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Petite rencontre sur la plage...
Hope Parker & Sully Jones

C’était une journée ensoleillée. Le genre de journée dont il fallait profiter. Et j’en avais bien l’intention. Nous étions dimanche, donc pas besoin de prendre sur mon temps de travail, surtout que j’étais plutôt à jour. Depuis que j’avais quitté Joyce, je passais le plus clair de mon temps au garage, rattrapant ainsi le peu de retard que j’avais pris. Cela faisait deux mois présent que j’étais à nouveau « célibataire ». Et force était d’admettre que je m’en contentais bien.

Il était assez tôt quand je décidais d’aller sur la plage afin de faire un saut. L’eau serait certainement froide, mais rien de tel pour se réveiller. Et se changer les idées. Si j’avais quitté Joyce, mon ex-fiancée, elle n’en avait pas fait autant. Du moins, le prétendait-elle. La confiance aveugle que je lui vouais avait disparue, emportant tout avec elle. Tout comme mon amitié avec Josh, l’homme avec qui elle m’avait trompé. Je pouvais encore lui pardonner à elle, bien que cela ne change en rien ma décision. Mais lui. C’était fini.

Je courrais le long de la plage, ressassant le passé. Le pourquoi du comment. Je détestais quand ça m’arrivait, mais il était évident que je me poserais des questions. Il était mon meilleur ami, et il connaissait mes sentiments. Et il savait ce que ça impliquerait que de s’approcher de Joyce ainsi. Mais il l’avait fait néanmoins. Était-il amoureux ? Était-ce sincère ? Si oui, pourquoi ne pas m’avoir parlé avant, pourquoi ne m’a-t-elle pas quitté avant ? Pourquoi tente-t-elle de revenir ? La réponse était peut-être tout simplement que notre amitié ne comptait pas autant pour lui qu’une partie de jambes en l’air.

Le soleil était à son apogée et je le sentais sur ma peau, malgré la fraîcheur du vent. Courir, habituellement, m’aidait à évacuer le stress de la journée, ou de la semaine. Je commençais depuis peu à passer à autre chose. Quand on avait aimé pendant 5 ans, ce n’était pas forcément simple. Mais l’idée que nous n’étions pas faits l’un pour l’autre devenait de plus en plus acceptable. Et ce n’était pas l’arrivée de Hope dans ma vie qui me faisait dire ça. Non. Juste une évidence.

Hope. Penser à elle était devenue quelque chose de régulier ces derniers temps. Je ne voulais pas me poser de question. Je ne voulais pas savoir ni comprendre pourquoi je pensais souvent à elle. J’avais fait une croix sur ce genre de sentiments. Et je m’y maintenais. C’était juste sûrement plus dur qu’il n’y paraissait. Comme me disait Paul, « l’amour ça te tombe dessus sans que tu t’y attendes, que tu le veuilles ou non », mais j’en riais. N’y croyant pas un instant.

Arrivé sur la plage, je m’arrêtais un instant pour contempler le spectacle. Arrowsic était une ville magnifique. Et j’aimais y vivre, même si parfois je m’y sentais étouffé. Il me suffisait d’être là, à regarder la mer et les vagues et les rochers pour comprendre. D’un mouvement, j’ôtais mon t-shirt, le déposant sur les galets, ainsi que mes baskets. Sans réfléchir ni hésiter une seconde, sinon on n’y entrait jamais, je plongeais la tête la première dans l’eau. J’eus d’abord le souffle coupé, tellement elle était froide. Puis quelques secondes passèrent. Et je nageais. Faisais la planche. Me relaxais tout simplement.

J’ignore combien de temps j’y suis resté. Mais à mon retour, elle se tenait là. Je crus d’abord à une vision, tellement elle était belle les cheveux au vent. Mais non, Hope se tenait vraiment là, près de mes affaires, le sourire aux lèvres.

« Bien le bonjour, Mademoiselle Parker … venue me déranger à nouveau » ? Plaisantais-je, plaisanterie que nous seuls comprenions puisque cette phrase représentait notre « rencontre ».

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Dans toute ma vie, j'ai connue une seule fois l'amour véritable et c'était avec mon ex Julian Davidson qui était la personne que j'avais sans doute le plus aimée dans une vie entière. Cela fesait deux ans que nous étions un couple, un couple heureux jusqu'à ce qu'il me trompe ouvertement avec une fille que je ne connaissais pas. Une chance parce que si cela avait été avec une personne que j'avais connue, aujourd'hui, elle serait totalement défigurée. Suis-je violente ? Non pas du tout, seulement réaliste à un point énorme que cela pouvait passer pour de la violence. Et aujourd'hui, je devais endurer Julian au boulot puisque notre patron nous avait envoyés tout les deux à Arrowsic pour mon plus grand malheur.

Lorsque je quittais les bras de Morphée, je regarda automatiquement le cadran qui était posté sur la table de chevet qui était dans ma chambre près de mon lit. Huit heures et demi du matin. Pensant que j'étais en retard, je regardais sur mon blackberry la date. Ouf. Nous étions dimanche et dehors, il y avait un soleil éclatant. Aussitôt, un sourire apparut sur mes lèvres et dans mon visage. Je repoussais d'un geste de main, ma couette rose saumon et me levais d'un bond debout seulement je fus prise aussitôt de vertige. Quand ceux-ci fût terminés, je me dirigais vers la salle de bain enfin de voir ma tête. Je n'avais pas envie de prendre une douche, alors je décidais uniquement d'attacher mes cheveux en chignon négligé, d'enfiler une paire de short en jean bleu pâle ainsi qu'un chandail gris manche courte. J'enfilais niveau soulier une paire de soulier nike et allais dans ma cuisine enfin de manger une tranche de pain recouverte de chocolat. J'adorais, j'aimais. Ne voulant pas réellement rester seule toute la journée, je sortie prendre une promenage dans l'espoir de croiser les gens. Seulement, étant en quelque sorte nouvelle, je ne connaissais pas grand monde mise à part Sully. Ce mec. Sachant que celui-ci n'était certainement pas chez lui, je décidais de faire un tour à la plage sûre et certaine de le retrouver là-bas.

Je marchais pendant cinq minutes avant d'arriver à la plage, avec le soleil qui me tapait dans le dos. J'avais complètement oubliée mon blackberry chez moi, tant pis pour moi. J'enlevais mes souliers pour ne pas avoir de sable à l'intérieur et marchais dans le sable. Je remarqua au loin un tas qui n'était pas du sable. C'était un chandail ainsi qu'une paire de soulier. Sully était dans l'eau pour en ressortir une minutes après mon arrivée. - « Bien le bonjour, Mademoiselle Parker … venue me déranger à nouveau ? » dit-il en plaisantant, c'était comme ça depuis notre rencontre. « Oui, tu sais à quel point j'aime te déranger Sully. » dis-je en lui souriant et repoussant une mèche de mes cheveux qui était dans mes yeux. Durant le trajet, j'avais défait mon chignon qui tombait en morceaux. « Déjà dans l'eau Monsieur Jones ? » rajoutais-je ensuite.

Cela ne faisait pas longtemps que je connaissais Hope. Quelques semaines, tout au plus. On s’était croisé au café du coin, alors qu’elle était devant moi. J’attendais patiemment qu’elle commande son café, sans que cela ne semble venir. Et le fait de lui avoir proposé mon aide n’avait été le bienvenu. Cela m’avait fait sourire. Habituellement, les gens me répondaient toujours avec un sourire, même dans leurs mauvais jours. J’avais le don d’être facilement appréciable. Seulement, elle, elle avait réagi au quart de tour. Différemment.

Puis, on ne s’était pas recroisé. Un comble en vivant à Arrowsic et en tenant mon propre garage. Mais ce n’était qu’une question de temps. Elle avait fini par venir. Pour sa voiture, certes, mais elle était quand même apparue sur le pas de mon garage. Depuis, nous rigolions pas mal ensemble. On avait commencé à apprendre à se connaitre. Il n’était pas question de drague ou de relation entre nous. Mais elle semblait bien seule, et je l’étais depuis peu aussi. Parler faisait du bien, autant à elle qu’à moi.

Mais il était inutile de nier une évidence. Une attirance. Indéniable. Mais muette. Aucun de nous deux n’étaient prêt à l’avouer. Voire même y faire face. Tout ce que je savais, c’était qu’elle avait rompue avec son petit ami. Avec qui elle était restée deux ans. J’ignorais pour quelle raison. Comme elle ignorait pourquoi j’avais rompu mes fiançailles. Ça devenait trop compliqué à en parler. Le fait qu’on soit dans la même situation suffisait pour qu’on se comprenne.

Surprise de la trouver là, j’attrapai mon t-shirt afin de le remettre. J’étais trempé mais peu importait, vu le soleil il sècherait vite. « Oh, je sais à quel point tu adores ça oui … presque tous les jours, même, » rigolais-je. Depuis quelques jours, c’était le cas. On se côtoyait chaque midi. On avait pris l’habitude de manger un morceau ensemble. Que ça soit au garage ou au café du coin. Parce qu’elle était la seule à qui j’arrivais à parler. Du moins, la seule avec qui j’étais assez à l’aise pour le faire. C’est l’avantage de rencontrer une nouvelle personne qui ne connait rien de votre vie d’avant … de recommencer à zéro. Mike, le gérant du café, plaisantait déjà sur notre relation à nous voir sans arrêt ensemble. Mais on niait totalement en riant. Mais en rougissant également, du moins intérieurement en ce qui me concernait.

« Tu savais que tu me trouverais là. Rien de tel qu’une baignade pour me rafraichir les idées ». Sans besoin de préciser que mon problème principal de la journée était Joyce. J’avais reçu deux messages en une matinée. Deux qui me suppliaient de lui pardonner. Vivre dans la même ville que son ex n’était pas du tout simple. Et Hope en savait quelque chose. « Et toi, que fais-tu dehors à cette heure-ci ? C’est dimanche, il est tôt … jour de repos, non ? A moins que je te manquais trop, » terminais-je en plaisantant de nouveau. Flirter n’engageait à rien … non ?

Depuis mon arrivée, en fait que je connaissais Sully. Notre ''rencontre'' avait débutée dans un café alors qu'il était derrière moi et qu'il attendait d'être servi seulement comme je n'avançais pas il m'avait proposé son aide, aide que j'avais refusée d'un ton légèrement froid et neutre. Cela n'arrivait pas très souvent que je sois aussi méchante avec une personne seulement Sully avait choisi en, quelque sorte, la mauvaise journée pour me proposer son aide. Et quelque temps plus tard, j'étais venue à son garage pour ma voiture qui avait décidée de me lâcher alors que j'avais besoin d'elle seulement grâce aux mains de fées de Sully elle avait été remis en marche et j'avais pu continuer mon chemin. Et puis avec le temps, nous avons commencés à parler ensemble sans réellement parler de nous-même en quelque sorte. Il savait que j'avais été en couple pendant deux ans seulement il savait que je ne voulais pas en parler et je savais qu'il avait été en couple pendant cinq ans avant de se faire tromper de son côté lui aussi. Nous avions, donc, un point en commun.

Le soleil me tapait sur le dos alors qu'il devenait chaud. Au début, quand il me regarda il semblait surpris de me voir ici avant d'enfiler son t-shirt sur son torse mouillé encore. En entendant sa phrase, je voulue partir de rire devant lui seulement je me retiens pour ne pas le blesser. Par moment, il était prétentieux ce mec c'était fou. Ne répondant rien du tout, je continuais de l'écouter avant regardant autour de lui pour voir s'il y avait d'autres personnes seulement on semblait être les deux êtres au monde à être sur la plage. « Je sais tout, je vois tout. » dis-je en plaisantant à mon tour et en souriant une fois de plus. « Alors oui, je savais que j'allais te trouver là. Seulement, pas dans l'eau glacé. Il faut croire que tu es fou, hein ! » rajoutais-je par la suite pour terminer ma phrase et en plaisantant. « Arrête de dire des conneries Sully, avoue que t'es content de me voir. Bref, j'avais pas envie d'être seule » répondis-je en lui lançant mon plus beau sourire. « Tu veux bien de moi ? De toute manière t'es obligée. » rajoutais-je ensuite. Le quittant du regard, je me laissais aller parmis les vagues qui cognais sur le sable si on veut, enfant je me demandais souvent si l'eau pouvait respirer ou si elle pouvait vivre comme nous les êtres humains, enfant j'étais très passionnée par la mer et si je ne serais pas devenue rédactrice en chef d'un magazine, aujourd'hui je ferais peut-être un métier par rapport à l'eau. Les souvenirs d'enfants me manquaient et c'était terrible, mon père me manquait. Je laissais échapper un soupir, soupir que je devrais pas entendre Sully. J'aurais adorer apprendre à faire du surf, aller savoir pourquoi.