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 have you ever confused a dream with life ? } Jamie

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MessageSujet: have you ever confused a dream with life ? } Jamie   have you ever confused a dream with life ? } Jamie EmptyDim 17 Mar - 20:44

“Sometimes you just have to stop thinking so much.
Take each day as it comes and live it.„


Enfilant son hoodie datant de l'université, il rabattit la capuche sur sa tête et, baskets qu'il n'avait plus mises depuis au moins trois ans tout droit sorties d'un carton aux pieds, Alaric sortit, donna un tour de clé, et partit à petites foulées dans les rues sombres d'Arrowsic. Il avait besoin de se vider la tête. Courir avait longtemps été une façon pour lui de le faire, il le faisait d'ailleurs régulièrement quand il était entré à l'université, appréciant de traverser le campus désert tandis que le soleil se couchait... Mais cela faisait des années maintenant qu'il ne l'avait plus fait, privilégiant les tours en voiture, ou les soirées tranquille chez lui, dans les bras de sa fiancée, qui était ensuite devenue sa femme avant de devenir quelques années plus tard son ex-femme et lui, un homme perdu qui s'était reconstruit en se plongeant dans le travail... Réaliser le rêve d'une vie qu'il avait abandonné, privilégiant alors une situation stable qui, à présent, ne lui convenait plus, avait été son but premier. Il avait alors ouvert son cabinet d'architecte ici, dans la petite ville tranquille de son enfance, bien différente de Londres. Pas de très gros contrats, des horaires de travail très fluctuantes, mais cela lui avait convenu... Puis, il l'avait revue. Amy Lockhart. Ou plutôt, Eesha Johar, ici, puisqu'elle avait pris son deuxième prénom, aspirant visiblement à changer de vie... Ou plutôt, à montrer enfin son vrai visage. Il avait alors perdu tout intérêt pour ses dessins, n'arrivant plus à tracer le moindre trait sans trembler. Il en avait perdu le sommeil, et la joie de vivre, cet optimisme naturel transformé en un désobligeant marasme de nombreux défauts qui, d'ordinaire, ne lui ressemblaient pas. Sarcasme, méchanceté gratuite, dévalorisation de sa personne... Et perte de confiance en lui. Il n'était plus que l'ombre de lui-même. Et pour faire bonne figure, il n'avait rien trouvé de mieux que de se lancer dans toutes sortes d'activités stupides : se bourrer la gueule, draguer des inconnues, parfois les ramener dans son lit... Pire, retourner avec son ex sur un coup de tête, qui était aussi sa meilleure amie. Enfin, il n'était plus très sûr, à présent. Ils ne s'étaient plus reparlés depuis cet évènement, hormis à la fameuse soirée de nouvel an organisée au tea room, et il doutait que depuis cette rencontre... fâcheuse, elle ait envie de reprendre contact avec lui de si-tôt. Et, croyez le bien, cela lui brisait le coeur, d'autant plus qu'il se savait en être le seul responsable. Mais il n'avait pas su gérer. A vrai dire, il ne gérait plus grand chose. L'arrivée d'une soeur inconnue sur son paillasson un beau matin l'avait tellement chamboulé qu'il l'avait mise à la porte juste après qu'elle lui ait fait l'annonce de cet état de fait... Et puis, elle avait disparu, sûrement dépitée par son attitude. Il n'en avait parlé à personne, et cela lui pesait. Mais vers qui pouvait-il bien se tourner, hein...? Toute cette situation, devenue inextricable, le rendait affreusement nerveux, et coupable, et mauvais. Il fallait qu'il fasse quelque chose. Il fallait qu'il trouve une solution...

Et ce furent ses pieds qui la trouvèrent pour lui. S'arrêtant en plein milieu de la route (y'avait pas de voiture, à cette heure-ci), Alaric promena son regard sur l'immeuble qu'il venait de dépasser, reprenant à grande bouffée d'oxygène sa respiration, parsemant des nuages de buée devant son visage. Il reconnaissait l'endroit. Il y était déjà venu quelques fois. C'était ici qu'habitait Jamie, un jeune homme dont il avait fait la rencontre il y avait maintenant quelques temps en récupérant dans ses bras un gamin qui lui avait échappé. Un verre échangé au bar du coin et quelques services rendus plus tard, on pouvait dire qu'ils étaient devenus amis. Tout du moins, ils l'étaient assez pour pouvoir compter l'un sur l'autre en cas de pépin. Alaric l'avait déjà amené plusieurs fois à son boulot à bord de sa Mini de collection pour le dépanner, et bien qu'ils n'aient pour ainsi dire que peu de choses en commun, il appréciait vraiment le jeune homme, sa spontanéité et sa fraîcheur... Bien qu'il ait dû fermer les yeux sur un léger traffic d'herbe duquel il avait été témoin bien malgré lui. Mais rien de bien grave, simplement un petit extra que le jeune homme utilisait pour boucler ses fins de mois. Il n'avait, certes, pas bien réagi en apprenant la chose, mais il s'en était voulu de le juger alors que lui vivait dans une grande maison, et le jeune homme dans un petit appart' qu'il galérait à se payer. Il était revenu sur son attitude et s'était fait pardonner en invitant le jeune homme à partager une bouteille de vin chez lui, et l'affaire avait été enterrée.

Sans qu'il n'y pense vraiment, voilà qu'à présent, notre architecte local s'était mis à avancer vers la grille grinçante et qu'il la poussait du bout des doigts, avant de gravir les quelques marches menant à la porte n°8. Tapotant ses mains sur ses joues un instant, il tendit le bras et, d'un geste qui se voulait prompt, frappa trois coups à la porte. Il n'avait pas prévenu avant de venir et espérait qu'il ne le dérangerait pas. Il ne savait pas vraiment ce qu'il faisait non plus mais, puisqu'il était là, il aurait été bête de rebrousser chemin, non ? Même si il aurait sûrement l'air stupide quand Jamie ouvrirait la porte et qu'il lui dirait... „Salut, j'passais dans le coin alors j'me suis dit que j'allais passer te faire un petit coucou.“ Justement, la porte venait de s'ouvrir et, en plus, il l'avait dit à voix haute, comme un crétin. Damn. Il eut un demi-sourire, quoi qu'un peu embarrassé, entre la gêne et l'amusement. Ou comment passer pour un con en deux secondes top chrono par Alaric Lockhart, et utiliser tout le champ lexical de l'abruti fini en trois phrases. Heureusement qu'il ne lui en tiendrait sûrement pas rigueur... Après tout y'avait pas de mal à faire des petits coucous tard le soir aux gens qu'on aimait bien, si ?
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MessageSujet: Re: have you ever confused a dream with life ? } Jamie   have you ever confused a dream with life ? } Jamie EmptyDim 17 Mar - 22:13

At even one penny, this book would be overpriced. In fact, free is too expensive, because you'd still waste time by reading it.
Just because I liked something at one point in time doesn’t mean I’ll always like it, or that I have to go on liking it at all points in time as an unthinking act of loyalty to who I am as a person, based solely on who I was as a person. To be loyal to myself is to allow myself to grow and change, and challenge who I am and what I think. The only thing I am for sure is unsure, and this means I’m growing, and not stagnant or shrinking.

Frapper à la porte ou ne pas frapper à la porte. Là est la question qui taraude Jamie depuis un bon moment maintenant. Doit-il ou non sortir de son appartement ridicule pour aller frapper à la porte de chez Skylar et lui proposer de faire quelque chose en sa compagnie. Le souci est qu’il n’a absolument rien d’intéressant à lui proposer de faire, qu’il est trop fauché pour la sortir dans un endroit sympa qui la fera tomber à coup sûr sous son charme et qu’il n’a rien de classe à lui faire boire chez lui. Sans compter que son appartement est en désordre, sent certainement le joint à plein nez et que son mobilier craint.
Il a tenté de se réconforter avec l’idée qu’elle a plutôt l’air d’être le genre de fille à aimer boire de la bière et à se foutre d’être installée sur un canapé défoncé mais si jamais ça n’est pas le cas, il va avoir l’air d’un gros naze… Non ? Si, assurément que si. Skylar vaut mieux que ça et mieux que lui, c’est certain. S’il se pointe chez elle, elle va lui rire au nez.
Nez qu’elle a cogné il y a quatre jours à peine alors qu’il voulait jouer au gentleman avec elle. A présent, ses yeux sont cernés de mauve et son nez lui paraît encore gonflé. Et c’est sans compter sur le super pansement Dora l’exploratrice qu’il porte…
Agacé, Jamie l’arrache avec vigueur et le jette sur le sol. Du moins c’est ce qui était prévu mais bien entendu, le sparadrap reste collé à son doigt, s’accroche à son autre doigt et il finit par aller le coller sur son sac poubelle en grommelant lamentablement.

C’est à cet instant précis que quelqu’un vient frapper à sa propre porte. Evidemment, sa première pensée est qu’il s’agit de Skylar. Plus courageuse que lui, elle s’est aussi posée un milliard de questions sur ses réactions à lui avant de se jeter à l’eau et de venir le confronter plutôt que de se triturer les méninges.
Mais Jamie redescend rapidement sur terre, si jamais c’était elle, elle vient probablement seulement lui demander du sucre ou une connerie de ce genre.
De toute façon, les chances pour que ce soit elle sont infiniment réduites. Avec de la chance, ce sera un livreur de pizzas à réorienter et avec moins de chance, un de ses frangins. Jonah complètement ivre s’il a vraiment la poisse, les jumeaux venus lui refourguer un peu d’herbe s’il a juste la poisse tout court.

Le grand brun pousse un soupir et s’approche de la porte qu’il ouvre sans prendre la peine de jeter un œil au judas. Il se rendra vite compte de l’identité du visiteur de toute manière… Et lorsqu’il le fait, c’est un soupir de soulagement qui passe cette fois ses lèvres, rapidement suivi par un sourire sincère.
« Un coucou ? C’est mignon ça ! » plaisante-t-il avant de s’écarter pour laisser rentrer l’architecte qui lui sert fréquemment de chauffeur. « T’aurais pu passer me faire coucou avec de la bouffe mais je t’accepte quand même ! C’est comme chez McDo ici, tu viens comme tu es et tout le tintouin… »
Jamie referme la porte derrière Alaric et se met en tête de ranger un peu son salon/salle à manger/bureau/chambre à coucher pour que son ami puisse se mettre à l’aise.
« J’étais en train de préparer une activité. On va faire des masques alors je…enfin je fais des référents… enfin on s’en fout » abrège-t-il en chassant ses propres remarques d’un geste distrait de la main, avant de l’utiliser pour faire tomber tout son matériel rudimentaire de bricolage dans une caisse en plastique. « Tu veux boire un truc ? T’as l’air essoufflé, t’as couru jusqu’ici ? »
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MessageSujet: Re: have you ever confused a dream with life ? } Jamie   have you ever confused a dream with life ? } Jamie EmptyLun 18 Mar - 1:26


Si il avait eu le temps de réfléchir, sûrement qu'Alaric aurait rebroussé chemin. Il se sentait un peu idiot de se pointer ainsi chez Jamie au beau milieu de la nuit pour frapper à sa porte, sans lui laisser l'opportunité de s'être préparé à son arrivée. Qui faisait ça de nos jours, mis à part les sociopathes, les petit(e)s ami(e)s transi(e)s, les livreurs de sushis... Et les amis dans le besoin ? C'était un peu comme s'il s'était pointé avec une pancarte "je suis un chiot abandonné, adoptez-moi" sur son pallier... D'ailleurs, Priya disait qu'il était très doué pour faire les yeux de sad puppy, raison pour laquelle elle ne lui refusait jamais rien - ou alors elle avait simplement pitié de lui, allez savoir. Clairement, donc, cette arrivée impromptue le mettait dans une position un peu délicate, lui comme le babysitter ici présent. Ce dernier ne sembla pourtant pas s'en préoccuper le moins du monde. „Un coucou ? C’est mignon ça ! T’aurais pu passer me faire coucou avec de la bouffe mais je t’accepte quand même ! C’est comme chez McDo ici, tu viens comme tu es et tout le tintouin…“ L'expression d'Alaric se détendit alors que son ami le faisait entrer, et il pénétra dans l'appartement en souriant sincèrement, ravi. Soit il était effectivement très bon dans l'imitation du chien perdu, soit Jamie était décidément une personne merveilleuse. (Mais, non, rassurez-vous, il n'allait pas se mettre à pleurer comme un bébé après ce réjouissant constat) „Désolé, je passais dans le quartier… J'aurais pu te prendre des fleurs au square du coin mais je me suis dit que ça aurait pu être mal interprété. Ou pire... J'aurais pu avoir la Brigade verte aux trousses.“ Il prit une fausse expression offusquée, mimant à la perfection un "oh my god, tu imagines la loose ?" au fond de son regard en plaquant une main sur sa bouche - oui, ses yeux pouvaient dire tout ça - avant de regagner son sérieux. Il s'était toujours senti étrangement en confiance avec le jeune homme, comme s'il pouvait enfin être lui-même et que ce dernier ne lui reprocherait jamais rien, quoi qu'il dise ou fasse. C'était reposant. „Je te dérange pas au moins ?“ Finit-il par s'enquérir en jetant un regard dans la pièce alors que Jamie s'affairait déjà, ramassant ses affaires qui traînaient. „J’étais en train de préparer une activité. On va faire des masques alors je…enfin je fais des référents… enfin on s’en fout. Tu veux boire un truc ? T’as l’air essoufflé, t’as couru jusqu’ici ?“ S'échouant dans un fauteuil que venait juste de débarrasser Jamie, Alaric plaça son menton dans sa main, mûrissant la question.

Il papillonna un instant des yeux avant de répondre, puis haussa les sourcils. „J'étais pressé de te voir... Non, j'déconne.“ Son regard se fit amusé, mais il ne s'attarda pas sur la boutade à l'humour douteux qu'il venait de proférer et reprit aussitôt : „J'ai repris la course, en fait. Tu m'as déjà vu débarquer en jogging chez toi sans une bonne raison ?“ En vrai, c'était pas comme si il débarquait très souvent chez lui sans raison anyway, mais passons. Il désigna donc sa tenue, tirant sur le tissu de son hoddie tout en laissant son regard flâner un instant sur le logo de sa fac de langues oxfordienne avant de s'en extraire, préférant s'en détacher rapidement, avant que son esprit insidieux ne vagabonde sur cette période heureuse de sa vie... Décidément bien loin. Il se retint de justesse de se racler la gorge comme un attardé congénital l'aurait fait - je m'excuse platement pour quiconque puisse se sentir concerné de cette comparaison hasardeuse -, et releva les yeux sur Jamie pour, enfin, répondre à sa première question qu'il avait légèrement oublié, avec un geste désinvolte. „Je viens de l'autre bout de la ville, donc je veux bien un peu d'eau, ça m'ira très bien.“ Il ne voulait surtout pas abuser, déjà qu'il était arrivé comme un cheveu sur la soupe... Et l'avait visiblement interrompu dans de passionnants travaux manuels. „T'es sûr que tes... masques peuvent attendre ? Je peux p't'être t'aider, si tu veux. Autant optimiser au maximum le fait que... Tu ne passes pas ta soirée tout seul, finalement. Bien que je n'insinue ab-so-lu-ment pas que tu ne puisses pas faire des patrons de masques destinés à des moins de 6 ans tout seul.“ Il eut une expression malicieuse. Et sinon, parler de la raison de sa venue ici...? Ça pouvait être une idée... Mais il n'en était pas bien sûr lui-même, et avouer d'entrée de jeu qu'il venait de toquer à sa porte dans l'idée de vider son sac car il se sentait désespérément seul à un moment charnière de son existence était plus facile à dire qu'à faire. Surtout qu'il ignorait si cela ne dépassait pas les limites de son amitié récente avec le jeune homme. Pourtant, il lui faisait suffisamment confiance pour être là, installé dans son fauteuil... Mais lui faire part de ses doutes ? Et d'un détail de sa vie dont personne n'était au courant, pas même sa meilleure amie ? Le savait-il fiable à ce point pour pouvoir lui révéler quelque chose de cette... Importance ? Alaric n'avait connu que peu de personnes assez proches de lui pour faire un tel pas. Autant dire tout de suite que passer ce cap avec Jamie serait donc un pas de géant... Chose quelque peu effrayante, quand on y pensait, et c'était sûrement la raison pour laquelle il retardait ainsi l'échéance. Sans faire attention, il s'était mis à se bouffer l'intérieur de la joue, indécis. C'était un peu comme doser la levure dans un gâteau : on ignorait jusqu'au dernier moment si ça allait gonfler... Ou non.


Dernière édition par Alaric Lockhart le Lun 18 Mar - 10:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: have you ever confused a dream with life ? } Jamie   have you ever confused a dream with life ? } Jamie EmptyLun 18 Mar - 9:28

At even one penny, this book would be overpriced. In fact, free is too expensive, because you'd still waste time by reading it.
Just because I liked something at one point in time doesn’t mean I’ll always like it, or that I have to go on liking it at all points in time as an unthinking act of loyalty to who I am as a person, based solely on who I was as a person. To be loyal to myself is to allow myself to grow and change, and challenge who I am and what I think. The only thing I am for sure is unsure, and this means I’m growing, and not stagnant or shrinking.

Jamie termine de faire place nette, sans vraiment se fatiguer puisqu’il réalise très vite que de toute manière, Alaric a déjà vu le bordel. Faire semblant d’être une fée du logis maintenant est donc tout à fait inutile, voire stupide. Et fatiguant.
Ca reviendrait presque à demander à son ami s’il est venu jusqu’ici en courant alors qu’il porte un jogging, des basket, qu’il est essoufflé et a visiblement transpiré un peu en chemin… Attendez une seconde… Il vient de le faire. Heureusement, son invité n’est as du genre à le juger et il enchaine comme si sa question était tout à fait légitime, ou presque.
« Tu sais, sans vouloir te vexer, je fais jamais vraiment attention à la manière dont tu es habillé. Tu peux arrêter de te pomponner pour moi à partir de maintenant » glisse-t-il dans un clin d’œil qui se veut complice, avant de diriger ses pas vers le coin cuisine.
Là, il sort deux verres d’un placard à la porte branlante et les glisse l’un après l’autre sous le robinet. Si Alaric s’attendait à une eau minérale avec glaçons et rondelle de citron… s’il s’attendait à ça il ne serait certainement pas venu se perdre dans son quartier et encore moins dans son appartement. Ce n’est pas la première fois qu’il met les pieds dans l’appartement miteux de Jamie et il connaît l’étendue lamentable de ses moyens.

Il répond aux inquiétudes du joggeur du dimanche depuis son point d’eau, tournant la tête vers son interlocuteur en recommençant à fouiller les placards à la recherche de quelque chose à lui faire grignoter.
« Merci de ta bienveillante sollicitude, mais va te faire foutre » sourit-il sans animosité avant d’enchainer. « Je sais déjà que je vais finir par me rabattre sur un truc tout simple de toute façon. Gommettes et plumes, un truc comme ça. Peut-être que je leur ferai peindre les assiettes avant… Tout ce que j’aurai à faire d’un peu fastidieux, ce sera de faire des trous pour leur faire mettre un pot de yaourt en guise de nez. Je vais pas vraiment leur faire faire des masques à porter, les gosses ont peur quand on couvre leur visage, ce sera juste pour décorer la garderie et tu n’as pas l’air de m’écouter du tout. »
C’est une constatation plus qu’un reproche et Jamie ne se formalise pas le moins du monde du manque d’attention dont Alaric fait preuve sous son toit. Il a l’air perdu dans des pensées peu réjouissantes. C’est le petit pli soucieux de son front qui l’a mis sur la voix, il n’a aucun mérite.

Jamie dépose le petit plateau qu’il a composé pendant son monologue sur la table basse de fortune du salon et tend son verre à Ali. Il ouvre le petit paquet de chips qu’il a dégotté dans le fond de son placard (et ne va certainement pas aider à étancher la soif du coureur) et s’assoit lui aussi, son regard braqué sur son ami.

Lui demander ce qu’il a en tête le démange mais il s’abstient. Si Alaric a quelque chose à dire, il n’aura qu’à le dire quand il sentira que c’est le moment. Jamie a l’habitude de laisser Jonah en venir à s’épancher sur ses problèmes de lui-même, et a perdu celle d’essayer de l’inciter à parler, ce qui le menait toujours droit dans le mur. Une ou deux fois de manière littérale…
Si son frangin a toujours les mêmes soucis et lui fait penser à un putain de lecteur bloqué sur la touche repeat, il n’a aucune idée de ce qui pourrait contrarier son hôte actuellement. Problèmes de cœur ? Souci financier ? Quelque chose en rapport avec son boulot ?
« Portons un toast à… l’optimisation des soirées en solitaire ! » préfère-t-il plaisanter en levant son verre d’eau.
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MessageSujet: Re: have you ever confused a dream with life ? } Jamie   have you ever confused a dream with life ? } Jamie EmptyJeu 21 Mar - 10:31


Les mots glissaient tous seuls, l'ambiance complice finissant de le faire se sentir à sa place alors qu'il n'était là que depuis quelques minutes, et qu'il ne connaît pas Jamie depuis si longtemps que ça. Pourtant, Alaric avait l'impression de l'avoir connu toute sa vie, comme s'ils avaient élevé les lamas ensemble - c'est plus stylé que des cochons quand même -, et ce depuis leur plus tendre enfance. Ce n'est pourtant pas vraiment son genre, cette facilité de se comporter avec quelqu'un, de leur parler, et tout simplement, de lui faire confiance. Alaric n'aime pas compter sur quelqu'un d'autre que lui-même. En temps normal, il aurait même été incapable de se rendre chez une si récente connaissance au beau milieu de la nuit. Mais les temps n'étaient définitivement pas normaux. Et Jamie avait sans conteste une place spéciale pour le jeune architecte, comme en témoignait le sourire qui trônait sur ses lèvres depuis le début de l'échange. Il se sentait déjà mieux depuis qu'il était là, depuis qu'il avait franchi le seuil de la porte et reçu l'accueil chaleureux du presque trentenaire qui l'avait tout de suite fait se sentir chez lui.Jamie répondait à ses remarques sur un ton enjoué, taquin, rentrant dans le jeu de la provocation, amusant franchement le blond qui s'était même permis de rire. Rire... Quelque chose qu'il ne faisait plus si souvent depuis un moment. L'écoutant ensuite se lancer dans une explication des plus simples sur le procédé artistique qu'il comptait mettre en place à la garderie avec ses gamins, Alaric hochait la tête pour lui-même à intervalles réguliers, sachant que Jamie ne pouvait pas le voir, puis qu'il avait changé de pièce... Mais, il faut bien l'avouer, si toutefois il l'entendait bien, il finit par ne plus vraiment l'écouter, et il lui fallut un moment pour réaliser qu'il avait fini de parler... Et été revenu dans le salon avec un plateau, remarquant donc par la même occasion qu'il était un peu ailleurs.

Il lui lança un regard d'excuse, attrapant le verre qu'il lui tendait avant d'ouvrir la bouche pour dire quelque chose... Mais rien de sensé ne voulut passer ses lèvres, hormis un très simple „Merci“, qui tenait plus du réflexe que d'autre chose. Il pouvait voir que Jamie le fixait, conscient que quelque chose le taraudait. Cependant, Alaric n'avait aucune intention de tout déballer de suite, là, comme ça... Ni la moindre idée de comment se sortir de cette situation ! A défaut d'avoir en stock la capacité de rebondir après un moment bizarre, il pouvait toujours compter ses bonnes manières pour lui offrir quelques secondes de répit, ce qui était toujours bon à savoir... Quoi qu'assez dérisoire. „Portons un toast à… l’optimisation des soirées en solitaire !“ Fut le premier à lancer Jamie pour rompre le malaise qui commençait progressivement à s'installer, et Alaric lui en fut reconnaissant. „A l'optimisation des soirées en solitaires...“ Répéta-t-il simplement en levant son verre, avant de commenter, tâchant de retrouver sa décontraction précédente : „Tous seuls, mais à deux.“ Il eut un sourire en coin. Mais, bien vite, ce dernier finit par se faner alors que le silence revenait... „Ils sont nouveaux, ces rideaux ?“ S'enquit-il alors stupidement, plus pour briser le silence qu'autre chose, changeant d'un coup de sujet. Une habitude qu'il avait quand il ne savait pas comment réengager la conversation : poser la première question absurde qui lui passe par la tête. A tous les coups, en plus, Jamie allait lui répondre qu'ils avaient toujours été là, et il aurait l'air d'un bel idiot. Que devait-il faire, maintenant...? Poser une question sur le tapis ? Non, clairement, il allait passer pour un fétichiste de la décoration et ce n'était pas le but. Se dandinant un instant au fond du fauteuil, il but une bonne gorgée d'eau... Et finit finalement le verre d'un trait. Il le reposa sur la table basse, piochant quelques chips, l'air de rien. Bien. A présent, il ne savait plus quoi faire. Il avait usé toutes ses social skills... Et après ? Joker ? Oh, god. Il allait finir par se sentir mal. Peut être qu'il pouvait feindre de tomber dans les pommes pour ne pas avoir à parler... Mais parler, c'était bien ce pourquoi il était venu, non ? L'alternative semblait donc quelque peu... Contreproductive, vous pensez pas ?

„BON j'avoue tout ! Je ne suis pas venu juste pour te demander un verre d'eau.“ Comment ça, obviously ? Mais laissez le parler, voyons... C'était déjà assez difficile comme ça. Se passant une main sur la nuque, il cherchait ses mots, bafouillant un peu. „Déjà, j'suis venu parce que j't'aime bien...“ Tourner autour du pot ? Qui ça ? Fallait bien qu'il clarifie clairement ses intentions, quand même, non ? ...Quoi, comment ça il clarifiait rien, là ? Il avait raté quelque chose ? „Mais aussi parce que... Je... Hum...“ Silence gênant. Il ne savait pas par où commencer, tout se mélangeant à présent dans sa tête. Un instant, il aurait rêvé de disparaître entre les coussins du fauteuil. Il soupira longuement. Bon, il allait falloir finir par cracher le morceau, là, avant que ça devienne irrémédiablement... Chelou. „J'suis dans la merde, en fait. J'ai couché avec Priya, et elle me parle plus. Du coup, j'ai plus personne à qui parler, parce que c'était un peu ma meilleure amie... Et la seule vraie amie que j'ai dans cette foutue ville, en fait. Et c'est un peu emmerdant, parce que, tu vois, ma soeur s'est pointée sur mon paillasson, y'a quelques jours, et je lui ai claqué la porte au nez... Sauf qu'avant ça, j'savais même pas que j'avais une soeur, moi, jusqu'à... Ben jusqu'à ce qu'elle se pointe sur mon paillasson, quoi. Et c'est le genre de truc dont t'aurais envie de parler à ta meilleure amie, tu vois. Puis en plus, mon ex-femme... Non, ne parlons pas de mon ex-femme. Ça va m'énerver et t'as pas envie que je m'énerve, hein.“ Il balaya la dernière partie d'un geste désinvolte avant de se mettre à se tordre les mains tout en le fixant. Après un léger temps d'arrêt, il grommela : „...Voilà. Désolé. Ça fait beaucoup d'un coup.“ Lâcha-t-il sur un ton qui se voulait calme, bien qu'on pouvait sentir la tension sous-jacente qui avait accompagnée ses révélations. „Tu m'avais caché tes talents en terme d'interrogatoire. T'as fait un stage à Guantánamo ou quoi ?“ Tâcha-t-il de plaisanter pour conclure, se sentant vraiment... Bête. Alaric n'avait pas pu résister à la pression, pression self-infligée, qui plus est... Tout un art, hein ? Mais ça faisait du bien, quand même. Il se sentait déjà un peu mieux rien que d'avoir laissé échapper tout ce qui lui pesait sur la conscience. A présent, c'était à Jamie de jouer, et Alaric ne pouvait s'empêcher d'appréhender un peu sa réaction.
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MessageSujet: Re: have you ever confused a dream with life ? } Jamie   have you ever confused a dream with life ? } Jamie EmptyJeu 21 Mar - 11:40

At even one penny, this book would be overpriced. In fact, free is too expensive, because you'd still waste time by reading it.
Just because I liked something at one point in time doesn’t mean I’ll always like it, or that I have to go on liking it at all points in time as an unthinking act of loyalty to who I am as a person, based solely on who I was as a person. To be loyal to myself is to allow myself to grow and change, and challenge who I am and what I think. The only thing I am for sure is unsure, and this means I’m growing, and not stagnant or shrinking.

Il se tourne vers les rideaux dont parle Alaric, les sourcils froncés. Il avait totalement oublié leur existence jusqu’à cet instant et maintenant qu’ils se rappellent à sa mémoire (merci poto) ils ne vont plus faire long feu. Certainement blanc dans leur état d’origine, ils sont à présent grisâtres et une brûlure de cigarette a troué le bas de celui de droite.
Il ne sait même pas trop quoi répondre à ça du coup. A part souligner l’évidence que, non, ils ne sont pas nouveaux, ce qui serait inutile… Non, franchement, il passe son tour. Jamie préfère donc se remplir la bouche de chips en haussant une épaule, avant de faire passer le tout grâce à une longue gorgée d’eau fraiche.
Alaric l’imite et un silence gênant fini par s’installer, rompant le rythme jusque là soutenu de leurs échanges. S’il le met un peu mal à l’aise, il se rend ite compte que son invité l’est deux fois plus que lui à sa manière de se jeter voracement sur son verre d’eau.

Un sourire tente alors d’apparaître sur son visage. Il est sa mère. Elle faisait toujours ça, la garce. Les silences sont parfois plus parlants que les mots et Norah, sa mère, avait vite compris qu’hurler sur ses fils était beaucoup moins efficace que de les forcer à avouer ce qui les taraudait en se contentant de les fixer de manière inexpressive.
Il n’y a rien de plus affreux que de sentir le regard d’une personne que vous respectez, et dont vous espéré la même chose en retour, braqué sur vous quand vous venez de faire une connerie. Et c’est finalement valable pour tout ce que vous pouvez avoir sur le cœur et la conscience. Toutes les charges sur vos épaules paraissent alors s’alourdir de secondes en secondes, jusqu’à ce que la pression vous écrasant devienne tout bonnement insupportable. Votre culpabilité, vos chagrins, le nom de la fille sur qui vous fantasmez en secret : tout sort en jet de votre bouche. Comme du vomi.
Jamie est persuadé qu’avec un peu de concentration, il parviendra à faire vomir Alaric et cette idée le réjoui énormément. C’est sans doute pas très fairplay mais tant pis ! Mieux vaut que ça sorte après tout…
Et il s’avère finalement aussi doué que sa mère pour cet exercice ! Luttant encore pour ravaler son sourire de triomphe, il écoute attentivement ce que son interlocuteur a à lui dire. Et très vite, l’envie de se fendre la poire lui passe. Pour diverses raisons.

« Nan. Je dois tout à ma mère en fait, c'était une tortionnaire » répond-t-il un peu mécaniquement quand Alaric se tait enfin. « Pendant un moment, j’ai cru que tu allais m’avouer que tu commençais à tomber amoureux de moi ou un truc de ce genre là, donc t’excuse pas, j’suis un peu soulagé ! »
Il a dit ça d’un ton parfaitement sérieux puisqu’il l’est. Il a vraiment craint un instant de devoir éconduire l’architecte quand il a commencé à lui parler de ses sentiments… Heureusement qu’il a rapidement enchainé. Pas qu’il ait quoi que ce soit contre les homosexuels et d’ailleurs, il lui était déjà arrivé d’embrasser un autre homme, mais il n’éprouvait rien de plus que de l’amitié pour Alaric.
Bref !

« Je t’offrirai bien quelque chose de plus fort que de l’eau à boire, je pense que t’en a besoin mais… J’ai vraiment rien d’autre » ajoute-t-il en terminant le sien, repoussant l’idée de proposer un joint à Alaric pour le détendre.
Ce serait l’idéal mais l’architecte a crise quand il a su pour son petit business et ce n’est sans doute pas le moment pour l’énerver. Car oui, comme il le suppose, Jamie n’a pas envie de le voir s’énerver…
« J’suis…content que tu… me fasses assez confiance pour me raconter tout ça » répondit-il en pesant ses mots pour ne pas commettre d’impair et risquer de contrarier Alaric au point qu’il décide de prendre la fuite.
En fait, c’est lui qui a besoin d’un joint… ca l’aide généralement à être inspiré et inspirant et, puisqu’ils s’apprêtent à parler de sujets aussi sérieux, il a grand besoin d’un peu d’inspiration.
« Je sais que t’es pas vraiment pour mais j’crois que j’vais avoir besoin de me rouler un petit quelque chose pour aborder tout ça sous le meilleur angle possible » avoue-t-il en utilisant à son tour le regard de chien battu qu’il a en stock pour amadouer Alaric…
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MessageSujet: Re: have you ever confused a dream with life ? } Jamie   have you ever confused a dream with life ? } Jamie EmptyMar 28 Mai - 17:29


C'est étrange, très étrange. Ce sentiment d'être à la fois au mauvais endroit, au mauvais moment, mais de se sentir tout de même à sa place. Comme si un enchaînement de choses illogiques l'avait, sans le savoir, mené exactement là où il fallait qu'il soit. Car si vous lui aviez demandé une heure plus tôt ce qu'il pensait qu'il ferait, à cette heure-ci, clairement, jamais Alaric Lockhart vous aurait répondu : "vider mon sac sur le canapé de Jamie". Non. Définitivement. Et pourtant... Voilà que cela venait de se produire. Et qu'à présent, et bien, même si au fond de lui il aurait bien eu envie de partir en courant pour éviter à son honorable hôte de le faire après son monologue quelque peu effrayant, il ne pouvait s'empêcher de se sentir... Serein. En tout cas, bien plus qu'à l'instant où il était parti de chez lui avec dans l'idée de se vider la tête. Chose que courir sans but dans les rues d'Arrowsic ne lui avait pas véritablement permis... Si ce n'était en le conduisant droit devant la porte de cet ami de fortune qui, sans crier gare, s'était mis à prendre de plus en plus de place dans la vie de ce très cher architecte. Peut être parce qu'il l'acceptait comme il était... Ça n'avait pas été facile pour Alaric, de laisser quelqu'un entrer dans sa vie. Quelqu'un d'autre que Priya, s'entend. C'était même un fait rare qui n'était plus arrivé depuis quelques années, maintenant. Oui, Alaric n'avait pas beaucoup d'amis, il avait pas mal de connaissances, de personnes qu'il appréciait, mais les amis, les vrais, il les comptait sur les doigts d'une main. Car mieux valait être seul que mal accompagné, comme on dit (c'était la minute dicton pourri).

„Nan. Je dois tout à ma mère en fait, c'était une tortionnaire. Pendant un moment, j’ai cru que tu allais m’avouer que tu commençais à tomber amoureux de moi ou un truc de ce genre là, donc t’excuse pas, j’suis un peu soulagé !“ Alaric s'était détendu en entendant la réponse du jeune homme, et il s'autorisa même à pouffer très légèrement. Lui aussi est soulagé. Jamie ne le prend pas pour un fou, et il n'a pas l'air du type qui se dit "merde, sur quel taré suis-je tombé ?" Certes, il l'a cru gay l'espace d'un instant mais Alaric ne va pas se formaliser de si peu. Après tout, Jamie est loin d'être désagréable à regarder... Bien qu'il ne soit pas du tout son type, si vous m'suivez. „Je t’offrirai bien quelque chose de plus fort que de l’eau à boire, je pense que t’en a besoin mais… J’ai vraiment rien d’autre“ Enchaîne-t-il alors, et il secoue la tête en réponse : „T'inquiète. L'alcool m'a pas trop réussit ces derniers temps, je préfère m'abstenir.“ La seule nuit où il s'autorise à se bourrer la gueule, voilà qu'il finit au lit avec une serveuse pour ensuite remettre le couvert avec sa meilleure amie... Autant vous dire que ça lui a fait passer l'envie de recommencer avec un moment.

„J’suis…content que tu… me fasses assez confiance pour me raconter tout ça.“ Finit par dire son ami après un léger silence durant lequel Alaric s'est enfoncé un peu plus dans le canapé. Il ne sait quoi répondre. Sûrement parce qu'il n'y a, au fond, rien à répondre, et comme Jamie enchaîne tout de suite, il se contente d'un simple sourire en biais. „Je sais que t’es pas vraiment pour mais j’crois que j’vais avoir besoin de me rouler un petit quelque chose pour aborder tout ça sous le meilleur angle possible.“ Il le jauge un instant. Son regard penaud le touche. Quelque part, ça veut dire qu'il se soucie vraiment de ce dont il pense. Le sourire d'Alaric s'élargit, et il fait un geste désinvolte de la main. „J'crois que j'suis plus à ça près. Vas-y, t'inquiète pas pour moi.“ Après tout, c'est moi qui suis en train de te pourrir ta soirée. Aurait-il voulu rajouter, mais il n'en fait rien. C'est vrai qu'après tout, il s'est pointé chez lui à l'improviste, au beau milieu de la nuit, il l'a dérangé en pleine confection de masques pour enfant, et ce dernier est assez généreux pour le laisser divaguer, manquerez plus qu'il l'empêche de faire ce qu'il avait envie... Même si cela se révélait fumer de la drogue, chose qu'Alaric n'avait jamais fait de sa vie. Mais ce soir, il a laissé le côté paternaliste moralisateur au placard. Il n'est qu'Alaric Lockhart l'Homme, faillible et imparfait. Adieu celui aux valeurs et aux convictions inébranlables... Son comportement des derniers jours le prouve bien. Lui qui ne sortait pas, ne faisait pas la bringue, ne couchait pas le premier soir, et encore moins sans sentiment... Il pouvait repasser. „Tiens, d'ailleurs... Fais tourner.“ S'entend-il alors prononcer, on ne peut plus sérieux. „J'ai dit que j'arrêtais l'alcool. C'est pas de l'alcool. Ça va, je me contredis pas trop.“ Conclut-il avec un rictus un peu sarcastique. Si peu, si peu...
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MessageSujet: Re: have you ever confused a dream with life ? } Jamie   have you ever confused a dream with life ? } Jamie EmptySam 1 Juin - 19:03

At even one penny, this book would be overpriced. In fact, free is too expensive, because you'd still waste time by reading it.
Just because I liked something at one point in time doesn’t mean I’ll always like it, or that I have to go on liking it at all points in time as an unthinking act of loyalty to who I am as a person, based solely on who I was as a person. To be loyal to myself is to allow myself to grow and change, and challenge who I am and what I think. The only thing I am for sure is unsure, and this means I’m growing, and not stagnant or shrinking.

Un sourire apparaît fugacement sur les lèvres du grand brun qui le ravale. Déjà parce que c’est pas franchement le moment de sourires aux anges comme un idiot, ensuite parce qu’ils parlent quand même de drogue douce, c’est certainement déplacé. Du moins dans le monde d’Alaric, ça doit être déplacé, non ? Pas le moment de déconner en tout cas.
Jamie se dresse et dirige ses pas vers un radio réveil posé sur une étagère branlante et soulève la partie censée recueillir le CD. Evidemment, il a depuis longtemps détruit l’appareil de toute façon cassé par l’un de ses frères pour en faire une boite contenant sa dope. Il sort le sachet d’herbe, son tabac, quelques grandes feuilles à rouler et son zippo favori, pour ramener le tout vers la table basse improvisée. Il essaye de se soustraire au regard d’Alaric qu’il espère sans jugement, mais n’ose pas s’en assurer.
L’employé de crèche se met rapidement au travail. Ses gestes sont assurés et agiles depuis le temps qu’il manipule le matériel. En moins d’une minute, il a terminé de disséminé son herbe dans le tabac lui-même placé sur la fine feuille.
« File-moi le morceau d’carton là… Ouais, lui » demande-t-il à Alaric, bien obligé de croiser son regard à ce moment.
Il essaye de ne pas y déceler quoi que ce soit, craignant de se dégonfler tout à coup. Il attrape le morceau de carton, utilise son petit canif pour découper une bande dedans et s’en sert pour faire office de filtre. Une fois cela fait, il porte le tout à ses lèvres, passe prestement sa langue sur la partie appropriée et roule le joint en un tour de main.

« Tiens, d'ailleurs... Fais tourner. »
Jamie fronce ses sourcils épais et tourne un regard interrogateur vers son ami. Ami qui a l’air on ne peut plus sérieux et le lui confirme un instant plus tard.
« J'ai dit que j'arrêtais l'alcool. C'est pas de l'alcool. Ça va, je me contredis pas trop. »
« Hm… Ouais, si tu veux… J’l’ai un peu chargé alors… Enfin tu pourras tester si ça t’chante » conclut-il dans un haussement d’épaule négligé.
En réalité, il se sent un peu soulagé qu’Alaric lui propose de tirer une taffe. C’est certainement stupide, mais c’est comme ça.
« Les toilettes sont là-bas si jamais t’as besoin. Vomis pas dans mon évier, ok ? Parce que c’est complètement dégueulasse… »
Tout en disant cela, il a commencé à venir lécher l’embout du cône à l’aide de la flamme de son zippo argenté. Un cadeau de ses frangins pour son vingt-et-unième anniversaire. Il aspire, inhale la fumée avec plaisir en se laissant un peu aller dans le sofa puis recrache le tout en direction du plafond. Parfait. Alaric devrait pouvoir survivre à une aspiration ou deux.
Avant de faire tourner cela dit, il va chercher un cendrier (un verre crasseux et à moitié plein de cendres qu’il utilise depuis des semaines) et le dépose sur la table. Mais ça ne suffit pas à son bonheur.
« J’vais mettre un peu de musique » propose-t-il en allant s’accroupir devant son vieux poste, en état de marche celui-ci, pour lancer une compilation qu’il a faite sur l’ordinateur de Jonah (puisque lui n’a pas les moyens de s’en payer un). « Skrillex ça te dit un truc ? » questionne-t-il Alaric alors que la première chanson se lance. « Il fait de l’électro. Là c’est un duo avec Damian Marley… Enfin bref. Donc hem… t’as une sœur alors ? »
il vient se réinstaller sur le canapé qui lui sert de lit, tire une dernière fois sur son joint puis consent enfin à le confier à Alaric.

Skrillex ft. Damian Marley - Make it bun dem
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