Je poussais les rideaux laissant entrer la lumière dans ma chambre d'hôtel, le ciel était dégagé sans aucun nuage je me suis alors dit que je devrais sortir prendre l'air au lieu de rester enfermé ici. Cela ne m'avançait à rien, j'étais bloquée dans cet endroit calme jusqu'à ce que le garagiste décide de réparer ma voiture. « demain vous repartez mademoiselle. Elle sera comme neuve » m'avait il dit, voilà trois jours que j'attendais. Une chance que j'étais de cette nature calme et posée, cela me permettrait de me reposer j'étais fatiguée de courir après un fantôme. Je lâchais un soupire et avait fini par prendre la décision de descendre pour prendre mon petit déjeuner. Il n'y avait pas grand monde dans cet hôtel, je me sentais un peu seul mais j'avais pris l'habitude. Je voyageais seule depuis trop longtemps, je le cherchais sans perdre espoir car je dois être aussi obstinée qu'une bourrique. Touillant mon café d'un air pensif posant mon regard sur les rues déserte. Me demandant ce que j'allais pouvoir faire, paraît il que la plage est agréable et jolie. Je ne pouvais que faire confiance à internet et à peine au guide touristique car Arrowsic apparaissait à peine dedans. J'étais perdue dans le fin fond des états-unis, avalant mon café je n'optais pas pour les oeufs dès le matin. J'étais tout de suite remontée dans ma chambre pour me laver, je déballais entièrement ma valise pour attraper un de mes maillots de bain. Nager allait me changer les idées, cela m'a toujours aidé à évacuer. J'enfilais une simple petite robe d'été m'arrivant au-dessus des genoux, je me nouais les cheveux en chignon et était enfin prête pour une petite matinée à la plage, avant je devais passer au garage pour voir où en était ma voiture. Arrivée sur le lieu, je savais que j'allais repartir sans véhicule le garagiste me regardait avec un air qui me déplaisait, juste parce que j'étais une femme et en plus une asiatique. J'étais repartie énervée et n'avait rien dit, oui je voulais éviter la moindre tentions ici. Je voulais récupéré ma voiture entière et sans encombre,
La plage n'était pas très loin d'Arrowsic, j'étais donc vite arrivée et ma tension était un peu retombé en voyant toute cette eau, il n'y avait personne, ou peut-être un coureur de là où j'étais je ne voyais rien... Je retirais mes chaussures pour marcher dans l'eau, chantonnant une musique qui me passait par la tête. Je stoppais ma marche pour me tourner vers la vaste étendu d'eau, retirant alors mes lunettes que je mettais sur le sommet de mon crâne. Je me demandais si un jour j'arriverai à la retrouver, je l'espérais au plus profond de moi ou peut-être qu'il suffisait qu'à mon tour je m'enfuyais... Cela semble si facile de disparaître que j'en avais eu envie. Mais j'avais fait la promesse à mère que je le retrouverai, je suis trop loyal. Je prenais une grande inspiration comme si j'allais crier mais rien ne sortait, je donnais un coup de pied dans le vide. « je le hais. »disais-je tout bas en me retournant pour continuer ma marche. Il y avait une autre personne sur la plage, je me stoppais pour chercher à distinguer ses traits mais peine perdu je continuais ma marche. Chantonnant cette musique que j'ai entendue ce matin, je balançais un peu d'eau devant moi avec mes pieds. D'un seul coup j'ai eu ce présentement qui me fait relever la tête, je croyais d'abord rêver, je fermais les yeux et les rouvrais. Il était bien là cet imbécile à marcher comme moi au bord de la plage, il était à 10 mètres de moi. « Ryu?! » Une colère immense montait en moi, e j'étais remonté de le voir aussi insouciant soit il de mon destin. La colère avait tellement envie que je courais vers lui, me stoppant nette face à lui. Je repensais à toutes ces fois où j'ai rêvé qu'il revenait, ces quatre foutues années que je l'ai attendu. J'avais mon regard planté dans le siens, j'étais encore un sous le choc de le voir dans ce trou paumé. Et puis je m'étais vite ressaisis. « ABRUTIT ! » je venais de lui hurler dessus et au lieu de le gifler je l'avais pousser le plus fort possible, j'avais envie de le rouer de coup mais j'étais trop abasourdi sur le fait de le revoir. Alors, je ne lui laissais pas le temps d'ouvrir sa bouche que je venais de lui jeter mes chaussures dessus. J'avais envie de lui hurler tout ce que j'avais sur le coeur, même les choses dont il n'était pas responsable, de le gifler! J'attendais tellement ce moment. Il ne m'avait vu ainsi et je n'étais jamais si en colère. Le gifler me démangeait fortement. Fais attention à ce que tu vas dire pensai-je en fermant les yeux et essayant de retrouver mon calme. « Ah! tu ne peux plus t'enfuir maintenant » pour me rassurer qu'il ne prenne pas la fuite je venais de m’agripper à son bras, je n'allais pas le lâcher.

Je l'avais tellement attendu que j'aurai pu le reconnaître parmi une flopée d'asiatique qui lui ressemblait, il était comme cette silhouette omniprésente, son visage était impossible de s'effacer, me hantant alors que je ne le souhaitais, pendant trop d'années je m'étais accrochée à cette illusion, à cette promesse pour me sortir de ce merdier. Oui, au début que je n'étais pas sûr que c'était lui, quand mes yeux croisèrent les siens, c'était bien lui. Même si quatre ans s'étaient écoulés il n'avait pas changé, seuls quelques traits de maturités s'étaient dessinés sur son visage. Heureusement que j'étais envahie par la colère sinon je serais resté bouché béé, à le voir là marché au bord de l'eau comme si personne ne l'attendait... Pourtant il y avait moi, oui cette pauvre fille qui était accrochée à un rêve stupide : celui de s'en aller. Malgré lui-ou pas- il avait tout détruit, ce n'était pas vraiment sa faute si j'étais sa future femme, voilà pourquoi il était parti sans se soucier de moi. Il aurait pu y penser mais c'était un être si égoïste, que je ne devais même pas exister dans ses pensées. Lui qui envahissaient les miennes depuis tous ce temps.

Je l'avais sans doute surpris, après tout je ne l'avais pas abordée comme les gens disciplinés ou normal font habituellement, je lui avais sauté dessus sans lui laisser le temps de riposté. Je savais très bien dans quoi je mettais les pieds, il pouvait me remettre à ma place d'un simple coup. Mais j'étais tellement excédée que je n'y avais pas pensé. C'est seulement après lorsque mes mains s'étaient agrippées à son poignet et qu'il s'en était débarrassé si facilement que je venais de réaliser ce que je venais de faire. J'avais cette impression qu'au début il n'avait pas réussi à me remettre, c'est vrai j'étais différente, j'avais un comportement différent. J'attendais sa réaction avec la plus grande hâte, je pouvais toujours rêver pour qu'il s'excuse, bien trop ingrat et perfide j'avais plus de chance à devenir astronaute que d'entendre le mot « désolé » sortir de sa bouche. « Qui êtes vous ? Qui vous a permis de vous comportez de manière aussi familière avec moi ? » Je m'étais préparée à toutes les réactions imaginables, j'étais prête à lui mettre dans les dents. Tout sauf à ça, il faut croire que j'étais bien stupide de ne pas avoir fait à cette éventualité. D'un coup d'un seul il venait de m'enfoncer plus bas que terre, je ne le lâchais pourtant pas du regard. Si cela l'amusait pas moi, il allait très vite regretter de tenir de tel propos. Mais les mots étaient bloqués au fond de ma gorge, sans doute que ses mots avaient eu un impact trop important pour pouvoir lui répondre « Vous m'ennuyez, disparaissez de ma vue » j'avais finis par baisser la tête, abattue, il n'avait pas le droit de me traiter comme une inconnue, pourquoi cela me touchait tant ? Il était rien pour moi, je le connaissais à peine; je ne devais pas être autant touchée par ses propos. Je serrais les poings, les dents et lâchais un soupir, exaspérée par son comportement. Pendant un instant j'avais eu un moment de faiblesse, mais lorsque je relevais la tête je prenais exactement son air de dédaigneux « Pff pathétique. » haussant les épaules levant les yeux au ciel, et affichait un sourire, il croyait qu'il allait se débarrasser de moi aussi facilement, il se trompait. Croissant mes bras sur ma poitrine, je le toisais du regard. Je n'étais pas si perfide que lui, je n'étais pas assez mesquine pour rentrer dans son jeu. « Je savais que tu étais con mais pas à ce point. » je soupirais de désespoir, mais j'étais obligée de me le coltiner ou de mettre les choses aux claires. Je devais d'abord réfléchir à ce que je pouvais bien lui dire, pour raisonner cet imbécile. « Par où commencer. » l'envie de le gifler venait juste de me démanger, mais arrêtons la violence. « Oh tu sais je suis... ta promise à mon plus grand malheur. Oui tu sais celle qui la fermait et supportait tes sarcasmes. Mais ce temps est révolu et je suis ici juste pour te dire une chose.» je lui lançais un regard mauvais et finissait par m'avancer vers lui. Je parlais d'un ton calme et détaché, je le devais pour ne pas montrer que je tenais trop d'importance à ses mots et ses actes. « Ramène ton cul à Tokyo. » oups je venais de lui hurler dessus, il m'avait énervée et blessée que je ne maîtrisais pas « J'en ai marre d'être obligée d'attendre après un fantôme, un homme qui ne remet même pas et qui disparaît du jour en lendemain et surtout que je déteste par-dessus tout. » Il n'y avait plus aucune colère dans ma voix, elle avait prit un autre timbre plus mélancolique.. Je me reculais alors de quelques pas, trouvant que j'étais trop proche de lui. Pourquoi cela devait il m'affecter autant alors que lui il s'en foutait, c'est frustrant et blessant. J'avais pour l'instant finit de parler, je retenais mes larmes de couler, ne sachant pas si elles étaient dû à la colère ou dû à lui. Ce n'était pas de la haine que je ressentais à son égard mais autre chose de beaucoup plus complexe que je n'arrivai pas à décrire. Cela ressemblait à première vu à de la haine, il était simple de lui dire que je le haïssais plutôt de dire que je l'aimais.

Maintenant que j'en avais assez dit, c'était à son tour de parler, je m'attendais au pire, qu'est-ce que cet idiot allait encore me préparer ? Il n'avait pas intérêt à continuer à m'ignorer sinon j'allais le noyer, le couler dans ce grand océan. Cela ne me ressemblait pas d'avoir des pensées meurtrière, il me rendait bien mauvaise. C'est sûr qu'avec un tel comportement je n'allais pas me jeter dans ses bras et le couvrir de baiser, il méritait ce genre de pensées. Je me demandais comment il arrivait encore à se regarder dans le miroir le matin, comment il faisait pour dormir sur ses deux oreilles.
J'avais eu envie de me reculer lorsqu'il s'était rapproché de moi, mais je ne devais pas avoir sa réaction, je ne devais pas me laisser intimidé alors j'étais restée là à le fixer essayant de comprendre ce qu'il allait me faire. Je savais qu'il n'allait pas me frapper, ou du moins je l'espérais qu'il n'avait pas atteint un niveau aussi bas. « Si tu es si mécontente, pourquoi ne demandes-tu pas à ton père de faire annuler le contrat ? Tu me rendrais un grand service, la souris. » Je lui lançai un regard noir, je l'aurai fait si je le pouvais mais c'était impossible , Mon père m'avait dit qu'il lui était impossible d'annuler et que je devais attendre. Je ne savais pas les raisons exacts mais je savais que les menaces de la famille Yokozawa était fréquentes. Je me crispais d'un seul goût lorsque ses doigts s'emparèrent de mon menton peut-être par dégoût ou par peur de ce qu'il allait pouvoir me faire. « A moins que tu ne sois amoureuse de moi ? Après tout tu as parcouru la moitié du monde pour me retrouver. » Je devais réagir le plus rapidement possible, je n'allais pas me laisser écraser parce qu'il n'y avait plus aucune distance raisonnable entre nous. Mes lèvres venaient de s'étirer d'un sourire moqueur après avoir pouffé de rire, je devais jouer à son jeu. L'aimer lui ? Pfff jamais, jamais je n'aurais de tels sentiments à son égard, il m'exaspérait, m'énervait. Pourtant, mon coeur s'emballait, pourquoi? se pourrait-il que...non impossible.
Je ne savais pas ce qu'il allait faire et comme une cruche je repensais à ce rêve. Je ne baissais pas pour autant mon regard, je le lançai planté dans le sien en espérant qu'il allait me lâcher. J'étais alors soulagé de sentir ses doigts lâcher mon menton. « Crève. » je l'avais dit trop bas pour qu'il puisse ne l'entendre, il m'exaspérait . « Mais au cas, où tu ne l'aurais pas compris, toutes ses histoires de mariage ne sont que purement des affaires de business, tes sentiments à ce sujet, je m'en moque largement. » Je le regardais d'un air méprisable, soupirant et croisant mes bras sur ma poitrine. J'étais certaine que ce n'était qu'un jeu pour lui, j'essayais d'être méchante, ou de faire comme lui mais je ne pouvais pas, je n'étais pas lui. je faisais alors semblant de ne pas accorder de l'importance à ces mots. « Ne me dis pas que ... Tu as vraiment crû que je sauterais sur l'occasion de t'aider ? Ne sais tu donc pas qu'un Yakusa n'a pas de coeur ? Les sentiments sont des faiblesses. Je comprends mieux pourquoi mon père t'a choisi ... Tu n'as aucun poids comme héritière, et aussitôt le mariage fait, on engloutira votre clan en un claquement de doigt » Il venait de toucher un point sensible, il se croyait trop supérieur à moi, je n'allais pas me laisser écraser de cette façon. Il croyait quoi en le disant ça ? Que j'allais pleurer et m'enfuir ? Quel con franchement, il n'avait vraiment pas compris a quel point c'était obstinée et prête à lui faire comprendre qu'il n'était qu'un pauvre imbécile sans mérite de se croire supérieur à moi. Je m'étais alors mise à rire, c'était sans doute nerveux il me poussait tellement à bloque qu'au lieu de pleurer j'explosais de rire. Je me stoppais calmement, ma réaction m'avait moi-même surprise. Non je n'allais pas laisser ses mots m'attendre même si j'avais envie d'hurler, je savais jouer la comédie je l'ai joué pendant 22 ans. Je relevais les yeux, mon regard c'était noircit il n'avait aucun droit de se sentir supérieur à moi. « Tu es pathétique . » je soupirai, comment avais-je pu croire avoir des sentiments pour lui ? Non je le connaissais à peine et cela me suffisait amplement pourtant je m'entêtai à trouver une faille chez lui...sans doute pour pouvoir le faire descendre sur terre. Excédée je m'exprimais dans notre langue natale « Tu te crois supérieur aux autres dû à ta famille ? Mais tu ne vaux pas mieux que d'autres, tu n'es qu'un pauvre homme fuyant comme un lâche. »je m'approchais de lui, trop près de lui mais si je devais me montrer aussi odieuse que lui pour le descendre d'un étage je le ferais. « Tu n'es rien Ryu, rien qu'un pauvre type, une merde qui assume rien, qui fuis tout. » Il avait trop voulu jouer avec mes nerfs, il allait en subir les conséquences, je n'étais pas cette fille de bonne famille ce n'était qu'une image. Je parlais sur le même ton, si horripilant, que lui.« Tu croyais quoi ? Que j'allais chialer et te laisser te barrer ? Que je t'étais venu te chercher par amour ? » j'affichais un léger sourire et lâchait un soupire. « Non mais tu te trompe complètement! » je ricanais encore, il me rendait folle. Oui j'étais partie à sa recherche car j'en avais marre d'attendre comme un chien fidèle qui attend son maître, j'étais coincée j'avais qu'une envie me libérer alors ce n'est pas de tels propos que j'allais me laissé démonté. J'avais bien faillie par me plier pendant encore quelques instants, mais j'avais aussi ma fierté et mon obstination qui était aussi puissante que son arrogance. « Mais tu sais quoi je resterai là pour te faire chier, à t'épier jusqu'à ce que tu dises à ton père que tu ne me souhaites plus comme femme ou bien que tu te maries avec moi. » je pointais mon doigt pour stopper la moindre parole qu'il allait dire. « Non par amour mais simplement par intérêt ! Imbécile » je lui donnais une légère claque sur la joue, il méritait ce geste j'aurai pu lui donner bien plus fort à lui en meurtrir la joue.« Tu peux dire ce que tu veux, j'en ai rien à faire tes paroles ne m'affectent pas. » Mes doigts étaient restés au contacte de sa joue alors je retirais ma main, je haussais les épaules et me baissais pour ramasser mes chaussures que je lui avais lancées dessus. Je les agitais et d'un air méprisable je lui lançais un regard « Alors ? je t'écoute... » il y avait encore cette foutu démangeaison dans mon poignet, j'avais tellement envie de le frapper mais avec ce genre d'homme il ne faut éviter d'user la violence. Je m'imaginais alors le secouer comme un prunier, le jeter dans l'eau et me fendre la poire en le voyant trempé de la tête au pied comme un chien galeux. Ca serait hilarant mais je ne possédais pas la force pour le pousser dans l'eau, on était pourtant si proche de l'eau qu'elle venait nous chatouiller les orteils et avait abîmés mes chaussures. Mon regard se posait sur lui et sur l'eau puis je soupirai, je n'avais rien à perdre. Mais laissons ce plan pour plus tard. Je posais mon regard dans le sien, je réfléchissais à ces précédents mots,il disait de ne pas avoir de coeur car il était un Yakusa, était-ce une simple excuse? alors « Tu dois bien avoir un coeur. » pourquoi me montrai-je si gentille d'un seul coup? Je m'obstinai à chercher ses bons côtés mais pourquoi? car j'étais trop gentille pour ne pas le laisser croire qu'il est sans coeur? Je le regardais sans piper un mot, j'aurai voulu approfondir ma réponse mais il ne la méritait pas.

Si j'étais capable de l'insulter et lui hurler dessus j'étais bien incapable de rester de marbrer face à lui, de ne pas être touché parce qu'il pouvait bien me dire. Je n'arrivai tout simplement pas à le considérer comme un inconnu. Ma colère se répercutait sur mes paroles, je ne pouvais pas le laisser m'écraser comme il le voulait, il se croyait supérieur alors qu'il n'était qu'un homme perdu. Je savais qu'il y avait eu un fait troublant dans sa vie sinon il ne fuirait pas. Ce n'était pas entièrement sa faute, ce n'était pas la sienne si j'étais devenu sa future femme... Il n'était pas le principal fautif de l'histoire, mais il était seul que je connaissais et sur lequel je pouvais hurler. Alors, il était victime d'une colère qui ne lui était pas entièrement destinée, j'étais d'autant plus remonté et n'avait plus aucun scrupule. Je crachais mon venin sans me soucier de ses réactions. Il voulait que je le craigne mais je ne le faisais pas, je le devrai mais j'espèrais qu'il n'était pas totalement l'homme qu'il disait être et voulait faire. Je savais qu'il pouvait m'en mettre une et que suite à ça je ne pourrais riposter, le meilleur moyen de me faire taire. Il valait mieux que ça, de frapper sur une femme qui ne faisait que cracher sa colère. J'espérais ne pas me tromper à son sujet mais, je ne m'en souciais que trop peu lorsque j'articulais mes réponses. Je voyais sa colère dans son regard et je craignais qu'un instant il allait me frapper mais j'avais continué comme si je n'avais rien vu, je n'avais pas froid aux yeux, cela devenait même de l'insouciance.
Je le regardais, prête à me protéger s'il levait la main sur moi même si je me disais qu'il n'allait pas le faire, non il n'était pas si mauvais, il n'était pas comme mon père. Il traitait peut-être les femmes comme des objets mais il n'allait pas lever la main sur moi. Pourtant j'étais craintive, je ne savais pas comment il allait réagir, je ne savais pas qu'il était vraiment. Je ne me baisais que sur les fois où je l'avais vu. « Et bien si je suis pathétique, tu es plus que stupide pour ta part .. » je le regardais faire et dire sans aucune haine, cette phrase m'avait à peine atteinte, entendre une telle phrase de sa bouche était anodin. J'observais ses réactions mais faut croire que j'étais mauvaise à ce jeu-là. Qu'est ce qu'il allait faire ? J'étais impatiente quel discours allait il m'offrir, j'allais encore m'énerver et je finirai par ne plus avoir le calme pour ne pas le gifler. Je ne devais pas user trop la carte de la la violence avec lui, même si j'avais fais preuve d'imprudence dans à plusieurs reprise. « Appelle ton père, dis lui que tu vas resté quelques temps avec moi ... » je restais surprise de ce qu'il venait de dire, je me crispais au contact de ses mains sur mes épaules et le regardait interloquée. Je venais bien de comprendre ? Ou il se foutait de moi, j'attendais la suite de son discours qu'il me surprenait. « Mais sous aucun prétexte ... AUCUN. Tu ne dois lui dire où je suis. Invente ce que tu veux, mais reste le plus éloignée possible de la vérité, tu m'as compris, la souris ? » je restait un peu coi, j'hochais simplement la tête positivement, je ne comprenais pas sa réaction, je venais tomber de haut. Avais-je réussi à faire un pas dans son intimité ? Je n'allais sûrement pas dire où on se trouvait, je savais qu'il était en cavale je n'étais pas sotte et je n'allais pas crier sur tout les toits où il était, surtout pas à mon père. « Compris. » disais-je en affichant un petit sourire. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire par satisfaction puis je me pinçais les lèvres pour le cacher. Et puis je ne lui demandais pas pourquoi il tenait tant à ce que je ne dise rien sur notre localisation. Qu'est ce que ça cachait ? « Si on vient à te poser des questions en ville, tu diras que tu es ma cousine ... » ,Je posais mes prunelles sur lui,, et le fait de n'être que sa cousine me convenait plus qu'il ne devait le penser, j'hochais la tête encore avec un petit sourire . Je ne pipais pas mot, trop de choses fusaient dans mon cerveau, comme quoi tout est possible. Je restais stupéfaite d'entendre ça de sa bouche, qu'il acceptait que je reste avec lui quelque temps. Je me réjouissais d'avance au plan machiavélique que j'allais préparer, j'allais le mettre à genoux, lui faire sortir les vers du nez. Je ne savais toujours pas pourquoi je m'obstinais à faire ça. Je voulais connaître l'homme avec qui j'allais me marier ..sans blague quelle pâle excuse. « Mais ne te fais pas d'illusion, j'agis juste dans mon propre intérêt. Une chance pour toi, il coïncide avec les miens. Ici, tu n'auras plus à répondre à ton père ... Quand à moi, tant que tu la fermes, que tu ne poses pas de questions stupides, je ferais comme ci tu n'existais pas. Tu pourras vivre à ton gré. Et une dernière chose, évite de croire que tu me connais sous prétexte que le hasard a voulu que mon père trouve que tu sois une proie de luxe. » encore une fois je ne pensais pas entendre ça. Même s'il se montrait encore odieux cela ne semblait pas me toucher. « Très bien ça m'arrange et puis . Je ne suis pas ta proie de luxe, car tu ne m'as pas. » Je n'avais que le choix d'accepter ses conditions, a moitié satisfaite d'avoir réussi à toucher un quelconque point qui venait de lui faire tenir un tel discours. Je le suivais avec une mine renfrognée, et me mettais en marche à une allure plus lente. Je réfléchissais un petit instant à ce qui venait de se passer, j'étais restée sur le cul, tellement qu'il avait réussi à me faire taire. Je le rattrapais pour marcher à ses côtés. Je posais mes prunelles sur lui, je lui souriais oui il aurait pu me garder comme prisonnière ou objet mais il me laissait vivre de mon propre grès, chose dont je n'avais pas l'habitude. « Quel que soit la raison, je te promets que je ne trahirai jamais » j'affichais un léger sourire, m'interrogeant moi-même sur ce que je venais de lui dire, pourquoi lui vouer une telle loyauté alors que lui me considérait comme une vulgaire chose. Je l'espérais du moins alors, je tâchais de lui faire comprendre que je ne divulguai rien qui puisse lui nuire. Et j'espérais aussi, que légèrement, qu'il m'accorderai un peu de sa confiance et qu'il arrêterai de me voir comme une moins que rien. J'étais stupide d'espérer une telle chose, il ne devrait rien présenter pour moi, simplement celui qui m'éloignait de mon père et m'ouvrait une porte vers la liberté pourtant...Non, c'est parque je n'étais pas du tout mauvaise, survoltée certes mais pas mauvaise. Je l'observais de nouveau essayant de déceler une quelconque émotion. Je n'allais pas gentiment fermer ma bouche, non mais une chose est sûre j'allais profiter de ma liberté qu'il venait de me donner. Sans le vouloir il avait engendré un dégât chaotique dans mes relations amoureuses, enchaînée je n'avais pas pu faire grande chose. « Tu vois, tu n'es pas si mauvais que ça.» J'allais peut-être regretter d'avoir dit ça mais je n'arrivai pas à la fermer, j'avais passer trop de temps à m'enfermer dans un silence et à prononcer les mots que l'on me dictait. « Pourquoi avoir changé si soudainement de comportement ? Que fuis tu ?» je me stoppais, jugeant encore que je n'aurai pas dû prononcer ces mots, j'allais avoir droits à une réplique avec son air de petit merdeux mais je pouvais avoir droit à un quelconque indice de comportement nouveau,. « Oublies! Ne dis rien j'ai assez entendu d'horreur comme ça. » Même s'il avait réussi à me faire taire c'est parce qu'il m'avait surprise et que je ne voulais pas qu'il change d'avis alors je me taisais le plus possible en le suivant et n'essayant que de marcher lui lançant quelquesfois des petits regards, par simple curiosité. Alors que j'étais parties me baigner je venais de rencontre l'homme que j'attendais depuis quatre ans, auquel j'étais promise contre mon grès mais qui était le seul à pouvoir me sortir de ma prison, je n'aurai jamais crue le revoir alors que j'avais tant de choses à lui reprocher je n'avais seulement dis le quart de ce que j'avais en tête maintenant qu'il venait de me dire ça je ne pouvais pas continuer à l'insulter et lui hurler dessus, même s'il le méritait.