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 Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy

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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy   Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy EmptyMar 13 Nov - 23:32

« C'est vrai, je peux? » Le regard rivé vers l'infirmière qui se trouvait à ses côtés, Mattia attendait de voir si il ne rêvait pas. Apparemment non. La jeune femme face à lui se mit à rire doucement. « Puisque je te le dis. De toute façon, il sort demain. Il est temps pour lui de découvrir un autre endroit qu'ici, et comme là-bas, elle va mieux, et que ce n'est pas un service qui craint, il n'y a pas de raisons pour qu'il n'aille pas y faire un tour. » En l'entendant dire de tels mots, Mattia eut le plus grand sourire qu'il n'avait jamais eu. L'infirmière l'autorisait à y aller. L'infirmière l'autorisait à l'amener. Lui. Le bébé. Lleyton. Son fils. Ses yeux brillants de bonheur cessèrent de vénérer la jeune femme, et vinrent se poser sur le petit garçon, couché dans son petit lit, le regard bien éveillé. Deux mois. Il avait quasiment deux mois. Le temps était passé très vite; bien trop vite. Et pendant ces deux mois, l'idée de devenir père avait jaillit dans l'esprit de Mattia. Et pendant ce temps-là, Lleyton avait pris des forces; beaucoup de force. Demain, il allait rentrer avec eux. Demain, il dormirait dans son petit lit, chez Ashton.

Posant délicatement sa main sur le ventre du petit bonhomme, Mattia ouvrit la bouche. « Tu as entendu ce que Grace vient de dire? » Il s'interrompit un instant, admirant le gamin, lui laissant quelques secondes de répit -un peu comme si il désirait qu'il réponde-. « Elle a confirmé que demain, tu sortais d'ici. Avec nous. Avec maman, avec papa, avec tonton. On t'attend tous avec impatience. » Il passa son doigt sur le visage du petit garçon, lui souriant. Lleyton fit de même; un tout petit sourire illumina son visage. Un tout petit sourire qui eut le don de faire grandir encore le sourire de Mattia. Lleyton souriait comme sa maman. Il passa alors ses deux mains autour du ventre du petit garçon, et le souleva doucement, faisant bien attention à garder sa tête droite. Il le colla alors tendrement dans le creux de son bras gauche, et garda sa main droite sur son ventre. Le prendre dans ses bras lui faisait toujours cette drôle d'impression. Il était papa. Il était son père. Lleyton était la chair de sa chair. Il se sentait tout bizarre quand il pensait à cela. Mais autant qu'avant, il se sentait triste, autant que maintenant, il avait l'impression d'être le plus heureux des hommes. Baissant la tête vers lui, échangeant encore un regard avec, il ouvrit de nouveau la bouche. « Mais avant que tu sortes d'ici, je voudrais te présenter quelqu'un. Elle aussi, elle est ici. Elle doit sortir dans peu de temps, et elle sera très heureuse de te voir. Elle s'appelle Teddy. Tu verras, elle est un peu folle, déjantée, et dérangée, mais elle est incroyable! » Le jeune tennisman sourit, le délaissant un instant pour regarder Grace. Il lâcha un « merci! » avant de se retourner, et de filer en direction de la porte d'entrée du service de pédiatrie. « Bon, j'en étais où dans ma description de Teddy? Ah oui! Elle est incroyable. Je suis sûr que tu vas l'adorer.. Il ne faut pas que tu crois tout ce qu'elle te dit sur moi, elle ..(..) »

Arpentant les couloirs de l'hôpital, son fiston dans les bras, Mattia avait l'impression d'être sur un petit nuage. Il se sentait fier. Fier et heureux. Heureux parce qu'il l'avait. Fier parce que son fils avait passé quasiment deux mois ici, et qu'il allait bien. C'était un vainqueur! Un gagnant! Comme ses parents; surtout comme Ella. Son petit dans ses bras, Mattia continuait de discuter avec lui. Il lui racontait un peu tout, lui montrait l'hôpital en lui promettant qu'il n'y mettrait plus les pieds avant un long moment, lui parlait de Jona, de Teddy, de Fernando, et évidement de son tonton Ashton, et de sa maman Ella. Puis, enfin, il arriva devant la porte de la chambre de Teddy. Il regarda un instant Lleyton. Durant tout le trajet, il n'avait pas fermé les yeux, les gardant posés sur son papa. A croire que lui aussi ne croyait encore pas qu'il avait un père. « Voilà petit ange, on est arrivé. Tu vas rencontrer maintenant Teddy. » Il lui fit un petit sourire, avant de toquer à la porte. Il ne fit pas attention, ne sut pas si elle avait répondu quelque chose ou non. Il y eut un bruit dans le couloir qui l'en empêcha. Mais comme Teddy était censée être encore à l'hôpital, elle était forcément là. Il poussa alors la porte, et rentra tout doucement dans la chambre. Teddy était là. Il vit ses pieds d'abord. Puis ses jambes. Puis son bassin. Puis son buste. Et enfin, il aperçut son visage. Son beau visage, moins marqué qu'avant. Moins éprouvé par tout ce qui s'était passé. En le voyant là, couchée sur son lit d'hôpital, il eut une pensée pour la petite fille. La gamine de sept ans qui n'avait plus de maman; et qui, peut-être, n'avait plus de papa.
S'approchant alors d'elle, il lui fit un grand sourire. « salut!! Ca va? » Son regard se posa sur elle. Un petit peu amaigrie. Mais elle semblait être en bonne forme. Du moins, elle n'était pas avachie. Son sourire se fit alors plus grand, et pendant qu'il s'approchait encore plus près d'elle pour se retrouver à moins de cinquante centimètres, il lâcha ces cinq mots. «  J'ai une surprise pour toi! » Il ne pouvait attendre. Il se sentait tellement heureux de sentir ce poids plume dans son bras gauche qu'il voulait partager son bonheur. Avec elle.
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MessageSujet: Re: Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy   Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy EmptyMar 20 Nov - 18:05


Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et c'est tout.





La plupart des gens sont condamnés à ne jamais rien voir au delà de ce que leurs yeux leur disent. ▬ Elle avait menti. Elle n'allait pas bien. Non. Tout ça n'était pas passé. Tout ça ne pouvait pas ne pas être grave. Non. Quelqu'un avait voulu la tuer. On lui avait tiré dessus. Liam lui avait tiré dessus. Il avait voulu la tuer. La voir mourir. Mettre fin à sa vie. La faire quitter ce monde. Mais ce n'était pas le plus triste. Le plus triste, c'est que lorsqu'elle son cœur s'était arrêté sur la table d'opération, elle n'avait pas combattu. Elle n'avait pas cherché à rester à vie. Elle s'était juste laissé aller. Teddy avait voulu mourir. Rendre un grand service à toute la population d'Arrowsic. Leur ôter ce poids. Car oui, elle était un poids. Sa maladie en était une. Sa façon d'être était un virus qui se propageait à travers la douce et triste population de la petite ville du Maine. Lorsque son cœur s'était arrêté de battre, lorsque son sang avait cessé de parcourir ses veines, lorsque son torse avait cessé tout mouvement, lorsque sa bouche avait cessé d'aspirer la moindre parcelle d'air présente dans la pièce, elle s'était sentie libérée. Comme si son âme s'était doucement glissé hors de son corps sans vie. L'adolescente c'était juste senti vivre. Vraiment. Mais lorsque Fernando l'avait alors ramené à la vie, qu'il l'avait sauvé. Qu'il avait refait battre son cœur, qu'il avait fait en sorte que chaque goutte de sang ne soit pas perdue, qu'il avait fait en sorte que sa poitrine s'anime de nouveau, qu'il avait en sorte que sa bouche entre en contact avec chaque atomes de l'air, qu'il avait fait en sorte que sa peau reprenne de la couleur et qu'elle revienne à elle-même, il lui avait juste fait comprendre quelque chose. Il l'avait juste fait réagir. Teddy avait juste compris. Tout simplement. La vie n'était pas faite sans raison. Chaque acte, chaque parole, chaque chose de ce monde avait une fonction, un impact. La jeune femme n'avait pas le droit de mourir. Elle n'était pas Dieu. Elle n'était pas juge. Elle n'était pas en position de choisir si elle avait le droit de mourir, ou de vivre. Elle n'avait aucun droit de vie ou de mort. Elle devait juste subir et mourir quand on lui dirait. Trop de gens l'attendait. Trop de gens était derrière elle, à la tenir. À la faire se sentir vivante. Ses parents, Fernando, Siméon, Mattia, Jona, Poppy, Ella, Jaxson, Imran, Priya, Rudy, Thabyta. Tout le monde. C'était son monde. Teddy ne pouvait pas juste faire le choix de se laisser mourir sans tenter de se battre, pour ceux qu'elle aime, pour ceux qui l'aime, pour elle. Elle n'avait tout simplement pas le droit d'être égoïste. Elle n'avait pas à mourir.

« Anna ! » L'infirmière arriva, un sourire aux lèvres. « Oui, Teddy ? » L'adolescente se redressa. « J'ai encore mal.. » Elle la regarda, les yeux humides. Oui, même après une semaine, elle souffrait encore. Cela commençait à cicatriser et ça faisait atrocement mal. Anna s'approcha de la machine qui affichait des graphiques et des chiffres, puis pris une seringue et injecta un produit dans la perfusion de l'adolescente. « Ça devrait calmer la douleur. Tu devrais te reposer au lieu de bouger dans tout les sens, ma belle. » L'infirmière lui fit un sourire. « J'arrive pas à dormir la nuit et il n'y a rien à la télé, puis, elle marche une fois sur mille cette fichue télé ! Je m'ennuie moi. Donc, je bouge. » Anna secoua la tête et lui tendit un magazine. Teddy l'observa. Elle avait déjà lu ce magazine, au moins dix fois. Soupirant, elle le pris de nouveau et se mis à le feuilleter, regardant l'infirmière s'éloigner. L'hôpital était plutôt silencieux et c'était ennuyant. L'adolescente recevait pas mal de visite et c'est ce qui l'aidait. Fernando disait qu'elle pourrait bientôt sortir, si elle faisait tout ce qu'on lui disait. Ce qui semblait impossible à ses yeux. Balançant le magazine à travers sa chambre, elle se pencha, esquissant par la même occasion une légère grimace, pour prendre la télécommande et allumer la télé. « Les ours, en période hivernale.. » Un soupire. Un zapage de chaîne. « Kyle, tu sais que je t'aime plus que ma propre vie et je pou.. » Une fois de plus, elle changea de chaîne, soupirant face à tant de niaiserie. « Je dis non au mariage homosexuel, c'est tout sim.. » ; « Ta gueule connard, laisse les homosexuels tranquille. Je hais Mitt Romney. Abruti. » Elle zapa une fois de plus et abandonna finalement, laissant une chaîne de musique qui semblait diffuser des classiques des années 90. Posant sa tête sur l'oreiller, elle observa le plafond, comptant les lignes qui s'y trouvait. C'était devenu son occupation principale depuis qu'elle était là. C'était la chose la plus intéressante à faire dans cette chambre. Elle n'avait pas le droit de se lever, ou dans le cas contraire, elle devait être 'soutenue' par un membre du personnel hospitalier, pour éviter toute blessure ou chute. Son corps restait fragile et il fallait donc qu'elle se repose.

Puis quelqu'un toqua à la porte, mais elle n'y prêta pas plus attention, laissant échapper un « entrez », elle restait fixée sur la télé, qui après deux heures, s'était enfin décidé à passer un bon programme. Son corps semblait en bon état, guéri. Son esprit ne l'était pas. Certes, elle ne voyait plus l'évènement aussi morbide qu'avant, mais il n'en restait pas moins que son esprit était encore sous le choc et avait du mal a accepter tout ce qui s'était passé. En y repensant, elle revit chaque images de la fusillade. Les cris. Les pleurs. Les supplications. Et surtout, le regard noir et vide de tout sentiment, de Liam. Son pistolet noir pointé sur elle. Puis, le coup qui pars. Elle ferma les yeux, un instant, puis les ouvris de nouveau. Finalement, elle tourna le visage. Et découvrit que son visiteur n'était autre que son meilleur ami ; Mattia. Il s'approcha d'elle, souriant. Il tenait un bébé dans ses bras. Teddy lui rendit son sourire avant de poser son regard sur le nourrisson. Était-ce son fils ? Le sourire de Mattia s'agrandit au fur et à mesure qu'il s'approchait d'elle. « Je suis vivante, ça va. Et toi ? » Doucement, l'adolescente se redressa, s'asseyant sur le bord du lit, gardant son regard sur le petit être vivant que tenait son meilleur ami. Il était magnifique. Et vivant. À cette pensée, elle sentit un sentiment de regret l'envahir. Si elle était morte, elle ne l'aurait jamais connu. Lui, il ne savait pas encore ce que la vie signifiait. Ce que vivre ou mourir engageait. « J'ai une surprise pour toi ! » Un sourire naquit sur les lèvres de la belle brune et elle tendit la main vers le fils de son meilleur ami. À ce sourire, elle eut un sourire amusé. Sans vraiment lui demander la permission, elle prit le bébé dans ses bras. Elle voulait savoir ce que cela faisait de sentir un petit nous dans les bras. Ce qu'on pouvait ressentir face à cette boule d'énergie nouvelle et vivante qui nous regardait de ses grands yeux, et souriant, dévoilant une bouche immature. « Il est magnifique, Mattia. » Son regard rencontra celui du petit garçon. Son grand et profond regard. Les yeux de Teddy s'humidifièrent et elle renifla. « Mon dieu, j'arrive pas à croire que t'es papa. C'est.. mon dieu. Incroyable. » Elle releva le visage vers son meilleur ami, sentant les larmes rouler sur ses joues. Et si jamais elle était morte, elle n'aurait jamais su ce que porter un enfant voulait dire. Ce que cela engageait. Il était si léger et si fragile. Si mignon. « Je crois que finalement, je veux être maman. C'est.. wow. » Elle le tenait dans ses bras et un tas d'émotions l'envahir. Jamais elle n'aurait penser que cela était possible de ressentir tant de chose par le simple fait de tenir un bébé dans les bras. Elle essuya ses yeux et passa son doigt sur le visage du petit, qui, croyant que cela était surement un biberon, se mit à prendre son doigt et le téter. Elle se mit à rire et pleurer en même temps. « J'aurais du me battre. Rien que pour avoir la chance de voir ce.. il s'appelle comment ? » Ses yeux inquisiteurs se posèrent sur Mattia, qui semblait être surpris par la réaction et les paroles de sa meilleure amie. C'était compréhensible.



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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy   Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy EmptyJeu 22 Nov - 19:28

Durant tout le trajet, Mattia avait eu l'impression de tenir dans ses bras quelque chose de précieux. De si précieux que même toute la fortune du monde ne servirait pas à le replacer. Il comprenait, maintenant, ce que signifiait un enfant aux yeux d'un parent. Il ressentait au plus profond de lui-même ce que voulait dire ces quelques mots: la prunelle de mes yeux. Maintenant, il ne voyait plus le monde de la même façon; une autre paire d'yeux le voyait pour lui. Son fils. Lleyton. Le gamin semblait l'avoir écouté tout le long du chemin, fermant de temps en temps ses petits yeux ébahis, et souriant lorsque Mattia évoquait le caractère de Teddy, ou de Jona. A croire qu'il comprenait déjà tout. A croire qu'il comprenait l'énergumène qu'était Teddy.

Et puis, enfin, il avait Teddy en face de lui. La télévision était allumée; nul doute qu'elle ne devait être en veille que maximum six heures par jour. Teddy devait passer son temps à observer les différents programmes, pestant qu'il n'y avait rien d'exceptionnel, et zappant de chaines en chaines. Elle semblait aller bien. Fatiguée, quelque peu somnolente, mais physiquement elle semblait aller. Mentalement, il s'en savait rien. Le regard qu'elle avait ne l'aidait pas à déterminer dans quel état d'esprit elle était. Et là, en la voyant face à lui, Mattia repensa à ce jour-là. Ce jour où tout a basculé. « Je suis vivante, ça va. Et toi ? » Il hocha la tête doucement. Oui, il allait bien. Il était vivant lui aussi. Lleyton aussi. Liam n'aura pas eu la peau de tout le monde. Il aura tué des gens, il aura rendu des gens en colère. D'autres personnes sont malheureuses. D'autres encore avaient nourri cette sensation affreuse; cette sensation qui vous prend aux tripes, et qui vous donne l'envie de tuer à votre tour celui qui avait fait ça. Parce qu'il s'était donné la mort tout seul, les gens se sentent encore plus démunis. Ils ne peuvent rien faire. Ne peuvent pas le condamner. Ne peuvent pas le blesser. Ne peuvent pas le tuer. La seule chose qu'ils doivent faire, c'est prendre sur eux, et essayer de vivre avec ce drame. Mais au moins, il n'avait pas tout réussi. Il n'avait pas tuer toutes les personnes qu'il voulait. Et tant mieux.
Regardant tendrement Teddy, il lui annonça sa surprise. La jeune fille s'était redressée, s'asseyant sur le bord du lit. Son regard ne cessait de voir le petit bonhomme. Mattia n'existait pas. Il n'était qu'un fantôme. Il fallait qu'il s'y habitue. Maintenant, il n'était plus le centre du monde. Lleyton accaparait toute l'attention des personnes; lui, il n'était plus personne. En tout cas, voir le petit bébé semblait lui plaire. Son visage jusque-là plutôt triste fut illuminé par un tendre sourire. Ses mains se tendirent, et Mattia comprit le message. Elle voulait Lleyton. Elle voulait sentir le petit bout de chou contre elle. Il sourit à son tour, et l'aida à installer son fils dans ses bras. Teddy serrait le petit bébé contre elle. En les voyant ainsi, tout les deux, Mattia eut un sourire. Teddy. Elle avait été la première à qui il s'était confié. Il se souvenait encore de eux deux, assis autour de cette table, dans ce bar bondé. Elle avait halluciné. Elle avait rit. Elle l'avait même frappé. Elle était stressée, tout autant que lui. Lui, il se sentait dépassé par les évènements, et flippaient à l'idée de devoir l'annoncer à ses parents, sachant pertinemment ce qui allait se passer ensuite. Il avait déjà une boule à l'estomac d'avance. Mais elle, elle ne voyait pas ça, ne se doutant peut-être pas de ce qui se passait chez son ami. Mais déjà, elle voyait beaucoup plus loin que lui. Elle imaginait déjà un gamin courir derrière un ballon, et qui voudrait un père. « Il est magnifique, Mattia. » Mattia sourit. C'était le plus beau compliment qu'on pouvait lui faire. Mais c'était tellement évident qu'il était magnifique! C'était son fils! Et qui plus est le fils d'Ella! Il partait déjà avec un sacré avantage dans sa vie. Souriant à cette remarque, il observa le gamin. Il semblait captivé par Teddy. Ses petits yeux bleus ne cessaient pas de l'observer. Lorsqu'il entendit un reniflement, le regard de Mattia passa de son fils à sa meilleure amie. « Mon dieu, j'arrive pas à croire que t'es papa. C'est.. mon dieu. Incroyable. » Et là, il la vit. Elle releva son visage vers lui, et il vit les larmes couler sur ses joues. Jamais il ne l'avait vu comme ça. Jamais il n'avait vu dans ses yeux autant d'émotions. De la joie et de la tristesse mélangés. Parce qu'elle l'avait un peu scotché, Mattia eut du mal à retrouver son timbre de voix normal. Sa voix était enrouée lorsqu'il ouvrit la bouche.«Je sais.. J'ai faillit faire une belle connerie.. » Il l'avait murmuré, tout en tapotant doucement avec ses doigts l'un des genoux de Teddy. Mais il le pensait. Il était papa, et aujourd'hui, il en ressentait de la fierté. Il ne se comprenait pas; il ne voyait pas pourquoi quelques temps auparavant encore il ne voulait pas de ce bébé. Je crois que finalement, je veux être maman. C'est.. wow. » Là, il sourit encore. Il imaginait mal Teddy maman. Un peu comme lui ne s'imaginait pas papa. Mais surtout, il imaginait Siméon avec Teddy, et un gamin entre eux. Et plus il y pensait, plus il se disait que Teddy ferait une bonne mère.
Reposant son regard sur Lleyton, il vit les doigts de Teddy venir caresser son fils. Croyant que c'était un biberon, ou je ne sais quoi, le petit se mit à têter l'index de la jeune femme. A le voir faire ce geste, Mattia se mit à rire, bientôt suivit par Teddy. Mais son rire était bien différent. Elle riait. Elle pleurait. Elle nous faisait un mixte. « J'aurais du me battre. Rien que pour avoir la chance de voir ce.. il s'appelle comment ? » Les yeux surpris de Mattia se posèrent de nouveau sur elle. Il lui semblait lui avoir déjà dit son prénom. Et pire que tout, pire que cet oubli qu'il pouvait comprendre vu le bordel de sa vie en ce moment, il ne comprit pas pourquoi elle avait eu ces mots. J'aurais du me battre. De quoi parlait-elle? Elle s'était battue! Un taré, un imbécile, un connard, un monstre lui avait tiré dessus, et elle s'en était sortie. Abasourdi, Mattia murmura alors « Lleyton. ». Sa tête était ailleurs. Il ne pensait plus à son fils là, il pensait à Teddy, et à cette phrase malheureuse qu'elle avait eu. J'aurais du me battre. A être dans cet état, aussi perdue, aussi désorientée, elle ficha la chair de poule à Mattia. Il sentit lui aussi les larmes lui monter aux yeux. Pianotant sur le genou de Teddy, il lâcha alors un « Mais qu'est-ce tu dis Teddy? ». Avec ses yeux humides, il essaya de voir son amie. Il s'approcha alors d'elle, et posa une de ses mains derrière son crâne pour venir lui faire un bisou sur le front. Puis, il prit place à côté d'elle, s'asseyant à son tour sur le lit, et passant son bras autour de son cou. « Tu t'es très bien battue Teddy, et tu as la chance de le voir. Regarde-le, il te sourit. » En voyant son fils faire un 'sourire' avec sa bouche, Mattia se mit à rire légèrement. « Puis un jour, t'en auras un à toi.. Mais tu sais quoi? Attends quand même.. Je suis d'accord pour que Siméon soit le père, mais quand tu seras encore plus grande, ce sera mieux. » Il se mit à rire. Il vint même lui refaire un petit bisou sur sa joue, et observant toute la tendresse qui se dégageait d'elle en tenant son fils dans ses bras. Cette vision était belle. Elle avait côtoyé la mort, et là, elle serrait la vie dans ses bras.
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MessageSujet: Re: Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy   Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy EmptyJeu 3 Jan - 13:30


Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et c'est tout.





La plupart des gens sont condamnés à ne jamais rien voir au delà de ce que leurs yeux leur disent. ▬ Jamais elle n'avait eu l'occasion de tenir un enfant dans les bras. Pas même ses cousins ou ses cousines, elle était fille unique donc jamais elle n'aurait de nièce et de neveu. La seule fois où elle pourrait porter un nourrisson dans les bras, ce serait à chaque fois qu'un de ses amis en aurait. Comme Mattia, désormais. Lorsqu'il lui avait appris, elle avait paniqué. Non pas qu'elle ait eu peur que leur relation en soit changé, tout comme son meilleur ami. Non, elle avait paniqué parce qu'il allait devenir père à dix-sept ans et qu'il allait devoir assumer ses responsabilités. Elle avait eu peur pour lui, pour Ella, que tout ne se déroule pas comme prévu. Oui, pendant quelques secondes, elle avait eu peur pour eux. Pourtant, ce sentiment avait vite disparu, laissant place à une sorte de joie et de compassion, ce qui était plutôt rare chez elle, surtout lorsqu'il s'agissait d'enfant. Pour elle, rares étaient ceux qui méritaient d'être parents, car lorsqu'on voyait que certaines femmes congelaient leurs bébés ou que certains hommes violaient leurs propres filles, s'en était désolant. L'humanité était arrivé à un stade où il était impossible de faire marche arrière. Nous étions des singes sans poils, rien de plus que des animaux sauvages, prêts à tout pour notre survie personnelle, pensant principalement à assouvir leurs désirs et leurs besoins. Cette idée avait beau être radicale, elle était vraie. Oui, il y avait des personnes qui étaient loin de cette description et c'était surement grâce à eux que le monde continuait de tourner, car ce n'était pas grâce aux violeurs, aux tueurs ou ce genre de gens que le monde se portait bien. Et il fut un temps ou Mattia avait rejoins la description animale de ce qu'il était. Pendant un temps, il n'avait pensé qu'à son bien-être, son avenir, voulant éviter tout encombre, préférant laisser de côté une fille qu'il aimait de tout son cœur qui portait justement le fruit de leur amour. Finalement, il avait été gagné d'une lueur de lucidité et avait accepté le fait d'être père. C'était comme ça, il l'avait fait. Tandis que Teddy, elle, restait sur ses idées comme quoi les enfants détruisaient un couple, qu'ils n'apportaient que malheur et problèmes, mais aussi que cela faisait bien trop mal de mettre au monde et que ça ne valait pas la peine de le faire si c'est pour que quinze ans plus tard, votre enfant vous crache à la face pour seul remerciement.

Et c'est surement pour ça qu'elle pleurait. Parce qu'elle savait qu'elle ne connaîtrait pas le sentiment qui habite constamment Mattia et Ella à la vue de leur progéniture. Mais c'était de sa faute, à vrai dire. C'était elle qui avait fait ce choix, même si dans le fond, il y avait bien d'autres raisons, toutes les plus obscures les unes, que les autres. C'était définitivement triste à voir, mais c'était comme ça. « Je sais.. J'ai faillit faire une belle connerie.. » Oui. C'est vrai. Mais il s'était rattrapé, c'était tout ce qui comptait à présent. Elle lui sourit, hochant la tête. « J'aurais tout fait pour que tu changes d'avis. » Elle sourit encore, posant de nouveau son regard sur Lleyton. C'était un beau prénom, ce prénom lui rappelait quelqu'un, mais elle ne saurait dire qui. C'était troublant et amusant à la fois, mais elle était sûre d'une chose ; ça avait quelque chose a voir avec le sport. Connaissant son meilleur ami et sa petite-amie, ils avait forcément choisis un prénom qui appartenait à un sportif, comme pour représenter leur fils comme un futur champion. Peut-être qu'il sera un futur champion. Peut-être qu'il choisira une autre voie. Personne ne pouvait savoir à l'avance, mais ce n'était pas plus mal. C'était incroyablement agaçant de savoir ce qui allait se passer après. Finalement, elle lui avoua qu'elle aurait voulu être maman. Oui, elle aurait voulu, au fond d'elle, mais elle n'oserait jamais le devenir. La preuve, lorsqu'elle avait la chance, si je puis dire, de l'être, elle avait tout de suite couru à l'hôpital pour ne plus porter ce fardeau. Cela pouvait être compréhensible pour certains, pour d'autres non. Beaucoup de femmes ayant subit une agression sexuelle et étant ensuite tombé enceinte avait fait le choix de garder le bébé et d'omettre le fait qu'il venait d'un inconnu. Teddy, elle, elle n'avait pas pu faire ce choix. Elle connaissait l'agresseur et elle savait que si elle l'avait gardé, ses parents auraient remués terre et ciel pour retrouver le père mais aussi qu'elle n'aurait jamais pu regarder son enfant en face sans repenser à tout ça et lui dire que finalement, son père était un connard doublé d'un abruti sans cervelle. « Je me suis battue ? Non, Mattia. Tu n'étais pas là. » Elle soupira, gardant toujours Lleyton dans ses bras, ne cessant de le fixer. Ses yeux étaient magnifiques. C'est alors qu'il sourit, tandis que Mattia se mit à rire, Teddy fronça les sourcils, reniflant. C'était pathétique. Carrément pathétique. Alors, elle soupira une fois de plus, avant de relever le visage vers son meilleur ami lorsqu'il lui dis qu'elle en aurait un elle aussi. Secouant négativement la tête, l'adolescente tendit l'enfant à son père, afin de s'allonger de nouveau et de lui tourner le dos. « Je me suis pas battue. C'est les médecins qui m'ont ramenés. » Ses yeux étaient perdus dans le vide. Elle savait déjà ce qu'il allait dire. Fermant les yeux, elle repensa à la fusillade. Ce jour où tout avait basculé. Elle avait prié pour qu'aucun de ses proches ne soient tués ou blessés. Et c'était plutôt ironique venant d'une fille qui pêchait à chaque fois qu'elle le pouvait. « Et je n'aurais pas d'enfants. C'est comme ça, c'est la vie. » Elle soupira encore une fois. Non, elle n'était pas stérile, puisqu'elle avait pu être fécondé dans le passé, mais quand on y pensait, plusieurs études avaient montrés que les avortements pouvaient rendre stérile, mais Teddy n'y croyait pas. Elle n'aurait pas d'enfants parce qu'elle n'en voudra pas et qu'il n'y aura personne avec qui en avoir. Siméon n'était pas le genre à avoir des enfants et se marier plus tard. Il aimait trop sa liberté. Tout comme elle.





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MessageSujet: Re: Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy   Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy EmptySam 5 Jan - 19:51

Sa meilleure amie semblait être aux anges. Elle tenait dans ses bras, ce qui maintenant était la prunelle des yeux de Mattia. Jamais il n'aurait cru être capable de dire ça, mais oui, Lleyton était maintenant ses yeux. Il était en tête de la liste des gens qui comptaient le plus pour lui. Avec Ella, Ashton, sa mère, Teddy, Kavi, Jona.. L'ordre était plus ou moins important. Pour tout dire, il ne saurait ranger les gens selon un ordre précis. L'échelle de ceux qui comptaient le plus. Ils faisaient tous partis de sa vie. Mais Lleyton était malgré tout en tête. Pour son jeune âge peut-être.. Toujours est-il que maintenant, il en était presque certain, il donnerait sa vie pour lui. Si il lui fallait un rein, il le lui donnerait. Volontiers. Sans regret. Juste avec amour.

Observant sa meilleure amie tenir Lleyton contre elle, il souriait. Le bébé avait semble-t-il compris que cette rencontre était déjà d'une importance capitale. Lui aussi, éveillé, semblait captivée par la jeune fille, l'admirant sous toutes les coutures. Parfois, rien qu'en le voyant agir ainsi, Mattia se demandait ce qu'il voyait vraiment. Les médecins leur avaient expliqué qu'il ne voyait pas comme lui et eux. Les bébés ne voyaient que des formes, mais pouvaient comprendre tout ce qui se tramait autour de leur petite vie. Ils étaient capables de reconnaître leur maman, et leur papa. Rien qu'à l'odeur paraît-il et aux quelques formes qu'ils distinguaient. Mais là, à le voir admirer ainsi Teddy, le tennisman aimerait bien savoir ce qui se passait dans sa petite tête. Il aurait aimé entendre ses petites pensées -parce qu'il en avait forcément, non?-. Peut-être se demandait-il qui était cette folle. Peut-être priait-il son père de l'enlever de ses bras. Peut-être espérait-il, tout simplement, rester près d'elle. Il pencherait pour cette dernière option. Le bambin faisait un semblant de sourire, et ne semblait pas effrayé. Souriant, Mattia lui dit qu'il avait faillit faire une belle connerie. Il avait faillit abandonner Ella avec leur fils. Il l'avait vraiment détesté ce gamin. Hait. Pour une chose dont il était totalement innocent. Comme tous les gamins de ce monde, ce n'était que l'innocence même. Et à peine ne faisait-il que quelques centimètres qu'il l'avait accusé, très largement à tord. Quel père était-il vraiment? Sans doute un de ceux qui ne méritent pas d'avoir un enfant. Et dieu sait qu'il y en avait. Les gens faisaient parfois des enfants pour l'argent, sans se soucier qu'un enfant, c'est surtout un petit bout à aimer. Un être à adorer. « J'aurais tout fait pour que tu changes d'avis. » Il délaissa son fils pour l'observa de nouveau. Elle souriait, posant de nouveau ses yeux sur Lleyton. Il l'espérait oui. Il l'avait presque maudit d'avoir réagit en étant plus du côté d'Ella que du sien, mais aujourd'hui, il comprenait. Si il avait su.. Il lui aurait pardonné toutes les baffes qu'elle lui aurait collé. Je m'en doute Teddy. Il pensa très fortement ses mots, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il était bien trop occupé à les voir; tous les deux. Elle et lui. Ensemble. L'une qui venait d'échapper à la mort. L'autre qui venait de vivre.

Et puis, Mattia lui parla d'elle. De sa façon de se battre. Elle lui avait fait, l'espace d'un instant peur. Comme si elle ne s'était pas battue. Comme si elle avait espéré que la balle de ce connard la percute et la tue. Qu'on en finisse pour de bon. Il avait eu les larmes aux yeux, et doucement, il lui avait expliqué qu'elle s'était très bien battue. La fatigue avait été plus forte que tout. Teddy devait être exténuée, et c'était bien pour ça qu'elle répondait ça. « Je me suis battue ? Non, Mattia. Tu n'étais pas là. » Les yeux rivés sur elle, il s'arrêta un instant de tapoter sur ses genoux. Elle, elle ne cessait d'admirer son fils. Oui, Teddy, il est beau. Magnifique même. Mais Teddy, reviens, et parle de ce que tu disais juste avant. Comment ça, tu ne t'es pas battue? Mattia ne comprenait rien. Il ne voyait pas pourquoi elle sortait ses mots. La balle avait percuté son ventre non. Peut-être était-elle passée, aussi, sur sa tête. Elle avait du, en tombant, frapper sa tête contre le mur, ou le sol. C'était pour ça qu'elle disait ça. Juste pour ça. « Je me suis pas battue. C'est les médecins qui m'ont ramenés. » Elle lui avait rendu Lleyton. Son gamin gigotant dans ses bras, Mattia ne l'observa pas. Il fallait qu'il aille parler aux médecins. Il fallait qu'il aille les voir, pour leur expliquer ce que disait Teddy, ou.. ou alors.. ou alors, c'était vrai. Elle n'avait pas voulu vivre. Elle n'avait pas voulu continuer sa petite vie. La bouche légèrement entre-ouverte, ses yeux rivés sur elle, il l'observait. Elle n'allait pas bien. Elle semblait complètement perdue. Lui aussi.. « Et je n'aurais pas d'enfants. C'est comme ça, c'est la vie. » Elle soupira encore une fois. Allongée sur son lit. Complètement déprimée.

Secouant un instant la tête, Mattia n'en peut plus. Il ne pouvait plus se taire sans rien dire. Entendre Teddy dire ces choses-là l'énervait. Comme si elle rêvait à cet instant même d'être morte. Être enterrée six pieds sous terre, bouffée par les vers de terres, ou rongée par les flammes. Non. Non. De quel droit elle disait ça? De quel droit, elle se permettait de vouloir lâcher prise? Elle pensait aux autres? A Siméon? A ses parents? A Jona? A lui? A Lleyton? A Ella? Secouant la tête, essayant de comprendre ce que tout cela voulait dire, Mattia ouvrit enfin la bouche. « Putain, mais tu déconnes Teddy! » Il sentait son coeur battre beaucoup plus fort que d'habitude. Il sentait qu'il s'énervait. Son regard posé sur elle n'était plus aussi sympathique que quelques minutes auparavant. Les rides d'agacement qu'affichaient son front montraient clairement qu'il était un peu furieux. Sentant son fils bouger contre lui -comme si il avait compris que son père était énervé et qu'il le voulait le calmer un peu-, Mattia le serra un petit peu plus fort contre lui tout en l'installant debout, sur son épaule. « Qu'est-ce qui te prend de dire des choses comme ça Teddy? Qu'est-ce qui te prend de penser des trucs comme ça? » Le gamin qu'il tenait dans ses bras se mit alors à pleurer. Jetant un bref coup d'oeil sur son fils, Mattia se leva rapidement, et commença à le bercer en marchant. Son regard se reposa sur Teddy. Il devait parler moins fort maintenant. Il effrayait peut-être le bébé. Avalant sa salive, il essaya de se calmer. Lentement. Doucement. Elle ne sait pas ce qu'elle dit. Teddy. Elle était fatiguée. Reprenant alors d'une voix un peu plus calme cette fois, il lâcha « Je me faisais un sang d'encre pour toi quand je ne t'ai pas vu ce jour-là..- il s'arrêta un instant, plongeant son regard dans le sien - t'as pensé à tes parents? T'as pensé à Siméon? Et à nous? » Il s'interrompit un moment, imaginant les parents de Teddy dévastés par sa disparition. Putain, mais elle n'avait pas le droit!

Lleyton pleurant encore, il fit quelques pas à côté du lit de sa meilleure amie, le berçant. Il pleurait, montrait qu'il était là, mais pour le moment, il n'avait d'yeux que pour elle. Teddy. Sa Teddy. Celle qui avait faillit tout lâcher. Pourquoi? Pourquoi sérieusement elle disait ça? Il secoua la tête et se rapprocha d'elle. Il avait peut-être été trop loin, élevé un peu trop la voix. « Teddy, je te fais la promesse solennelle que si jamais il t'arrive quoi que ce soit, je m'arrangerai pour venir te rechercher par la peau des fesses de chez les morts, et te ramener ici. Tu vas vieillir, grandir, faire des copains à Lleyton, avoir des rides, grossir, et crois-moi, tu porteras dentier et canne! » Voilà. Là, il lui fit un petit sourire. Cette promesse, il comptait bien la tenir.
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MessageSujet: Re: Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy   Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy EmptySam 2 Fév - 21:47


Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et c'est tout.





La plupart des gens sont condamnés à ne jamais rien voir au delà de ce que leurs yeux leur disent. ▬ « Tu veux que je te dise Mattia ? J'ai pensé à chaque personne de cette planète, chaque personne que j'aimais, chaque personne qui m'aimait. » Elle marqua une pause, inspirant un grand bol d'air avant de lâcher la bombe. « Et je me suis dis que c'était mieux pour tout le monde. » Voilà, elle l'avait dit. Elle le pensait. Ses parents pourraient se consacrer pleinement à leur travail, sans s'inquiéter de savoir si leur fille fait une crise ou non à l'heure où ils mangent à midi, ils n'auront plus à s'inquiéter que d'eux même. Siméon, oh, Siméon. Il n'aurait plus une adolescente comme petite-amie, il pourrait reprendre sa vie comme avant, il n'aurait plus besoin de se demander si elle était folle et à quel moment elle avait explosée de rire pour entrer dans une crise de larmes déchaînées la minute d'après. Jona. Pauvre Jona. Elle qui a voulu se donner la mort et Teddy qui ne l'a pas remarqué. Et c'est ainsi qu'elle aurait du vivre avec une meilleure amie comme elle ? Non, l'adolescente ne voulait pas de ça pour sa meilleure amie, elle voulait que quelqu'un soit là pour l'aimer et l'aider, pour voir quand elle était sur le point de mettre fin à ses jours. Mattia, n'aurait plus à supporter ses claques incessantes qu'elle lui mettait souvent, il n'entendrait plus aucune remarque et mènerait sa vie comme bon lui semble sans que la jeune femme ne vienne lui faire la morale à tout bout de champs alors que clairement, ses choix de vie n'était pas des meilleures. Oui, ça aurait été une grande joie pour tout le monde. Fernando n'aurait plus eu à s'inquiéter de savoir si elle pouvait tenter de le séduire à nouveau à cause de ses hormones, il pourrait vivre heureux et se trouver la petite-amie parfaite qu'il méritait. « Puis, mon cœur s'est arrêté. C'était le trou noir. J'ai eu l'impression de flotter dans l'air, c'est complètement fou mais c'est vrai. Je me suis vue, l'état dans lequel j'étais, à quel point les médecins semblaient abattus de ne pas réussir à me faire revivre. » Cette fois, elle lui tourne complètement le dos, assise sur le lit, de l'autre côté, son regard perçant concentré sur le mur. « Et j'ai vu ce médecin s'acharner, il ne voulait pas arrêter. Tu sais ce qu'il a dis ? » Elle se retourne vers lui. C'était fou de se dire que même morte, elle avait été finalement, consciente. Beaucoup avait vécus la même expérience et à l'heure actuelle, qu'on la prenne pour une folle ne la dérangeait pas plus que ça. « Il a dis ; je ne laisserai pas une autre de mes gamines crever. Comme si j'étais sa fille. Comme s'il tenait vraiment à moi, alors que dans le fond, nous étions inconnus l'un à l'autre. Et me voilà. »

Elle se tourne de nouveau vers son mur avant de se lever et de marcher jusqu'à la commode placé contre le mur sous la télévision, prenant un petit panier en oseille rempli de bonbons, avec une fleur et un mot. « Je suis croyante, tu le sais. Je me dis que si je suis là, c'est pour une bonne raison. Ce panier, c'est le médecin qui m'a réanimé qui me l'a donné. Il vient me voir tout les jours. Il a une fille de mon âge, elle est décédée il y a un mois dans un accident de voiture. Pour lui, me sauver revenait à faire ce qu'il n'a pas pu faire pour sa fille. Il l'a pris comme un signe divin, tu vois. » Elle pose son regard sur le fils de Mattia, complètement différente de la Teddy qu'il connaissait, même si dans le fond, elle n'avait pas changée. Alors, elle laisse échapper un soupire et souris face à la beauté fascinante de l'enfant. « C'est ton signe, Mattia. Ton garçon, c'est ton signe. On a rarement plusieurs signes dans notre vie. Un signe comme celui-ci, ça se mérite, on en prends soin. » Ses yeux se relèvent et se pose délicatement sur son meilleur ami, arborant de nouveau un sourire calme et apaisant. « Si tu ne prends pas soin de lui, ou même d'Ella, mon cul de miraculée viendra te frapper avec ta raquette de tennis jusqu'à ce que tu me supplies d'arrêter. » L'adolescente pouvait se montrer très violente lorsqu'elle le désirait et aussi très convaincante, rares étaient ceux qui tentaient de ne pas écouter ce qu'elle disait ou qui tentait de la défier, car derrière ses airs parfois enfantins et angéliques, elle était dangereuse, surtout lorsqu'il s'agissait d'affection envers autrui. « Par contre, pour ce qui est du dentier et de la canne.. j'aimerais vraiment re-discuter cette close du contrat, ça me va pas au teint, tu vois. Et, qui sait, je suis peut-être stérile, quoi que là, je serais vraiment la fille la plus malchanceuse de cette planète mais aussi la plus avantagée. Une nympho incapable de tomber enceinte, les mecs se bousculeront. » L'ironie lui permettait de détendre l'atmosphère et surtout, d'évacuer toutes ses émotions.

De nouveau allongée sur son lit, elle ne quittait pas le jeune des yeux, pensive alors qu'il était carrément l'opposé de Siméon. « Tu sais, ça m'a vraiment mise hors de moi lorsque j'ai vu que tu avais frappé Siméon. Je l'aime beaucoup. » Elle lui fit un petit sourire. « Vraiment beaucoup. Et je sais que ça peut te paraître bizarre, malsain ou je ne sais pas quoi parce qu'il est plus vieux et qu'en plus, c'est ton cousin mais.. » Teddy fit une pause, cherchant ses mots, elle voulait lui dire, mais ne pas tout lui dire. Elle n'était pas du genre à se livrer aussi facilement, même à son meilleur ami. Handicapé des sentiments, elle peinait à s'avouer à elle-même qu'elle pouvait être amoureuse, alors, l'annoncer à ses proches. Imaginez le choc. « Toi et Ella, vous êtes heureux, vous êtes amoureux, peut-être un peu trop vu Lleyton mais.. c'est ça que je veux dire. » Une pause de plus. Se pinçant les lèvres, ses joues s'enflammèrent rapidement, lui procurant alors une mine d'enfant qu'on aurait pris la main dans le cas. « C'est pareil pour moi. » Un sourire idiot naquit sur ses lèvres à cette simple idée. C'était carrément moche, mais bon sang, qu'est-ce qu'elle l'aimait son blond. « C'est ça. Je suis amoureuse et il me rend heureuse, Mattia. » Seconde bombe lâchée.




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MessageSujet: Re: Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy   Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy EmptyJeu 7 Fév - 23:31

Et je me suis dis que c'était mieux pour tout le monde. Cette simple phrase eut l'effet d'une bombe. Les yeux de Mattia se posèrent vivement sur son amie, et lui lançaient un regard noir. Cette phrase, elle n'avait pas le droit de la dire. Ces mots étaient pestiférés, devant être totalement tabous. Pire que les mots sexe, et drogue. C'était mieux pour tout le monde était un petit bout de phrase qui ne devrait jamais oser sortir de la bouche d'une personne. Personne n'avait le droit de penser cela. Personne n'avait le droit ne serait-ce que d'imaginer cela. Personne sauf Liam. Non parce que là, on est d'accord. Si il avait le bonheur de penser cela, peut-être se serait-il suicider et aurait laissé les gens vivre heureux à Arrowsic. Mais hormis ce détail tragique, personne qui avait un coeur n'avait le droit de penser à ça. Parce que non, on est toujours aimé par quelqu'un, et on fera toujours du mal. Comment Teddy pouvait-elle imaginer ses parents vivre sans leur fille? Comment pouvait-elle laisser Jona, déjà totalement perdue, encore plus paumée par la mort d'une de ses amis? Comment pouvait-elle laisser Mattia l'a pleuré? Parce que honnêtement, si ils perdaient maintenant un être cher, chacune de ses personnes ne s'en remettrait. Teddy était tellement débordante d'énergie que son infatigabilité leur manquerait à tel point qu'ils se sentiraient tous manquant de souffle. Comme si elle était, pour eux, une bouteille d'oxygène.

Et pendant que Mattia la tuait du regard, elle continuait de s'exprimer, rentrant dans de plus sordides détails qui faisaient frisonner le tennisman. Ses yeux s'emplirent contre toute sa volonté. Son amie lui tournait totalement le dos, racontant comment elle avait eu l'impression de flotter en l'air. Ressentait quasiment la même impression, Mattia ferma les yeux, essayant de revenir à la réalité. Sa réalité. Celle où les jeunes adultes ne parlent pas d'arrêter de se battre. Il imaginait, les yeux clos, sa Teddy allongée au sol, des balles dans le corps, se vidant petit à petit de son sang, et lâchant petit à petit prise. Il entendit alors un bruissement, et rouvrit aussitôt les yeux, se reconnectant avec bonheur à la réalité. Elle était là. Bien vivante, bien en chair et en os. Bien là. Il avait beau la regarder malgré ce courant de larmes qui inondaient ses yeux, mais dont les paupières faisaient barrages, il la voyait mal à l'aise. Gênée par toute cette histoire. Par cette façon d'être à moitié morte et à moitié vivante. D'être en quelque sorte, entre la vie et la mort. Et il avait l'impression de la voir flotter, comme quand elle allait mal, sur le carrelage de l'hôpital. Il ressentit presque aussi une main froide se poser sur lui quand elle attrapa un petit panier. Et du coup, il serra un peu plus fortement son fils contre lui. Il sentait la vie, là au moins. Le bonheur de vivre.
Cet homme avait bien fait. Cet homme en sauvant une personne en avait aussi sauvé des dizaines d'autres. Il avait eu le malheur de perdre un enfant, mais avait connu le bonheur de redonner le sourire à une famille qui aurait pu, comme lui, pleurer sur une tombe au cimetière d'Arrowsic, jetant une fleur sur le par terre et hurlant à qui voulait l'entendre leur détresse. « Il l'a pris comme un signe divin, tu vois. » Sauver quelqu'un pour n'avoir pu sauver sa fille. Il sentait venir la leçon de morale là.
Il connaissait bien trop Teddy pour ne pas savoir que là, elle allait se lancer dans une tirade. Multifacettes, bien que nymphomane sur les bords, elle était aussi une jeune femme croyante. Pour avoir eu affaire à plusieurs de ces 'sermons' Mattia savait qu'elle n'allait pas tarder à lui faire comprendre quelque chose; lui faire passer un message important selon elle. Et effectivement, ce fut le cas. Son fils, c'était son signe. Ca se mérite, on en prend soin. Elle avait parfaitement raison là-dessus. Un signe comme celui-là, on en prend soin. Posant son regard bleu, séché maintenant de toutes larmes -même si il n'avait pas pleuré- sur son enfant, Mattia le serra un peu plus dans ses bras. Il allait bien. C'était le plus important. Il avait eu tellement de force de vivre que ça en était quelque peu effrayant. Comment un bambin pouvait aussi durement se battre? Ce gamin, il avait déjà une âme de champion, c'était évident. Mais oui, ce gamin, il allait en prendre soin. Chaque matin, en se levant, il se le disait. Chaque matin, il se faisait cette promesse de ne jamais le blesser. Tant physiquement que moralement. Il avait tellement peur de reproduire le même schéma que ça en était devenu un rituel. Et hormis le fait qu'il savait d'avance que si il ne s'occuperait pas de lui, Teddy le frapperait avec sa raquette de tennis -ce qui était en soit assez effrayant-, il savait aussi que lui-même ne pourrait vivre avec cela. Si jamais il faisait quoi que ce soit de mal, il se sentirait tellement coupable qu'il serait capable de s'en aller, et de les abandonner. Mieux vaut être seul que mal accompagné parfois..
Il releva bien rapidement sa tête vers elle, lorsque pour une fois depuis quelques minutes, elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose de drôle. En l'entendant ainsi se moquer d'elle-même, il ne put réprimer un petit rire. Elle n'avait ceci dit pas tord malgré tout cet humour noir. Si les hommes savaient qu'elle souffrait d'hypersexualité, et si il savait qu'en plus elle ne pourrait pas avoir d'enfant, nul doute qu'il y aurait foule au balcon.
Ses yeux rivés sur elle, il sourit. Cette femme, elle était dingue. Elle était capable de le faire passer en quelques instants des rires aux larmes et des larmes aux rires, en passant par la colère. Maintenant, avec tout ce qu'elle venait de dire, il se sentait totalement perdu dans ses sentiments. Et là, allongé sur son lit, elle avoua alors, à mi-voix qu'elle était amoureuse de Siméon. Wahoo. Il avait presque envie de lui hurler ce mot au visage. C'était bien la première fois de sa vie qu'il entendait Teddy dire ces mots être amoureuse et être heureuse. Son sourire se fit alors plus grand. En ouvrant la bouche pour lui parler, il se promit de mettre une croix rouge dans son agenda à cette date là. « Je sais, j'ai abusé ce jour-là. J'en suis encore désolé. Mais tu sais, c'est pas vraiment mon cousin. C'est le neveu de mon beau-père, et.., je ne l'aime pas vraiment. Je ne sais même pas pourquoi mais je m'étais imaginé qu'il était pareil que lui, et crois-moi Teddy, si je me suis emporté, c'était juste pour ça. Je voulais pas qu'il s'approche trop près de toi et qu'il te fasse mal. » Ca en crevait les yeux qu'ils s'aimaient pourtant. En tout cas, là, quand Teddy en parlait, ça en crevait les yeux. Même Lleyton, dans les bras de Ted, perdu dans cette conversation de fous, pouvait le voir. « Mais j'ai changé d'avis, je suis plutôt heureux que vous soyez ensemble. » Sur ces mots, il se rapprocha alors d'elle, et posa ses fesses sur le lit à ses côtés. Durant une seconde, il l'observa. Elle, la miraculée. Elle, la survivante. « Tu sais Teddy, si Lleyton est mon signe -auquel je te fais la promesse d'en prendre grand soin-, si te sauver a été le signe de cet homme, toi aussi tu as eu un signe. T'as le droit de vivre une deuxième vie en quelque sorte. Alors la gâche pas en racontant des conneries. Je veux plus t'entendre dire ça Teddy. T'as pas le droit de dire que 'ce serait mieux pour tout le monde' parce que non, c'est dég... » Il s'interrompit, coupé dans son élan par un pleur de son fils. Il sourit, et observa son bambin, tout en le posant doucement contre son épaule, debout, tapotant doucement dans son dos. « Je veux dire.. Si tu pars, on le supportera pas. » Il lui fit un petit sourire. Oui. Si elle mourrait, ils en mourraient tous. A petits feux. Mais il finirait tous par la rejoindre.
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MessageSujet: Re: Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy   Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy EmptyVen 5 Avr - 21:51


Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et c'est tout.





La plupart des gens sont condamnés à ne jamais rien voir au delà de ce que leurs yeux leur disent. ▬ Peut-être aurait-elle dû rester muette, ne rien dire et simplement le regarder, hocher la tête pour dire oui, la secouer pour dire non et hausser les épaules pour exprimer son indécision. Mais elle n'avait pas pu s'en empêcher, elle s'était sentie obligée de lui dire, de ne rien lui cacher de chaque sentiments qu'elle avait ressenti, chaque mots qu'elle avait pensée. C'était son meilleur ami, elle n'avait pas le droit de lui mentir, par sur ça. Pas sur ce genre de chose. Pas quand c'était grave et quand cela allait trop loin. Elle ne savait pas si c'était un côté de sa bipolarité ou non, elle ne savait pas si c'était seulement une pensée passagère ou si elle y repenserait encore un jour. Teddy ne pouvait pas savoir et elle ne voulait pas savoir. Elle avait côtoyé la mort, elle avait dormi dans ses bras avant finalement de se réveiller car quelqu'un lui avait tendu la main. Peu de gens comprenaient à quel point tendre une main pouvait sauver des vies, on se disait trop peu souvent qu'il fallait toujours plus. Pourtant, les petits gestes faisaient les grandes choses, c'était prouvé. Teddy l'approuvait. Elle lui avait tourné le dos lorsqu'elle lui avait raconté toute l'histoire car elle n'aurait pu le faire en le regardant dans les yeux et même en lui tournant le dos, elle avait pu son regard fixé sur son dos. Puis, lorsqu'elle s'était approché de lui, elle avait vu ses yeux humides et c'était à ce moment qu'elle avait réalisé qu'elle ne devrait jamais lâcher prise. « Je sais, j'ai abusé ce jour-là. J'en suis encore désolé. Mais tu sais, c'est pas vraiment mon cousin. C'est le neveu de mon beau-père, et.., je ne l'aime pas vraiment. Je ne sais même pas pourquoi mais je m'étais imaginé qu'il était pareil que lui, et crois-moi Teddy, si je me suis emporté, c'était juste pour ça. Je voulais pas qu'il s'approche trop près de toi et qu'il te fasse mal. »  Elle sourit face à ses paroles. Elle savait qu'il avait simplement voulu la protéger, peut-être un peu trop mais c'était une preuve de ses profonds sentiments d'amitié envers elle et elle ne pouvait pas lui en vouloir pour ça. Elle se positionna derrière lui pour l'enlacer car à vrai dire, de face, il y avait Lleyton et c'était plutôt compliqué de câliner quelqu'un lorsque celui-ci avait un bébé dans les bras. « Je sais que c'était pour me protéger, c'est juste que sur le moment, j'ai laissé mes émotions m'emporter. Puis, il est en quelque sorte de ta famille, dira-t-on, même si je suis sûre qu'il ne tient pas du tout de ton beau-père. » Elle repartit alors s'asseoir sur le lit.

Lorsqu'elle regardait l'enfant de Mattia, elle ressentait tout un tas d'émotion. De la curiosité, de la frustration, de l'admiration, du bonheur, de l'amour. De l'envie. C'était une femme et comme toute femme, elle désirait être mère, mais pas maintenant. Plus tard. Peut-être. Elle ne savait pas trop. Il y avait cet instinct en elle qui lui donnait envie de donner la vie, de porter un être humain dans son ventre, mais de l'autre côté, il y avait le côté Teddy qui redoutait le rôle de mère et toutes les conneries que cela comportait. La jeune femme savait qu'elle ne supporterait pas d'avoir un enfant qui lui ressemblerait, socialement parlant. Elle ne supporterait pas non plus qu'il y ait une quelconque séparation entre eux. C'était comme ça. Elle était soit blanche, soit noire. Jamais grise. Puis il lui avoua qu'il avait changé, ce qui la fit rire. Un rire léger et doux. « Je suis heureuse de cette bénédiction, vraiment, je ne me voyais pas continuer cette relation sans la bénédiction de mon cher meilleur ami ! » Elle plaisantait évidemment. La brune adorait taquiner le jeune homme, elle n'hésitait jamais à le faire, peu importe la situation. Puis, il lui fit un sermon. C'était désormais à son tour de l'écouter attentivement, comme il l'avait fait auparavant lorsqu'elle lui avait avoué s'être laissé emporté. Elle se mit alors à pleurer, sans vraiment trop savoir pourquoi, ses yeux humides laissaient couler des perles d'eau salées sur ses joues. Elle les essuya rapidement. « Je suis désolée. » C'était tout ce qu'elle pouvait lui dire, elle ne savait pas ajouter. Lui dire qu'elle regrettait ? Ce serait faux. Elle ne regrettait pas ses paroles ou même son acte, car cela lui avait permis de comprendre de nombreuses choses et de voir qu'elles étaient ses priorités dans la vie. Alors, le petit se mit à pleurer, tandis que son père, immédiatement, presque instinctivement, le mis contre son épaule en le berçant et en le tapotant légèrement le dos. « Je veux que tu me promettes quelque chose. Le jour ou je partirai, mais vraiment, même si j'ai tenté de me battre et tout, promet moi que tu continueras de vivre, tu sais, être heureux. Je te demande pas d'être heureux de ma mort mais ne sombre pas. On doit tous mourir un jour et il est très probable que je parte avant vous tous alors profite pour moi. Et si c'est toi qui pars avant, je te promet de profiter pour toi. » Elle lui tendit son petit doigt pour sceller cette promesse. C'était une promesse à laquelle elle tenait car elle ne supportait pas l'idée que son entourage sombre dans la dépression ou quoi car elle s'était simplement envolée. Tout le monde mourrait. Comme le disait la Bible, nous naissions poussière et nous redeviendrons poussière.




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MessageSujet: Re: Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy   Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre. - Teddy EmptyLun 13 Mai - 19:39


Maintenant Mattia se contentait de regarder l'une de ses meilleures amis sans rien dire. Il tenait, son fils, la vie entre ses mains, et il n'osait plus interrompre la jeune fille dans ses propos. D'un regard, il finissait par lui faire comprendre qu'il n'était pas d'accord avec ses propos, mais verbalement, il se taisait. De toute façon, quand Teddy avait une idée en tête, elle ne l'avait pas ailleurs. Cette fille était capable de beaucoup de choses; de beaucoup trop de choses. Elle était capable de faire sourire toute une assemblée de personnes, mais elle était capable aussi de faire pleurer même des gens totalement inconnus à ses yeux. Comme ce type qui l'avait aidé, et sauvé en même temps. Il faudrait vraiment aller le voir et le remercier. Même si son job, c'est sauver des vies il avait sauvé celle de Teddy. Il aurait très bien pu croire que c'était trop tard, perdre toutes ses capacités. Après tout, combien de personnes gisaient à côté de Teddy? Beaucoup. Beaucoup trop. Et tout ça à cause d'un type, d'une seule et même personne.
Revoyant teddy bouger, et s'asseoir sur le lit, et l'entendant dire qu'au fond, Siméon était de sa famille, Mattia ne répondit rien. Au fond, oui, il l'était. Ils avaient grandi. Depuis presque dix ans, il avait des souvenirs avec lui. Il était capable de savoir quelle coupe ridicule il avait fait, avant d'arborer celle qu'il avait. Il savait que le Siméon grand ado détestait qu'on lui jette de l'eau avec un pistolet à l'eau. Il détestait aussi qu'on le suive quand il était au téléphone. Alors, oui, il faisait presque parti de sa famille. Mais d'une famille qu'il détestait. Ca changeait tout à ses yeux. C'était pour ça qu'il avait si mal agit avec lui; Qu'il l'avait tabassé pour avoir eu le malheur de sortir avec Teddy.

En tout cas, Teddy se moquait de lui. Elle était heureuse de la bénédiction qu'il lui faisait. Se rapprochant d'elle, montrant quelque peu son faux-mécontentement, Mattia lui donna un petit coup dans le bras. « Vas y, moque toi, mais en attendant, je casserai pas la gueule de ton copain.. » Il lui fit un petit sourire, et commença alors à tapoter le dos de son fils qui commençait à gesticuler. Peut-être avait-il faim. Possible. Il ne savait pas depuis combien de temps il était là. Peut-être depuis assez longtemps pour qu'il réclame. Mais visiblement, en le berçant petit à petit, le gamin cessait de pleurer. Il avait peut-être tout simplement sommeil. Reportant alors son regard sur la jeune fille, il vit qu'elle pleurait. Elle s'excusait même. Fronçant les sourcils, Mattia s'approcha d'elle. Il allait lui enlever ses larmes qui coulaient sur ses joues quand son fils gesticula un peu plus. Il braillait. Hurlait. Mattia le mit sur son épaule, et comme son instinct de père n'était pas si développé, il garda ses yeux rivés sur Teddy. Elle voulait lui faire faire une promesse. Ne pas sombrer quand elle partira. Elle dit une phrase qui le glaça. il est très probable que je parte avant vous tous alors profite pour moi. Comment cela? Comment pourrait-elle être sure de partir avant eux tous? C'était impossible. Elle vivrait. Elle aurait un gosse. Une fille, tout aussi déjantée qu'elle. Elle épouserait Siméon. Elle deviendrait une belle femme. Elle chopperait la syphillis plusieurs fois. Elle ferait une fête énorme pour ces cinquante ans. Elle mourra dans son sommeil, privée de son dentier quand elle en aura quatre-vingt. Ca allait être ça sa vie. Rien d'autre. Mais parce qu'elle lui promit aussi que si c'était lui qui partait en premier qu'elle en profitera, Mattia finit par se terre une fois de plus. Quand il eut bien installé Lleyton sur son épaule, il lui tendit son petit doigt, et vint enlacer le sien. Avec un sourire, il répondit alors « Marché tenu! » Comme par miracle, le petit Lleyton s'était calmé. Lâchant alors le doigt de la jeune fille, Mattia remit son fils dans le creux de son bras. Il le regarda un instant. Ils en avaient parlé avec Ella. Ils s'étaient mis d'accord, bien avant toute cette histoire, mais jamais encore Mattia en avait parler à Teddy.

Il caressa la joue de son gamin, qui, ses paupières se faisant lourdes, lourdes, lourdes, finit par s'endormir. Avec un sourire, Mattia lui fit un petit bisou sur le front, avant de poser son regard sur Teddy, toujours allongée, sur son lit d'hôpital. Il s'approcha d'elle, et s'installa sur le lit. Il arborait un petit sourire. Il était tant qu'il lui dise ça. Il était tant qu'elle sache maintenant. « T'as plutôt intérêt à rester vivante longtemps.. ella et moi, on a décidé depuis un petit moment déjà, de te demander quelque chose. » Il s'arrêta là. Elle allait croire qu'ils allaient se marier à ce rythme-là (ce qui était faux évidemment!). « Tu voudrais bien être la marraine de Lleyton? » Voilà, c'était dit. Ils espéraient que Teddy accepte. Avec Teddy comme marraine, Fernando comme parrain, et Ella comme maman, ce gosse avait de la chance.

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