Invité Invité
| Sujet: Colleen Murray + Nothing is permanent in this wicked world not even our troubles. Ven 16 Aoû - 22:26 | |
|
Colleen Oona Murray
« You gave me a forever within the numbered days, and I’m grateful. » Quelques notes frappaient sur un piano, et voilà qu'enfin, elle pouvait fermer les yeux, et penser à autre chose qu'à l'endroit où elle se trouvait. Entourée d'anorexiques, de dépressifs. Des gens comme elle, qui avait connu un grand malheur dans leur vie, et qui on eu besoin d'aide pour se remettre sur le droit chemin. Celui que le destin leur a tracé. Mais voilà, Colleen n'y croit pas au destin. Rien n'est tracé, rien n'est sûr, tout peut être changé, modifié. Il n'y a pas de ligne qu'inexorablement, nous suivons, jusqu'à ce que celle-ci nous mène aux portes du paradis. Est-ce-que ne pas suivre le chemin prétendument tracé, que sortir du sentier pour pouvoir aller dans l'herbe fraîche, voudrait dire, qu'invariablement, nous nous dirigeons vers des voix obscurs qui ne nous mènerait tout droit vers la bouche de l'enfer ? C'est ce qu'ici, les infirmiers, médecins et autres psychiatres aimeraient nous faire comprendre. Qu'une fois sortie de ce sentier, perdu dans la forêt qui nous entourent, et qui nous empêchent de retrouver notre voie, nous ne sommes pas totalement fichu. Qu'ils sont là, qu'ils nous tiennent la main, et nous aide, alors que nous sommes aveugles, à guérir de notre soudaine cécité, et à voir le chemin qui est prévu pour nous. Ce ne sont que niaiseries à l'oreille de Colleen qui ne sait pas quelle partie de cette invraisemblable histoire est la plus idiote. Aucun chemin n'est tracé, ou alors, en imaginant que parmi ce tissue de mensonges, une vérité y réside, ce ne serait pas un chemin qu'il faudrait suivre, mais un labyrinthe d'où il faudrait ne pas s'y perdre. « - Oui, docteur, je souhaite guérir. Cela fait une semaine que je mange correctement.Le docteur Mulligan regardait longuement sa patiente. Il regardait dans ses yeux, comme si il voulait scruter les moindres recoins de son âme. Il y avait dans ceux-ci une amertume, comme si elle connaissait trop la vie, assez pour en avoir peur. Mais ce qu'il voyait aussi, dans les méandres filandreux de ses iris, c'était une once infini d'espoir, de courage et surtout, de détermination. Il savait qu'elle ne mentait pas, et qu'elle était prête à guérir, car elle le voulait profondément. - Je le sais, les infirmières m'ont fait par de vos efforts dans votre traitement, et j'en suis ravie. De plus, vous avez repris des couleurs, mademoiselle Murray. - Merci, lui répondit-elle d'un ton solennel. - Maintenant, voulez-vous me parlez de vous, de votre passé, de ce que vous vous souvenez et de ce que vous voulez me dire ?Elle ne voulait sincèrement rien lui dire, mais elle savait que parler l'aiderai à la guérir, et à sortir enfin de cet endroit infernal. Cela lui suffit pour commençait par ce qui lui semblait être bien. Dehors, il pleuvait, et les gouttes de pluies strier la grande vitre qui éclairait la pièce. - C'est long docteur, ce qui m'a poussé à faire ce que j'ai fais, cela remonte à loin dans mon passé. J'étais alors encore qu'une enfant, l'innocence même, paraît-il. »nuit du 15 juillet, journée du 16 juillet 1989 Cela faisait plus de sept heures que Colleen était coincé entre les murs de taule qui l'entouré, et lorsqu'elle était enfin arrivé à destination, elle ouvra vigoureusement la porte qui l'empêchait jusqu'alors de sortir et de respirer l'air frais. Il commençait à faire nuit déjà, et ses parents, non sans insister, lui demanda gentiment d'aller se coucher, lui affirmant que demain allait être une longue journée. Dès qu'elle était arrivé, elle avait choisit sa chambre, spacieuse et dont une grande fenêtre éclairé la chambre de la lumière du soleil il y a peu, et de la lune à cette heure. Elle venait d'emménager dans un petit village non loin de la capitale, pour le travail de son père, elle le savait très bien. Mettant rapidement son pyjama, elle s'installa sur le matelas posé à même le sol, confortablement entouré de couverture légère, la tête posé sur un épais coussin. Et ce fut avec une rapidité surprenante que la fatigue l'envahit, que ses yeux se fermèrent et que la réalité se mua en un rêve agréable. Lorsque ses paupières s'ouvrirent, les rayons du soleil levant languissaient sur sa peau clair. La chaleur était douce, et elle aurait aimé rester comme ça durant des heures, mais l'odeur de pancakes vint jusqu'à ses narines frémissantes, et ce fut sans peine, et avec toute la rapidité possible qu'elle dévala les marches de la grande maison pour arriver à la cuisine. Et sans même avoir faim, elle dévora ce que sa mère avait préparé. Puis, voulant visiter ce nouvel environnement, elle enfourna ses bottes, car il avait plu il y a peu, et sortit en courant, non sans avoir embrassée ses parents avant de partir. Sautant à cloche pied dans les flaques d'eau qui se trouvaient sur le chemin de terre qu'elle parcourait, elle ne pouvait s'empêcher de réprimer un rire de satisfaction. Puis, traversant un champ où quelques vaches broutaient de l'herbe, elle vit une ferme. Elle n'osa pas s'y aventurer, mais se fut ce jour là qu'elle croisa pour la première fois les yeux d'Aaron, et garçon de son âge, son voisin, mais aussi l'homme de sa vie.
12 mai 2000 La faim l'a tiraillé, son ventre hurlait de telle façon que tout ceux devant lesquels elle passait entendait les cris de rage que son corps se faisait un plaisir d'exprimer. Mais le simple fait de voir Aaron lui donner du courage, et elle n'irait pas manger avant d'aller le voir. Elle ne sait pas quand cela s'est passé, de quelle façon et pourquoi, mais ce qu'elle sait, elle, c'est qu'elle l'aime et qu'après tout ce temps passé à le lui caché, elle avait besoin de le lui dire, afin de savoir si c'était réciproque ou non. Et si ce ne l'était pas, tant pis, peut-être cela brisera t-il leur longue amitié, ce sera sûrement douloureux les premiers jours, mais au fil du temps, ses éclats cassés disparaîtrons, et une nouvelle vie s'offrira devant elle. Les arbres défilaient devant ses yeux, elle regardait ses pieds pour ne pas risquer de s'affaler sur le sol, ou même de se prendre dans quelqu'un, ce qui, au final, reviendrait au premier risque, tomber par terre. Il n'était plus loin, et ce fait était pour elle un encouragement à avancer encore plus vite. Plus elle s'approchait, plus le doute l'assaillait et plus le stress montait. Peut-être n'était-ce pas une bonne idée ? Peut importe. Elle devait savoir. Lorsqu'elle reconnu l'endroit où Aaron avait prit l'habitude de fumer, son allure diminua jusqu'à ce que toute trace de sa course disparaisse et c'est d'un pas tranquille qu'elle arriva face à Aaron. Et au lieu de la phrase distincte qu'elle s'était entraîner à dire devant son miroir, se fut un petit gémissement qui était finalement sorti de sa bouche « Je t'aim... ». Et sa voix se brisa avant même qu'elle est fini de parler. Surprise par son soudain manque de courage, elle prit la cigarette qui tenait dans la bouche d'Aaron, et fuma une bouffée, pour pouvoir enfin dire d'une voix sure : « Je t'aime, et j'ai besoin de savoir si toi aussi tu m'aimes, et si tu m'aime pas, tant pis, je ferais avec, mais s'il te plaît, dis moi la vérité, j'ai besoin de savoir. » La vitesse avec laquelle elle avait prononcé cette voix l'avait autant stupéfaite qu'elle était stupéfaite qu'Aaron éclate de rire. En fronçant les sourcils, elle sentait la colère lui monter à la tête : « Vas s'y, fous toi de moi ! ». Et c'est alors que, avec l'innocence même de l'adolescence, ainsi que sa folie, il prit le visage de Colleen entre ses mains, et l'embrassa comme jusque là il s'était retenu de l'embrasser. Ils avaient alors tout deux dix-sept ans. - Code:
-
[size=10][b]MÉLANIE LAURENT[/b][/size] ― Colleen O. Murray. (inventé)
Dernière édition par Colleen O. Murray le Mer 18 Sep - 13:11, édité 21 fois |
|