Oh mais qu'est ce que c'est mignon Kai, tu étais en train de faire tes petites courses à la boulangerie du coin pour préparer un bon petit pique nique avec ton amoureux. Oh, c'est beau l'amour ! Mais, oh, qu'est ce que ce bruit. Tu es tellement dans la lune que tu ne remarques pas cette furie blonde qui entre dans le petit magasin. Jona, oui toi Jona, aurais-tu perdu ton sang froid ? Tu m'expliques pourquoi tu agrippes Ella avec force et que tu l'as trainée la dedans avec toi. Je sais que vous n'êtes pas les meilleures amies du monde mais tout de même, ce n'est pas comme ça que l'on traite une jeune maman. Et puis comme si tout le cafarnaum causé par les petites blondes ne suffisaient pas, il faut que tu en rajoutes Matys? On sait que t'aimes bien causer plus fort que tout le monde, on sait que t'as pas peur de ce pauvre petit Liam. Il se pourrait bien que tu trouves quelqu'un dans cette boulangerie qui a une aussi grande gueule que toi.
Kai tu ferais mieux de t'occuper de ta chère petite Ella, car il semblerait bien qu'une alliance se forme et que vos deux duos ne soient pas du tout d'accord sur l'attitude à adopter. Courage les filles !

Kai fit un sourire à la boulangère en lui tendant la somme exacte qu’elle lui devait, elle avait décidé qu’avec Fernando, ils allaient se faire un petit piquenique en amoureux, et elle avait bien l’intention de tout préparer elle-même avec des petites intentions et tout ça. En bonne organisatrice, elle avait tout prévu, laissant même une place à l’imprévu… en gros, elle n’avait prévu que la nourriture, après elle allait se laisser à son amoureux, le suivre dans toutes ses folies et l’embrasser encore et encore. Oui, la jeune femme était totalement dans la lune, totalement amoureuse, elle était d’ailleurs un peu trop dingue de lui mais, bon, que voulez-vous y faire ? Ce n’était pas comme si c’était quelque chose qui se contrôlait.

Elle prit son sac sans prêter attention à la moue décomposée de la boulangerie et tout simplement, elle tourna les talons. La rouquine tomba alors nez à nez avec deux blonde, l’une avec des yeux bleus qu’elle ne connaissait pas personnellement malgré le fait que bon, avouons-le, elle faisait parler d’elle à Arrowsic –bon dans les magazines people aussi mais Kai ne les lisaient que si ils parlaient de mariage- et la deuxième blonde n’était d’autre que sa petite Ella, son petit bébé… enfin sa meilleure amie – et accessoirement la meilleur ami de Fernando, si ils venaient à rompre, elle allait avoir une place délicate la pauvre !-. En tout cas la blonde aux yeux bleus –Jenna ? Gina ? Jane ? un truc comme ça- tenait bien fermement le bras d’Ella, et visiblement, elle n’était pas consentante –tu m’étonnes !-. « Oh lâcha-la ! » Qu’est-ce qu’elle ne faisait pas elle s’interposait, retirant sans crier gare le bras de la blonde aux yeux bleus. « Ella, ça va ? » Elle regardait sa petite protégée avec inquiétude, c’est bon, elle était déjà secouée par la naissance de son fils, elle n’avait pas besoin d’une folle hystérique.

Frachement, je peux pas vous dire ce que je fous là. J'me pose vraiment la question. Trop de monde. Des bousculades. Du bruit. J'ai mal à la tête. Je suis à cran. C'est les anti-dépresseurs qui me font ça je crois. Oui, j'en prends. C'est les médecins qui veulent. Et j'ai envie de leur faire plaisir. J'ai envie de leur montrer que j'essaye d'aller mieux. Même si je suis persuadée que ma vie peut tenir la route sans me bourrer de petites pillules. Surtout que je les aime pas ces médicaments. Et leur effet secondaire. Je divague un peu. Je marche au milieu de tous ces gens et je les maudis. J'ai pas envie d'être là. J'décide qu'il est temps de me barrer. De toute façon je me rappelle même plus ce que j'étais venue faire là. Rien de toute évidence. Je ère sans but. C'est sur que me droguer à me faire faire n'importe quoi ça va vraiment m'aider. Faut que j'arrête de prendre cette merde. Je sors le petit paquet de mon sac à main. Je regarde la boîte quelques instants. Et je la jete dans la poubelle, en soupirant.

Un coup retenti. J'ai assez d'expérience pour savoir que ce n'est pas un pétard. Oui, c'est un coup de feu. Quelqu'un a un flingue, à Arrowsic. Le choc prend le dessus sur la peur. Et puis, je n'ai pas peur de toute façon. Au pire, il me flingue le type, ça arrangera tout le monde. Mais le beau monde d'Arrowsic n'est pas de mon avis. Tout le monde court dans tous les sens. Ca hurle, ça pousse. Je tombe par terre. Aïe. C'était mon pied. J'vois une blonde par terre aussi, elle a de la peine à se relever. J'la connais. J'l'aime pas. Mais je la connais. C'est Ella, l'ex petite amie de Mattia, mon meilleur ami. Accessoirement également la fille qui lui a fait un gosse. Et je la maudis pour ça, pour avoir gâché sa vie. Mais peu importe, j'ai un élan de bonté. Je fonce sur elle. Je l'attrape violemment par le bras la forçant à se relever tout d'un coup. Je la tire avec force jusqu'à la première enseigne que je vois, une boulangerie. Oui, je l'aime pas, mais j'ai des principes, je vais pas laisser une femme enceinte se faire piétiner. J'entre, toujours bien accroché à la blonde. « Oh lâches la ! » Une rousse qui doit avoir la trentaine qui me gueule dessus. Non mais pour qui elle se prend. Puis elle s'adresse à Ella. Certainement une de ses potes. « Oh ça va la rousse, j'essayais juste de la foutre à l'abri. » Et puis je lâche la blonde avec un petit air dégoûté. Pas qu'elle me dégoûte, non, juste parce que j'aime pas le regard qu'elle me lance alors que je viens de l'aider.

Franchement, j'en avais marre. Je regardais les gens qui étaient devant moi en les détaillant physiquement dans ma tête. Ouais j'ai que ça à faire quand je m'emmerde. Il faut bien s'occuper. Bref, une petite vieille était devant moi, en pleine forme. Elle parlait avec sa copine mamie de sa dernière soirée bal musette de la veille. Elle avait dansé avec un jeune de 50 ans, uh la folie. Je ne pus m'empêcher de faire un petit sourire au coin amusé de la situation. Ce qui ne m'amusait moins c'était la rousse qui prenait tout son temps pour acheter je ne sais quoi pour faire je ne sais quoi, enfin je m'en branle quoi. Puis soudain le monde avait changé, comme bouleversé. Comme si d'un coup le temps était devenu tout noir et qu'une tempête se préparait à tout dévaster sur son passage. J'étais pas trop loin de la tempête. Fouinarde comme je suis, je ne pus m'empêcher de me diriger vers la vitre de la boulangerie pour regarder ce qu'il se passait à l'extérieur... Et franchement c'était la merde. Les gens courraient, se faisaient marcher dessus : Wesh l'anarchie ! Il se passait quoi à la fin bordel de merde ? Parce que c'est bien de voir les gens courir mais bon, je voulais participer à la fête moi. Soudain ce son lourd entra dans mes oreilles et je compris direct qu'un dingo d'la life s'était échappé de l'asile et voulait se venger sur le monde entier. Ha non, c'était Liam l’extraterrestre. Au lieu de buter les gens, il devrait se buter lui-même, ça pourrait faire des vacances. Bref le bordel. Puis sans rien comprendre à ma vie, je me fis bousculer par une tignasse blonde, enfin deux tignasses. Deux gamines apeurées. Les pauvres, elles faisaient vraiment pitié. « Oh lâcha-la ! » Ha la rousse a enfin terminé sa commande, c'était pas trop tôt. Bref, j'assistais donc à une embrouille, quelle merde, je préférais encore rejoindre Liam plutôt que de rester enfermée avec ces filles. « Oh ça va la rousse, j'essayais juste de la foutre à l'abri. » J'arquai un sourcil en attendant la réplique de l'autre. « Y a quelques barges à Arrowsic, dont un qui se trimballe avec un flingue. » Je dévisageais la petite, je savais que je l'avais déjà vu traîner avec Mattia. Je comprenais pas leur relation et pour être franche : je n'en avais rien à foutre des amourettes de Mattia. Je me retournais vers la blondinette qui semblait seule contre la rousse qui ne devait pas la porter dans son coeur, et l'autre non plus d'ailleurs. Les meufs elles se prennent toujours la tête pour rien. « Un simple merci t'aurais arraché la gueule ou ta mère ne t'a pas appris la politesse ? » Question de politesse. Peut-être que la blondinette venait de lui sauver la vie et elle n'a même pas l'idée de la remercier de l'avoir mis à l'abri, même si elle la déteste. « Il y a peut-être des barges à Arrowsic, mais il y a des cons aussi. » Un dernier regard vers la jeune Ella, je n'avais rien contre elle juste qu'elle pourrait remercier la fille qui vient de lui sauver la vie quoi, et puis je me retournais contre la vitre afin de voir l'évolution de la situation.

Kai n’avait pas pu s’empêcher d’intervenir, c’était d’Ella dont il s’agissait là et vu comment la blonde la tenait, franchement y avait de quoi s’inquiéter. « Oh ça va la rousse, j'essayais juste de la foutre à l'abri. » Sérieusement ? On aurait plutôt dit qu’elle allait lui planter ses ongles dans le bras avant de la planter tout court ! Kai récupéra rapidement Ella, s’inquiétant de comment elle allait et se foutant des pseudos arguments de la miss –surtout qu’en observant le regard d’Ella, Kai doutait sérieusement de la sincérité de la donzelle-. « Y a quelques barges à Arrowsic, dont un qui se trimballe avec un flingue. » Un mec avec un flingue ? Elle était sérieuse là ? Et Fernando il était… la rouquine secoua la tête, pas le moment de paniquer, de toute façon elle n’avait même pas le temps d’y penser qu’une autre jeune femme à laquelle Kai n’avait prêté aucune attention jusqu’à présent, se mêla à l’embrouille, oui vraiment, il ne manquait plus que ça. « Un simple merci t'aurais arraché la gueule ou ta mère ne t'a pas appris la politesse ? » Évidemment, là, elle s’adressait à Ella, Kai arqua un sourcil, surprise par l’intervention de cette nana qui ne tarda pas à l’ouvrir à nouveau. « Il y a peut-être des barges à Arrowsic, mais il y a des cons aussi. » Des cons, ouais, justement elle venait d’en faire la démonstration. « Je crois pas que ce soit une question de politesse, quand on se retrouve avec des ongles plantés dans le bras, ça fait un peu mal de dire merci. » Bah oui, Kai n’allait pas la laisser dans la merde sa petite Ella, surtout que bon, c’était elle qui était intervenue la première et même si Ella avait voulu dire merci à l’autre blonde, Kai ne lui en avait pas laissé l’occasion. Elle se tourna alors vers Ella, repensant à ce qui comptait bien plus que cette embrouille entre nana. « Et le barge qui tire sur tout le monde, quelqu’un sait de qui il s’agit ? » et en fait Kai commençait doucement à penser aux morts, aux blessés, est-ce qu’il y en avait ?

Le chaos. C'est le chaos partout. Y a un taré qui se balade avec un flingue à la main, y a un taré qui tire sur des gens. Y a des mort je crois. Et moi, je me cache, je me mets à l'abri. J'emmène Ella avec moi. Parce que même si je l'apprécie pas, j'suis pas une salope. Je vais pas la laisser se faire piétiné comme ça. Et quand j'arrive dans cette foutue boulangerie, qu'est-ce qui se passe ? Je me fais agresser par une rousse. Non mais sérieusement meuf, t'as pas autre chose à penser ? Genre aux gens qui crevent dehors là. J'l'ai aidé ta pote, déstresses. Et puis la Ella qui me fusille du regard, ça aide pas non plus. J'pourrais les claquer ces deux là. Non mais. J'aurai du la laisser dehors finalement.

« Y a quelques barges à Arrowsic, dont un qui se trimballe avec un flingue. » C'est toi la barge, blondasse. On t'aide et tu t'plains. J'crois que si je l'avais laissé dehors, elle aurait moins rigolé. Ingrate. Et puis là, y a une autre fille qui s'ramène, apparemment, elle a un petit commentaire à faire sur la situation. « Un simple merci t'aurais arraché la gueule ou ta mère ne t'a pas appris la politesse ? » Cette brune, j'la connais pas, mais j'la kiffe déjà. Pas parce qu'elle vole à mon secours, mais plutôt parce qu'elle a de la répartie. Et parce qu'elle sait s'y prendre pour mettre son grin de sel. Un sourire mesquin s'affiche sur mon visage tandis qu'elle continue. « Il y a peut-être des barges à Arrowsic, mais il y a des cons aussi. » J'approuve en jetant une oeillade mauvaise à la blonde et à la rousse. Rousse qui bien évidemment est complètement incapable de se taire. « Je crois pas que ce soit une question de politesse, quand on se retrouve avec des ongles plantés dans le bras, ça fait un peu mal de dire merci. » Et là, je pars au quart de tour. « La prochaine fois, je la laisserai se faire piétiné, c'est vrai que c'est plus douloureux que des ongles plantés dans un bras. Merci la rousse, pour l'idée. » dis-je avec un clin d'oeil qui semble faire frémir d'agacement mes deux supers copines.

Je me retourne vers la brune et je lui lance. « Je pourrais savoir avec qui j'ai le plaisir de faire équipe dans cette connerie ? » Je m'approche doucement d'elle, ignorant complètement les pleurnicheries de la belle rousse, qui oui, bien qu'elle soit complètement idiote reste super canon.

Liam venait de péter un boulon. Mais pas un boulon de pd, un boulon de malade. Le mec il était carrément devenu dingue. De là où j'étais je pouvais encore le son de sa voix, l'entendre gueuler de ne pas le regarder, d'arrêter de se moquer de lui. Il est psychopathe le pelo ! En même temps c'est qu'il a pris cher avec RHI. D'ailleurs elle est ou elle ? Elle fou le darwa total dans les rues de notre petite ville tranquille et sans histoire et elle n'est pas dans le coin à nous envoyer des messages ? La folle. Je regardais donc derrière la vitre en entendant la discussion des trois nanas derrière moi. Autant me mêler à elles, je devais bien me trouver un truc à faire pour faire passer le temps. J'analysais les trois nanas et il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour savoir que la rousse et la petite blonde détestait plus que tout l'autre blonde. Pourquoi tant de haine ? J'en jouissais intérieurement, j'allais foutre le bordel entre elles, c'était un de mes loisirs favoris. Enfin je vais quand même y aller plus doucement que RHI, j'ai pas envie de me faire buter. Je fis donc une remarque désagréable à la petite blondinette toute paumée. Elle me faisait pitié. La blonde qu'elle détestait venait de l'aider à se foutre à l'abri et madame ne dit pas merci. « Je crois pas que ce soit une question de politesse, quand on se retrouve avec des ongles plantés dans le bras, ça fait un peu mal de dire merci. » Alors que mon regard était tourné vers la blondinette -d'ailleurs j'attendais qu'elle réplique, je pouvais encore attendre- c'est finalement la rousse qui ouvrit sa bouche. J'arquais un sourcil à mon tour en la regardant. « La prochaine fois, je la laisserai se faire piétiné, c'est vrai que c'est plus douloureux que des ongles plantés dans un bras. Merci la rousse, pour l'idée. » Uh ça commençait à être intéressant. Je fis un sourire en attendant une dernière remarque. « Ouais et être avec toi sachant qu’on ne sait quelle super idée tu peux avoir pour mettre la vie de tout le monde en danger c’est encore mieux ! J’ai mes raisons de ne pas dire merci. » Les manières de la gamine me faisait limite rire. Elle me parlait d'un ton 'sec', ouais oké aucune répartie. « Je m'en branle de tes raisons. Question d'éducation. » Moi aussi je pouvais avoir un ton sec, sale gosse. Enfin je dis sale gosse mais nous ne devions pas avoir beaucoup de différence d'âge. « Et puis j'pense qu'elle peut parler toute seule, t'es pas obligé d'intervenir surtout quand c'est inutile. » Je regardais par la suite la rousse en lui faisant un sourire hypocrite. En gros ferme la bouche quoi. Puis je posais un regard sur la blonde près de moi. « Je pourrais savoir avec qui j'ai le plaisir de faire équipe dans cette connerie ? » Je lui accordais un petit sourire au coin. Elle semblait moins conne que les deux autres. « Je suis Matys et toi ? »

« Et le barge qui tire sur tout le monde, quelqu’un sait de qui il s’agit ? » Je roulais les yeux au ciel en me rapprochant de la fenêtre. « J’en sais rien et le réseau est saturé… » Je soupirais en me retournant vers les deux filles. Encore deux filles qui ne se tenaient pas au courant. Elles devaient être les seules à ne pas reconnaître le tireur. A croire qu'elle n'avait jamais lu le blog de RHI. « Vous sortez d'une grotte ou quoi ? C'est Liam. » Je ne connaissais pas particulièrement le garçon, mais je savais qu'il n'avait pas d'amis. Il devait être dérangé. « Il bute tout le monde parce que personne ne lui donne d'importance, un peu comme vous, ou alors ils se moquent. Il a perdu la boule. » Je fis un léger signe de la tête, Liam il était con. J'avais pas peur de lui moi, je pouvais même lui foncer dedans pour lui enlever son arme. Mais j'ai pas envie d’abîmer mon petit corps. « Bon, on va pas rester comme des trous du cul planté devant la vitre. » Je regardais Ella qui elle était près de la vitre. Je provoquais, j'aimais ça.

« La prochaine fois, je la laisserai se faire piétiné, c'est vrai que c'est plus douloureux que des ongles plantés dans un bras. Merci la rousse, pour l'idée. ». « Ouais et être avec toi sachant qu’on ne sait quelle super idée tu peux avoir pour mettre la vie de tout le monde en danger c’est encore mieux ! J’ai mes raisons de ne pas dire merci. ». Visiblement Kai n’avait pas le sujet complet entre les mains, dans ses souvenirs Ella ne lui avait pas parlé de cette nana là –Jona- mais il était clair qu’elle ne l’aimait pas. «Je m'en branle de tes raisons. Question d'éducation. ». Kai commençait à la trouver casse-couille cette meuf avec ses grands principes d’éducation, on lui a jamais apprit à se mêler de ses affaires parce qu’apparemment, elle ne connaissait aucune des trois jeunes femmes, elle n’avait rien à foutre dans cette histoire. « Question d’éducation, visiblement, tu vaux pas mieux. » « Et puis j'pense qu'elle peut parler toute seule, t'es pas obligé d'intervenir surtout quand c'est inutile. ». La rouquine la regarda se fichant bien de ce qu’une nana avec une grande gueule comme celle-ci pouvait bien dire ou penser « Une nouvelle fois, je te retourne la réflexion. » Non, Kai n’éprouvait pas le besoin de monter dans les hautes sphères de la rhétorique, cette fille était bien basse dans ses propos surtout que, ce n’était pas des conneries, il était aisé de les retourner contre elle.

Kai s’adressa alors uniquement à Ella, laissant les deux autres dans leur coin sans y prêter intention. « J’en sais rien et le réseau est saturé… » Ok elle ne savait pas non plus qui était ce barge qui s’était mis à tirer sur la foule de la sorte. Ella se dirigea vers la vitrine alors que la brunette avait décidé d’en rajouter une couche, de se mettre à parler. « Vous sortez d'une grotte ou quoi ? C'est Liam. » « Tu l’as vu ? » Ouais, parce que ce que Kai voulait c’était savoir si quelqu’un l’avait vraiment vu et pas des suggestions à la con, parce que c’était facile de dire que c’était lui mais dans ce monde, dans cette ville n’importe qui était susceptible de péter un câble. « Il bute tout le monde parce que personne ne lui donne d'importance, un peu comme vous, ou alors ils se moquent. Il a perdu la boule. ».Un peu comme vous ? Elle lui accordait de l’importance elle ? Avec ses belles leçons de morale, Kai avait envie de lui arracher les cheveux mais, bon ce n’était qu’une envie et elle n’allait pas le faire, ce n’était pas le moment et pas dans ses habitudes. « Bon, on va pas rester comme des trous du cul planté devant la vitre. » Elle provoquait la jolie blonde – Ella- mais ce n’était pas du tout certain qu’elle y arrive étant donné qu’elle était devant la vitre, perdu dans ses pensées, Kai connaissait bien cette expression et elle aurait mis sa main à couper que la chose qui la préoccupait là tout de suite, c’était le lieu où se trouvaient Ashton et Mattia. « C’est quoi ton idée ? Continuer ça se cracher des noms d’oiseaux ? Merci, ça ne vaut pas mieux. » Kai avait lâché ça dans un soupir, voilà la raison pour laquelle elle préférait les garçons aux filles, il n’y avait pas à supporter ce genre d’histoires stupides, ces filles qui en rajoute dès qu’il y a une mini étincelle, Jona aurait lâché Ella, elle aurait râlé certes mais l’histoire ce serait arrêtée là, cette fille aimait sans doute foutre la merde, sauf que là, c’était loin d’être fun ça connerie, Kai s’approcha doucement d’Ella, lui lançant un regard rassurant pour lui faire comprendre qu’elles allaient s’en sortir et que ces deux filles –pour Kai, c’était surtout la jolie métisse- il ne fallait y prêter attention.

Ella, fidèle à elle même. Toujours en train de se plaindre. Comme si j'étais le diable en personne. Non, mais, calmes toi blondasse, je t'ai rien fait. « Ouais et être avec toi sachant qu’on ne sait quelle super idée tu peux avoir pour mettre la vie de tout le monde en danger c’est encore mieux ! » Evidemment, elle fait référence à l'incident avec Mattia. C'est donc ça, son soucis. J'ai mis en danger son ex petit ami, le père de son délicieux bébé. Mouais. Néanmoins, je sens la colère monter. Parler sans savoir, c'est un pêché. La vie, la mort, le suicide, elle y connait rien. Moi j'ai pas mal donné. Et elle l'ignore. Et qu'elle reste dans son ignorance. J'ai pas envie qu'elle sache quoi que ce soit de ma vie, je veux rien lui donner qui pourrait la rendre heureuse parce que ouais, clairement ma tentative de suicide lui ferait plaisir. Elle serait déçue que j'ai raté. Comme mon père. Ca fait mal d'y penser. J'ai un moment d'absence. Et je perds toute chance d'afficher une bonne répartie. « J’ai mes raisons de ne pas dire merci. » Elle semble fière. Fière de m'avoir cloué le bec. Moi aussi j'ai mes raisons. Et je vais pas me rabaisser à te les énoncer cherie. La jeune métisse s'occupe de répondre à ma place. Et elle se débrouille bien, très bien. Elle m'intrigue. Je lui demande avec qui j'ai le plaisir de faire équipe. « Je suis Matys et toi ? » « Jona ! » Je lui lance avec un clin d'oeil. Le fait qu'elle ne connaisse pas mon nom à tendance à me plaire encore plus. Pas le genre de meuf fanatique de la presse à scandale apparemment. Cool.

Elles s'intéressent toutes à l'identité du tireur. Perso je m'en fous. Tout ce que je sais c'est qu'un dingue tire sur tout le monde et ça me suffit comme information, j'ai pas encore besoin qu'on me fasse sa biographie. Non vraiment pas. « Il bute tout le monde parce que personne ne lui donne d'importance, un peu comme vous, ou alors ils se moquent. Il a perdu la boule. » Je le comprends dans un sens. Sauf que moi c'était moi que je voulais tuer, pas tout le monde. Pauvre con. « Bon, on va pas rester comme des trous du cul planté devant la vitre. » Je voyais pas trop ce qu'il entendait par ne pas rester planté devant la vitre. Genre sortir ? Personnellement j'en ai rien à foutre. Même pas peur. « C’est quoi ton idée ? Continuer ça se cracher des noms d’oiseaux ? Merci, ça ne vaut pas mieux. » Je regarde la rousse. Je la fusille du regard plutôt. Oh, pardon. Madame est tellement au dessus de tout cela. Désolée mais c'est pas moi qui ai commencé. Blâme ton idiote de copine, ou bien toi même, pourquoi pas. Je l'ai vraiment juste mise à l'abri. Pourquoi c'est si dur à croire ? « Quoi que tu veuilles faire, je te suis. » J'ai le goût du risque.

« Question d’éducation, visiblement, tu vaux pas mieux. » Hoooooou, c'est qu'elle avait de la réplique elle. Elle m'aurait presque insultée la folle. Je fis un sourire amusé. Au moins elle était déjà plus de répondant que l'autre petite blonde. J'avais beau la provoquer, elle ne disait rien. Limite elle se laisserait manger dessus sans rien dire. Vive la jeunesse. Je voyais bien que la rousse et la blonde commençait à en avoir ras le cul de moi et de ma grande gueule, trop grande peut-être, mais je m'en foutais, je ne les connaissais pas et elles ne seront jamais mes copines. Oh putain l'illumination. La rousse c'était la meuf de Fernando. J'avais envie de rigoler sur le coup, Fernando avec elle, my god. Ouais j'avais un moment de détente. « Une nouvelle fois, je te retourne la réflexion. » J'arquai un sourcil en essayant de comprendre le sens. Je ne parlais à la place de personne. D'ailleurs, elle n'avait tellement pas de vie qu'elle était venue se mettre entre moi et la blondinette. C'était pas elle qui allait m'arrêter. « Jona ! » Le clin d'oeil de Jona me fit réfléchir, puis je lui lançais un sourire. C'était la bataille, Jona/Matys contre les deux autres. Limite pas équilibré mais on s'en fiche, je n'étais pas la pour me battre, juste me distraire. « C’est quoi ton idée ? Continuer ça se cracher des noms d’oiseaux ? Merci, ça ne vaut pas mieux. » Je me retournais, me rapprochant de Jona en réfléchissant. Je devais trouver une idée, je n'avais pas envie de rester dans cette boulangerie trop longtemps avec une gamine qui chialait d'un côté, une rousse qui ce pense grande gueule et moi qui foutais la merde. Ouais j'avais envie c'est tout. Le regard tueur que Jona lançait à Kai me fit sourire, elle avait des capacités, je l'aimais bien. « Quoi que tu veuilles faire, je te suis. » J'avais envie de taquiner Kai, assez méchamment certes, mais finalement je ne trouvais pas trop d'idées. J'avais envie de foncer dans le tas, arrêter ce fou pour que je puisse rentrer chez moi. Je n'avais pas peur de lui, ni de son arme mais il fallait un plan d'action. Soudain en regardant Kai, j'eus une idée. Evidemment c'était juste pour rigoler mais sans rigoler quoi. Enfin je me comprends. « Je te propose d'ouvrir la porte et que tu te casses dehors. Avec un peu de chance tu te prendras une balle. C'est une bonne distraction, nous on ira rejoindre Fernando, il pourra surement nous aider. En plus il est juste de l'autre côté de la place. » Je vis au loin l'autre blondinette pleurer ou alors dans une situation pitoyable. Je connaissais plutôt bien son petit copain ou son ex ou le père de son gosse, enfin c'était compliqué à comprendre leur histoire bidon. « En tout cas pleurer ça ne changera rien. Monsieur Liam est en colère. » Je me posais près de Jona en regardant la blondinette. Il fallait que mon cerveau soit en fusion like Jimmy Neutron mais franchement j'avais juste la flemme de réfléchir. « Faut qu'on dégage de là Jona, parce que je suis allergique à l'odeur de cette rousse. » Je suis une garce et j'aime ça. J'étais connue dans mon entourage pour être une vrai peste sans tact. Tant pis, soit on m'aime soit on ne m'aime pas mais on ne pourra pas dire : Matys c'est qui ? J'avais trouvé en Jona une partenaire, enfin je pense. « Bon tant qu'il y a de la vie on dit toujours qu'il y a l'espoir. » Oui c'était une parole de Magic System mais fuck, il fallait bien réveiller ces molasses. Puis soudain je vis un mec tomber à terre. Liam venait de tirer. Quel con ce mec.

Ils tombent, les uns après les autres. Ils hurlent, ils me supplient d'arrêter. Ils sont les victimes, pas moi. C'est moi le tyran. Je suis celui qui inflige la douleur et non qui la reçoit, pour une fois. Mais alors pourquoi j'ai mal ? Pourquoi ça n'aide pas ? Ils n'ont pas assez payé, la vengeance n'est pas encore totalement prise, quelque chose manque à l'équation. Je sais plus où aller, je sais plus qui affronter. J'erre au hasard, tirant sur la première personne qui cherche à s'imposer face à moi. J'me retrouver devant une enseigne, j'ouvre la porte sans chercher à savoir où je suis. Y a des visages connus là-dedans, des visages qui se décomposent. Ella, oh la belle Ella, l'ex de Mattia, celle qui a eu le gosse, quelle tarée celle là. Et puis, Jona, la pouffiasse de la ville. Bien sûr que je la connais, mais elle j'vais pas la buter, elle serait trop ravie que les magazines parlent encore d'elle. Après y a Matys, la connasse. Et puis, Kai la parfaite rousse. Et j'en passe. Que du beau monde.

« Salut Ella, tu te souviens de moi ? » Je pointe mon arme sur elle. Personne ne bouge, personne ne parle. C'est comme si le temps était suspendu. « Si je te bute, ça donnerait à ton gamin le même genre de vie que j'ai eu. C'est pas beau ça ? J'pourrais lui apprendre la vie à ce petit. » je place mon doigt sur la détente. J'vais tirer, j'vais la buter cette petite salope. Sage l'intellote ? Ouais ouais, en attendant ça s'fait mettre par le beau sportif du lycée. Et après ça tombe enceinte. Pouffiasse. Et puis là, y a l'autre qui bouge, l'autre conne, la blonde. « TOI TU BOUGES PAS ! » Le coup part. Jona s'effondre sur le sol. « Tu f'ras la première page demain, t'inquiètes pas chérie. » Et je lui donne un coup de pied. Elle me dégoûte. Je lui arrache un cri. Chic, je l'ai pas butée. Peut-être finalement que l'attention ne sera pas que sur elle. Et là, je me prends un coup. Un type de la boulangerie qui se croit malin apparemment. Je tombe. Il fonce sur moi. Un autre coup part. Il tombe, mort. Celui là je l'ai pas loupé.

Les choses m'échappent, je recule, j'ouvre la porte. Juste avant de me barrer je déclare. « Je reviendrai » Puis je pars.

« Je te propose d'ouvrir la porte et que tu te casses dehors. Avec un peu de chance tu te prendras une balle. C'est une bonne distraction, nous on ira rejoindre Fernando, il pourra surement nous aider. En plus il est juste de l'autre côté de la place. » Dans la tête de Kai c’était l’idée de la meuf sans idée et qui ne voulait pas admettre qu’elle ne valait pas mieux que les autres, elle lui aurait volontiers arraché la langue et les yeux pour avoir parlé de son homme –d’ailleurs il fallait qu’elle lui demande d’où il connaissait une… « fille » pareille- mais, Kai n’était pas du genre à se battre, à s’énerver quitte à passer pour une lâche elle préférait ignorer et partir que de se mettre dans une situation délicate. « En tout cas pleurer ça ne changera rien. Monsieur Liam est en colère. ». Pleurer ? Elle parlait de qui là ? Ella n’avait versé qu’une larme et franchement c’était plus que compréhensible, cette nana c’était vraiment CHOUETTEEEEEEEE JE VAIS POUVOIR FOUUUUUUTRE LA MEEEEERDE ! Non mais, c’était une vocation chez elle. « Faut qu'on dégage de là Jona, parce que je suis allergique à l'odeur de cette rousse. ». Kai souffla, le but était de rester calme mais cette fille lui foutait des boutons, il n’y avait pas que son odeur qu’elle ne supportait pas, elle aurait voulu lui coudre la bouche, voir ce qu’elle faisait sans sa langue de pute. « Bon tant qu'il y a de la vie on dit toujours qu'il y a l'espoir. ». La rouquine attrapa la main de sa meilleure amie, prête à sortir.

Ouais mais voilà, un nouveau coup de feu dans la rue et une autre victime, le cœur de Kai avait loupé un battement et dans son sursaut, elle lâcha la main de la blondinette alors que ce dit Liam –Kai ne le connaissait ni en blanc ni en noir, pour elle c’était un personnage de fiction issu de la fantaisie de RHI-. Le problème, c’est qu’elle venait de le voir tirer, le problème c’est qu’il avait l’air déterminé et que là, il pointait son arme sur Ella –forcément elle était au lycée avec lui… ce n’était pas étonnant qu’il s’en prenne à elle, il jugeait les lycéens comme ses bourreaux-. « Salut Ella, tu te souviens de moi ? » La rousse lui attrapa à nouveau la main, pas du tout rassurer par ce qu’il disait là et encore moins par ce qu’il allait dire. « Si je te bute, ça donnerait à ton gamin le même genre de vie que j'ai eu. C'est pas beau ça ? J'pourrais lui apprendre la vie à ce petit. ». Un porc, un vrai, il voulait faire souffrir un gamin innocent, il voulait faire du mal à un petit ange à peine né, il se prétendait victime mais en réalité ce n’était qu’un sadique en puissance, il ne tuait plus pour faire comprendre sa détresse et sa souffrance, il tuait par plaisir, comme quelqu’un mangerait du chocolat. « T’es même pas en accord avec toi-même espèce de porc… ». Elle aurait bien continué, Kai était prête pour lui cracher toutes les horreurs du monde quitte à se prendre une balle mais Jona eu le malheur de bouger « TOI TU BOUGES PAS ! » Le coup était parti, sans que personne ne puisse réagir.

« Tu f'ras la première page demain, t'inquiètes pas chérie. ». Et il osait la frapper, lui arracher des cris, visiblement satisfait par ce qu’il faisait là, jusqu’à qu’un homme s’en prenne à lui, jusqu’à que quelqu’un est le courage de s’interposer mais que ce que quelqu’un venait de perdre la vie, un autre coup de feu, un coup de feu qui par la même occasion achevait Kai. « Je reviendrai » Il n’était pas obligé, Kai aurait ouvert sa grande gueule si elle n’était pas dans un état végétatif, depuis son accident de voiture, depuis qu’elle était sorti du coma Kai elle était victime Traumatophobie et d’Hématophobie, c’est-à-dire ce que les scientifique appellent une peur rationnelle des accidents et du sang alors là, ce qui était étonnant c’est qu’elle s’était pas encore évanouit mais, là elle restait stoïque, des bourdonnements dans les oreilles, incapable de saisir la situation, elle avait les yeux fixé sur ce cadavre, voilà l’une des raisons pour lesquels elle n’avait pas frappé Matys, parce qu’elle ne voulait pas voir du sang, c’était loupé.

Spoiler:

Les insultes fusent. Tout part en vrille. C'est le chaos. Matys démonte la rousse verbalement. Elle l'attaque sur son petit ami; très fort. Je ne m'incruste pas dans le clash. J'considère que mes deux ennemies me détestent déjà assez comme ça. J'en rajoute pas, j'ferme ma gueule. J'observe. « Faut qu'on dégage de là Jona, parce que je suis allergique à l'odeur de cette rousse. » Se barrer, quelle bonne idée ! Mais pour aller où ? Je m'apprête à répondre quand j'entends un coup de feu qui me glace le sang. Tout se passe très vite. La porte de la petite boulangerie s'ouvre et un type avec un flingue à la main fait son entrée. Liam je présume. C'est vrai qu'il a vraiment un tête de raté. Mais comme il a un flingue, je décide qu'il est plus sage de me retenir de le provoquer.

« Salut Ella, tu te souviens de moi ? » Il la regarde, il s'approche d'elle, je suis pétrifiée. Evidemment, le lycée, Ella, Liam. Ils se connaissent. Au vu de l'attitude du garçon, ils n'étaient pas les meilleurs amis du monde. « Si je te bute, ça donnerait à ton gamin le même genre de vie que j'ai eu. C'est pas beau ça ? J'pourrais lui apprendre la vie à ce petit. » Il pointe son arme sur elle. Personne ne bouge, Kai marmonne quelque chose. Et moi, et moi. Je pense à Mattia. Je pense à Lleyton, son fils. Je pense à ma propre vie. J'ai grandi sans père. Lleyton grandira sans père. J'ai eu une mère. Lleyton a besoin de sa mère. Mattia s'en remettrai jamais. Ca suffit pour bouger, ça suffit pour agir. Parce que j'ai pas peur. J'en ai rien à faire d'être blessé. Je veux juste qu'elle, elle ne le soit pas. « TOI TU BOUGES PAS ! » Et pan ! Je m'effondre. Je crie. Mes yeux s'indondent de larmes. J'ai mal. Je crois que je vais mourir. Je vais mourir. Je sais pas où j'ai été touchée mais j'ai mal à la poitrine. Putain j'ai mal. « Tu f'ras la première page demain, t'inquiètes pas chérie. » Et il frappe. Et c'est fini. Je sens plus rien. Je vois plus rien. C'est le vide. Le vide, ou la mort.

« Salut Ella, tu te souviens de moi ? » J'avais peut-être mis un peu plus de temps que les autres pour comprendre ce qui venait de se passer. Liam venait de pénétrer dans la boulangerie. Chouette il ne manquait plus que ça. Je matais donc la scène ne me sentant pas concernée, Ella était la première a être attaquée, verbalement parlant jusqu'au moment où il pointa son arme sur elle. « Si je te bute, ça donnerait à ton gamin le même genre de vie que j'ai eu. C'est pas beau ça ? J'pourrais lui apprendre la vie à ce petit. » Je regardais les visages des autres personnes présentes dans la boulangerie en attendant la suite. Non j'avais pas non plus envie qu'elle se prenne une balle entre les deux yeux mais j'avais envie de savoir ce qu'il allait se passer. « T’es même pas en accord avec toi-même espèce de porc… » Il fallait réfléchir à une stratégie, mettre un plan en place, je sais pas moi, sauver ma vie. J'ai que 19 ans, je suis trop jeune pour mourir. Et puis un tir me sortit de mes idées. Je vis à côté de moi Jona tomber au sol et il s'approchait de moi afin de frapper la blondinette qui était blessée au sol. « PUTAIN MAIS ARRÊTE ENCULE !!! » Le temps qu'il se retourne, un coup dans le dos, je le poussais de mes petites forces quand le type de la boulangerie vient à mon aide. J'aurais pas dû le laisser se démerder tout seul putain ! J'étais à terre près de la blondinette quand je vis le type nous tomber dessus. IL ÉTAIT MORT. Arg j'avais du sang de partout, je venais juste d'acheter mon slim putain. « J'm'occupe de toi ma belle, tiens bon. » Je me levais quand il commençait à passer le pas de la porte de la boulangerie. Je pris une de mes chaussures afin de lui lancer dessus. Bon, je l'ai loupé mais l'intention qui compte. « Je reviendrai » Il méritait rien d'autre que d'aller pourrir en taule et de se faire bouffer par des rats. Quand tout le monde se foutait de sa gueule, j'comprenais mieux pourquoi maintenant. Tout redevenait calme, j'étais tachée des sangs de Jona et du type mort. D'ailleurs son cadavre me foutait la chair de poule, malheur il avait encore les yeux ouverts. En me retournant, je voyais les regards terrorisés de tout le monde. J'étais plutôt détendue, plutôt cool. Il ne fallait pas effrayée plus les autres. « Je sais tu m’aimes pas, tu me fais pas confiance, mais là on est plus que deux pour sortir Jona d’ici. Il reviendra, je sais pas ce qu’on est censé faire pour la sauver mais, la laisser ici c’est sans doute la pire idée du monde. » Sa voix venait de m'interpeller. Qui sait peut-être qu'on avait encore une chance de sauver le type de la boulangerie. Je me posais à ses pieds, baignant dans son sang. Je posais aussi un regard sur le rousse histoire de savoir si elle allait bouger son petit cul mais visiblement elle était dingue. Je bloquais sur elle, elle n'avait pas l'air de réagir. Tant pis elle n'est surement pas d'une aide indispensable. « Lui non plus on ne peut pas le laisser. » Je restais accrochée à lui, j'étais peut-être trop optimiste. Je me levais en courant à l'extérieur. « JE SAIS ! » Je m'écriais en sortant à l’extérieur en courant sortant mon téléphone portable de ma poche. DU RÉSEAU. Hop hop hop on appel les secouristes, des ambulances et puis la police tant qu'on y est. L'adrénaline, c'était un truc de ouf, j'me sentais toute tremblante dans le fond mais je gardais bonne face. A la fin je retournais dans la boulangerie pour aider Ella, Kai et Jona. « C'est bon les filles, ce n'est qu'une question de minutes. »