Sujet: you're just somebody that i used to know► skyler&shiloh Lun 5 Aoû - 2:26
We'll drink 'til the bars shut us down
skyler ft shiloh.
« Tu commences à être chaud, t'es sûr tu veux un autre verre mon ami ? » « Allez, j'en ai rien à faire : je contrôle parfaitement l'alcool dans mon corps, » dis-je à ce fichu barman. Il me trouvait plutôt chaud, mais la soirée ne faisait que commencé. J'avoue, j'avais peut-être pris quelques ''shooters'' avant mon verre de rhum n' coke, mais je me sentais en plein contrôle de moi-même. Sauf qu'il faisait plutôt chaud, j'avais l'impression que mes oreilles brûlaient. « Donne moi un verre d'eau finalement, le temps que mes shooters redescendent, » ordonnai-je par la suite à l'homme qui se trouvait derrière le bar. J'étais venu ici noyer mes problèmes et pour tout dire, ça ne m'arrivait pas souvent : en fait, jamais. J'avais l'habitude de boire une bière chez moi en regardant la télé ou bien encore lancer des défis à ma coloc. Sauf que ce soir, Ayanna n'était pas là et je n'avais aucune envie de rester seul. J'étais donc venu au bar, afin de me sentir entouré. J'en avais rien à foutre que ce soit des inconnus qui m'entouraient, j'étais même habitué : lors de mon enfance, j'avais plus l'impression d'être dans une maison avec deux parents dont je ne connaissais rien d'eux et ne les comprenait pas. Mes parents ... À cette pensée, je pris une gorgée de mon verre d'eau en imaginant que c'était de l'alcool ; je prendrais un verre plus tard dans la soirée, mais pour le moment, je n'avais pas envie de rentrer chez moi complètement bourré. Et puis, je ne buvais jamais autant et aussi rapidement, donc me bourrer allait être un truc facile ce soir.
Je ne savais pas pourquoi j'avais décidé de venir boire ce soir. Je ne disais jamais non à une bière et je déconnais parfois chez moi avec beaucoup d'alcool, mais je ne venais que rarement dans des bars pour boire autant. Cela me rappelait une période de ma vie que j'avais peu aimé, soit mon enfance. Mon père revenait toujours bourré, puis nous battait, moi et ma mère. Après sa désintox, il ne nous battait plus, mais il était aussi violent verbalement. Si ses poings n'étaient plus là pour nous blesser, ses paroles étaient apparues. Il me traitait de moins que rien et je le détestais tellement que j'avais toujours renié être son fils. On m'avait pendant longtemps pris pour un martyre dans cette ville, me connaissant comme l'enfant qui se faisait battre, et je croyais avoir réussi à me faire oublier depuis mon départ. Ce n'était pas le cas : lorsque j'avais croisé l'enseignante qui avait remarqué les marques sur mon corps, elle m'avait regardé avec ce même regard qu'elle avait lorsqu'elle découvrit : un regard plein de pitié. Puis je détestais me faire prendre en pitié, J'étais pas mort après tout et puis c'était plus ma mère à prendre en pitié : j'avais réussi à quitter la maison, mais ma mère aimait trop mon père pour le faire. Elle n'avait jamais eu mon courage, d'ailleurs, je me demandais bien d'où j'avais pris ce côté de ma personnalité.
Je sirotais toujours mon verre d'eau, tentant de me faire croire que le liquide qui coulait dans ma gorge était une bonne bière. Malheureusement pour moi, cette technique ne fonctionnait pas très bien : j'avais même de la difficulté à me mentir à moi-même. Je terminai donc mon verre d'eau d'un trait, pour ensuite demander au barman une bonne bière froide. Lorsque je la saisis entre mes mains, j'eue comme un bouffé de chaleur qui m'envahit le corps, pour ensuite me sentir complètement rafraîchit. Je l'ouvris puis pris une bonne gorgé de celle-ci, faisant une grimace par la suite à cause de son goût amer. J'aurais peut-être dû choisir un autre endroit pour passer ma soirée de solitaire. Après tout, pourquoi dépenser une somme folle pour une bière quand je pouvais en avoir une douzaine moins chère chez moi ? J'étais un homme qu'il ne fallait pas comprendre, sinon on s'y perdait.
La bière à la main, je me retournai pour observer la clientèle de ce bar. Il y avait les ivrognes habituels au fond, les mecs qui tentaient de draguer les filles à gauche puis les filles en question à droite. L'ambiance était assez bien dans ce bar, il fallait que je l'avoue. Il y avait de la bonne musique de fond, des lumières qui éclairaient bien la pièce ainsi que des bancs confortables et de grandes tables. C'était un bar qui allait avec Arrowsic : petit, accueillant et simple. Cette ville ne comptait que quelques centaines d'habitants, c'est pourquoi ce ne fut pas un secret que mon père me battait. La semaine suivante, tout le monde le savait et tout le monde me prenait en pitié. Je pris de nouveau une gorgée de ma bière, tentant d'arrêter de penser à tout cela et de chasser ces souvenirs. Je me retournai pour faire face au bar et c'est alors qu'un homme vint s'asseoir au tabouret près de moi. Son visage me semblait familier et je tentais de le regarder discrètement du coin de l’œil afin de ne pas paraître louche. Tout à coup, je replaçai son visage : le looser de l'Armée ! Mon ancien pote qui n'était pas assez homme pour s'enrôler ! Assez surpris de le voir ici, je retournai complètement mon visage vers lui et ne pus me retenir de rire. « Oh bon sang j'y crois pas !, » dis-je assez fort afin qu'il m'entende. « Le looser de l'Armée ! Bah ça alors, » continuai-je, « C'est comment ta vie depuis que t'as lâché ? » Je le narguais plus que je ne l'aurais fait : les verres que j'avais pris juste avant y étaient pour quelque chose.
@destiny.
Dernière édition par E. Skyler Mcquillan-Rhett le Lun 5 Aoû - 20:11, édité 1 fois
Sujet: Re: you're just somebody that i used to know► skyler&shiloh Lun 5 Aoû - 20:00
somebody that i used to know
22h30, au Jack's Lounge. Une paire d'as ! Tu nous fais marcher là Shiloh ? Ouais, j'ai un brelan d'as en fait. Le fils deee... Ramenez la monnaie s'il vous plaît, mais ne vous inquiétez pas les mecs je vous paie la tournée ! Tous les jeudis soir, avec des amis, c'était soirée Poker au Jack's Lounge, parce que tout le monde sait qu'une ou deux bonnes petites parties entre amis ça détend toujours, et puis c'est toujours le moyen de se faire un peu d'argent quand on a la main chanceuse. Ce n'était pas tout le temps mon cas, mais ce soir j'avais tout de même réussi à me faire 200 dollars avec un brelan d'as bien tombé. A vrai dire j'étais plutôt fier de moi, et j'espérais juste que la chance n'allait pas tourner sachant que j'osais prétendre à la fin de la soirée à un sacré petit magot de 500 dollars. Ça fait rêver n'est-ce pas ? C'est ce qui me plaît dans le poker : on commence, on sait pas où on va, mais ce qui est sûr c'est qu'on y va et peut-être qu'on tombe sur la combinaison qui l'emporte. Un simple jeu de chance, et les gens qui prétendront le contraire sont soit des voleurs, soit des naïfs. Ou les deux en même temps, triste vie pour eux.
Le bar était plutôt plein ce soir, ce qui m'étonnait d'un jour de semaine, mais je ne m'en plaignais pas, ça faisait du monde autour de la table et plusieurs porte-monnaies ne demandant qu'à être misés. Bon d'accord, ça faisait aussi beaucoup d'alcool mais on ne s'en plaint pas, l'alcool ça donne confiance en soi, et les mises sont beaucoup plus importantes quand la personne en face à un léger coup dans le nez. Et puis il faut avouer que c'est toujours drôle de voir les réactions quand des joueurs pensaient pouvoir gagner avec un brelan de rois mais que toi, tout fier, tu débarques avec ton brelan d'as. Certaines fois, ça part en bagarre, mais ce n'est que très rarement et c'est un mauvais aspect du jeu. A ce moment-là, nos verres étaient vide, il était grand temps d'aller faire le plein au comptoir. Allez je paie ma tournée à tous les joueurs qui misent au dessus de 50 dollars. Annonce faite, les billets commencent à s'empiler sur la table. Satisfait, je me levai de ma chaise pour me diriger vers Jack, qui ce soir ne semblait pas de très bonne humeur (pour ne pas changer tiens). Tiens Jack tu me mets 6 pressions. Sans un seul mot le barman s'exécuta, et le temps de la préparation de ma commande je pris place sur un des tabourets.
Tout à coup, une voix familière résonne dans mon oreille. Je fis comme si je n'avais rien entendu, me contentant de soupirer bien fort. Je pensais ce genre de personne disparue de la surface de la Terre, mais non. Dès sa première syllabe je l'avais reconnu. Skyler. Toujours vivant lui. Bel et bien mort dans mes souvenirs. Je n'avais même pas envie de tourner la tête pour voir à quoi il ressemblait quelques années ayant passé depuis notre dernière rencontre. C'est la raison pour laquelle je me retournai sans même lui lâcher ne serait-ce qu'une seule et mince parole, ni même un bonsoir de politesse, rien. Je ne parlais pas aux morts. De retour à ma table je l'entendais encore qui me parlait, haussant le voix pour bien que tout le monde l'entende. C'en était trop. Hé Shiloh c'est qui ce mec qui te manque de respect comme ça là ? Tous les souvenirs avaient resurgi sans crier gare. C'est une... longue histoire, laisse tomber. Bien décidé à ne pas me laisser faire comme cela, je me relevai. Cette fois-ci, pour aller directement à sa rencontre. Mes pas étaient longs, comme si je faisais le maximum pour retarder l'échéance, même si je n'avais pas tant bu que cela je savais que ça allait mal finir s'il n'arrêtait pas de se donner en spectacle de la sorte. Je n'ai pas lâché, abruti, j'ai été... remercié. Je m'étais lentement approché de son oreille pour lui murmurer cela, peut-être que ça allait avoir un peu plus d'effet que si je lui avais dit en lui mettant mon poing dans la gueule.
Sujet: Re: you're just somebody that i used to know► skyler&shiloh Lun 5 Aoû - 20:54
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Ça m'avait toujours fait rire les personnes qui ne reconnaissaient pas leurs erreurs. Ça me faisait toujours penser à mon père, qui disait sans cesse ne pas frapper ma mère aussi fort que je le prétendais. C'était d'ailleurs pourquoi lorsque Shiloh, ce sale lâche, me dit qu'il avait été ''remercié'' plutôt que d'avoir lâché, je ne pus m'empêcher de rire de bon cœur. Il m'avait complètement ignoré et était revenu sur ses pas uniquement pour répliquer à ce que je lui avais lancé, d'un ton provocateur. Il était même venu me murmurer cette foutaise à l'oreille, comme s'il avait honte de le dire tout haut. C'était assez marrant, il ne voulait pas admettre la vérité et j'avais bien l'intention de lui lancer en plein visage. Prenant de nouveau une gorgée de ma bière, je secouai ma tête d'un côté à l'autre, montrant bien que je ne croyais aucune de ses paroles. « On t'a remercié d'avoir quitté et d'avoir laissé la place à un vrai homme, c'est ça, » le narguai-je. L'alcool faisait tout doucement effet et comme je ne buvais pas souvent, je sentais que la soirée allait sûrement dérailler. Je n'en avais cependant rien à foutre, car on m'avait toujours dit que la vérité sort toujours de la gueule d'un homme bourré et je n'avais pas l'intention de mentir ce soir.
Voyant bien qu'il restait sur le tabouret au lieu de retourner avec ses amis, qui l'avaient interpellé plus tôt afin de s'assurer que je ne lui manquais pas de respect, j'haussai les sourcils. Je trouvais ça ironique, car c'était ce foutu mec qui m'avait manqué de respect. J'avais tenté de convaincre Shiloh de rester dans l'Armée, j'étais convaincu qu'il ferait un excellent soldat et que nous serions toujours ensemble à faire nos missions et nous éclater en rentrant au pays (jeu de mots plutôt inappropriés, mais bon). Oui, je l'avais jadis considéré comme un ami. Mais j'avais été tellement insulté lorsqu'il avait quitté l'Armée que je lui avais plus jamais adressé la parole. À mes yeux, ça ne faisait aucun sens qu'il soit parti. S'enrôler, c'était un geste honorable et tous les vrais hommes se devaient de le faire. Le voir quitter comme ça, tout lâcher afin de commencer la vraie aventure, ça m'avait tellement pué au nez. Je lui avais étiqueté le mot honte sur le front et à mes yeux, il n'était pas un vrai homme pour faire un geste si déshonorable. J'avais confiance en lui pour devenir un bon soldat et il m'avait piétiné pour tout simplement quitter. Plus jamais je ne le reverrais de la même façon. Je posais désormais sur lui un regard rempli de désappointement et ça ne changerais jamais.
Je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi je lui avais adressé la parole. Peut-être l'avais-je fais, car je n'en avais vraiment eu l'occasion. Il était parti si rapidement que je n'avais pu faire autrement que de le regarder quitter en secouant la tête, en signe de désappointement. Maintenant que je le revoyais, après tant d'années, j'avais envie de lui montrer tout ce qu'il avait manqué. Les filles nous trouvaient courageux, elles se jetaient à nos pieds et elles nous trouvaient attirants. Je me demandais bien ce qu'il avait fait après avoir quitté : sûrement rien de mieux que ce que j'avais fait. Je finis ma bière en une dernière longue gorgée pour ensuite adresser la parole à ce peureux qui était toujours à côté de moi. « Au lieu de te trouver courageux, les femmes vont te traiter de poule mouillée pour avoir quitté. T'es un lâche Shiloh et maintenant que j'te revoie, je me gênerai pas pour te le dire. » Mes paroles étaient assez crues et elles avaient l'effet d'un couteau tranchant dans ma gorge, mais cela faisait si longtemps que je voulais lui dire le fond de ma pensée que je ne me retiendrais aucunement.
Je commandai de nouveau une bière au barman et aussitôt qu'elle apparut devant moi, j'en pris une gorgée. Je sentais mes oreilles brûlées et j'avais l'impression qu'un marteau me martelait le cerveau. Je passai ma main dans mes yeux et ensuite les deux dans mon visage, espérant calmer cette douleur. Cependant, rien n'y fit. C'était sûrement l'alcool, je le savais, mais je ne comptais pas arrêter de boire. J'étais déjà sur le chemin pour rentrer chez moi bourré, alors tant qu'à y être autant en profiter. Tout en regardant ma bière, le regard perdu dedans, je marmonnai assez fort pour que Shiloh puisse m'entendre, « Je comprendrai jamais ton choix. T'aurais pu être noyé par la gloire, mais t'as préféré venir te cacher dans la petite ville qu'est Arrowsic... » Vraiment, je n'arrivais pas à y voir clair et ce n'était pas à cause de l'alcool. Je ne connaissais aucun homme sain d'esprit qui refuserait une vie de gloire. Après tout, c'était pourquoi la plupart des humains vivaient : l'argent, la gloire, le confort ... À cela, j'avalai une partie de ma bière.
Sujet: Re: you're just somebody that i used to know► skyler&shiloh Mar 6 Aoû - 0:42
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La gorge nouée. Ouais la gorge nouée c'était ça. Skyler crachait ses mots sans retenue, cela ne le dérangeait même pas d'être à moments totalement déplacé. Et moi je le regardais, comme ça, bouche bée ne sachant que rétorquer. C'était d'autant plus douloureux qu'il fut un jour mon ami. Du moins, ce que j’appelais être mon ami, parce que tout le monde peut se tromper, et je voyais à ce moment-même que c'était mon cas. Je suis trop stupide.
En réalité, je devais ressembler à un enfant qu'une mère était entrain de sermonner. Je baissais les yeux presque rouge de honte, obligé de faire face à la réalité, la mère parlant si fort que tout le monde autour pouvait l'entendre. Je fermais tout bonnement ma gueule, mais je ne savais pas encore trop si c'était parce qu'on ne me laissait pas en placer une, ou parce que je ne savais tout simplement pas quoi répondre. C'était assez gênant comme situation, d'autant plus que je ne suis pas ce genre de garçon à rapidement capituler face à l'ennemi. Ouais, utilisons des termes militaires tant qu'à faire. Il fallait que je me ressaisisse, Skyler était entrain de gagner du terrain. Et je le sentais, de plus en plus de gens écoutaient la conversation. Je me sentais emprisonné. Coincé au fond d'un trou et condamné à entendre mille calomnies à mon sujet. Si cela continuait comme ça, ça allait finir en bain de sang. Rapidement, la honte devint un tremplin pour la colère ; mes points serrés, je baissais toujours la tête, marmonnant des centaines d'insultes à son égard, sans qu'il ne puisse les entendre. Il y avait aussi des menaces, mais la colère jouait beaucoup là-dedans. J'attendais juste que ce gros bouffon n'ait rien d'autres à ajouter pour pouvoir me défendre, moi aussi déferlant toute ma colère sur cette pauvre personne. Je ne garantissais pas le calme complet et la zénatitude, mais je savais que si aucun de mes amis présents au bar ne m'arrêtait, un des deux parti allait se retrouver à l'hôpital dans un bien piteux état. Et je priais à l'intérieur de moi pour que ça ne soit pas moi.
Je n'avais toujours pas levé les yeux ; j'encaissais les coup immobile sur mes deux jambes, bras le long du corps et poings serrés, ça devenait moins douloureux. L'autre abruti de Skyler commençait à se fatiguer de ses propos ? Aucune idée, mais vint un moment où il se tut. Je pensais que l'humiliation publique venait se toucher à sa fin, mais je relevais la tête, petit sourire en coin, prêt à recueillir les six pressions que j'avais commandé pour mes amis et moi-même. Lui aussi s'était retourné pour commander une autre bière. J'en revenais pas. Il était déjà bien consumé et en plus il continuait. Lui aussi devait être tombé bien bas, ça ne faisait aucun doute. Mes six pressions sur un plateau je m'apprêtais à rejoindre ma table, quand Skyler reprit de plus belle son maudit discours. Il avait dépassé les bornes. Hors de moi, je lâchai le plateau qui vint s'écraser sur le sol, faisant un vacarme monstre. Moi-même je vins m'écraser contre Skyler, lui attrapant le tee-shirt sans pour autant le violenter. Ecoute-moi bien petite merde, tu débarques comme ça et tu me fais mille reproches, tu me dis que j'ai quitté volontairement l'armée mais tu n'en sais rien. Tu te prends pour un dieu parce que tu penses valoir mieux que moi, mais tu ne sais rien Skyler, rien du tout. Les gens autour commençaient à affluer, comme s'ils pensaient qu'il allaient empêcher une bagarre. En tout impunité je levais les mains au-dessus de ma tête. C'est bon, c'est bon je le lâche. Vous non plus vous n'y comprenez rien. Bande d'incapables, miteux bûcherons d'Arrowsic. Plein de rage, je n'abandonnais pourtant pas là. Tu peux compter sur les habitants de cette misérable ville, mais toi. Je te jure, fais attention à toi. Et arrête de boire, tu vas finir en coma éthylique, pauvre andouille. Je décidai de m'éloigner de cette pourriture le temps de me calmer, ce faisant remarquant mes bières étalées par terre. Putain mes bières...
Sujet: Re: you're just somebody that i used to know► skyler&shiloh Mar 6 Aoû - 22:06
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Comment avais-je pu être ami avec cette personne qui se trouvait face à moi ? Je le regardais aujourd'hui et je ne voyais pas ce qui m'avait poussé à sympathiser avec lui. Il était carrément minable, pire que de la vermine, je le méprisais. Pas autant que mon père, mais il était probablement deuxième dans ma liste. Je le voyais, les poings serrés le long de son corps, le regard baissé vers le sol. D'habitude, je n'aurais pas agis de la sorte : je me serais montré un peu plus courtois et surtout, je n'aurais pas hurlé tout cela devant plusieurs personnes. L'alcool faisait vraiment effet et je devais arrêter de boire, sinon je verrais cette petite guerre de coqs se finir d'une façon plus grave qu'en ce moment. Cependant, ma gorge ne semblait pas vouloir arrêter : des mots arrivaient dans celle-ci et je déglutissais le tout, comme si je n'en pouvais plus et que ça me rendait malade. À vrai dire, ça m'avait rendu malade d'avoir fait confiance à un homme comme lui, tentant de le convaincre de rester dans l'Armée, puis lui, il était tout simplement parti. J'en étais malade d'avoir perdu du temps sur une personne qui à la fin s'était révélé être aussi minable que mon père. Et je n'avais pu aider aucun des deux.
Mes paroles étaient si crues et blessantes qu'il est inutile de vous dire qu'aucune surprise ne s'empara de moi lorsqu'il me saisit par le chandail. Je me levai de mon tabouret et le regardai dans les yeux, la tête bien droite, sans pour autant le craindre. Je savais que malgré mes quelques verres, je serais capable de me battre contre cet homme : j'avais vu bien pire et je m'étais battu dans de pires conditions. Certains ne le voyaient pas, mais j'étais placé en position d'attaque, comme cela, droit devant lui. Je savais que s'il le voulait, il me balancerait son poing droit sur la gueule. De ma gauche, je l'arrêterai et je pourrai le faire tourner sur lui-même, plaçant ainsi son bras contre son dos. Je m'étais beaucoup pratiqué pendant l'Armée en matière de combat et probablement que s'il n'avait pas lâché, il en saurait plus lui aussi. Me prendre de la sorte, par le gilet, me prouvait qu'il était bien plus ignorant que je le croyais. Je l'écoutai me balancer ses paroles aussi stupides que lui à la tête et il me fit bien rire. « Ce que je sais, c'est que t'as abandonné et puis t'as été un vrai lâche Shiloh. » Je le regardais si intensément, si dangereusement. Je me retenais de lui sauter à la gorge, je savais que ça ne servirait strictement à rien. Il me relâcha aussitôt après avoir remarqué que les autres clients du bar s'étaient intéressés à notre conversation et étaient prêts à venir nous séparer. Il me relâcha aussi en rassurant les clients, puis les insultant par la suite, alors que je me contentai de replacer mon chandail qu'il avait fripé en saisissant de la sorte. Je ne le croyais pas être tombé si bas.
Ça m'amusait le voir s'emporter de la sorte, même si j'avais fait de même quelques minutes plus tôt. J'avais laissé ma bière de côté, à vrai dire elle ne m'intéressait plus du tout. Mes soucis semblaient s'être transportés du fond de ma bouteille à la personne face à moi. Il continua son monologue. Je ne pu m'empêcher de rire lorsqu'il me dit de faire attention à moi. Je n'avais aucunement peur de lui. Il avait peut-être des muscles plus développés que les miens, mais mon cerveau était plus habitué à ce genre de situation et moi, contrairement à lui, je ne foncerais pas dessus comme un taureau. J'analysais la situation, je le regardais agir, puis je reprenais le contrôle. Bref, après sa remarque, je pris à mon tour la parole, « J'ai pas peur de toi et puis je n'ai pas besoin de compter sur personne pour me défendre. Après tout, c'est moi qui ai fini mes cours d'auto défense avec l'Armée, pas vrai ? » Cette réplique provocatrice fut suivie de mon habituel sourire arrogant, que je prenais d'ailleurs un plaisir fou à lui adresser. Il se retourna par la suite afin de quitter les lieux, convaincu qu'il m'avait laissé bouche-bée. Je me contentai de croiser les bras en le regardant s'éloigner, ce qui me fit revivre la même situation que mon passé alors qu'il quittait l'Armée. J'avais toujours ce regard méprisant posé sur lui.
Il remarqua alors son plateau de bière au sol, qu'il avait laissé tomber pour venir me confronter. Apparemment, l'Armée n'était pas la seule chose qu'il s'était permis de laisser tomber. Je ne pus m'empêcher de rire, pour cependant reprendre mon sérieux par la suite. Je haussai les épaules comme mes sourcils et fis un étrange de bruit avec ma bouche, enfin comme un claquement de langue. « Tu devrais plutôt te plaindre d'avoir échapper ton honneur, » dis-je. C'était méchant et gratuit, mais je le croyais. D'ailleurs, je ne m'attendais pas à ce qu'il réplique à cela par de simples paroles enragées. Non, je m'attendais à bien pire et j'étais prêt : je l'attendais.
Sujet: Re: you're just somebody that i used to know► skyler&shiloh Mer 7 Aoû - 23:47
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Ce que je sais, c'est que t'as abandonné et puis t'as été un vrai lâche Shiloh. Première attaque. J'ai pas peur de toi et puis je n'ai pas besoin de compter sur personne pour me défendre. Après tout, c'est moi qui ai fini mes cours d'auto défense avec l'Armée, pas vrai ? Deuxième attaque. Téméraire, le Skyler. Il pensait certainement avoir affaire à un gars bourré qui n'allait pas savoir placer ses coups, si peu qu'il allait savoir les décocher. Tu devrais plutôt te plaindre d'avoir échapper ton honneur. Troisième, et dernière attaque. Mais pour qui il se prenait, encore, lui ? On avait beau avoir partagé de bons moments ensemble il y a de cela plusieurs années, il devait être tout autant conscient que moi du fait que tout cela était à présent derrière nous, et pour au moins l'un de nous, enterré tellement profond que personne ne pouvait y avoir accès. Je n'en parlais à personne, je l'avais oublié, personne de mon nouvel entourage ne savait qui était ce brave Skyler McQuillan-Rhett. Trop d'ironie en moi. Tout comme pour moi, c'était un inconnu, un inconnu qui m’agressait presque dans ce petit bar d'Arrowsic.
A présent, nous étions devenus le petit spectacle nocturne de ces braves compagnons de beuverie, d'un côté ça m'amusait de voir que les gens par ici étaient toujours autant friands de ragots, et qu'ils ne rataient jamais une seule occasion de s'en mettre sous les dents. Ma raison me commandait de le laisser parler, de faire comme s'il n'était pas là, comme s'il n'avait jamais été là même ; de reprendre ma partie de poker gagnante avec mes amis, et l'oublier une bonne fois pour toute, priant de ne jamais le recroiser à nouveau dans les rues d'Arrowsic. Mais nous savons pertinemment que la raison n'a aucune force sur le cœur, quand l'instinct veut agir, celui-ci s'empare de vous sans que vous ne puissiez rien y faire, et là souvent vous regrettez. Pour ma part, je restais silencieux, tournant ma langue sept bonnes fois dans ma bouche avant de l'ouvrir, de peur de déclencher la troisième guerre mondial avec l'armée comme berceau.
Le bar était presque aussi silencieux que moi, il n'y avait que le jukebox qui continuait sa mélodie sans demander son reste. Je me disais que tout le monde ferait mieux de faire comme cette valeureuse machine, rester neutre quand une querelle ne les concerne en rien. Mais rapidement mon vœu fut exaucé ; remarquant que la querelle battait de l'aile aussi vite qu'apparue, les gens haussaient les épaules et se retournaient, prêts à se re-consacrer à leurs occupations respectives. Et moi, je les regardais, rage au ventre, cependant incroyablement zen si l'on comparait mon comportement actuel à celui de ces dernières cinq minutes.
Je tournais le dos à Skyler, ce qui je le savais lui donnait un certain avantage à ce moment-là s'il désirait attaquer le premier ; mais nous étions tous les deux intelligents, et nous savions pertinemment tous les deux que la violence physique n'allait rien résoudre dans l'immédiat. A armes égales, c'était stupide de se lancer dans un combat qui allait nous faire du mal à tous les deux. Du moins, c'était ma vision des choses. Si je me souviens bien Skyler, de par sa tranquillité impressionnante avait réussi à rapidement prendre le dessus sur moi, puisque j'avais cédé à mes pulsions de violence. Il fallait tout simplement que je reste aussi calme que lui, jouant pourquoi pas sur le sarcasme. Je pensais qu'il n'était pas l'heure de se battre. En réalité, il était l'heure de boire et de s'amuser mais un crétin était venu troubler ma joie. Je lâchai un léger soupir, pour ensuite sourire en me retournant. Mon pauvre, tu es totalement à côté de la plaque. Je ne sais pas ce qu'a raconté l'administration et ce n'est pas mon problème en ce moment, mais je te le dis Skyler, tu es totalement à côté de la plaque. Je m'avançais lentement vers lui en ne démontrant aucun signe d'hostilité particulière ; je me contentai de m'asseoir sur un des tabourets à côté de lui. Confiant, tout à fait serein, je posai le coude sur le comptoir et ma tête sur ma main, et je regardais Skyler, toujours le sourire aux lèvres. Et toi Skyler, pourquoi n'es-tu pas à San Diego en ce moment-même ? Tu as toi aussi "abandonné" comme tu dis si bien ? Même s'il était en permission, je doutais fortement qu'il passe ses deux semaines autorisés dans ce coin paumé, raison pour laquelle j'avais soulevé cette question.
Sujet: Re: you're just somebody that i used to know► skyler&shiloh Jeu 8 Aoû - 5:49
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Je me demandais bien, à cet instant précis, ce que les gens du Jack's Lounge, pouvait bien penser de moi. J'avais posé mon regard sur les plus aînés du bar et je me demandais s'ils voyaient en moi l'homme qui m'avait battu pendant les dix premières années de ma pauvre vie. Je me demandais s'ils me jugeaient, cependant je me doutais bien de la réponse. Ils me voyaient assis à un bar, une bière à la main, légèrement trop chaud et prêt à se battre. ''Tel père tel fils'', devaient-ils se dire. Je ne pouvais m'empêcher de m'auto-décevoir. Je m'étais pourtant promis de ne jamais ressembler à ce sale type et d'être un homme meilleur. J'avais cependant tout gâché en venant dans ce bar pour boire. Je ne pouvais pas deviner que Shiloh se trouvait au même endroit que moi, au même moment et que je serais légèrement chaud. Je ne savais pas que je lui balancerais tout ce que je pensais de lui, comme ça, sans aucune manière, comme une pièce de théâtre pour tous ceux qui étaient venus ici afin de passer une belle soirée, chopper des nanas ou tout simplement oublier leurs problèmes pour un certain moment. Je m'en voulais de gâcher leur soirée et je m'en voulais de me laisser emporter, mais tout cela bouillait en moi depuis trop longtemps que je n'avais pu faire autrement. J'étais comme un volcan en éruption : impossible de l'arrêter, il fallait tout simplement attendre que plus rien ne sorte. J'étais Skyler, le volcan en éruption.
Pour une fois depuis mon arrivée ici, j'avais l'impression d'être à l'Armée. Cependant, ces gens n'étaient pas mes partenaires et ce n'étaient des balles qui volaient dans tous les sens, mais des paroles toutes aussi blessantes. J'aurais tout simplement pu attendre d'être en privée avec cet homme qui avait un jour été mon ami afin de lui dire ce que je pensais de lui. Je n'avais cependant pas tourné ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler, je n'avais pas pris le temps de penser, j'étais trop en folie. J'avais l'impression d'être un taureau et Shiloh le matador. Je ressentais une envie folle de foncer sur lui, le jeter au sol et de le battre. Oui, j'en avais vraiment envie. J'avais les poings serrés sur mes cuisses, mais je faisais du mieux que je pouvais afin de contenir ma rage à l'intérieur. J'avais l'habitude de la conserver en moi, comme si cette rage avait fait de moi l'homme que j'étais, l'homme qui défendait ses valeurs du mieux qu'il pouvait. Je me retenais aussi, car je savais très bien ce qu'il s'était passé la dernière fois que j'avais vraiment explosé. Je m'étais enfui de chez moi et j'avais laissé mon père dans une marée de sang. Et je n'avais aucune envie que les gens d'Arrowsic voient en moi l'homme qu'était mon père.
Shiloh se mit dos à moi, comme pour me provoquer et m'inciter à lui sauter à la gorge. Cependant, je ne le fis pas, même si la tentation débordait de mes oreilles. Je trouvais qu'attaquer quelqu'un de dos, c'était un geste lâche, très lâche : autant lâche que ce qu'il avait fait. Et puis d'abord, je n'étais pas du tout ce genre d'homme. Si j'aurai voulu me battre contre lui, je l'aurais probablement pris alors qu'il se trouvait debout devant moi, dans tous ses moyens. Je ne me prêtai donc pas à son petit jeu et le laissai s'emballer, alors qu'il se retourna vers moi et m'adressa un de ses sourires si sarcastique (inutile de tenter de me comprendre, moi-même des fois j'avais de la difficulté à le faire). Apparemment, j'étais à côté de la plaque. Il n'aurait pas quitté, non vraiment pas alors. Je ne saurai pas la vraie histoire et je le jugerais donc pour rien. À cette pensée, je ne pus m'empêcher d'éclater de rire en tapant mes cuisses. « T'es trop marrant, » échappai-je entre deux éclats. « Je sais très bien que t'as préféré abandonné plutôt que de paraître pour un héros aux yeux de tous ! » Je n'aurais probablement pas autant ris si je n'avais pas bu cette quantité d'alcool avant de me lancer dans cette discussion enflammée, mais bon, je riais de bon cœur et ne pouvais m'empêcher de le faire. Tant pis !
Je le voyais entrer dans le même jeu que moi et je trouvais ça marrant : incapable de trouver sa propre façon d'être chiant, il embarquait dans la mienne. Il vint donc s'asseoir au tabouret qui se trouvait à côté de moi, pour placer son menton dans le creux de sa paume et orna son visage d'un sourire faussement joyeux. Il me demandait donc ce que je faisais ici plutôt qu'être à San Diego et ironiquement, me demanda si j'avais moi aussi abandonné. Il n'aurait probablement pas dû me dire ça, car il n'obtiendrait pas la réponse qu'il aurait souhaité entendre. Je me croisai les bras et fis mine de me gratter le menton en réfléchissant, tout en répliquant avec un ton amer. « C'est peut-être à cause de la balle de j'ai pris à quelques millimètres du cœur en me jetant devant le soldat Stromberg, t'en penses quoi ? » Et je le regardai avec un sourire trop heureux et un regard qui lui lançait des couteaux. Sa réponse, il l'avait eue. « Ça t'en bouche un coin, non ? »
@destiny.
Dernière édition par E. Skyler Mcquillan-Rhett le Jeu 15 Aoû - 17:04, édité 1 fois
Sujet: Re: you're just somebody that i used to know► skyler&shiloh Mer 14 Aoû - 20:43
somebody that i used to know
Apparemment, c'était vraiment impossible de discuter avec ce type. Il était trop borné, trop enfoncé dans son ignorance, en réalité cela ne me donnait même plus envie de discuter, ou plutôt de me disputer, avec lui plus longtemps. Je compris bien vite qu'il ne s'aminait que pour une seule chose, c'était avoir raison en tout point, mais ce qu'il ignorait sans doute c'est que je ne comptais pas me laisser faire plus longtemps par un gars voulant empiéter ma réputation sur de fausses accusations. Mais je ne savais pas comment lui dire la vérité sans qu'il ne me rigole au nez en me traitant encore une fois de menteur. Pour lui, j'avais abandonné et c'était la seule option plausible, mais comment dire à quelqu'un d'orgueilleux et de promptement têtu qu'il a tort ? J'avais beau me poser cette question dans ma tête en le retournant dans tous les sens, la réponse ne venait pas. Alors c'était tout ? Shiloh le lâche et Skyler le héros ? Non ce n'était pas permis ; je ne voulais pas lâcher si vite, alors que nous étions si bien partis. Je ne voulais pas pour autant me battre, ça fait tâche sur la réputation de frapper un gars que tout le monde considère comme un héros contemporain du fait qu'il se soit engagé. Je me serais mis du monde à dos, sauf si c'est lui qui frappe en premier. Mais je n'allais tout de même pas le pousser à bout, puisqu'on se sait jamais jusqu'où ça peut aller. Je me contentais de le regarder, le mépriser tout en restant assis sur ce tabouret. J'avais vraiment l'impression de perdre mon temps et c'était une sensation qui ne me plaisait pas du tout. Je pouvais très bien continuer de débattre avec lui, mais je savais déjà où cela allait nous mener, du moins me mener : me heurter à sa détermination comme si je me heurtais à un mur. Ou je pouvais aussi décider de partir, ignorant ses multiples attaques, laisser ce type loin derrière moi et vouloir ne plus jamais le recroiser. Mais là, tout le bar allait être témoin de la lâcheté que cet acte impliquait, et ça il en était absolument hors de question ; Skyler s'en tirerait bien trop facilement, et je me disais que je ne pouvais pas laisser faire ça.
Je soupirais encore. Ah alors apparemment tu sais, tu sais pertinemment même ! Mais ce que tu ignores, c'est que ce que tu sais c'est n'importe quoi, tu ne sais que des conneries sur ce qui c'est vraiment passé à San Diego cette nuit-là, mais tu as raison Skyler, tu as raison écoute, je suis un lâche, un pauvre lâche qui a abandonné son rêve sur un coup de tête, comme ça, sans raison. Ouais j'ai quitté l'armée pour quitter l'armée, c'est tellement probable comme scénario. Je parlais sans m'énerver, ce qui m'étonnait tout de même. Tu trouves pas qu'il y a quelque chose qui cloche dans ce que tu me racontes là ? Non, tu ne veux toujours pas admettre ? C'est vrai, c'est tellement normal de ruiner un rêve comme ça. Je pensais qu'on apprenait à réfléchir à l'armée, visiblement tu as raté ces cours-là. Bon sang mais Skyler, il y a vraiment quelque chose qui tourne pas rond dans ta tête, ce n'est pas possible. A ce moment-là, mon ton commençait à monter un petit peu, et un ami avec qui je jouais au poker avant qu'on vienne m'importuner jugea plutôt bon de me tirer par le bras et de me faire sortir du bar à contre-cœur. Laisse-le Shiloh tu vois bien que ça ne sert à rien, tu perds ton temps avec ce type. Mais tu vois bien comment il me parle ! Je ne peux pas le laisser cracher sur moi comme ça sans même réagir ! Faut qu'il sache ce qu'il s'est passé, même si ce n'est pas non plus quelque chose d'héroïque puisque j'ai été viré de l'armée, il faut au moins qu'il sache que je n'ai jamais voulu abandonné, que j'aurais tout donné pour y rester ! Nous étions sur le parking du bar, et je voyais très bien dans le regard de mon ami qu'il n'allait pas me laisser y retourner. Et frapper un ami, moi, hors de question. Un autre ami posa sa main sur son épaule. Laisse Shiloh régler ses problèmes en bon diplomate, et si ça part en bagarre... Au moins il pourra prouver de quoi il est capable. C'est notre ami, on peut pas le laisser être la risée d'Arrowsic. Sur ces mots très bien choisi, il me lâcha, et je me retournai en remerciant du regard mon autre ami.
Déterminé bien comme il fallait, je refis une entrée dans le bar. Skyler était toujours sur le même tabouret, il n'avait pas bougé d'un cil. Je pensais qu'il allait venir me chercher, même, mais apparemment cela ne l'intéressait pas. Je m'approchai de lui assez rapidement, et arrivé à sa hauteur, j'étais bien décidé à lui servir toute la vérité sur un plateau d'argent. Mais j'avais juré, sur la vie de ma tante, que s'il osait encore une fois me dire que je racontais des salades, la violence serait inévitable. Bon, Skyler, je n'ai pas abandonné l'armée, c'est elle qui l'a fait. J'ai été viré, parce que je ne me trouvais pas à mon poste une nuit où j'étais de garde. Des amis m'avaient incité à sortir, j'ai été naïf, je suis sorti, j'ai été pris, j'ai été viré. Voilà, ce n'est pas glorieux, mais je n'ai pas abandonné. J'avais du mal à déglutir : reparler de tout ça, comme cela, à vif, avec une personne que je n'appréciais guère, cela ne me faisait pas du bien. Crois-moi j'aurais tout fait pour rester après l'incident, mais la sentence de l'administration était sans appel. Après libre à toi de me croire, ils t'ont sûrement raconté que j'ai décidé d'abandonné, à toi comme à d'autres, tant pis. Mais crois-moi je n'ai rien abandonné. Sur ces mots j'en avais presque les larmes aux yeux, et c'était horrible comme situation, puisque là je me sentais tout de même un peu nu face à Skyler. En respirant un bon coup, je parvins à me calmer. Et quant à ta blessure par balle, je suis désolé je ne savais pas. J'aurais pu pensé "Quel dommage on l'a raté", mais je ne pensais être tombé si bas.
Sujet: Re: you're just somebody that i used to know► skyler&shiloh Sam 31 Aoû - 22:28
you're just somebody that i used to know
skyler&shiloh
Je regardais Shiloh avec le même regard de mépris que j'avais posé sur mon père, juste avant de quitter la maison familiale pour aller m'enrôler. Dire qu'il m'avait autant déçu que mon ''père'' serait légèrement exagéré. Lui, il ne m'avait pas frappé. Il n'avait que trahi ma confiance, geste que je lui reprochais encore aujourd'hui. J'avais sérieusement cru qu'il aurait pu être un soldat, je croyais qu'il aurait été doué pour cela et j'avais trouvé en lui un ami que je n'avais pas pu avoir après la révélation choc à mes dix ans. Shiloh ne m'avait jamais regardé en pensant au petit enfant battu, il n'en savait probablement rien. Je nous voyais faire des missions ensemble, gagner le respect de tous et draguer des femmes ensemble. Cependant, tout cela fut brisé en une fraction de seconde lorsque je le vis quitter l'Armée, sans aucune explication. Il avait quitté, il nous avait tous lâchés en faisant ce geste de minable. Et depuis ce temps, je lui en voulais. Je n'avais jamais pu lui exprimer ma colère ainsi que ma déception et c'était ce soir, dans ce bar d'Arrowsic, que je l'avais retrouvé et que je lui avais tout craché au visage comme si je n'attendais que ce moment.
Shiloh fut d'abord calme en me parlant, me disant que mon explication n'avait aucun sens après plusieurs observations. À mes yeux, tout cela faisait du sens : c'était très possible qu'il ait quitté l'Armée et qu'il ait été un lâche. Tout cela était vrai à mes yeux, cependant j'étais peut-être trop saoul ou enragé pour penser à d'autres explications. Par la suite, il s'emporta de plus en plus, me reprochant de ne pas penser et qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond dans ma tête. Un de ses amis le fit sortir du bar et après ces paroles, je ne pus m'empêcher de repenser à mon meilleur ami et son regard éteint dans le mien. Oui, cette image me hantait toujours et peut-être qu'il y avait quelque chose de pas bien dans ma tête : trop grande quantité d'alcool ou esprit perturbé par la mort de mon meilleur ami. Les deux choix étaient possibles et je le savais bien. Je restai assis au bar en me repassant les images de cette soirée dans ma tête, regardant dans le fond de mon verre comme pour me réconforter.
J'étais toujours perdu dans les démons de mon passé lorsque mon cher ami fit de nouveau son entrée dans le bar et vint prendre place à côté de moi, comme je n'avais pas bougé depuis un bon moment. Il m'annonça alors qu'il n'avait pas quitté l'Armée, mais plutôt qu'il avait été fichu dehors pour un manquement grave. Il ne se trouvait pas à son poste une nuit alors qu'il était de garde. Il avait été trop naïf pour s'écouter et avait suivi des amis pour sortir. Quel imbécile, pensais-je d'abord, pour ensuite être choqué de cette révélation. Je lui en voulais d'avoir quitté, mais maintenant que j'apprenais qu'il avait été renvoyé, je ne savais pas quoi penser. J'étais toujours fâché, oui, mais je n'avais plus de bonnes raisons : je devais l'avouer, j'étais dans l'erreur. Il semblait plutôt émotif et je pris une gorgée de mon verre afin d'éviter son regard mouillé. Il s'excusa par la suite pour ma blessure par balle, ce à quoi je répondis : « C'est rien, elle n'a pas touché à mon cœur après tout ... » Je n'osais toujours pas croiser son regard lorsque je repris parole, avec une certaine agressivité dans le ton. « Alors tu peux m'expliquer comment tu as pu manquer à un tour de garde si tu tenais tant à l'Armée ? » Peut-être m'étais-je trouvé une nouvelle raison de lui en vouloir, après tout. | Chameleon Circuit.
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
Spoiler:
haaaaaan désolé de mon retard, je suis impossible à pardonner.