Sujet: Your perfect little body makes me fall apart } Harlow Ven 2 Nov - 18:56
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Priya était de garde, c'est pourquoi, lorsqu'il passa les portes du bar d'Arrowsic, Alaric n'avait aucun chaperon. C'était que depuis quelques jours, il avait comme qui dirait hérité d'une sœur siamoise. Il ne serait pas allé jusqu'à dire que c'était un calvaire mais il devait bien avouer que c'était un peu pesant d'avoir sa meilleure amie le suivant comme son ombre comme si à tout moment il allait craquer ou tomber raide mort sur le sol. « Je n'ai pas besoin d'avoir une infirmière à mes trousses, tu sais, c'est pas comme si j'allais faire une crise cardiaque d'un moment à l'autre, non plus, et tu sais aussi bien que moi qu'on a pas découvert de façon de soigner les cœurs brisés... Ce n'est pas en me suivant partout que ça risque d'arriver, d'ailleurs, même si je pourrais être un bon cas d'étude », lui avait-il dit pas plus tard qu'il y a quelques minutes quand elle l'avait quittée, mine renfrognée, pour rejoindre l'hôpital qui venait de la biper bon gré mal gré. Après un regard noir, elle lui avait intimé de ne pas oublier de s'alimenter – comme s'il allait cesser de se nourrir parce qu'il avait perdu une deuxième fois la femme de sa vie, non mais quelle idée... - et il lui avait fait un petit signe de la main par devant la porte du frigo qu'il venait d'ouvrir. Il était resté planté là quelques minutes à fixer les rayons jusqu'à entendre la porte de se fermer puis avait ressorti la tête pour se diriger vers l'entrée. Il avait entendu ici quelques longues secondes, se recoiffant brièvement dans le miroir qui se tenait là pour se donner un air aussi présentable que possible, puis, aussitôt qu'il avait entendu sa voiture s'éloigner dans l'allée, il avait pris sa veste et ses clés pour sortir à son tour. Il ne comptait cependant pas errer sans but au volant de sa voiture comme une âme en peine, ce que se serait sûrement imaginer l'indienne si elle l'avait vu partir, non, il avait bel et bien une idée de sa destination en tête... Et il s'y était donc rendu à bonne allure avant de garer sa Mini miraculeusement juste devant. Sortant de l'habitacle, il avait enfoncé ses mains dans ses poches tout en jaugeant le lieu d'un air légèrement inquisiteur. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus fait ça de lui-même : à savoir, aller dans un bar tout seul expressément dans le but de... Ben, boire. Priya avait eu la bonne idée de cacher toutes les bouteilles d'alcool se trouvant chez lui, et comme il ne comptait pas non plus aller refaire son stock dans l'épicerie du coin, c'était la solution la plus simple que de venir ici. Peut être même qu'il passerait une bonne soirée malgré sa mauvaise humeur, qui savait... Les miracles arrivaient, parfois ! Même s'il ne valait mieux pas trop y compter.
Il s'était finalement décidé à entrer avant que sa morosité ne l'amène à faire demi-tour, sachant qu'une fois à l'intérieur, il n'aurait plus que le choix de s'asseoir et de s'adapter ensuite. Avisant un siège libre au bar, au bout le plus éloigné, il s'y dirigea avant de s'y installer tranquillement, ne prêtant pas d'attention particulière aux gens qui l'entouraient. Puis, s'armant d'un sourire aimable pour lequel il dut mobiliser toute sa bonne volonté, il commanda son premier verre : un scotch sec, qu'il finit d'une traite à peine le reçut-il avant d'en demander un autre dans la foulée. Il en enchaîna trois de la même façon, puis décida de déguster le quatrième. De plus, le serveur n'aurait pas tarder à lui proposer de lui laisser la bouteille et il n'avait pas envie de faire mauvaise impression si vite. Toutefois, il lui avait bien fallu ça pour commencer la soirée dans les meilleures dispositions possibles, et il n'aurait servi à rien de venir ici sans s'enivrer puisqu'il n'aurait jamais réussi à se dérider, il se connaissait. Ce n'était pas son genre d'aller vers les autres sans raison, ni de s'ouvrir à quiconque s'il n'y était pas forcé. Du moins en temps normal. Rien de tel, cependant, que l'alcool et son effet psychotrope pour l'y aider, et commençant comme il avait commencé, dans deux/trois verres, sa torpeur ne serait plus qu'un mauvais souvenir ! Il finit son quatrième verre en prenant son temps, tâchant de ne pas trop ressasser ses idées noires avant de faire claquer son verre sur le comptoir pour lever une nouvelle fois la main et passer une nouvelle commande. Sans trop savoir pourquoi, il décida de changer d'idée et de prendre un cocktail, cette fois, et s'empara de la carte avant de choisir un Cosmopolitan. Il n'avait jamais goûté avant, vous vous rendez compte ? Il fallait réparer ça ! C'est alors qu'il se rendit compte qu'il ne connaissait même pas le quart des noms des cocktails qui se trouvaient sous ses yeux et, sur un coup de folie (ou à cause de son coup dans le nez, allez savoir), décréta qu'il allait les essayer un par un. C'est ainsi qu'il en but cinq autres et, peinant à finir le dernier, réalisa alors qu'il était à présent quasiment seul dans le bar. Il n'avait pas vu le temps passer, ni l'endroit se désemplir, pas plus qu'il ne savait depuis combien de temps il était là, absorbé qu'il était par la mission qu'il s'était fixée... Et il réalisa soudain qu'il était complètement bourré. Cela eut le mérite de lui tirer un rire, qu'il tenta d'étouffer pour ne pas passer pour un con, là, à se marrer tout seul comme un imbécile.
Finissant de siroter d'un air distrait sa boisson, il laissa son regard se promener sur les personnes présentes et héla la dernière serveuse encore là, une mignonne petite blonde, avec toute le douceur dont il était encore capable pour s'enquérir avec un sourire légèrement crispé : „Excusez-moi... La fertemure... Heu, je veux dire la fermeture... C'est dans combien de temps ?“ Histoire de savoir qu'il avait le temps de décuver avant de rentrer ou pas, quoi. Pour se donner une contenance, il touilla sa boisson d'un air qui se voulait détaché mais ne fit qu'en renverser à côté, alors il s'arrêta, se contentant de ne rien faire. Se raclant la gorge, un peu gêné du spectacle qu'il devait offrir, il commença maladroitement à éponger autour de son verre tout en tentant piteusement de se justifier, même si elle devait s'en ficher complètement : „Je bois pas autant d'habitude... En fait, j'aime même pas vraiment ça. Mais comme c'est c'que font la plupart des gens quand ils perdent quelqu'un, j'me suis dit, "hey, Ric, pourquoi t'essayerais pas, hein ?"“ Un petit rire nerveux dépassa ses lèvres et il passa sa main sur sa nuque, légèrement penaud alors qu'il rajouta : „Enfin, j'me parle pas vraiment à moi-même, j'suis pas dingue, vous savez... Même si ça m'étonn'rait pas qu'elle m'ait rendu fou, cette fille.“ Ses yeux se perdirent un instant sur un point imaginaire et il s'en extirpa, refusant de laisser ses souvenirs de leur dernière discussion affluer avant de chercher à conclure comme il pouvait : „Bref, désolé de vous ennuyer avec mes histoires. Je crois que j'vais rentrer m'coucher. L'addition, s'il vous plait. C'est bien comme ça qu'on dit ? J'suis un peu... Rouillé des sorties dans les bars.“ Nouveau sourire crispé alors qu'il leva les yeux au ciel pour lui-même, atterré de sa propre conduite, le tout en fouillant sa veste à la recherche de son porte-feuille. Il était plus que temps qu'il rentre et, vu le fiasco qu'avait été cette soirée, il ne ressortirait pas de si tôt, croyez le bien...
Sujet: Re: Your perfect little body makes me fall apart } Harlow Jeu 8 Nov - 7:53
Your perfect little body makes me fall apart Alaric & Harlow
" Il va mal Harlow, tu dois faire quelque chose." La blondinette soupira et se retourna vers Ethan en secouant la tête, excédée. Elle se détourna de lui, s'approchant de la fenêtre du jeune homme. Elle resta silencieuse un moment et finit par se retourner vers lui. " Je peux rien faire pour lui, Ethan. Je suis plus rien pour lui, je sais pas ce qui te fait croire que je vais pouvoir l'aider. Je te rappelle qu'il m'a quittée, c'est pas moi qu'il va écouter." Liam s'approcha d'elle et la prit par les épaules, posant son regard sur elle : " Je sais qu'il t'as fait du mal mais crois-moi, tu peux l'aider. Il t'écoutera peut-être toi, il fait n'importe quoi, il part en vrille là." La jeune femme soupira et secoua doucement la tête. " Je sais pas ... Je verrais, j'essaierais peut-être de l'appeler." Elle esquissa un mince sourire et le jeune homme hocha la tête, lui souriant à son tour : " Merci, merci Harlow. Je m'inquiète pour lui, et tu sais que je suis pas du genre à m'inquiéter." Elle hocha la tête et alla prendre sa veste, laissée sur le canapé. Elle l'enfila et se tourna vers lui : " Je te laisse, j'ai du boulot pour le journal." Il déposa une bise sur sa joue et la laissa partir. Ethan était un ami qu'elle avait connu grâce à Isaac. Même après leur rupture, ils étaient restés en contact et de temps en temps, le jeune homme lui donnait des nouvelles de son ex. Mais ces derniers temps, il l'inquiétait, lui disant que Isaac n'allait pas bien et faisait n'importe quoi de sa vie, drogue, alcool à gogo. Le jeune homme avait toujours eu un côté auto destructeur mais il semblait que ça s'empirait.
Elle sortit de l'immeuble, resserrant sa veste sur elle. Les journées devenaient plus fraîches et la jeune femme détestait cette saison. Il était déjà tard et elle n'avait pourtant pas envie de retrouver la solitude de son appartement. Elle savait que sa soeur passait la soirée avec son chéri, ils sortaient ce soir et elle n'avait pas envie de lui pourrir la soirée en lui téléphonant. C'était plus fort qu'elle, Isaac continuait de la rendre malheureuse même à des kilomètres d'elle. Elle s'inquiétait pour lui et pourtant, ça avait été une ordure avec elle. Il l'avait quittée du jour au lendemain, sans se retourner, la laissant là, le coeur brisé. Elle aurait du le détester, le haïr et c'est ce qu'elle avait au début et c'est ce qu'elle continuait de faire malgré tout ou du moins, elle tentait de se persuader de ça. Mais au fond, elle savait qu'elle serait toujours là pour lui s'il avait besoin. Elle avançait dans les rues de sa ville, l'esprit ailleurs lorsque de la musique et de la lumière attirèrent son oeil. Un bar. Exactement ce qu'il lui fallait. Noyer sa solitude dans l'alcool, rien de mieux pour mettre de côté ce qui nous blesse. Elle pénétra à l'intérieur et se réfugia directement au bar, s'asseyant sur un des tabourets. Elle laissa sa veste sur le siège à côté et se plongea dans la carte. " Un cosmo s'il vous plaît." Elle ne fut pas longue à choisir, ce cocktail étant son préféré depuis qu'elle avait commencé à boire. Elle le but rapidement, savourant le goût sucré qui lui faisait toujours du bien. Elle en profita pour en recommander un autre. Elle ne savait pas l'heure qu'il était mais elle voyait le bar se vider doucement.
Elle devait en être à son quatrième cosmo lorsqu'elle sentit une présence à ses côtés. Elle se retourna et aperçut un jeune homme, plutôt mignon mais surtout très bourré. Il lui fit un petit sourire crispé en s'appuyant sur le tabouret et demanda : „Excusez-moi... La fertemure... Heu, je veux dire la fermeture... C'est dans combien de temps ?“ La jeune femme haussa les épaules et regarda la pendule située au dessus du bar. Il était déjà 1h du matin. La fermeture ne tarderait sûrement pas. " D'ici trente minutes, je pense. Peut-être moins." Elle jeta un coup d'oeil aux alentours, il n'y avait quasiment plus personne. Eux deux et un groupe de quatre copains occupés à vider des bières. Elle le regarda mélanger son verre, en foutre à côté et il se racl doucement la gorge, reposant son verre sur le comptoir en soupirant. „Je bois pas autant d'habitude... En fait, j'aime même pas vraiment ça. Mais comme c'est c'que font la plupart des gens quand ils perdent quelqu'un, j'me suis dit, "hey, Ric, pourquoi t'essayerais pas, hein ?"“ Elle le dévisagea, légèrement perplexe et hocha la tête tandis qu'il laissait échapper un petit rire nerveux. Il continua : „Enfin, j'me parle pas vraiment à moi-même, j'suis pas dingue, vous savez... Même si ça m'étonn'rait pas qu'elle m'ait rendu fou, cette fille.“ Elle ne put s'empêcher de rire gentiment devant son désarroi. Il était mignon, on aurait presque dit un enfant. Elle hocha la tête et posa les yeux sur son verre. A vrai dire, elle n'était peut-être pas dans le même état que lui mais elle était venue ici avec les mêmes intentions. " Oui, c'est la meilleure solution. C'est ce que je suis en train de faire aussi." Il sembla soudain loin d'elle, loin d'ici et il laissa échapper : : „Bref, désolé de vous ennuyer avec mes histoires. Je crois que j'vais rentrer m'coucher. L'addition, s'il vous plait. C'est bien comme ça qu'on dit ? J'suis un peu... Rouillé des sorties dans les bars.“ Elle laissa échapper un petit rire et finit son cocktail d'une traite. " L'addition pour moi aussi s'il vous plait." Elle sortit deux billets, un de 20 dollars et un de 10 et les déposa sur le comptoir tandis que le jeune homme sortait son porte-feuille. " Vous êtes en voiture ? A pied ? Parce que dans votre état, c'est peut-être pas raisonnable de rentrer comme ça ..." Elle le dévisagea, un regard soucieux sur son joli visage. Même si elle ne le connaissait ni d'Eve, ni d'Adam, le jeune homme semblait sincèrement perdu, à l'ouest et elle ne pouvait s'empêcher de trouver cela mignon. A vrai dire, la gentillesse qui semblait émaner de lui la poussait à l'aider, à ne pas le laisser repartir comme ça.
Sujet: Re: Your perfect little body makes me fall apart } Harlow Sam 24 Nov - 1:58
Décidément, notre architecte national n'avait plus tout à faite toute sa tête, ou alors, il avait été remplacé dans la nuit par un double maléfique. Le comportement qu'il avait eu ce soir était digne d'un adolescent pré-pubère ayant subi sa première peine de coeur, n'aurait plus manqué qu'à présent il se pointe sous sa fenêtre en hurlant des insanités et on aurait eu le stéréotype complet. Mais cela ne collait pas avec l'être rationnel et cartésien qu'il était. Boire pour oublier comme il l'avait fait ne lui ressemblait pas non plus, c'était plutôt une tentative désespérée et comme bien souvent, les actes désespérés n'avaient pas les conséquences escomptées, et s'il ne se sentait pas plus mal qu'en arrivant, il se sentait au moins aussi mal, si ce n'était plus embarrassé aussi, vu la façon dont il s'était conduit et dont il se donnait en spectacle devant une jolie demoiselle qui, clairement, n'avait rien demandé... Et surtout pas de se faire aborder par un ivrogne. Elle fut toutefois très courtoise avec lui, et il en remercia silencieusement les cieux - la perspective de se faire jeter ne le remplissait en effet pas de joie, comme vous pouvez vous en douter.
Il l'avait donc écouté lui répondre sans mot dire, opinant simplement du menton. D'ici trente minutes le bar fermait, qu'elle lui avait dit. Tudieu ! C'était sûrement la première fois de sa vie qu'il restait aussi longtemps dans un bar... Et en plus, tout seul. Gé-nial, quoi. Il se sentit donc obligé de se justifier et partit en un joyeux baratin on ne peut plus bancal. Il devait avoir l'air d'un sacré numéro, ce soir, la preuve était que cela l'avait même fait rire ! Mais ce n'était pas pour se moquer de lui. A vrai dire, elle avait même l'air de sincèrement compatir, voir même de le comprendre, ce qui le soulagea quand elle lui répondit. „Oui, c'est la meilleure solution. C'est ce que je suis en train de faire aussi.“ Il lui renvoya un demi-sourire avant de se perdre un court moment dans ses pensées. Même en deux ans de divorce où cela n'avait pas été facile tous les jours, il n'avait jamais fait ça, et voilà qu'après une discussion houleuse avec son ex-femme - bon, certes, un peu plus que ça, en réalité, puisque apprendre qu'on s'était complètement trompé sur la personne qu'on avait épousé, c'était un peu difficile à digérer, m'voyez - il se transformait en alcoolique abonné aux club de strip-tease - mais ça, c'était la faute de Priya donc on lui en veut pas. Breeeef. Ce serait quoi, la prochaine étape ? La drogue ? Ça aurait pu, vu la pente sur laquelle il semblait doucement glisser, et s'il continuait comme ça, c'était clairement le début de la fin !
Voyant qu'elle avait aussi demandé l'addition et déjà sorti ses billets, il l'imita, farfouillant à l'intérieur, produisant un soupir clairement audible devant la somme exorbitante qu'il devait payer. Pas étonnant avec tout ce qu'il avait ingurgité mais quand même... Il arborait toujours une moue blasée quand il l'entendit alors lui demander, une pointe d'anxiété dans la voix : „Vous êtes en voiture ? A pied ? Parce que dans votre état, c'est peut-être pas raisonnable de rentrer comme ça ...“ Il cligna des yeux un léger instant, se reconnectant à la scène. Il était venu en voiture, il s'en souvenait très bien. Même s'il n'habitait pas bien loin, il avait préféré. Il fallait dire qu'il manquait rarement une occasion de prendre le volant, vu comme il aimait son "bolide", il l'amenait partout... Et tant pis pour la couche d'oxone ! „Ma Mini est garée juste là, devant, mais je...“ Il fallait bien dire qu'elle n'avait pas vraiment tort. Vu comme il lui était compliqué d'aligner deux phrases cohérentes sans dire de bêtises ou deux pensées sensées à la suite sans qu'elles ne se chevauchent l'une l'autre et se court-circuitent, il ne donnait pas bien cher de ses réflexes à bord du véhicule. Et si, comme on avait pu le voir, il n'était pas forcément écologiquement responsable, il savait faire la part des choses entre ce qu'il était acceptable de risquer... Et ce qui ne l'était pas. Risquer sa vie et celle d'un tiers éventuel faisait clairement partie de la seconde catégorie. „C'est vrai, vous avez raison, je vais marcher.“ Il passa sa main sur sa nuque, bien forcé de reconnaître face à elle qu'il n'était pas en état de conduire, gêné de se montrer ainsi pitoyable et... vulnérable. Et elle elle avait la bonté de s'intéresser à lui malgré tout... Alors qu'elle ne le connaissait même pas. „C'est gentil, ce que vous faîtes. Ne pas me juger, vous inquiéter pour moi... Vous êtes adorable. J'aurais aimé faire votre connaissance autrement.“ S'entendit-il alors prononcer d'un air doux bien qu'un peu absent, tapotant du bout des doigts sur le comptoir, n'ayant absolument pas conscience que cela pouvait passer pour... De la drague. A vrai dire, c'était entièrement innocent, venant de lui, et il était bien trop imbibé pour se rendre compte du sous sous-entendu. Il voulait juste la remercier, en fait, et c'est ce qu'il fit donc. „Merci.“ Il eut un nouveau sourire avant de regarder sa montre. Avisant l'heure tardive - bien que les aiguilles étaient un peu floues alors, il était pas sûr à 100% de ce qu'il venait de lire - il s'apprêtait à prendre congé et à lui souhaiter bonne nuit quand, contre toute attente, ce fut tout à fait autre chose qui sortit de sa bouche : „Et vous, vous êtes venue comment ?“ Ses grands yeux bleus la fixaient, inquisiteurs. Puis, il fronça les sourcils, se mordant l'intérieur de la lèvre. Si elle s'en allait à pied, la laisser rentrer seule ne lui semblait pas une option envisageable, et ce malgré son ébriété plus avancée que la sienne... Elle pouvait sûrement se débrouiller seule mais à cette heure, même dans une petite ville comme Arrowsic, il valait mieux être prudent, sait-on jamais. Et quel homme aurait-il été s'il ne s'était pas au moins assuré qu'elle rentrait sans encombre chez elle ? Clairement, il était obligé. ...Et, oui, si vous vous le demandiez, il est fort probable que dans une autre vie, il ait été un Saint-Bernard ! Et si vous vous le demandiez pas, et ben c'est pareil.
Sujet: Re: Your perfect little body makes me fall apart } Harlow Lun 26 Nov - 7:57
Your perfect little body makes me fall apart Alaric & Harlow
La blondinette avait trouvé refuge au Jack’s Lounge, le bar où elle bossait quelques soirs par semaine pour penser un peu à autre chose qu’à Nath. Aller voir Ethan et entendre de lui qu’il s’inquiétait pour son pote n’avait pu que la rendre inquiète elle aussi. Elle ne savait pas ce que son ex devenait. Elle savait seulement qu’il avait perdu sa sœur. Elle avait entendu dire aussi que sa maman n’allait pas bien depuis ce drame et parfois, elle avait envie de les appeler. Mais, elle ne le faisait pas. C’était trop dur de plonger de nouveau dans leur vie, dans sa vie à lui alors qu’elle s’était jurée de ne plus l’approcher, de ne plus craquer de nouveau. Rester loin de lui était la meilleure chose à faire, elle le savait.
Ainsi, elle se retrouvait à son bar, cliente pour une fois, ce qui la changeait et lui permettait d’avoir quelques verres gratuits. Mais bientôt, son calme et sa solitude furent troublés par un jeune homme qui s’approcha d’elle, le regard perdu. Il semblait avoir bu, beaucoup bu et ses paroles troubles ne laissaient que peu de doute quant à son état. Il était complètement bourré. Pourtant, il semblait doux et gentil et la jeune femme au lieu de le repousser méchamment comme elle avait l’habitude de le faire l’accueillit avec un petit sourire. Il souhaitait simplement savoir quand fermait le bar et la jeune femme le renseigna rapidement. Elle connaissait par cœur les horaires donc c’était facile pour elle. Il la remercia mais continua de lui parler, lui racontant que ce n’était pas dans ses habitudes de boire comme ça, qu’il avait seulement besoin d’oublier une fille et la blondinette ne put s’empêcher de lui dire que c’est ce qu’elle était en train de faire aussi. Boire pour oublier. Boire pour ne plus se rappeler à quel point ça fait mal. C’était stupide, elle le savait. Se rendre malade, se mettre mal juste pour effacer un peu la peine n’était pas la meilleure solution mais ce soir, c’est ce qu’elle avait choisi de faire. Le jeune homme lui sourit en entendant ça et demanda ensuite l’addition, la jeune femme l’imitant. Elle lui demanda ensuite comment il comptait rentrer, inquiète malgré elle pour ce jeune homme aux allures de gamin paumé. Bizarrement, elle le trouvait attachant. Les mecs qui se bourrent la gueule avait tendance à être lourds jusqu’à l’excès et elle les repoussait du mieux qu’elle pouvait mais lui … Il était différent. Il haussa les épaules et jeta un regard à la porte du bar avant de se retourner vers elle et de lâcher : „Ma Mini est garée juste là, devant, mais je...“ Elle sourit et secoua la tête comme pour lui faire comprendre que c’était un mauvais plan que de conduire dans son état et il rajouta : „C'est vrai, vous avez raison, je vais marcher.“ Il semblait gêné, mal à l’aise de se montrer comme ça devant elle. Après totu, il lui avait dit qu’il n’était pas habitué à boire comme ça, il devait donc se sentir vraiment mal. Elle se souvenait de sa première cuite, de la honte qu’elle avait le lendemain quant aux choses qu’elle avait pu faire, pu dire. « Oui, c’est mieux je pense. Un peu d’air frais vous fera le plus grand bien. Et vous en faîtes pas, votre mini sera là demain.» Elle sourit et il lui rendit son sourire, ce qui illumina son beau visage. Il était vraiment pas mal, il fallait le reconnaitre. „C'est gentil, ce que vous faîtes. Ne pas me juger, vous inquiéter pour moi... Vous êtes adorable. J'aurais aimé faire votre connaissance autrement.“ Il avait pris un ton doucereux et elle ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire. La draguait-il vraiment ? Dans cet état ? Il ne devait pas être si mort que ça alors. Elle haussa les épaules, un sourire charmeur sur le visage. Elle-même commençait à sentir les vapeurs de l’alcool monter tout doucement en elle. « Mais non, c’est normal. Vous savez, je suis pas au top non plus ce soir. J’ai un peu forcé aussi. Moins que vous, je le reconnais mais quand même.» Elle haussa les épaules et rajouta : « Puis, c’est une façon très originale de se rencontrer, non ? Enfin, à condition que vous ne m’oubliez pas demain à votre réveil. » Un nouveau rire s’échappa de sa gorge fine et le jeune homme esquissa un sourire.
Il sembla soudain prendre conscience de quelque chose puisqu’il s’exclama brusquement : „Et vous, vous êtes venue comment ?“ Il semblait inquiet pour elle, tout comme elle s’était inquiétée pour lui il y a quelques minutes. Elle esquissa un sourire et jeta un œil à l’extérieur du bar. Il faisait sombre, les quelques lampadaires n’éclairant que peu la rue. « A pied. J’étais chez un ami et je suis venue directement ici, il n’est pas loin du bar. Mais ... Enfin, j’en ai que pour 20 minutes de marche, ça devrait aller. » Elle n’avait pas envie qu’il s’inquiète pour elle même si elle devait avouer que la nuit lui avait toujours fait peur. Elle était du genre trouillarde, elle l’avouait sans problème et marcher seule même dans sa petite ville n’était pas la chose la plus rassurante. Enfin … Elle le ferait. Elle enfila sa veste et lui sourit : « On va peut-être se mettre en route avant de se faire jeter d’ici ! » La concernant, elle n’avait que peu de chance de se faire jeter. Au pire des cas, on lui demanderait seulement d’aider à fermer le bar.
Sujet: Re: Your perfect little body makes me fall apart } Harlow Jeu 27 Déc - 12:37
Il était vrai que dans une petite ville comme Arrowsic, cela ne risquait rien de laisser sa voiture dehors, et autant Alaric tenait à cette dernière comme à la prunelle de ses yeux, il ne ressentait aucunement de crainte à revenir la chercher demain. Il savait pertinemment qu'elle y serait encore. Si il n'était pourtant pas du genre à dormir à point fermé s'il n'était pas sûr et certain d'avoir verrouillé sa porte à clé, plutôt méfiant par nature, il avait toutefois confiance en son jugement sur la tranquillité rassurante du voisinage. De plus, depuis quelques instants, il se sentait étrangement serein. Si lorsqu'il était arrivé il avait eu l'impression de toucher le fond et de ne jamais réussir à remonter à la surface, préférant donc noyer ce constat dans le marasme coloré des cocktails de l'endroit, ce qui, soyons honnête, n'est pas vraiment l'idée de siècle en temps normal... Finalement, il se sentait vraiment mieux. Mais était-ce plutôt dû à la boisson... Ou à la douce et belle blonde qui lui faisait face, l'ayant réveillé de sa torpeur depuis qu'il lui faisait la conversation ? Il fallait bien dire qu'en plus d'être affreusement mignonne, elle était indulgente. Se laisser aborder par un mec dont la note dépassait les 50dollars, il fallait le vouloir, quand même ! Et elle osait en plus se faire du soucis pour lui et son inconscience de la soirée... C'était tout de même quelque chose. Pour peu qu'il aurait cru tomber sur un ange, tiens, s'il n'avait pas immédiatement songé au pur cliché de telle constatation, malgré que le sourire ravissant qui ornait son visage fin semblait pourtant accréditer cette thèse tandis qu'elle répondait : „Mais non, c’est normal. Vous savez, je suis pas au top non plus ce soir. J’ai un peu forcé aussi. Moins que vous, je le reconnais mais quand même. Puis, c’est une façon très originale de se rencontrer, non ? Enfin, à condition que vous ne m’oubliez pas demain à votre réveil.“ „Peu de personne doivent être capables d'oublier quelqu'un comme vous.“ Conclut-il avec un petit sourire légèrement gêné maintenant qu'il prenait pleinement conscience de la direction dans laquelle l'échange se profilait. Il était alcoolisé, mais pas stupide. A présent, cela ressemblait vraiment à deux adultes... Flirtant ensemble. Et, pour tout vous dire, cela était loin de lui déplaire, bien qu'il ne se sente pas trop dans son élément. Il fallait dire qu'il avait passé l'âge pour ce genre de connerie... Et que cela faisait environ 5ans qu'il n'avait plus pratiqué, ce qui, de ce fait, faisait qu'il avait certainement un peu perdu la main. Passant une main sur sa nuque, espérant de tout son être que ses joues n'avaient pas rosi quand il avait répondu, il se mordit discrètement l'intérieur de la joue avant de finalement lui demander comment elle était venue... Et donc, comment elle repartirait du même coup. Logique. Ou pas. Mais dans sa tête, cela l'était. „A pied. J’étais chez un ami et je suis venue directement ici, il n’est pas loin du bar. Mais ... Enfin, j’en ai que pour 20 minutes de marche, ça devrait aller.“ Il ne put cacher un froncement de sourcils à ce constat, faisant rapidement l'équation dans son esprit malgré qu'il n'était pas forcément en état de procéder aux calculs les plus compliqués. „Moi, je suis à 10minutes. Si c'est du même côté... Je peux faire un morceau de chemin avec vous.“ Même si, soyons sérieux, il n'était sûrement pas en état de secourir qui que ce soit dans l'état où il était. Il eut un demi-sourire tout en attendant son verdict, et elle donna finalement le verdict pour sortir. „On va peut-être se mettre en route avant de se faire jeter d’ici !“ Finit-elle par suggérer, et il acquiesça avec un demi-sourire, lui emboîtant le pas jusqu'à la sortie.
Une fois à l'extérieur, Alaric respirait mieux. Gonflant ses poumons, il leva un instant son regard vers le ciel, s'acclimatant avec l'extérieur et la fraîcheur nocturne des plus agréables vu la chaleur de ses joues. Il posa une main en visière, scrutant en l'air avec un petit sourire. A Arrowsic, c'était toujours extraordinaire comme on pouvait bien voir les étoiles, chose clairement différente de Londres. Il fallait dire que dans les grandes villes, la pollution avait la fâcheuse tendance de masquer le firmament, qui ressemblait alors à une grande toile noire d'encre, dépourvue de la moindre lumière scintillante, si ce n'était celle d'un avion ou deux striant la nuit. „C'est une belle soirée.“ Commenta-t-il sombrement, reportant son regard clair sur la demoiselle, qui était un tout autre type d'étoile... Mais tout aussi brillante à ses yeux, si vous vouliez son avis. Avisant que c'était sûrement le moment de se séparer, il rajouta avec un vague sourire un peu absent : „Je suis presque peiné qu'elle soit déjà finie.“ Même si cela faisait un moment qu'elle avait commencé, la fin était définitivement bien plus intéressante que le début, c'est pourquoi il aurait souhaité pouvoir prolonger ce moment encore un peu... Si c'était possible. „Je peux vous... raccompagner, si vous... Voulez. C'est plus sûr. Ou je peux aussi vous... Proposer de... Continuer de discuter chez moi.“ Okay, c'était sacrément pourri, dis comme ça... Mais c'était sincère, et ça avait le mérite d'être plutôt clair, non ? „J'ai du thé noir. C'est bon pour la gueule de bois.“ Ajouta-t-il bêtement, comme si cela allait changer quelque chose à son invitation. Il eut une grimace pour lui-même, finissant d'une petite voix : „Je n'ai vraiment pas envie de rentrer tout seul... Et vous ?“ Il était définitivement pitoyable. Mais c'était en toute franchise, on ne pouvait au moins pas lui reprocher ça !