Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée
Sujet: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Dim 4 Aoû - 12:15
Des pleurs réveillèrent en sursaut le jeune homme. A moitié dans le gaz, il jeta un rapide coup d'oeil à l'horloge. 15H27. Soupirant un petit coup, Mattia décida de laisser son gamin pleurer un peu. Lleyton, malgré son jeune âge, ne dormait toujours pas assez. A croire qu'à presque un an, il avait déjà décidé de devenir un fêtard, incapable de s'endormir bien longtemps, et préférant garder ses yeux grands ouverts sur le monde extérieur. Il était allongé sur le lit, fixant du regard le plafond blanc de leur chambre, et se perdant dans ses pensées. Il se revoyait sur un terrain de tennis, raquette en mains, balles jaunes dans les poches. Il aurait tellement aimé pouvoir continuer à vivre de sa passion qu'il passait le plus clair de son temps libre, à repenser à ces moments-là. Il avait été Heureux. Heureux avec un grand H. Mattia avait tout supporté, tout encaissé pour pouvoir un jour se hisser dans les rangs des joueurs professionnels. Ca avait marché. Il ne pourrait jamais assez remercié Ashton et Ella pour ça. En repensant à eux deux, le blessé en vint à se souvenir de ces quelques derniers jours. Il passait de plus en plus de temps dehors ou dans la chambre, cherchant par tous les moyens à oublier la présence de Eesha. Elle n'était pas vraiment chiante à proprement parler. Elle n'était pas si désespérante, mais après plus d'un an à se retrouver seuls avec Ella et Ashton, cette nouvelle venue était assez dure à apprécier. Aux repas, quand elle demandait l'eau, Mattia n'avait qu'une envie, c'était de lui dire de se débrouiller seule. Il avait trouvé la parade pour éviter que ces mots sortent tout seuls. Il lui suffisait de jeter un rapide coup d'oeil à Ashton pour se taire. Non pas parce qu'il avait peur de se faire engueuler si il répondait mal à la jeune femme -quoi que si, il avait quand même un peu peur-, mais c'était surtout le sourire, et les yeux amoureux d'Ashton qui l'en dissuadaient. Il la regardait avec un tel regard que Mattia ne pouvait que se taire; car ça se voyait, Ashton était heureux de l'avoir auprès de lui. Eesha aussi semblait heureuse, mais il s'en fichait un peu plus.. Des pleurs plus forts le tirèrent de ses pensées. Il jeta encore une fois un regard sur l'horloge : 15:42. Il allait devoir se lever là. Lleyton pleurait de plus en plus. Avant de se lever, il attrapa son téléphone portable et s'aperçut qu'il avait reçu un sms. Astrée, dite Astrouille la citrouille demandait si c'était possible qu'ils se voient. Parce qu'il était 15:42, parce qu'il faisait beau, et parce qu'il n'avait pas envie de rester longtemps dans cette maison, Mattia envoyé alors un sms. Ok. On s'retrouve à 16h au Doubling point Light? A peine avait-il envoyé ce message qu'un autre, en provenance d'Astrouille arrivait; elle était d'accord. Il glissa alors son téléphone dans sa poche, se mit debout, et fila en direction de la chambre de Lleyton.
Vingt minutes plus tard, Mattia Jarvis arpentait le point en direction du phare où il avait donné rendez-vous à Astrée. Il marchait de plus en plus vite, et de mieux en mieux -même si sa jambe refusait toujours en partie de se plier-. Après avoir lever Lleyton, et l'avoir changé, il avait demandé à Ashton si il pouvait le garder un peu. Le tonton n'avait pas dis non, et Mattia avait pu se libérer de son fils comme ça. Posant son regard au loin, Mattia s'aperçut qu'Astrée était déjà là en bas du phare. Il ne savait pas pourquoi mais il avait l'impression que quelque chose clochait. Le mauvais présentiment qu'il avait ne fit que grandir au fur et à mesure qu'il s'approchait d'elle. Il essaya de chasser cette idée en posant son regard sur la carte postale qui s'offrait à lui. De là, on voyait le port. De là, on avait l'impression de marcher sur l'eau. Mattia avait toujours adoré ça. Depuis tout gamin, il adorait venir se promener ici. Arrivé à sa hauteur, dans son dos, un sourire sur les lèvres, Mattia posa ses deux mains sur son ventre, et fit style qu'il allait le jeter dans l'eau. Bien évidemment, il la retient. « Salut Astrouille! » Il lui fit un bisou sur la joue, avant de poser son regard sur elle. « Je suis quand même un pote en or Astrouille.. Tu me demandes, et vingt minutes plus tard, je suis là!! » Un peu modeste sur les bords, Mattia était surtout fier de lui. C'était bien la première fois qu'il arrivait aussi rapidement à donner rendez-vous. Avant, avec le tennis, son fils et tout, il prévoyait les moments qu'il passait avec ses amis plusieurs jours plus tôt, et ce temps passé avec eux était compté.
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Sam 31 Aoû - 17:41
« Tu es mon point de repère dans ce monde qui mer perd. »
Astrée était assise dans son lit, une peluche serrée contre elle et son portable entre les doigts. Elle ne cessait de verrouiller et déverrouiller son portable, allant systématiquement dans sa boite de réception. Elle regardait encore le message qu’elle avait reçu tard hier soir, cherchant une explication logique, en vain. Et puis, elle allait sur sa conversation avec Mattia, ça faisait une minute qu’elle avait envoyé le message et pourtant elle avait dû vérifier au moins dix fois s’il n’avait pas répondu. Elle verrouilla à nouveau son téléphone soufflant un coup, il fallait qu’elle se calme, il fallait qu’elle arrête. Ouais… à peine son portable avait-il émis la première vibration que déjà elle se jetait dessus pour lire le message de son meilleur ami. Ok. On s'retrouve à 16h au Doubling point Light? Ni une ni deux, ses doigts fins et agiles tapotaient sur le clavier de son portable. Ça me va, à tout de suite.
Elle avait alors projeté son corps hors du lit, se dépêchant de descendre les escaliers, bien trop pressé de retrouver Mattia. Ted n’était pas à la maison, elle n’avait donc pas à se justifier sur sa sortie, de toute façon tant qu’elle était avec Mattia, elle pouvait aller partout. Elle enfonça rapidement ses écouteurs dans les oreilles pour ne pas se sentir seule le long du trajet et c’était parti. En avance, son regard se perdait sur l’horizon, elle avait gardé ses écouteurs pour ne pas se retrouver seule avec ses pensées. Habituellement, elle aimait flâner mais, aujourd’hui, elle ne flânait pas non, elle déprimait. C’était en partie pour cette raison qu’elle avait demandé à Mattia de venir, pas pour le gonfler avec ses problèmes mais, pour passer un bon moment, pour se rappeler que qui qu’il arrive, la vie continue. Elle avait besoin qu’il trouve l’une de ses fameuses idées pour lui changer les siennes. Astrée sentie alors des mains se poser sur son ventre et elle se mit à rire alors que le blondinet faisait mine de la jeter à l’eau, heureusement qu’il ne faisait que mine parce qu’Astrée ne savait pas vraiment nager. « Salut Astrouille! ». La brunette se mit à rire en entendant son petit surnom et laissa les lèvres de Mattia se poser sur sa joue, ce geste la réconfortait déjà beaucoup. « Je suis quand même un pote en or Astrouille... Tu me demandes, et vingt minutes plus tard, je suis là!! ». L’adolescente se mit à rire mais, elle savait bien que c’était un peu vrai. Elle savait qu’avec sa passion pour le Tennis, son fils, Ella et tout ça, Mattia n’avait pas assez de vingt-quatre heures dans une journée –du moins avant son accident-. « Je dois admettre que je n’aurais pas pu rêver mieux ! ». Elle ne pouvait pas être plus honnête parce qu’elle avait vraiment besoin de lui aujourd’hui, même si elle riait, même si elle souriait. « Ton mini toi est resté avec sa maman ? ». Elle parlait bien évidemment de Lleyton, elle l’aimait tellement ce gamin, à chaque fois qu’elle allait le voir, elle avait un cadeau pour lui. « Tu vas bien toi ? ». Elle avait envie de lui demander pour sa jambe mais, elle savait que ce n’était pas des questions à poser. S’il voulait en parler, il le ferait, il ne fallait forcer à rien… en tout cas, elle fonctionnait comme ça quand elle avait eu sa leucémie.
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Mar 3 Sep - 11:51
C'est bizarre, mais parfois il suffit d'une atmosphère chargée pour comprendre que finalement, tout ne tournait pas dans le bon sens. On peut le sentir dès qu'on rentre dans une pièce. Mais là, aujourd'hui, c'était en apercevant Astrée, près du bord de l'eau que Mattia eut un mauvais pressentiment. Il ne savait pas pourquoi, mais la désagréable impression que quelque chose clochait se faisait ressentir. Pourtant, elle n'avait pas l'air si malheureuse que cela. Son rire quand il tenta de la mettre à l'eau ne semblait pas faux. Ceci étant dit, Astrée était le genre de fille à sourire et à rire facilement. Un rien l'amusait. Pas un jour ne devait passer sans qu'elle montre à tout le monde son beau sourire, ou qu'elle ne fasse entendre son rire. En l'entendant ou en la voyant rire, Mattia ne pouvait être qu'heureux. Parce que ce rire et ce sourire avaient faillit disparaître, emportés par la maladie.
« Je dois admettre que je n’aurais pas pu rêver mieux ! ». Ouais, il le savait : Mattia était un pote en or. Il le lui fit bien remarquer, et celle-ci, amusée, lui cira un peu les pompes. A continuer ainsi, Mattia ne pourrait faire rentrer ses chevilles dans aucune de ses chaussures. « Ton mini toi est resté avec sa maman ? ». Ton mini toi. Il aimait bien quand Astrée parlait de Lleyton comme ça. Parce qu'imaginer Lleyton comme un petit Mattia lui plaisait. A moitié du moins. Il espérait sincèrement que Lleyton ait le caractère de sa mère. Mais n'empêche que Lleyton était pour le moment un gamin formidable. Tout comme son père -et sa mère aussi-. Avec un petit sourire, Mattia s'essaya au bord de l'eau, et répondit alors. « Maman nage! Il est resté avec Tonton. » Ses yeux se posèrent sur la jeune fille. Non vraiment, malgré le sourire qu'elle arborait, il avait l'impression que quelque chose n'allait pas. Qu'elle n'allait pas bien. Durant un court instant, il eut même peur. Et si Astrée n'allait pas bien? Et si sa maladie était revenue? Il sentit un frisson parcourir son corps. Non. C'était impossible. Jamais elle ne lui aurait annoncé ça ici si ça avait été le cas. Il essaya de chasser cette idée de sa tête, et tenta de trouver les mots pour lui demander comment elle allait.
Mais Astrée le devança. « Tu vas bien toi ? ». Avec eux, depuis qu'ils étaient tout petits, demander si ça allait était une chose difficile. Ils essayaient de tourner autour du pot, de contourner le problème pour laisser libre choix de la réponse. Jamais Mattia n'avait demandé « comment va ta maladie? Elle s'en va? Le traitement marche? ». Non. Il demandait si ça allait, et elle répondait en parlant de sa maladie. Ca avait toujours fonctionné comme ça. Et là, ce tu vas bien toi? n'était pas anodin. A travers ces mots, Mattia comprenait où elle voulait en venir. Et parce qu'il allait assez bien, il répondit avec un sourire. « Je vais mieux. » Il commençait à accepter son passé, à accepter sa chute, à accepter sa blessure. Inquiet pour la jeune fille, et maintenant qu'il avait répondu à sa question, Mattia demanda. « Et toi? Ca va? »
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Mar 17 Sep - 19:25
« Tu es mon point de repère dans ce monde qui mer perd. »
Astrée et Lleyton, c’était une grande histoire d’amour, la jolie brunette était fan de ce gamin, cependant aujourd’hui, elle n’allait pas se plaindre de son absence. Elle ne voulait que Lleyton puisse la voir dans tous ses états si jamais elle venait à parler de Mattia de ce qui la tourmentait. « Maman nage! Il est resté avec Tonton. ». Astrée acquiesça alors avec un sourire. C’est vrai qu’il ne manquait personne pour garder le petit bout, si maman et papa était occupé il y avait le tonton, si ce n’était pas le cas, Astrée était la première à se porter volontaire mais c’était rare qu’elle en est l’occasion.
L’adolescente ne tarda pas à demander à son ami comment il allait, lui laissant le choix de parler ou non de son genou. Elle respectait cette tradition qu’il y avait entre eux de ne pas répondre un simple « oui » à la question « ça va », pour eux c’était toujours plus dur d’y répondre mais tellement plus sincère. « Je vais mieux. » Astrée afficha alors un beau sourire, ravie d’entendre cette phrase bien qu’elle se doutait que c’était loin d’être facile. Mattia n’avait vécu que pour le tennis et aujourd’hui, une chute l’avait brisé… enfin une chute… son beau-père surtout. « Tant mieux, tu sais que si t’as besoin je suis là hein ! ». Ce n’était pas la phrase pour le rassurer, elle était vraiment là, pour quoique ce soit. Si Mattia avait besoin d’aide, peu importe quand, peu importe pourquoi, il n’avait qu’à décrocher son téléphone. « Et toi? Ça va? ». Astrée se mordit la lèvre inférieure se doutant bien que Mattia avait deviné que quelque chose clochait malgré ses sourires, il était comme un frère pour elle et il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Quand elle avait dû lui annoncer sa maladie il y a de cela un moment, malgré le fait qu’ils étaient très jeune, avant même qu’Astrée ne lui dise tout, Mattia ne l’avait pas taquiné ni fait de l’humour comme à son habitude. Il savait comment Astrée fonctionnait et les mots étaient parfois inutiles –souvent-.
Astrée poussa un long soupir ne sachant pas vraiment par où commencer, ou plutôt, comment lui dire. « J’ai parlé de ma maladie à quelqu’un… ». Kavi mais, elle ne savait pas si dire son prénom était une bonne chose étant donné qu’il était le meilleur ami de Mattia, elle ne voulait pas qu’il ait à prendre parti. « Et cette personne l’a très mal pris… ». C’était le moins que l’on puisse dire, elle ne saurait même pas expliquer pourquoi il l’avait si mal pris… il se doutait qu’il n’allait pas sauter de joie d’apprendre cela mais tout de même… « Et, du coup, cette personne à mal agi, elle m’a trahie… ». Astrée fermant les yeux un instant pour retenir la larme qui menaçait de couler. Elle n’était pas du tout clair avec Mattia pour le coup… elle attrapa alors son portable pour afficher une photo et glissa l’appareil dans les mains de Mattia. Elle connaissait le message par cœur « C’est pas ton copain ça ? Désolée Astrée… ». C’était une fille de la danse qui lui avait envoyé cela avec une photo où on voyait clairement Kavi embrasser à pleine bouche une jolie blonde.
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Sam 21 Sep - 12:16
Assis sur le ponton, Mattia et Astrée commençaient leur discussion toujours de la même façon. En demandant si l'un et l'autre allaient bien et en laissant l'autre répondre de la manière dont il voulait. Si l'un ou l'autre décidait de ne pas parler de son problème, alors ils n'en parlaient pas. La règle du jeu était simple. Et chacun d'entre eux la respectait toujours. Alors, quand lui même lui annonça qu'il allait mieux -parce que c'était réellement ce qu'il ressentait-, Astrée afficha un large sourire. Elle était magnifique son Astrouille quand elle souriait. C'était étrange, mais même si ils ne parlaient pas souvent de la maladie, Mattia ne pouvait s'empêcher de penser à celle-là. Il pensait à cette maladie. Il pensait à ce que Astrée avait subit. Et il pensait, encore, et encore, qu'il était heureux de la voir sourire. Mais en revanche, quand lui lui redemanda si elle allait bien, la réponse ne fut pas la même. Elle se mordit aussitôt les lèvres, et un silence s'installa laissant Mattia dans le doute le plus grand qu'il n'ait jamais connu. Il avait peur même. Peur qu'elle lui annonce la chose qu'il avait toujours eu peur d'entendre de nouveau de sa bouche ; la maladie est revenue. Ses mots lui faisaient peur. Il savait tellement bien qu'Astrée vivait avec une espèce d'épée de Damoclès au dessus de sa tête qu'un rien l'effrayait. Et puis, il n'avait pas envie de voir quelqu'un d'autre avec cette putain de maladie. Fernando suffisait. Quand il pensa alors à lui, il essaya de chasser immédiatement cette idée de sa tête. Fernando allait aller mieux; il allait y être obligé. Astrée n'avait rien. Elle souriait deux secondes avant, après tout. Elle allait bien. C'était juste autre chose qui la tracassait... Et finalement, Mattia eut sa réponse. Après un long soupire, Astrée expliqua alors. « J’ai parlé de ma maladie à quelqu’un… ». La maladie évidemment, était toujours là. Mais pas de la même façon. Le coeur de Mattia se remit en route. Au moins, elle n'avait pas rechuté. Mais ses yeux restaient rivés sur Astrée. De quoi parlait-elle? De qui parlait-elle surtout? Une peur s'en était allée, mais une deuxième peur venait de reprendre le dessus. « Et cette personne l’a très mal pris… ». Ses sourcils se fronçaient, et son regard ne cessait de fixer la jeune fille. Il attendait la suite, avec impatience. Très grande impatience. « Et, du coup, cette personne à mal agi, elle m’a trahie… ». Astrée ferma les yeux, et Mattia sentit son coeur se serrer. Il se doutait de la fin. Il se doutait de ce qu'elle allait dire. Du moins, il avait vraiment peur de la suite. Alors, doucement, il passa son bras autour de la jeune fille. Elle ferma les yeux, et puis, en la rouvrant attrapa son portable. Elle fit deux-trois manip dessus, et donna l'appareil à Mattia. Qui, dès qu'il vit la photo, faillit exploser de rage. Il avait clairement reconnu Kavi, avec dans ses bras une blondasse. Son coeur fit un bond énorme dans sa poitrine. Kavi. Il allait le tuer. L'étriper. Il se leva d'un bond, délaissant la demoiselle. Il n'avait qu'une envie là; trouver son meilleur ami, et lui foutre son poing dans sa gueule. Il fit un pas, puis deux, et s'arrêta net. Nan, ce n'était pas le moment d'aller le voir. Là, il y avait Astrée. Astrée qui allait mal. Astrée qui nécessitait toute son attention. Il revint alors vers elle. Bouillonnant de rage, il se réassis à côté d'elle, et murmura un « Je vais lui foutre mon poing dans sa gueule. Je vais lui faire regretter tout ça.. » Il s'arrêta net. Ce n'était peut-être pas ce que Astrée voulait entendre. Ce n'était même sûrement pas ça qu'elle voulait entendre. Ses yeux se posèrent de nouveau vers elle. Il bouillonnait vraiment de rage. Comment pouvait-il lui faire ça? A elle? Si il avait eu une autre amie, si il avait été voir une autre personne, ça n'aurait pas été pareil. Mattia aurait peut-être ri avec Kavi. Mais là, il s'agissait d'Astrée, ça changeait grandement tout. « C'est dégueulasse... Je suis désolé pour toi Astrouille. » Il passa alors son bras autour de ses épaules. Ah si Kavi était devant lui, là, nul doute qu'il ne s'en sortirait pas sain et sauf.
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Mar 1 Oct - 19:18
« Tu es mon point de repère dans ce monde qui mer perd. »
En voyant la photo, Mattia c’était levé d’un bond, sans doute fou de rage. Il fit un pas et puis deux avant de se stopper, Astrée le regardait faire, inquiète. Elle était inquiète à l’idée qu’il la laisse, inquiète du fait qu’il en veuille à Kavi, qu’il puisse s’en prendre à lui. Toutefois Mattia, retourna auprès de son amie, s’asseyant à nouveau et approchant sa bouche de son oreille. « Je vais lui foutre mon poing dans sa gueule. Je vais lui faire regretter tout ça... ». Mattia semblait tellement en colère, il bouillonnait et Astrée n’avait pas voulu le mettre dans cet état mais, elle aurait dû réagir avant. Il passa son bras autour des épaules d’Astrée qui affichait un visage triste malgré elle. « C'est dégueulasse... Je suis désolé pour toi Astrouille. ». Elle posa sa tête sur l’épaule de Mattia. Oui, c’était dégueulasse, en théorie mais, elle n’arrivait pas réellement à en vouloir à Kavi, n’avait-elle pas un peu cherché son malheur dans le fond ? Elle se mordit la lèvre inférieure avant de regarder Mattia dans les yeux. « Ne le frappe pas s’il te plaît, je ne voulais pas foutre la merde entre vous, tu étais la seule personne à qui je pouvais en parler. ». Parce qu’il était comme un frère pour elle et qu’en plus, il était seul au courant de sa maladie dans ses amis. Réellement, si elle avait pu éviter de créer quelconque tension entre eux, elle l’aurait fait. C’était même pour cette raison qu’elle n’avait pas voulu dire le nom de Kavi mais elle savait que sans ce nom, son mal être n’avait pas de sens.
Elle souffla un coup avant de passer sa main dans les cheveux. « C’est un peu de ma faute quand on y pense… ». Elle haussa les épaules sans oser regarder Mattia. « Après tout, je lui ai demandé d’attendre pour moi et c’est normal qu’au bout d’un moment il ait besoin de ce que je ne lui offre pas, non ? ». Oui, Astrée ne pouvait pas s’empêcher de penser que si elle avait couché avec Kavi les choses aurait été différente, il n’aurait pas agi comme cela, il n’aurait pas eu ce manque –qu’elle n’était même pas certain qu’il ait-. « Et puis, je ne lui ai pas dit pour ma maladie, c’est normal qu’il m’en veuille… ». Elle savait pertinemment que cette excuse ne tenait pas la route, on ne trompe pas sa petite-amie dès qu’on lui en veut mais, le fait est qu’elle aimait Kavi et qu’elle était prête à tout pour le protéger de tout problèmes ou pour le défendre. En y repensant à deux fois, elle ressemblait énormément à une jeune femme que Mattia connaissait très bien et qui n’est d’autre que la mère de son enfant : Ella. « Je lui ai dit que je l’aimais, il a sûrement eu peur… ». Au fond d’elle, elle savait très bien que non mais, elle voulait y croire.
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Dim 6 Oct - 12:34
Intérieurement, Mattia bouillonnait de rage. Il ne comprenait vraiment pas ce qui était passé dans la tête de Kavi. Astrée allait bien. Elle n'était plus malade. Elle ne passait plus son temps à l'hôpital. Elle y allait sans doute de temps en temps, mais c'était tout. Sa vie maintenant c'était une vie d'adolescente comme tout le monde. Elle n'avait plus besoin d'attention particulière. Elle pouvait vivre sa vie normalement. Alors, c'était quoi le problème? Elle avait été malade, mais elle ne l'était plus. Pourquoi ça avait autant d'importance à ces yeux ce passé? Parce que cette maladie, c'était le passé d'Astrée. Et le passé faisait partie du passé. Ils vivaient le présent, et à moment-là, Astrée allait bien. Alors, pourquoi il l'avait mal pris? Qu'est-ce qui ne tournait pas rond dans la tête de son meilleur pote? Il avait beau essayer de comprendre sa réaction, il n'y arrivait pas. La seule chose qu'il avait envie de faire, à ce moment précis, c'était de le retrouver, et de lui foutre son poing dans sa gueule. Pour le faire réagir. Pour lui faire comprendre qu'il avait été dégueulasse. Bon sang, Kavi était trop con; vraiment trop con ! Assis sur le ponton, à côté d'Astrée, Mattia ruminait. Il sentit que la jeune fille posa sa tête sur son épaule. « Ne le frappe pas s’il te plaît, je ne voulais pas foutre la merde entre vous, tu étais la seule personne à qui je pouvais en parler. ». Ses yeux étaient rivés sur lui. Il observa un instant la jeune fille. Est-ce qu'il pourrait le frapper pour ça? Bien sûr. Surtout quand il voyait ce visage magnifique devant lui. Il ne pouvait s'empêcher de penser que son meilleur pote n'était qu'un connard. Alors, pour lui répondre, il ne répondit justement pas. Il n'allait pas lui faire croire qu'il n'allait pas le frapper. C'était un non-sens. Il risquait fortement de lui foutre son poing en pleine figure, et de lui amocher son beau visage.
Alors, plutôt que de ne rien répondre, Mattia détourna le regard et regarda droit devant lui. L'océan. Il aimait cet endroit. Ca l'apaisait toujours. Il entendit alors la jeune fille souffler un coup. « C’est un peu de ma faute quand on y pense… ». Mattia fronça les sourcils. Elle était tombée malade et c'était de sa faute? Elle plaisantait, là?!!! « Après tout, je lui ai demandé d’attendre pour moi et c’est normal qu’au bout d’un moment il ait besoin de ce que je ne lui offre pas, non ? ». Oh oh.. de quoi parlait-elle? Du fait qu'ils n'avaient jamais couchés ensemble?? Même si Astrée était l'une de ses meilleures amies, c'était peut-être la seule qu'il avait tendance à voir comme une soeur. Du coup, quand elle parlait de ça, il était toujours plus ou moins mal à l'aise. Il essayait toujours de ne rien laisser paraître. Alors, murmurant, il balança simplement un « Ouais, bah tu sais quoi? Il aurait pu se contenter d'un petit plaisir solitaire dans ce cas!! » la classe. La grande classe de Mattia! Il était tellement énervé, qu'il avait balancé ça comme ça. Mais après tout, ce n'était pas faux. Si Astrée n'avait pas eu le courage de coucher pour le moment, il ne pouvait pas la blâmer. Ella n'avait pas été très rapide non plus. « Et puis, je ne lui ai pas dit pour ma maladie, c’est normal qu’il m’en veuille… ». Nan, mais Astrée était à côté de la plaque. Ce n'était pas parce qu'il était en manque qu'il devait aller voir ailleurs. Ce n'était pas non plus parce qu'elle avait été malade qu'il devait aller voir ailleurs. Si il avait été voir ailleurs, c'était simplement parce qu'il était trop débile. Trop con. « Je lui ai dit que je l’aimais, il a sûrement eu peur… ». Elle était vraiment à côté de tout ça.. Secouant doucement la tête, Mattia serra un peu plus fort sa meilleure amie dans ses bras. Elle ne méritait vraiment pas ça. C'était l'une des personnes les plus courageuses qu'il connaissait. Elle avait été très proche de la mort dans le passé. C'était sans doute ce qui les avait tenu ensemble, aussi proches. Quand ils étaient petits, quand ils se voyaient, c'était une bouffée d'oxygène pour chacun d'eux. Astrée n'entendait pas parler hôpital, cancer, et traitement. Mattia échappait, lui, aux coups, aux engueulades, et à la peur. Ils respiraient la joie de vivre quand ils se retrouvaient. Leurs passés avaient sans doute permis qu'ils se rapprochent autant. Il lui fit un petit bisou sur le front. « Ce n'est que des conneries Astrouille.. C'est pas parce que t'as pas couché avec qu'il doit aller voir ailleurs. C'est pas non plus parce qu'il a appris que t'étais malade qu'il doit aller voir ailleurs. Et c'est pas non plus parce que tu lui as dis « je t'aime » qu'il doit aller voir ailleurs! » Il soupira. « C'est juste un idiot. » murmura-t-il. Un idiot qu'il avait envie de tabasser là. « Ecoute.. Tu es formidable Astrée. Ton passé est ton passé. Ce n'est pas ton présent. Tu n'es plus malade là. Il a peut-être pris peur. Peut-être qu'il lui fallait juste le temps de se rendre compte de ça... Je ne sais pas... » Il s'arrêta un instant. Peut-être qu'effectivement, Kavi avait eu peur. Peur de ce que ça impliquait. Mais ça n'empêchait pas qu'aux yeux de mattia c'était un connard. « et puis, tu pouvais bien lui dire que tu l'aimais.. ce n'est pas comme si vous êtes ensemble depuis deux jours! » Il avait essayé de dire ça avec un sourire. Mais ça ressemblait plus fortement à une grimace...
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Mer 16 Oct - 17:37
« Tu es mon point de repère dans ce monde qui me perd. »
Astrée ne voulait pas que Mattia frappe Kavi mais elle savait pertinemment qu’elle n’obtiendrait aucune promesse de sa part. S’il décidait de frapper Kavi eh bien… il le ferait et ce peu importe toutes les nombreuses excuses qu’Astrée pouvait lui trouver. Oui, c’est vrai que ne pas satisfaire ses pulsions sexuelles était une raison pour la tromper… « Ouais, bah tu sais quoi? Il aurait pu se contenter d'un petit plaisir solitaire dans ce cas!! ». Ah ça c’était fin ! Astrée se mit à rougir comme une tomate même si l’argument de Mattia n’était pas idiot, il avait même parfaitement raison. M’enfin la brunette ne pouvait pas s’empêcher de trouver des excuses au jeune indien, elle ne voulait pas que Mattia en veuille à son meilleur ami et au fond, elle voulait se convaincre elle-même qu’elle n’avait pas à en vouloir à Kavi et qu’elle était capable de le pardonner. Mattia secoua la tête visiblement pas loin d’être en accord avec tout ceci, il la serra un peu plus dans ses bras et elle ne se fit pas prier pour déposer sa tête sur l’épaule de Mattia.
Déposant un baiser sur son front, Mattia reprit la parole. « Ce n'est que des conneries Astrouille... C'est pas parce que t'as pas couché avec qu'il doit aller voir ailleurs. C'est pas non plus parce qu'il a appris que t'étais malade qu'il doit aller voir ailleurs. Et c'est pas non plus parce que tu lui as dit « je t'aime » qu'il doit aller voir ailleurs! » Il soupira et elle aussi, elle savait qu’il avait entièrement raison mais elle ne pouvait pas s’imaginer qu’elle n’y était pour rien ou du moins que rien de ce qu’elle avait fait ne justifiait pas –au moins un peu- l’acte de son ex - ?- amoureux. « C'est juste un idiot. ». Aïe, Astrée n’aimait pas trop entendre cela parce qu’elle ressentait la colère de Mattia et elle craignait qu’il aille « parler » à son meilleur ami. « Ecoute... Tu es formidable Astrée. Ton passé est ton passé. Ce n'est pas ton présent. Tu n'es plus malade là. Il a peut-être pris peur. Peut-être qu'il lui fallait juste le temps de se rendre compte de ça... Je ne sais pas... ». Mattia était adorable, il l’avait toujours été avec elle et ça lui faisait du bien d’entendre ces mots-là. Elle aurait tellement aimé que Kavi soit de cet avis lui aussi. « Et puis, tu pouvais bien lui dire que tu l'aimais... ce n'est pas comme si vous êtes ensemble depuis deux jours! ». Mattia tenta un sourire mais ça avait plus l’air d’une grimace ce qui fit rire Astrée malgré elle. Elle agissait comme elle le faisait quand elle était malade, même dans la peine il faut savoir accepter un peu de bonheur, il faut rire et sourire. C’était comme ça qu’elle avait tenu et c’était comme ça qu’elle allait tenir. Elle souffla un coup en regardant Mattia. « J’avais peur de confier ma maladie à quelqu’un et je t’avoue que maintenant je redoute encore plus d’avoir à nouveau à le faire. C’est comme si les gens ne comprenait pas qu’il s’agit de mon passé et qu’ils y accordaient une importance primordiale… ». C’est vrai qu’à ce sujet-là, Kavi n’allait pas du tout l’aider à prendre confiance en elle. « Je lui en veux Mattia… j’essaye de lui trouver des excuses, de le pardonner mais, j’y arrive pas. ». Il y avait de ça et elle n’arrivait pas non plus à se pardonner aussi, il fallait bien l’admettre. « J’étais prête à lui faire confiance, à me laisser aller et… il a tout gâché… ». Elle se sentait un peu amer envers lui, envers elle mais, ça lui faisait du bien de se confier à quelqu’un, surtout Mattia.
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Jeu 17 Oct - 17:32
D'habitude, Mattia détestait ça. Il détestait être pris entre deux feux quand deux de ses amis ne s'entendaient pas ou plus. En général, il refoulait l'idée, et s'enfuyait, préférant les laisser se débrouiller ensemble. Après tout, lui, dans l'histoire, il n'y était souvent pour rien. Alors, même si il aimait la bagarre, il préférait les laisser tranquilles. Mais là, aujourd'hui, c'était bien différent. Dans l'histoire, il y avait Astrée et Kavi. Deux de ses amis. Deux très bons amis. D'un côté, il y avait son amie très longue date. Ils se connaissaient depuis qu'ils étaient gamins, depuis que Mattia faisait du tennis avec Ted, depuis que celle-ci venait en vacances en Arrowsic chez son tonton. Et de l'autre, il y avait son ami, celui avec qui il avait enchainé pas mal de conneries, celui qui essayait de parler indien avec un fort accent américain, celui qui avait été là pour l'empêcher de gouter à cette putain de drogue. Il les aimait tous les deux terriblement. Mais là, Mattia ne pouvait s'empêcher de donner raison à Astrée. Peut-être qu'au fond, c'était parce qu'Astrée nécessitait plus d'attention que Kavi. Peut-être parce qu'il l'avait toujours un peu considéré comme une soeur, plus qu'une amie. Peut-être parce que la maladie qu'elle avait eu avait tout changé dans son ordre des priorités. En tout cas, Mattia trouvait vraiment dégueulasse ce que Kavi venait de faire à la jeune fille. Astrée ne méritait en aucun cas qu'on la jette comme ça. Même si elle ne voulait pas coucher avec lui. Même si elle avait avoué qu'un jour, elle avait été gravement malade. Même si elle lui avait fait peur en disant qu'elle l'aimait. Mais la réaction qu'avait Mattia n'était pas la même que si la fille à qui avait fait ça Kavi n'avait pas été Astrée.
Si Kavi lui aurait raconté, entre deux gorgées de bière cette histoire, Mattia aurait peut-être rigolé avec lui. Il aurait été du côté de l'indien sans soucis. Oui, sauf que voilà, cette fille n'était pas n'importe qui; c'était Astrée. Et on n'avait pas à toucher à Astrée. Il essayait donc de la rassurer comme il pouvait. Le sourire qu'il afficha se transforma cependant en grimace – ah !! Si il avait Kavi devant lui !!!-. Néanmoins, il eut le mérite de faire rire Astrée. Elle était incroyable d'ailleurs. Elle avait de quoi être malheureuse, et elle riait encore. A croire que cette fille ne connaissait que ce mot : rire. C'est ce qui faisait justement le charme de la citrouille. « J’avais peur de confier ma maladie à quelqu’un et je t’avoue que maintenant je redoute encore plus d’avoir à nouveau à le faire. C’est comme si les gens ne comprenait pas qu’il s’agit de mon passé et qu’ils y accordaient une importance primordiale… ». Mattia soupira. Là-dessus, c'était sûr que ça n'allait pas l'aider. « Je lui en veux Mattia… j’essaye de lui trouver des excuses, de le pardonner mais, j’y arrive pas. ». Elle avait de quoi lui en vouloir. Il faillit le lui répondre, mais il s'en abstient. Il valait peut-être mieux qu'elle parle. Qu'elle dise tout ce qu'elle avait sur le coeur. « J’étais prête à lui faire confiance, à me laisser aller et… il a tout gâché… ».
Voyant qu'elle avait tout dit, tout ce qu'elle voulait dire, Mattia serra un peu plus Astrée. Il laissa passer quelques secondes durant lesquelles il tenta de trouver intérieurement les bons mots. Il avait peur de l'effrayer, si il en disait trop. Parce que là, il était capable de se lever, d'aller voir Kavi, de lui foutre son coup de poing dans la figure. Il finit cependant par reprendre la parole. « tu sais, pour ta maladie, on ne pourra pas changer les gens.. Ils ont peur de ces mots-là. Limite, j'ai l'impression qu'ils croient que ça se transmet, comme ça, comme un rhume. » Il s'arrêta un instant. Il avait toujours cru ça quand son père était décédé. Les gens qui d'habitude venaient chez eux trouvaient le moyen de l'éviter lui, comme si lui aussi portait ce foutu cancer sur lui. Il avait eu l'impression d'être un pestiféré; alors même que lui, du haut de ses neufs ans, avait bien compris que c'était une maladie qui avait rongé son père à l'intérieur. « Mais tu sais, il a pris peur. C'est peut-être pas facile d'entendre ça. Je ne sais pas trop... » Mattia fut même surpris d'avoir dis ça sur Kavi. Il essayait de comprendre pourquoi il avait réagit ainsi, et mis à part la peur, il ne voyait pas une autre raison. « Il y a de quoi lui en vouloir.. Mais je suis sûr, ça va se passer. Il va bientôt revenir en se disant qu'il a fait une connerie.. » Après s'être pris un bon coup de poing ! Bon, il cessa de penser à cette option. « Je suis sûre qu'au moment venu, tu te laisseras aller, sans penser à tout ça. Sans penser à ce que t'as fait Kavi. Sans penser à ta maladie... Ne t'en fais vraiment pas pour ça. »
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Jeu 17 Oct - 22:52
« Tu es mon point de repère dans ce monde qui me perd. »
Mattia était tellement plus qu’un ami aux yeux d’Astrée, il ne serait jamais son petit ami ou quelque chose qui s’en approche non, il était comme son frère. Il était celui avec qui elle avait grandi et à qui elle avait toujours pour tout dire sans qu’il ne la juge. Ils n’avaient pas les mêmes parents mais ils se comprenaient, ils se connaissaient, tout était dans ce sentiment si fort qui les unissait mais qui ne deviendrait jamais amoureux. Aujourd’hui, elle était heureuse qu’il soit à ses côtés même si elle mettait en tort son meilleur ami, elle était heureuse d’avoir ce frère sur qui compter. « Tu sais, pour ta maladie, on ne pourra pas changer les gens... Ils ont peur de ces mots-là. Limite, j'ai l'impression qu'ils croient que ça se transmet, comme ça, comme un rhume. ». Astrée se mit à rire, elle n’y pouvait rien si cette idée était stupide mais tellement vrai ! Les gens réagissaient comme si le cancer se transmettait par le touché et aussi comme si on ne pouvait jamais en guérir. « Ça doit être ça ! En fait, plutôt que la prévention sur le sida on devrait aire de la prévention sur le cancer ! ». Bien sûr que cette remarque était stupide mais Astrée était du genre à rire de la maladie, elle l’avait toujours fait au grand damne de son père d’ailleurs mais, c’était un moyen de tenir le coup, d’être une enfant et de se dire que ce n’est pas si grave.
Enfin, Astrée avait tout de même du mal à relativiser les actes de Kavi, elle essayait mais, il l’avait blessé. « Mais tu sais, il a pris peur. C'est peut-être pas facile d'entendre ça. Je ne sais pas trop... ». Astrée haussa les épaules, non ce n’était pas facile mais, elle se doutait que ce n’était pas facile à entendre non plus, que la réaction de Kavi avait comme quelque chose de primaire –la peur était l’un des sentiments les plus primaires aux yeux d’Astrée-. « Je sais, il a fui, il a pris peur mais, j’aurais aimé que non… ». Forcément mais, elle ne pouvait décider, elle n’avait pu qu’espérer. « Il y a de quoi lui en vouloir... Mais je suis sûr, ça va se passer. Il va bientôt revenir en se disant qu'il a fait une connerie... ». Astrée afficha un sourire en imaginant cette scène, en espérant cette scène –bien que il ne valait mieux qu’elle soit pour aujourd’hui quand même-. « Si ça arrive, je lui ferais passer l’envie de recommencer… ». Oui, il allait en prendre pour son grade quand même, elle n’allait pas tout effacer comme ça, d’un claquement de doigt, ça serait trop facile. « Je suis sûr qu'au moment venu, tu te laisseras aller, sans penser à tout ça. Sans penser à ce que t'as fait Kavi. Sans penser à ta maladie... Ne t'en fais vraiment pas pour ça. ». Peut-être bien, peut-être que Mattia avait raison et qu’il ne fallait rien précipiter n’empêche qu’elle c’était réellement sentie en confiance pour lui parler de tout ça. « Tu as sans doute raison, rien ne sert de se précipiter hein, maintenant que j’ai le temps. ». Au fond, ça faisait toujours bizarre de se dire qu’elle avait le temps de vivre, elle voulait toujours tout faire, très vite parce qu’elle avait peur de manquer de temps.
Elle souffla un coup en regardant Mattia. « Et toi avec ta jolie princesse ? Au moins je suis certaine que toi tu ne seras jamais infidèle ! ». Elle lui offrit un beau sourire bien certaine que Mattia ne ferait pas ça à Ella, il l’aimait tellement. « Ton fils grandit trop vite, tu sais tu devrais me le laisser plus souvent ! ». Astrée n’en avait jamais assez de Lleyton, ce petit elle pourrait le garder n’importe quand. Il en était de même pour Carlie d’ailleurs.
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Ven 18 Oct - 22:48
La remarque de Mattia était peut-être bien débile, mais lui-même, du haut de ses neuf ans, avait remarqué à l'époque que les gens les fuyaient. Il s'était demandé durant un très court instant si effectivement, la maladie de son père était transmissible. C'est en se souvenant de ce que les docteurs avaient dit, dans le langage le plus simple, qu'il avait vite compris que non. Un cancer est une maladie de l'intérieur. Un cancer c'est comme une petite guerre contre ses propres organes. Ils lui avaient expliqué ça, comme ça, adapté à son âge. Mattia n'avait pas vraiment compris d'ailleurs pourquoi des habitants d'un corps pouvait se rebiffer contre ce propre corps. On lui avait alors expliqué que, parfois, ils se rebellaient. C'était comme ça. Comme lui quand il n'était pas d'accord avec sa maitresse. Et à l'époque-là, avec cette explication, Mattia avait compris que personne ne risquait quelque chose avec cette maladie. Qu'il pouvait rester auprès de son papa autant qu'il le voulait. Par la suite même, quand il avait appris ce qu'avait Astrée, il ne l'avait pas fuit. Bien au contraire. Il était d'ailleurs content de voir que sa petite remarque faisait sourire la jeune fille. « Ça doit être ça ! En fait, plutôt que la prévention sur le sida on devrait faire de la prévention sur le cancer ! ». Mattia se mit aussi à rire. Il voyait déjà les pubs, à la télévision. Il imaginait déjà un homme sur un lit d'hôpital, et sa femme, couverte de la tête au pied avec un espèce de préservatifs transparents géants. « J'vois déjà les pubs !!! Sortez couverts!!! » Il se mit alors à rire.
N'empêche que pour en revenir à l'histoire d'amour entre Astrée et Kavi, Mattia était gêné. Plus ils en parlaient, plus il avait envie de casser la gueule de Kavi. Mais de l'autre côté, plus ils en parlaient, plus il arrivait à comprendre -enfin du moins, il essayait de comprendre- pourquoi il avait réagit de cette façon. « Je sais, il a fui, il a pris peur mais, j’aurais aimé que non… ». Ouais, évidemment. Mais bon, Mattia essayait quand même, malgré la connerie de son meilleur pote, de temporiser la jeune femme. Il voulait qu'elle passe à autre chose, qu'elle oublie ce que ce connard de Kavi avait fait. Il disait ça, mais au fond, il essayait quand même de la calmer, d'essayer de trouver les mots pour éponger ses maux et pour ne pas qu'elle en veuille de trop à son petit ami. Tout en sachant que lui s'occuperait de Kavi plus tard. Il irait le voir. Il irait sans doute mettre son poing sur son menton. Mais il essayerait quand même de le comprendre lui aussi. Après tout, les deux étaient ses amis. « Si ça arrive, je lui ferais passer l’envie de recommencer… ». Il ne doutait pas cependant que ça allait arriver. Il le voyait déjà arriver, quelque peu penaud. « Ca va arriver, j'en suis sûr. » lui fit-il, comme pour la rassurer. Puis, ils en vinrent sur un autre sujet. Il l'avait bien remarqué; Astrée stressait. Elle était mal à l'aise dès qu'il s'agissait de parler de.. Enfin, vous voyez quoi! Elle n'allait pas bien. Quand il avait parlé de plaisir solitaire, il avait bien remarqué le rouge poindre sur les joues de la jeune fille. Alors, encore une fois, il essaya de la rassurer. Il était certain de ce qu'il avançait; qu'au moment venu, il n'y aurait pas de problème. « Tu as sans doute raison, rien ne sert de se précipiter hein, maintenant que j’ai le temps. ». Le temps. Le temps de quoi? Le temps car ça n'allait pas être demain? Ou le temps parce qu'elle n'était plus malade? Il n'en savait rien. Mais le résultat était le même de toute façon ; elle avait le temps.
Il se contenta de la serrer un petit peu plus fort dans ses bras. « Et toi avec ta jolie princesse ? Au moins je suis certaine que toi tu ne seras jamais infidèle ! ». Elle souriait. Ca, au moins, il aimait! Il adorait voir ce petit sourire pointer sur les lèvres de la jeune fille. Et du coup, lui aussi, se mit à sourire. Il pensait à Ella. Non, il serait incapable d'aller voir ailleurs. Quelques filles avaient essayé. Mais nan. Autant avant, il n'était pas très fidèle, ne restant jamais bien longtemps avec la même petite amie, autant maintenant il était incapable de faire ça. Ella, il l'avait dans le coeur, et dans le sang. Il l'avait en lui. « J'espère bien que ça n'arrivera jamais. » fit-il, avec un petit sourire. Il aurait aimé lui dire Evidemment! Je n'irai jamais voir ailleurs!. Ce n'était pas parce qu'il n'y croyait pas qu'il n'avait pas dis cette phrase. C'était simplement pour ne pas dire que Kavi n'aurait jamais du le faire. « Ton fils grandit trop vite, tu sais tu devrais me le laisser plus souvent ! ». Il se mit à rire. Ouais, ça, il l'avait remarqué ! « Ecoute, pas de soucis, je te l'apporte dès qu'il pique une colère! » Il se mit à sourire. « Il commence à avoir son petit caractère.. Mais il reste dans l'ensemble aussi agréable que la citrouille »
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Dim 27 Oct - 14:34
« Tu es mon point de repère dans ce monde qui me perd. »
La maladie, mieux valait en rire qu’en pleurer, Astrée avait agi comme ça toute sa vie et c’est vrai que ça aidait à tenir. « J'vois déjà les pubs !!! Sortez couverts!!! ». Astrée mêla son rire à celui de Mattia. Elle arrivait à rire alors que l‘acte de Kavi était encore dans sa tête, alors qu’elle essayait encore de le comprendre. Mattia aussi avait l’air d’essayer, après tout, il s’agissait de ses deux amis –tout comme Mattia sans aucun doute-. Elle avait du mal à l’imaginer revenir et si c’était le cas, il allait tout de même devoir se faire pardonner. « Ça va arriver, j'en suis sûr. ». Astrée haussa les épaules, elle aurait aimé croire Mattia mais les doutes persistait sans doute parce qu’au fond elle avait l’impression d’avoir perdu Kavi.
Enfin Astrée préféra parler du couple de Mattia parce qu’il était bien plus beau, bien plus parfait. Au fond, Astrée les admirait et elle aurait aimé connaitre une histoire comme la leur, elle était persuadé que Mattia ne pourrait pas tromper Ella, il l’aimait bien trop pour cela. « J'espère bien que ça n'arrivera jamais. ». Astrée n’espérait pas, elle le savait. Elle connaissait trop bien Mattia pour savoir qu’il ne ferait pas une telle chose. « Et ça n’arrivera jamais ! ». Ça n’aurait pas dû arriver avec Kavi mais ce n’était pas pareil, leur histoire était plus récente, Astrée lui avait avoué sa maladie et peut-être que Kavi ne l’aimait pas, aussi. « Écoute, pas de soucis, je te l'apporte dès qu'il pique une colère! » Astrée se mit à rire, elle était prête à garder Lleyton n’importe quand, c’était un vrai petit rayon de soleil ce petit bonhomme. « Pas de soucis ! Tu verrais il sera super sage avec Tata Astrée ! ». Astrée fit un large sourire, en tout cas, elle ferait tout pour que Lleyton cesse sa colère –encore fallait-il qu’il en fasse une !-. « Il commence à avoir son petit caractère... Mais il reste dans l'ensemble aussi agréable que la citrouille ». Astrée se mit à rire, Mattia était adorable. « Oh bah ça va alors ! C’est normal qu’il s’exprime ce p’tit bout ! ». Après tout, Mattia et Astrée, petits, ils avaient leur caractère et surtout leur côté casse-cou. Ils en avaient fait des frayeurs à leurs parents, c’est le moins que l’on puisse dire.
Astrée se mordit alors les lèvres avant de poser son regard sur Mattia. « Et vous envisagez de lui faire une petite sœur à ce p’tit bonhomme ? ». Astrée afficha un immense sourire alors qu’au fond elle se doutait que Mattia n’y avait pas pensé, mais, elle voulait tout de même voir qu’elle serait sa réaction cette fois, s’il devait avoir un deuxième enfant.
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Jeu 31 Oct - 15:41
Durant ces petits instants où son amie riait, Mattia se sentait mieux. Il arrivait, pendant ces quelques secondes, à oublier la raison pour laquelle, Astrée et lui, étaient là, tous les deux. La connerie de son meilleur ami lui semblait un peu plus loin, un peu plus facile à accepter, maintenant que la citrouille -il n'y pouvait rien, c'était son petit surnom- allait -un peu- mieux. Son sourire et son rire étaient tellement importants aux yeux de Mattia qu'il aurait été capable de faire un carnage sur son meilleur pote si jamais la jeune fille n'avait pas retrouvé sa si caractéristique bonne humeur. Il aimait trop voir ses dents blanches, et entendre son petit rire; parce que c'était la vie. Quitte à parler de couples, Astrée préféra détourner l'attention vers celui que formait Ella et Mattia. Ce dernier n'ajouta rien. Il comprenait très bien qu'elle n'avait plus envie d'en parler. Il arrive desfois quand tout va mal, qu'on essaye justement de repenser à tout ceux pour qui tout va bien. Histoire de voir ce qu'on a raté. Ou tout simplement, histoire de se rappeler que le bonheur existe.
N'empêche qu'Astrée avait touché un point faible. Elle avait balancé, comme ça, qu'elle savait que Mattia ne serait jamais infidèle. Bien sûr, Mattia l'espérait. Il voulait vraiment ne jamais aller voir ailleurs. De toute façon, c'était techniquement impossible vu la façon dont il aimait son Ella. Avant, avec une autre fille, oui, ça aurait pu être possible. Mais maintenant, maintenant qu'il avait Ella, après toutes les épreuves qu'ils avaient passé ensemble, il ne se voyait vraiment pas dans les bras de quelqu'un d'autre. Alors, oui, il annonça qu'il espérait bien que ça n'arriverait jamais. Il avait laissé un petit doute, simplement pour ne pas qu'Astrée croie qu'il était tout puissant, et que Kavi n'était qu'un lâche. « Et ça n’arrivera jamais ! ». La regardant alors, il se mit à sourire. Si elle voulait oui. Il en était certain de toute façon. Puis, elle parla alors de Lleyton. Ce blondinet qui piquait de plus en plus de colère. Celui qui, quand il y avait du monde autre que maman et papa, trouvait le moyen pour sourire tout le temps. Aux yeux des autres, il était un adorable gamin. Avec son père et sa mère, il essayait déjà de les tester. Non au pantalon. Non au gouter. Non non à la sieste. Bref, il les accumulait. Fatigant Mattia -et sûrement Ella-. « Pas de soucis ! Tu verrais il sera super sage avec Tata Astrée ! ». Astrée se mit à sourire encore plus -il aimait la voir comme ça-. Elle n'avait pas tord; c'était ça le pire. Lleyton serait forcément sage avec elle. « Oh bah ça va alors ! C’est normal qu’il s’exprime ce p’tit bout ! ». Normal qu'il s'exprime.. Il ne fallait pas exagérer non plus! Riant alors, et serrant encore un peu son Astrouille contre lui, il prit alors la parole. « Je n'comprends toujours pas pourquoi les gamins sont toujours plus sages chez les autres.. T'étais pareille toi. Je me souviens que pour mon père ou ma mère, t'étais une gamine géniale. Calme. Sage. Aimable. » Il s'arrêta un instant. Quand il y repensait, un sourire naissait sur son visage. Il hocha la tête. « Je ne sais pas si tu te souviens, mais quand on avait genre huit ans, on s'était amusé à aller sonner aux sonnettes, et à se tailler en courant. » Il reposa son regard sur la jeune fille. « Une des voisines, mme McAllistair est venue râler chez mes parents. Elle m'avait vu. J'ai tenté comme je pouvais de ne pas me faire engueuler, en prétextant que c'était ton idée.. » Il eut alors un petit rire. Il revoyait encore la tête de son père -de son vrai père-. « Ils ne m'ont jamais cru. C'était impossible que la petite Astrée, si gentille, si sage, et si calme ait pu faire ça.. » fit-il en levant les yeux au ciel.
Non, mais sérieux, quand il y repensait, il trouvait ça nul de la part de ses parents. Astrée n'avait pourtant pas l'air si sage -d'après Mattia-. Le futur leur avait bien montré qu'ils s'étaient trompés, mais sur le coup, Mattia avait ragé. Il souriait en y repensant. C'était la belle époque à ce moment-là. Celle où elle et lui se déguisaient. Celle où ils passaient leur temps à rire. Celle où leur plus gros soucis était de savoir de quelle couleur ils allaient colorier leurs dessins. Celle où le mot cancer et mort n'étaient pas encore connus. Astrée allait bien -du moins Mattia ne savait pas qu'elle était malade-. Son père allait bien, et il pétait le forme. Il fut interrompu dans ses pensées par Astrée qui venait de poser une question. THE question. « Et vous envisagez de lui faire une petite sœur à ce p’tit bonhomme ? ». Ses yeux se firent plus gros. Il avait bien entendu là? Son regard s'était reposé sur la jeune fille. Elle était sérieuse? Elle lui demandait si il voulait avoir un deuxième enfant? Etre de nouveau papa? Alors qu'il réussissait tout juste à accepter son rôle? Il bafouilla alors. « C'est... heu... c'est... pas encore au programme. » Et puis, ils n'en avaient pas parlé. Enfin, pas sérieusement. Et puis, Lleyton était encore trop jeune. Il fallait qu'il ait au minimum dix-huit ans avant qu'il accepte d'en faire un deuxième. Histoire de ne pas avoir deux morveux dans les pattes.
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Dim 10 Nov - 19:33
« Tu es mon point de repère dans ce monde qui me perd. »
Parler de Lleyton permettait à Astrée et Lleyton de se remémoraient quelques excellents souvenirs, des souvenirs d’enfance. « Je n'comprends toujours pas pourquoi les gamins sont toujours plus sages chez les autres... T'étais pareille toi. Je me souviens que pour mon père ou ma mère, t'étais une gamine géniale. Calme. Sage. Aimable. ». Astrée commença déjà rire, c’est vrai que les parents de Mattia l’avait toujours vu comme un petit ange et pourtant elle faisait autant de bêtise que lui, si ce n’était pas plus ! « C’était grâce à ma petite bouille innocente ça ! ». C’est vrai qu’avec sa frimousse, beaucoup la pensait sage comme une image, incapable de faire la moindre bêtise. « Je ne sais pas si tu te souviens, mais quand on avait genre huit ans, on s'était amusé à aller sonner aux sonnettes, et à se tailler en courant. ». Oh oui et Astrée avait doré ça ! C’était tellement drôle, surtout quand ils parvenaient à se cacher pour voir la tête des gens. Quand elle y repensait, ils étaient vraiment bêtes mas ils avaient tellement ris qu’il n’y avait rien, vraiment rien, à regretter. « Une des voisines, Mme McAllistair est venue râler chez mes parents. Elle m'avait vu. J'ai tenté comme je pouvais de ne pas me faire engueuler, en prétextant que c'était ton idée... ». Astrée ne put s’empêcher rire, elle s’en souvenait aussi de cet élément, Mattia avait beau tout tenté, rien à faire, les parents de Mattia avait refusé de croire que la petite brunette puisse faire une telle chose, non, c’était forcément Mattia qui l’entraînait dans ses bêtises. « Ils ne m'ont jamais cru. C'était impossible que la petite Astrée, si gentille, si sage, et si calme ait pu faire ça... ». La bouille d’ange l’avait vraiment aidé quand elle y pensait. « Oui, c’est vrai que ton père n’avait rien voulu entendre ! Par contre le mien… on avait eu le droit à une bonne soufflante ! ». En tant que militaire il n’avait pas cherché un coupable mais tous les coupables alors forcément…
Enfin Astrée posa une toute autre question face à laquelle Mattia fit les yeux ronds. Est-ce qu’il voulait un autre bébé, telle était la question. « C'est... heu... c'est... pas encore au programme. ». Astrée se mit à rire, elle s’attendait à ce genre de réaction, surtout venant de Mattia en fait –poser la question à Ella, la réponse serait sûrement autre-. « Déstresse, je demandais ça comme ça. Vous avez sans doute bien assez de boulot avec Lleyton. ». Elle le savait bien, un bébé demandait beaucoup d’attention surtout en ayant à peine plus d’un an mais étrangement, elle était certaine que d’ici quelques années, Ella lui annoncerait une nouvelle grossesse. Oui, un pressentiment sans aucune valeur mais soit.
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée Ven 15 Nov - 21:36
En se remémorant ce souvenir en commun, Mattia ne put s'empêcher de rire. « C’était grâce à ma petite bouille innocente ça ! ». Sa petite bouille l'avait sorti du pétrin assez souvent, il trouvait ! Pourquoi, il n'avait pas l'impression que sa petite tête à lui était mauvaise. Il avait d'ailleurs assez pesté avant. Prétextant que non, Astrée n'avait pas le visage d'un ange. Elle n'était pas blonde, donc forcément, ce n'était pas un ange. Alors que lui, il était blond; il y ressemblait beaucoup plus! En se souvenant de ses pensées, il ne put s'empêcher de sourire. Vraiment, ils étaient bêtes à l'époque ! « Oui, c’est vrai que ton père n’avait rien voulu entendre ! Par contre le mien… on avait eu le droit à une bonne soufflante ! ». Mattia secoua la tête. Il s'en souvenait très bien de ça. Comme si une engueulade ne suffisait pas, il en avait eu le droit à une deuxième chez Astrée. Bon, il avait été réconforté cette fois, car il n'était plus le seul coupable. Mais n'empêche ! Astrée n'avait rien d'une petite tête innocente.. « C'était quand même dégueulasse que je me fasse engueuler deux fois! » En repensant à tout ça, il se mit à rire. A ce moment-là, c'était le bon moment. Le moment où le papa de Mattia était encore en vie. Le moment où Astrée était en bonne santé. Le mot « cancer » n'avait encore pas fait une irruption trop importante dans leur monde d'innocence, et d'insouciance. Ils étaient tout simplement heureux. Et plus il repensait à ce moment-là, plus il espérait que Lleyton puisse vivre la même chose (mais si il pouvait éviter avec ses copains d'aller embêter les voisins, ce serait mieux!).
Et puis alors, elle posa la question. Celle qui faillit se faire étrangler Mattia. Il eut d'ailleurs du mal à répondre. Il se voyait mal dans la peau d'un papa rangé. Avec un gamin dans les bras, et l'autre dans ses pattes. Non, vraiment, il se voyait mal avec deux enfants. Un c'était suffisant, nan? Puis, Lleyton était un peu pénible par moments.. Si il en avait deux comme ça... En tout cas, la demoiselle se mit à rire -et malgré tout, cela plaisait à Mattia-. « Déstresse, je demandais ça comme ça. Vous avez sans doute bien assez de boulot avec Lleyton. ». oui, oui, ils avaient assez de boulot. Ca, Mattia le confirma en hochant la tête plusieurs fois de suite. « Oui, oui.. Il m'épuise! » fit-il alors, en souriant. Il l'aimait bien son fils. Il l'adorait même. Il ferait tout pour lui. Mais il fallait quand même avouer qu'il était un peu.. fatigant. Il observa Astrée. Elle allait visiblement mieux. Bien mieux que quand il était arrivé. C'était déjà ça. Il repensa un instant à son meilleur ami, et chassa aussi sa tête de son esprit. Il passa sa main sur la tête de la citrouille, et demanda alors, avec un grand sourire. « J'ai envie d'une glace; ca te dit? C'est moi qui régale!! »
Sujet: Re: Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée
Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Astrée