☂ NOM(S):Curtwell, qu'il tient de son père, comme d'accoutumée. ☂ PRÉNOM(S):Bradley James, plus couramment surnommé Red. Parce que ça fait mieux. ☂ AGE: 22 ans. ☂ ORIGINE:Américain, pur et dur. ☂ STATUT CIVIL:Célibataire. ☂ MÉTIER OU ÉTUDES: Rien du tout, en fait. Il vagabonde par-ci par-là et ne s'attarde pas. ☂ GROUPE:filthy youth. ☂ AVATAR: Xavier Samuel.
JUST GONNA STAY HERE.
Le silence. Il apprécie son entièreté incomplète. Brusquement, l'écoulement monotone du ruisseau, caché derrière les arbres, parvient à ses oreilles le faisant sursauter. Le soleil luit. Il pose ses paumes contre l'herbe fraîche. Il se croirait presque dans la maison de son enfance, celle de ses grands-parents dans le Maine, dans le champ où il passait le plus clair de ses journées quand il était enfant. Là où il s'échappait, loin de New York, cette ville immense où il étouffait littéralement bien qu'il se prétend citadin et non campagnard. Loin de ses parents et de leurs disputes incessantes qui lui donnent la migraine. Loin de ses hypocrites qu'il appelait ses amis. Pour une fois de puis longtemps, il se sentait libre. Soudainement, ce champ qu'il connaissait si bien disparaît. Horreur. Maintenant, le ciel et les arbres sont devenus des murs gris et froid lui donnant froid dans le dos. Une odeur abominable flotte dans l'air et lui donne la nausée. Peu à peu, ses yeux commencent à s'habituer à l'obscurité ambiante. Il peut à présent voir des ombres se découper. Des frissons lui parcourent le corps entier. L'air lui manque. Recroquevillé sur lui-même, il parcoure la pièce du regard. Dans le fond, un canapé miteux. Une télévision crache des mots qu'il ne comprend pas. Les fenêtre étaient toutes condamnées par des planches en bois par lesquelles de timides rayons de soleils passaient. Derrière lui, un lit défait. Les draps sont sales et troués. Il pose ses paumes par terre. Le sol est recouvert d'une moquette arrachée par endroit. Des sanglots l'étouffent, le secouent. Il a peur. Comme il n'a jamais eu peur avant. Près de lui, un miroir poussiéreux. Il hésite mais décide tout de même de s'approcher. Son coeur tambourine contre sa poitrine. Il retint un cri quand il reconnu son visage parmi les traits apeurés d'un garçonnet. « Bradley ? » Il ne peut répondre. Il manque d'air. Il étouffe. Un poids inconnu pèse sur son estomac et broie ses côtes. « Bradley, écoutez : quand j'aurais compté trois, vous reviendrez à vous même. » Vite, pensa-t-il. « Un... Deux... Trois ! » Il se réveille. Le cauchemar semblait bel et bien terminé. La chaleur de la pièce enveloppent son corps suffocant. Une voix douce. Des mots rassurants. Il se rappelle ; la salle, l'hypnotiseuse, le sofa, tout se bouscule dans sa tête. « Qu'avez-vous vu ? » Il la dévisagea. « Rien. » Il se libère de son étreinte, prend la direction de la porte et récupère dans la volée sa veste suspendue à une chaise. Derrière lui, la voix lui demandant de revenir, de prendre quelques instants pour se remettre, est à peine audible. S'il ne sortait pas maintenant, une crise de claustrophobie l'étreindrait. Peut-être qu'il vaudrait mieux qu'il ne se souvienne jamais.
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Règle numéro un : déstabiliser. Un sourire en coins, un regard plein de sous-entendus. Voila, c'était fait. Il voyait ses joues s'empourprer pendant de son regard s'affaissait. Elle avait l'air béat. C'était presque ridicule tellement c'en était devenu facile, aisé. Il savait qu'il n'aurait aucun mal à parvenir à ses fins, c'était devenu un vrai jeu d'enfant. Il était temps de passer à la deuxième phase. Elle énonça le prix. Il hocha la tête en signe d'approbation et sortit la liasse de billets de sa poche. Elle avait toujours le regard bas, refusant de le regarder dans les yeux. C'était drôle, et un brin flatteur. Il se mit à compter les billets à voix haute. « Neuf cent, mille, mille cent, et mille deux-cents. Le compte y est. » dit-il d'une voix douce, presque mielleuse. Il lui tendit l'argent. Un autre sourire. Un autre regard. Et dans un mouvement d'adresse et d'habilité, il subtilisa trois-cents dollars. Il ne lui restait plus qu'à espérer qu'elle serait assez stupide pour encaisser sans recompter. Et ce fut en effet le cas. Il sourit de plus belle. Elle lui tendit le petit coffret bleu, entouré d'un ruban blanc. Il s'en empara. Il la remercia, la salua, puis quitta le grand magasin. Dehors, sur le parking, elle l'attendait. Il était content. Certains diront que ce n'avait été une arnaque fructueuse. Certes. S'il avait appris une chose depuis qu'il avait quitté New York, c'était bien qu'être trop avare conduisait à se faire prendre. Et puis, après tout, il ne faisait pas ça pour l'argent. Pas totalement. C'était l'adrénaline. L'adrénaline qui le poussait à mener ce genre d'arnaque. Il aurait été encore plus facile de voler un porte-feuille et de faire quelques folies avec les cartes de crédits. Trop facile. Donc, inintéressant. Il lui lança la boite qu'elle attrapa avec habilité. Il fit le tour pour s'asseoir côté conducteur. Ils démarrent rapidement. Il fallait qu'ils s'en aillent avant que quelqu'un remarque qu'il manquait de l'argent dans la caisse. Ils allaient quitter Portland. Ils ne savaient pas vraiment où ils allaient. Ça leur importait, à vrai dire. Ils profitaient de la vie, montaient quelque petites arnaques. Il n'avaient jamais compris pourquoi elle l'avait suivi. Et n'avait pas demandé non plus. Ils restaient de parfaits étrangers et pourtant ils se connaissaient mieux que personnes, totalement paradoxalement. Ils n'auraient pas su dire d'où l'autre venait mais ils savaient comment il prenait son café, quelles chansons étaient ses préférées et dans quelle position il s'endormait. Ils n'avaient pas besoin de plus.
WALKING IN THE DARK.
On se connait, on est de vieux amis. Tant mieux parce que j'aime pas me présenter. En fait, je préfère les steaks pour tout vous dire. Ça ma manque depuis que je suis devenue végétarienne, c'est-à-dire 24h. Sinon, moi c'est Anaïs, éventuellement mieux connue sous Rusty Halo, mais vous pouvez m'appeler Jean-Claude ; je préfère. Me demandez pas mon age, je fait un complexe total dessus. Un jour je me sens trop jeune, l'autre trop vielle. Je compte prendre le contrôle du monde un jour et mettre ma grosse tête (dans tous les sens du terme) sur vos boites de céréales, pauvres mortels. D'ailleurs, j'ai mangé des cornflakes ce matin, ça fait de moi un céréale-killer ? A part ça, j'ai pas trouvé le forum, celui qui m'a trouvé. Le bâtard. Et j'ai pas pu résisté longtemps. Je l'entendais m'appeler dans mon sommeil. Vous imaginez ? Mais bon, faut dire, il pète tout. Encore une fois, vous avez assurer les gars.
Dernière édition par Red Curtwell le Sam 22 Jan - 14:49, édité 10 fois