Sujet: ✣ BUT MAYBE WHAT'S BROKEN, CAN START TO SHINE. Lun 19 Nov - 18:37
mia jules moriarty
« I was praying that you and me might end up together. »
NOM: Moriarty. ⊰PRÉNOM: Mia pour son premier prénom et Jules pour le second. ⊰ÂGE: vingt-huit ans. ⊰ORIGINES: américaines. ⊰MÉTIER/ÉTUDES: agent de police actuellement sous couverture. ⊰STATUT CIVIL: célibataire, encore éprise de son ancien petit-ami. ⊰CRÉDITS: lovingsophiabush@tumblr. ⊰AVATAR: sophia bush, la magnifique.
welcome to our world.
nice to meet you.
Yo les cachalots. Mon pseudo c'est Empty soul sur la toile. Je suis actuellement étudiante et je prépare le concours infirmier, si si. Je connais Thub parce que j'y étais un temps, d'ailleurs je suis tristounette de voir que Abby est partie. En tout cas le forum est toujours aussi beau. Je compte m'y consacrer correctement à présent. Je migre ici avec une amie, pour un duo qui nous tient à coeur. On cherchait un forum actif, qui tient le coup. So, nous voilà.
Dernière édition par Mia Moriarty le Ven 23 Nov - 18:00, édité 3 fois
Sujet: Re: ✣ BUT MAYBE WHAT'S BROKEN, CAN START TO SHINE. Lun 19 Nov - 18:37
I'm falling apart, I'm barely breathing, with a broken heart that's still beating. quote@lifehouse. ✚ gif@tumblr.
« Monsieur Moriarty, nous sommes désolés de vous apprendre cela, mais le corps de votre femme a été retrouvé dans une petite forêt près de Minneapolis. Il semblerait qu’elle ait été victime d’un meurtre sordide. » Les mots du policier firent mouche devant l’homme qui manqua de tomber sous le choc de la nouvelle. Il demeura statique, comme paralysé par une douleur qui grimpa rapidement dans tout son corps. L’homme essaya de se reprendre, de prononcer quelques mots mais il n’en fût pas capable. Sa silhouette retomba sur les marches du grand escalier alors qu’une jeune fille arriva à une vive allure. Le regard de Mia marqua une incompréhension certaine et elle se demandait bien ce qui pouvait se passer. C’est en voyant les deux policiers et son père dans un état déplorable qu’elle comprit. Pas un mot de plus, pas une explication à ajouter. Sa mère avait disparu deux semaines plus tôt. Un voyage d’affaire pour une conférence dont la brune s’en fichait royalement. Elle n’aimait pas voir sa mère s’éloigner, elle n’aimait pas la savoir loin de la maison. L’étudiante avait depuis l’enfance nouée une relation fusionnelle avec la défunte femme et elle représentait tout à ses yeux. Si les choses demeuraient plus compliquées avec son père, ce n’était résolument pas le cas avec sa mère. Et ce fût sans doute pour cela que la brunette ressenti une douleur si vive dans sa poitrine. Elle ne voulait pas croire la fatalité de la nouvelle amorcée par les agents de police. Sa mère ne pouvait être mère. « Vous devez faire erreur, repartez, recommencez vos recherches, vous entendez ? Ne restez pas là, vous devez la retrouver. » La voix de l’adolescente était saccadée par l’envie de pleurer. Mais craquer ne faisait pas parti de ses habitudes. Elle avait toujours été d’une froideur implacable avec les autres. La demoiselle se refusait à montrer la moindre émotion, comme effrayée à l’idée qu’on finisse par se jouer d’elle. Le père de famille releva le regard en direction de sa fille. Cette dernière se cramponnait à la rambarde de l’escalier comme pour s’apporter un soutient. Les deux policiers se sentant plus désarmés qu’autre chose quittèrent la demeure, préférant laisser la famille reprendre ses esprits – même si au fond c’était impossible. L’homme sentit une larme couler sur sa joue et la chassa d’un revers de la main avant de s’approcher de sa fille. Il chercha à l’attirer dans ses bras, lui offrant ainsi de la compassion et un geste de tendresse mais la brune se refrogna en le repoussant vivement. « Lâches-moi. Ne me touche pas ! Si tu n’avais pas été autant absent, maman ne serait pas partie, elle n’aurait pas travaillé à son tour comme une acharnée, c’est ta faute tu m’entends, ta faute. » Elle hurla ses paroles d’une voix aussi odieuse que possible comme souvent lorsque la jeune femme cherchait à blesser les autres. Le chef de famille fût foutrement surpris de la réaction haineuse de son aînée. Elle chercha à reporter la faute sur lui et ce dernier ne pouvait accepter une telle chose. Alors qu’il s’apprêtait à entrecouper le discours de sa fille, Billie, la cadette arriva en haut de l’escalier, les yeux encore à moitié endormis. Incrédule et perdue, elle ne comprenait pas la source des cris et encore moins ce qui se déroulait au beau milieu de la nuit. Mia fixa sa sœur. Elle avait ce don pour la protéger depuis sa naissance. Si la brune savait se montrer odieuse et méchante avec énormément de gens, quand il s’agissait de Billie, la donne changeait du tout au tout. Prenant une grande inspiration, elle arriva à sa hauteur la prenant dans ses bras. Les mots sortirent avec difficultés de sa bouche mais la demoiselle expliqua finalement la triste vérité à sa sœur. Des explications qui ne tirèrent aucune larme chez l’adolescente. Elle resta prostrée dans les bras de Mia, incapable de dire quoique ce soit, le regard perché dans vide. Et leur père quant à lui restait témoin de cette scène qui marqua une brisure totale au sein des Moriarty.
House is cold, the days are long. Why can't you ever see what's in front of you ? quote@the quiet kind. ✚ gif@tumblr.
« T’es prête Billie ? » Mia vêtue d’une robe noire cintrée entra dans la chambre de sa petite sœur. Elle la trouva statique devant le miroir, son visage toujours aussi froid et impassible. Depuis l’annonce du décès de leur mort, les choses n’avaient guère changé. Elles souffraient toutes les deux essayant d’avancer à leurs manières. Comme souvent, cacher leurs faiblesses semblait être la solution de facilité. Mia était devenue encore plus froide, se cachant devant une attitude haineuse et insolente avec les autres. Les pousser à bout était devenu son mot d’ordre et personne ne pouvait tenter de la raisonner. Elle n’adressait plus la parole à son père le rendant responsable de tout. Et une idée germait dans sa tête depuis l’annonce dramatique : se venger. A ses yeux, la vérité n’avait pas été dite. Un meurtre sordide ? Cela n’était qu’une banale excuse et même si elle n’en parlait pas à son entourage, elle chercherait à savoir ce qui s’est exactement passé, pire encore, la brune se mettait en tête de retrouver le responsable pour le faire payer. Mais devant sa cadette, elle ne voulait rien laisser paraître. Billie était affectée mais la demoiselle n’avait versé aucune larme, comme incapable de se laisser aller. Mia n’avait pas tenté de la soustraire à une discussion concernant tout cela. Elle-même avait bien des difficultés à extérioriser sa douleur alors pourquoi forcer sa benjamine à le faire. Billie se retourna en tirant sur le tissu noir de sa robe, tout en haussant les épaules. « J’ai hésité à mettre ça ou à changer encore, mais c’est difficile de trouver la bonne tenue quand on va enterrer sa mère non ? » Sa question n’en constituait pas une en réalité. Elle se retourna pour ne pas affronter le regard de sa sœur. Face au miroir, ses yeux scrutaient le sol de bois. Son aînée laissa échapper un soupire avant de se rapprocher et d’encercler le corps de la brune. Sa tête se déposa contre son épaule et Billie laissa ses mains se poser contre celles de Mia. Encore une fois, elles se soutenaient, elles formaient ce tandem que rien ne pourrait ébranler. Elles venaient de perdre leur mère et la seule chose qui importait à Mia était qu’elles continuent de se soutenir. « On va s’en sortir, je te le promets. » A ses mots, elle fit face à sa sœur et déposa un baiser contre son front. Quelques secondes d’un silence pensant et les deux étudiants partirent en direction du véhicule noir stationné devant la maison.
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La foule se pressait au détour du cimetière de la ville. Les visages étaient fermés. Certaines larmes se profilaient. Tout le monde était vêtu de noir, signifiant ainsi un deuil impossible pour beaucoup. Le cercueil de la défunte trônait sur un petit support alors que des fleurs décoraient l’objet fait de bois. Mia marcha à l’avant du cortège funeste. Ses phalanges étaient entremêlées à celles de sa sœur alors que toutes les deux cherchaient à éviter les regards plein de pitié. Si l’aînée des Moriarty détestait bien quelque chose, c’était cela. Et à chaque fois qu’elle y était confrontée, le schéma s’apparentait à un éternel recommencement. La haine, les insultes, le déni. Tout le monde se stoppa après quelques secondes d’une marche qui semblait ne pas en finir. La cérémonie commença. Les mots du prêtre présent étaient censés apaiser la peine commune à toutes les personnes présentes mais il n’en fût rien. Mia trouvait cela tellement dérisoire et encore une fois, elle bloqua le passage des larmes sur son visage. Billie semblait ailleurs, n’osant même pas fixer le cercueil de sa mère. Son regard était porté vers le sol alors que quelques gouttes de pluie se mirent à tomber. Le ciel s’assombrit un peu plus à chaque seconde et reflétait à merveille la noirceur du moment. Les minutes défilaient et progressivement l’adieu à la défunte femme touchait à sa fin. Les personnes présentes quittèrent lentement l’enceinte des lieux laissant le père de famille accompagnés de ses deux filles à proximité du cercueil. L’homme s’approcha de ce dernier, se baissant pour y déposer un baiser avant de marcher et prendre du recul sur les deux demoiselles encore statiques. Mia s’avança à son tour, laissant le bout de ses doigts toucher le bois pour finalement se baisser. « Je te vengerais maman. » Son ton ne laissait pas place au doute et elle s’écarta sur le côté alors que Billie fût incapable de bouger ou même de se rapprocher. Son regard ne laissait rien paraître et sa respiration était haletante sous l’impulsion de l’angoisse et de la réalité qui lui arrivaient en plus visage. Mia ne chercha pas à la forcer. Elle marcha en sa direction, attrapant sa main pour partir vers la sortie. En arrivant à l’extérieur du lieu bien funeste, l’aînée se retourna vers sa sœur. « Tu sais Billie, t’es pas obligée d’en parler, de pleurer, de me dire ce que tu ressens. Je suis là pour toi et t’es la seule famille qui me reste à présent. » Annonça-t-elle en fixant son père qui écoutait la conversation. A ses yeux, la relation avec ce dernier était définitivement morte. Elle ne lui pardonnerait pas ses absences à répétition, l’égoïsme qu’il a servi sur un plateau à sa défunte épouse. Elle persistait à croire que tout cela aurait pu être évité si l’homme avait fait preuve d’un peu plus d’esprit de famille. La brune en face esquissa un petit sourire malgré les circonstances de sa présence ici. Elle se contente d’hausser les épaules en serrant la main de Mia. « Je le sais. Et c’est la même chose pour moi. » A ses mots, elle se rapprocha pour se blottir dans les bras de sa grande sœur. Cette dernière la serra fortement, son menton s’apposa contre le sommet de sa tête. Elles restèrent ainsi immobiles durant quelques secondes. Rien ne pouvait présager de la suite mais une seule certitude régnait, elles ne se quitteraient pas.
Faster than a shooting star, baby you stole my heart, What a lovely mystery, all the ways two hearts can meet. quote@phillip larue. ✚ gif@tumblr.
Mia venait de sortir d’une énième journée à la faculté de droit. Et autant dire que cela ne la passionnait pas du tout. Parfois, la demoiselle se demandait encore pourquoi elle continuait de suivre ce stupide cursus. Depuis la mort de sa mère, les choses avaient totalement changé. La brune était devenue encore plus odieuse et manipulatrice avec les autres. A vrai dire, elle se jouait de tout le monde pour arriver à ses fins et pour obtenir ce qu’elle désirait. Il était hors de question pour la principale concernée de s’attacher à quiconque et elle préférait largement coucher par ci et par là plutôt que de s’imaginer vivre une relation de couple avec quelqu’un. Ses amis avaient fini par filer – par la faute de Mia évidemment. Elles les avaient reniés un à un sauf Jamie, sa meilleure amie. L’étudiante ne voyait pas l’intérêt de se prévaloir d’autant de personnes dans son entourage alors qu’elle n’en supportait plus la moitié. La brune n’adressait plus la parole à son père depuis le drame et quand ils se croisaient dans la grande maison familiale, elle se contentait de l’ignorer ou de lui rappeler à quel point elle pouvait le détester présentement. Le pauvre homme ne savait plus comment agir avec sa propre fille et même toute sa force de caractère acquise lors de son métier de militaire ne faisait pas le poids face à la haine de la demoiselle. Comme souvent après ses cours, elle passa par l’un des bars de la ville, pour boire, pour oublier et surtout pour trouver un homme avec qui rentrer. Elle poussa la porte de l’établissement avant de s’assoir au comptoir faisant signe au serveur de lui apporter une double vodka. Ce dernier s’exécuta en lui déposant sa consommation. La jeune femme ne bougeait pas, se contentant d’avaler le liquide alcoolisé d’une traite. Son regard balaya la salle avant de croiser celui d’un homme. Il la fixait d’une manière quelque peu insistante à son goût. Elle arqua un sourcil – lui octroyant un coup d’œil méprisant. « Tu veux peut-être une photo ou t’as besoin d’aide pour mater quelqu’un d’autre ? » Demanda-t-elle froidement. Ses prunelles noires se firent encore plus sombres. Elle était colérique comme souvent et n’avait pas envie de perdre son temps avec un idiot de plus. L’homme se mit à rire – cyniquement – avant de boire une gorgée de sa consommation. Il se rapprocha quelque peu en adoptant une attitude aussi méprisante que celle de la brune. Elle le fixait sans sourciller, sans baisser le regard. Ce n’était pas dans ses habitudes et elle ne le laisserait pas prendre le dessus pour satisfaire son petit ego. « La petite fille à papa ne devrait pas traîner dans un bar à cette heure-là. » Sa remarque aiguisa la colère de la brune alors qu’elle le fixa silencieusement durant quelques secondes. Mais pour qui se prenait-t-il ? Elle se le demandait encore. Elle leva son index en l’air, réclamant ainsi une autre consommation qui ne se fît pas attendre. L’avalant d’une traite en sentant sa gorge brûler, elle se tourna vers l’homme en le dévisageant de haut en bas, se retenant d’écraser sa main contre son visage. « Tu bois pour me prouver que t’en a dans le ventre ? » L’inconnu aurait pu stopper les remarques mais il continua sur sa lancée et n’attisa qu’un peu plus la rage dans le corps de la brune. Cette dernière sentait sa poitrine se soulevait vivement alors qu’elle n’avait qu’une envie, lui rendre la monnaie de sa pièce. Mia s’avança sur le bord de son siège en cuir et croisa ses jambes. Sa langue glissa contre ses lèvres qu’elle humidifia au passage avant de reprendre la parole sur un ton aussi froide et hautain qu’auparavant. « Je n’ai rien à prouver à personne, encore moins à toi. Tu crois que je suis une fille à papa ? Tant mieux, mais tu te trompes connard. » Sa réplique était cinglante et elle n’en avait que faire de ce qu’il pouvait penser. Si longtemps la brune avait abusé de l’argent dont disposait sa famille, la donne n’était plus la même depuis le décès brutal de sa mère. Si les autres se plaisaient à penser cela, soit mais cela n’affectait aucunement l’étudiante en droit. « T’es sûre de ça ? » Que demanda l’homme comme pour la tester. Mia se contenta d’un soupir qui marquait une énième fois sa lassitude. Sans attendre, elle se pencha vers lui. « Demandes moi de faire un truc, tout ce que tu veux, allez. » Quel était son but ? Montrer évidemment qu’elle avait quelque chose dans le ventre et que ce n’est pas ses petites suppositions à la noix qui allaient la freiner. L’homme se mit à rire à nouveau avant d’observer les personnes présentes dans le bar malgré l’heure tardive. Il planta ses yeux vers un homme loin d’être agréable pourtant et un sourire presque sadique se présenta sur la courbe de ses lèvres. Mia attendait – à contre cœur – le gage de ce type. L’inconnu ne tarda pas à reprendre la parole d’une voix moqueuse. « Lui, là, celui avec sa guitare près de la petite scène va le voir et débrouilles toi pour revenir avec son boxer. » L’étudiante manqua de recracher son breuvage avant de le regarder. Etait-il sérieux ? Oui, apparemment. Pourtant, elle ne se laissa pas déstabiliser pour autant. La brune se leva partant en direction du dit guitariste avant de l’attirer plus loin dans le couloir menant aux toilettes. Elle se mit à lui sourire même si l’envie n’y était pas. La demoiselle tortilla une mèche de sa chevelure longue et flamboyante. Elle cherchait à le charmer et l’opération marchait parfaitement. « Tu veux un peu de compagnie ? » Que demanda l’homme comme presque certain de terminer la soirée au bras de la jeune femme. La principale concernée arqua un sourcil avant de rire discrètement. Ce dernier ne se doutait pas de l'adversaire qu'il venait de rencontrer et la demoiselle ne comptait pas lui offrir la moindre satisfaction. « Au vue de ta gueule, franchement non. Tu vois le mec au bar là-bas, il vient de me donner un gage à la con, et comme j'ai envie de lui fermer sa petite bouche, tu vas rentrer dans ces toilettes, et ressortir sans ton boxer pour me le donner ». L'homme sembla déconcerter par la réplique pleine de confiance qui venait de résonner. La demoiselle n'avait pas froid aux yeux et elle s'en fichait de passer pour une personne insupportable, c'est ce qu'elle était devenue au fond. Autant l'assumer pleinement. « Hors de question, va jouer ailleurs ma jolie. ». La brune se mit à sourire en coin, sachant très bien qu'il allait finir par céder. Manipulatrice dans l'âme, elle obtenait sans cesse ce qu'elle désirait. A tort ou à raison, personne ne lui résistait bien longtemps. A chaque fois c'était pareil. Déjà gamine, elle usait de son visage d'ange pour soumettre les autres à son bon vouloir et à présent la donne était similaire. « Tu vas le faire, sinon je vais hurler tellement fort que tout le monde va venir ici et je raconterais que tu as voulu abuser de moi, et crois-moi pour la promotion de ton groupe ce serait très mauvais ». Des ricanements firent écho et la demoiselle se montra encore plus sûre d'elle. L'homme abasourdi, ne chercha pas à rechigner, ne voulant pas d'un scandale qui nuirait foutrement à son statut et à son image. Il allait s'exécuter et revint la mine déconfite. « Fait pas cette gueule, la grosse moche au premier rang serait pas contre l'idée de te baiser elle ». Elle se mit à rire avant de se rapprocher du comptoir. L'inconnu était encore présent et fût même surpris de découvrir que Mia avait réussi à faire son gage avec tant de facilités en si peu de minutes. « Pas mal, t'es plutôt forte. » Et c'est à ce moment précis que tout commença. Un simple jeu. Cap ou pas cap ? Cap de quoi ? Aucun des deux ne le savaient, pourtant ils décidèrent de jouer, ce soir, demain et dans les temps à venir. Jouer pour se sentir vivre, jouer pour oublier deux existences teintées par la douleur et la peine. Un seul but, ne pas se faire prendre dans les mailles de la partie.
The clouds hold a storm over this road Well, I'm sorry for the things I had to say. quote@the narrative. ✚ gif@tumblr.
Rien, ni personne n’avait pu présager de ce qui se passerait entre Mia et Seth. Ils représentaient deux entités, deux électrons libres. La première refusait la moindre source d’attachement et le second demeurait sans cesse en proie à un passe torturé. La seule chose qui les unissait durant longtemps fût un jeu. Un foutu jeu qui a fini par avoir raison de eux. Progressivement les gages se firent plus difficiles à exécuter. La jalousie commença à s’accroître pour devenir presque constante. La brune maudissait toutes les pouffes qui essayaient d’attirer le regard de l’homme et ce dernier ne restait pas en reste en détestant les hommes qui osaient fixer la demoiselle comme une sorte d’objet à acquérir. Pourtant, aucun ne voulait se l’avouer. Aucun n’avait la force de faire un pas vers l’autre. Ils se contredisaient souvent, se maudissaient la plupart du temps. Mia se montrait à chaque fois plus odieuse, utilisant sa haine comme large façade à ce qu’elle éprouvait pour le jeune homme. Ce dernier ne s’en voyait que plus déstabilisé par l’attitude contradictoire de l’étudiante en droit. Et parfois, lasse de tant de tensions, il la laissait dans son coin, ne cherchant pas à la contraindre à une quelconque chose. Si cette dernière n’était pas prête à faire des efforts, tant pis. Pourtant progressivement, elle commença à se livrer à lui. Evoquer sa mère avait été difficile mais la demoiselle l’avait fait à la plus grande surprise de l’homme. Il découvrit lentement une autre femme. Loin de l’image de la garce manipulatrice et sans morale. Elle avait réussi à le toucher, à lui faire entrevoir la possibilité d’une relation qui lui tenait à cœur. Et il aurait fallu d’une bonne dose de courage pour que ce dernier s’autorise à exprimer à voix haute ses sentiments. Deux idiots au milieu d’une route traversée par des dizaines de voitures, deux idiots cherchant à tout prix à se tester. Mia incapable d’offrir sa confiance à ce dernier finalement happée par la force des paroles qu’il avait su émettre. Et c’est ainsi que tout avait débuté entre eux. Une alchimie indéniable. Ils s’attiraient autant qu’ils étaient capables de se détester. Une histoire commencée au hasard et finalement leurs sentiments n’ont fait que s’amplifier. La passion les unissait et la passion a surtout fini par la détruire. Une nouvelle, trois mots. « Je suis enceinte. » Lorsque Mia annonça la vérité à Seth, ce dernier ne cria pas. Il se contenta de la laisser ainsi seule au milieu du salon, refusant l’hypothèse de rester et d’assumer la grossesse de sa petite-amie. Et elle se retrouva abandonnée par la seule personne qu’elle avait aimée. Sur le moment, elle ne réalisa même pas ce qui était en train de se passer. Son univers entier s’écroulait et elle avait à nouveau la sensation de toucher le fond. Suite à cela, la demoiselle opta pour la seule solution éclairante à ses yeux : l’avortement. Elle cru réussir à le faire, à se séparer de cet enfant et pourtant, une fois aux portes de l'hôpital, ses talons se tournèrent à une vitesse fulgurante. Impossible de le faire, impossible de subir cette épreuve. Seth ne savait rien, ne se doutait pas de la décision de Mia. Cette dernière ne voulait rien dire, rien lui avouer. Il faisait parti du passé. Et par-dessus tout, elle le détestait. Ce dernier l’avait fait miroiter, lui avait offert des espoirs sur un plateau dorée à la con pour finalement se tirer comme le dernier des lâches. Lui pardonner ? Hors de question. Sa seule idée était de le faire souffrir comme elle avait souffert. Une énième confrontation se déroula. Une soirée alcoolisée qui avait donné sa dose de courage à la brune. Elle malmena le cœur de l’homme, lui crachant même sa haine au visage. Les mots avaient été soigneusement utilisés pour le heurter et pour être certaine de l’atteindre. Et suite à cela, le silence, le calme plat, plus de nouvelles. Deux cœurs perdus et meurtris, c’était uniquement ce qui restait.
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Deux ans auparavant. Mia déambulait dans les rues de Los Angeles, la mine en vrac comme souvent depuis les dernières semaines. Elle ne cessait de repenser à la dispute avec Seth. Si sur le moment, elle se sentait fière de ses paroles, à présent, les regrets primaient. Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes de culpabiliser, à croire que tout était foutrement différent à chaque fois quand ça concernait le jeune homme. Le vent balayait la chevelure de la demoiselle alors qu’elle essayait d’éradiquer toutes les pensées le concernant. Ses mains se refermaient sur une boite cartonnée. Une boîte contenant un lot de souvenirs et d’affaires appartenant encore à Seth. Depuis qu’elle avait pris la décision de quitter sa ville natale pour déménager ailleurs, dans un nouvel endroit, là où personne ne pourrait être au courant de quelque chose la concernant. Billie ne désirait pas la suivre pour l’instant, ne se sentant pas de quitter ses amies et la faculté où elle étudiait. Jamie, elle, devait encore se trouver quelque part au milieu du monde à tenter d’œuvrer pour aider les autres. Mia allait partir seule et ce n’était peut-être pas une mauvaise chose au fond même si l’idée de laisser sa petite sœur ne l’enchantait pas du tout. Finalement, elle arriva devant l’immeuble de Seth et son rythme cardiaque s’accéléra. Ces retrouvailles allaient être à doubles tranchants et la demoiselle espérait que cela ne se solde pas encore par une énième dispute. Arrivée devant la porte de l’appartement de l’homme, elle hésita d’abord à frapper avant de le faire, attendant avec une certaine fébrilité de revoir son ancien petit-ami. La porte ne tarda pourtant pas à s’ouvrir. « Hey. Je voulais te donner…te donner ces affaires que j’ai retrouvées en faisant un brin de ménage. Je pensais que tu voudrais les récupérer. » La voix de Mia était tremblante et surtout nerveuse. Elle se sentait intérieurement idiote de se présenter ici comme si de rien n’était, surtout après la dernière dispute en date. Pourtant, la jeune femme avait le sentiment qu’en rendant ses affaires au principal concerné, l’histoire se terminerait définitivement. Seth ne pût cacher sa surprise et s’écarta sur le côté de la porte, réalisant à peine que son ex copine se trouvait devant lui. « Merci, mais t’étais pas obligée de te déplacer exprès. Tu veux rentrer ? » Qu’il se contenta de proposer sans être convaincu que cela soit une bonne idée. Mia accepta et opéra quelques pas dans l’appartement qu’elle avait longtemps côtoyé lors de leur relation. Rien n’avait changeait – ou presque. Mia se stoppa dans l’embrasure de la cuisine, réalisant qu’un plat était en train de mijoter. Elle arqua un sourcil avant de se retourner vers Seth en souriant. « Tu cuisines maintenant ? » La question méritait d’être posée surtout lorsqu’elle repensait aux plats plus que primaires que ce dernier avait toujours fait dans l’optique de lui faire plaisir et de se montrer un brin romantique. Le principal concerné s’avança, faisant mine de s’offusquer de cette remarque avant de reprendre. « Je reçois des amis et j’ai eu la bonne idée de me proclamer chef de cuisine pour la soirée. » Mia laissa échapper un petit rire avant de fixer les détails de la pièce, comme pour s’en imprégner, comme pour s’assurer que malgré son départ imminent pour Minneapolis, elle n’oublierait rien. Ils parlèrent de tout de rien, échangeant en gros des banalités pour combler les blancs de plus en plus nombreux. « Tu ne sens pas comme une odeur de cramée ? » En une fraction de seconde, ils se retrouvèrent dans la cuisine à tenter de limiter les dégâts et surtout à dégager l’odeur nauséabonde qui s’élevait. « Et merde ! » Que l’homme cria en se brûlant. Mia, consciente de la maladresse presque légendaire de son ancien petit-ami se rapprocha en l’empêchant de continuer. Elle attrapa une serviette sur laquelle elle fît couler une eau presque glacée. « Laisses-moi faire. » Affirma-t-elle en prenant la main de Seth, brûlée sur une petite parcelle de peau. Leurs deux corps se rapprochèrent et inévitablement une certaine gêne arriva au galop. La brune fixait les lèvres bien trop agréables de l’homme et n’avait qu’une envie, se jeter à son cou pour ressentir à nouveau la sensation de leurs bouches qui se dévorent sous l’effet de la passion. Mia cherchait à ne pas afficher son trouble et ne voulait pas craquer. Elle savait très bien que cela ne lui apporterait que des souffrances supplémentaires. Seth attrapa pourtant le menton de la femme pour relever son regard. Cette dernière se crispa presque, incapable de retenir ses envies. Malgré tout, elle resta silencieuse. Les mots qu’elle allait employer, se révèleraient à coup sûr maladroits et elle désirait éviter une autre bourde. Sa colère et sa rancœur passaient actuellement en second plan. « Tu sais Mia, tout ce qui s’est passé, je ne le voulais pas. J’ai merdé en t’abandonnant alors que t’avais besoin de moi mais peut-être qu’au fond c’est mieux ainsi. A croire qu’on se faisait plus de mal que de bien. Tu mérites quelqu’un de bien, quelqu’un qui ne fera pas n’importe quoi avec ton cœur – comme moi j’ai pu le faire. » Les paroles de Seth devinrent presque une sorte d’excuses masquées. L’étudiante se renferma bien rapidement. Rien que de l’entendre évoquer son départ, cette grossesse avortée brutalement l’énervait. Si elle s’écoutait, elle le giflerait, elle le secouerait, elle lui crierait à quel point elle a pu souffrir et surtout à quel point aucune de ses paroles ne seraient assez réconfortantes. Au lieu de ça, elle se contenta de hausser les épaules, faisant mine que ce n’était pas si grave, comme souvent. Elle mordit un léger sourire avant de reprendre. « Ne t’excuses pas. Je – j’ai aussi fais n’importe quoi et mes mots ont dépassé mes pensées la dernière fois. Mais tu dois avoir raison, peut-être que c’est mieux comme ça. Peut-être pas au fond, mais on le saura jamais. » Elle lui mentait et elle se mentait à elle-même. Avouer qu’elle aurait aimé qu’ils se retrouvent ? Jamais. De toute manière le mal était fait, les difficultés ne s’éteindraient pas comme par magie. Mia garda sa fierté intacte, avant de s’apprêter à tourner les talons pour sortir au plus vite d’ici. En fait, elle se rendit vite compte que sa venue ici n’était qu’une putain de connerie. « Je vais y aller. » Un simple sourire. Un regard qui aurait pu dire beaucoup mais qui demeura impassible. Pourtant à mi distance de la porte, Mia se stoppa, baissant sa tête en prenant une grande aspiration. Elle revint à hauteur de Seth, effleurant son visage du bout des doigts avant de déposer un baiser au creux de sa bouche. Les frissons se firent vifs et elle préféra s’enfouir en courant presque, se rendant compte qu’il ne sortirait pas aussi facilement de son esprit.
Dernière édition par Mia Moriarty le Ven 23 Nov - 15:40, édité 9 fois
Sujet: Re: ✣ BUT MAYBE WHAT'S BROKEN, CAN START TO SHINE. Lun 19 Nov - 18:37
It's everything you wanted, it's everything you don't It's one door swinging open and one door swinging closed. quote@ross copperman. ✚ gif@tumblr.
Un nouveau départ. Une nouvelle ville. Celle du drame. Celle où sa mère a péri quelques années plus tôt. Choix macabre aux yeux de certains, choix naturel aux yeux de Mia. Cette dernière désira se rapprocher du lieu du crime, désirant en apprendre plus, désirant éclairer sa lanterne plongée dans la pénombre depuis trop longtemps. En arrivant ici, la brune décida de tout abandonner, ses études, ses convictions et surtout ses sentiments pour Seth. Evidemment la dernière partie ne fût pas aisée à mettre en application. Et elle n’était même pas certaine que ce soit le cas. En prenant un nouveau tournant, la demoiselle décida d’entrer dans l’école de police, réalisant que cela lui correspondait plus. Ce n’était pas un coup de tête mais une décision murement réfléchie. C’était surtout le moyen d’accéder à certains dossiers, de se rapprocher de personnes ayant enquêtées sur ce tueur en série. Mia n’avait plus qu’une idée en tête que justice soit faite. Sa vie d’avant ne lui manquait pas, sauf Billie évidemment. Elle appelait sa sœur dès qu’elle en avait l’occasion, cherchant encore à la convaincre parfois de venir vivre ici. Elle se heurtait malgré tout à un refus quasi systématique et ne voulu pas la forcer. Ses débuts en tant qu’agent furent bien laborieux. Personne ne lui faisait confiance, tout le monde la prenait pour la poupée du coin, celle qui débarque au hasard parce qu’elle n’a pas su quoi faire de sa vie. Les missions qu’on lui donnait ? Le café, les couvertures où son charme prédominait et la paperasse. La rage de Mia n’en désemplissait pas et elle n’hésitait pas à se mettre en danger de temps à autre simplement pour prouver qu’elle avait quelque chose dans le ventre. Son caractère froid et manipulateur ne fît que s’accroître et une personne en particulier en était témoin depuis quelques temps, devenant même la victime masquée d’une vengeance mûrement réfléchie : Blake Alcotts.
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« Une chambre, avec un grand lit de préférence. » Le ton de l’officier était ferme. Il observa le réceptionniste entrant progressivement dans son rôle de mac. Les couvertures du genre, il en avait l’habitude. Ce n’était pas la première, ce serait sans aucun doute pas la dernière. Rien ne pouvait laisser présager qu’il s’agissait ici d’une mission policière. Mia se tenait à côté de son coéquipier. Il était censé la prendre sous son aile et lui apprendre les ficelles du métier. Mais cette dernière voyait surtout en lui le moyen d’en apprendre plus sur l’enquête concernant Caïn Blacknight, le tueur de sa mère. En effet, l’homme avait été incorporé dans cette affaire depuis longtemps et quoi de mieux que de se rapprocher de lui pour arriver à ses fins. Manipulatrice dans l’âme, la brune s’en fichait de se servir de lui. Seule sa vengeance comptait. Pourtant, les choses ne se passaient pas comme elle l’avait imaginé. Les deux caractères des agents ne faisaient pas bon ménage. Mia ne supportait pas le côté hautain et exubérant de l’homme et ce dernier ne voyait la plupart du temps en elle, qu’une espèce de fille plutôt jolie pour ce genre de mission mais pas assez douée pour la dureté du métier. Lorsque le gars présent à la réception tendit les clés à Blake, ce dernier esquissa un sourire qui en disait long avant de glisser une main contre le dos de la brune sans se gêner évidemment. Ils montèrent dans la chambre, toujours à se faire passer pour le mec et la petite prostituée de bas étage. Arrivée dans la pièce, Mia se retourna en lançant un regard noir vers son équipier. « T’étais obligé de faire ce genre de précision Alcotts ? » Qu’elle demanda d’un ton méprisant. Elle refusait que ce dernier la traite comme une moins que rien et même s’il était son supérieur, la demoiselle prenait rarement de pincettes avec ce dernier. Il ricana d’abord en ôtant son manteau, le déposant sur une chaise plus loin. Il ne tarda pas à prendre place dessus, mettant en place tout le matériel nécessaire pour l’écoute d’une chambre présente à l’étage supérieur. Cette mission était importante et malgré les taquineries de ce dernier, il était hors question de tout foirer. « Je dois paraître dans mon personnage tu comprends. Elle te va bien cette robe. » Une remarque à la fois agaçante et un compliment masqué. Une énième dualité de l’attitude de l’homme envers Mia. Ce dernier passait d’un point de vue à un autre quand ça concernait la jeune policière et après les mois qui venaient de s’écouler depuis leur rencontre, il était encore incapable d’expliquer le pourquoi du comment. La femme se rapprocha alors que dans son besoin de charmer presque naturel, il passa sa main contre la dite robe faisant mine d’inspecter la qualité du tissu. Quelle connerie pensa la brune en le repoussant. « Dégages ta main espèce d’idiot. » Mia en avait assez. Elle avait la sensation de ne pas être prise au sérieux dans son métier et cela l’énervait au plus haut point. Son caractère bien trempé avait déjà été remarqué par un grand nombre de collègue et la demoiselle n’avait qu’une envie parfois, tout abandonner. Mais à chaque fois, le visage de sa mère revenait la hanter et elle persistait – encore. « Tu devrais te calmer Mia. » Que soufflât Blake en trifouillant un écouteur qui semblait ne pas fonctionner correctement. La jeune femme recula en observant la décoration pourtant primaire de la chambre. « Et toi tu devrais arrêter de me prendre pour une espèce de poupée uniquement bonne à sauter. C’est bien ce que vous pensez tous non au commissariat ? » Ce qu’elle disait, elle ne l’inventait pas. Une semaine plus tôt lors d’un passage éclair dans un des couloirs du poste de police, elle avait entendu une discussion entre Blake et d’autres collègues. Ils parlaient de Mia et n’avaient pas mâché leurs mots quant aux envies que la jeune femme créait chez eux. Sur le moment, elle n’avait rien dit, préférant ignorer la stupidité de ces cons. Mais à présent, cela ressortait et l’homme se sentit soudainement gêné au point de baisser le regard. Il ne cherchait pas à la blesser, c’était même tout le contraire, mais il peinait à se montrer différent avec la demoiselle. Blake chercha à reprendre la parole mais les mots peinèrent à sortir. Lasse de ce manège qui ne rimait à rien, Mia se releva soudainement. « Laisses-tomber, je vais essayer de partir en repérage à l’étage du haut. » Et sans même attendre une réponse, elle quitta la chambre. Prenant soin de ne pas se faire remarquer, elle longea l’escalier, une main posée à proximité de son arme en cas de besoin. Mia intrépide, s’en fichait de se mettre en danger. Parfois, elle aimait même cela, ayant la sensation de se sentir vivante. Alors que le silence planait depuis quelques minutes, des voix commencèrent à s’élever. Deux hommes, des cris suivirent, Mia se heurta au mur en cherchant à se faire discrète au moment où la porte s’ouvrit brusquement. Son rythme cardiaque s’accéléra et elle se faufila dans un coin en priant pour que le suspect ne lui tombe pas dessus. Les voix se rapprochaient de sa cachette et soudainement elle sentit une main se poser contre sa bouche et une autre l’attirer vers l’arrière, elle manqua une crise de cœur avant de voir Blake lui faire face. Il posa son index contre les lèvres de la brune pour l’empêcher de dire quoique ce soit. Son corps se rapprocha du sien. Et il chercha à la protéger et surtout à les protéger pour ne pas tout faire rater. Lorsque le calme retrouva sa place dans le couloir, ils regagnèrent la chambre. Mia s’approcha de la fenêtre pour fumer une cigarette – au calme. « Me…-merci, pour avant. » Cette réplique lui valu bien des sacrifices pour remercier l’homme mais elle se devait de le faire. Ce dernier se contenta de sourire, peu habitué à ce style de phrases avec sa coéquipière. « T’es pas qu’une poupée mais faudra que t’apprennes à ne pas vouloir tout le temps agir seule. » A ses mots, il se faufila dans la salle de bain pour prendre une douche, laissant la brune seule face à sa conscience et ses craintes les plus enfouies.
Out of the doubt that fills my mind I somehow find, You and I collide. quote@howie day. ✚ gif@tumblr.
Mia était assise sur le sofa depuis quelques minutes à présent. Comme bien souvent, elle ne pouvait s’empêcher de farfouiller dans un tas de dossiers de police. Des dossiers qui évidemment avaient été obtenu à l’arrachée. La brune n’avait pas hésité à soudoyer le type des archives pour obtenir ce qu’elle désirait. Ces dossiers relataient du meurtre de sa mère et des informations capitales pouvaient y résider. Elle ne perdait pas de vue son but ultime, celui de retrouver le tueur et de lui faire payer – à sa manière – bien sûr. La sonnette de la porte d’entrée la fît sursauter et elle s’approcha de cette dernière avant de remarquer à travers le judas, la présence de son petit-ami. La demoiselle s’empressa de ramasser l’ensemble de cette paperasse et de la cacher loin du regard – possible – de l’homme. Après quelques secondes, elle ouvrit la porte, esquissant un léger sourire. Cette relation avait été le fruit du hasard. Mia ne voulait plus aimer. Mia avait simplement cherché à utiliser Blake pour obtenir des informations sur le tueur Caïn Blacknight et surtout pour se faire une place certaine dans le métier. Ce dernier n’y avait vu que du feu, tombant vite dans les filets de la séductrice qu’elle était. Le charmer pour être sur une enquête, l’ivresse d’une nuit folle pour quelques interrogations subtiles sur la fameuse enquête de sa mère. Mia n’aurait pas imaginé retomber dans les bras d’un homme surtout après l’épisode Seth. Alors elle demeurait souvent distante, allant même jusqu’à susciter les interrogations de son petit-ami. Ce dernier paraissait bien plus impliqué dans cette histoire d’amour et ne désirait qu’une chose, que ce soit également le cas du côté de la brunette. Mais cette dernière ne laissait rien paraître, n’arrivant pas à parler de ses sentiments. La cause était simple, elle n’était absolument pas en mesure d’appréhender ce qu’elle ressentait. L’homme s’avança malgré tout vers la demoiselle, l’attirant contre lui dans un geste sensuel. « Je t’ai pas beaucoup vu au poste aujourd’hui. » Blake fixa Mia, laissant un silence planer. Finalement il ne tarda pas à passer ses mains contre la taille de sa petite-amie laissant ses lèvres graviter dans la nuque de la demoiselle. Cette dernière demeurait statique. Sa main attrapa la nuque de l’homme pour s’offrir un soutient. Parfois, elle se demandait où cette relation la mènerait. Le fantôme de Seth continuait de planer et elle pensait souvent à ce qu’aurait pu être sa vie si les deux avaient réussi à ne pas se détruire de la sorte. Chassant cela de son esprit malgré tout, la jeune femme recula en attirant l’homme dans sa chute sur le canapé. « Je sais mais j’ai du partir sur le terrain avec Lockart et je suis rentrée seulement avant. » Un autre baiser scella leurs lèvres alors que Mia apposa sa tête au niveau de l’épaule d’Alcotts. Ce dernier laissa le bout de ses doigts glisser contre la hanche de la brune, éveillant bien volontairement une vague de petits frissons. Si l’amour était en suspend parfois pour Mia, nul doute que l’entente sexuelle entre les deux n’était absolument plus à prouver. « Je peux t’avoir pour la soirée alors ? » Que l’homme demanda en approchant son visage de celui de Mia. Cette dernière esquissa un petit sourire, laissant sa main comprimer la nuque de Blake. Malgré cette relation, Mia ne perdait pas son idée de départ. L’agent de police constituait sa passerelle principale pour avoir accès à l’enquête concernant sa mère. Elle avait souvent cherché à en apprendre plus sans forcément éveiller la curiosité du principal intéressé. « C’est possible je crois. » Après quelques secondes d’un baiser évocateur et passionné, la jeune femme se redressa, croisant ses jambes en tailleur. Elle fixa Blake silencieusement avant de reprendre la parole, changea de conversation du tout au tout. « T’as entendu qu’ils allaient apparemment relancer l’enquête sur Blacknight ? » Qui aurait pu l’ignorer en réalité. Récemment, le nouveau meurtre sanglant perpétré en ville n’avait échappé à personne et il apparaissait comme évident que beaucoup redoutait de voir une nouvelle vague meurtrière arriver en ville. « Vaguement. Mais rien ne garantit que ce soit lui. » La réponse de l’officier apparue bien vague aux yeux de Mia. Cette dernière n’allait évidemment pas se contenter de si peu. Pour cette dernière, il pouvait très bien s’agir de Blacknight. Et une part d’elle, une part sans doute masochiste espérait que ce soit le cas. Elle voulait se venger, le retrouver, le faire payer. Si cela apparaissait utopique dans une certaine mesure, elle n’en démordait cependant pas. « Mais ça pourrait. T’as enquêté sur lui, t’en penses quoi toi ? » Encore une fois, la demoiselle chercha des réponses. Elle se montra intrusive vis-à-vis de Blake qui ne semblait guère préoccupé par tout cela. Il se retourna, se rapprochant de Mia en la faisant basculer sur le sofa. Cette dernière restait immobile, se contentant de le fixer. Elle mordit sa lèvre inférieure alors qu’Alcotts n’hésita pas à caresser les courbes de la demoiselle, remontant sous son fin débardeur pour s’abreuver de la douceur de sa peau. Il commença à l’embrasser, d’abord tendrement, laissant place à la passion en ôtant chaque couche de tissu sur le corps de sa petite-amie. « J’en pense que je n’ai pas envie de parler de cet homme mais simplement profiter de toi. » Et sans attendre, il passa vite à la vitesse supérieure. Il attrapa la demoiselle, avant de la porter jusqu’à la chambre, la plaquant contre le lit en commençant à apposer sa bouche contre le haut de sa poitrine descendant jusqu’à ventre. Mia tenta de cacher son agacement. Elle détestait qu’il se dérobe aux discussions sur Blacknight. Mais encore une fois, elle ne voulait rien laisser paraître, alors elle se laissa faire, profitant simplement.
I'm coming home to breathe again, to start again I'm coming home from all the places I have been. quote@shannon labrie. ✚ gif@tumblr.
Arrowsic. Nouveau départ. Nouvelle ville. Encore. Mia venait d’arriver ici depuis quelques semaines, se demandant encore le pourquoi du comment. Un coup de tête, un coup de folie. La même mécanique dans sa vie depuis toujours. La brune avait filé à l’anglaise un beau matin, laissant une simple lettre à son petit-ami. Peu douée avec les mots, elle avait préféré faire preuve de lâcheté plutôt que d’affronter le regard interloqué de l’homme. S’expliquer, ce n’était pas son truc, et encore moins dans ce genre de moment. Mia n’avait plus envie de faire semblant. Faire semblant d’être heureuse de vivre ainsi, d’avoir oublié définitivement son premier et unique amour, d’avoir cru que sa vie sans Seth serait meilleure. Et pourtant, elle n’avait pu se résoudre à l’appeler. Ses phalanges dérapèrent souvent sur son téléphone et malgré tout, le courage manqua à chaque fois. De leur histoire, il ne restait que des fragments de souvenirs, des échos de voix brisées par les larmes et la rancune. Il ne restait plus que deux fantômes, ceux qu’ils incarnaient. Mais surtout, il restait un petit bonhomme de trois ans. Leur enfant. Celui que Mia n'avait pas eu le courage d'élever, préférant laisser cette tâche à sa soeur qui résidait encore à Los Angeles. Elle retournait le voir dès que possible, mais pourtant, elle ne pouvait se résoudre à le faire vivre sous son toit, de peur d'être une mère déplorable. Seth ne se doutait de rien et c'était mieux ainsi. C'était souvent difficile pour la brune de poser son regard sur son enfant pour y voir le minois délicat de l'homme. Mais elle continuait de faire semblant de tout, comme à chaque fois. Depuis son arrivée ici, Blake n’avait de cesse de l’appeler, de chercher à comprendre et à la retrouver. Mais pas une réponse, pas une envie de s’expliquer. Son mutisme prenait le pas sur le reste. Mia ne savait pas ce que cet endroit lui réserverait. Elle n’était même pas convaincue de restée ici. Et pourtant, le calme apparent semblait l’apaiser, lui donner envie de tenter de réparer les fêlures de sa vie, pour quelques temps – au moins.
Dernière édition par Mia Moriarty le Ven 23 Nov - 15:43, édité 3 fois
Sujet: Re: ✣ BUT MAYBE WHAT'S BROKEN, CAN START TO SHINE. Lun 19 Nov - 20:10
T'étais qui, la dernière fois ? Parce que j'ai l'impression qu'il y avait déjà une Sophia Bush qui avait Moriarty en nom de famille, lié à un Jensen Ackles En tout cas bienvenue
Sujet: Re: ✣ BUT MAYBE WHAT'S BROKEN, CAN START TO SHINE. Lun 19 Nov - 22:07
UNE VIOK hm. Tu jouais qui avant ? (moi j'connais tout l'monde héhéhé ) Bref Sophia elle est juste dfjpezfzfjzp Comment c'était cro ma préférée dans OTH En même temps comment ne pas la kiffer ? Bienvenue parmi nous et si tu as la moindre question, bip moooooi
Sujet: Re: ✣ BUT MAYBE WHAT'S BROKEN, CAN START TO SHINE. Mar 20 Nov - 21:32
Merci les gens, vous êtes adorables, ça fait plaisir les accueil du genre.
ELIZABETH, ce n'était pas moi. J'ai jamais fais Bush ici et pour ta question lors de mon passage sur thub, je jouais la belle Anne Hathaway. MATYS, T'ES TOUJOURS AUSSI BONNE QUOI. J'étais Siohbàn avec Anne. Je sais pas si tu te souviens mais on devait faire des bébés trop canons même.
Sujet: Re: ✣ BUT MAYBE WHAT'S BROKEN, CAN START TO SHINE. Mar 20 Nov - 21:41
Putain on se souvient de moi. J'aurais pas pensé. Et si si je me souviens de toi et de la manière dont je dévorais tes sujets avec Ethan, parce que j'adorais ton style.
Sujet: Re: ✣ BUT MAYBE WHAT'S BROKEN, CAN START TO SHINE. Mar 20 Nov - 22:08
SIOBHAAAAN Bon dieu pourtant moi je me souviens jamais de personne mais toi, c'est quelque chose ! Je suis vraiment plus que ravie de te voir de retour ma grande. Ca manque les vieux comme toi. Re-bienvenue !