas corrigé, je le ferais plus tard My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona 86663
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Il faut être à l'hôpital pour connaître son meilleur ami.

Imran. A l’instant où il a franchi cette porte, l’atmosphère s’était en quelque sorte soulagée. Ce n’était pas un immense progrès mais, dans des circonstances pareilles, même le plus petits des progrès était un pas en plus vers l’avant. Finalement, elle avait bien fait de le faire venir ici. Même si l’indien n’avait pour l’instant aucune idée sur ce qui s’était réellement passé dans cette pièce, ni de la vraie raison qui a poussé Priya à faire appel à lui, il s’était déjà incruster dans le lot. Sans rien demander. Sans poser de questions. Et ça fonctionnait. Jona, a finalement eu un semblant de sourire et a commencé peu à peu à réagir. Tout en ironie. Jonar. Drôle de nom. Ça lui colle un peu bien n’empêche. La brunette était eresté sur place, elle était encore concentrée sur le dossier qu’elle avait entre les mains, et de toutes façons, elle préférait observer la scène, voir comment cette discussion se passerait entre ces deux personnes. Elle parlera certainement mais, elle attendait le bon moment. Elle devait avoir les idées claires et formuler les bonnes phrases pour les dire au bon moment. C’était ce dont Jona avait besoin en ce moment, et pas d’une mère poule qui lui fait la morale et l’engueule. De toute façon, elle était sûre que cette patiente savait déjà la gravité de son acte. Inutile d’en rajouter. Puis, son docteur traitant, si jamais il a la bonté de venir bien entendu, s’occupera très bien de ça. Un vrai casse bonbon celui-là. Il était prêt à lui faire la morale alors qu’il avait une part de responsabilité dans tout ça. Juste pour être vu sous une bonne vision. Pour faire le docteur sérieux. Il y avait bien des cas dans cet hôpital, comme partout ailleurs.

Jona s’adressa enfin à Priya. Elle réalisait encore son existence. Dieu soit loué. "Euh, en fait, ma mère n'a pas été mise au courant de ma... Je veux dire, du petit incident ?". En toute honnêteté, la jeune indienne n’avait encore contacté personne. Elle voulait être sûre d’abord ainsi, elle serait en mesure de répondre à toutes les questions que la famille de la concernée pouvait poser. Parfois, apprendre qu’un être que l’on connait a tenté le suicide était plus dur que d’apprendre qu’il était bel et bien mort. Le doute sera souverain. Mille et une questions trotteront dans les esprits. Pourquoi ? Comment ? Pourquoi elle ? Pourquoi comme ça ? Le fera-t-elle de nouveau ? Que faire ? Et pleins d’autres interrogations. Elle avait fini de consulter le dossier pour l’instant et posa son regard doux sur Jona. « Je n’ai encore contacté personne, en dehors du docteur Jonar ici présent. », prononçant très bien le Jonar. « J’ai trouvé plus sage d’y aller doucement avant d’alarmer toute la ville. ». Elle était honnête mais elle savait que ses convictions, ses idées, n’étaient pas partagés avec tous. Elle était très sûre que le bruit a déjà commencé à tourner mais, avait-il dépassé l’hôpital ? Peut-être, peut-être pas. « Honnêtement, et je ne vais pas te cacher qu’il y a des chances que les infirmières ont déjà rapporté la nouvelle. Malheureusement, elles ont un don pour propager les ragots. ». Priya lança un regard à Imran, essayant d’établir un quelconque contact visuel avec lui, question de deviner si possible, s’il se sentait perdu ou s’il avait un peu saisi la situation. « Si ça peut te rassurer, je peux toujours faire un tour dans l’hôpital. Essayer de limiter un peu les dégâts et camoufler le bruit que ça peut faire ? ». Son ton de voix demander une permission. Une permission, pas pour sortir et faire ce qu’elle venait d’annoncer mais, une permission d’intervenir dans la vie de cette jeune femme. Est-ce qu’elle lui permettrait oui ou non de fourrer son nez dans ses affaires.

"Elle vous a pas expliqué? J'ai voulu jouer avec une seringue, mais j'ai raté mon coup, encore merci docteur.". Elle avait eu recourt à l’ironie, c’était une bonne chose, non ?. Priya afficha un sourire avant de s’adresser à Imran. « En fait, merci d’être venue aussi rapidement. Très rapidement même. Tu as eu une idée indécente comme à ton habitude ? ». En réalité, elle ne le pensait pas du tout. C’était pour elle une façon comme une autre d’alléger un peu plus l’atmosphère, essayer de rendre l’air moins lourd…


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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyMer 19 Sep - 12:32

Il savait que ce qu'il devait retenir de ce semblant de sourire c'était que sa présence pouvait être plus que bénéfique pour la jeune femme. Mais ses yeux ne purent s'empêcher de regarder le ciel face à 'Jonar'. Il l'avait menacé, lors d'un de leurs rendez-vous de changer une lettre de son nom avec subtilité si jamais elle continuait. Le pire là-dedans c'est qu'il y avait aussi une boule dans sa gorge qui était apparu face au vent que lui avait foutu la belle Priya. Tant pis, qu'elle ne s'attend plus à de beaux « s'il te plait » et autre parole dans le genre. S'il voulait lire le dossier, il lui arracherait des mains comme un sauvage. Tu parles d'un médecin, elle appelle le psychiatre du patient pour faire le boulot à sa place et elle ne pense même pas lui donner le dossier pour qu'il soit au moins une idée de ce qu'il s'est passé.

« - J'vous pardonne aussi, Miss Coppula. » lâcha t'il en référence à sa menaça jadis déployait en pardonnant la jeune femme d'avoir de nouveau modifié son nom. Celle-ci semblait alors inquiète pour son histoire et le fait que ses proches seraient bientôt au courant, sa mère par exemple. Imran était sûr qu'elle pensait aussi à ce beaux tas de journaliste qui n'attendait que ça, à son père aussi. Visiblement, Jona compris bien vite qu'Imran était dans l'ignorance la plus complète. Il allait tuer Jude de ne pas lui avoir dit parce qu'en plus, cette nana c'était un réseau social à elle toute seule. Priya répondit très vite qu'elle n'avait contacté personne et alors qu'elle enchaînait Imran ne put s'empêcher de rajouter : « - Compte pas sur moi pour te laisser m'appeler Jonar toi aussi, Miss Meyer. » il oublia le S, histoire de lui dire qu'il pouvait reprendre ses habitudes de con, mais Priya expliqua à Jona que les infirmières étaient de vrais cas. Elles parlaient, parce que c'était tout ce qu'elle pouvait faire. Le contact visuel avec Priya ne l'aida pas, mais il n'allait pas tardé à tout savoir. Encore quelques secondes et son dossier ne serait plus entre ses petites mains d'indienne propre sur elle.

Jona reprit alors la parole et c'était comme si elle avait lu dans l'esprit d'Imran. Une seringue, un suicide. Imran se tourna vers Priya. La manière dont Jona en parler, c'était pas bon signe. Il aurait aimé le savoir quand même. Face à la remarque de Priya, Imran décida de répondre :

« - Oui, bien sûr. Toi et moi sur un lit d'hôpital caché par un rideau à petit pois pour éviter que le chauve à côté qui a le pied dans le plâtre puisse nous voir. » Il secoua la tête face à la stupidité de Priya, mais en même temps il aurait pu avoir ce genre d'idée. Il se leva alors et très calmement pris le dossier que Priya avait dans les mains. « - Merci et de rien.»

Avec l'aide de sa chaise à roulette il se retourna vers Jona. Oui, il avait bien retenu qu'elle s'était suicidée, mais ça n'expliquait pas son état. Alors qu'il ouvrit l'objet en question, il tourna les pages rapidement. Il ne faisait qu'essayait de retenir le plus d'informations avant que Priya ne souhaite lui reprendre. Accident de voiture, visiblement elle était au volent et elle n'était pas seule. Ses sourcils se froncèrent en voyant le nom qui trônait là. Pire encore, la voiture était à son beaux-père. En voilà une autre surprise. La vie de cette petite méritait un gros break. Une pause énorme dans une île désertes avec aucun contact avec la presse ou autre. Se disant qu'il avait en main tout ce dont il avait besoin il tendit de nouveau le dossier à Priya. Le regard très sérieux. Il reposa alors de nouveau ses yeux sur Jona. Ça faisait trois jours qu'elle était là. 3 jours et aucune press n'avait parlé d'elle, de l'accident de voiture. Pour ça, il était évident que le propriétaire de la voiture que Jona avait si gentiment brisé était responsable.

« - Une seringue. Tu sais moi j’ai tenté avec des morceaux de vases brisés et ça a pas mieux fonctionné. » Il haussa les épaules comme si parler de son suicide était aussi facile que ça. Il regarda d’ailleurs un bref instant ses poignets où des cicatrices étaient restées. Avec le temps elle était moins visible, mais c’était toujours douloureux. En réalité, ça ne l’avait jamais été. Il avait encore des morceaux de souvenir de cette nuit-là, de sa colère, de sa tristesse. De cette chose au fond de lui qui l’avait poussé à attraper les morceaux de vase qui était à ses pieds. Il avait ouvert le crâne de sa propre sœur avec ce vase, il l’avait fait par erreur croyant que c’était une meurtrière. Il avait été naïf, impulsif et quand son erreur lui avait fait face. Il n’avait pas t trouvé autre chose que ça. Alors il ne cherchait pas à mentir, à faire semblant non en réalité, il était très sérieux dans sa remarque. Il l’avait vraiment fait et par conséquent, il serait le dernier à dire à Jona à quel point elle pouvait être stupide.

Parce qu’intérieurement, elle allait finir par se le dire elle-même. Quand elle arriverait à savoir si être en vie était une bonne chose ou pas.

« - Ton beau-père a pris contact avec toi depuis l’accident ? » c’était une bombe, il le savait. Mais il savait aussi qu’il était très franc avec Jona, qu’il ne contournait jamais les choses. Qu’il disait la moindre pensée comme une preuve. Une preuve qu’elle pouvait lui faire confiance. De toute façon, il ne savait pas si c’était vrai ou pas, si le nouveau Friends de sa mère l’avait fait ou pas, mais vu que c’est sa voiture, il y a de forte chance.


Dernière édition par Imran Johar le Ven 21 Sep - 0:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyJeu 20 Sep - 4:40

Voir Imran, c'est un peu comme revenir sur terre, sur la terre ferme. Il est mon psychiatre, celui que je vois chaque semaine en principe. Il incarne la réalité. Il fait parti de mon quotidien. Et c'est si bon de sentir que ma vie est encore là, prête à être vécue. J'crois pas que je voulais vraiment mourir. C'est juste que quelques fois, la douleur est si grande, elle est tellement impregnée en nous qu'on croit que c'est le seul moyen de la faire taire. Et finalement, ce n'est pas le cas. Parce qu'après la douleur, vient un sentiment encore plus affreux: la honte. Oui, j'ai honte, honte d'avoir été si faible. Mais bon, ça fait du bien de le voir. Il me connait, il connait mon mal être et sa source. Il peut comprendre, peut-être. En tout les cas, j'ai le sentiment que je dois faire bonne figure. Parce que j'en ai quelque chose à faire de ce qu'il pense de moi. Je me redresse et j'entame par une bonne blague, le fameux délire Jonar. « J'vous pardonne aussi, Miss Coppula. » Il réussit à m'arracher un léger rire. Coppula, ça me va si bien. Contrairement à lui j'en ai rien à faire qu'on déforme mon nom. Et puis, je sais que c'est juste un jeu.

Alors que je demande si les gens sont au courant, Priya se joint à notre petite blague de nom, ce qui ne semble pas trop plaire à Imran. Il s'empresse donc de corriger son nom à elle aussi, ce qui à le don de me faire rire à nouveau. Ils devraient définitivement sortir ensemble ces deux-là. Bref, selon l'indienne, les infirmières auraient peut-être déjà commencé à parler et elle me propose d'aller vérifier ce qui se sait et se qui s'ignore. « J'aimerais juste éviter d'avoir mon nom en première page de tous les magasines. Ils savent déjà que je suis à l'hôpital, même s'ils ignorent pour l'accident... »

Comme mon psychiatre semble tout ignorer de ma venue ici, pendant qu'il parcoure mon dossier des yeux - où l'étape suicide ne doit d'ailleurs pas figurer - je lui balance toute la vérité. Sans mâcher mes mots. Juste la vérité, à l'état pur. « - Une seringue. Tu sais moi j’ai tenté avec des morceaux de vases brisés et ça a pas mieux fonctionné. » Mon visage se décolore. Ma bouche s'ouvre légèrement. Imran Johar.. a tenté de se suicider. MON PSYCHIATRE ? Je peux pas le croire. Non, vraiment, je peux pas le croire. Je sais pas si ça me rassure ou si au contraire ça me fait peur. Mais vu avec quel légerté il en parle, je choisis de blaguer sur le sujet. « Vous êtes fou ! Ca fait trop mal ça, moi je pensais qu'avec la sereingue je sentirai plus rien. Bon, j'avais tord, ça m'a fait plus mal qu'autre chose, mais avec du verre... Oh mon dieu. » Et je vois Priya dans le fond, qui semble un petit peu dépassée par les évènements. Genre deux ex-suicidaires en train de blaguer sur les différentes façon de mettre fin à ses jours. Oui, plutôt charmant.

Imran semble reprendre son sérieux. Il me regarde fixement et demande: « - Ton père a pris contact avec toi depuis l’accident ? » TOUCHE ! « Ouais, apparemment j'aurai mieux fait de crever dans cet accident, selon lui. Après, j'ai réfléchi et je me suis dit que ouais, peut-être bien que valait mieux que je crève. » Je dis ça, un peu comme si je parlais de pain et de fromage. Je dédramatise la chose. A croire que j'ai oublié ma détresse, effacer ma souffrance. Non, pas du tout. C'est juste que je suis encore un peu coincée dans ce flou. Je suis consciente de tout ce qui se passe autour de moi, mais je ne suis pas encore capable de tout comprendre. J'comprends pas ce qu'il sest passé et je sais pas comment l'accepter. Je sais pas encore si je peux l'accepter tout simplement.
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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyLun 24 Sep - 20:14




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Il faut être à l'hôpital pour connaître son meilleur ami.

Décidément, entre les deux étaient une longue histoire de… déformation de nom. Quoique, c’était assez drôle. Imran Jonar. Il avait une tête à s’appeler Jonar. Etrange mais, vrai. Un mélange de jaune et de connard. Le jaune lui allait bien comme couleur et le connard lui allait bien comme adjectif. Imran Jonar. Priya n’a pu donc s’empêcher de l’appeler comme ça elle aussi. C’était une tentation bien trop forte. Bien entendu, le monsieur n’allait pas laisser passer les choses ainsi, le voilà qui déforme son nom de famille de nouveau. « - Compte pas sur moi pour te laisser m'appeler Jonar toi aussi, Miss Meyer. ». Irréparable ce type. Vraiment. Levant les yeux au ciel, Priya ne pouvait que s'exclamer, « Ah mais, t'appeler Jonar n'est que justice mon petit monsieur. Tu te souviens du nombre de fois où tu as déformé mon nom de famille comme tu viens de le faire à l'instant ? Alors, digère-le, et ferme-là. ». Lui ordonna-t-elle, ne perdant rien de son caractère même vu les circonstances actuelles. D'un côté, elle a toujours été comme ça avec Imran, d'un autre, peut-être que garder le naturel aidera Jona à mieux se sentir. C'est aussi pour cette dernière raison que la belle indienne avait décidé de lancer cette petite plaisanterie à Imran. Bien qu'elle ne pensait pas réellement qu'il a eu cette idée-là, il y avait des chances tout de même à ce que ça soit le cas. « - Oui, bien sûr. Toi et moi sur un lit d'hôpital caché par un rideau à petit pois pour éviter que le chauve à côté qui a le pied dans le plâtre puisse nous voir. ». Quelle belle image. Vraiment. Un chauve, un rideau à petit pois et un plâtre, trois éléments fondamentaux pour tout fantasme féminin. Franchement, même pour rigoler, ne pouvait-il pas trouver mieux ?. « Charmant. Et pourquoi les petits pois au juste ? Tu as une fixation particulière sur les formes rondes ? ». Et un autre petit pique, sans doute le dernier… pour l’instant en tout cas. Après tout, fallait qu’elle revienne sur le sujet principal : les inquiétudes de Jona vis-à-vis de ce qui venait de se produire.

Les ragots, tout comme les mauvaises nouvelles, allaient extrêmement vite, surtout dans un petit endroit où tout le monde connait, ou croit connaître, tout le monde. C’est ainsi que Priya laissa Imran plonger son nez dans le dossier qu’il venait de lui arracher, et décida de répondre à Jona. « J'aimerais juste éviter d'avoir mon nom en première page de tous les magazines. Ils savent déjà que je suis à l'hôpital, même s'ils ignorent pour l'accident... ». Ça ne devait pas être facile pour elle. Pas du tout. « Je ne suis peut-être pas en mesure de faire grand-chose mais, je vais m’assurer à ce que cette histoire fasse le moins de bruit possible. Après tout, tu peux bien t’en vouloir pour ça mais, tu n’es pas la seule fautive hélas. Je suis et certaine que ni ton médecin traitant, ni le directeur de cet endroit, ne voudrait que les rumeurs se propagent, alors ne t’inquiète pas trop pour ça. ». Un patient avec un dossier psychologique et qui vient de subir un choc comme celui engendré par un accident de voiture ne devrait pas être laissé seul avec de la morphine à portée de main. Encore moins si c’est une seringue, sans dose précise. Donc, en disant ces mots, Priya avait absolument de quoi elle parlait. Même si les infirmières s’amuseraient à tout rapporter dans les quatre coins d’Arrowsic, la direction jugerait au final d’atténuer les dires en sortant une excuse quelconque.

Priya n’avait encore rien dit à Imran. Elle pensait à une bonne façon de le lui annoncer à vrai dire. hey, ta patiente a voulu mettre fin à ses jours. On voit bien que ton travail de psychiatre a donné ses fruits !. Non, pas cool comme façon. elle a voulu se tuer, tu sais peut-être pourquoi une fille aussi jeune veut le faire, tu es son psy après tout.. Non plus. Elle essayait de le lui annoncer de façon assez smooth mais, Jona la devança, en crachant carrément le morceaux. Mais, ce n’était pas le plus choquant, c’est ce qu’Imran venait de dire qui l’était. « - Une seringue. Tu sais moi j’ai tenté avec des morceaux de vases brisés et ça a pas mieux fonctionné. ». La brunette ne pu s'empêcher de s'approcher un peu de lui et lui coller une claque dans la nuque. « Non mais, ça ne tourne pas rond chez toi ? Elle vient juste te dire qu'elle voulait mettre fin à ses jours et toi tu en rajoutes en lui donnant d'autres idées ! Tu n'as qu'à l'étouffer avec son oreiller tant que t'y es. Ou mieux encore, aller lui chercher un spaghetti et une chaise en carton pour l'aider à se pendre ! ». Tssss. Imran le con était toujours dans la place. Dieu soit loué que Jona a pris ceci à la rigolade ! Mais, d'un coup, toutes les questions que Priya a pu se poser venaient d'avoir une réponse. Ou du moins, un bon nombre de ses questions.
« - Ton père a pris contact avec toi depuis l'accident ? » TOUCHE ! « Ouais, apparemment j'aurai mieux fait de crever dans cet accident, selon lui. Après, j'ai réfléchi et je me suis dit que ouais, peut-être bien que valait mieux que je crève. ». Les pères. Ah les pères. Priya était la mieux placer pour savoir l'effet négatif qu'un père pouvait avoir dans l'esprit de sa fille. « Tu sais, cette histoire que les gens transmettent et qui dit que les pères ont toujours raisons, que leurs enfants devraient toujours faire ce qu'ils leur disent, c'est un mythe. Une connerie de première qu'on ne devrait jamais écouter. »


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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptySam 6 Oct - 13:45

Etrangement il y avait des manières de voir les choses. D'un côté, il lui pardonnait le fait de se faire appeler Jonar. (Il parle de Jona) De l'autre, son état. Sans doute de l'avait-elle pas compris, ni même imaginait, mais en disant « je vous pardonne » une part d'Imran pensait réellement à cette tentative. Il aurait aimé que quelqu'un lui dise ça lorsqu'il s'était lui-même réveillé un matin à l'hôpital. Peut-être pour mieux assimiler le fait qu'il venait de faire une chose horrible et qu'il avait encore du mal à comprendre, mais aussi peut-être pour se sentir mieux par rapport aux autres. A leurs regards. Il avait donc aussi profité de ce moment pour mettre à exécution sa menace passée. Jonar = Coppula. Ouais. Dans ta face. Un jeu, mais un jeu qui faisait un peu de bien. Qui redonnait un peu le sourire, de la joie à cette atmosphère de suicide. D'ailleurs sa conversation avec Priya devait surement allégé l'atmosphère aussi.

« - touché. » juste histoire de continuer à faire chié Priya, ou son passe-temps favoris. Mais elle n'avait pas tort. Elle n'avait jamais repris son nom depuis le temps que lui déformait le sien. Quand ont été la fille de Liam Meyers, on aime son s. « - Mais il est possible quand digérant tout ça, je te vomisse Meyer continuellement et inconsciemment. » Il haussa les épaules. Après tout, il n'y pouvait rien, c'était plus fort que lui, mais Priya n'était surement pas aussi chieuse que lui. Quoi qu'il devait se méfier. Avec elle, on ne savait jamais ce qui pouvait lui traverser l'esprit. Alors que Priya lui répondit de nouveau, Imran rajouta « - C'est le motif de mes rideaux de douche. » Il lui fit un très gros sourire, un peu crétin. Mais c'était vrai.

Il laissa Jona exprimé à Priya sa crainte vis-à-vis des journaux. C'était normal après tout. Mais c'était aussi la preuve de son humanité. On ne veut pas que les gens voient notre échec, car après tout c'était un échec son suicide. Priya trouva les mots pour la rassurer. Du moins c'est ce qu'il pensa. Elle n'avait pas tort, de la mauvaise pub pour l'hôpital était tout sauf bon. Le directeur allait surement faire de son mieux pour garder ça entre petit comité de médecin. Surtout en sachant qu'ils auraient leurs part de responsabilité la dedan. Après tout, c'était un peu leurs fautes si Jona avait attrapé une seringue pour tenter de s'en prendre plein la gueule. Ah la joie des hôpitaux ! D'ailleurs c'est Jona qui lui avoua ce qui s'était passé et non Priya. D'un seul coup, comme ça. Et Imran reprit la parole très vite et très naturellement. Visiblement, Jona en est presque choqué bien qu'elle en rit. Mais avant qu'il puise répondre de nouveau, le tout avec le sourire, il senti la main de Priya se frapper contre sa nuque.

« - Hey ! » Visiblement Priya n'appréciait pas du tout la manière dont Imran agissait. Les remarques de Priya le firent tout de même rire. Elle en avait de ses idées. Sérieusement il rajouta : « - C'était un moyen subtile pour lui faire comprendre qu'il y a quelqu'un dans la pièce qui comprend que ce genre de choses puissent nous traverser la tête. Vouloir finir avec la vie plus vite que prévue, c'est humain. Mais si tu veux... » Il se tourna vers Jona « - Jona Coppula, le suicide c'est mal. » Il n'avait plus du tout le sérieux du début, mais il savait que Jona était en train traversé une marée de questions sur elle, sur ses actes. Sur sa vie. Elle n'avait pas besoin qu'on lui fasse la morale, qu'on lui dise à quel point elle est tombée mal et à quel point ce qu'elle a fait est mauvais. Non, elle avait besoin d'un regard légèrement inquiet, d'un sourire et de quelqu'un qui se fiche royalement de cette tentative et qui lui dise plutôt que tout va bien.

Il se tourna alors vers Jona et la réponse qu'elle lui offrit était loin d'être celle qu'Imran aurait aimé entendre. Priya eut une réaction avant lui. Il regarda Priya parlait de son père. Oh Liam. Imran ne put s'empêcher de sortir une connerie. Oui, avant de reprendre le sérieux et de poser une question à Jona, il laissa
échappé :

« - Hum ça sent le vécu ça. Alors Miss Meyers, ton père t'a souvent demandé de partir pour se taper la nouvelle Pute de la journée et toi t'aurais aimé rester ? Tu les aurais surement toutes écrasés sous ton petit cul. » Et Bam, c'était balancé. Comme ça. En même temps Imran connaissait le caractère de Liam et c'était plus fort que lui de laisser sortir les choses les plus idiotes de sa tête. D'un côté, ça montrait à Jona que dans cette salle, il y a trois types différents de père ignoble et crétin. Ouais, l'exemple même. « - Pardon, mais je me disais bien qu'avec un père comme ça, on pouvait qu'en souhaitez un autre à Noël. » Il se retourna vers Jona, s'adossant un peu plus sur sa chaise. Il se gratta les yeux cherchant à retrouver la question qu'il voulait poser à Jona avant que Priya n'intervienne. Il respira alors à nouveau et se décida à dire.

« - Je ne pense pas que tu es voulu mourir à cause de ça. N'est-ce pas ? » C'était évident, évident qu'elle ne voulait pas mourir parce que son connard de beau-père avait balancé ce souhait-là. Non, elle avait compris quelque chose en l'entendant parler de mort. Elle avait sans doute essayé de voir la vie d'aujourd'hui, sans elle et sans doute avait-elle crus que SI elle n'avait pas été là beaucoup de choses aurait été évité. Sa mère aurait une autre vie, son père aurait sa belle vie. Mattia n'aurait jamais manqué de perdre la vie... C'était évident que c'était plus dans cette pensée là qu'elle avait décidé d'en finir, loin de vouloir faire ce qu'un crétin de beau père demande. « - Tu as ta place ici, Jona. Dans ma vie, comme dans celles des autres. Tu as ta place dans nos viesparce que c'est ainsi et mourir n'aideras pas ceux qui tiennent à toi. Fais-moi confiance, la facilité n'a jamais été un chemin à prendre. »
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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyMar 16 Oct - 3:51

Je les laisse se chamailler tranquillement. Ca m'fait rire. Et quelque part ça me fait du bien de ne pas être le centre d'attention pendant quelques minutes. J'ai pas envie d'être cette bête en cage que tout le monde observe, je l'ai déjà beaucoup trop été. Je suis pas une bête de foire. On me regarde pas, on m'étudie pas, on n'épille pas le moindre de mes mouvements. Je l'ai voulu. J'en veux plus. Je veux le calme, la tranquilité, le respect. C'est pour ça que je demande à Priya si tout le reste de l'hopital est au courant. Parce que je sais que ça va vite, très vite, les rumeurs. Je sais que la presse est très vite au courant de ces choses là. Je sais que ça n'arrangera pas les choses, ça n'aidera pas à faire taire cette virulente douleur qui m'assailit à chaque fois que j'y pense. « Je ne suis peut-être pas en mesure de faire grand-chose mais, je vais m’assurer à ce que cette histoire fasse le moins de bruit possible. Après tout, tu peux bien t’en vouloir pour ça mais, tu n’es pas la seule fautive hélas. Je suis et certaine que ni ton médecin traitant, ni le directeur de cet endroit, ne voudrait que les rumeurs se propagent, alors ne t’inquiète pas trop pour ça. » Que dire à part... « Merci » Oui, merci tout simplement. Priya est compréhensive. Priya va dans mon sens. Peut-être que je l'ai mal jugée. Mais après tout, mon cerveau me fait trop mal pour que je puisse réellement y penser, donner du sens à tout ça.

C'est là que Jonar m'apprend que lui aussi, il a essayé, le suicide. Surprenante révélation. J'écoute attentivement, sans émettre une grande réaction. Trop sous le choc de ma propre tentative pour être choquée de la sienne, je me contente juste d'écouter. Il en parle avec un tel détachement. Un peu comme s'il parlait de fruit et de légume. Le genre chose qui choquerait n'importe qui, mais pas moi. Le genre de chose qui choque Priya. « Non mais, ça ne tourne pas rond chez toi ? Elle vient juste te dire qu'elle voulait mettre fin à ses jours et toi tu en rajoutes en lui donnant d'autres idées ! Tu n'as qu'à l'étouffer avec son oreiller tant que t'y es. Ou mieux encore, aller lui chercher un spaghetti et une chaise en carton pour l'aider à se pendre ! » Lui donner d'autres idées ? Hé oh, je suis toujours là, hein. J'explique que non, je suis trop lâche pour tenter quoi que ce soit de douloureux et puis, sérieusement, comme si j'allais recommencer là, maintenant dans la seconde. J'ai trop honte de mon échec, trop honte pour en subir un autre. Je suis une ratée voilà tout. « - C'était un moyen subtile pour lui faire comprendre qu'il y a quelqu'un dans la pièce qui comprend que ce genre de choses puissent nous traverser la tête. Vouloir finir avec la vie plus vite que prévue, c'est humain. Mais si tu veux... » J'acquiesse doucement, essayant d'esquisser un sourire qui a bien du mal à se dessiner. Mais il semble avoir compris ce que je tentais de faire, juste lui dire merci. Merci de me comprendre, merci de partager ce vécu avec moi. « - Jona Coppula, le suicide c'est mal. » En temps normal j'aurai ri, beaucoup. Mais là, j'ai bien du mal. Bien du mal à afficher la moindre expression, bien du mal à parler et à exprimer mes sentiments. Foule de sentiment indescriptible, tel un serpent tortueux qui me bouffe de l'intérieur. Il est vénéneux le salaud. Et il me tuera vraiment un jour.

Mon père, si j'ai eu des nouvelles de mon père. Il est la raison de tout ça. Il est la raison de ma présence sur terre. Il est la raison de mon envie de la quitter. Il est le père créateur. Mon père. Mon géniteur. « Tu sais, cette histoire que les gens transmettent et qui dit que les pères ont toujours raisons, que leurs enfants devraient toujours faire ce qu'ils leur disent, c'est un mythe. Une connerie de première qu'on ne devrait jamais écouter. » Encore un salaud, un autre. Y a pas que le mien, y en a plein. Et c'est triste. Pourquoi la société nous force a croire qu'on a besoin d'un père ? Pourquoi est-ce essentiel à notre développement, à notre bonheur. Vraiment j'aimerais comprendre. Parce que j'ai la sensation que ça l'est vraiment. Alors que j'allais répondre à Priya, Jonar prend la parole. « - Hum ça sent le vécu ça. Alors Miss Meyers, ton père t'a souvent demandé de partir pour se taper la nouvelle Pute de la journée et toi t'aurais aimé rester ? Tu les aurais surement toutes écrasés sous ton petit cul. » Ca, c'était méchant. J'aimerais vraiment le faire taire. Parce que je lis l'expression de dégoût sur le visage de la belle indienne. J'aimerais dire quelque chose. Mais il a pas fini. « - Pardon, mais je me disais bien qu'avec un père comme ça, on pouvait qu'en souhaitez un autre à Noël. » Ouais, c'est ça, excuses toi. J'me doute que même si c'est un connard, quelque part Priya doit l'aimer son père. Comme moi. Oui, je l'aime mon père. Evidemment. Personne comprend. Tant pis. Je l'aime, juste pour m'avoir donné la vie. Juste parce que je l'ai dans la peau, son sang circule dans mes veines. Je suis sienne. C'est mon père. « J'en veux pas un autre pour Noël. Je le veux pour Noël, c'est tout. Et ce depuis toujours. » J'ai le regard perdu dans le vide. Je m'adresse ni à l'un, ni à l'autre. Juste au mur blanc en face de moi. Je m'avoue simplement quelques vérités que je me suis trop souvent caché.

« - Je ne pense pas que tu es voulu mourir à cause de ça. N'est-ce pas ? » Il a rien compris. Rien du tout. Le fond de ma souffrance, je croyais qu'il la tenait. L'absence du père, le manque d'amour, le besoin d'attention. C'est logique. Je suis catalogué. C'est les mots clés pour moi. Mais si au fond, ça allait réellement plus loin que ça ? J'en sais rien. Tout ce que je sais c'est que m'imaginer morte, c'était bien. the dreams in which i'm dying are the best i ever had. Mad world. « Je sais pas. » Ma voix est faible, pratiquement inaudible. « - Tu as ta place ici, Jona. Dans ma vie, comme dans celles des autres. Tu as ta place dans nos viesparce que c'est ainsi et mourir n'aideras pas ceux qui tiennent à toi. Fais-moi confiance, la facilité n'a jamais été un chemin à prendre. » « J'aimerais juste ne jamais avoir exister. » Mon regard se reporte sur Priya, puis sur Jonar. Je les regarde fixement, sans ciller. Mon coeur est vide, ça fait pas mal. Ca fait plus mal.
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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyMar 23 Oct - 22:34




IMRAN JOHAR DANS UNE APPARITION SPÉCIALE
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Il faut être à l'hôpital pour connaître son meilleur ami.


Imran ressemblait parfois à un gamin. Un incorrigible gamin. Le pire c’est que, comme tous les gamins, il n’arrêtait pas de croire que tous ceux qui l’entouraient étaient eux-mêmes des bambins immatures et enfantins. Cette situation rappelait à la brunette un vieux proverbe chinois, il ne faut jamais lancer de pierre quand on habite une maison de verre. C’était tout Imran. « - Mais il est possible quand digérant tout ça, je te vomisse Meyer continuellement et inconsciemment. ». En voici la preuve. Il n'aimait pas qu'on déforme son nom de famille mais, lui, il n'avait aucun mal à déformer ceux des autres. « Vas-y, fais-le encore pour voir ce qui t'arrivera. », elle était sérieuse. Très sérieuse même. Elle n'éprouvera aucun gène à lui faire bouffer ce dossier médicale, même pas en présence de Jona. M'enfin, Priya finit par rapporter toute son attention sur la jeune femme, elle était le centre de tout en ce moment, même que l'arrivée d'Imran était seulement pour voir s'il pouvait l'aider à légèrement mieux se sentir et la rassurer, autrement la belle indienne n'aurait même pas cherché à lui adresser la parole.

Inutile de dire que Priya avait raison. Dans une petite ville, tout comme dans une grande ville, les établissements et peu importe leur nature, tenaient à leur réputation. L'hôpital d'Arrowsic n'allait pas être une exception. Jona n'avait pas grand-chose à craindre. Si même le bruit courrait, l'administration chercherait à l'étouffer, voire même à le démentir en disant que tout ceci n'est qu'un malentendu, un mensonge, ou un accident. Ils n'oseraient jamais raconter la vérité, la dévoilé au grand jour. « Merci ». C'était tout ce que Jona a dit, et c'était déjà assez. Au moins cette fois, c'était sincère. La brunette l'a senti, cette sincérité qui des minutes plus tôt n'était pas lucide dans les paroles de la patiente. Elle se contenta donc de lui sourire, un sourire chaleureux et rassurant. Un instant de tranquillité qu'Imran a fini par rompre. Peut-être voyait-il en ses mots un moyen d'aider Jona, Priya elle y voyait le contraire. Il manquait de subtilité, de tact, pour la situation actuelle. Il aurait très simplement pu lui faire ses aveux d'une autre façon, ça aurait était certainement plus efficace et il aurait également évité de se prendre un coup par la docteur. « - C'était un moyen subtile pour lui faire comprendre qu'il y a quelqu'un dans la pièce qui comprend que ce genre de choses puissent nous traverser la tête. Vouloir finir avec la vie plus vite que prévue, c'est humain. Mais si tu veux... ». Subtile ? La blague. Non. Non. Elle n’allait pas faire de remarque la-dessus. Valait mieux !

Et dans l’espace d’une seconde tout chamboula. Priya venait de comprendre le mal être de cette fille, qui jusqu’à aujourd’hui était une parfaite inconnue pour elle, et Imran.. cet imbécile, ce singe tétraplégique du cerveau, ce clown du cirque, ouvrit la gueule. « - Hum ça sent le vécu ça. Alors Miss Meyers, ton père t'a souvent demandé de partir pour se taper la nouvelle Pute de la journée et toi t'aurais aimé rester ? Tu les aurais surement toutes écrasés sous ton petit cul. ». Le visage de Priya changea. Il n’était plus question de lui sourire, il ne le méritait. Son regard noir le foudroyait et si elle avait pu, elle l’aurait réellement balancé par la fenêtre, la tête la première. Et comme-ci se n’était pas suffisant, le psychiatre sentit le besoin d’en rajouter. « - Pardon, mais je me disais bien qu'avec un père comme ça, on pouvait qu'en souhaitez un autre à Noël. ». Attend, il avait bien dit pardon ? PARDON ? De quoi ? D'être inhumain ? D'être un parfait con irrespectueux envers tout autre humain ? Pardon de quoi au juste. Ah mais, elle avait réellement envie de lui crier, de le jeter dehors, un pied dans le cul. Qu'il disparaisse, qu'il cesse de respirer... relaxe Priya, sa voix intérieure le lui répéter. S'énerver face à une ordure pareille ne servirait à rien. Non. D'une voix froide et glaciale, changeant radicalement le ton de voix qu'elle avait utilisé avec lui depuis son arrivée, elle répondit... « Tu peux aller te faire foutre, toi et ton pardon. ». C'est tout. Ni plus. Ni Moins. L'élément Imran Johar était toute une succession de catastrophes depuis le jour où elle l'a rencontré. Il était désagréable, infect, et le pire, irrespectueux. Elle avait beau lui donner une seconde chance, il finissait toujours par tout envoyer en l'air. Et là, c'était la remarque de trop. La goutte de trop, et le vase venait de déborder. Il ne la respectait pas, et point barre, il pouvait prétendre le contraire mais, elle ne croit pas. Elle ne le croit plus. Elle n'allait plus surenchérir. Plus essayer. Qu'il trouve ce comportement immature, si tel et son souhait, c'est son choix. Mais, ça ne changera en rien ce que Priya pense de lui désormais. Imran Johar n'existait tout simplement plus. C'était une personne comme une autre. Un inconnu qui ne méritait même pas un petit salut, comment vas-tu ?. Réaction extrême diriez-vous ? Peut-être bien, pour vous qui ne savez pas à quel point ce sujet sensible blessait Priya. Imran contrairement à vous, le sait, le comprend, et pourtant, ça ne l'empêche pas de lui faire du mal. Conscient ou pas, elle s'en fichait maintenant. « J'aimerais juste ne jamais avoir exister. ». Ce que Jona venait de dire réveilla la jeune femme. « Et pourtant tu es là. Que tu le veuilles ou non, tu es là. Tu es vivante, tu as des personnes qui tiennent à toi, et le plus tôt tu le réaliseras, le mieux ça sera ! »


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MessageSujet: Re: My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona   My heart is bleeding and I just don't know how make it stop - Priya & Jona EmptyDim 28 Oct - 13:02

Il ne répliqua pas à la énième menace de Priya, tout simplement parce qu'il avait appris que cette femme était un Meyers. Chez les Meyers ont n'hésitait pas à frapper quand c'était nécessaire, sans doute que c'était de famille. Oui, d'une manière où une autre, c'était héréditaire. Passons, il n'allait pas en rajouter ni même continuer à l'énerver avec son s en moins, tout simplement parce qu'il n'était pas vraiment là pour s'amuser à faire chié la pauvre Priya. Et après sa remarque sur le père de Priya - il avait consciente de ses horribles paroles, mais Imran était d'un je-m'en-foutisme assez puissant - il se concentra sur les paroles que Jona venait de sortir. Il le savait, depuis le début, depuis le dossier qu'il y avait sur son bureau. Que tout ça, c'était la faute de cette absence, de ce vide. Et que personne ne pourrait vraiment combler ça sauf le vrai, l'unique. Le père dans toute sa splendeur. Celui qui lui avait donné la vie, celui qui avait ce sang, celui qui lui avait offert d'une certaine manières quelques ressemblances à son égard. Priya pouvait l'insulter et lu dire d'aller se faire foutre, il n'avait yeux que pour Jona à ce moment précis.

D'une certaine manière, il était dans l'incapacité de pouvoir ressentir ce que Jona traversait. Cette absence, il ne l'avait jamais ressentie. Il avait vécu dans une petite famille, avec une soeur. C'était une enfance heureuse, presque parfaite. Il avait plutôt été trahit par cette amour à forte valeur qu'il avait offert à son père. Il avait ensuite souffert de cette impression que son père n'avait jamais été honnête et lui-même à son égard. Qu'il l'avait constamment utilisé pour son propre-bonheur, mais au moins il avait grandi avec. Il avait eu un père. Il l'avait juste perdu. Jona elle, ne l'avait jamais eu. Pas de sourire réconfortant, pas de cris pour le couvre-feu, de taquinerie et de blague idiote autour de la table. Elle n'avait rien eu de tout ça et elle le voulait. Le besoin en devenait maladif, il y avait derrière cette envie une forme d'obligation. Quand Imran lui demanda qu'elle n'ait pas voulu se suicider à cause de ça, il savait que le beau-père de celle-ci n'avait pas autant de valeur que son père biologique. Il était juste trop tôt pour que Jona prenne réellement conscience de ce qu'elle voulait faire et de pourquoi. On ne se réveille pas après une tentative de suicide sachant réellement ce qui nous passait par la tête à l'instant même où on tente d'en finir.

Elle avait besoin de temps. De temps pour comprendre ce que signifiait vraiment cet acte. Du temps pour comprendre ce qu'elle cherchait à faire, ce que la mort aurait apporté. Ce que sa mort aurait fait à ceux qui habituellement l'entourés. Les dernières paroles de Jona le bousculèrent légèrement. Oh il se souvient avoir dit la même chose, tant de fois. Il s'adossa à sa chaise, tandis que Priya reprit la parole. Il laissa un blanc prendre le dessus après ça. Priya avait dit plus ou moins ce qui avait traversé ses pensées. C'est vrai, au fond elle aurait aimé ne jamais voir le jour, parce que ça aurait évité tant de choses, tant de souffrance, tant d'épreuve. Il baissa alors les yeux, fixant le sol.

« - C'est toujours plus facile de croire que la vie de ceux qu'on aime auré été mieux sans nous. On se dit qu'on aurait pu leur éviter des tas de choses. Qu'ils auraient vécu de bien meilleurs choses sans nous. Et mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ? Mourir maintenant plutôt que d'avoir l'impression d'être constamment une source de problèmes. » Il reposa ses yeux sur Jona, il comprenait. Il savait qu'elle préférait mourir plutôt que de se rendre compte qu'elle n'aurait jamais son père. Qu'il ne viendrait jamais à elle. Qu'il ne l'aimera jamais. « - Mais c'est pire. Quand on part, c'est pire. C'est plus difficile de respirer, de rire, de vivre quand on sait qu'il manque quelqu'un. »

Et ce sentiment qu'il manque quelqu'un, Jona le connaissait parfaitement puisque son père n'a jamais été là. Sauf que c'était pire encore. Avec la mort, il n'y avait pas cet espoir que la personne revienne. Minissha lui manquait d'un seul coup. Elle était partie, elle était morte. Ce n'était pas un suicide, mais la vie lui avait pris la seule chose qu'il n'avait jamais aimée. Quand on veut mourir, on ne se rend pas compte des autres. On ne pense qu'à nous. C'est un acte si égoïste en soi. Dire qu'on fait ça pour les autres, pour leur éviter des choses, pour attirer l'intention de quelqu'un ce ne sont que des excuses pour dire qu'on ne sent pas du tout utile dans ce monde et qu'on se fiche pas mal des autres. Qu'on préfère disparaitre plutôt que d'affronter la vie. Disparaitre seule plutôt que combattre pour les autres, de changer pour les autres.

Jona devait prendre conscience que ce qu'elle avait fait, était une erreur. Une erreur, mais qu'elle avait la chance de se rattraper grâce à Priya. Imran devrait peut-être remercier Priya pour ça, mais pas tout de suite. Il laissait trop sa vie personnelle prendre le dessus sur ce qu'il disait. Ce n'était pas une bonne chose. Il préférait donc partir avant de se laisser trop emporté par sa conscience.

« - Essaye de te reposer. »

Oh oui, Imran détestait montrer qu'une part de lui s'était véritablement inquiétée pour Jona. On ne connait la vraie souffrance que quand on fait face à ses visages inquiets qui vous montrent à quel point vous aviez tort. Avoir le courage de l'admettre c'était l'étape la plus difficile. Avoir le courage ensuite de trouver pourquoi vous aviez fait ça l'était encore plus. Imran préférait en restait là, plutôt que de laisser ses émotions prendre le dessus.
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