« - Je te le dirais le moment venu. Je n'ai jamais assisté à ce genre de choses avant, alors je ne sais pas à quoi m'attendre. ». L‘adolescente afficha un large sourire, au moins Llewyn n’avait aucun a priori et elle avait peut-être une chance de… le séduire. Enfin, elle allait peut-être un peu loin mais, sait-on jamais, elle pouvait peut-être briller à ses yeux. « Je ferais tout pour que tu ne détestes pas alors. ». La brunette était on ne peut plus impatiente et anxieuse, c’était comme si l’idée d’impressionner Llewyn avait pris une importance capitale.  Pour quelle raison ? Elle l’ignorait et se sentait un peu stupide mais c’était ainsi qu’elle le ressentait.

« - C'est bon à entendre. ». Le cœur d’Astrée manqua un battement en voyant ce magnifique sourire sur le visage du brunet. Pourtant, elle le voyait souvent sourire, ou du moins, ce n’était pas la première fois qu’elle le voyait sourire mais, ce sourire –là avait quelque chose de différent. Il avait quelque chose d’envoutant, quelque chose qui aurait pu la faire rougir en quelques secondes à peine. « - Je crois qu'elle s'inquiète quand même. Comme la plupart des gens autour de moi. Je passe plus de temps à lire qu'à me faire des amis. ». Astrée eut un petit sourire amusé, ça avait aussi été l’une des grandes préoccupations de son de père à une époque mais tout un tas d’autres raisons. Il avait longtemps craint que l’hôpital la coupe du monde et qu’elle ne soit plus capable de s’intégrer dans la société une fois tirée d’affaire. Heureusement, son inquiétude ne c’était pas concrétisé malgré la vision de la vie quelque peu… différente que pouvait avoir la jeune femme.

Enfin soit. « - Mais pourquoi personne ne comprend que ça me dérange pas particulièrement ? Je veux dire, le principe de l'amitié c'est d'accepter la personne en face de toi tel qu'elle est, non ? Mais tous ceux que je croise finissent tôt ou tard par vouloir me changer. ». Et comme s’il avait dit une grosse boulette, il rajouta bien vite quelques mots pour rassurer Astrée. « - En dehors de toi, je veux dire. Tu... tu ne fais pas partie de ces personnes-là. ». L’adolescente ne quitta pas son sourire, elle se doutait bien qu’il parlait des gens de façons général, qu’il n’allait pas la cibler et lui lancer de tels mots. « J’avais bien compris, ne t’en fais pas. ». Elle lui offrit son plus beau sourire avant de continuer en haussant les épaules. « Je ne suis pas certaine qu’on soit plus heureux entouré d’un grand nombre de personne, je pense qu’il faut savoir s’entourer des personnes qui en valent le coup à nos yeux. Avoir tout le lycée à ses pieds ne sauve personne de la solitude une fois chez soi. ». Elle ne pouvait s’empêcher de penser à toutes ces personnes populaire et mêmes aux personnes qui se disaient être ses amis mais qui aux yeux de la jeune demoiselle n’était rien d’autre que des connaissances. « Les livres sont de meilleurs compagnie que la plupart des gens, il faut juste s’imposer une part de réel de temps en temps. ». Un petit sourire et son fameux clin d’œil accompagnèrent ses paroles.

désolée du retard  

I  can't do it like yesterday • It's hard when I don't know who you are anymore.

Ça pouvait être le truc le plus ennuyant du monde que je n'allais pas trouver ça horrible. Bon, logiquement, avec tous les stéréotypes de la danse classique qui circulaient je devais me dire que ça allait être ennuyant, mais non. Je me disais qu'au contraire, ça ne pouvait qu'être intéressant que de voir les différents arts existants. Parce que la danse était un art, non ? Et l'art, j'aimais ça. Je n'étais peut-être pas doué en danse, mais Astrée peut-être. Enfin, non, certainement oui. Alors si elle était douée dans ce qu'elle faisait, ça ne pouvait être qu'agréable à regarder. Elle m'avoua, avec un sourire, qu'elle ferait tout pour que je ne déteste pas. Je ne pouvais que lui répondre avec un sourire, parce que je savais qu'elle y arriverait. Je savais que le soir du gala j'allais la regarder avec des yeux énormes de curiosité et d'admiration. Ce n'était pas rien de danser devant des centaines personnes, du classique en plus. C'était très technique, non ? Enfin je crois. D'après ce que j'ai lu en tout cas. Mais lire des commentaires sur la danse classique ce n'est pas pareil que voir ça. Alors mon imagination avaient sans doute inventé des tas de choses dans mes lectures, mais pour une fois, une amie m'invitait à être là, à la supporter en quelque sorte. Ce n'était pas rien. C'était un pas de géant en vérité. Un énorme pas en avant pour moi et ma sociabilité limitée à zéro.

Depuis qu'Astrée était apparue devant moi à la pause midi, Je n'arrêtais pas de sourire comme un con. En très peu de temps je m'étais ouvert à elle dans l'idée d'une remise à zéro. A la base je devais l'ignorer jusqu'à la fin de ma vie et éviter tout problème relative à son ex-petit ami, mais maintenant, je me retrouvait en face d'une amie que je considérais déjà trop précieuse. Astrée était parfaite, dans le sens où elle ne me cachait pas forcément ses défauts et qu'elle acceptait qui j'étais sans me pointer du doigt. J'avais de la chance d'avoir un jour croisé son chemin et d'être de nouveau à ses côtés aujourd'hui.

« - Oui, c'est exactement ça... » Je n'en revenais pas. La façon dont elle me comprenait, donc elle disait les choses avec une telle clarté. C'était tellement évident dit comme ça. Astrée lisait en moi, presque. Elle comprenait parfaitement pourquoi je m'isolais parfois. J'aurais aimé la prendre dans mes bras et l'enregistré pour ensuite ressortir ça à tous ceux qui osé me dire que j'étais trop solitaire pour mon âge. J'étais juste trop mature, nuance. « - Comment tu fais ? » On s'était dirigés vers l'entrée du prochain cours, marchant dans les couloirs, tranquillement. « - Je veux dire, pour me comprendre. La plupart des gens n'essaye même pas, mais toi. C'est comme si... comme si tu ressentais la même chose. »

ta signature, god.   

Astrée comprenait parfaitement ce que Llewyn lui disait, elle ne le jugeait pas, elle savait, elle comprenait. Aux yeux de la demoiselle, la solitude n’était pas néfaste plutôt nécessaire surtout au milieu de ce monde d’illusion. Et c’était bien pour cela qu’elle ne parlait pas de sa maladie parce qu’elle savait que dès que les gens savaient, ils étaient différents avec elle en bien ou en mal, qu’importe. Elle ne voulait pas qu’on joue sur ses émotions avec elle, qu’on se force à agir de tel ou telle façon, elle voulait de la sincérité, rien de plus. Et c’était pourtant parfois si dur de l’obtenir et s’évader à travers un livre, une musique, de la danse, un tableau… qu’importe ça ne pouvait que faire du bien.  

« - Oui, c'est exactement ça... » ; Astrée afficha un large sourire, bien contente de ne pas être à côté de la plaque et d’être une oreille attentive pour son amie. Et puis, cela confirmait aussi qu’ils étaient sur la même longueur, chose qui lui plaisait. « - Comment tu fais ? ». Astrée posa un regard surpris sur Llewyn, comment ça, comment elle faisait ? Elle ne comprenait pas bien ce qu’il voulait dire –ou peut-être qu’elle avait peur d’avoir compris en fait-.  « -Je veux dire, pour me comprendre. La plupart des gens n'essaye même pas, mais toi. C'est comme si... comme si tu ressentais la même chose. ». Oh… que pouvait-elle bien lui répondre ? Elle n’était pas prête à lui parler de l’hôpital –de toute façon ce n’était ni le moment ni l’endroit- et en même temps elle ne voulait pas lui mentir. C’était ce qui l’avait forgé et ce qui lui avait donné une toute autre vision de la vie et des relations humaines. « J’essaye toujours de comprendre la personne en face de moi mais… il y a aussi le fait que j’ai déjà ressenti ça et parfois je le ressens encore. ». Elle lui fit un petit sourie timide mais non moins charmant. Un jour, elle lui en parlerait, maintenant qu’elle l’avait retrouvé elle en aurait sans doute l’occasion.

« Allez, on cesse de papoter, le cours va commencer, on se presse un peu. ». Astrée posa son regard sur Llewyn en continuant d’avance vers la porte contre laquelle le prof était appuyé et les attendait fermement. Elle n’accéléra pas vraiment le pas, en fait elle était plutôt triste que ce moment prenne fin et ce même si Llewyn ne serait pas très loin d’elle. « Quand faut y aller… ». Elle lança un dernier regard au beau brun avant de baisser les yeux devant le prof et d’aller s’installer, l’esprit rempli de ses retrouvailles, merveilleuses retrouvailles.

MERCIII je crois que j'ai plus ou moins clôturer le rp pour qu'on puisse en faire un nouveau non ?