« - Pas du tout. » Il aurait ri de bon coeur, si son côté sournois ne l'avait pas forcé à envoyer un regard moqueur à son fils. C'est vrai qu'il abusait, Kavi avait le droit de boire ce qu'il désirait, surtout quand on fête le nouvel an. C'est le soir de débauche par excellence. Quelle perte pour Kavi de devoir supporter son paternel en de telle circonstance. Oh ça va, il y avait bien pire qu'Imran. Le truc, c'était de savoir pourquoi Kavi était là. Ce n'était pas la destination de rêve des ados de son âge, surtout ce soir-là. Il ne fut pas surpris par la réponse de Kavi. Là, Imran pouvait rire sans le moindre complexe. Le pauvre Kavi se retrouvait à boire du thé, plutôt qu'à boire des litres en compagnies de super potes. La soeur de Lavi avait fait fort. L'enfermer dans un placard durant des semaines, ça c'était une bonne idée. Un exemple en force de la cruauté auquel pouvait parfois faire face les parents. Après tout, c'était bien elle qui l'avait envoyé ici. Elle était douée, fallait le dire. Imran devait sérieusement songer à aller parler à la Tata.
« - Yak ! Épargne-moi les visions d'horreur. La dernière image que j'ai d'elle et loin d'être des plus flatteuses. » Il senti un frisson lui parcourir et eu une réaction presque automatique. « - Elle ne m'aimait pas vraiment, je ne suis pas sûr que les sentiments ont évolué depuis. »
Il eut un sourire, parce que pensé au passer lui donnait toujours quelques visions nostalgique. Ça le rendait toute chose en quelque sorte. De toute façon Kavi avait encore du temps devant lui. De longue et belle année en perspective. Mais Imran se tourna vers lui et lui avoua :
« - Tu sais, n'attend pas demain pour profiter de la vie. Si tu veux y aller, fonce. Peu importe les conséquences, si tu sens que c'est ce que tu dois faire. Fait-le. » Il termina son verre, mais avant qu'il ne rajoute quoi que ce soit, il aperçut Kai en robe blanche venir vers lui. Elle avait l'air... ivre ? C'était possible ça ? « - Kaiiiiiiii. » Il n'avait pas besoin d'en dire plus. « - Je vais bien et toi tu m'as l'air en pleine forme. (il se tourna vers Kavi, tout en posa sa main derrière le dos de Kai pour qu'elle tourne le dos à Kavi et qu'il puisse la conduire ailleurs) Kavi, si j'ai un conseil à te donner, tu peux faire ce que tu veux tant que je ne te vois pas faire. Tu piges ? » Il lui fit un clin d'oeil. Cela voulait dire qu'il pouvait boire si Imran ne regardait pas, qu'il pouvait partir si Imran ne le voyait pas. En gros, qu'il était libre de tout mouvement tant que les yeux de son père n'étaient pas posés sur lui. M'enfin il n'était toujours pas habitué à présenter Kavi comme son fils, mais là, c'était Kai. Avec son état et ce qu'elle sait, Imran ne pouvait pas risquer que sous les excès d'une boisson alcoolisé elle révèle des choses qu'elle ne devrait pas.
Et Imran avait beaucoup trop d'estime pour Kai pour la laisser pommette à une telle soirée. Il posa son verre en conduisant Kai dans un coin tranquille. « - Oh Kai, tu as décidé de me piquer le rôle de l'ivrogne de la soirée. Arf, je n'aime pas ça. La compétition risque d'être rude, tu sais ? » Il réussit à faire passer Kai tranquillement sur le côté, ils allaient se retrouver dans entouré par des murs, mais dehors. Des tables et des chaises étaient posées là, Les Parker avaient sans doute pensé qu'ici, l'été, ça ferait un coin parfait pour ceux qui raffolent du thé et qui aime fumer. L'un des murs était complètement recouvert de verdure, c'est vous dire. Ce n'était pas très grand, mais il y a l'avait au moins 4 ou 5... non 5 tables. Passons, Imran ferma derrière lui la véranda. Par chance un rideau dissimulé plus ou moins l'endroit. Ils seraient tranquilles. Il se posa en face de Kai, la regardant droit dans les yeux.
« Malheureusement, j’ai besoin de toi et tu as besoin de moi ; tu as besoin qu’on prenne soin de toi, tout le monde en a besoin. Et là j'en ai très besoin. »
« - Kaiiiiiiii. » Oui Kai, c’était elle ! Elle faisait un sourire idiot alors qu’Imran répondit tout de suite à sa question. « - Je vais bien et toi tu m'as l'air en pleine forme. » Oh oui en pleine forme ! L’alcool lui donnait une pêche d’enfer alors, certes, peut-être qu’elle pouvait s’écrouler d’un coup, s’effondrer, pleurer toutes les larmes de son corps comme elle le faisait chez elle mais, là, elle avait envie de rire de tout et surtout d’elle. Imran passa se main dans le dos de Kai, la faisant tourner le dos à l’adolescent avec qui il était et à qui s’adressa une dernière fois. « Kavi, si j'ai un conseil à te donner, tu peux faire ce que tu veux tant que je ne te vois pas faire. Tu piges ? ». Elle, elle ne pigeait rien pourquoi il disait ça à un gosse mais, elle ne se posa pas plus de questions que ça, Imran avait sans doute ses raisons de dire ça et elle, elle n’était pas en mesure de réfléchir. Imran avait réussi à conduire la rouquine jusqu’à l’extérieur, un petit coin aménagé –pour l’été bien sûr-. « - Oh Kai, tu as décidé de me piquer le rôle de l'ivrogne de la soirée. Arf, je n'aime pas ça. La compétition risque d'être rude, tu sais ? » Elle se mit à rire, rire franchement, non pas parce qu’elle avait trop bu mais qu’en règle générale, cette remarque l’aurait fait rire. En même temps, avec Imran quand elle ne tombait pas sur une boite de médicament, elle avait du mal à ne pas rire. « Wouaaaip mais, ce soir, je vais te rétamer, tu vas voir. » Le pire c’est qu’elle avait un regard de défi, elle était prête à se lancer là-dedans… pourvu qu’Imran ne le soit pas.
Il se mit alors juste en face d’elle, la regardant droit dans les yeux. « - ça va ? ». Non ça n’allait pas mais l’alcool faisait que ça allait sinon elle n’aurait même pas mis les pieds hors de chez elle, ce n’était que l’alcool qui avait allumé une vague étincelle de vie en elle, une étincelle bien éphémère. « Je suis enceinte, j’en veux pas, Fernando en veut, il est parti du loft, l’allien est toujours là et dans bientôt je peux plus l’enlever et la petite sœur de mon ex petite amie avec qui j’ai eu mon accident de voiture est en fait ma collègue ! Maaaaaaaaais je pète la forme ! ». Péter la forme mon cul, au fond d’elle, elle avait juste envie de pleurer, la douleur était juste anesthésiée par l’alcool, le réveil ne serait que plus douloureux. Mais, bien sûr avec le sourire qu’elle abordait, on pouvait croire qu’elle avait vraiment la pêche mais, il aurait fallu être sourd à ce qu’elle avait dit avant –et oui, Kai avait la langue bien pendue quand elle n’avait pas bu… mais quand elle avait bu aussi-.
Elle le défiait, sérieusement ? Imran leva les yeux au ciel. Il n'allait pas se lancer la dedans et aller se chercher une bouteille qu'il allait descendre avec elle. Non, lui qu'il soit ivre ça ne changeait rien. Ni la manière dont on le voyait, ni la manière dont il se voyait. Mais Kai. Kai ivre, ça changeait la donne. Surtout quand on boit pour cacher quelques choses. Ce n'était pas le psy qui avait déduit ça, mais l'ivrogne spécialiste dans le genre depuis presque 8 ans. Imran savait faire la différence entre quelqu'un qui buvait pour s'amuser et quelqu'un qui buvait pour se cacher du reste du monde. C'était probablement le cas de Kai et automatiquement Imran s'était posé devant elle pour poser une simple et stupide question. Mais une question qui voulait tout dire. Sous son air enthousiaste elle avoua qu'elle était enceinte, qu'elle ne voulait pas de l'enfant, que Fernando lui en veut, qu'il était parti de chez eux, qu'elle ne savait pas quoi faire avec le bébé et que visiblement... attendez, quoi ? Kai avait retrouvé la mémoire.
Une partie du moins, peut-être le total, m'enfin quelqu'un lui avait raconté des choses. Sa collègue de travail était la petite-soeur de son ex, qui était dans la voiture où elle a eu ce fameux accident. Elle ne pètait pas la forme, bon sang ! La vie de Kai venait de prendre une direction tortueuse. Tout s'effondrer au fur et à mesure. Le plus étonnant la dedan, c'était Imran. Imran qui ne bougeait pas, qui fixait Kai sans dévoiler la moindre chose. Sa mort allait sans doute rajouter beaucoup à ce montage de désastres. Imran n'allait pas rester comme ça sans rien faire. Imran était en colère. En colère parce qu'il ne voulait pas que Kai traverse ce par quoi il était passé. Il avait encore beaucoup de mal à avaler tout ce qu'elle avait dit. Fernando avait quitté le loft ? Parce qu'elle ne voulait pas du bébé ? Il avait fait une telle connerie juste parce qu'elle ne voulait pas du bébé ? Imran se rapprocha encore plus de Kai.
« - Tu croyais que boire t'aiderais à trouver des solutions miracles ? » Il baissa la tête, il avait l'impression que c'était aussi un peu sa faute. Lui qui buvait toujours, pour rien, comme ça. Lui qui se noyait dans un verre à chaque fois que la nuit tombée. Il avait l'impression d'avoir déteint et d'être en partie raisonnable de l'état de Kai. « - N'ai pas peur de faire un choix. Que ce soit pour Ferny, pour le bébé, pour la petite-soeur de ton ex. N'ai pas peur d'affronter les choses, car croit moi, un jour tu regretteras amèrement de n'avoir pas su quoi faire. » Il reposa ses yeux sur Kai. Il n'aimait pas la voir dans cet état. Il aimait la voir souriante, pleine de vie, impulsif. Il aimait la voir croquer la vie à pleine dent. Son côté joueuse, ces tenues colorés, ces étoiles dans ces yeux quand elle travaillait. Elle avait perdu la mémoire à 15 ans, aujourd'hui elle en avait 25. Elle ne devait pas laisser le passé continuait à la hanter aujourd'hui. Imran prit la main de Kai avec ses deux mains.
« - Je serais de ton côté Kai, quoi que tu décides, je serais là. »
« Malheureusement, j’ai besoin de toi et tu as besoin de moi ; tu as besoin qu’on prenne soin de toi, tout le monde en a besoin. Et là j'en ai très besoin. »
« - Tu croyais que boire t'aiderais à trouver des solutions miracles ? » Il baissa la tête en lui demandant ça, non pas de miracles, elle n’y croyait plus, elle qui avait toujours cru en la beauté et la douceur du monde depuis sa sortie du coma, aujourd’hui elle voyait tout en noir. Non, si elle l’avait bu ce n’était pas pour un ultime miracle, non c’était simplement pour se donner du courage, pour sortir de son appartement, pour ne pas pleurer – parce que oui, l’alcool lui permettait d’arrêter de pleurer, pour cause, elle se foutait d’elle-même-. « Je voulais trouver le courage de faire quelque chose. ». Faire quelque chose, même n’importe quoi, après tout, elle ne faisait absolument rien, elle n’avait même pas le courage de répondre aux messages que pouvaient lui envoyé ses amis, elle avait répondu à ses parent uniquement parce qu’elle avait bu.
« - N'ai pas peur de faire un choix. Que ce soit pour Ferny, pour le bébé, pour la petite-sœur de ton ex. N'ai pas peur d'affronter les choses, car croit moi, un jour tu regretteras amèrement de n'avoir pas su quoi faire. ». Dans son monde idéal, Kai avait fait ses choix, le bébé n’avait jamais existé, elle était folle amoureuse de Fernando et surtout, elle n’avait jamais eu d’accident. Oui mais voilà, la vie n’était idéale et rien de son petit monde n’était réel, Imran avait raison, elle ne pouvait pas laisser les évènements s’enchaîner sans agir.
Imran se rapprocha de la rouquine, prenant l’une de ses mains dans les siennes, elle plongea son regard de petite fille apeurée dans celui d’Imran, heureusement qu’il était là lui, pour la rattraper au vol, pour la rattraper quand elle se plantait. « - Je serais de ton côté Kai, quoi que tu décides, je serais là. ». Elle prit son autre main, sa main libre pour dessiner des cœurs sur celles d’Imran. « Je sais parce que t’es mon meilleur ami ! T’es le seul qui me comprend. ». Oh non, ce n’était pas l’alcool qui lui faisait dire n’importe quoi, elle le pensait au plus profond d’elle-même, l’alcool ça facilitait les mots, rien de plus.
Elle posa sa tête rousse sur le torse d’Imran, sans cesser de dessiner des cœurs sur sa main, ça l’apaisait, aller savoir pourquoi. « T’es tout beauuuu dans ton costume. ». Fallait quand même qu’elle lui dise, avant de retomber dans des choses plus dramatiques. « Fernando est l’homme de ma vie, j’en suis certaine. ». Bien sûr que oui, elle l’était, il n’y avait pas d’autres solutions possibles pour elle, et dans cette phrase elle entendait qu’elle gardait le bébé pour lui-même si Imran ne pouvait pas nécessairement le comprendre. « Et je crois qu’il faut que j’affronte mon passé. J'ai pas très envie hein, surtout que tout le monde me ment ! C'est des vilains ! Mais, si je lui cours pas après, c'est lui qui me rattrape ! Mon passé hein. ». Il le fallait, pour Fernando mais aussi et surtout pour elle, pour pouvoir avancer.
« C’était qui le petit garçon avec toi ? ». Passons du coq à l’âne, merci Kai et le petit garçon… un peu adolescent quand même.
Trouver le courage de faire quelque chose. L'alcool était-il vraiment une source de courage. Un ressort qui nous poussait à agir ? Pas vraiment. L'ivresse n'était qu'un moyen de se détendre et de faire tout ce dont normalement nous ne sommes pas aptes de faire. De dire, tout ce que normalement nous ne sommes pas capable de dire. Mais le tout d'une manière absurde, désordonnée, non-réfléchi. L'alcool était trompeur, il nous trahissait à chaque fois qu'une goutte glissait dans notre gorge. Imran le savait, mais il comprenait aussi la détresse de la jeune femme. Quand la réalité frappe à la porte et qu'elle ramène avec des tas de problèmes et de doute. Des montagnes de doutes. Imran comprenait pourquoi elle en avait besoin, mais une partie de lui ne pouvait s'empêcher de croire qu'elle ne devait pas. Pas elle, pas comme lui. Il irait, dans quelques minutes, la bourré de café noir sans sucre, il le savait. Parce qu'il était incapable de voir quelqu'un pour qui il avait autant d'estime tomber aussi bas que lui.
Dans sa tête, Imran était au plus bas. C'était sans doute cet effet qui le forçait à agir aussi agressivement avec les gens. De les regarder de hauts, de faire le prétentieux. Tout ça parce qu'il était si inférieur à chacun d'entre eux. Et là, c'était comme si Kai se baissait légèrement pour le rejoindre et le regarder dans les yeux.
Il était sérieux, il serait toujours là pour elle. Là jusqu'à la fin.
Elle attrapa sa main, celle qui était libre et commença à dessiner des... des coeurs ? Il savait qu'elle le pensait, son meilleur ami. Qui aurait cru qu'en venant à Arrowsic il trouverait une meilleure amie. Une confidente, quelqu'un qui offrait son épaule pour lui, sans la moindre hésitation. Levant les yeux au ciel, Kai elle se reposait un peu sur lu, continuant ce mouvement de ses doigts, la tête sur son torse. « - C'est un costume Armani, je te défends de baver dessus. » Le pire, c'était qu'il était sérieux. Mais passons, ce n'était pas le plus important. Kai avait avoué que Fernando était l'homme de sa vie, c'était déjà ça. Ferny était quelqu'un de bien, Imran le savait. C'était son médecin, certes, mais c'était son ami aussi. Elle changea alors de sujet en disant qu'elle devait affronter son passé.
« - Alors va s'y, cours lui après. Va, cherche, découvre. Peu importe ce que tu trouveras ce que tu as construit sans le moindre souvenir restera là. Ça ne va pas disparaitre comme ta mémoire il y a 10 ans. C'est gravé, en toi. Qui tu es, qui tu aimes. Tu retrouveras peut-être certaines choses, certains sentiments, certaines peurs, certaines passions, mais tout ce que tu as d'autres qui n'appartient pas à ce passé est et sera toujours là en toi. Découvrir qui tu étais ne changeras pas qui tu es aujourd'hui. Sache-le. »
Il fit signe à Kai de s'asseoir, il y avait des chaises et il avait envie d'une clope là. Alors qu'il posait ses fesses Kai lui posa une question qui le prit de cours. Il posa un instant ses yeux sur elle, avant de regarder par la vitre. La vue était cachée à cause du rideau, mais Imran imaginait très bien Kavi derrière.
« - C'est... » Il se tourna vers Kai. « - C'est mon fils. » Le visage d'Imran était incroyablement sérieux, mais ce qu'on pouvait remarquer c'était cette chose dans son regard. L'émotion.
« Malheureusement, j’ai besoin de toi et tu as besoin de moi ; tu as besoin qu’on prenne soin de toi, tout le monde en a besoin. Et là j'en ai très besoin. »
« - C'est un costume Armani, je te défends de baver dessus. » Elle ria légèrement –mais franchement- Armani rien que ça ? « Je t’en payerais un autre, au pire. » Imran, Kai ? Des problèmes d’argent ? Pour l’un comme l’autre ça n’existait pas, Kai détestait s’en ventait, elle le cachait autant qu’elle pouvait mais, elle aimait en rire, en rire avec quelqu’un qui avait lui-même beaucoup d ‘argent s’entend.
Seulement le sujet changea, Kai avoua que Fernando était l’Homme de sa vie et elle était tout aussi sincère que lorsqu’elle avait dit à Imran qu’il était son meilleur ami, Kai était tout bonnement incapable d’être heureuse sans Ferny, sa vie ne fonctionnait qu’avec lui et pas sans lui… ça se voyait, il suffisait de regarder l’état dans lequel elle était, ce sourire ivre qu’elle abordait et ses yeux qui brillaient pas la fièvre que faisait monter l’alcool. « - Alors va s'y, cours lui après. Va, cherche, découvre. Peu importe ce que tu trouveras ce que tu as construit sans le moindre souvenir restera là. Ça ne va pas disparaitre comme ta mémoire il y a 10 ans. C'est gravé, en toi. Qui tu es, qui tu aimes. Tu retrouveras peut-être certaines choses, certains sentiments, certaines peurs, certaines passions, mais tout ce que tu as d'autres qui n'appartient pas à ce passé est et sera toujours là en toi. Découvrir qui tu étais ne changeras pas qui tu es aujourd'hui. Sache-le. ». Imran, il était celui qui lisait en elle comme dans un livre ouvert, il connaissait la moindre de ses peurs, le moindre de ses doutes, sans qu’elle ne le dise quoique ce soit, il avait –presque- réussit à la rassurer. « Et si je change quand même, tu m’aimeras toujours ? ». L’amour, Kai en avait plus que jamais besoin, elle en cherchait partout et le fuyait à la fois, Kai, en ce moment elle était perdue mais, il est clair qu’elle avait vraiment peur de ça. De perdre quelque chose en découvrant son passé, ou d’ajouter quelque chose de négatif à elle-même et que finalement, plus personne ne puisse l’aimer et plus particulièrement Imran, Fernando et Ella.
Imran fit signe à Kai de s’asseoir sur les chaises, ce qu’elle fit sans rechigner alors qu’elle regardait Imran allumer sa cigarette. « Je peux ? » Non, Kai ne fumait pas, elle n’avait jamais fumé –du moins pas dans son passé conscient- mais l’alcool lui donnait envie de faire n’importe quoi, elle n’était certes pas à danser sur les tables et faire un bordel monstre, mais, Kai, elle était capable de prendre le volant ivre –chose qu’elle ne faisait pas sobre-, elle était capable du pire… et pas vraiment du meilleur.
La rouquine demanda alors qui était le petit garçon avec Imran tout à l’heure, certes petit garçon n’était pas approprié, c’était un adolescent, mais, elle l’avait dit, elle avait dû trouver ça mignon. « - C'est... » Il se tourna vers la rouquine qui était bien curieuse de connaître la suite. « - C'est mon fils. » Kai n’eut pas le temps de croire qu’il se moquait d’elle, il était trop sérieux, il y avait quelque chose de trop profondément touchant dans son regard pour que ce soit de la comédie. « Il est pas un peu grand pour être ton fils ? » Grand, âgé quoi, enfin c’était surtout la question qui évitait le père castor, raconte-nous une histoire –ton histoire-. « Il se tient comme toi… ». Oui parce que du coup, elle cherchait les ressemblances mais elle avait à peine vu le petit jeune, mais, elle avait bien vu que l’un en face de l’autre, ils jouaient au miroir.
Imran y tenait quand même à son costume. Toujours trop propre sur lui, il avait pris cette salle habitude de montrer qu'il portait des choses de valeurs, et ceux même si cela pouvait attirer les voleurs de la ville, il n'en avait rien à foutre. Tu es riche, ou tu l'es pas. Tu es quelqu'un d'important ou tu ne l'es pas. Un mauvais côté qui persistait toujours chez lui. Son père était un riche commerçant qui avait fait fortune trop vite et qui se plaisait à dire qu'il était mieux que les autres dû à sa réussite. Imran avait récupéreré cette manière d'être, il n'y pouvait rien et aujourd'hui il n'avait pas envie de réfléchir parfois à la manière dont il se montrait ou encore à la manière dont il parlait. Peu importe, Kai avait de l'argent aussi, mais Imran n'en avait jamais vraiment tenu compte. Ce n'était pas si important que ça, quand on est Kai.
Imran garda cependant son sérieux, même si une Kai ivre s'était plaisant à voir. Ce n'était pas tous les jours que cela arrivée et si Kai avait été dans cet état par envie de rire ou pas plaisir, Imran se serait aussi bien amusé, mais là c'était tout autre chose. C'était Ferny, un bébé qui approchait, le passé qui revenait. Tout d'un coup, ça faisait mal. C'était tenté de respirer dans une bulle sans air. Une horreur et peu à peu elle s'étouffait en cherchant une solution pour sortir de là. Imran n'allait pas la laisser comme ça alors, il sortit tout ce qu'il avait dans le coeur. Tout ce qui lui passa par la tête balançant un espère de monologue dont Kai à tant l'habitude. C'était comme si les rôles étaient soudains inverser.
« - Tu ne changeras jamais, tu évolueras sans doute. Dans tous les cas, je t'aimerais toujours Kai. » Et c'était vrai. Ce n'était peut-être pas l'amour qu'on connait tous. Celui de deux êtres qui ne pourraient vivre l'un sans l'autre. C'était cet amour qui liait deux personnes et qui dévoilait une amitié extraordinaire. L'amitié, n'est qu'un dérivé de l'amour. Il faut juste savoir faire la différence pour éviter de tomber dans des pièges ridicules et détruire des choses qui n'en valent pas la peine. Kai, c'était Kai. Il l'aimait à sa manière et il savait que quoi qu'il arrive, peu importe les erreurs de Kai ou du mal qu'un jour elle pourrait lui faire - si, un jour ça arrivait ce qu'il doutait sérieusement - il l'aimerait toujours.
Imran lança un drôle de regard à Kai qui lui demanda si elle pouvait. Mais il s'en fichait, quoi que. Si jamais elle a un cancer à cause de lui, il allait vraiment s'en vouloir. Oh et puis zut, qu'est-ce qu'il en avait à foutre, on ne sait jamais ce que demain nous réserve. Il sortit le paquet, le briquet se trouvant dedans. Il le posa sur la table, l'air de rien avant de révéler à Kai qui était le gamin avec qui Imran était plus tôt. Elle ne se mit pas à rire, non, elle avait compris que ce n'était pas une blague, même ivre. C'était beau. Mais elle enchaina tout de suite en lui demandant s'il n'était pas un peu grand et puis, elle rajouta que Kavi se tenait comme lui. Ce qui le fit sourire. « - Tu trouves ? » Il reposa ses yeux vers la vitre, rajoutant : « - Ce qui me trouble le plus chez lui, c'est ses yeux. Les même que sa mère. C'est comme si elle était là quand je le regarde. Qu'elle me fixe en me disant : Imran gros con, arrête tes conneries. » Il se tourna vers Kai. « - J'avais 17 ans quand sa mère a quitté l'Inde sans explication. J'ai eu le coeur brisé et je n'ai jamais su pour Kavi. Et il a débarqué dans mon bureau à l'hôpital voulant savoir pourquoi son père biologique garder ses jolies fesses sur son fauteuil à 4000$ plutôt que de venir voir son fils. »
Imran bougea négativement sa tête, un sourire gêné. « - C'est un bon gamin. »
« Malheureusement, j’ai besoin de toi et tu as besoin de moi ; tu as besoin qu’on prenne soin de toi, tout le monde en a besoin. Et là j'en ai très besoin. »
« - Tu ne changeras jamais, tu évolueras sans doute. Dans tous les cas, je t'aimerais toujours Kai. » Il l’aimerait toujours, c’était tout ce qui comptait, parce que ça, elle ne pourrait pas le supporter, que son passé modifie son présent, mais surtout qu’il le fasse perdre l’amour de ceux qui comptait le plus pour elle. « C’est tout ce qui compte alors…». Au moins, elle avait moins peur, d'évoluer en mal, parce qu’il lui rappellerait sans doute qui elle était vraiment et non pas qu’elle adolescente elle avait été.
Kai demanda alors si elle pouvait prendre une cigarette, chose qu’elle ne ferait jamais en temps normal mais, là, elle avait bu, là, elle faisait n’importe quoi alors pourquoi pas ça ? Imran posa son paquet avec le briquet… si elle le voulait vraiment, elle n’avait plus qu’à se servir. Elle en prit une du bout de ses doigts fins, mais, au lieu de l’allumer, elle la faisait tourner comme un lycéen pourrait le faire avec un stylo.
Enfin la rouquine l’écouta parler de son fils… son fils qu’elle trouvait un peu grand mais qui lui ressemblait dans sa façon d’être ou tout du moins de se tenir. « - Tu trouves ? » Elle hocha la tête positivement, oh oui, elle trouvait. « - Ce qui me trouble le plus chez lui, c'est ses yeux. Les même que sa mère. C'est comme si elle était là quand je le regarde. Qu'elle me fixe en me disant : Imran gros con, arrête tes conneries. » Oh si seulement il pouvait arrêter ses conneries, si seulement son fils pouvait être pour lui une raison de continuer à vivre… elle l’espérait tellement mais, même ivre elle ne dirait pas sa prière à voix haute. « - J'avais 17 ans quand sa mère a quitté l'Inde sans explication. J'ai eu le cœur brisé et je n'ai jamais su pour Kavi. Et il a débarqué dans mon bureau à l'hôpital voulant savoir pourquoi son père biologique garder ses jolies fesses sur son fauteuil à 4000$ plutôt que de venir voir son fils. » Imran bougea la tête négativement alors que Kai avait un sourire amusé. « - C'est un bon gamin. ». Il avait sans doute raison, et elle le pensait aussi, il n’était pas apparu comme un délinquant tout à l’heure. « Un bon gamin aussi culoté que son papa. ». Elle eut un sourire amusé de nouveau, Imran était connu pour son côté sans gêne quand même et là, son fils avait débarqué dans son bureau sans crier gare… il avait de qui tenir quoi !
Kai mit alors la cigarette à la bouche – à l’envers et sans s’en rendre compte- sans l’allumer pour autant avant de la reprendre deux secondes après entre ses doigts pour parler – la vérité c’est qu’elle ne savait pas comment faire avec ces trucs et que ivre… certaines choses lui échappaient.- « J’aimerais être capable d’être une maman… » Oh oui, elle aurait aimé avoir ce désir au plus profond d’elle, ressentir autre chose que la peur à cette idée.
Cette soirée devenait de plus en plus, inhabituelle. Assis là, dans une espèce de terrasse, Imran et Kai étaient assis. Imran avait dû laisser son fils dans la salle, le temps de voir ce qui avait pris à sa meilleure amie de boire ainsi. Kai passait par des temps difficiles. Trop de choses à surmonter d'un coup. Elle avait tant à affronter qu'Imran se demandait quoi faire pour l'aider. Il était capable de tout pour que Kai ait le sourire et que sa vie soit plus paisible. C'était quelqu'un qu'il aimait et appréciait vraiment et pour qui il serait prêt à tout.
Imran laissa échapper un léger rire fasse à la réponse de Kai. Elle n'avait pas tort, Kavi était culoté. Il avait pris son courage à deux mains pour débarquer dans son bureau et demander des réponses à un père qu'il n'avait jamais vu. Il était, imprévisible. C'est vrai que maintenant qu'il y pensait, Kavi avait ce côté-là d'Imran, mais il ne doutait pas de la franchise sans gêne de sa mère. Ça le rendait un peu triste de penser à elle. De se dire que la dernière fois qu'il l'avait vu, c'était lorsqu'il courait derrière cette limousine. Il pouvait encore sentir l'humidité de l'air sur sa peau, la terre boueuse sous ses pieds et il pouvait encore entendre son cri qui se perdait le long de la route. Imran observa Kai jouait avec la cigarette. Est-ce qu'elle avait déjà fumé dans sa vie ? Aucune idée, en tout cas, elle donnait l'impression de ne pas savoir quoi faire avec la cigarette qui était entre ses doigts.
« - Tu en es capable, Kai. »
Imran se rapprocha pour prendre sa main et pour qu'elle arrête de jouer avec cette cigarette. « - Tu seras une mère formidable, j'en suis persuadé et tu sais pourquoi ? » Il afficha son plus beau sourire, tentant de réconforter la belle rouquine : « - Parce que tu as peur. Et la peur n'est pas une mauvaise chose, non, elle prouve seulement que bientôt les choses vont changer. Et c'est parce que tu as peur d'être une mauvaise mère que je sais que tu seras une excellente maman. » Imran attrapa la cigarette entre les doigts de Kai qu'il mit en bouche, il montra le briquet et alluma. Il souffla la fumée de côté avant de dire :
« - Etre mère, ça s'apprend. Et si tu gardes ce bébé, si tu penses que c'est ce qu'il y a de mieux à faire, tu l'apprendras. »
Sujet: Re: ☞ SPIN-OFF | LET'S DRINK TEA BABY Mar 12 Mar - 19:51
« Malheureusement, j’ai besoin de toi et tu as besoin de moi ; tu as besoin qu’on prenne soin de toi, tout le monde en a besoin. Et là j'en ai très besoin. »
« - Tu en es capable, Kai. » D’être maman, elle n’en était pas certaine elle, après tout elle n’avait pas d’exemple sur lequel s’appuyer, sa mère était loin d’être un modèle, mariée par intérêt, deux enfants pour fonder une fausse famille idéale et deux préoccupations constante : l’argent et sa réputation. Kai ne s’était jamais senti aimé par sa mère –encore moins par son père- elle n’était qu’une génitrice. Alors, franchement partant de là ça n’était pas gagné, mais, être une mère en se battant déjà avec soi-même, avec son passé ça ne peut être positif pour un enfant, ça ne pas l’aider à se construire. Bref, elle n’était pas très optimiste la rouquine.
Imran prit alors sa main, la faisant arrêter de jouer avec sa cigarette, elle le regarda droit dans les yeux. « - Tu seras une mère formidable, j'en suis persuadé et tu sais pourquoi ? ». Elle fit un non de la tête alors que son meilleur ami abordait un superbe sourire, qui donnait envie à Kai d’en faire autant –et aucun besoin de dire qu’elle l’avait fait-. « - Parce que tu as peur. Et la peur n'est pas une mauvaise chose, non, elle prouve seulement que bientôt les choses vont changer. Et c'est parce que tu as peur d'être une mauvaise mère que je sais que tu seras une excellente maman. ». Elle le laissa attraper sa cigarette –celle qu’elle avait dans les mains- alors qu’elle réfléchissait à ce qu’Imran venait de dire. La peur ferait d’elle une bonne mère… et si ce n’était pas le cas ? Si la peur la rendait insupportable, si elle était toujours sur le dos de ce pauvre gosse il allait finir par péter un plomb et lui cracher à la gueule qu’il n’y avait pas pire mère qu’elle ! Brr… rien que d’y penser elle avait le cœur qui se serrait.
« - Etre mère, ça s'apprend. Et si tu gardes ce bébé, si tu penses que c'est ce qu'il y a de mieux à faire, tu l'apprendras. ». Ouais mais si seulement il pouvait y avoir un manuel ça l’aiderait bien, on peut toujours rêver hein. « J’espère vraiment que tu as raison, parce que chez moi, la peur ça me rend plutôt insupportable… ». Ouais, elle et toutes les peurs qu’elle avait, ce n’était pas toujours facile à vivre au quotidien. « Et puis faut vraiment que t’ais raison parce que bon, j’ai pas entendu parler d’un manuel pour apprendre à être une bonne mère en dix leçon… et si Fernando ne revient pas faudra bien que je me débrouille. ». Là, elle eut les larmes aux yeux, parler de Fernando c’était douloureux, trop douloureux, se rappeler qu’il n’était plus là, qu’elle se levait sans lui c’était affreux, insupportable, elle en avait le cœur au bord des lèvres. « Et ton fils, tu as passé du temps avec lui mis à part dans ton bureau ? ». Oui, changer de sujet, d’abord parce qu’elle avait envie de pleuré et deuxièmement parce qu’elle c’était bien rendu compte qu’elle avait détourné l’attention sur elle et sa petite vie pitoyable.
Sujet: Re: ☞ SPIN-OFF | LET'S DRINK TEA BABY Dim 17 Mar - 15:25
Il était persuadé que malgré la peur de Kai, malgré ses ressentiments envers un futur qui impliquait sans doute un enfant, elle ferait une bonne mère. Il pouvait le sentir, il en savait pas pourquoi. Il pouvait l'imaginer en tant que mère, il pouvait la voir avec une enfant dans les bras apportant à ce petit être tout l'amour dont il aurait besoin. Il pouvait, il devait juste espéré que Kai le vois aussi. Qu'elle puisse comprendre que tout ce qu'elle ressentait là c'était normal, logique. Que tout ceci était d'un tel naturel qu'elle ne devait s'en soucier. Etre une mère, une bonne mère, ça s'apprenait et Kai l'apprendra. Elle découvrirait son instinct maternel et tout ce qui va avec dans une suite logique d'évènement. Elle a la chance d'avoir le choix. Soit de le garder, de l'élever et de l'aimer, soit d'ignorer ce petit-être déjà naissant en elle et donc, de continuer sa vie comme si rien n'avait jamais existé. C'était à elle de prendre une décision, de choisir et de vivre avec ce choix. C'était dur, mais Imran connaissait Kai. Il savait qu'elle ferait le bon choix.
« - Bien sûr que j'ai raison ! J'ai toujours raison, c'quoi cette question. » Dit-il tout en tirant sur sa cigarette comme si cette demande n'avait pas lieu d'être. Imran était loin d'être quelqu'un de modeste et ordinaire. Non, lui, il savait faire les choses en grand et il ne doutait jamais de ses propres paroles. Il remarqua très vite, quand Kai rajouta qu'il n'existait pas de manuel et qu'elle ne savait pas si Fernando aller revenir, qu'elle avait presque envie de craquer, de pleurer. Ça devait lui faire si mal de penser à lui maintenant. Mais quel crétin ! Quel beau crétin ! Après un moment, elle retourna la conversation vers le fils d'Imran, celui-ci ne tenta pas de revenir sur Fernando, il savait à quel point ce genre de situation pouvait être difficile. Il comprenait Kai et se contenta de lui répondre plutôt que de retomber dans un sujet douloureux.
« - Un peu, pas des masses. J'essaye de passer un peu de temps avec lui, comme je peux. J'aurais aimé l'avoir su. Avoir été au courant de son existence. J'suis persuadé que ma vie aurait été beaucoup plus saine et moins pitoyable que celle que j'ai actuellement. » Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette avant de dire : « - Bon, ça suffit. Toi et moi, on va partir d'ici et on va aller s'amuser un peu. Je veux te voir sourire, tu m'entends. » Il attrapa la main de Kai et balança sa cigarette par terre, l'écrasant rapidement avec sa chaussure. « Je veux t'entendre rire. » Il l'a fit tourné sur elle-même, avant de tourner avec elle dans une valse improvisée. « - je veux surtout que pendant une seconde, un moment, tu ne penses à rien. Sauf peut-être à moi, vu comment j'suis beau et tout. »Il lui fit un doux sourire, avant de - toujours la main dans la sienne - partir de ce petit extérieur. Ils retournèrent ainsi à l'intérieur de la fête où Imran invita Kai a bougé sur une petite musique. Elle traversait beaucoup d'épreuve, mais elle ne devait pas se priver des petits bonheurs quotidien pour ça. Elle ferait ses choix quand les moments seront arrivés. Tout viens à point à qui sait attendre. Et là, tout de suite, Kai avait besoin d'un parenthèse.
« Malheureusement, j’ai besoin de toi et tu as besoin de moi ; tu as besoin qu’on prenne soin de toi, tout le monde en a besoin. Et là j'en ai très besoin. »
« - Bien sûr que j'ai raison ! J'ai toujours raison, c'quoi cette question. » Kai se mit à rire, Imran sortait ça avec un naturel déconcertant comme si c’était évident et surtout indéniable. Imran était un homme qui sortait du commun, sûr de lui mais à juste titre, ce n’était même pas de la prétention. Enfin Kai éclipsa rapidement le sujet Fernando qu’elle avait eu tords d’aborder – à ses yeux- pour en revenir à Kavi, le fils d’Imran. « - Un peu, pas des masses. J'essaye de passer un peu de temps avec lui, comme je peux. J'aurais aimé l'avoir su. Avoir été au courant de son existence. J'suis persuadé que ma vie aurait été beaucoup plus saine et moins pitoyable que celle que j'ai actuellement. ». C’est vrai que ça aurait sans doute changé beaucoup de chose et surtout qu’il avait le droit de savoir dès le début, ça ne devait pas être évident de composer avec un adolescent, certes, c’était son fils mais, il ne l’avait pas élevé, il ne le connaissait pas. « - Bon, ça suffit. Toi et moi, on va partir d'ici et on va aller s'amuser un peu. Je veux te voir sourire, tu m'entends. ». Sourire, elle n’en avait pas vraiment le courage ni l’envie et pourtant elle le laissa attraper sa main. « Je veux t'entendre rire. ». Elle lui accorda un petit sourire, il lui en demandait beaucoup quand même là.
Il lui en demandait beaucoup mais Imran savait comment s’y prendre avec les femmes et surtout avec Kai en fait, il la fit simplement tourner sur elle-même avant de l’entraîner dans une valse. Certes, elle ne riait pas, mais, son sourire restait sur son visage, c’était bête mais ça faisait du bien de danser, c’était quelque chose que Kai avait toujours apprécié. « - je veux surtout que pendant une seconde, un moment, tu ne penses à rien. Sauf peut-être à moi, vu comment j'suis beau et tout. ». Là elle se mit à rire doucement tout en le suivant à l’intérieur, il n’avait pas tords, il était beau et carrément séduisant mais c’était la façon dont il disait cela qui amusait Kai.
« Imran Johar, tu es incroyable… ». Elle se mit simplement à danser sur la petite musique d’ambiance de la salle. Imran était incroyable, parce qu’il avait lui aussi ses soucis et pourtant il prenait le temps pour tenter de la faire sourire, de la faire rire et il fallait l’avouer, des personnes capable de faire ça, il y en avait peu, très peu.