Prenons une simple image, dessus, un homme tout ce qu'il y a de plus banal. Il n'a rien qui le différencie des autres, du moins rien qui ne choque. Et puis, si on l'observe, on remarque rapidement qu'il est brun, assez grand, plutôt joli garçon. Ses cheveux courts et sa barbe de quelques jours ne font que renforcer son charme tout comme ses prunelles bleutées. Son style vestimentaire laisse présager un caractère assez fort ainsi qu'un certain style de musique. Son vieux blouson en cuir tombe parfaitement sur ses épaules. Quand on le regarde, on s'imagine le passé qu'il a dû avoir et bizarrement, des choses peu glorieuses nous viennent en tête. Il est si facile de juger un livre par rapport à sa couverture. Dans le cas de Chaz Jeremiah Blueberry, les apparences sont souvent plus que trompeuses. Etes-vous prêt à connaitre la vérité ?
L'enfance ou le début de conscience La vie de Catherine Vaune Wellingthon de son nom de jeune fille, se résumait à une seule et unique chose : paraître magnifique. La demoiselle avait épousé à l'âge de 19 ans, l'un des meilleurs partis de tout New York Jeremiah Vaune. Lorsqu'on regarde une photo de leur tendre mariage, personne ne se douterait que l'amour n'y avait pas sa place. Ils avaient simplement vu en l'autre, leur chance de réussite. Brillant homme d'affaires et politicien, Jeremiah cherchait une épouse qui aiderait sa carrière à se construire. Il lui fallait une femme belle, intelligente et qui surtout n'attendrait pas de lui l'amour. Quant à elle, tout ce qui l'intéressait était l'argent et faire partie de cette élite new-yorkaise. Catherine était persuadée que la place d'une femme était chez elle, à s'occuper d'elle-même ou pendant des galas importants. Elle n'avait aucune envie de travailler ou même d'être mère. Malheureusement pour elle, l'une des closes de leur contact de mariage incluait qu'elle devait lui donner un fils. Le 25 juillet 1985 fut d'ailleurs, un jour de délivrance pour elle. L'épouse venait de donner naissance à un fils qui comblerait son mari et plus jamais dans sa vie, elle ne devrait subir pareille souffrance. Elle avait vu son magnifique corps changer pour un bébé dont elle n'avait nullement envie. D'ailleurs, à peine lui avait-elle donné la vie qu'elle appelait un célèbre coach de remises en forme pour perdre, au plus vite, tous ses kilos superflus. Le petit ange au doux nom de Chaz fut confié à une nourrice qui fut pour lui un peu comme sa mère. Son père venait le voir de temps en temps pour s'assurer que son descendant ne manquait de rien mais aucun de ses deux parents ne possédaient cet amour immensurable pour leur enfant.
Il était là, occupé sur ses devoirs, comme à son habitude. Chaz était calme, ne laissant rien, ni personne, le déconcentrer. Il n'avait pas le temps de jouer, il fallait qu'il comprenne tout et le plus rapidement possible. S'il ne ramenait pas un dix, demain, le pauvre garçon n'allait pas recevoir de félicitations. Le petit ange attendait cela toute la semaine, le moment où son père le regardait et était fier de lui. S'il avait les meilleures notes de toute la classe, il avait même droit à une main passée dans les cheveux. Pour beaucoup d'enfants, cela parait totalement incroyable d'attendre patiemment ce genre de signes. Pour lui, c'était les seuls moments où son père s'intéressait à lui. Chaz faisait d'ailleurs de son mieux pour ne jamais le décevoir. Quand il y avait des invités, il souriait, essayant de se souvenir de toutes les règles de bonnes manières et de ne pas dire des choses trop enfantines. Il n'aimait pas le regard de son père quand il se trompait et encore moins la correction qui l'attendait s'il avait été trop loin. « Chaz, il est temps de manger. » La plupart des garçonnets se seraient précipités en bas pour assouvir leur incroyable faim mais ce n'était pas son cas. Il devait tout d'abord finir ce qu'il avait commencé. Arrêter en cours de route était très mauvais. Maddie, la cuisinière montait les escaliers venant voir où était le petit garçon de la maisonnée. Elle sourit en le voyant attablé à son plan de travail tout en étant quelque peu perturbée. Jamais, dans aucune demeure, elle n'avait vu un enfant si contentieux et malheureux. Il n'y avait pas besoin de mots pour remarquer que ce pauvre petit attendait seulement un peu d'amour. Elle avança, posa une main sur son épaule, il sursauta fit une ligne sur sa feuille et l'effaça immédiatement. « Je n'ai pas faim. » Ce n'était pas vrai mais tant qu'il n'arrivait pas à finir tous ses exercices, il ne pouvait pas manger. La dame aurait bien essayé de le raisonner mais elle savait malheureusement que ça ne servait à rien ... Deux heures avaient passé et il était toujours au même poing, à chaque seconde, sa respiration se faisait plus difficile et il explosa. Il envoya tout ce qui se trouvait sur son bureau valsé à terre. Ses livres, ses jeux, tout était envoyé dans tous les sens. En lui, une immense colère grandissait. Ses petits poings entrèrent pour la première fois en contact avec le mur et ça lui fit du bien. La pression retombait petit à petit. Les domestiques étaient montées voir ce qui se passait et était une fois de plus sous le choc. Les colères du petit Chaz étaient connues de tous mais devenaient de plus en plus fréquentes. Le petit bout de chou descendit manger sans un mot avant de remonter préparer ses affaires et de se coucher. Il n'allait pas avoir les meilleurs points, il en était persuadé. Toute la nuit, cette pensée le rongea, il savait que personne ne lui ébourifferait les cheveux cette semaine.
L'adolescence ou la descente aux enfers 13 ans fut pour Chaz l'année des premiers changements. Obéissant toujours au doigt à l'oeil de son père, il s'efforçait d'être le meilleur. Le pauvre garçon ne comptait plus les heures passer sur un tapis de sport ou dans sa chambre à étudier. Le pire dans tout cela, c'est que ses relations avec les autres en pâtissaient. Des amis, il n'en avait que très peu et la plupart du temps, il voulait tout simplement s'éloigner du reste du monde. Ses parents étaient inquiets de voir leur fils si peu enclin aux relations sociales décidèrent de l'aider pour leur bien-être. Ils l'emmenèrent dans certains rendez-vous mondain où pour la première fois de sa vie, il fut confronté à son démon. Un serveur était passé et lui avait tout simplement demandé s'il voulait du vin. Chaz avait répondu par l'affirmative et découvert cette incroyable sensation. Un sentiment mélangé de bonheur et de quiétude lui était apparu. Aussitôt, il en avait demandé un deuxième puis un troisième se sentant pour la première fois de sa vie totalement serein. Il se moquait de ce devoir de math qu'il n'avait pas encore commencé ou de cette souffrance qu'il ressentait si souvent. Le monde était plus calme presque paradisiaque. La sensation lui avait manqué le lendemain et au soir, comme à son habitude, seul, il était assez dans les réserves et s'était ouvert une bouteille de vodka. Le liquide chaud dans sa gorge lui laissant une immense sensation qu'il voulait connaître encore et encore. Pendant quelques instants, il se trouvait dans un monde qui était le sien ou rien ni personne ne pourrait l'atteindre. Sans le savoir, il venait de tomber sous la coupe de sa plus forte addiction qui le suivrait pendant de longues années : l'alcoolisme.
Il était là, les mains quelques peu tremblantes. Aujourd'hui, il n'avait pas encore bu une seule goutte du délicieux breuvage et il en avait terriblement envie. Mauvaise journée à l'école, ses notes chutaient de plus en plus et les paroles déplacées de son père fusaient tout le temps dans l'air. Non, son fils ne serait jamais assez bien pour lui et chaque année, Jeremiah lui rapprochait une nouvelle chose. Quant à Chaz, il prenait en compte chaque remarque, n'ayant pas encore décidé de se rebeller. Par amour, certains sont prêts à faire de grands sacrifices, sans le savoir, c'est sa vie qu'il bousillait. Chaque mot que son père prononçait était un coup de poignard dans sa tête. L'adolescent de 14 ans pensait qu'il n'était qu'un bon à rien, qu'il ne ferait jamais rien de bien de sa vie. Ses doutes, il n'en parlait à personne même pas à elle. Qui était-elle donc ? L'adolescente qui lui tenait doucement la main. A l'époque, il ne pensait pas qu'une fille puisse être plus exceptionnelle qu'elle. Chaz n'imaginait pas encore à quel point il avait tort. Ce qui se passait n'était qu'une simple petite amourette d'adolescent sans grande importance. Malheureusement, cela en avait pour lui, du moins à l'époque. Le jeune homme était rentré chez lui avec la blondinette sans que rien de grave ne se passe. Ils avaient regardé un bon film et ils s'étaient endormis sans que rien ne viennent les troubler. Tout aurait pu rester inchangé si au milieu de la nuit, un vacarme assourdissant ne s'était pas fait entendre. Quelque chose était tombé. Chaz s'était réveillé en sursaut et constater qu'il était seul. « Ellie » Il avait parlé tout bas. Aucune réponse. Sur la pointe des pieds, il s'était levé et des bruits étranges lui parvenaient d'une des chambres de la maison. S'il y avait bien une chose pour laquelle il était doué c'est pour n'être qu'une ombre dans la nuit. La porte était entrouverte et les deux corps s'enlaçant permettaient, de savoir avec exactitude, ce qui était en train de se passer. Sans perdre une seconde, il ouvrit la lumière et ce fut le drame. « Mais qu'est-ce que... Chaz sort immédiatement d'ici ! » C'était, son père, l'homme qui le torturait chaque jour un peu plus et il était avec... « Ellie... » S'en était trop. Lui, il avait, toujours tout fait, pour avoir l'amour d'un homme qui le trahissait, dès qu'il avait le dos tourné. L'homme qu'il avait devant lui le dégoûtait, il ne méritait pas le titre de père, il n'était rien. L'adolescent avança vers son géniteur et lui se jeta sur lui. Des coups fusèrent, il ne voulait pas s'arrêter, il n'en avait aucune envie. Cela lui faisait du bien. Il allait tout lui faire payer, ses absences, sa non-reconnaissance, cette facilité avec laquelle il oubliait qu'il avait un fils et surtout ses erreurs obscènes. La pauvre demoiselle essaya de s'interposer. Chaz la repoussa, avec une telle violence, que sa tête cogna le mur et qu'un léger filet de sang s'en dégagea. Ce n'était pourtant rien en comparaison avec ce qui se dégageait de son père. « Chaz arrête ! » Il n'en avait pas envie mais en regardant les deux pourritures qu'il avait devant lui, il remarqua que ça ne servait à rien de continuer. « Aussi pourri l'un que l'autre ! » Il se releva sans regarder derrière lui. Ce soir, tout avait changé. Ils avaient pris quatre bonnes résolutions. La première était qu'il ne ferait plus rien pour essayer d'être assez bien pour son père. Il n'était plus rien pour lui. La seconde est qu'il allait changer, plus personne ne pourrait lui marcher sur les pieds. La troisième, c'est qu'il avait besoin d'une bonne dose d'alcool quant à la dernière, elle était sans doute la plus importante. Il ne donnerait plus rien aux filles, il avait vu leur vrai visage et jamais plus aucune ne le remettrait dans pareille situation. Il n'avait jamais aimé et ne voulait pas commencer. Il prit deux bouteilles de vodka, une paire de ciseaux et la teinture pour cheveux de sa mère. Entrant dans sa grande chambre, il se saisit de toutes ses chemises et les déchira. Quant à ses t-shirts, il leur enleva les manches et fit des trous dans tous ses jeans. Il jeta ses autres pantalons. Sur ses cheveux, il appliqua la couleur. Ce soir Chaz Jeremiah Vaune était mort, il ne restait plus que Chaz et cela ne serait pas de tout repos... pour les autres du moins.
Sa mère avait crié, pendant au moins une heure, quand elle avait aperçu son fils, pour la première fois depuis son changement. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ce dernier s'était produit depuis plus d'un mois. Son père l'avait engueulé et il avait fait semblant de rien n'entendre. Il n'en avait plus rien à faire de lui, Chaz avait choisi la voie de la liberté et elle lui allait si bien. 15 ans, rentrée scolaire, tous les regards braqués sur lui. Pour une fois, il ne les fuit pas. Il est bien dans sa peau, sait ce qu'il vaut et ne laissera personne lui dicter sa conduite. L'école pour lui, c'est d'ailleurs très optionnel. Chaque semaine, un papier arrivant chez lui, annonçait qu'il avait encore manqué un cours, qu'il s'était endormi en classe, qu'il avait répondu à un professeur ou qu'il s'était encore battu. Tout cela, ça n'avait pas d'importance. Sa vie, elle se trouvait à l'extérieur de ses murs. Ses meilleurs moments, c'était la nuit, quand il rejoignait des amis pour boire un coup, tout en fumant un peu. Il profitait à fond de sa vie et rien n'était trop beau. En semaine, il ramenait des amis à la maison, organisait une fête surprise et se réveillait le matin, très en retard, en compagnie d'une fille dont il ne connaissait même pas le nom. Personne n'était là pour voir ses erreurs, ses parents étaient toujours ailleurs et lui en profitait. Tant de choses changer en si peu de temps mais une seule constante, il gardait toujours enfuit au fond de lui cette impression qu'il ne valait rien. C'est d'ailleurs ce qui le poussait à se déduire davantage chaque jour, il n'en avait rien à faire de vivre ou mourir. Rien ne comptait et il le montrait parfaitement au monde, il était même à deux doigts de commencer la drogue. L'overdose d'une amie l'empêcha de commettre cette erreur. Il se promit de tout faire pour que jamais plus une personne lui étant cher ne perde la vie à cause de cette merde. 16 ans, peu de changements, les ennuis continuent. Un cassier judiciaire bien remplit: vol à l'étalage, bagarre, destruction de biens matériels et tout un tas d'autres d'infractions. Une fois de plus arrêté, il échappe de peu à la prison mais est obligé de faire sa peine en travaux d'intérêt général. Chaz doit repeindre le centre de jeunes qu'il avait abimé lors d'une soirée trop arrosée. Ce fut là qu'il découvrit sa passion. Durant son service, un photographe prenait des photos non loin. Un jour, ce fut l'adolescent qu'il prit en photo. C'était loin de lui plaire. Il essaya d'énerver l'homme pour se battre mais celui-ci restait étrangement calme. Ce dernier décida même de lui monter ce qui lui plaisait tellement dans cet art mystérieux. Le lendemain, il possédait son premier appareil photo et comprenant chaque jour un peu plus la beauté de cet art. Il appuyait sur un petit bouton et la vie d'un instant était sauvegardée à tout jamais. 17 ans, il arrête ses études et suit des cours de photographies tout en s'étant procuré un stage chez un photographe renommé. Sa nouvelle vie était lancée sans pour autant qu'il ne change ses mauvaises habitudes.
L'adulte ou le retour sur terre Entre hanté par l'image de son père. Voilà ce que détestait le plus Chaz. Il était bien difficile de se faire un nom à New York quand l'homme qui vous a donné la vie fait tout pour être sur toutes les lèvres. A 19 ans, il décida de changer ce cher Vaune en Blueberry. Pourquoi avait-il choisit ce nom de famille? Tout simplement parce qu'il adorait les myrtilles et qu'il avait la folle envie de rendre dingue ses parents. Quoi de mieux que de changer de nom pour quelque chose de totalement étrange. Ce fut pour sans doute l'une des meilleures idées qu'il n'avait jamais eue. Tout à coup, sa carrière était lancée, son prénom restait sur toutes les lèvres et sa carte de visite était quelque peu inoubliable. Imaginez une belle femme sur laquelle on avait peint des belles petites myrtilles. Etre photographe peut représenter un tas de métier différent. Il n'avait pas envie de parcourir le monde à la recherche des catastrophes naturelles ou pour sauver la planète terre. Ce que le jeune homme voulait c'est exposer ses oeuvres. Malheureusement, c'était assez compliqué et il fallait des moyens dont il ne disposait pas. La photographie s'était à lui et il n'allait pas demander un centime à ses parents. Le jeune homme s'était alors rapidement tourné vers la mode. Cela peut sembler peut reluisant au premier abord mais le jeune homme à tout de suite trouver tout un tas davantage. Premièrement, il était assez doué pour que son nom représente quelque chose. Deuxièmement, il était bien payé et son côté loufoque ne dérangeait personne. Dernièrement, il était entouré toute la journée de magnifiques demoiselles, c'est d'ailleurs là qu'il découvrit l'ange qui lui brûla les ailes.
Un immense sourire sur son visage, Chaz était en chasse. Ce soir, c'était une fête de plus et pour une fois, il y avait une place d'honneur. La soirée lançait la nouvelle collection d'une grande marque de luxe dont il avait été le photographe. Il était fier de voir son travail afficher un peu partout sur les murs et surtout une photo en particulier. Ce n'est pas tellement l'intensité qu'il avait apportée à la photo qui lui plaisait mais plutôt la demoiselle qui se trouvait sur cette dernière. Qui était-elle ? Une nouvelle dans le milieu qu'il n'avait jamais croisé. Comment en était-il sûr ? Jamais il n'aurait pu oublier un pareil corps. D'ailleurs, à peine l'avait-il vu qu'il s'était mise à la draguer, il avait décidé que ça serait cette belle demoiselle qui dormirait dans son lit ce soir. Malheureusement, tout ne c'était pas passé comme prévu. La belle avait tout d'abord été plus que réticente à ses avances, ce dont il n'avait nullement l'habitude. Cela lui avait donné envie de redoubler de charme pour obtenir ce qu'il voulait plus que tout. Le problème c'est qu'il n'en eut nullement l'occasion. En effet, il avait découvert que celle qu'il prenait pour une belle jeune femme n'était encore qu'une enfant de 16 ans. S'il y avait une chose que le jeune homme ne faisait jamais, du moins volontairement, c'est coucher avec une fille qui n'était pas majeure. Du haut de ses 22 ans, il respectait cela. De temps en temps il lui arrivait de rencontrer des demoiselles de 17 ans auxquelles il ne résistait pas. Ce jour-là, l'homme avait arrêté ses avances et fait son boulot tranquillement. Ce soir, il s'attendait tout de même à voir la belle demoiselle. Ce n'est pas parce qu'il ne la mettait pas dans son lit qu'il ne pouvait pas la féliciter de sa belle plastique. La blondinette n'était pourtant pas dans le coin et cela lui semblait plus qu'étrange. Comme pris d'un sixième sens, il s'en alla parler à l'une des personnes ayant participé au photoshoot. « Dis, Jay. Tu ne sais pas où elle est la petite blonde de tout à l'heure. » Il n'avait pas besoin de préciser de laquelle il parlait cela coulait de source car elle était la seule blonde mineure ce jour-là. Le jeune homme rigola avant de répondre. « Coquin, je ne savais pas que tu les prenais au berceau mais tu as de la chance, je l'ai vu avec Maxence. Tu sais dans le coin où tu refuses toujours d'aller. » Les yeux de Chaz changèrent tout à coup. Il n'en croyait pas ses yeux, pas elle. Il repensait à son amie, celle qu'il avait perdue et il n'allait pas laisser la jolie blonde tomber dans cette voie. Prenant une petite porte, il arriva sur les lieux du délit. Dans la petite pièce, un tas de personnes dans un autre monde, totalement drogué. Dans un coin, il l'a reconnu, près d'elle un homme qui semblait avoir de mauvaises idées comme profité d'une âme innocente, incapable de se défendre. Le jeune homme se précipita près de la demoiselle et il l'a pris dans ses bras. 30 minutes, ce fut le temps qu'il prit pour faire le trajet jusque chez lui. La belle enfant était confortablement installée dans la magnifique voiture du sport. Il lui avait mis sa ceinture et rouler à une vitesse très peu autorisée. Arrivé chez lui, il la porta doucement jusqu'à une des chambres d'amis qui se trouvait dans ses appartements privés. Il s'installa sur un fauteuil et la surveilla pendant quelques heures. Il n'avait pas envie que quelque chose lui arrive. Sans qu'il ne s'en rende compte, il venait de créer un lien spécial avec une fille qui l'était tout autant. Une chose était sûre c'est que la belle blonde ne s'en irait pas de sitôt.
Lucy, un prénom tout simple pour une fille qui ne l'était nullement. Il n'y avait qu'à observer le comportement de la belle au lendemain de leur nuit de rencontre. La belle s'était réveillé et en ouvrant les yeux, il l'avait trouvé l'attendant, deux tasses de cafés à la main. Pour la première fois de sa vie, le jeune homme était assez heureux de voir une belle demoiselle au réveil sans pour autant avoir profité de son beau corps. Il avait voulu prendre son numéro mais la belle avait refusé. Tout aurait pu s'arrêter là, à une simple rencontre, un souvenir qui resterait dans sa mémoire mais qu'il oublierait. Le destin avait un autre dessin en tête. Une semaine plus tard, sur une autre séance photo, elle était là et lui aussi. Chaz avait usé de son talent naturel pour mettre les gens en confiance et avant la fin de l'après-midi, il était allé prendre un café avec elle. C'est ainsi que tout était né. Très vite, ils ne purent se passer l'un de l'autre. Au début, ils se voyaient une fois par semaine, après seulement un mois, c'était chaque jour, du moins quand ils le pouvaient. Ils n'avaient pas en commun leur passé mais ils retrouvaient chez l'autre une part d'eau qui les désemparait. Il y avait aussi ses regards que le jeune homme lui lançait sans même s'en rendre compte. Il avait eu un coup de foudre mais aussi de malheur. La belle n'était pas majeure et elle était bien trop bien pour le paumer qu'il était. Il la voulait heureuse, avec un homme drôle, charmant et aimant. Le jeune homme comprit vite que la belle n'avait rien de tout cela pour l'instant. Elle cachait au fond d'elle ses plus profondes blessures qui ressortaient par une immense auto destruction. Chaz avait tout de suite remarquée que sa belle petite Babe, comme il la surnommait, se droguait. Cela le tuait totalement et il faisait d'ailleurs tout son possible pour qu'elle cesse au plus vite cette mauvaise habitude. Entre eux, c'était d'ailleurs un sujet de dispute. Il lui reprochait son anorexie, sa drogue et toutes ses mauvaises habitudes quant à Babe, elle lui mettait en pleine face toutes ses greluches avec qui il s'amusait, son addiction à la cigarette et surtout son alcoolisme. Les disputes n'étaient pas rare entre ses deux amis. Il faut dire qu'ils avaient tous les deux des caractères forts et qu'ils ne supportaient pas qu'on leur marche sur les pieds. Chaque fois que l'un des deux allait trop loin, l'autre continuait. Cela se finissait souvent en pleure, en cri, en poing s'écrasant dans un mur. Il y avait pourtant dans cette destruction une preuve d'un amour immense qu'ils n'étaient pas prêts à annoncer à l'autre. Leurs retrouvailles, elles étaient toujours à la hauteur de leur crise. Ils se souriaient, rigolaient ensemble comme avec personnes d'autres et veillaient l'un sur l'autre. Ils étaient une famille avec ses hauts et bas. Leur plus gros problème étant qu'ils s'aimaient d'un amour fou. Cela les amenait à dépasser certaines limites. Par exemple la très chère Babe passait de très longues heures dans ses bras, se permettait de critiquer ouvertement chaque fille qui rentrait chez lui et échangeait souvent sa vodka contre de l'eau. Lui, il lui pardonnait tout cela car tout d'abord, il ne pouvait se passer de lui et surtout parce qu'il n'agissait guère mieux. Au contraire, il était pire. Il ne supportait pas qu'elle fasse des séances peu habillées. Il la suivait en moto pour s'assurer qu'elle n'aille pas voir son dealer ce qui arrivait très souvent. Chaque fois, cela se finissait mal car il la surprotégeait, la moindre petite chose qui lui arrivait le mettait dans une colère noire dont il ne sortait pas facilement. La manière la plus facile, c'était qu'elle plonge ses douces prunelles dans les siennes tout en se blottissant dans ses bras. Malheureusement, cette solution n'arrivait que très rarement. Premièrement, Lucy fuyait car elle ne supportait pas de voir dans quel état il se mettait pour elle. Deuxièmement, Chaz devenait de plus en plus en rancunier, ne supportant de voir sa belle sur la pente dangereuse de la mort. Et surtout, la voir si belle s'en pouvoir l'embrasser le rendait dingue au point qu'un soir il craqua.
Il buvait un verra quand elle débarqua avec son immense valise. Il se demandait vraiment ce qui lui prenait de venir de la sorte. « Tu veux bien aider une pauvre demoiselle. » D'un mouvement de tête, il avait répondu par l'affirmative et avait laissé sa douce Babe lui expliquer chaque détail. Son ange était dans la course, contre cinq autres magnifiques jeunes femmes, pour gagner un contrat de lingerie qui la rendrait plus que célèbre. Sa puce était plus qu'excitée et lui et bien, il était aussi content qu'il détestait d'avance l'homme qui devrait la prendre en photo. Chaz n'était pourtant pas au bout de ses surprises quand elle lui annonça qu'elle devait montrer l'étendue de ses talents par de nouvelles photos sur son book et elle voulait que le jeune homme les réalise. Il ne s'était pas douté, une seule seconde, qu'il devrait la photographier en sous-vêtements dans sa maison. La séance se passait tout de même assez bien, parfois, il bloquait devant son magnifique corps qu'il avait devant les yeux. Le pire, c'est qu'elle jouait avec lui, s'approchant et allant même jusqu'à lui demander quelques fois d'ajuster sa tenue légère. « Est-ce que suis jolie ? » Sa belle voix l'envoûtait et il ne savait quoi répondre. « Euh oui. » La belle ne semblait pas s'en satisfaire, elle s'approcha de lui, enlevant l'appareil photo des mains, elle s'approcha de lui. « Toi l'expert en séduction, tu ne trouves rien d'autre. » Elle fit une moue déçue avant de s'éloigner un peu. « En fait, tu ne veux pas avouer que tu me trouves moche. » S'en était trop pour lui, le jeune homme s'approcha d'elle et l'embrassa tendrement. Il ne savait pas ce qui lui prenait mais il ne pouvait tout de même pas lui mentir. La belle reprit son baiser et tout était si beau. Au fur et à mesure que le baiser devenait passionner, ses mains se posèrent automatiquement sur la fermeture de son soutien-gorge et ce qui devait arriver n'arrive pas. Reprenant conscience, il s'éloigna ne pouvant supporter l'idée de faire du mal à sa meilleure amie. Sans un mot, il s'éloigna monta sur sa moto et s'arrêta au bar le plus proche. Il but toute la nuit essayant de calmer son coeur. Oui, il l'aimait à en mourir mais il ne pouvait pas risquer de la perdre surtout qu'elle méritait quelqu'un de bien.
La belle mit une semaine avant de revenir chez Chaz. Lui, il ne pouvait aller la chercher sachant pertinemment que tout cela était de sa faute. Il avait été trop loin. Lorsqu'elle revint, il fut soulagé, pendant quelques jours, il crut même l'avoir perdue. La situation redevint plus ou moins normale après quelques semaines. Ils étaient de nouveaux les meilleurs amis au monde que rien ne pourrait séparer du moins c'est ce qu'il croyait. Un an après qu'il n'aie posé ses lèvres sur les siennes, il y eut un incident. La belle allait de plus en plus mal et il ne pouvait tout simplement plus le supporter. Il la suivi jusqu'à son dealer et ce qu'il y vit le fit réagir plus que violemment. Non seulement elle se droguait mais elle laissait cet homme lui toucher les fesses sans rien dire. C'était trop dur à supporter pour lui. La violence dont il fit preuve à l'égard de l'homme fut à la mesure de son amour. Le jeune homme partir ensuite ne voulant rester près d'elle. Il avait tellement d'émotions contraires. Chaz voulait en même temps lui crier dessus jusqu'à ce qu'elle se décide d'arrêter cette putain de merde et de l'autre côté, la prendre dans ses bras et ne pas la lâcher pendant au moins deux mois. Il l'aimait d'un amour si fort que la voir se détruire le détruisait aussi. Lorsqu'il fut chez lui, il laissa éclater sa rage, envoyant son poing dans un miroir. Il n'aimait pas l'image que lui renvoyait ce dernier et il continua son chemin sans soigner sa main, se contentant de se servir un verre de Whisky puis un autre. Ce fut lorsque Babe arriva que tout se compliqua. La demoiselle voulait lui parler et n'en avait pas envie. Il gardait son regard sur son verre, voulant lui montrer qu'il ne lui pardonnera aussi facilement sa faiblesse. La demoiselle connaissait aussi les siennes et le pire arriva. Elle prit les pilules et était à deux doigts de les mettre dans sa bouche, juste devant lui. D'un bond, il se leva et la poursuivit dans la maison. Tout ce qu'il voulait, c'est qu'elle arrête et chaque minute qui passait le rendait de plus en plus nerveux et violent. Une rage immense montait en lui et elle prit son apogée lorsqu'il la retrouva enfin. Elle serrait le petit sachet de pilules dans sa main si fort qu'il ne pouvait les enlever par la douceur. Toutes ses émotions étaient mélangées et c'est sans doute ce qui le poussa à commettre sa pire erreur. Il la frappa, une simple gifle mais jamais pendant les quatre ans qu'avaient duré leur amitié, il n'avait osé agir de la sorte. Il s'en voulait tout en voulant à la demoiselle. Il lui enleva les pilules des mains avant de les prendre tout en la regardant droit dans les yeux. Choqué, il ne vit plus qu'elle, son visage, ses traits et cette bouche qu'il voulait absolument embrasser. Il essaya de résister mais c'était plus fort que lui. Ses lèvres touchèrent les siennes et il ne s'arrêta pas là. Tout l'amour qu'ils avaient l'un pour l'autre éclatait au grand jour et il ne se posait plus de questions. Pendant une nuit, il s'était moqué de tout. Il avait oublié qu'il n'était pas bien pour elle, que sa vie n'était qu'une suite d'erreur et qu'en aimant une femme si jeune il se condamnait à être un sosie de son père. Tout était parfait et il ne s'attendait nullement à ce que cela change au matin. La réalité fut pourtant très différente...
Un bruit sourd se fit entendre, un os avait sans doute cassé sous le choc. Chaz était toujours debout et remplit d'un sang qui n'était pas le sien. Un ami à Maxence avait voulu l'empêcher d'accomplir son plan et ce fut une grave erreur. Le jeune homme puait l'alcool. Il était incroyable de le voir encore tenir debout. Cela faisait deux jours qu'il n'était pas sorti de chez lui. Son état était plus que catastrophique. La violence avait pris par de son âme blessée. Il ne comprenait plus rien. Pourquoi était-elle partie ? Il lui avait montré qu'il tenait à elle et ... Il frappa à nouveau le jeune homme. C'était la seule chose qui calmait la douleur pour une demi-seconde tout au plus. « TU VAS ME DIRE OÙ ELLE EST BORDEL ! » Non, il ne voulait pas s'arrêter. Il avait mis du temps à comprendre que la belle demoiselle ne reviendrait pas. Le mot qu'elle lui avait laissé aurait, pourtant, dû le mettre sur la voix. Un simple désole qui ne voulait rien dire pour lui. Le jeune homme en avait déduit que la belle regrettait ce qui s'était passé et cela brisait son âme. Pourquoi était-il venu ici ? Maxence était l'agent de Babe, celui qui ne l'aidait nullement à décrocher de la drogue, un ami à Chaz ou du moins ce qui s'en rapprochait. Il savait où était son ange et il allait lui dire qu'il le veuille ou non. « Elle est partie fais-toi une raison. » Il se moquait de lui et ça ne lui plaisait pas. Il le frappa dans le ventre, il se moquait de tout. Il pouvait finir en prison, sous un pont ou même chez les fous, rien ne comptait. Il voulait une information et il allait l'obtenir. Il empoigna l'homme par son col de chemise. « Dis-moi où elle est ou je ne donne pas cher de ta peau. » Il avait choisi ses mots avec soin et cela sembla faire son effet. Maxence écrit sur un petit bout de papier l'adresse et le tendit au photographe qui se dirigeait vers la sortie sans un mot. « Tu peux y aller mais ça ne changera rien. Elle ne veut plus de toi. » L'homme se mit à rire et il s'en alla, ne voulant nullement s'attarder ici. Il monta dans sa voiture, mis son GPS et tapa le nom de la ville qu'on lui avait donné. Arrowsic, ce nom ne lui disait rien mais il allait y aller. Il se moquait du temps que ça lui prendrait tout ce qui comptait c'est qu'il retrouve au plus vite Lucy. Il ne voulait point lui demander de l'aimer ou même de revenir. Tout ce qu'il voulait c'est une explication, c'est tout ce qu'il demandait avant de s'en aller survivre car il ne pouvait vivre dans un monde où elle n'existait pas.
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* et totalement folle *j'espère qu'on accepte les folles* 
Sinon je viens de Belgique 
Merci encore une fois, oui je vais pas arrêter de le dire mais vraiment 
maintenant j'ai hâte de rp avec toi 
