Sujet: aédan & ariel + mais la vérité c’est que ça fait mal, alors on ment. Lun 17 Juin - 16:02
mais la vérité c’est que ça fait mal, alors on ment
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Dernière édition par G. Ariel Mills-Ferguson le Mer 26 Juin - 0:36, édité 40 fois
Sujet: Re: aédan & ariel + mais la vérité c’est que ça fait mal, alors on ment. Lun 17 Juin - 19:10
Sois tranquille. Je suis serein. Je repose en paix où je vais...
ariel et aedan
Je sais la peine, je sais les pleurs et les pensées que les mots ne peuvent apaiser. Je sais l'absence, je sais le manque et les regrets. Les souvenirs qu'il faut revivre et partager. Je sais tout ce qui est pour toi. Je sais le temps, je sais les heures, les nuits passées que les rêves ne peuvent soulager. Je sais l'effort et le courage à retrouver. Se souvenir qu'il faudra vivre et continuer. Je sais tout ce qui est pour toi. Sois tranquille. Tout va bien. Sois tranquille. Je suis serein. Je repose en paix où je vais. Sois tranquille. Ce n'est rien. Sois tranquille. J'en ai besoin. Et n'oublie pas, n'oublie pas.Je suis la...
Encore un après-midi au cimetière. Aédan ne peut plus s’en passer. Ce besoin d’aller le voir, s’asseoir sur sa tombe et lui parler comme s’il était encore là. La jeune femme n’arrive pas à l’oublier. Il reste en elle sans qu’elle ne puisse l’effacer. Au fond, elle sait que c’est impossible. Puis elle ne le veut pas. Certains peuvent bien dire qu’elle se complait dans son malheur, elle s’en fiche. Ce goût d’inachevé lui brûle la gorge et les yeux dès qu’elle tente de lui parler. Ses questions restent sans réponses et savoir qu’elle ne saura jamais la rend triste. Blessée, la jeune femme n’arrive pas à aller de l’avant. Se dire que rien ne le ramènera, qu’elle ne le reverra plus jamais, tout ça la torture. « Certains disent que je te retrouverai lorsque moi aussi je serai morte. C’est gai, mh ? » Doucement, la jeune femme lâche un rire. Nerveux et surtout très triste. « J’suis pas suicidaire, t’inquiète pas… Puis j’sais très bien que j’te retrouverai jamais. Ce n’sont que des conneries. Y’a rien après la mort. Rien… J’ai aucune chance de t’revoir. » Lui parler lui fait mal pourtant ses larmes la soulagent. Son cœur qu’elle pensait gelé depuis les coups de Blake se remet à éprouver quelque chose. Il se serre. Il bat. Trop fort peut-être, il s’emballe alors qu’elle réalise qu’il ne sera plus là. Pourquoi faut-il qu’elle souffre à nouveau ? « Si y’a rien après la mort, pourquoi j’suis là à te parler ? Pourquoi j’espère que tu m’écoutes au plus profond de moi ? » La jeune femme se sent conne de venir lui parler parfois mais elle ne peut faire autrement que d’y retourner le lendemain. Malgré la tristesse, la fatigue ou bien la douleur de ses blessures physiques encore trop fraiches. Elle veut continuer à venir. Ne jamais l’oublier. Parce que dans le noir, il a été sa petite flamme. Celui qui l’a aidée à ouvrir les yeux, un peu. Et maintenant, il n’est plus là. « J’dois faire quoi ? Continuer à m’dire qu’il y a des gens qui valent la peine ? Mais c’était toi que j’voulais apprendre à connaitre… » Le sort s’acharne sur elle et la jeune femme n’a qu’une envie, se refermer à nouveau. Pourtant, elle parle, encore et encore. Peut-être plus qu’elle ne l’a jamais fait même lorsqu’il était en vie.
Souvent seule lors de ses visites, aujourd’hui elle se sent observée. Sans prendre le temps d’essuyer ses larmes, Aédan relève les yeux. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle aperçoit une jeune femme, appareil photo en main. Que fait-elle ? La direction de l’appareil lui fait penser qu’elle est la cible des clichés et cette idée ne lui plait pas. Pourquoi, elle ne saurait pas le dire réellement mais le sentiment d’être espionnée, épiée… Elle déteste ça. Sourcils froncés, elle se lève avec beaucoup de mal, prenant appui sur la tombe. Sa jambe est encore douloureuse et elle ne peut marcher sans ses béquilles alors elle se contentera d’hausser le ton. « A quoi vous jouez ? » Elle se fiche de troubler la tranquillité du cimetière. Elle veut savoir ce que faisait cette femme. « C’est un moment privé, j’vous interdis de me prendre en photo ! » Peut-être que la jeune femme face à elle ne la visait même pas seulement Aédan a oublié cette possibilité. Sa tristesse l’aveugle. Pourtant, elle sait qu’elle ne pourra rien si effectivement cette femme a des clichés d’elle. Sa blessure la laisse dans l’incapacité de la poursuivre, la blonde peut s’enfuir facilement. « J’veux juste qu’on me laisse tranquille… » Sa voix est faible et à nouveau les larmes pointent le bout de leur nez. Quand, bon sang, arrêtera-t-elle de pleurer ?
Sujet: Re: aédan & ariel + mais la vérité c’est que ça fait mal, alors on ment. Mar 18 Juin - 11:07
La jeune femme réglait l'optique et la mise au point de son objectif. Noir et blanc, sépia, sans effet, elle testait tout. Sur chacune des photos la jeune femme était magnifique. Mais sa tristesse ne s'effaçait pas. Au contraire, elle était omniprésente sur son visage au teint mat. Trop occupée à prendre des photos, Ariel ne vit pas la jeune femme se relever. Elle l'entendit parler par contre, ou plutôt crier.. « A quoi vous jouez ? C’est un moment privé, j’vous interdis de me prendre en photo ! J’veux juste qu’on me laisse tranquille… » La voix de la jeune femme s'était brisée à la fin de sa phrase, et ses larmes recommencèrent à couler. Ariel put distinguer qu'elle portait des béquilles et qu'il lui était difficile de se déplacer. Ariel se sentait légèrement honteuse. Elle rangea son appareil photo et s'approcha lentement de la jolie brune, mis resta à une certaine distance pour ne pas la troubler encore plus. « Excusez-moi, je suis photographe et vous m'avez.. hm.. inspirée. » Elle sourit légèrement puis baissa les yeux, honteuse et gênée. « Je suis désolée d'avoir troubler votre intimité. » Elle se sentait nulle et ridicule. Ce n'était pas vraiment le bon moment de photographier une personne endolorie par la perte d'un proche. Perte très récente si on en croyait la date gravée sur la tombe. Braxton. Son petit-ami ? Son frère ? Son meilleur ami ? Ariel n'en savait rien, mais ce décès semblait affecté la jeune femme au plus haut point. Si ça avait été elle, elle se serait mise en colère comme la jeune femme, elle détestait que l'on trouble des moments pareils. Ariel soupira en hochant la tête, désolée de son geste, et décida d'avancer de quelques pas. Elle était maintenant à moins d'un mètre de la jeune femme. Elle avait un petit visage bien dessiné, des yeux marrons brillants, mais son maquillage léger avait disparu sous les larmes. Ariel la trouvait séduisante. Elle chassa ses pensées de son esprit, et elle tendit la main. « Je m'appelle Ariel. Je peux vous aider peut-être..? » demanda-t-elle en désignant les béquilles. Elle regretta son geste lorsque la jeune femme eut un mouvement de recul, Ariel ne bougeait plus. Elle reconnaissait ces signes. La peur d'être touchée, la peur, la détresse et la tristesse que l'on pouvait lire dans ses yeux. La jeune femme n'avait certainement pas eu un passé heureux. Elle ne connaissait pas cette jeune femme, mais elle avait profondément envie de l'aider, comme Nolan l'avait aidé elle, cinq ans auparavant.
Dernière édition par G. Ariel Mills-Ferguson le Dim 8 Sep - 15:16, édité 3 fois
Sujet: Re: aédan & ariel + mais la vérité c’est que ça fait mal, alors on ment. Ven 21 Juin - 18:41
Sois tranquille. Je suis serein. Je repose en paix où je vais...
ariel et aedan
Je sais la peine, je sais les pleurs et les pensées que les mots ne peuvent apaiser. Je sais l'absence, je sais le manque et les regrets. Les souvenirs qu'il faut revivre et partager. Je sais tout ce qui est pour toi. Je sais le temps, je sais les heures, les nuits passées que les rêves ne peuvent soulager. Je sais l'effort et le courage à retrouver. Se souvenir qu'il faudra vivre et continuer. Je sais tout ce qui est pour toi. Sois tranquille. Tout va bien. Sois tranquille. Je suis serein. Je repose en paix où je vais. Sois tranquille. Ce n'est rien. Sois tranquille. J'en ai besoin. Et n'oublie pas, n'oublie pas. Je suis la...
Aédan ne pensait pas avoir à faire ça un jour. Se plaindre de quelqu’un qui la prendrait en photo dans un cimetière. Qu’a cette jeune femme dans la tête ? Est-elle complètement innocente ou perverse se délectant de sa tristesse ? Petit à petit la colère se faufile dans les veines de la brune. Elle ne supporte pas cette situation. Elle n’a jamais été de celles qui s’épanchent sur leurs sentiments. Très pudique et privée lorsqu’il s’agit de ce qu’elle ressent, Aédan se sent presque violée. Ses sourcils se froncent et elle n’hésite pas à se plaindre. Au fond, les photos sont déjà prises et elle serait bien incapable de courir après cette fille si elle se mettait en fuite. Pourquoi faut-il que tout le monde se mêle de vos soucis dans cette foutue ville ? Elle qui croyait être tranquille en se retirant dans un endroit plus calme que New York ou Boston, elle s’est trompée. Les gens s’épient les uns les autres, les rumeurs vont de bon train et la vie de chacun est presque dévoilée à tout le monde. Aédan garde ses secrets bien enfouis mais qui sait, peut-être qu’un jour tout sera exposé sur la place publique. « Excusez-moi, je suis photographe et vous m'avez.. hm.. inspirée. Je suis désolée d'avoir troublé votre intimité. » Aédan la fixe presque avec dédain. Comment peut-elle poser son regard sur sa pierre tombale ? « Vous voulez son nom pour vous inspirer encore plus ?! » Et puis quoi encore ? Un récit de leur histoire ? L’explication de ce qui a couté la vie à Braxton ? Aédan se demande comment les gens peuvent-ils être si impolis et peu civilisés. Le pire ? Elle ne part même pas. Cette femme reste. Elle s’accroche comme un vautour. Qu’attend-elle ? Qu’Aédan craque un peu plus pour avoir encore du croustillant sur ses photos ? « Je m'appelle Ariel. Je peux vous aider peut-être..? » Reculant vivement, Aédan grimace. Décidemment, elle est sacrément tenace. Que doit-elle faire pour qu’elle accepte de la laisser tranquille ? Un long soupir agacé s’échappe de sa bouche sans qu’elle n’essaie de le retenir. En effet, elle ne veut qu’une chose, que cette fille comprenne qu’elle n’est pas du tout la bienvenue près d’elle. « Écoutez, c’est ma vie privée. Photographe ou non, être inspirée par la tristesse ça me laisse perplexe. Si vous avez besoin d’émotion, de chialer un bon coup parce que votre vie n’est pas assez triste, louez-vous un film. » La mâchoire serrée, Aédan ne bouge pas. Sa tristesse se transforme facilement en colère et si elle n’arrête pas, elle va finir par se mettre à crier dans le cimetière. « Le boulot d’un photographe c’est pas justement de rester dans l’ombre et de pas se faire remarquer ? Revoyez vos gammes. » Tout est bon pour l’attaquer. Qu’importe le sujet. Au fond, elle se fout si elle tape juste ou non, elle veut juste qu’elle parte. « Ca vous plait de voir ça ? » Alliant les mots à ses gestes, elle écarte ses bras. « De voir une pauvre fille comme moi qui chiale sur la tombe d’un mec ? J’suppose que vous n’avez pas vécu c’genre de chose, sinon vous ne vous permettriez pas de me prendre en photo. Imaginez-vous deux secondes à ma place. Juste deux petites secondes. » La colère lui permet de rester debout. Dans d’autres conditions, Aédan n’aurait certainement vu aucun inconvénient à ce qu’elle la photographie. Aujourd’hui, la brune est trop triste. Anéantie.
Sujet: Re: aédan & ariel + mais la vérité c’est que ça fait mal, alors on ment. Mar 25 Juin - 17:10
La jeune femme était entrée dans une colère noire, elle balançait des mots qui ne plaisaient guère à Ariel et qui commençaient à l'énerver sérieusement. La jeune femme tenta de se calmer en fermant les yeux et en soupirant un grand coup, elle sentait les larmes montées. De colère et de tristesse mêlée. Lorsqu'elle était énervée, Ariel pleurait, souvent. Elle pleurait et criait et finissait par pleurer à chaudes larmes, à craquer car elle est comme ça. D'une nature dépressive, et son passé n'y arrangerait rien. Depuis qu'elle était devenue Ariel, elle pensait qu'elle était devenue plus forte. Mais non. C'était juste une façade. Comme si elle avait tournée le dos à tout le reste, pour être Ariel. Alors que les blessures étaient encore là, béantes et douloureuses, encore et toujours. Après les épreuves, elle n'avait plus la force de se battre, de résister ou même de s'énerver et de le rester. Elle se laissait donc aller à son chagrin, à sa tristesse et sa faiblesse. Lorsqu'elle se disputait avec Nayanna, elle revenait toujours la première, car être loin d'elle la rendait encore plus triste, être en froid avec elle l'insupportait totalement. Elle était juste comme ça, fragile, trop fragile parfois. Pourtant elle ne pleure pas souvent, et surtout pas devant ses proches ou des inconnus. Elle pleure seule. Le soir, sous la douche, silencieusement dans son lit, peu importe. Elle ne montrait juste pas ses faiblesses aux autres. Même lorsqu'elle se sentait épanouie et heureuse, une petite partie d'elle même au fond, était toujours aussi meurtrie et triste. Ça ne s'enlevait jamais. Et ça la fragilisait un peu plus à chaque fois qu'elle vivait quelque chose. Son stress décuple à une vitesse folle, sa respiration s'accélère, parfois jusqu'à la crise de panique. Dans ces cas-là, elle n'arrive plus vraiment à gérer ce qui se passe autour d'elle. Et encore une fois, elle vit ça seule. Hors de question de mettre au courant qui se soit. Surtout pas Naya. C'était elle seule face à ses problèmes et ses peurs.
Ariel s'était perdue dans ses pensées et n'entendait presque plus la voix devenue lointaine de la brune face à elle. Mais sa dernière phrase la tira de ses pensées. Comment osait-elle ? Lui demander de se mettre à sa place alors qu'elle avait connu ça bien avant elle ? Ariel fronça les sourcils et regardait maintenant la brune avec des yeux brillants de colère. « Ok écoutez moi bien, je vous ai présenté mes excuses et encore une fois je suis désolée mais je vous interdis de me demander de me mettre à votre place. » fit-elle sèchement, les larmes aux yeux. « Vous ne savez rien de moi ou de ce que j'ai vécu. » fit-elle plus bas alors que sa voix commençait à se briser. Elle baissa les yeux et se tritura les mains, mal à l'aise. Elle voulait partir, pourtant elle ne bougeait pas. Elle ne savait pas si c'est parce qu'elle n'en avait pas envie ou seulement si son corps ne lui obéissait pas. Elle finit pourtant par prononcer quelques mots, toujours la tête baissée. « Je.. Je vais vous laisser. Au revoir. » Elle releva la tête, ses larmes coulaient sans qu'elle ne puisse les arrêter. Elle les essuya rapidement en souriant légèrement à la jeune femme, comme pour dire que tout allait bien. Puis elle se retourna et soupira un grand coup avant de s'éloigner lentement de la jeune femme. Ariel espérait qu'elle la retienne, qu'elles finissent par discuter ensemble, peut-être même qu'elle pourrait l'aider à surmonter la mort de cet homme qui lui semblait si cher.
Dernière édition par G. Ariel Mills-Ferguson le Dim 8 Sep - 15:17, édité 1 fois
Sujet: Re: aédan & ariel + mais la vérité c’est que ça fait mal, alors on ment. Ven 5 Juil - 18:16
Sois tranquille. Je suis serein. Je repose en paix où je vais...
ariel et aedan
Je sais la peine, je sais les pleurs et les pensées que les mots ne peuvent apaiser. Je sais l'absence, je sais le manque et les regrets. Les souvenirs qu'il faut revivre et partager. Je sais tout ce qui est pour toi. Je sais le temps, je sais les heures, les nuits passées que les rêves ne peuvent soulager. Je sais l'effort et le courage à retrouver. Se souvenir qu'il faudra vivre et continuer. Je sais tout ce qui est pour toi. Sois tranquille. Tout va bien. Sois tranquille. Je suis serein. Je repose en paix où je vais. Sois tranquille. Ce n'est rien. Sois tranquille. J'en ai besoin. Et n'oublie pas, n'oublie pas. Je suis la...
Aédan ne supporte pas qu’on se mêle de sa vie en règle générale. Très privée, elle ne s’est confiée qu’à très peu de gens sur son passé et même sur cet accident. Evidemment, ses parents sont au courant et connaissent la peine qu’elle ressent. Les autres connaissent juste les ragots. Cette ville et ses connards qui aiment propager les détails privés de la vie des gens. Tout se sait dans cette foutue ville et ça l’énerve. Peut-être même que cette nana aurait pu faire partie de ce truc de commères. Elle n’est sûre de rien et ne peut faire autrement que lui crier dessus. Si elle n’est pas là par perversité, n’a-t-elle pas assez de jugeote pour ne pas agir de la sorte ? Son comportement est réellement déplacé et ça agace Aédan qui est à fleur de peau. Un rien l’énerve et la rend dingue. Pourtant, la fille face à elle ne semble pas se rendre compte qu’elle est allée trop loin, vraiment trop loin. Oui, elle s’est excusée mais ça ne fait pas tout. Mais le pire est sûrement qu’elle se permet de lui gueuler dessus à son tour. Comment les gens peuvent-ils être si irrespectueux. Ne l’a-t-elle pas cherché après tout ? Elle a eu tort de venir déranger Aédan, d’épier sa tristesse. Elle ne récolte que ce qu’elle a semé. Aédan la fixe et secoue la tête. Elle n’a pas le droit de lui demander de se mettre à sa place ? Et en quel honneur ? La brune ne comprend réellement pas le comportement de la jeune femme qui semble triste et à deux doigts de pleurer après ses remarques. Soupirant alors que la blonde se tourne, Aédan avance vers elle à l’aide de ses béquilles.
« Attendez ! » Peinant à marcher, Aédan essaie de rattraper cette fille qui l’a dérangée. Son regard lui a fait de la peine. Beaucoup de peine et elle regrette presque sa réaction violente. Pourtant, cette fille doit comprendre son point de vue . « Écoutez. J’veux pas paraitre méchante mais j’veux comprendre un truc. » La brune n’a pas le fond mauvais, elle cherche juste à se protéger comme elle peut. Après tout cette fille aurait très bien pu être une tarée qui s’amuse de voir les gens pleurer sur une tombe. Ce monde est tellement dingue qu’elle n’a plus confiance en rien. Même cette blonde au visage d’ange aurait très bien pu être un démon prêt à tout pour se délecter du malheur d’autrui. « J’suis désolée si je vous ai blessée mais vous avez fait de même. » Cette fille aurait dû faire attention. « J’connais pas votre histoire, mais c’est logique que j’vous demande de vous mettre à ma place. Et apparemment, vous pouvez. J’en suis désolée. » En effet, la réaction de la demoiselle laisse voir une profonde blessure. Aédan ne sait évidemment pas de quoi il s’agit mais cette demoiselle semble comprendre la peine qui la ronge. « Si vous avez vécu ce que je vis, vous devez comprendre ma réaction… » Sa voix est devenue plus douce. Elle n’est plus sur la défensive, du moins, elle essaie de ne plus l’être. Chose difficile avec elle sachant qu’une part d’elle se méfie de tout. « J’vous présente mes excuses… » Soupirant doucement Aédan passe une main sur son visage encore humide de larmes. Le problème n’est pas que le deuil. La vie l’a tellement accablée qu’aujourd’hui, elle ne peut plus espérer un retour du bonheur.
Sujet: Re: aédan & ariel + mais la vérité c’est que ça fait mal, alors on ment. Ven 9 Aoû - 22:24
La brune était réellement au bord des larmes. Le souvenir de sa défunte mère faisait remonter d'autres souvenirs plus douloureux encore. Une larme s'échappa du coin de son œil, elle l'essuya rapidement en partant d'un pas décidé, jusqu'à s'arrêter net en entendant la jeune femme de la tombe la rappeler. Ariel ne bougea pas. Elle entendait à peine les paroles de la jeune femme qui lui semblaient lointaines, très lointaines. « Ne vous excusez pas. C'est moi. » fit-elle en se retournant vers la jeune femme. Elle se rapprocha d'elle, les yeux humides, le teint pâle et esquissa un léger sourire en se présentant. « Je m'appelle Ariel. » Elle soupira et regarda les autres tombes qui s'étiraient par centaines, bien alignées, entre les buissons, les fleurs et les arbres du cimetière. Le cimetière de Toronto lui manqua soudainement très fort, lui procurant un frisson et un grand vide au cœur. Toronto, sa ville, sa mère, son père. Cette ville lui rappelait des bons et des mauvais souvenirs. Elle essayait de se rappeler des bons mais c'était parfois difficile.
D'autres personnes étaient présentes, déposant quelques fleurs sur des pierres tombales. Puis le regard d'Ariel se déposa à nouveau sur la tombe où la jeune femme se recueillait. « Je sais ce que vous ressentez. Le vide, la tristesse, la peur, et j'en passe. Ma mère. Je l'ai perdu il y a six ans. Je l'aimais plus que tout. » Elle sourit à nouveau légèrement en évitant toujours le regard de la jolie brune. Elle était toujours mal à l'aise lorsqu'elle devait parler d'elle en regardant ces interlocuteurs dans les yeux, du coup elle évitait. Ariel rit nerveusement et passe sa main dans ses cheveux courts avant de regarder cette fois-ci la jeune femme dans les yeux et lui demanda : « Vous voulez qu'on s'assoit un peu ? Enfin je veux pas vous déranger encore... » Elle se sentait mal à l'aise. Elle avait déranger la jeune femme en plein recueillement et elle ne savait toujours pas pourquoi. Enfin si mais elle n'était pas sûre qu'elle comprenne. Ariel s'était fortement identifiée à la jeune femme, elle voyait sur son visage la même tristesse qu'elle avait ressentie, et qu'elle ressentait parfois toujours. Ce même visage éteint, déprimé, vide de tout sentiment joyeux, mais rempli d'accablement. Ariel rangea son appareil photo dans sa sacoche et fouilla dans son sac à main. Elle en sortit son portefeuille puis une petite photo déchirée d'un côté. L'image représentait une femme blonde, d'environ vingt-cinq ans, avec une petite brunette d'environ cinq ans. Ariel caressa l'image de son pouce tendrement en la tendant à la jeune femme face à elle.
Dernière édition par G. Ariel Mills-Ferguson le Dim 8 Sep - 15:18, édité 1 fois
Sujet: Re: aédan & ariel + mais la vérité c’est que ça fait mal, alors on ment. Lun 26 Aoû - 16:28
Sois tranquille. Je suis serein. Je repose en paix où je vais...
ariel et aedan
Je sais la peine, je sais les pleurs et les pensées que les mots ne peuvent apaiser. Je sais l'absence, je sais le manque et les regrets. Les souvenirs qu'il faut revivre et partager. Je sais tout ce qui est pour toi. Je sais le temps, je sais les heures, les nuits passées que les rêves ne peuvent soulager. Je sais l'effort et le courage à retrouver. Se souvenir qu'il faudra vivre et continuer. Je sais tout ce qui est pour toi. Sois tranquille. Tout va bien. Sois tranquille. Je suis serein. Je repose en paix où je vais. Sois tranquille. Ce n'est rien. Sois tranquille. J'en ai besoin. Et n'oublie pas, n'oublie pas. Je suis la...
Aédan n’a aurait sûrement pas dû réagir de la sorte elle en est consciente mais elle n’arrive pas à se retenir. Elle s’est sentie oppressée, envahie. Et sa technique est celle de l’attaque. Il faut dire que la jeune femme qui vient de la prendre en photo ne s’y est pas tellement bien prise. Seulement le mal est fait, elle aurait dû laisser couler pourtant sa tristesse s’est transformée en colère malgré les excuses que l’autre personne. De quoi se mêle-t-elle au fond ? Aédan comprend vite qu’elle a blessé la demoiselle avec ses paroles, elle ne s’en veut qu’à moitié se disant qu’au fond, elle l’a bien mérité. Cependant, elle s’excuse. Elle n’a envie de la rendre aussi mal qu’elle, juste de lui faire comprendre qu’elle est allée trop loin et que son geste est irrespectueux.
Cette jeune femme doit avoir un lourd passé, Aédan le voit dans ses yeux. Elle l’a touchée là où ça fait mal dans ses reproches et la blonde ne fait que confirmer. La perte de sa mère la semble la bouleverser au plus haut point ce qu’Aédan ne peut que comprendre. Perdre Braxton est une dure épreuve, elle n’imagine même pas la douleur de perdre la seule femme au monde qu’elle aime plus que tout. La boule dans sa gorge s’accentue lorsque la blonde lui tend une photo. Doucement, Aédan la prend entre ses doigts fins et la regarde. Elle n’a aucune mal à reconnaitre la petite demoiselle. Elle est à présent à côté d’elle. « Vous n’avez pas beaucoup changé… » tente-t-elle en souriant faiblement. Malgré elle, son sourire reste triste. Cette photo chargée de souvenirs la trouble. Elle arrive à ressentir la peine de la demoiselle. Ou est-ce la sienne ? S’attardant quelque peu sur le visage de la dame, Aédan sourit en remarquant à quel point elles se ressemblaient à présent. Elle aussi ressemble à sa mère comme une goutte d’eau. Elles ont les mêmes traits, les mêmes yeux les mêmes cheveux alors que sa cadette est le portrait de leur père. « Vous lui ressemblez beaucoup… » Mordant sa lèvre, Aédan pose ses yeux sur la pierre tombale de Braxton devant laquelle elle vient de s’asseoir. Sa jambe lui fait mal et ses béquilles commencent à l’encombrer. Elle n’attend que le jour où son médecin lui retirera enfin son plâtre. « J’ai perdu l’homme que je considérais comme mon meilleur ami et mon amant… » Ses dents s’enfoncent un peu plus dans la pulpe de ses lèvres pour ne pas laisser les larmes reprendre le dessus seulement la tristesse qui les enveloppent toutes les deux ne lui donne pas de répit. Elle sent sa gorge de serrer un peu trop et souffle fortement. « C’est récent… Et j’me demande comment je vais faire pour oublier le chagrin… » Dès qu’elle pense à Braxton, Aédan a envie de pleurer. Leurs bons moments sont effacés par la peine qu’elle a de l’avoir perdu. Elle espère un jour pouvoir se souvenir de lui sans pleurer pendant des heures. Pouvoir sourire à la vie, vivre pour lui et lui laisser une place heureuse dans son cœur. Les évènements sont évidemment trop frais, mais le pessimisme d’Aédan lui fait penser que jamais plus elle ne sera heureuse.