Astrée Micah Lloyd DOUBLE-COMPTE : Kai Eowyn Bonistaw MESSAGES : 223 ARRIVÉE : 06/01/2013
| Sujet: Re: ASTREE Ϟ pick me, choose me, love me. Mer 4 Nov - 9:03 | |
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❝ BREATHE. ❞
- Astrée 1.0:
« Mattia, Mattia ! » la jolie brunette se mit à courir vers le petit blondinet avec un énorme sourire sur son visage, elle ne le voyait que rarement mais à chaque fois, c’était une explosion de joie. Avec son père, Astrée vivait dans l’Arizona et chaque noël elle venait dans le Maine pour voir son oncle, chaque Noël, plus une partie des grandes vacances quand elle arrivait à convaincre son père, elle adorait cette petite ville, elle adorait ces paysages, son oncle, l’idée d’être en famille et aussi pendant un temps de ne plus des photos de sa maman partout, elle refusait de demander à son papa de les enlever parce que ça lui ferait trop de mal mais, elle, voir sa maman chaque jour sans pouvoir lui dire bonjour, ça lui faisait du mal à elle. Quand elle était ici, il n’y pensait pas –enfin, elle y pensait moins- et quand elle était avec son copain Mattia, elle ne pensait qu’à s’amuser, faire la folle, faire des conneries. « Astrouille ! ». Vieux surnom venu d’Astrouille la citrouille quand elle était venue à Halloween l’an dernier. « Mais qu’est-ce t’as fait à ton bras ? ». Ah oui, Astrée se baladait avec un plâtre parce qu’avant son départ d’Arizona, elle avait trouvé ça malin de monter tout en haut d’un arbre –elle faisait toujours des trucs débiles et comme elle n’avait peur de rien elle ne réfléchissait pas avant d’agir si bien qu’elle était connu comme le loup blanc à l’hôpital qui se trouvait près de chez elle-. « Je suis tombée d’un arbre ! ». Le petit garçon se mit à rire, il avait l’habitude des histoires de ce genre avec elle, de toute façon il suffisait de voir les bêtises qu’ils faisaient ensemble pour comprendre. « Eh te moques pas ! ». Elle se mit à rire elle aussi parce qu’elle avait bien du mal à se vexer surtout avec Mattia. « Tu peux quand même venir courir sur le lac avec moi hein ? ». Oh il ne fallait pas qu’il en dise plus, bien sûr qu’Astrée était d’accord pour courir sur le lac alors que c’était formellement interdit et que la glace risquait de craquer sous leurs pieds, eux, ils en avaient rien à faire, c’était trop drôle pour arrêter.
« Sois bien sage mon amour, papa reviens aussi vite que possible ! ». Astrée se précipita dans les bras de son papa avec un magnifique sourire d’enfant, un enfant heureux, serein, pas du tout le sourire d’un enfant qui retient ses larmes et qui meurt d’envie de dire à son papa de rester. Astrée savait la signification du mot guerre, elle savait ce que signifiait le fait d’être militaire, elle savait que son père pouvait mourir à chaque instant mais elle n’avait pas peur certainement parce que malgré sa compréhension du monde hostile qu’était celui de l’armée, elle ne pouvait pas croire possible que son papa meurt, elle n’avait que six ans, quelle fillette pourrait croire que son super héros, son papa, n’était pas à l’épreuve des balles et que sur ce quai de gare c’était peut-être la dernière fois qu’elle le voyait ? Aucune sans doute et Astrée ne faisait pas exception à la règle. Le jeune père embrassa tendrement la fillette avant de la reposer au sol, il se dirigea vers sa mère pour la prendre à son tour dans ses bras, elle versa une larme comme à chaque fois, une seule larme, celle qu’elle n’arrivait pas à retenir, celle qui lui permettait de contenir toutes les autres, parce qu’elle ne devait pas montrer à Astrée combien la situation n’était pas aussi belle que dans toutes ses histoires fantastiques qu’elle lisait, ce n’était pas les gentils contre les méchants, et les héros ne sortaient pas toujours victorieux. « Avec mamie on te fera un beau colis mon papa ! ». Elle faisait systématiquement des colis à son père, un colis à chaque fois qu’il partait, dans lequel elle mettait tout et n’importe quoi mais surtout ce qui fait chaud au cœur comme ses dessins, ses petites histoires de licorne et gobelins qu’elle écrivait ainsi que ses bonnes notes. « Je compte sur toi ma chérie. ». Elle ne résista pas à prendre une nouvelle fois sa fille dans ses bras et à la serrer très fort dans ses bras, c’était toujours plus dur de la quitter, de la laisser là, de partir se battre alors que son vrai combat c’était le bonheur de sa fille.
Astrée était allongée dans ce lit blanc, elle regardait la télé avec un petit sourire amusé devant la connerie qui passait, l’espace dans lequel elle se trouvait n’était en rien la chambre d’une adolescente de seize ans, il n’y avait pas de livres posés sur des étagères, il n’y avait pas un bureau avec des cahiers de cours, il n’y avait pas non plus un lit sur lequel trônait quelques peluches souvenirs de l’enfance ainsi qu’une garde-robe bien remplie. Non, il n’y avait dans cette chambre que deux lit simple, un avec Astrée, l’autre actuellement vide, une télé, et une table de nuit sur laquelle trônait un lecteur mp3 et son ordinateur. Il y aurait pu aussi avoir un portable mais Astrée communiquait avec très peu de personne, à part son Mattia et sa famille, elle n’avait pas grand monde à qui envoyé des sms, à appeler, du coup, elle préférait les mails, même pour communiquer avec son père sur le front c’était bien plus pratique. « Eh ma puce, comment tu te sens ? T’es prête pour l’opération ? » Son père s’approcha doucement d’elle alors qu’elle lui offrait un beau sourire, lui faisant signe de s’asseoir à côté d’elle. L’opération, oui voilà où était Astrée, dans une chambre d’hôpital et pour elle, ça n’avait rien d’exceptionnel, elle y venait souvent, quand elle était une enfant c’était pour des bras cassés, des entorses, des conneries du genre mais, là, c’était pout tout à fait autre chose. A dix ans, les médecins avaient découvert une tumeur cérébrale chez elle, une tumeur qu’ils avaient opérer, une tumeur qui était revenue quelques mois plus tard. Astrée était victime d’une leucémie chronique, une maladie assez rare chez les enfants mais une maladie qui existe, une maladie qui exigeait d’elle se supporter un long traitement, de supporter de nombreuses opérations. L’année de ses dix ans, le plus dur pour elle c’était d’avoir passé son Noël à l’hôpital, loin de son tonton, loin de son Mattia, elle avait passé la soirée à regarder des photos des années précédentes, de celles où elle n’était pas dans un lit d’hôpital, elle avait appelé son ton pendant une bonne heure, elle avait appelé Mattia aussi. Oui, le plus dur pour elle, c’était de réaliser que sa maladie contrôler sa vie, qu’elle ne pouvait plus sortir et courir sur la glace, qu’elle ne pouvait plus jouer à la bagarre avec oncle, ni passer des heures à faire des bonhomme de neige. Et petit à petit, elle allait comprendre qu’il n’y avait que son noël qui allait être gâché, elle allait apprendre qu’elle ne pouvait plus danser, parce que oui, Astrée faisait de la danse classique, son petit côté surprenant, son côté féminin alors qu’elle agissait constamment comme un petit garçon. Cela dit, malgré tous les coups durs dû à sa maladie, tout ce à quoi elle avait dû renoncer, Astrée s’était battue, elle s’était accrochée à la vie, elle n’avait jamais perdu le sourire. Elle s’était accrochée à l’art, au dessin comme à la guitare mais, aussi au piano, elle exprimait dans son amour pour l’art tout ce qu’elle ressentait pour ne pas baisser les bras pour ne pas emprisonner ses émotions et finir par renoncer pour fuir une souffrance intérieure, bien plus importante que celle d’une tumeur. Oui, cette gosse avait une joie de vivre incontrôlable et un sourire à soigner tous les maux du monde, c’était du moins ce que disaient tous médecins. Maintenant, elle était en rémission, elle aurait dû ne plus voir l’hôpital pendant un long moment mais, des métastases avaient réussies à se foutre dans ses poumons, son cerveau allait mieux depuis quelques mois, et maintenant c’était ses poumons, elle aurait pu être anéantie, énervée, mais pourtant, elle regardait son père comme si ce n’était qu’une formalité. « Je suis prête papa mais, on est bien d’accord ? Après cette opération, je vais vivre chez tonton, je vis une vie normale et on ne parle plus d’hôpital… ». Oui, Astrée voulait connaitre ce que c’était d’avoir une vie normale, elle voulait aller au lycée, connaître une véritable année scolaire, elle ne voulait plus de cours particulier parce que oui, c’était ce qu’elle avait eu le droit pendant tout ce temps. Elle ne voulait plus que son père envisage de quitter l’armée pour elle, parce qu’elle savait que son père ne supportait pas de vivre sans servir son pays. Si elle était chez son oncle, il serait beaucoup moins inquiet, il pourrait partir en mission le cœur tranquille. Bref, Astrée voulait que cette opération soit la dernière, elle voulait aller vivre à Arrowsic, elle voulait rencontrer des gens de son âge, être une fille comme les autres, parce que non, elle ne savait pas ce que c’était de penser aux garçons, elle n’avait jamais bu une goutte d’alcool, ni participé à une fête, elle n’avait senti l’odeur d’un joint, elle ne savait pas non plus ce que c’était d’être populaire ou non. « Si tout se passe bien, oui, je te le promets. ». Son père savait qu’il était préférable de l’envoyer chez son frère, qu’elle vive auprès de sa famille, sa grand-mère était épuisée et Astrée avait toujours adoré Arrowsic et pour lui ça ne changerait pas grand-chose. Au lieu de prendre le train ou l’avion pour l’Arizona, ça serait pour le Maine.
« Ted, je sors ! » Le concerné se leva alors du canapé pour se dirigé vers Astrée, elle était déjà en train d’enfiler ses bottes, son manteau sur ses épaules, son écharpe mise en quatre deux. « Et où est-ce que tu vas comme ça ? ». Elle eut un sourire amusé, son oncle était comme son père, ils n’étaient vraiment pas frère pour rien. Depuis qu’elle était à Arrowsic il veillait au grain, s’assurait de tout, surveillait ses fréquentations et lui imposait des horaires de sorties. « Je vais voir ton petit poulain… enfin ancien petit poulain. ». A comprendre Mattia, puisqu’avant ça Ted était l’entraîneur du beau blondinet maintenant… il n’était plus à la hauteur –Ted pas Mattia- mais quand même, il l’avait suivi pendant de longues années. « D’accord, amuse-toi bien, passe lui le bonjour de ma part. » Elle se rapprocha de lui pour déposer un baiser sur sa joue avant de s’approcher de la porte « J’y manquerais pas ! ». Elle allait vraiment partir cette fois mais c’était sans compter sur Ted qui rajouta quand même « N’oublie pas ton rendez-vous chez le psy ! ». Astrée ferma la porte amusée, bien sûr que non elle ne l’oublierait pas même si elle n’en avait pas besoin, c’était juste pour vérifier qu’elle s’intégrer à sa nouvelle vie, que le monde réel ne la déprimait pas –du moins c’était comme ça qu’elle l’expliquer- bref, une obligation quand on a passé autant de temps dans un hôpital.
Et puis, elle s'est reconstruit non sans se tromper dans ses relations mais elle a avancé la petite, elle a avancée...
Les joues d'Astrée étaient déjà bien rougies, parler de garçons avec son père était quelque chose de tout à fait nouveau et autant dire qu'elle ne s'y était pas vraiment préparée. A l'autre bout du globe, même derrière une caméra, son père voyait très bien le malaise de sa fille mais il savait aussi à quel point elle avait peur. « Ma chérie, ce Llewyn a l'air d'être un gars bien et toi, tu es une fille merveilleuse. Tu n'as pas à avoir peur de tomber amoureuse. Bien sûr que tu as le droit de prendre ton temps mais, ne réfléchit pas trop non plus, les sentiments ne sont pas réfléchis. ». Elle aurait pu répondre à son père qu'en fait si, on peut travailler sur ses sentiments dans le sens où ils sont tous liés à des sécrétions chimiques et que, dans la théorie, on pourrait tous influer dessus mais, cela n'aurait pas été utile. Premièrement parce que son père avait tout à fait raison, les sentiments ne sont pas réfléchis, ils existent, point barre. Et deuxièmement, elle était amoureuse de Llewyn et son père l'avait bien comprit, rien ne servait de nier. Astrée aurait voulu en parler à Llewyn, s'ouvrir un peu plus à lui même si elle craignait que ce ne soit pas réciproque. Cependant, deux jours après cette conversation avec son père, son oncle à reçu une lettre, la même que tous les autres habitants. Ils étaient « gentiment » invités à dégager pour laisser place aux avions, rien que ça ! C'était sans doute la première fois dans toute sa vie entière qu'Astrée avait ressentie autant de colère. Elle ne voulait pas quitter Arrowsic, perdre cette ville qui avait bercée son enfance et qui lui avait permis de se reconstruire une vie après l'hôpital. Et pourtant, il allait bien falloir et puis de toute façon, ce n'était qu'un juste retour des choses, elle devait entrer à l'université alors partir était sans doute une bonne chose. Oui, c'est ce qu'elle aurait voulu penser mais cette nouvelle lui serrait le cœur. Quelques jours après elle partait avec son oncle sans qu'elle n'ait pu avouer ses sentiments à Llewyn et sans qu'elle ne trouve la force de lui offrir un au revoir digne de ce nom. C'était trop dur de renoncer à lui, de renoncer à eux. Alors voilà, Astrée avait retrouvé l'Arizona avec son oncle et par la même occasion a grand-mère.Cette dernière lui avait manqué, elle devait bien l'admettre même si au bout d'une semaine elle n'arrivait plus à trouver les mots pour lui expliquer que non, elle ne pouvait pas manger autant de petits gâteaux mais que oui, elle allait bien. Il faut dire que sa grand-mère avait toujours été là quand elle était à l'hôpital, elle s'était occupée d'elle et inquiétée pour elle durant toutes ces années. La jolie brune avait fait son entrée à la faculté de médecine qui ne ressemblait en rien à ce qu'Astrée avait pu imaginer mais ce n'était pas pour lui déplaire. Elle avait naïvement pensé que la fac n'était qu'un prolongement du lycée et quelque part, les mêmes travers restaient bien qu'il y avait plus d'étudiants. En fait, elle avait cru que la grande différence entre les deux se jouait surtout dans l'anonymat, dans le fait que cette fois elle aurait bien plus de mal à se faire une place. Pourtant, Astrée s'était imposée, non pas par son look ou quoi qu ce soit, mais par son travail et son esprit brillant. Elle n'aurait jamais cru avoir autant de facilité, elle avait toujours été douée en sciences mais... pour la première fois de sa vie, avoir fait de si longs séjours à l'hôpital lui donnait un avantage considérable dans le sens où toutes les notions lui semblaient plus facile à appréhender. Elle avait continué la danse, toujours à petite dose évidemment mais, ça lui permettait de décompresser. La danse était toujours son échappatoire, son monde enchanté à elle. Et oui... tout aurait pu être simple, la vie aurait pu continué simplement en Arizona, elle aurait pu se faire à cette vie même si Arrowsic lui manquait. Elle aurait pu -toute sa famille aurait pu- si le téléphone n'avait pas sonné.
Cela faisait à présent trois mois qu'Astrée était bénévole à l'hôpital dans un programme d'aide pour les soldats blessés au combat. Le plus souvent, elle leur tenait compagnie, écoutait leur histoires ou leur apportait les trop nombreux petits gâteaux de sa grand-mère. Néanmoins, il y avait un colonel avec qui elle s'ouvrait un peu plus, avec qui elle ne se contentait pas d'écouter. « Pourquoi tu fais tout ça Astrée ? ». Elle leva les yeux sur le colonel Hennil, ne comprenant pas trop où il voulait en venir. « Pardon ? ». Il plongea un peu plus intensément son regard dans le sien et Astrée s'enfonça un peu plus sur sa chaise en sentant que le cours de cette conversation venait de lui échapper. « Je me doute que tu fais en partie cela pour aider mais pourquoi aider des soldats blessés, pourquoi donner ton temps à l'armée et pas à autre chose ? ». Elle aurait sans doute pu répondre qu'elle avait déjà donné beaucoup de son temps au cancer et qu'elle avait besoin de voir autre chose mais c'était petit et surtout, ce n'était pas la vérité. « En réalité, je... n'aide pas... c'est moi (…) c'est moi qui cherche de l'aide. ». Elle écrasa une larme sur sa joue avant de reprendre. « Mon père est mort au combat il y a six mois... et je... j'ai besoin de ça. ». Elle inspira un grand coup, pour ne pas pleurer. « J'ai besoin d'entendre pourquoi vous vous battez, pourquoi vous risquez vos vies... pour accepter. ». Parce qu'Astrée ne voulait pas blâmer l'armée alors que c'était le choix et les valeurs de son père mais parfois, c'était terriblement difficile de ne pas laisser la colère remplir son cœur. Et cet homme qui avait lui aussi une famille, lui aussi une fille – à peine plus jeune que la brunette- tendit les bras pour l'enlacer parce qu'il savait qu'il ne pouvait pas l'aider d'avantage, c'était à elle de mener son combat, de faire son deuil. Astrée n'aurait su expliquer pourquoi mais à cet instant le fameux « Girl, you already know, i wanna fuck you » d'Akon lui revenait en tête. Elle afficha un sourire gêné avant d'annoncer à son « cavalier » qu'elle devait s’éclipser et il la laissa filer à contre cœur. Astrée n'était toujours pas très douée en termes de relations humaines, il y avait toujours ces moments où elle ne savait pas ce qu'elle devait faire ou non. Elle regarda son reflet dans le miroir avant de souffler un coup pour reprendre ses esprits. Elle prit son portable et resta plusieurs secondes à observer son fond d'écran, le même depuis qu'elle avait quitté Arrowsic : une photo avec Llewyn. Elle l'avait plus au moins volé, à vrai dire, il n'était pas trop d'accord à la base et puis elle avait fait une moue de chien battu, le faisant céder. Elle adorait cette photo parce qu'elle était simple, parce qu'aucun d'eux ne se forçait à sourire et parce que cette simple photo lui rappelait trop de bon moment « Astrée ! Alors tu lui as faussé compagnie ? T'exagères ! Ça fait genre des mois que Tyler te cours après ! Il est pas canon ? ». Aucun doute que son amie était ivre bien qu'elle avait raison sur le fait que Tyler tournait autour d'Astrée depuis des mois. Et c'était bien pour cette raison qu'Astrée fuyait : elle ne voulait pas de Tyler. Il était beau mais ça ne faisait pas tout et Astrée était toujours... enfin pas besoin de faire un dessin. Elle accordait peut-être trop d’importance à ces choses-là mais elle n'était pas prête à se livrer à quelqu'un qu'elle n'aimait pas. « Si très ! Mais hum... j'ai... je dois y aller. ». Ce à quoi, Amanda n'eut pas le temps de répondre, la brunette était déjà partie. Astrée se retrouva bien vite dans un taxi à regarder encore et toujours son fond d'écran. Llewyn lui manquait constamment et encore plus dans ces moments-là, quand elle ne savait pas trop si elle pouvait être elle-même ou non, si elle pouvait s'ouvrir ou non. Avec Llewyn, elle ne se posait pas la question, elle n'était qu'elle-même. Et oui, c'est vrai qu'elle ne lui avait jamais parlé de sa maladie mais parce qu'elle n'avait pas eu à le faire mais... si lui en parler leur permettait de se revoir, même un instant, elle le ferait. Retourner à Arrowsic n'avait pas été une décision facile à prendre parce que oui, Astrée voulait y retourner mais son oncle avait son travail, elle avait la fac et sa grand-mère... personne ne tenait à la laisser seule en Arizona. Cela dit, Ted tenait tout autant à retrouver sa ville et il tenait à voir Astrée heureuse, lui qui était maintenant responsable d'elle -autant dire que ça lui foutait la frousse-. Et finalement, il avait décidé d'embarquer tout le monde, en espérant pouvoir reconstruire cette ville à l'image de ce qu'elle avait été.
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