« Bonjour… Je m’appelle Amethyst… 25 ans… Je viens pour le poste d’infirmière qu’il y avait dans le journal… ». Et bien… On dirait bien que la chance l’avait touchée, pour une fois ! A peine sortie de son école d’infirmière où elle avait passée ses dernières années, elle avait déjà trouvé un travail qui payait plutôt bien… Comme quoi, le destin avait choisit de la favoriser, ça changeait d’avant… Non, elle n’était pas défaitiste, elle était juste ce genre de personne à qui la vie n’a pas fait de beaux cadeaux et qui a du s’en sortir seule, travailler sur elle, et puis… Et puis affronter le destin et se relever alors, lorsqu’une chance comme celle-ci vient de lui tomber dessus, elle devait bien avouer qu’elle n’était pas du genre à cracher dessus… Pourtant…
Chapitre I;
« Damn it, Janet ! I love you »
Amethyst Snake Bennet est née dans une petite banlieue de New York dans un hôpital qui ne payait pas de mine… Ses parents, n’étant pas vraiment riches comme crésus, c’était même bien loin de cela, possédaient un petit appartement dans le quartier de Brooklyn. La jolie blonde avait hérité du regard transcendant de sa mère, chose dans celle-ci était particulièrement fière car elle savait très bien qu’avec ces deux grands et beaux yeux, sa fille allait faire tomber tous les hommes sur son passage et s’ouvrir les voies d’une vie beaucoup plus belle que celle que ses parents avaient eus… Dit comme ça, on pouvait penser que Madame Bennet comptait faire de sa fille un mannequin, une femme d’affaire ou n’importe quoi qui puisse lui faire réaliser son rêve à elle, comme si celle-ci allait renverser tous ses rêves déchus sur sa pauvre fille mais c’était tout le contraire. Madame Bennet avait un rêve pour sa fille, elle voulait qu’elle soit heureuse, qu’elle vive heureuse et qu’elle ne puisse jamais avoir à abandonner tout ce qu’elle puisse avoir comme elle, elle l’avait fait. Aujourd’hui, les Bennet avaient leur seule et unique fille. Le si peu de famille qui leur restait s’était réjouie de la nouvelle et la petite fille avait été accueillie comme un cadeau de dieu, après trois années de galère pour les heureux parents. La jeune fille a grandit dans la précarité mais l’amour ne quittait jamais l’enfant. Chaque jour que dieu faisait, Amethyst était chérie comme le cadeau de dieu, comme si elle était la réponse à tous les problèmes, leur trèfle à quatre feuille, le bonheur à l’état pure… Et ça semblait être le cas. Alors que la jolie blonde grandissait, la roue fini par tourner pour la famille Bennet, sa mère trouva un travail de serveuse et son père devin garagiste et l’argent commença à rentrer dans les caisses…
Chapitre II;« I can really use a wish right now... » « Tu penses que c’est une fausse blonde ? » …
« Tu rigoles ?! Elle est pas riche, ça se voit, regardes son jean… ». Bienvenue au lycée ! Les ragots, les regards en coins qui te jugent de la tête aux pieds comme si tu sortais d’une séance de photo ou un truc du genre ! L’entrée d’Amethyst ne fit pas mouche, en tout cas… Ses parents avaient fait le choix de la mettre dans une école payante afin qu’elle ait une éducation de premier choix et pour qu’elle puisse ensuite entrer dans n’importe quelle institution. Quelle chance me direz-vous ! Malheureusement, il faut savoir que les petites langues de vipères qui sont dans ce genre d’établissement, sont riches, jolies et en plus, jugent à souhait les gens qui ont seulement pu venir car leurs parents ont cassé leur compte épargne logement pour pouvoir les caser et jouer le tout pour le tout… Amethyst se retrouvait dans la cage aux lionnes, dans ce genre d’école privées pour fille uniquement qui n’existent que pour les gamins de riches. Elle se sentait comme l’aiguille dans la botte de foin, elle était l’intruse… Alors qu’elle s’avançait à pas mesurés vers l’entrée de l’école, qu’elle prenait son courage à deux mains, elle sentait le regard des jeunes filles sur elle, la détaillant, remarquant qu’elle ne portait aucun vêtement de marque, qu’elle ne savait pas tellement marcher avec des talons, que son sac n’était pas comme le leur et qu’en plus, elle était plus jolie qu’elles… Elle était comme le vilain petit canard qui était détestée des filles et appréciée de leurs petits amis parce qu’elle avait quelque chose en plus… La simplicité peut-être ?
Le midi, elle alla s’asseoir à une table seule, alors que la plupart des élèves étaient en groupes de cinq ou moins, des groupes soudés qui observaient les autres, et qui portaient ensuite leur regard sur elle. La jolie blonde ne pouvait plus détacher son regard de son plateau, n’aillant pas tellement envie de croiser un regard haineux d’une fille qui ne la trouverait pas à sa place ici, elle le savait déjà, qu’elle n’y était pas à sa place… Après un long soupire, elle releva enfin les yeux pour voir une jeune femme, brune, aux yeux marrons foncés, s’approcher d’elle à pas mesurés avec un sourire accueillant. La première et unique personne à venir la voir depuis huit heures ce matin, un exploit ! Celle-ci vint s’asseoir devant elle, se présentant comme Stacy, une élève de sa classe à vrai dire, issue du même statut social et qui pensait qu’elles pourraient être amies parce qu’elles partageaient la même galère ici. Un doux sourire s’afficha sur les lèvres de la jeune femme alors qu’elle se rendait compte d’une chose : Elle n’était pas le seul petit canard à se trouver ici, à être bloquée ici, à se retrouver comme prise dans un étau. Les deux intruses passèrent toute l’heure du déjeuné ensembles, se découvrant des points communs, devenant plus soudées que jamais alors qu’elles étaient deux étrangères il n’y a même pas quelques heures. La chance semblait lui sourire, elle avait enfin le pouvoir de changer les choses… Alors qu’elles s’approchaient toutes les deux de la salle de cours, elles entendirent leurs prénoms criés en même temps par deux filles. Celles-ci se retournèrent et c’est alors qu’un bol de chocolat chaud leur fut jeté au visage. La bataille venait de commencer et Mademoiselle Bennet en était à l’échauffement…
c. tumblr
Deux ans. Deux années avaient passées et Amethyst était enfin devenue celle que tout le monde aimait, celle que tout le monde voulait connaître, celle qui était la reine du lycée… Comment avait-elle réussit ce miracle alors que deux années auparavant elle se retrouvait avec un chewing-gum dans les cheveux collé par une petite garce ? C’est simple, elle avait seulement rusé et avait enfin utilisé toutes les armes que sa mère avait mise en place… Elle avait entièrement changé. Finies les fringues pas chères achetées par papa et maman dans une friperie du coin, la jolie blonde avait décidé de prendre un travail à elle, devenant serveuse dans un petit café qui payait bien sans que ses parents ne le sache, réservant entièrement l’argent récolté pour son apparence. C’est là-bas, qu’elle rencontra un jeune homme dont elle allait pouvoir se servir comme petit copain de prestige car, à l’époque, celui-ci était le meilleur partit de tout New York parce que ses parents étaient riches, un ancien militaire et une femme d’affaire. La jolie blonde l’avait séduit relativement facilement, restant à vrai dire elle-même, souriante, posée, rigolote et utilisant son regard magnifique pour le faire tomber. Elle avait ensuite prit le pouvoir dans le lycée, repoussant toutes ses concurrentes en organisant des soirées chez son prestigieux petit copain. Aujourd’hui, elle était la « Blair Waldorf » de son lycée, elle avait réussit à garder un œil sur tout le monde. Elle connaissait le nom et le prénom de chaque élève que comptait son lycée, ne se privant pas pour descendre les plus téméraires avec ce qu’elle savait fait le mieux : Les ragots… Surnommée la langue de vipère, Amethyst était ce genre de fille qui jouait au chat et à la souris, se rapprochant de la proie, la saoulant et apprenant le maximum de choses sur elle pour pouvoir s’en servir par la suite. Elle était devenue méchante, dure et arrogante, et tout s’effondra bien vite. On dit que chuter est beaucoup plus dur que monter, se battre pour atteindre cette place tout en haut. C’est vrai.
Chapitre IV;« What's my name... » 23h17, Vendredi 7 Mai 2005,
« Ame’ ?! AME’ ?! ». Une jeune femme brune se mit à courir dans la rue. Elle avait lâché sa meilleure amie quelques minutes du regard et la voilà maintenant sortie du club où elles dansaient avec le reste de leur bande d’amies. Il faisait noir, c’était le jour de son anniversaire, comment elle pouvait s’enfuir comme ça ?! En plus, sa mère lui avait dit de faire attention à sa fille ! Merde ! Elles allaient encore avoir des problèmes si elle ne retrouvait pas immédiatement Amethyst ! Quelle idiote aussi ! Quelle idée de sortir comme ça dans la nuit, seule en plus ! Se mettant à courir dans le parking, la jeune femme partit à la recherche d’une chevelure blonde. Ça devait pas être si dur que ça à trouver une grande, belle blonde ! Elle s’avança encore, regardant entre chaque voiture afin de trouver son amie qui semblait s’être volatilisée. Son rythme cardiaque s’accélérait à mesure que les secondes passaient et qu’elle ne trouvait pas une seule trace de sa meilleure amie. Mais quelle connerie ! Elle était où cette conne ! C’est pas possible, elle pouvait pas se faire enlever comme ça ! Se décidant à prendre son téléphone portable, la jeune femme composa le numéro d’Amethyst avant de porter l’appareil à son oreille, écoutant fébrilement les sonneries qui défilaient. Une, puis deux, puis trois… Puis le répondeur… BORDEL DE MERDE ! Le stresse continuait à monter, les minutes passaient et elle n’avait toujours pas trouvé sa meilleure amie. Puis, un cri, un crissement de pneus sur la voie, elle se retourna vivement et la vit. Dans son dos, une voiture s’approchait d’Amethyst à toute vitesse, ses pneus crissant sous la pression des freins qui luttaient pour arrêter sa course folle sur la jeune fille. Puis le choc, elle se retrouva au sol, son doux visage heurtant l’asphalte avec une violence sans nom. Elle était inconsciente. Les larmes aux yeux, son amie se mit à courir pour aller voir sa meilleure, elle se laissa tomber à genoux devant elle avant d’utiliser une seconde fois son téléphone portable. Pour appeler le Samu. De ci, de là, des personnes se rapprochaient en courant de la victime toujours au sol. Ceux qui avaient vus la scène restaient choqués, ceux qui débarquaient sur la planète terre observaient la demoiselle au sol avec peine et une forme de terreur. Quand à Amethyst, perdue dans son doux songe, elle ne pensait rien, ne voyait rien. Elle était… perdue dans le vide…
Le réveil fut difficile. Ce fut d’abord, des sons, le bip régulier du moniteur qui disait que son cœur battait. Puis, puis ce fut une douleur fulgurante qui vint se mettre en place dans son crâne, douleur qui prenait une place énorme et qui se faisait de plus en plus présente à mesure qu’elle prenait conscience de la réalité dans laquelle elle était. Et puis, ce fut finalement une lumière aveuglante. Tout d’abord, elle vit floue, elle voyait du blanc, des couleurs très claires, et puis elle distingua correctement l’ampoule au plafond. Pendant quelques secondes, elle s’était crue au paradis, elle en était très loin, à vrai dire… Elle observa en détaille la pièce où elle se trouvait : Une pièce entièrement peinte en blanc, une pièce meublée avec simplicité, des tonnes de machins médicaux autour d’elle… Elle était à l’hôpital… Mais pourquoi ? Bonne question ! A vrai dire, elle n’avait aucun souvenir de ce qui s’était passé, la seule chose dans elle se souvenait c’était… C’était… Ce fameux jour de rentrée au lycée… D’ailleurs, elle comptait bien dire à sa mère qu’il était hors de question qu’elle retourne là-bas, elle ne comptait pas y passer deux ans encore ! Elle voulait aller dans une école normale, point barre !
« Bonjour Mademoiselle Bennet… Je suis le docteur Newman et je suis cardiologue… Il faut qu’on parle… »Chapitre V;« It's my life, it's now or never... » « Alors, pourquoi avez-vous désiré devenir infirmière ? ». Bonne question Sherlock ! La vérité c’est que, ce fameux jour où elle s’était réveillée, dans cette chambre d’hôpital et qu’elle ne savait même pas qu’elle avait effacé de sa mémoire deux années de sa vie, Amethyst avait découvert qu’elle avait une maladie orpheline. Une maladie qui a pour action de tenter de boucher les artères principales du cœur afin de l’empêcher d’envoyer le bon sang et de récupérer le vieux. A terme, elle pourrait faire une crise cardiaque. Pour tout arrêter, il faudrait qu’elle puisse se faire opérer mais le problème est que pour se faire opérer du cœur, il faut beaucoup d’argent, énormément. A l’annonce de cette maladie découverte un peu tard malheureusement, ses parents avaient étés effondrés parce qu’ils savaient qu’ils ne pourraient jamais soigner par leurs propres moyens leurs filles alors, ils avaient décidé de payer ses médicaments afin qu’elle tienne le coup mais, parfois, il lui arrive de faire des crises, d’avoir le cœur qui s’emballe, de manquer d’air et d’avoir la tête qui tourne, signe que la maladie est toujours là…
« J’ai besoin d’argent pour me faire opérer du cœur et sans se travail je risque de mourir d’un jour à l’autre… »☂ TO BE CONTINUED.